• Étudiantes en terrain miné

    Si les étudiantes sont 5 fois plus victimes de violences sexistes et sexuelles que la moyenne des femmes, l’université serait-elle un terrain miné ?
    Charlotte Espel donne la parole à 5 étudiantes ou doctorantes, victimes de #harcèlement ou de #viol, qui se battent pour que les violences ne soient plus passées sous silence.

    Les #chiffres sont édifiants. Selon l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, en France, 1 étudiante sur 10 aurait été victime d’#agression_sexuelle lors de ses #études. 1 étudiante sur 20 de viol. 60% des étudiant(e)s ont été victimes ou témoins d’au moins une violence sexiste ou sexuelle. 45% des étudiant(e)s n’ont accès à aucun dispositif de lutte contre les violences ou d’accompagnement au sein de leur établissement.

    Après le scandale « #Sciences_Porcs » début 2021 et les récentes enquêtes ayant dénoncé l’ampleur des viols et agressions sexuelles à Centrale Supelec ou en écoles de commerce, de plus en plus d’étudiant(e)s dénoncent des cas de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

    Quelles conséquences sur la psyché humaine ? Comment se reconstruire ? Quelle réponse des pouvoirs publics dans la prévention et le traitement de ces violences ?

    A travers des témoignages poignants, le #documentaire de Charlotte Espel met en lumière ce #drame_sociétal méconnu et le travail de ces associations qui tentent de briser l’#omerta.

    https://www.france.tv/france-3/paris-ile-de-france/la-france-en-vrai-paris-ile-de-france/5678475-etudiantes-en-terrain-mine.html

    #VSS #violences_sexistes #violences_sexuelles #étudiants #étudiantes #université #facs #témoignage #vidéo #documentaire #film_documentaire #ESR

    ping @_kg_

  • Le roquefort et le camembert en voie d’extinction ? | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-roquefort-et-le-camembert-en-voie-dextinction

    Les fromages hébergent une multitude de micro-organismes capables de transformer le lait. Sélectionnés par l’humain, ces ferments ne sont pas épargnés par les standards de l’industrie agro-alimentaire, au point que les fromages bleus ou le camembert pourraient disparaître.

    Pour produire des fromages en grande quantité, les industriels ont sélectionné des souches de champignons correspondant aux cahiers des charges qu’ils se sont imposés. Les fromages doivent être attrayants, avoir bon goût, ne pas arborer de couleurs déroutantes, ne pas produire de mycotoxines, ces toxines sécrétées par les champignons, et surtout pousser rapidement sur le fromage qu’ils se doivent de coloniser. Ce faisant, le secteur de l’agro-alimentaire a exercé une pression de sélection sur les champignons si grande que les fromages, non fermiers et non protégés par une AOP, présentent aujourd’hui une diversité de micro-organismes extrêmement pauvre.
    Des bleus à bout de souffle

    « On a réussi à domestiquer ces organismes invisibles comme on l’a fait pour le chien, ou le chou, explique Jeanne Ropars. Mais il s’est produit pour les micro-organismes ce qu’il se produit à chaque fois qu’on sélectionne trop drastiquement des organismes, gros ou petits : cela a entraîné une très forte réduction de leur diversité génétique. En particulier chez les micro-organismes, les producteurs n’ont pas réalisé qu’ils avaient sélectionné un seul individu et que ça n’était pas durable à long terme. » Les micro-organismes sont capables de se reproduire de manière sexuée et asexuée, mais c’est le plus souvent la voie asexuée, via la production de lignées clonales, qui a été privilégiée par les industriels pour les multiplier. Résultat : ils ne peuvent plus se reproduire avec d’autres souches qui pourraient leur apporter du matériel génétique neuf, ce qui au bout d’un certain temps induit la dégénérescence de la souche en question.

    Les fromages bleus sont certes menacés mais leur situation est encore bien loin de celle du camembert, qui lui est au bord de l’extinction. Car cet autre symbole du terroir français n’est inoculé que par une seule et même souche de Penicillium camemberti et ce partout sur Terre. Cette souche est un mutant blanc sélectionné en 1898 pour inoculer les bries puis les camemberts dès 1902.
    Jusque dans les années 1950, les camemberts présentaient encore à leur surface des moisissures grises, vertes, ou parfois orangées.

    Problème, cette souche est depuis uniquement répliquée par multiplication végétative. Jusque dans les années 1950, les camemberts présentaient encore à leur surface des moisissures grises, vertes, ou parfois orangées. Mais les industriels peu friands de ces couleurs jugées peu attractives ont tout misé sur l’utilisation de la souche de P. camemberti albinos, complètement blanche et de surcroît duveteuse. C’est ainsi que le camembert a acquis sa croûte immaculée caractéristique.

    L’espèce proche génétiquement de P. camemberti, nommée Penicillium biforme, est aussi présente sur nos fromages car naturellement présente dans le lait cru, et montre une diversité génétique et phénotypique incroyable. On pourrait donc imaginer inoculer nos camemberts et bries avec du P. biforme. Si les amateurs veulent pouvoir continuer à manger du fromage, ils vont devoir apprendre à aimer la diversité des goûts, des couleurs et des textures, parfois au sein d’une même production. Et si notre patrimoine gustatif avait tout à y gagner ? ♦

    #Industrialisation #Industrie_agroalimentaire #Camembert

  • Dans la #Manche, les coulisses terrifiantes du sauvetage des migrants

    Il y a deux ans, au moins 27 personnes périssaient dans des eaux glaciales au large de Calais, après le naufrage de leur embarcation. Mediapart a enquêté sur les pratiques des différents acteurs missionnés pour sauver celles et ceux qui tentent de rejoindre le Royaume-Uni par la mer.

    « Parfois, ils refusent notre appel, parfois ils décrochent. Quand j’appelle le 999, ils me disent d’appeler les Français, et les Français nous disent d’appeler les Anglais. Ils se moquent de nous. » Ces quelques phrases, issues d’un échange entre un membre de l’association #Utopia_56 et un exilé se trouvant à bord d’une embarcation dans la Manche, résument à elles seules les défaillances du #secours en mer lorsque celui-ci n’est pas coordonné.

    Elles illustrent également le désarroi de celles et ceux qui tentent la traversée pour rejoindre les côtes britanniques. Le 20 novembre 2021, les membres d’Utopia 56 ont passé des heures à communiquer par messages écrits et audio avec un groupe d’exilé·es qui s’était signalé en détresse dans la Manche. « Nous avons appelé tous les numéros mais ils ne répondent pas. Je ne comprends pas quel est leur problème », leur dit un homme présent à bord. « Restez calmes, quelqu’un va venir. Appelez le 112 et on va appeler les #garde-côtes français, ok ? » peut-on lire dans les échanges consultés par Mediapart.

    « Comme ils ont pu nous contacter, on a relancé le #Cross [#Centre_régional_opérationnel_de_surveillance_et_de_sauvetage_maritimes – ndlr], qui a pu intervenir. Mais on peut se demander ce qu’il se serait passé pour eux si ça n’avait pas été le cas », commente Nikolaï, d’Utopia 56. Cet appel à l’aide désespéré a été passé seulement quatre jours avant le naufrage meurtrier du #24_novembre_2021, qui a coûté la vie à au moins vingt-sept personnes, parmi lesquelles des Afghan·es, des Kurdes d’Irak et d’Iran, des Éthiopien·nes ou encore un Vietnamien.

    Un an plus tard, Le Monde révélait comment le Cross, et en particulier l’une de ses agent·es, avait traité leur cas sans considération, voire avec mépris, alors que les personnes étaient sur le point de se noyer. Une #information_judiciaire a notamment été ouverte pour « homicides », « blessures involontaires » et « mise en danger » (aggravée par la violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence), menant à la mise en examen de cinq militaires pour « #non-assistance_à_personne_en_danger » au printemps 2023.

    « Ah bah t’entends pas, tu seras pas sauvé », « T’as les pieds dans l’eau ? Bah, je t’ai pas demandé de partir »… Rendue publique, la communication entre l’agente du Cross et les exilé·es en détresse en mer, en date du 24 novembre, a agi comme une déflagration dans le milieu associatif comme dans celui du secours en mer. Signe d’#inhumanité pour les uns, de #surmenage ou d’#incompétence pour les autres, cet épisode dramatique est venu jeter une lumière crue sur la réalité que subissent les migrant·es en mer, que beaucoup ignorent.

    « Urgence vitale » contre « urgence de confort »

    Entendue dans le cadre de l’#enquête_judiciaire, l’agente concernée a expliqué faire la différence entre une situation d’« #urgence_vitale » et une situation de « #détresse » : « Pour moi, la détresse c’est vraiment quand il y a une vie humaine en jeu. La plupart des migrants qui appellent sont en situation de détresse alors qu’en fait il peut s’agir d’une urgence de confort », a déroulé la militaire lors de son audition, précisant que certains cherchent « juste à être accompagnés vers les eaux britanniques ».

    Elle décrit aussi des horaires décalés, de nuit, et évoque des appels « incessants » ainsi que l’incapacité matérielle de vérifier les indicatifs de chaque numéro de téléphone. Un autre agent du Cross explique ne pas avoir souvenir d’un « gros coup de bourre » cette nuit-là. « Chaque opération migrant s’est enchaînée continuellement mais sans densité particulière. » Et de préciser : « Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de densité particulière que nous faisons le travail avec plus de légèreté ; aucun n’est mis de côté et chaque appel est pris au sérieux. »

    Deux sauveteurs ont accepté de se confier à Mediapart, peu après le naufrage, refusant que puisse se diffuser cette image écornée du #secours_en_mer. « C’est malheureux de dire des choses comme ça », regrette Julien*, bénévole à la #Société_nationale_de_sauvetage_en_mer (#SNSM). Il y a peut-être, poursuit-il, « des personnes avec moins de jugeote, ou qui ont décidé de se ranger d’un côté et pas de l’autre ».

    L’homme interroge cependant la surcharge de travail du Cross, sans « minimiser l’incident » de Calais. « La personne était peut-être dans le rush ou avait déjà fait un certain nombre d’appels… Ils sont obligés de trier, il peut y avoir des erreurs. Mais on ne rigole pas avec ça. »

    Lorsque des fenêtres météo favorables se présentent, sur une période d’à peine deux ou trois jours, le Cross comme les sauveteurs peuvent être amenés à gérer jusqu’à 300 départs. Les réfugié·es partent de communes de plus en plus éloignées, prenant des « #risques énormes » pour éviter les contrôles de police et les tentatives d’interception sur le rivage.

    « Cela devient de plus en plus périlleux », constate Julien, qui décrit par ailleurs les stratégies employées par les #passeurs visant à envoyer beaucoup d’exilé·es d’un seul coup pour en faire passer un maximum.

    Il y a des journées où on ne fait que ça.

    Alain*, sauveteur dans la Manche

    « En temps normal, on arrive à faire les sauvetages car nos moyens sont suffisants. Mais à un moment donné, si on se retrouve dans le rush avec de tels chiffres à gérer, on a beau être là, avoir notre #matériel et nos #techniques de sauvetage, on ne s’en sort pas. » Julien se souvient de cette terrible intervention, survenue fin 2021 au large de la Côte d’Opale, pour laquelle plusieurs nageurs de bord ont été « mis à l’eau » pour porter secours à un canot pneumatique disloqué dont le moteur avait fini à 23 heures au fond d’une eau à 7 degrés.

    Présents sur zone en une demi-heure, les nageurs récupèrent les exilé·es « par paquet de trois », essayant d’optimiser tous les moyens dont ils disposent. « On aurait peut-être eu un drame dans la Manche si on n’avait pas été efficaces et si les nageurs n’avaient pas sauté à l’eau », relate-t-il, précisant que cette opération les a épuisés. L’ensemble des personnes en détresse ce jour-là sont toutes sauvées.

    Le plus souvent, les sauveteurs font en sorte d’être au moins six, voire huit dans l’idéal, avec un patron qui pilote le bateau, un mécanicien et au moins un nageur de bord. « Le jour où on a frôlé la catastrophe, on était onze. Mais il nous est déjà arrivé de partir à quatre. »

    Alain* intervient depuis plus de cinq années dans la Manche. La surface à couvrir est « énorme », dit-il. « Il y a des journées où on ne fait que ça. » Ce qu’il vit en mer est éprouvant et, « au #drame_humain auquel nous devons faire face », se rajoute parfois « le #cynisme aussi bien des autorités françaises que des autorités anglaises ».

    On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet. Les autres ont dû attendre.

    Alain* à propos d’un sauvetage

    Il évoque ce jour de septembre 2021 où 40 personnes sont en danger sur une embarcation qui menace de se plier, avec un brouillard laissant très peu de visibilité. Ne pouvant y aller en patrouilleur, l’équipe de quatre sauveteurs se rend sur zone avec deux Zodiac, et « accompagne » l’embarcation jusqu’aux eaux anglaises. Mais celle-ci commence à se dégonfler.

    La priorité est alors de stabiliser tous les passagers et de les récupérer, un par un. « Ça hurlait dans tous les sens, mais on a réussi à les calmer », relate Alain qui, tout en livrant son récit, revit la scène. « Il ne faut surtout pas paniquer parce qu’on est les sauveteurs. Plus difficile encore, il faut se résoudre à admettre que c’est un sauvetage de masse et qu’on ne peut pas sauver tout le monde. » Alain et ses collègues parviennent à charger tous les passagers en les répartissant sur chaque Zodiac.

    Lors d’un autre sauvetage, qu’il qualifie de « critique », ses collègues et lui doivent porter secours à une quarantaine d’exilés, certains se trouvant dans l’eau, et parfois sans gilet de sauvetage. « On a sauvé en priorité ceux qui n’avaient pas de gilet, explique-t-il. Mais les autres ont dû attendre notre retour parce qu’on manquait de place sur notre bateau. Et par chance, entre-temps, c’est la SNSM qui les a récupérés. » Ce jour-là, confie-t-il, le Cross a « vraiment eu peur qu’il y ait des morts ».

    Négociations en pleine mer

    À cela s’ajoute la « #mise_en_danger » provoquée par les tractations en pleine mer pour déterminer qui a la responsabilité de sauver les personnes concernées.

    Une fois, raconte encore Alain, le boudin d’un canot pneumatique transportant 26 personnes avait crevé. « On leur a dit de couper le moteur et on les a récupérés. Il y avait un bébé de quelques mois, c’était l’urgence absolue. » En mer se trouve aussi le bateau anglais, qui fait demi-tour lorsqu’il constate que les exilé·es sont secouru·es.

    « Les migrants se sont mis à hurler parce que leur rêve s’écroulait. C’était pour nous une mise en danger de les calmer et de faire en sorte que personne ne se jette à l’eau par désespoir. » Le bateau anglais finit par revenir après 45 minutes de discussion entre le Cross et son homologue. « Plus de 45 minutes, répète Alain, en pleine mer avec un bébé de quelques mois à bord. »

    Qu’est devenu ce nourrisson ? s’interroge Alain, qui dit n’avoir jamais été confronté à la mort. Il faut se blinder, poursuit-il. « Nous sommes confrontés à des drames. Ces personnes se mettent en danger parce qu’elles n’ont plus rien à perdre et se raccrochent à cette traversée pour vivre, seulement vivre. » Il se demande souvent ce que sont devenus les enfants qu’il a sauvés. Sur son téléphone, il retrouve la photo d’une fillette sauvée des eaux, puis sourit.

    Pour lui, il n’y aurait pas de « consignes » visant à distinguer les #eaux_françaises et les #eaux_anglaises pour le secours en mer. « On ne nous a jamais dit : “S’ils sont dans les eaux anglaises, n’intervenez pas.” Le 24 novembre a été un loupé et on ne parle plus que de ça, mais il y a quand même des gens qui prennent à cœur leur boulot et s’investissent. » Si trente bateaux doivent être secourus en une nuit, précise-t-il pour illustrer son propos, « tout le monde y va, les Français, les Anglais, les Belges ».

    Lors de ses interventions en mer, la SNSM vérifie qu’il n’y a pas d’obstacles autour de l’embarcation à secourir, comme des bancs de sable ou des courants particulièrement forts. Elle informe également le Cross, qui déclenche les sauveteurs pour partir sur zone.

    « On approche très doucement du bateau, on évalue l’état des personnes, combien ils sont, s’il y a des enfants, s’il y a des femmes, si elles sont enceintes », décrit Julien, qui revoit cet enfant handicapé, trempé, qu’il a fallu porter alors qu’il pesait près de 80 kilos. Ce nourrisson âgé de 15 jours, aussi, qui dépassait tout juste la taille de ses mains.

    Si les exilés se lèvent brutalement en les voyant arriver, ce qui arrive souvent lorsqu’ils sont en détresse, le plancher de l’embarcation craque « comme un carton rempli de bouteilles de verre » qui glisseraient toutes en même temps vers le centre. Certains exilés sont en mer depuis deux jours lorsqu’ils les retrouvent. « En short et pieds nus », souvent épuisés, affamés et désespérés.

    Des « miracles » malgré le manque de moyens

    Les sauveteurs restent profondément marqués par ces sauvetages souvent difficiles, pouvant mener à huit heures de navigation continue dans une mer agitée et troublée par des conditions météo difficiles. « L’objectif est de récupérer les gens vivants, commente Julien. Mais il peut arriver aussi qu’ils soient décédés. Et aller récupérer un noyé qui se trouve dans l’eau depuis trois jours, c’est encore autre chose. »

    En trois ans, le nombre de sauvetages a été, selon lui, multiplié par dix. Le nombre d’arrivées au Royaume-Uni a bondi, conduisant le gouvernement britannique à multiplier les annonces visant à durcir les conditions d’accueil des migrant·es, du projet d’externalisation des demandes d’asile avec le Rwanda, à l’hébergement des demandeurs et demandeuses d’asile à bord d’une barge, plus économique, et non plus dans des hôtels.

    Pour Julien, les dirigeant·es français·es comme britanniques s’égarent dans l’obsession de vouloir contenir les mouvements migratoires, au point de pousser les forces de l’ordre à des pratiques parfois discutables : comme le montrent les images des journalistes ou des vacanciers, certains CRS ou gendarmes viennent jusqu’au rivage pour stopper les tentatives de traversée, suscitant des tensions avec les exilé·es. Aujourd’hui, pour éviter des drames, ils ne sont pas autorisés à intercepter une embarcation dès lors que celle-ci est à l’eau.

    Dans le même temps, les sauveteurs font avec les moyens dont ils disposent. Un canot de sauvetage vieillissant, entretenu mais non adapté au sauvetage de migrants en surnombre, explique Julien. « On porte secours à près de 60 personnes en moyenne. Si on est trop lourd, ça déséquilibre le bateau et on doit les répartir à l’avant et au milieu, sinon l’eau s’infiltre à l’arrière. » Ses équipes ont alerté sur ce point mais « on nous a ri au nez ». Leur canot devrait être remplacé, mais par un bateau « pas plus grand », qui ne prend pas ce type d’opérations en compte dans son cahier des charges.

    En un an, près de « 50 000 personnes ont pu être sauvées », tient à préciser Alain, avant d’ajouter : « C’est un miracle, compte tenu du manque de moyens. » Il peut arriver que les bénévoles de la SNSM reçoivent une médaille des autorités pour leur action. Mais à quoi servent donc les médailles s’ils n’obtiennent pas les moyens nécessaires et si leurs requêtes restent ignorées ?, interroge-t-il.

    « La France est mauvaise sur l’immigration, elle ne sait pas gérer », déplore Alain, qui précise que rien n’a changé depuis le drame du 24 novembre 2021. Et Julien de conclure : « Les dirigeants sont dans les bureaux, à faire de la politique et du commerce, pendant que nous on est sur le terrain et on sauve des gens. S’ils nous donnent des bateaux qui ne tiennent pas la route, on ne va pas y arriver… »

    Mercredi 22 novembre, deux exilés sont morts dans un nouveau naufrage en tentant de rallier le Royaume-Uni.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/241123/dans-la-manche-les-coulisses-terrifiantes-du-sauvetage-des-migrants
    #Calais #mourir_en_mer #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #France #UK #Angleterre #GB #sauvetage #naufrage #frontières #migrations #asile #réfugiés

  • TotalEnergies va déployer plus de 1 MW d’énergie solaire sur deux campus de l’USJ - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1341810/totalenergies-va-deployer-plus-de-1-mw-denergie-solaire-sur-deux-camp

    le président du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie et de l’Eau), Pierre Khoury, affirme que le pays [le #Liban] a dépassé la barre des 1 000 MW de capacités photovoltaïques installées lors des dix premiers jours de juin, sans compter les chauffe-eaux solaires. L’année 2022 a été particulièrement prolifique, avec 663 MW installés

    A la fois très impressionnant mais aussi très triste de penser qu’aucune mutualisation de cette production énergétique n’est possible, puisque le réseau public ne fonctionne pas plus de 2 à 6 h/j et qu’il n’a pas la capacité d’absorber ces énormes quantités, par ex. le dimanche lorsqu’il n’y a pratiquement aucune consommation à l’université...
    #drame_du_Liban #énergie #électricité #solaire

  • Le système Macron est un simulacre. - Vu du Droit Régis de Castelnau

    La République est donc en danger, la France d’en haut nous le serine sans désemparer depuis quelques jours. En cause évidemment l’incident survenu à Tain-l’Hermitage où devant des caméras, Emmanuel Macron a été l’objet d’une tentative de gifle. Il faut rappeler que celui-ci est en tournée électorale a priori illégale pour soutenir les candidats de son pauvre parti aux élections régionales et départementales, dont on sait bien qu’elles risquent pour eux d’être cuisantes. De façon tout à fait calculée il s’est précipité tout sourire, affichant un salut bouddhiste et en bras de chemise, pour une séance de serrage de main des populations rassemblées pour l’acclamer. Comme d’habitude, les angles de prise de vue ont été choisis pour transformer visuellement une poignée de spectateurs en foule délirante. Il s’est alors malheureusement trouvé un hurluberlu pour vaguement souffleter le bateleur en inscrivant dans la réalité une envie qui démange au moins la moitié des Français, qui fort heureusement savent très bien qu’il ne faut surtout pas passer à l’acte.


    C’est alors que le bloc élitaire s’est précipité avec une jubilation trop visible sur cet incident pour annoncer les barbares aux portes et la République en danger. Le spectacle des informations télévisées témoignait de façon caricaturale l’homogénéité de ce bloc, où l’on voyait quelles que soient leurs tendances, politiques, journalistes, intellectuels tout occupés à rendre crédible un récit entretenant portant des rapports fort lointains avec la réalité. Séquence très intéressante dans la mesure où se déployait le paroxysme du simulacre auquel la France est confrontée depuis l’élection d’Emmanuel Macron. L’arrivée de celui-ci à la magistrature suprême de la Ve République n’a pu se réaliser que grâce à une opération s’apparentant à une forme de coup d’État au cours duquel toutes les règles garantissant la sincérité d’un scrutin ont été violées et où la justice est directement intervenue dans le processus électoral pour le fausser. Dès le départ la légitimité juridique et politique d’Emmanuel Macron était faible, et malheureusement son exercice du pouvoir n’a fait qu’aggraver cette situation problématique pour une démocratie comme la France. On a naturellement parlé de la théorie des deux corps du Roi et du comportement de Macron passant son temps à désacraliser sa fonction. Cela étant, il n’est pas le premier, Nicolas Sarkozy l’a abaissé, François Hollande l’a avili, mais Emmanuel Macron lui a fait les deux. Et si cela ne justifie pas de le frapper, cela explique pourquoi les réactions outrées et souvent ridicules du mainstream n’ont pas trouvé grand écho sur les réseaux, où l’on ressentait, mon dieu quelle horreur, une certaine joie mauvaise voire parfois de la jubilation.

    La question du simulacre s’est posée face à cette volonté unanime des commentateurs de la France d’en haut de dramatiser ce qui était répétons-le un incident, certes déplorable, mais un incident. Avec cette volonté de le transformer en un horrible attentat visant quasiment à renverser la république. Or ce qui caractérise le mandat d’Emmanuel Macron c’est que nous sommes en présence d’un mensonge. Non pas que celui-ci soit lui-même un imposteur, mais c’est tout son système qui est une imposture. Parfait inconnu sorti de nulle part, candidat choisi par la haute fonction publique d’État, adoubé par l’oligarchie, il n’avait absolument rien fait de significatif dans sa vie d’avant. Il a pourtant été propulsé à la tête de l’État par un concours de circonstances et depuis ce moment toutes les élites s’ingénient à faire comme si.

    Comme si la France avait à sa tête un vrai chef d’État, on commente doctement ses prises de position contradictoires, on lui prête des pensées et une réflexion que manifestement il n’a pas. On décrit ses actions aussi avilissantes soient-elles comme autant de d’opérations de communication maîtrisées, et on commente ses incontinences verbales à l’égal de sentences philosophiques. Ne parlons pas de son premier ministre et de ses efforts désespérés et infructueux pour échapper au ridicule, ou de ces membres du gouvernement proférant de façon métronomique âneries sur âneries. Avec naturellement une mention spéciale pour Dupond Moretti et Darmanin ministres d’État chargés des fonctions régaliennes démontrant avoir perdu tout sens de la réalité. Épargnons la pauvre Marlène Schiappa à qui on ne peut pas reprocher d’avoir perdu le sens du ridicule, elle ne l’a jamais eu.

    Malgré cela, on fait semblant, comme si la France disposait d’un chef de l’État digne de ce nom. Prosternation, dramatisation, solennité, appels furieux à la répression, le traitement de la séquence de Tain-l’Hermitage par les hommes politiques, les grands médias et les commentateurs a atteint un sommet.

    Sur ce point, mention particulière pour Jean-Luc Mélenchon, embarrassé par des collections de déclarations hors-sol, et exploitant sans vergogne sur la diversion provoquée par le geste imbécile.

    Le patron de la France insoumise n’a pas été le dernier à hurler avec les loups : « Les barbares sont aux portes ! Intolérable violence ! La république en danger ! No pasaran ! » Entre autres inepties, il s’est fendu d’un tweet où tout est catastrophique : « cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l’acte ? Je suis solidaire du président » . Texte calamiteux, avec l’invention d’un danger fasciste, ce que son patron Lionel Jospin qualifiait de « théâtre », et le ralliement soi-disant républicain au fake-président. Il faut dire qu’il en avait grand besoin de cette diversion, après l’interview à France Inter, plus que maladroite avec ses parallèles hasardeux, voire pour certain carrément indécents. À laquelle est venu s’ajouter une déclaration sur sa chaîne YouTube. Dans laquelle il prétendait que la panne géante sur les serveurs Orange qui avait perturbé l’utilisation entre autres, des numéros d’urgence, était probablement volontaire et destinée à justifier la privatisation de la société Orange ! Société déjà complètement privée depuis, 2004 à la fin d’un processus enclenché par Lionel Jospin dont Jean-Luc Mélenchon était un des ministres ! Pour tenter de faire oublier ces impairs, première diversion avec la dénonciation d’une vidéo humoristique débile, prétendant y voir un appel au meurtre de sa personne. Ensuite ce sera la transformation de l’incident de Tain l’Hermitage en tentative de coup d’État fasciste. Cette surestimation de la violence est quand même un peu étrange pour quelqu’un qui n’a que Robespierre et la grande Révolution Française à la bouche. Dont on n’a pourtant pas le souvenir que sections parisiennes et sans-culottes furent d’une tendresse particulière avec leurs adversaires. J’ai eu le privilège de bien connaître d’abord des résistants à l’occupation nazie et ensuite de vrais révolutionnaires latino-américains dont certains y ont laissé leur peau, et avec lesquels Jean-Luc Mélenchon prétend une proximité. Sans vouloir faire parler les morts, j’imagine pourtant ce qu’ils auraient pensé de cette débauche de qualificatifs pour dénoncer ce qui n’est qu’un incident passablement ridicule. Et de cette façon de faire allégeance à un système et à son chef que l’on prétend combattre.

    Mais finalement le plus dérisoire, c’est de voir Jean-Luc Mélenchon faire exactement ce qu’il reprochait au « système », c’est-à-dire utiliser et instrumentaliser incidents et faits divers (Merah !) à des fins électorales. Le voilà qui s’empare et monte en épingle ce qui n’est cette fois-ci réellement qu’un incident, pour le transformer en drame national, essayer de se retaper au plan électoral en faisant oublier ses interviews calamiteuses et se posant en victime.

    Après Macron le fake président, Mélenchon le fake opposant ?

    Source : https://www.vududroit.com/2021/06/le-systeme-macron-est-un-simulacre

    #République #emmanuel_macron #macron #jean_luc_mélenchon #mélenchon #ridicule #simulacre #fake #Gifle #tournée_électorale #faits_divers

  • Nomadland take 2: A reconfiguration of a terribly dysfunctional society.
    https://www.mydylarama.org.uk/Nomadland-take-2-A-reconfiguration-of-a-terribly-dysfunctional-societ

    In 2011 the USG mine in Empire Nevada closed, effectively creating a ghost town. Caught in the wake of this collapse, Fern (Frances McDormand) has lost her job, her home and is reeling from her husband’s recent passing. Fern becomes part of the disparate and transient “nomad” community. The nomads are usually older, often solitary, Americans living on the road in cars, vans, and mobile homes, following seasonal work and forming short term convoys. “What the nomads are doing is not that (...) #Features

    / #Drama

  • Ils ont dû phosphorer, au Monde, pour accoucher de ce titre : Covid-19 : face aux variants, l’exécutif fait le pari de ne pas recourir à nouveau au confinement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/30/covid-19-face-aux-variants-l-executif-fait-le-pari-de-ne-pas-recourir-a-nouv

    Moi j’aurais au moins titré « face aux variants, le gouvernement ne fait rien », mais ça aurait pu donner une image négative du gouvernement.

    La trouvaille, c’est d’écrire « fait le pari », qui indique une décision courageuse de la part du gouvernement (avec « pari », on est dans le disruptif, coco, pas comme nos voisins allemands qui gèrent le truc sans prendre de risques…). Alors que le sens réel de la phrase, c’est qu’il n’y a ni action ni décision de la part du gouvernement (« ne pas recourir… »).

    « La REM : le courage de laisser mourir les gens »

    • Oui, mais les titres sont souvent plus propagandistes que les articles. Celui-ci laisse voir que c’est un pari intenable et perdu, une autre raconte que c’est le rescapé du covid Le Maire (l’économie) qui a eu le dernier mot.

      [Macron] vient à nouveau d’assumer une décision périlleuse. Contre toute attente [...] veut croire que l’épidémie peut rester sous contrôle sans imposer aux Français de nouvelles contraintes majeures.
      En conséquence, le chef du gouvernement n’avait pas grand-chose à annoncer lors de sa brève allocution télévisée, prononcée depuis l’Elysée, si ce n’est des « mesures complémentaires ».

      [M....] temporisait depuis une semaine afin de trouver le bon dosage entre mesures restrictives et maintien d’une activité économique et sociale. Avec un objectif : ne pas hérisser des Français que les sondages décrivent de plus en plus rétifs aux restrictions de libertés. Un souci décuplé par les images d’émeutes ou de manifestations dans d’autres pays européens.

      L’exécutif s’expose surtout à de sévères critiques des scientifiques. Depuis plusieurs jours, de nombreux médecins réclament un nouveau confinement, voire une fermeture des écoles, en pointant les risques d’une propagation très forte de l’épidémie, comme au Royaume-Uni. Arnaud Fontanet, épidémiologiste membre du conseil scientifique, avait notamment souligné que l’Angleterre et l’Irlande « n’ont réussi à contrôler le variant qu’à partir du moment où ils ont fait un confinement strict, comme on a connu en France au mois de mars [2020] ».

      « Si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays, dès la mi-mars », prévenait pour sa part, dimanche 24 janvier, le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. Mais Emmanuel Macron ne veut pas rester enfermé dans le carcan sanitaire. En mai 2020, déjà, il avait poussé en faveur d’un déconfinement rapide malgré les réticences des scientifiques et de son gouvernement.
      Jean Castex, partisan d’une ligne dure sur le plan sanitaire [sic, si c’était une série, ce serait le gars qui veut se racheter du déconfinement et de toute la suite, pour faire de l’audimat], doit donc en rabattre sur ses ambitions. Ses annonces de vendredi ont été expédiées en tout juste cinq minutes, sans entrain ni réel exercice de pédagogie.

      #média #récit #drametechnocratiquàlafrançaise

    • Le même journal qui a publié il y a 3 jours cette analyse : si le premier confinement avait été appliqué une semaine plus tôt, cela aurait évité 13 000 morts ; s’il avait été appliqué une semaine plus tard, il y aurait eu 53 000 morts de plus.

      Covid-19 : plus les mesures de lutte contre l’épidémie sont prises tôt, plus elles sont efficaces
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/01/27/covid-19-plus-les-mesures-de-lutte-contre-l-epidemie-sont-prises-tot-plus-el

      Selon leurs calculs, l’application du confinement national sept jours plus tôt aurait permis un gain significatif tant en matière de pression sur le système hospitalier que de mortalité. Ainsi, un confinement au 10 mars aurait abouti à un pic en réanimation à moins de 1 500 lits, nettement inférieur aux 7 019 lits de réanimation occupés le 8 avril. Et une meilleure anticipation aurait abouti à environ 13 300 morts en moins au printemps.

      A contrario, un confinement appliqué une semaine plus tard (le 24 mars) aurait eu des effets catastrophiques. Les chercheurs estiment que le pic en réanimation aurait atteint plus de 32 000 lits, ce qui dépasse de très loin les capacités hospitalières françaises. La surmortalité par rapport au bilan humain constaté au printemps aurait été de presque 53 000 vies perdues.

    • Chez LCI, choix exactement inverse : au lieu de « faire le pari », c’est « la prudence » :
      https://www.lci.fr/politique/video-pas-de-reconfinement-la-prudence-de-macron-2176970.html

      « La REM : la prudence de laisser mourir les gens »

      (Et pour ne pas changer, un surnuméraire de 78 ans ne porte pas de masque dans un lieu clos, parce que place aux jeunes !)

    • La semaine qui s’ouvre s’annonce donc cruciale. Si l’épidémie ne flambe pas au cours des prochains jours, une petite chance existe d’éviter un reconfinement dur : les vacances d’hiver qui démarrent le 6 février en zone A et se terminent le 1er mars en zone C contribueront ensuite à limiter les brassages, notamment dans les écoles. Tel est le pari de l’exécutif. A l’examen, il ne paraît pas si fou. Il aurait en revanche mérité d’être mieux explicité, car le citoyen a plus que jamais son mot à dire : une grande partie du combat se joue au quotidien dans le respect des gestes barrières. Il n’est jamais trop tard pour le rappeler. ( Le Monde, édito)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/01/covid-19-une-semaine-cruciale_6068357_3232.html

      Les média (jusqu’à France infos) finissent par évoquer le rôle de l’#école dans la contagion. Le Monde se garde de le faire explicitement et a publié le 28 janvier « Les [...] pédiatres opposés à la fermeture des écoles en cas de troisième confinement »

  • Eternal Beauty : A Bold Representation of Mental Illness That Goes Beyond Dark Comedy
    https://www.mydylarama.org.uk/Eternal-Beauty-A-Bold-Representation-of-Mental-Illness-That-Goes-Beyo

    Craig Roberts’ « Eternal Beauty » is a bold representation of mental illness that breaks with cinematic tradition, adding a rare level of nuance and compassion to an often misrepresented topic. Sally Hawkins stars as Jane, an isolated woman struggling with depression, schizophrenia and an at times toxic environment - 80s English suburbia. A chance encounter and whirlwind relationship with fellow patient Mike (David Thewlis) appears to grant her a new lifeline but instead serves only to (...) #Features

    / #Drama

  • Collective Expulsion from Greek Centres

    The Border Violence Monitoring Network are releasing new case material presenting evidence of removals from Greek centres and the subsequent pushback of at least 194 people to Turkey. The incidents, occurring from the camp in #Diavata and the #Drama_Paranesti Pre-removal Centre, show the extension of collective expulsion during the COVID-19 period. These are brazen acts which situate institutional accommodation sites and detention spaces firmly within the illegal pushback regime. Find out more in the full briefing attached below:

    https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/Press-Release_Greek-Pushbacks.pdf
    #push-backs #push-back #renvois #refoulements #refoulement #Grèce #Turquie #Grèce #covid-19 #coronavirus #apport #Evros

    ping @luciebacon

    • Migrants accuse Greece of forced deportations

      New findings suggest Greek authorities are illegally deporting refugees across the Turkish border. As part of an international research team, DW identified and met some of the victims who were forced back. 

      “Come with us and we will issue you new papers,” a Greek police officer told Bakhtyar on a Wednesday morning in late April. The 22-year-old Afghan man believed the offer was the key to realizing his dream of starting a new life in Europe.

      Two months earlier Bakhtyar had crossed the Evros River, a border between Turkey and Greece, and a key route for refugees seeking to reach the European Union. He continued onward to Diavata, the official refugee camp set up on the outskirts of Greece’s second-largest city, Thessaloniki. Upon arrival he was careful to register with the Greek police, the precursor to seeking international protection — and a first step in the asylum process. A photograph of his document shows the date to be February 12, 2020.

      The coronavirus lockdown had closed most public services, and Bakhtyar says he had been anxious for the office to reopen so he could make an official asylum claim. He would not get the chance to do so.

      Recalling his encounter with police in April, Bakhtyar says he was put in a white van and taken to a police station in the center of Thessaloniki. Instead of getting the crucial papers as he was promised, Bakhtyar says the police confiscated all his belongings, including his phone. He was later relocated to another police station where, he says, officers slapped and kicked him before putting him onto the back of a truck. Bakhtyar remembers a sheet being pulled down to prevent anyone seeing who was inside the truck. He did not realize it at the time, but the truck was heading east — retracing his arduous journey back towards Turkey.

      When the truck stopped, Bakhtyar realized he was not alone. Other asylum-seekers like him were lined up along the banks of the Evros River. He recalls seeing young men loaded onto dinghies, 10 at a time. The boatman, Bakhtyar says, spoke in Greek to people he assumed were police, and to the asylum-seekers in their native Dari. DW could not independently verify that the men were Greek police officers. For Bakhtyar, he says it was clear it was not the boatman’s first such crosing to Turkey.

      Due to the coronavirus pandemic, the border between Greece and Turkey is closed. All official deportation procedures have been put on hold. When Bakhtyar and other asylum-seekers reached the far bank on the Turkish side, there was nothing and no-one waiting for them.  

      DW meets pushback victims 

      When DW met with Bakhtyar for this report, he was staying in Istanbul’s Esenler district, home to a substantial Afghan population. The city was under lockdown at the time and it was hard to move around. Wearing a red T-shirt with “New York” written across the front, Bakhtyar appeared sad and upset. He wants to get back to Greece as soon as possible to pursue his dream of living in Europe.

      Bakhtyar’s experience is not an isolated story. In a joint investigation between DW, the Dutch news publication Trouw, media nonprofit Lighthouse Reports, and the independent verification collective Bellingcat, we were able to locate Bakhtyar and other young men in Turkey and verify that they had been forcibly returned after previously being in Greece. Their accounts, all given separately, establish a clear pattern: male, under 30 and traveling by themselves. Most of them are from Afghanistan, some of them are from Pakistan and North Africa. They were either arrested in the Greek camp of Diavata or picked up seemingly at random by local police near the camp.

      Together with our news partners, we met with and interviewed multiple eyewitnesses in Greece and Turkey, collected Greek police documents and established a chain of evidence, from the refugee camp in Diavata to the streets of Istanbul. Using publicly available data, including refugees’ social media posts, which were time-stamped and featured photographs of landmarks in Greece that were geolocated, we were able to corroborate key elements of witness testimony.

      In total we contacted six people in Istanbul who recounted their experiences with “pushbacks” — the forceful return of refugees and migrants across a border — and located another four elsewhere in Turkey, all of whom could prove their previous stays in Greece.

      Pushbacks are deportations carried out without consideration of individual circumstances and without any possibility to apply for asylum or to put forward arguments against the measures taken, according to the European Convention on Human Rights.

      ’Modern slavery’

      One of the other men we met in Istanbul is Rashid, who fled his native Afghanistan three years ago and made his way to Turkey. He worked as a packer and mover in Ankara, the Turkish capital, before heading to Istanbul where he found work as a welder. He has temporary protection status in Turkey but is not provided with medical assistance or housing.

      “In Turkey, life is full of uncertainties for young Afghan men who lack access to basic healthcare and social services,” Zakira Hekmat, co-founder of the Afghan Refugees Solidarity Association in Turkey, told DW. “They are precariously employed in low-paid jobs without permits. It is modern slavery.” Afghan men in Turkey mostly toil in the underground economy working tough, physical jobs in construction, transportation or textiles.

      Hoping for a better future, Rashid left Turkey for Greece at the beginning of 2020. He recalls crossing the Evros River with about 20 other people on a boat. He says he stayed in a tent for roughly two months next to the refugee camp at Diavata. But everything changed for him in late March when he was returning from Friday prayers.

      Rashid says he was stopped by Greek police who told him to wait. He then describes to DW how a white van pulled up and armed men without uniforms appeared. They told him to get in. Rashid says he did not even know who the men were and that he only found out later that they were working with Greek police after he was taken to a police station. DW could not verify the connection between the men and the police.

      His Greek documents, originally valid for one month, had expired but renewal during the coronavirus outbreak had not been possible as immigration offices were closed. At the station, Rashid says, the police confiscated all his belongings.

      “They didn’t even give me a glass of water at the police station,” he recalls. Rashid was not asked to sign any papers by the Greek authorities. He says he was later driven for hours in a van across Greece and then forced onto a small boat to cross the Evros River back into Turkey.

      Recognizing a pattern

      Reports on alleged pushbacks, especially at the Evros border, are numerous. The witness accounts we have gathered with our news partners corroborate reports from human rights organizations working with the Border Violence Monitoring Network, an independent database. They indicate that there were at least five police raids carried out in Diavata camp between March 31 and May 5, resulting in the seemingly illegal deportation of dozens of migrants. In almost all cases, police appear to have targeted young, single men from Afghanistan, Pakistan and North Africa.

      Vassilis Papadopoulos, president of the Greek Council of Refugees and a migration official in a previous administration, sees a clear pattern in the pushbacks.

      “Police vans come to the camp and the officers carry out a brief check of the people who are not yet registered. They ask for their papers  [...] they detain them and tell them that they will be taken to the station, to either check their papers or to provide them with new papers and instead of that, according to the complaints, [these people] are returned to Turkey,” he says. 

      “What is important and unprecedented in these allegations, if proven valid, is that we are talking about pushbacks from [deep] inside the country and even so from a camp without any formal deportation procedure being followed.”

      When DW confronted the Ministry of Migration and Asylum with the reports of illegal pushbacks, Alternate Minister Giorgos Koumoutsakos denied them. “The allegations about human rights violations by Greek law enforcement personnel are fabricated, false and uncorroborated,” he said.

      Sealing the borders

      Greece has been under intense pressure at its borders since the end of February when Turkey signaled the end of its 2016 agreement with the EU over restricting refugee and migrant flows. Ankara had encouraged migrants to head towards the land and maritime borders with Greece. Athens responded by sealing its borders and suspended access to asylum during March. While the asylum system officially resumed in April, the number of arrivals is 97% below levels for the previous April, according to statistics from the Ministry of Migration and Asylum.

      In early May, Greek media reported that the government was said to be pursuing “aggressive surveillance” aimed at preventing refugees from arriving. The government has not specified what this entails.

      DW approached the Ministry of Migration and Asylum for further details on the extent of the government’s activities. Alternate Minister Koumoutsakos said, “measures taken so far have been proportionate to the gravity of the situation and pursued legitimate aims, such as, in particular, the protection of national security, public order and public health.”

      Notis Mitarakis, the Greek Minister on Migration and Asylum, has defended the government’s harder line on asylum and migration. Speaking to state television during a visit to Samos on April 28, he said: “There have been zero arrivals to our country in April 2020 thanks to the very big efforts made by our security forces.”

      On the same day, however, residents of the Aegean island reported on local media and Facebook that they had seen newly arrived migrants in the village of Drakei. Lighthouse Reports and Bellingcat analyzed video footage from the Turkish coast guardand refugees that indicated a boat carrying 22 asylum-seekers arrived at a cove on Samos at around 7:30 a.m. that day.
      Pushed back from Samos island

      Jouma was among the refugees who climbed the steep path up from the remote cove on Samos to the village. This was the fourth time the young man from Damascus, Syria had tried to reach Greece. For a few hours on the morning of April 28 he believed he had finally made it.

      In a detailed account, Jouma recalls what he experienced after the refugees reached Samos. He says that a girl from the group who spoke a little English asked a local to notify Greek police that they had arrived. The new arrivals expected that they would be taken to the Samos’ refugee camp. Instead, the police who came detained them and took their phones. They were driven to a port where they were transferred between boats before being loaded onto a black-orange life raft without an engine or paddles. Jouma says they were towed towards Turkish waters. The raft was set adrift in the open sea with the waves pushing them back towards Greece and a Greek vessel pushing them towards Turkey.

      The worst thing, Jouma says, was a Greek power boat maneuvering around them trying to push them into Turkish waters, while the Turkish coast guard was just observing. “The Greek coast guard would retreat to make room for their Turkish counterparts to come and take us, but they wouldn’t come, and it went on all night,” Jouma says.

      The group was eventually picked up at noon the next day by the Turks. The port authorities on Samos told DW that there were no arrivals of asylum seekers to the island on April 28. The apparent use of orange life rafts in previous pushback operations was reported by Greek national newspaper Efimerida Ton Syntakton on April 7.

      Are pushbacks in compliance with EU law?

      Greece, like other EU border states such as Croatia, has long been dogged by accusations of pushbacks. Dimitris Christopoulos, who was until recently the president of the International Federation for Human Rights, says that the new intensity of incidents and the number of witnesses raises questions to what extent Greek authorities have been authorizing these pushbacks and how much the EU is aware of what is happening on the Greek border.

      “Obviously, these tactics are violating the Greek Constitution and customary international law, yet they seem to be tolerated by the EU since they serve the purpose of preventing further people from crossing the Aegean or the River Evros into Europe,” says Christopoulos.

      When DW again questioned the Ministry of Migration and Asylum about the legality of the government’s tactics, Alternate Minister Koumoutsakos categorically denied that such operations were taking place. “Greece has been complying, and will continue to do so, with its obligations under international law, including all relevant human rights treaties to which it is a party, also mindful of its obligations under the borders, migration and asylum EU legal framework, as enshrined in the EU Treaties.”

      Jürgen Bast, Professor of European Law at the University of Giessen in Germany, calls such a pushback strategy a clear violation of the law “This goes against everything European law stipulates.” The pushbacks, as described by the refugees, break all the rules of the official return directive, Bast says, referring to the orderly procedure that an asylum request entails, including a personal interview and the right of the individual to stay in Greece until a decision is made. The destination country, Bast continues, must also be informed and may have the right to refuse rejected asylum-seekers from third countries.

      None of the young men DW met said they had been notified ahead of time that they would have to leave Greece; nor did they give the impression that they had been informed of their legal rights. Instead, the experiences recounted by Bakhtyar, Jouma, Rashid, and the others interviewed suggest that forceful pushbacks across the Greek-Turkish border have become an increasingly common pattern.

      Desperate to get to Europe

      Rashid now lives in a cramped Istanbul flat with 10 other young Afghans. As an undocumented migrant in Turkey, he faces the threat of being deported back to Afghanistan. According to official statistics, 302,278 Afghans have been apprehended by security forces in Turkey in the last two years. Since 2018 it has become extremely difficult for Afghans to register for asylum in Turkey.

      Surrounded by what appear to be dead ends for him in Turkey, Rashid is desperately searching for a way to once again reach Europe. “I do not know what I will do here. We are not guilty. Of course, I want to cross the border again,” he says. “I have to.”

      https://www.dw.com/en/migrants-accuse-greece-of-forced-deportations/a-53520642

  • ‘We are here to die, or to obtain freedom’: Hunger strike in Moria pre-removal detention centre

    The prisoners detained in Moria pre-removal detention centre (PRO.KE.K.A) in Lesvos have been on hunger strike since 5th April 2020. The #PRO.KE.K.A hunger strikers demand their immediate release to avoid the disastrous consequences of a virus outbreak in the prison.

    According to the hunger strikers, ‘All the world’s prisons have released the prisoners… we decided to die or freedom.’ The police in charge of the detention centre have responded with ridicule, intimidation and violence. A police special forces unit has been stationed in PRO.KE.K.A for at least 24 hours, harassing and threatening the detainees. According to one detainee, ‘They took out prisoners to interrogate one of them who received a beating … They want to know why we do this.’ Four detainees sewed their mouths closed in protest, however after a few hours doctor was called to come and remove the thread by force.

    The Greek state insists that no migrant detainees will be released. This is despite the announcement of a release of prisoners with low sentences remaining and a global release of prisoners during the Coronavirus pandemic. A court determined that those held in a closed camp in northern Greece should remain detained because they were a ‘flight risk’. Instead, the Greek government has increased detention of migrants, turning refugee camps into effective prisons where access to appropriate medical care, hygiene, water, and the ability to maintain social distance are tragically impossible. The hunger strike in Moria PRO.KE.K.A is not the first in Greece after the corona outbreak. On 3rd April, detainees in Drama’s Paranesti detention camp went on hunger strike after being served inedible food. One detainee reported: ”70 riot police entered the camp last night and beat everybody with batons, five people are in critical condition and rumours one is dead.”

    The men in Moria PRO.KE.K.A are held in administrative detention and have committed no crime. They are arrested only because of their status. Many of the detained are held only because of their nationality, coming from countries where statistically less than 25% are recognized as refugees. The claims of many are rejected without even receiving an asylum interview on the basis of ‘non cooperation’ simply because no appropriate interpreter could be found. Also held in Moria PRO.KE.K.A are those who broke the territorial restriction on the islands, people with a second rejection on their asylum claim awaiting deportation to Turkey, as well as those who have signed up to voluntarily return, despite there being no deportations scheduled in the foreseeable future.

    Legal monitors have described conditions in Moria PRO.KE.K.A as ‘inhuman and degrading treatment’. Detainees report regular incidents of police violence and harassment, for which nobody is held to account. This includes beatings, isolation, and collective punishment in the form of lack of access to food and telephones, which are a lifeline inside the centre as they provide access to legal support and a link to family and the outside world. Prisoners are routinely denied access to medical care and psychological support. Detainees regularly report lack of access to staff, denial of vital medicine, and a refusal to take those with serious conditions to the public hospitals. The imprisonment of alleged minors and survivors of torture and war is common. Single Syrian men are ruled ‘inadmissible’ for asylum and are held pending deportation to Turkey, which is considered a ‘safe third country’ for Syrian nationals under the EU-Turkey deal.

    The situation inside has reached crisis point after the implementation of New Democracy’s new asylum law. Since New Democracy was elected, there has been an increasing focus on rejections and deportations. People have been deported despite pending asylum cases. Those in Moria PRO.KE.K.A have no hope as their fellow detainees are deported without having set one free foot in Greece. On 6th January 2020 a 31-year-old man was found hanged in his cell after being placed in an isolated cell. Since then, there have been several suicide attempts. In one case, a man attempted suicide and was deported the following day. In more than one case, suicide attempts were preceded and followed by police violence and harassment.


    Food line in Moria camp: Even people who live in the open part of Moria camp have to queue in close quaters for hours.

    https://dm-aegean.bordermonitoring.eu/2020/04/08/we-are-here-to-die-or-to-obtain-freedom-hunger-strike-in-
    #grève_de_la_faim #Moria #Lesbos #asile #migrations #réfugiés #résistance
    ping @luciebacon

    • D’après les informations du site enoughisenough14 (https://enoughisenough14.org/2020/04/10/lesvos-forced-stop-of-hunger-strike-in-moria-prison-after-police-b) les grévistes de la faim du centre de détention (l’équivalent de CRA) de Moria ont été obligés d’arrêter leur grève, suite à une répression policière brutale. Voir le communiqué de
      No Border Kitchen Lesvos ci-dessous, où ils mentionnent également une grève de la faim à un autre centre de détention avant expulsion situé au nord-est de la Grèce, à Paranesti, près de la ville de #Drama (https://borderlandscapes.law.ox.ac.uk/location/drama-paranesti-pre-removal-detention-centre). Toujours d’après le site enoughisenough14 au #Paranesti (https://enoughisenough14.org/2020/04/10/greece-riot-police-and-brutal-repression-against-migrant-hunger-strikers-are-paranesti-detention-centre-in-drama/#more-69812) pre-removal Center une grève de la faim commencée le 3 avril aurait été très durement réprimée par des forces spéciales de la police anti-émeute, avec une férocité particulière ; il y aurait eu des actes qui relèvent de la torture. Merci à Odile Hélier d’avoir transmis ces informations. Si quelqu’un/une dispose d’informations supplémentaires, merci de relayer.

      –----

      No Border Kitchen Lesvos

      13 h ·

      Forced Stop of Hunger strike in Prison after police brutality.
      After three days of hunger strike the prisoners in Moria were forced to eat again. There have been several concerning allegations of police violence during the week, which people told to there friends on the fence. What exactly happened inside the prison we don’t know yet, because police have blocked prisoners’ communication channels with each other and with the outside world.

      Special-forces police units where present for the duration of the strike and different kind of police violence was reported. There were detainies removed from their cells for interrogation and at least one of them was beaten.

      The prisoners went on hunger strike with the demand for freedom and to be heard but police do everything they could to prevent this. They were not alone - in Paranesti detention centre, police also violently suppressed a hunger strike.

      The abortion of this hunger strike shows the determination of the state and its attack dogs to supress the voices of the people that are incarcerated in detention centres, pre removal centres and prisons worldwide. We must not forget, that the a hunger strike is the last resort if all other possibility’s of protest have been stripped from you. By committing to this, people have to against their survival instinct, because it’s the only option they have left. Now, because of the extreme violence perptuated against them this is also lost to them.

      We demand a world free of prisons. A world free of police brutality and uniforms. A world where no human can be incarcerated for the being born in the “wrong” country, the colour of their skin or their sexual orientation. We demand not only the immediate closure of Moria, but will fight for an end to a system that requires exclusion, prisons and violence to exist.

      We demand freedom of movement for all.

      –-> Reçu par Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 11.04.2020

  • Q&A with Lars Vega, dir. Väntan På Döden / Awaiting Death - Clermont 2020
    https://www.mydylarama.org.uk/Q-A-with-Lars-Vega-dir-Vantan-Pa-Doden-Awaiting-Death-Clermont-2020

    A son arrives at the hospital to watch over his father’s death bed. When the son wants one last nice moment, his father would rather find out what to do with the two opened cans of mustard. More on the film... How did you come up with the story of this relationship? I was told a story from my friend Annica Zion that her grandparents were talking about Swedish meatballs when the grandmother was in hospital. I thought there was something funny about talking about something so unimportant (...) #Festivals

    / #Nordic, #Short, #Drama

  • Q&A with Lars Vega, dir. Väntan På Döden / Awaiting Death - Clermont 2020
    https://www.mydylarama.org.uk/Q-A-with-Lars-Vega-dir-I-Vantan-Pa-Doden-Awaiting-Death-Clermont-2020

    A son arrives at the hospital to watch over his father’s death bed. When the son wants one last nice moment, his father would rather find out what to do with the two opened cans of mustard. More on the film... How did you come up with the story of this relationship? I was told a story from my friend Annica Zion that her grandparents were talking about Swedish meatballs when the grandmother was in hospital. I thought there was something funny about talking about something so unimportant in (...) #Festivals

    / #Nordic, #Short, #Drama

    • #drama_king

      Kaaris interpelle Booba : « J’suis prêt, sale fils de chèvre ton beau-père le chevreuil ton oncle le bouquetin ta grand-mère la brebis », celui-ci répond du tac-au-tac : « C’est bien, mon dindon !! Continue à courir, c’est c’que tu fais de mieux… »