• #Chowra_Makaremi : « Le #viol devient le paradigme de la loi du plus fort dans les #relations_internationales »

    En #Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En #Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.

    IranIran, Afghanistan, invasion russe en Ukraine, mais aussi les discours des anciens présidents Donald Trump ou Jair Bolsonaro ou du chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan : tous ont en commun de s’en prendre aux #femmes, comme l’explique l’anthropologue Chowra Makaremi.

    L’autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos du soulèvement en Iran (La Découverte, 2023) fait partie des chercheuses sollicitées par Mediapart pour #MeToo, le combat continue, l’ouvrage collectif publié récemment aux éditions du Seuil et consacré à la révolution féministe qui agite le monde depuis l’automne 2017 et le lancement du fameux mot-clé sur les réseaux sociaux. Depuis, toutes les sociétés ont été traversées de débats, de controverses et de prises de conscience nouvelles. Entretien.

    Mediapart : « Que ça te plaise ou non, ma jolie, il va falloir supporter. » Cette phrase a été prononcée le 7 février 2022 par le président russe, #Vladimir_Poutine, devant Emmanuel Macron. Elle était adressée à l’Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky, qui venait de critiquer les accords de Minsk, signés en 2015 pour mettre fin à la guerre dans le Donbass. Quelle lecture en faites-vous ?

    Chowra Makaremi : Le viol devient le paradigme de la #loi_du_plus_fort dans les relations internationales. La philosophe #Simone_Weil souligne dans un texte combien la #guerre relève de la logique du viol, puisque sa matrice est la #force qui, plus que de tuer, a le pouvoir de changer l’être humain en « une #chose » : « Il est vivant, il a une âme ; il est pourtant une chose. [L’âme] n’est pas faite pour habiter une chose ; quand elle y est contrainte, il n’est plus rien en elle qui ne souffre violence », écrit-elle.

    Cette comptine vulgaire de malfrats que cite #Poutine dit la culture criminelle qui imprègne sa politique. Elle me fait penser à ce que l’anthropologue Veena Das nomme la dimension voyou de la souveraineté étatique : la #truanderie comme n’étant pas seulement un débordement illégitime du pouvoir mais, historiquement, une composante de la #souveraineté, une de ses modalités.

    On le voit avec le pouvoir de Poutine mais aussi avec ceux de #Narendra_Modi en #Inde (dont parle Veena Das), de #Donald_Trump aux #États-Unis, de #Jair_Bolsonaro au #Brésil, de #Recep_Tayyip_Erdogan en #Turquie. Quand Poutine a dit sa comptine, personne n’a quitté la salle, ni Emmanuel Macron ni la presse, qui a cherché, au contraire, à faire parler la symbolique de cette « remarque ». Tout le réseau de sens et de connexions qui permet à cette cruelle boutade de tenir lieu de discours guerrier intuitivement compréhensible et audible montre que le type d’#outrage dont elle relève est une #transgression qui appartient, à la marge, à l’#ordre.

    On parle de la #masculinité_hégémonique au pouvoir avec Poutine, mais elle fait écho à celle de nombreux autres chefs d’État que vous venez de citer. Quelles sont les correspondances entre leurs conceptions de domination ?

    Il n’y a pas, d’un côté, les théocraties comme l’Iran et l’Afghanistan, et, de l’autre, les populismes virilistes de Trump, Erdogan, Bolsonaro, qui s’appuient sur des « #paniques_morales » créées par la remise en cause des rôles traditionnels de #genre, pour s’adresser à un électorat dans l’insécurité. Bolsonaro, très lié à l’armée et à l’Église, s’est appuyé sur je ne sais combien de prêcheurs pour mener sa campagne. Dimension religieuse que l’on retrouve chez Poutine, Modi, Erdogan.

    La #religion est un des éléments fondamentaux d’un #pouvoir_patriarcal très sensible à ce qui peut remettre en question sa #légitimité_symbolique, sa #domination_idéologique, et dont la #puissance est de ne pas paraître comme une #idéologie justement. Cette bataille est menée partout. Il y a un même nerf.

    Quand l’anthropologue Dorothée Dussy parle de l’inceste et de sa « fonction sociale » de reproduction de la domination patriarcale, son analyse est inaudible pour beaucoup. C’est ainsi que fonctionne l’#hégémonie : elle est sans pitié, sans tolérance pour ce qui peut en menacer les ressorts – et du même coup, en cartographier le pouvoir en indiquant que c’est là que se situent les boulons puisque, précisément, la puissance de l’hégémonie est dans l’invisibilité de ses boulons.

    Si on prend le #droit_de_disposer_de_son_corps, en Occident, il s’articule autour de la question de la #santé_contraceptive et du #droit_à_l’avortement et dans les mondes musulmans, autour de la question du #voile. De façon troublante, une chose est commune aux deux situations : c’est le viol comme la vérité des rapports entre genres qui organise et justifie la #contrainte sur les femmes à travers leur #corps.

    En Occident, le viol est le cas limite qui encadre juridiquement et oriente les discussions morales sur l’#avortement. Dans les sociétés musulmanes, la protection des femmes – et de leur famille, dont elles sont censées porter l’honneur – contre l’#agression_masculine est la justification principale pour l’obligation du voile. Il y a de part et d’autre, toujours, cet impensé du #désir_masculin_prédateur : un état de nature des rapports entre genres.

    C’est ce qu’assènent tous les romans de Michel Houellebecq et la plupart des écrits du grand Léon Tolstoï… « L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme », dit un personnage du film Dirty Dancing. Cette population définie par ces rapports et ces #pulsions, il s’agit de la gouverner à travers l’#ordre_patriarcal, dont la domination est posée dès lors comme protectrice.

    L’Iran et l’#Afghanistan figurent parmi les pays les plus répressifs à l’encontre des femmes, les régimes au pouvoir y menant un « #apartheid_de_genre ». Concernant l’Afghanistan, l’ONU parle même de « #crime_contre_l’humanité fondé sur la #persécution_de_genre ». Êtes-vous d’accord avec cette qualification ?

    Parler pour la persécution de genre en Afghanistan de « crime contre l’humanité » me semble une avancée nécessaire car elle mobilise les armes du #droit pour désigner les #violences_de_masse faites aux femmes et résister contre, collectivement et transnationalement.

    Mais il me paraît tout aussi important de libérer la pensée autour de la #ségrégation_de_genre. À la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, au #Baloutchistan, après la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022, les femmes sont sorties dans la rue au cri de « Femme, vie, liberté », « Avec ou sans le voile, on va vers la révolution ». Dans cette région, leur place dans l’espace public n’est pas un acquis – alors qu’il l’est à Téhéran – et elles se trouvent au croisement de plusieurs dominations de genre : celle d’un patriarcat traditionnel, lui-même dominé par la puissance étatique centrale, iranienne, chiite.

    Or, en participant au soulèvement révolutionnaire qui traversait le pays, elles ont également renégocié leur place à l’intérieur de ces #dominations_croisées, chantant en persan, avec une intelligence politique remarquable, le slogan des activistes chiliennes : « Le pervers, c’est toi, le salopard, c’est toi, la femme libérée, c’est moi. »

    C’est en écoutant les femmes nommer, en situation, la #ségrégation qu’on saisit le fonctionnement complexe de ces #pouvoirs_féminicides : en saisissant cette complexité, on comprend que ce n’est pas seulement en changeant des lois qu’on les démantèlera. On se trouve ici aux antipodes des #normes_juridiques, lesquelles, au contraire, ressaisissent le réel dans leurs catégories génériques. Les deux mouvements sont nécessaires : l’observation en situation et le #combat_juridique. Ils doivent fonctionner ensemble.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/040124/chowra-makaremi-le-viol-devient-le-paradigme-de-la-loi-du-plus-fort-dans-l

  • Les réfractaires depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie (10ème partie • janvier 2024)
    https://www.obsarm.info/spip.php?article634

    Depuis octobre 2022, Guy Dechesne recense longuement les actes de désertion, d’insoumission, de désobéissance et d’exil posés pour refuser de combattre, les actions de désobéissance civiles pour entraver la guerre et les appuis que les réfractaires reçoivent tant dans les pays concernés qu’à l’étranger dans le prolongement d’un dossier paru dans le numéro 164-165 de « Damoclès ». Cette rubrique est rédigée à partir d’un suivi méticuleux des médias. 10ème partie, janvier 2024. Retrouvez les épisodes (...) #Résistances

    / #Actions_contre_la_guerre, #Antimilitarisme, #Guerres, Service national / conscription, La (...)

    #Service_national_/_conscription #La_une

  • 3. Februar 1945
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Luftangriffe_der_Alliierten_auf_Berlin

    Dans une seule journée de février 1945 autant d’hommes, femmes et enfants on perdu la vie à Berlin par deux raids aeriens de la US Air Force que d’habitants de la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’an 2023. Il s’agit de deux moments historiques quand une partie significative de la population civile d’une région a été sacrifié d’une manière exemplaire.

    Ce sont deux cas de guerre totale que seulement une minorité fanatique des victime a voulu et mérité. La mort et les blessures des autres s’ajoutent au bilan des crimes sans punition, jamais oubliés par leurs familles et amis. Les stratèges des États-Unis et d’Israël les ont transformé en pions à sacrifier sur l’échquier de leur politique impérialiste.

    Je douhaite à tous les Russes, aux Ukraniens et Palestiniens, aux Allemand er Français et à tous les peuples du monde que l’an 2024 soit celle de leur libération. Les peuples ne font pas la guerre. Il y sont contraints par les élites incendiaires.

    Bonne année à toutes et à tous !

    Am 3. Februar 1945, einem Samstag, wurde Berlin von 958 Maschinen der USAAF angegriffen, davon kamen 939 Flugzeuge durch die deutschen Verteidigungslinien. Der 288. Luftangriff auf Berlin verlief in zwei Wellen, die erste von 11:02 bis 11:18 Uhr durch die 1st Air Division und eine zweite von 11:24 bis 11:52 Uhr durch die 3rd Air Division mit Boeing B-17. Insgesamt wurden über 2000 t Spreng- und 250 t Brandbomben auf weite Teile des Nordwestens von Kreuzberg und des Bezirks Mitte abgeworfen, wobei das Zeitungsviertel und das Exportviertel um die Ritterstraße schwer getroffen wurden. Durch den an diesem Tag herrschenden starken Wind wurden die Brände zusätzlich angefacht.

    Der Wehrmachtbericht vom 14. Februar 1945 sprach von 2.894 Toten; die tatsächliche Zahl dürfte weit größer gewesen sein. Britische und amerikanische Quellen geben die zivilen Opfer mit 25.000 Menschen an. Gemessen an der Zahl der Todesopfer war es der schwerste Luftangriff auf Berlin. Ein prominenter Toter war der Vorsitzende des Volksgerichtshofes Roland Freisler. Bei dem Angriff wurden mindestens 20.000 Menschen verletzt und 120.000 obdachlos. Unter den Opfern waren viele Häftlinge und Zwangsarbeiter, denen der Schutz durch Luftschutzeinrichtungen generell verwehrt war.

    2.296 Bauten wurden total zerstört, 909 wurden schwer und 3.606 mittel bis leicht beschädigt, 22.519 Wohnungen wurden vernichtet und weitere 27.017 mussten wegen Einsturzgefahr geräumt werden. 360 Rüstungsbetriebe wurden völlig zerstört und weitere 170 stark beeinträchtigt Potsdamer und Anhalter Bahnhof mit ihren weiträumigen Gleisanlagen wurden völlig zerstört. Zu den zahlreichen weitgehend ausgebrannten Baudenkmalen gehörten das Berliner Schloss und die 1942 wiederaufgebaute Staatsoper Unter den Linden.

    #guerre #impérialisme

  • Antibiotic resistance and the global rise in human conflict - STAT
    https://www.statnews.com/2023/12/28/antimicrobial-antibiotic-resistance-global-conflict-gaza-ukraine

    In recent months, evidence suggests, the war in Ukraine and the ongoing conflict in Gaza have led to spikes of multidrug-resistant bacterial infections. This is to be expected; conflicts often create conditions that are perfect for drug resistance to emerge and spread, with the first evidence of this dating back as far as the 1940s.

    #antibiorésistance #guerres

    • Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X : “As people continue to be massively displaced across the south of #Gaza, with some families forced to move multiple times and many sheltering in overcrowded health facilities, my WHO colleagues and I remain very concerned about the increasing threat of infectious diseases.… https://t.co/yszTuAN8Eu” / X
      https://twitter.com/DrTedros/status/1740777581962559853

      Since mid-October until mid-December, people living in shelters have continued to fall sick.
      – close to 180,000 people are suffering upper respiratory infections
      – 136,400 cases of diarrhoea half of these among children aged under 5
      – 55,400 cases of lice and scabies
      – 5,330 cases of chickenpox
      – 42,700 cases of skin rash, including 4722 cases of impetigo
      – ⁠4,683 cases of Acute Jaundice Syndrome
      – 126 cases of meningitis

      WHO and partners are working tirelessly to support the health authorities to increase disease surveillance and control by supplying medicines, testing kits to support prompt detection and response to infectious diseases such as hepatitis, and trying to improve access to safe water, food, hygiene and sanitation services.

  • La #guerre et sa légende
    https://laviedesidees.fr/La-guerre-et-sa-legende

    Florence Alazard plonge dans le monde de la guerre au XVIe siècle à travers le portrait de Giovanni de’ Medici, devenu après sa mort un personnage de légende : « Jean des Bandes Noires ». Cette biographie tisse, avec précautions et clarté, le portrait d’une #Italie meurtrie par la guerre. À propos de : Florence Alazard, Jean des Bandes Noires. Un condottière dans les guerres d’Italie, Passés composés

    #Histoire #Renaissance
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20231229_medici.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20231229_medici.pdf

  • #Gramsci, défenseur des subalternes dans « un monde grand et terrible »

    Avec « L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci », Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini nous plongent dans les combats et le laboratoire intellectuel d’une figure majeure de la tradition marxiste. Victime du fascisme et opposant au tournant stalinien du communisme, il a développé une pensée encore stimulante.

    « Gramsci« Gramsci, ça vous dit quelque chose ? Il était né en Sardaigne, dans une famille pauvre. À deux ans, une tuberculose osseuse le frappa à la moelle épinière, si bien qu’il ne mesura jamais plus d’un mètre et demi. Vous comprenez ? Un mètre et demi. Et pourtant, c’était un géant ! » Voilà comment, dans Discours à la nation (Les Éditions Noir sur Blanc, 2014), le dramaturge Ascanio Celestini présente le membre fondateur du Parti communiste italien (PCI), martyr du régime fasciste de Mussolini, aujourd’hui considéré comme un monument de la pensée marxiste.

    La même admiration pour « un des plus grands [philosophes] de son siècle » se ressent à la lecture du livre de Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini, consacré à L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci (Éditions La Découverte). S’il existe déjà des biographies du révolutionnaire sarde (notamment celle de Jean-Yves Frétigné) ou des introductions de qualité à son œuvre (aux Éditions sociales ou à La Découverte), les deux spécialistes en études italiennes proposent, avec cet ouvrage de plus 500 pages, une enquête lumineuse et inégalée.

    Ils suivent pas à pas l’élaboration de la pensée gramscienne, liée aux événements de sa vie personnelle et militante, elle-même affectée par les soubresauts d’une époque que Gramsci a décrite comme un « monde grand et terrible ».

    Les deux auteurs embrassent ainsi tous les textes produits depuis ses premières années de militantisme socialiste dans les années 1910, jusqu’aux Cahiers de prison rédigés dans les années 1930, en passant par son implication dans le mouvement turinois des conseils d’usine en 1919-1920, puis son engagement comme responsable et chef du PCI dans les années 1920.

    « Sa vie, son action et sa pensée, écrivent Descendre et Zancarini, l’ont conduit à produire un corpus de textes ayant une double caractéristique rare : il conserve aujourd’hui encore une grande pertinence théorique et politique, en même temps qu’il hisse son auteur au rang des plus grands “classiques” européens. »

    Si c’est le cas, c’est parce que Gramsci a suivi une évolution intellectuelle singulière. Nourri de la lecture de philosophes italiens de son temps, il est imprégné d’une culture très idéaliste lorsqu’il découvre le marxisme. Tout en dépassant ses premières conceptions, il a développé une pensée subtile sur l’ordre politique et les moyens de le subvertir, en intégrant l’importance des conditions socio-économiques, mais en accordant toujours un rôle crucial aux idées et à la culture.
    La culture et l’organisation, clés de l’émancipation

    Certes, « Gramsci n’a jamais écrit ni pensé qu’il suffisait de gagner la bataille des idées pour gagner la bataille politique ». Pour autant, les deux auteurs repèrent chez lui une réflexion constante « sur les mots (idées ou images) qui permettent de mettre en mouvement une volonté collective et sur l’articulation entre pensée et action, entre interprétation et transformation du monde ».

    L’émancipation des groupes subalternes est le moteur de Gramsci, au sens où « possibilité [devrait être] donnée à tous de réaliser intégralement sa propre personnalité ». La chose est cependant impossible dans une société capitaliste, sans parler des autres dominations qui se combinent à l’exploitation du prolétariat ouvrier et paysan.

    Pour changer cet état de fait, la prise du pouvoir est nécessaire. Elle requiert des tâches d’organisation auxquelles Gramsci consacrera une bonne partie de sa vie, mais présuppose aussi un minimum de conscience, par les subalternes eux-mêmes, de leur condition, des tâches à accomplir pour la dépasser et de l’idéal de société à poursuivre. C’est pourquoi Gramsci insiste régulièrement dans son œuvre sur l’importance de s’approprier la culture classique existante, afin de la dépasser dans un but révolutionnaire.

    Citant un texte de 1917, Descendre et Zancarini pointent que selon Gramsci, « l’ignorance est le privilège de la bourgeoisie. […] Inversement, l’éducation et la culture sont un devoir pour les prolétaires, car la “civilisation socialiste”, qui vise la fin de toutes les formes de privilèges catégoriels, exige “que tous les citoyens sachent contrôler ce que décident et font tour à tour leurs mandataires” ». Avant que ce contrôle s’exerce à l’échelle de la société, Gramsci pensait nécessaire qu’il se déploie dans le parti révolutionnaire lui-même.

    À la même époque, des auteurs comme Roberto Michels délivrent des diagnostics sans concession sur les tendances oligarchiques qui finissent par affecter les partis de masse, y compris ouvriers. Or Gramsci est attaché à la forme-parti, qu’il juge indispensable pour affronter de manière « réaliste » la domination sociale et politique de la bourgeoisie. Contre tout fatalisme, il veut donc croire en la possibilité d’une dialectique démocratique, propre à éviter les « phénomènes d’idolâtrie, […] qui font rentrer par la fenêtre l’autoritarisme que nous avons chassé par la porte ».
    Un opposant au « tournant sectaire » de Staline

    Certes, Gramsci a été le dirigeant d’un parti de l’Internationale communiste dans lequel on ne plaisantait pas avec la discipline une fois l’orientation tranchée. Mais son attachement à la libre discussion n’était pas feint, et lui-même n’a pas hésité à interpeller de manière critique le parti frère russe, dans une missive d’octobre 1926 fort mal reçue par les intéressés, à l’époque où la majorité dirigée par Staline attendait un alignement sans discussion.

    L’épisode peut se lire comme un prélude à son rejet du « tournant sectaire » imprimé par Staline au mouvement communiste en 1928 – rejet qui l’a placé en porte-à-faux avec ses propres camarades, qui eux s’y sont ralliés. Gramsci était alors incarcéré, et doutait que tout soit fait, à l’extérieur, pour faciliter sa libération. Le constat de son « isolement », affirment Descendre et Zancarini, a en tout cas été « un élément déclencheur de sa réflexion » dans les Cahiers de prison.

    Les deux auteurs restituent bien les conditions compliquées dans lesquelles Gramsci a travaillé, en devant lutter contre la maladie, négocier l’accès aux lectures multiples qui le nourrissaient, et déjouer la surveillance de ses écrits. La ligne qu’il développait était originale, en ce qu’elle s’opposait tout autant au stalinisme qu’au trotskisme, sans se replier sur un réformisme social-démocrate. Mais « cette opposition de l’intérieur [ne devait] surtout pas être comprise ni récupérée par les autorités fascistes. D’où le caractère partiellement crypté – et donc ardu – de l’écriture de Gramsci. »

    Appuyés sur une nouvelle édition en cours des Cahiers de prison, Descendre et Zancarini décryptent comment le penseur sarde a élaboré un réseau de notions telles que « l’hégémonie politique », « la révolution passive », ou encore la « guerre de position » distinguée de la « guerre de mouvement ».

    En raison de la puissance de sa réflexion, ces notions peuvent encore nous aider à penser notre situation politique. Mais les deux spécialistes préviennent : « Le travail théorique de Gramsci ne produit jamais de catégories abstraites, encore moins un système à visée universelle : toute son élaboration critique et conceptuelle […] est en prise sur la réalité internationale autant qu’italienne. »

    Un exemple permet de bien le comprendre. Fin 1930, Gramsci défend auprès des autres détenus communistes une proposition hétérodoxe. Face au régime de Mussolini, estime-t-il, le PCI devrait travailler avec les autres forces antifascistes derrière le mot d’ordre de Constituante républicaine. Puisque « l’inutilité de la Couronne est désormais comprise par tous les travailleurs, même par les paysans les plus arriérés de Basilicate ou de Sardaigne », il s’agit d’un point de départ intéressant pour politiser des masses, avant d’aller plus loin.

    Au-delà du cas italien, il ne croit pas que la crise du capitalisme fournisse les conditions suffisantes à une offensive du prolétariat, du moins à court terme. Le refus du déterminisme économique est renforcé par le constat, préalable aux Cahiers de prison, des différences qui existent entre les pays d’Europe de l’Ouest et la Russie de 1917. Dans les premiers, la société civile et la société politique apparaissent beaucoup plus denses, et les élites dirigeantes sont mieux parvenues à reproduire le consentement des populations.

    C’est ce qui convainc Gramsci que la priorité est à la « guerre de position », c’est-à-dire une période longue d’apprentissages, d’accumulation de force, et d’élaboration d’une « contre-hégémonie ». Il ne croit certes pas à une transition pacifique vers le socialisme. Mais même après la dimension « militaire » de la prise du pouvoir, il estime qu’il restera beaucoup à faire pour qu’émerge un État nouveau, permettant à la société de s’autogouverner. Une « perspective anti-autoritaire et anti-bureaucratique » en contradiction avec l’évolution de l’État soviétique, que Gramsci cible en mettant en garde contre « le fanatisme aveugle et unilatéral de “parti” » et les risques d’une « statolâtrie » prolongée.

    Dans leur conclusion, Descendre et Zancarini rappellent que Gramsci s’était lui-même défini, dans une phrase terrible, comme « un combattant qui n’a pas eu de chance dans la lutte immédiate ». Si ses efforts n’ont toujours pas suffi à ce que triomphe une hégémonie des subalternes, ils lui auront néanmoins assuré une postérité impressionnante dans le champ de la pensée critique, bien au-delà de l’Italie et même de l’Occident.

    Pour les deux auteurs, Gramsci appartient à une génération « broyée dans les affrontements de cette époque, entre fascisme et communisme et au sein même du communisme ». Il se distingue cependant par « la force de [sa] résistance morale et intellectuelle ».

    C’est ce que traduit, à sa façon, le texte théâtral d’Ascanio Celestini par lequel nous avons commencé, et qui se poursuit ainsi : « Je suis en train de parler de Gramsci, le type qui fonda le Parti communiste italien et qui fit un seul discours au Parlement vu qu’ensuite les fascistes l’arrêtèrent et le jetèrent en prison où il passa dix années pendant lesquelles il transforma la pensée socialiste. Il sortit de prison cinq jours avant de mourir et pourtant, près d’un siècle plus tard, il nous rappelle que nous devons nous opposer au pessimisme de la raison en ayant recours à l’optimisme de la volonté. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/101223/gramsci-defenseur-des-subalternes-dans-un-monde-grand-et-terrible
    #Antonio_Gramsci #marxisme #culture #émancipation #organisation #exploitation #capitalisme #dominations #privilèges #civilisation_socialiste #éducation #ignorance #dialectique_démocratique #autoritarisme #idolâtrie #tournant_sectaire #Staline #hégémonie_politique #révolution_passive #guerre_de_position #guerre_de_mouvement #contre-hégémonie #socialisme #statolâtrie

    • L’Oeuvre-vie d’Antonio Gramsci

      Antonio Gramsci (1891-1937) reste l’un des penseurs majeurs du marxisme, et l’un des plus convoqués. L’Œuvre-vie aborde les différentes phases de son action et de sa pensée – des années de formation à Turin jusqu’à sa mort à Rome, en passant par ses activités de militant communiste et ses années d’incarcération – en restituant leurs liens avec les grands événements de son temps : la révolution russe, les prises de position de l’Internationale communiste, la montée au pouvoir du fascisme en Italie, la situation européenne et mondiale de l’entre-deux-guerres. Grâce aux apports de la recherche italienne la plus actuelle, cette démarche historique s’ancre dans une lecture précise des textes – pour partie inédits en France –, qui permet de saisir le sens profond de ses écrits et toute l’originalité de son approche.
      Analysant en détail la correspondance, les articles militants, puis les Cahiers de prison du révolutionnaire, cette biographie intellectuelle rend ainsi compte du processus d’élaboration de sa réflexion politique et philosophique, en soulignant les leitmotive et en restituant « le rythme de la pensée en développement ».
      Au fil de l’écriture des Cahiers, Gramsci comprend que la « philosophie de la praxis » a besoin d’outils conceptuels nouveaux, et les invente : « hégémonie », « guerre de position », « révolution passive », « subalternes », etc. Autant de concepts qui demeurent utiles pour penser notre propre « monde grand et terrible ».

      https://www.editionsladecouverte.fr/l_oeuvre_vie_d_antonio_gramsci-9782348044809
      #livre

  • ARD Dokumentation - Doku am Montag die story : Deckname Artischocke
    https://web.archive.org/web/20021019195230/http://www.wdr.de/tv/dokumentation/artischocke.html

    L’assassinat de Frank Olson était une action couverte de la CIA qui considérait sa connaissance du programme de torture et lavage de cerveau MKULTRA comme un risque pour l’agence.

    Montag, 12. August 2002, 21.45 Uhr

    In den fünfziger Jahren führte die amerikanische CIA geheime Experimente zur Gehirnwäsche durch. Die Opfer wurden mit Drogen wie LSD vollgepumpt, unter Hypnose gesetzt und auch gefoltert. Ziel der grausamen Menschenversuche war es, den menschlichen Willen zu brechen und sowjetische Agenten gegen ihren Willen zur Preisgabe von Geheimnissen zu zwingen. Einige der Experimente verliefen tödlich. Deckname der Operation: Artischocke.

    Einer der beteiligten CIA-Wissenschaftler war Dr. Frank Olson. Im November 1953 stürzte er aus dem Fenster eines New Yorker Hotels. Sein Tod wurde von der CIA als Selbstmord deklariert. Doch als dessen Sohn Eric nach mehr als 40 Jahren den Leichnam exhumieren und obduzieren ließ, stellte sich heraus, dass Frank Olson wahrscheinlich einem Gewaltverbrechen zum Opfer gefallen war.

    Warum musste Frank Olson sterben?

    Die WDR-Autoren Egmont R. Koch und Michael Wech gehen in ihrer Dokumentation den Spuren des CIA-Forschers nach, der zunächst mit der Erprobung biologischer Waffen beschäftigt war, darunter Anthrax (Milzbrand); sie stoßen auf Zeugen, die erstmals über die Hintergründe seiner streng geheimen Tätigkeit sprechen; und sie finden in Olsons Nachlass Amateurfilme und Dias, die der CIA-Wissenschaftler in den letzten Jahren seines Lebens machte und die faszinierende Einblicke in die Welt des US-Geheimdienstes während des Kalten Krieges gewähren.

    Ein Verdacht, der sich immer mehr aufdrängt: Frank Olson war schockiert über die grauenhaften Verhöre der CIA, die größtenteils in Deutschland stattfanden - an Kriegesgefangenen, an Flüchtlingen aus Osteuropa, die man für Spione hielt, und an eigenen Landsleuten. Auf seiner letzten Europareise im August 1953 sah er in Berlin, wie Menschen so lange gequält wurden, bis sie starben. Nach seiner Rückkehr wollte Olson aussteigen, seinen Dienst quittieren. Das konnte die CIA nicht zulassen. Denn Frank Olson kannte Staatsgeheimnisse auf dem Gebiet der biologischen Kriegsführung, die um keinen Preis bekannt werden durften.

    Links zum Thema

    Über das Buch „Deckname Artischocke“
    „Frank Olson Project“ (Website seines Sohnes Eric;engl.)
    „What Did the C.I.A. Do to Eric Olson’s Father?“ ("New York Times"; mit weiteren Artikeln und Dokumenten zum Thema)
    Homepage der CIA
    Zur Geschichte der CIA
    John Marks: The Search for the Manchurian Candidate. The CIA and Mind Control (Online-Version des Buches von 1979; u.a. mit einem Kapitel über Frank Olson)
    CIA und LSD
    CIA und MKUltra (Informationen über die Menschenversuche der CIA; engl.)
    Human Radiation Experiments (Homepage des „Office of Human Radiation Experiments“)
    Biologische Waffen (ein Dossier der „Neuen Zürcher Zeitung“)
    Biologische Waffen (Informationen des „Katalyse“-Umweltlexikons)
    The Biological Weapons Convention (Hintergrundinformation zur Entstehung der Konvention, offizieller Vertragstext sowie einige Abschlusserklärungen zu Folgekonferenzen; UNO)
    Milzbrand (Informationen, Nachrichten, Videos und Links zum Thema bei „wdr.de“)
    Milzbrand: Bilanz einer Hysterie ("Monitor", 17.1.2002)
    Der Kalte Krieg (mit weiterführenden Links und Buchtipps)
    Cold War (ein interaktives Angebot von CNN mit zahlreichen Artikeln zum Thema „CIA im Kalten Krieg“; engl.)

    Bücher zum Thema in Auswahl

    Egmont R. Koch, Michael Wech: Deckname Artischocke. Die geheimen Menschenversuche der CIA
    Bertelsmann Verlag, September 2002
    ISBN: 357000662X, Preis: 23,90 Euro

    George Bailey; Sergej A. Kondraschow; David E. Murphy: Die unsichtbare Front. Der Krieg der Geheimdienste im geteilten Berlin
    Ullstein Bücher Nr. 26569, 2000
    ISBN: 3-548-26569-3, Preis: 16 Euro

    Wendy Barnaby: Biowaffen. Die unsichtbare Gefahr
    Goldmann Sachbuch/Ratgeber Bd. 15197, 2002
    ISBN: 3-442-15197-X, Preis: 10 Euro

    Klaus Eichner; Andreas Dobbert: Headquarters Germany. Die USA-Geheimdienste in Deutschland
    Edition Ost 2001
    ISBN: 3-360-01024-8, Preis: 14,90 Euro

    Erhard Geißler: Krieg mit Pest und Milzbrand. Die Geschichte der biologischen Waffen und das Versagen der Geheimdienste
    Links Verlag Oktober 2002
    ISBN: 3-86153-255-7, Preis: 19,90 Euro

    Alexander Kelle: Chemische und biologische Waffen. Risiken und Kontrollmöglichkeiten zu Beginn des 21. Jahrhunderts
    Leske & Budrich 2002
    ISBN: 3-8100-2974-2, Preis: 20 Euro

    Martin A. Lee; Bruce Shlain: Acid Dreams. The Complete Social History of LSD, the CIA, the Sixties and Beyond
    Pan Books 2001
    ISBN: 0-330-48481-8, Preis: 17,60 Euro

    Frank Olson
    https://de.wikipedia.org/wiki/Frank_Olson

    Documents – Frank Olson Project
    https://frankolsonproject.com/documents

    President Ford invited the Olsons to the White House, where he apologized on behalf of the federal government and set in motion a Congress approved compensation of $750,000. CIA director William Colby also felt compelled to offer an apology, and in the summer of 1975 he met the three grown Olson children in his office on the seventh floor of the agency’s headquarters.

    Document package provided to the Olson family by CIA Director William Colby, during their meeting with him in his 7th floor office at CIA headquarters in Langley, Virginia on July 24, 1975. (165 page PDF – 33MB)

    #USA #guerre_froide #CIA #MKULTRA #torture

  • Israel verstehen - Israel und Palästina im Konflikt
    https://www.telepolis.de/features/Israel-verstehen-9579776.html?seite=all
    On connaït le dicton états-unien : He is a bastard, but he is our bastard .Quand on s’intéresse au conflit en Palestine entre Hamas et Israël une traduction libre s’impose : Ce sont des génocidaires, mais ils sont nos génocidaires

    La constellation politique d’aujourd’hui garantit l’échec de toute négotiation et la continuation des affrontements sanglants jusqu’au dernier jour. Je viens d’annuler mon voyage à Bethléem. Peut-être dans une autre vie.


    En voilà deux qui sont contents de leur acte charitable de noël. En 2024 ils se positionneront encore du côté des génocidaires gagnants.

    23.12.2023 von Björn Hendrig - Die einen fordern unbedingte Unterstützung. Die anderen prangern Unterdrückung an. Israel polarisiert. Ein Essay zur Frage, was diesen Staat umtreibt.

    Die einen fordern unbedingte Unterstützung. Die anderen prangern Unterdrückung an. Israel polarisiert. Ein Essay zur Frage, was diesen Staat umtreibt.

    Im aktuellen Gemetzel zwischen der palästinensischen Hamas und Israel wird die Schuldfrage ausgiebig gewälzt.

    Im Wesentlichen stehen sich zwei Lager gegenüber. Das eine schiebt die Schuld der Hamas zu. Die habe schließlich am 7. Oktober mit ihrem Terror-Angriff auf den Süden Israels angefangen. Und sie habe dabei furchtbare Gewalttaten begangen. Also habe Israel alles Recht, sich zu wehren.

    Das andere Lager bestreitet nicht den Angriff und das brutale Vorgehen der Hamas. Aber es verurteilt den Überfall nicht, ohne auf die Mitschuld Israels zu verweisen.

    Dieser Staat habe die Palästinenser aus ihrem Land vertrieben, drangsaliere dieses Volk und verweigere ihm einen eigenen Staat. Und in Gaza sei die Lage verzweifelt, weil Israel jegliche Entwicklung blockiere.

    Eine solche Art der Debatte kann endlos so weitergehen und führt zu heftigsten wechselseitigen moralischen Anschuldigungen. Die einen schütteln empört und verständnislos den Kopf.

    Wie kann man angesichts der Morde, Vergewaltigungen, Erniedrigungen und Entführungen durch die Hamas-Terroristen nicht umstandslos und mit aller Macht dem israelischen Staat beipflichten und ihm beistehen in seiner Gegenwehr?

    Die anderen verweisen auf die Vorgeschichte der Vertreibung der Palästinenser und deren ausweglose Lage, verursacht durch Israel. Und dass die israelische Armee bei ihrem Vorgehen gegen die Hamas Völkerrecht verletzt, Zivilisten tötet.
    Polarisierung statt Verständnis

    Nun hat es sich seit dem Ukraine-Krieg hierzulande in der öffentlichen Debatte durchgesetzt, in der das Verstehenwollen, warum Staaten aufeinander losgehen, unterbunden wird. Was verstanden werden soll, wird umstandslos als ein Verständnis für eine Seite an den Pranger gestellt. Gefragt sind keine Erklärungen, sondern Verurteilungen – gegen den richtigen, den „bösen“ Staat, versteht sich.

    Im Falle des Kriegs im Gaza-Streifen handelt es sich zwar bei einer Partei nicht um einen Staat, sondern um eine Organisation, die mit Terror einen Staat zu erzwingen versucht. Aber auch und gerade eine solche kann und darf man in ihren Gründen für ihre Gewalt nicht verstehen wollen.

    Was man aber sicher tun darf, geradezu soll: Israel verstehen. Versuchen wir es also. Ein billigendes Verständnis für diesen Staat wird dabei wohl nicht herauskommen, so viel sei hier bereits verraten. Wohl aber eine Erklärung, was ihn zu all seinen Taten bis heute bewogen hat und weiter bewegen wird.
    Existenzrecht: Wird nicht verliehen, sondern mit Gewalt durchgesetzt

    Israel begründet seine seit seiner Gründung stets umfangreichen Rüstungsanstrengungen nebst zahlreicher Kriege und Militäraktionen mit der Verteidigung seines Existenzrechts.

    Zum einen gibt es dieses Recht. Es genießen laut Völkerrecht alle von den Vereinten Nationen (Uno) als Völkerrechtssubjekte anerkannten Staaten. Jeder Staat kann sich darauf berufen und vor der Uno Klage gegen die Verletzung dieses Rechts einlegen.

    Das nahm beispielsweise Kuwait 1990 in Anspruch: Der Irak mit Saddam Hussein an der Spitze war in das Land einmarschiert. Im fatalen Irrtum, dass diese Eroberung nicht gegen die US-amerikanischen Vorstellungen der Ordnung in der Region liefe, sondern geduldet würde.
    Das Existenzrecht Kuwaits – ein Rückblick

    So handelte sich der Irak einen Krieg unter Führung der USA ein, abgesegnet durch eine einschlägige Resolution der UNO. Ohne diese massive Intervention wäre das Existenzrecht Kuwaits keinen Pfifferling mehr wert gewesen.

    Dies bedeutet: Zum anderen hat dieses Recht keine Wirkung, wenn sich der betreffende Staat nicht mit genügender Gewalt als Souverän über Land und Volk behaupten kann – oder, wie im Fall Kuwait, keine mächtigen Staaten hinter sich weiß, die sein Existenzrecht mit überlegener Gewalt verteidigen.

    Ob Jugoslawien, Irak oder Ukraine, um nur einige Fälle der jüngeren Geschichte zu nennen: Deren Existenzrechte interessieren nicht, wenn andere Herrschaften sie zerstören wollen – und dies können. Und sich für sie keine ebenbürtigen Herrschaften dagegen einsetzen.
    Staatliche Souveränität und Gewalt

    Die Bestreitung der Souveränität ist eben schlicht eine Frage der Gewalt: Kann sich der betreffende Staat dem erwehren oder muss er kapitulieren? Das betrifft sowohl Angriffe anderer Nationen auf einen existierenden Staat als auch wenn ein Staat sich gründet.

    In beiden Fällen hat sich Israel behauptet, sein Existenzrecht durchgesetzt. Bei seiner Gründung vertrieben jüdische Siedler die arabischen Bewohner von ihrem Land, unter Anwendung von Gewalt. Den daraus folgenden Widerstand hat Israel in mehreren Kriegen gegen die Nachbarstaaten gebrochen, ging daraus dank überragender Militärmacht stets als Sieger hervor.

    De facto plant kein arabischer Staat mehr, Israel anzugreifen. Ägypten und Jordanien haben sich mit der jüdischen Nation arrangiert, Libanon und Syrien sind zu zerstört und entsprechend mit sich selbst beschäftigt, als dass sie in dieser Hinsicht etwas vorhaben könnten oder wollten. Auch Saudi-Arabien nähert sich Israel an.
    Iran eskaliert begrenzt

    Iran unterstützt zwar die Hisbollah im Süden Libanons bei ihren Attacken auf Israel, belässt es aber dabei. Man hat genug zu tun mit den Sanktionen des Westens gegen das eigene Atomprogramm und mit dem Ringen um die regionale Vorherrschaft gegen Saudi-Arabien. Und der Irak ist seit den US-amerikanischen Golfkriegen ein staatlicher Torso, der außenpolitisch keine Rolle mehr spielen kann.

    Vonseiten der weltweit mächtigsten Staaten hat Israel ebenfalls nichts zu befürchten, im Gegenteil. Die USA stehen seit Langem fest an seiner Seite, im Schlepptau die Partner des westlichen Lagers, allen voran Deutschland. Russland und China erkennen Israel als Staat an und bekunden desgleichen, seine Existenz nicht infrage zu stellen.

    Insgesamt 160 Staaten haben Israel anerkannt. Im übrigen auch die palästinensische Befreiungsorganisation PLO, im Zuge des Osloer Abkommens von 1993. Unter den rund 30 Staaten, die Israel nicht anerkennen, sind keine Nationen, die gegen den Staat feindlich vorgehen.
    Israels Existenz ist nicht in Gefahr – aber das ist Israel zu wenig

    Doch es gibt eben noch die erwähnte Hisbollah und die Hamas, die im Gaza-Streifen regiert. Beide Organisationen bestreiten das Existenzrecht Israels und greifen Land und Leute an. In der Regel mit Raketen, da sie militärisch zu einer Auseinandersetzung mit den jüdischen Streitkräften nicht in der Lage sind.

    Aber am 7. Oktober überfiel die Hamas den Süden Israels, tötete circa 1.200 Menschen, verletzte rund 5.400 und entführte mehr als 200 israelische Bürger.

    Furchtbar für alle Betroffenen, sicher. Die Existenz des Staates Israel wird dadurch jedoch nicht gefährdet. Wie sollte dies auch gehen? Weder Hamas noch Hisbollah verfügen über die Mittel, den jüdischen Staat zu besiegen und damit an seiner statt einen Staat der Palästinenser zu gründen.

    Wenn trotzdem Israel – und die ihm zur Seite stehenden Nationen – sein Existenzrecht dadurch so enorm bedroht sieht, dass es den Gaza-Streifen mitsamt der Hamas zerbombt, geht es offenbar um etwas sehr Prinzipielles. Welches sich von der realen Bedrohung emanzipiert.

    Eine Nation überschreitet die Grenze einer anderen Nation, ihre Soldaten besetzen das Territorium und bringen das dortige Volk unter ihre Gewalt. Mit dieser Grenzverletzung wird dem angegriffenen Staat seine Herrschaft über Land und Leute entrissen.

    Schließlich bezeichnen die Grenzen den Bereich, in dem der betreffende Staat der Souverän ist. Wer diese Grenzen infrage stellt, praktisch, aber auch theoretisch, rührt damit an der Existenz der herrschenden Gewalt.
    Wie stehen wir zum israelischen Vorgehen?

    Im Falle Israels braucht es keine ernst zu nehmende existenzielle Gefahr, sondern die fehlende Anerkennung, dass dieser Staat auf dem von ihm beanspruchten Gebiet einschließlich der dort lebenden Menschen die exklusive Macht besitzt.

    Seine Besetzung des Westjordanlands und der Golan-Höhen Syriens, die Blockade des Gaza-Streifens und sein – vorsichtig formuliert – unfreundlicher Umgang mit den Palästinensern sind zu akzeptieren.

    Und zwar auch und vor allem von denen, die die jüdischen Staatsgründer einst von ihrem Land vertrieben hatten. Indem es bei den Palästinensern immer noch zu viele gibt, die an einem eigenen Staat festhalten, sieht sich Israel weiterhin in seinem Existenzrecht verletzt.
    Haltung zum Existenzrecht Israels

    Obwohl mittlerweile diese, die Fatah im Westjordanland wie auch Hamas in Gaza und Hisbollah im Libanon, an einer Vernichtung Israels weder glauben noch sie betreiben; sondern mit einem Staat zufrieden wären, der mehr als die aktuell kümmerlichen drei Prozent Souveränität im Westjordanland umfasst sowie einen Gazastreifen, der keine Art Freiluftgefängnis mehr ist.

    Ein regelrechter Staat Palästina ist aus israelischer Sicht aber unvereinbar mit der Existenz Israels.

    Damit gilt jeder politischer Wille – ob gewalttätig artikuliert wie von der Hamas oder diplomatisch wie von den arabischen Nachbarn bis hin zu den USA, Stichwort Zwei-Staaten-Lösung – als inakzeptabel.
    Gegen diese Lösung stemmt sich Netanjahu

    Das ist übrigens nicht nur die Linie des aktuellen Kabinetts unter der Führung von Benjamin Netanjahu. Rabin, Peres, Olmert und weitere Vorgänger wie Nachfolger Netanjahus haben sich stets gegen diese Lösung des Nahostkonflikts gestemmt.

    Ganz einfach deshalb, weil für alle israelischen Regierungen die Lösung nur so aussehen kann: Jeglicher Widerstand gegen die jüdische Staatsgründung und gegen die Ausbreitung des Staatsgebiets einschließlich weiterer Vertreibung von Palästinensern im Westjordanland muss aufhören. Für einen Staat Palästina ist bei dieser Lösung schlicht kein Platz.
    Grenzenlose Grenze: die „historische Heimat des jüdischen Volkes“

    Dabei ist die Definition des Staates Israel in puncto Land und Volk gar nicht fix, sondern sehr dynamisch:

    Das Land Israel, in dem der Staat Israel gegründet wurde, ist die historische Heimat des jüdischen Volkes. Dieser Staat Israel ist der Nationalstaat des jüdischen Volkes, in dem es sein Recht auf nationale, kulturelle, historische und religiöse Selbstbestimmung ausübt. Das Recht auf nationale Selbstbestimmung ist im Staat Israel einzigartig für das jüdische Volk.
    Punkt 1. Grundprinzipien, Nationalstaatsgesetz

    Das liest sich merkwürdig tautologisch: Land, Staat, historische Heimat – ist das nicht das gleiche? Irgendwie schon, jedenfalls im Moment. Jedoch nicht unbedingt auf Dauer. Denn die „historische Heimat“ bezieht sich auf Stellen in der Bibel und weitere Exegesen religiöser Schriften. Darin sind die heutigen Grenzen natürlich nicht zu finden.

    Was mit „Land“ gemeint ist, umfasst daher einen generellen Anspruch des jüdischen Volks auf eine Heimat in der Region, wo einmal Araber lebten. Hinter diesem Anspruch steht kein Geringerer als der liebe Gott. Raum für ein solchermaßen auserwähltes Volk muss selbstverständlich da sein. Und wenn nicht, darf er mit Gottes Segen geschaffen werden.

    Schließlich kann es nicht sein, dass durch nichtjüdische Staaten geschaffene Grenzen dem jüdischen Volk verwehren, seine „historische Heimat“ vollends zu besetzen.
    Israelische Gesellschaft nicht einig

    In welchem Maß genau – das ist allerdings in Israel umstritten. Gehört das Westjordanland komplett zu dieser „Heimat“, auch Ost-Jerusalem? Breiten sich also die jüdischen Siedler dort zu Recht aus, verdrängen mit eigener Gewalt und Hilfe des israelischen Militärs die Palästinenser?

    Das ist jedenfalls der Standpunkt der derzeitigen Regierungskoalition: „Wir werden die Siedlungen weiter ausbauen und den israelischen Einfluss auf das Gebiet stärken“ sagte Finanzminister Bezalel Smotrich im Juni 2023.

    Das Kabinett Netanjahu hat seit Anfang des Jahres rund 7.000 neue Wohneinheiten genehmigt. "Knapp 600.000 Israelis leben dort heute in mehr als 200 Siedlungen. Der UN-Sicherheitsrat bezeichnete diese 2016 als Verletzung des internationalen Rechts und forderte Israel auf, alle Siedlungsaktivitäten zu stoppen."1
    Massive Etaterhöhung für „Siedlungen und nationale Missionen“

    Und es soll unvermindert weitergehen: Der Etat des für „Siedlungen und nationale Missionen“ zuständigen Ministeriums soll von 33 auf 135 Millionen Euro erhöht werden.2. Was in unmittelbarem Widerspruch steht zu: "Die Palästinenser wollen im Westjordanland, dem Gazastreifen und Ost-Jerusalem einen eigenen Staat errichten."3

    Neben der bewusst ungenauen und damit unfertigen Definition des Staatsgebiets leistet sich Israel eine ganz besondere Beschreibung, was dieser Staat unter seinem Volk versteht.
    Die Menschen und der Staat Israel

    Normalerweise sind das Menschen mit von einem Staat ausgestellten Personalausweis. Damit werden sie der Gewalt und dem Zugriff dieser Herrschaft unterworfen. Das ist eine sehr exklusive Angelegenheit, will sagen: Jeder andere Staat hat von ihnen seine Finger zu lassen. Ansonsten wird es ungemütlich.

    Einmischung in innere Angelegenheiten bis hin zur Reklamation von Rechten für eigentlich zu anderen Staaten gehörende Volksgruppen führen zu ernsthaften Auseinandersetzungen, nicht selten zu Kriegen.

    Eine größere Nummer dieses Kalibers war der Anspruch der BRD, für die Bürger der DDR der eigentliche Staat zu sein. Jeder rübergemachte DDRler erhielt sofort den bundesrepublikanischen Pass. Damit bestritt die BRD der DDR deren souveräne Gewalt über ihr Volk.

    Ein Kriegsgrund – denn wenn ein Staat nicht über sein Volk souverän regiert, wie kann er es dann uneingeschränkt für seine Zwecke nutzen? Also bestimmen, was es für den staatlichen Reichtum und den gesellschaftlichen Zusammenhalt zu tun hat, und zwar ausschließlich für ihn.
    Pass und Rechte: Wer gehört zu Israel, wer nicht?

    Einerseits verhält es sich damit in Israel nicht anders. Der Staat vergibt auch Personalausweise und benutzt seine Bürger in der herkömmlichen Weise. Manche werden dabei reich, die Mehrheit hingegen nicht, und einige zieht es in die Politik, um die Ansagen zu machen.

    Eine normale Klassengesellschaft mit einer modernen Ökonomie, die es in einigen Branchen inzwischen sogar zu global erfolgreichen Unternehmen gebracht hat. Andererseits gibt es israelische Bürger und arabische Bürger, also Zugehörige zum „jüdischen Volk“ und Nicht-Zugehörige, die aber einen israelischen Pass besitzen. Was es noch komplizierter macht: die Juden in der sogenannten Diaspora. Damit sind alle Juden gemeint, die in anderen Staaten auf der Welt leben.

    Der Staat ist offen für jüdische Einwanderung und die „Einsammlung der Exilierten“
    Punkt 5. Nationalstaatsgesetz „Jüdische Einwanderung“

    In der historischen Heimat der Juden befinden sich also ebendiese, aber auch nicht alle. Wer will und kann, darf als Jude aus aller Welt einreisen und Bürger Israels werden. Das ist Gesetz und bezeichnet damit den Anspruch Israels auf Zusammenführung des jüdischen Volks an seinem ihm von der Vorsehung bestimmten Platz.
    Diese rechten haben arabische Israelis

    Nichtjuden dürfen zwar auch einen israelischen Ausweis besitzen. Und diese Personen, vornehmlich Araber, dürfen laut Nationalstaatsgesetz ihre Sprache tatsächlich weiter pflegen. So betont „Punkt 4 Sprache“:

    Arabisch hat in Israel einen Sonderstatus; der Gebrauch des Arabischen in Behörden wird von Einzelgesetzen geregelt. Der bisherige Gebrauch des Arabischen wird durch dieses Gesetz nicht eingeschränkt.

    Was eine Diskriminierung von immerhin einem Fünftel der Bevölkerung jedoch nicht verhindert. Sie gehören zwar qua Ausweis zu Israel, arbeiten für dortige Unternehmen, zahlen Steuern, kaufen ein. Und als solche leisten sie oft Jobs, die für jüdische Israelis nicht infrage kommen.
    Nicht Teil des auserwählten Volkes

    Aber sie zählen nun einmal nicht zum auserwählten Volk. Und was es noch schlimmer macht: Sie repräsentieren als Araber eben jene Menschen, die von Israel bei seiner Gründung vertrieben wurden, und deren Nachfahren lauter potenzielle Feinde sind.

    Entsprechend misstrauisch bis feindlich gehen die israelischen Regierungen mit diesem Teil ihres Staatsvolks um. In dieser Logik ist das „Volk Israel“ erst fertig, wenn es in der historischen Heimat nur noch Juden gibt.

    Und diese Heimat so beschaffen ist, dass sie alle Menschen jüdischen Glaubens beziehungsweise Abstammung aufnimmt und aufnehmen kann – aufgrund der überragenden Gewalt, die Anfeindungen im Keim erstickt, und aufgrund schlicht des dafür nötigen Platzes. An letzterem gilt es daher, permanent zu arbeiten, siehe die Siedlungspolitik.
    Ein palästinensischer Staat ist für Israel unzumutbar

    Israel handelt also gemäß seiner National-Ideologie sehr konsequent: Die „Heimat des jüdischen Volkes“ ist über alle Zweifel und Widerstände erhaben. Sie kann nach ihrem Begriff keine modernen Grenzen akzeptieren und dehnt sich so weit aus, wie es erforderlich ist.

    So raumgreifend dieser Staat sein Gebiet definiert, so umfassend versteht er sein Volk: Es besteht nicht nur aus den ansässigen Juden mit israelischem Ausweis. Vielmehr gehören per definitionem alle Juden zu Israel, gleich wo sie leben. Die nichtjüdischen Bürger werden bestenfalls geduldet. Sie sind dem ständigen Verdacht ausgesetzt, potenzielle Feinde im eigenen Land zu sein.

    Mit diesem Programm ist für die anrainenden Staaten und für die nach einem eigenen Staat suchenden Palästinenser entsprechend schwer, Frieden zu schließen. So schafft sich Israel beständig und an allen Fronten Feinde.

    Das weiß Israel – und alle bisherigen Regierungen haben daher größte Anstrengungen unternommen, durch den Aufbau und Unterhalt einer in der Region überragenden Gewalt Widerstand keine Chance zu lassen. Jedenfalls keine, die die Existenz des Staates ernsthaft bedrohen könnte.

    Allerdings halten Hisbollah und Hamas den palästinensischen Staatsgründungswillen aufrecht; und das nicht nur auf der ideellen Ebene, sondern praktisch durch militärische Aktionen. Mehr als die Wirkung von Nadelstichen erzielten sie bisher indes nicht.

    Das hat sich durch die Hamas-Attacke vom 7. Oktober geändert – und auch wieder nicht. Geändert, weil der Überfall weit über die ansonsten sporadischen Raketen-Abschüsse Richtung Israel hinausging.

    Die vielen Todesopfer, Verletzten und Zerstörungen und die mangelhafte Gegenwehr haben in Israel Zweifel hervorgerufen, ob der Staat bisher genügend unternommen hat, die „historische Heimat“ gegen deren Feinde zu behaupten.

    Die Spaltung der palästinensischen Vertretungen – im Wesentlichen hier die palästinensische Verwaltung im Westjordanland, dort die Hamas-Regierung im Gaza-Streifen –, die Siedlungs- und Blockadepolitik, die repressive Kontrolle der Palästinenser in Israel und den besetzten Gebieten sowie vor allem die mit militärischer Gewalt und umfangreicher Unterstützung der USA durchgesetzte weitgehende Aufgabe der Gegnerschaft der arabischen Nachbarstaaten haben den Angriff offenbar nicht verhindern können.

    Nicht geändert hat sich durch den 7. Oktober, dass auch diese Gewalt dem Bestand Israels nichts anhaben kann. Einen irgendwie gearteten militärischen Erfolg hat der Angriff nicht erbracht. Es wurden keine Teile Israels erobert und besetzt.

    In der Logik der National-Ideologie interessiert dieser Punkt jedoch nicht: Der Angriff der Hamas hat nicht die Existenz des Staates infrage gestellt, aber sein selbst definiertes Recht, keinen palästinensischen Willen für eine eigene staatliche Gewalt zu dulden. Ein palästinensischer Staat – wo auch immer in der Nachbarschaft Israels – stellt eine unzumutbare Beschränkung für die „historische Heimat“ und die für sie bestimmten Juden dar.
    Wiederholung der Operation „Gegossenes Blei“ reicht nicht mehr

    Also gilt es für Israel, diese Bestreitung seines Rechts massiv zu bekämpfen. Das ist nicht neu. Dafür hat dieser Staat schließlich einige Kriege geführt und sein Militär auch zwischendurch ständig gegen Widerstände eingesetzt. Erinnert sei unter anderem an die Operation „Gegossenes Blei“ Ende 2008. Amnesty International begann damals seinen Bericht dazu folgendermaßen:

    Am 27. Dezember 2008, um 11.30 Uhr, begann die israelische Armee ohne Vorwarnung ein vernichtendes Bombardement des Gazastreifens, dem sie den Codenamen „Gegossenes Blei“ gab. Ziel dieser Operation war das Ende des Raketenbeschusses durch bewaffnete Gruppen assoziiert mit der Hamas und andere palästinensische Gruppen auf Israel.

    Als am 18. Januar 2009 der Waffenstillstand von Israelis und der Hamas ausgerufen wurde, waren 1.400 Palästinenser getötet worden, darunter 300 Kinder und Hunderte von unbewaffneten Zivilisten. Große Bereiche des Gazastreifens waren dem Erdboden gleichgemacht worden.

    Tausende wurden dadurch obdachlos und sind wirtschaftlich ruiniert. Viele der Zerstörungen wurden mutwillig durchgeführt und resultierten aus gezielten Anschlägen auf zivile Objekte sowie wahllosen Angriffen, die nicht zwischen militärisch legitimierten Zielen und zivilen Objekten unterschieden.

    Solche Angriffe verletzten fundamentale Bestimmungen der internationalen Menschenrechte, vor allem das Verbot von Direktangriffen auf Zivilisten und zivile Objekte, das Verbot wahlloser oder unverhältnismäßiger Angriffe und das Verbot von Kollektivstrafen.
    Amnesty International

    Im Verlauf des Berichts beschreibt Amnesty International den Gebrauch von menschlichen Schutzschilden – durch die israelische Armee. Der Hamas konnte dies nicht nachgewiesen werden. Das israelische Militär setzte laut dem Bericht weißen Phosphor ein, behinderte Rettungskräfte, unterschied kaum zwischen militärischen und zivilen Zielen. Entsprechend verheerend waren die Folgen.

    Um eine moralische Verurteilung besonders grausamer Gewalt einer Kriegspartei geht es hier allerdings nicht. In jedem Krieg versuchen die Gegner mit allen Mitteln – offiziell nach Genfer Konvention erlaubten wie auch verbotenen – den Sieg zu erringen.

    Aus der jeweiligen Grausamkeit lässt sich keine Erkenntnis gewinnen, welche Gründe zu dem Krieg geführt haben. Urteile zur Grausamkeit im Krieg dienen stets nur zur Verurteilung – der jeweiligen Gegenseite. Aus der Brutalität des Angriffs der Hamas ist nicht zu erkennen, warum sie ihn unternommen hat. Ihr diese Brutalität vorzuwerfen, erklärt nichts, taugt jedoch bestens zur Parteinahme für Israel.
    Die Hamas hat eine Grenze überschritten: die zu ihrer Vernichtung

    Was man allerdings aus dem Ausmaß des israelischen Gegenschlags erkennen kann: Dieses Mal soll es sogar über die Operation „Gegossenes Blei“ hinausgehen. Das Problem Hamas soll ein für alle Mal beseitigt werden. Und dieses Problem ist gleichbedeutend mit dem Gaza-Streifen und seiner Bevölkerung.

    Unterschiede zwischen dem dortigen Volk und der Hamas werden nicht gemacht. Denn erstens besteht das Volk aus Palästinensern, zweitens haben sie sich die Herrschaft der Hamas gefallen lassen und sind aus diesen beiden Gründen drittens prinzipiell verdächtig, sie zu unterstützen.

    Und da die Hamas nun einmal keine reguläre Armee in Kasernen unterhält, keine Luftwaffe mit Flughäfen besitzt und auch sonst kein Militär wie ein ordentlicher Staat, sondern sich in Tunneln verschanzt und Raketen abschießt – ist ein normaler Krieg gar nicht möglich.

    Man kann insofern tatsächlich Israel verstehen. Wenn das Ziel die Vernichtung der Hamas ist, dann muss deren Heimstatt und Ausgangspunkt für Angriffe dem Erdboden gleichgemacht werden.

    Konsequent auch, dass gleichzeitig der Wille zum palästinensischen Staat ebenfalls im Westjordanland vorsorglich bekämpft wird. Einen diesbezüglichen Aufstand gibt es zwar nicht. Aber schon Bekundungen der Solidarität mit der Hamas und dem Volk von Gaza reichen, um die Siedler und das sie begleitende Militär verschärft gegen diese Leute vorgehen zu lassen.

    Warum Israel bisher und aktuell so unerbittlich handelt, liegt damit auf der Hand: Es geht um die Aufrechterhaltung von nichts weniger als der Souveränität dieses Staates.

    Wie bei allen anderen Nationen definiert sie sich als unumschränkte Herrschaft über Land und Leute. Das Novum: Die Hamas hat diese Herrschaft mit ihrer Attacke empfindlich beschädigt. Statt der bisherigen Nadelstiche, die routiniert von der israelischen Raketenabwehr weitestgehend zur Wirkungslosigkeit verdammt wurden, gelang es, mit einer größeren Zahl von Hamas-Kämpfern die Grenze zu überwinden und große Schäden an einem Teil des israelischen Volks und seines Besitzes anzurichten. Israel hat es am 7. Oktober nicht geschafft, seine Bürger gegen den Angriff zu schützen.

    Das ist beileibe nicht zu verwechseln mit der leider beliebten Ideologie, einem Staat ginge es um den Schutz seines Volkes. Von Selbstverteidigung ist dann stets die Rede, wie nun sofort nach dem Hamas-Angriff. Nur was wird verteidigt?

    Der Anspruch des Staates Israel, nach seinem Gusto über Land und Leute zu herrschen – und daran von keinem anderen Staat und keiner anderen Organisation, wie Hamas oder Hisbollah, gehindert zu werden.

    Wer die Grenze verletzt, also den exklusiven Herrschaftsbereich überschreitet und damit die bisher geltende Gewalt außer Kraft setzt, bekommt es mit der Gegengewalt zu tun.

    Schließlich geht es darum, wer der Souverän im Lande ist, mithin wer die Einwohner ausschließlich für seine Zwecke einzusetzen vermag.

    Dann herrscht Krieg, in dem es tatsächlich um die viel zitierte „Selbstverteidigung“ geht. Nur nicht der einzelnen Bürger, sondern des Staates. Der ist in seiner Hoheit über seine Untertanen bedroht. Also setzt er sein Volk dafür ein, diesen Angriff abzuwehren; als Soldaten wie auch als sie unterstützende und unter den Gegenangriffen leidende Zivilisten. Kein Blutzoll kann für die Wiederherstellung der Souveränität zu hoch sein. Es geht schließlich um nichts Geringeres als den Erhalt der Nation. So viel zum Thema „Schutz des Volkes“.
    Israel verstehen? So bekämpft ein Staat den Widerstand

    Warum Israel mit aller Gewalt gegen Hamas, Gaza-Bewohner und Palästinenser generell vorgeht, erklärt sich aus seiner speziellen Sorte Nationalismus: Eine „Heimat des jüdischen Volkes“ schließt andere Völker auf dem israelischen Boden aus.

    Grenzen und Zugehörige dieser Nation sind nicht fix, sondern auf Ausdehnung und Zuwachs angelegt.

    Widerstand dagegen bedeutet deshalb, den Bestand dieses Staates infrage zu stellen. Das ist der Gehalt der Rede vom „Existenzrecht“ Israels, das bedroht sei. Mit seiner überlegenen Gewalt hat dieser Staat bisher Einsprüche seiner arabischen Nachbarn im Zaum gehalten, wie auch periodisch aufflammende Proteste von Palästinensern.

    Diese Routine im Niederhalten von Gegenwehr hat nun die Hamas durchbrochen: Sie hat mit ihrem Angriff buchstäblich und im übertragenen Sinne eine Grenze überschritten. Israel hat eben diese nicht schützen können. Das ist der Skandal, aus dem der jüdische Staat den unversöhnlichen Schluss zieht, nunmehr der Hamas den Garaus zu machen. Aus einer solchen nationalistischen Logik heraus kann man diese Konsequenz verstehen.

    Billigen muss man sie allerdings nicht. Im übrigen auch keinesfalls das Spiegelbild auf der palästinensischen Seite: Die sieht das Heil des Volkes in einer garantiert ganz eigenen Herrschaft. Das Hindernis auf dem Weg zu diesem zweifelhaften Glück heißt Israel.

    Diese Sorte Feindschaft entscheidet in einer Welt der Staaten und solcher, die ein Staat noch werden wollen, die Gewalt. Opfer werden dabei zynisch und eiskalt von allen Seiten einkalkuliert – von der Hamas und von Israel. Was keine Partei sympathisch macht.

    #Israël #Palestine #guerre #génocide #impasse

  • Mes copains libanais signalent que Macron aurait qualifié le Hezbollah de terroriste dans une de ses très récentes interventions, alors même que la situation est extrêmement tendue et qu’Israël mène en ce moment même une intense campagne de propagande pour légitimer un prochain massacre du Liban.

    Quelqu’un a vu ça ?

    (Si c’est le cas, c’est encore un de ces formidables éclairs de génie de notre Présipotent que le monde nous envie – et c’est grave.)

    • Je t’ai mis l’article de ce matin dans Al-Akhbar
      https://al-akhbar.com/Politics/374503/%D9%87%D9%84-%D8%AA%D8%BA%D9%8A-%D8%B1-%D9%85%D9%88%D9%82%D9%81-%D8%A8%D8

      حزب الله، في نظر إيمانويل ماكرون، جزء لا يتجزّأ مما أسماه «أممية الإرهاب». صدر هذا الموقف عن الرئيس الفرنسي في مقابلة أجرتها معه قناة «فرانس 5» ، الأربعاء الماضي، تناول فيها موضوعات متعدّدة، أبرزها المعركة المحتدمة في غزة والإقليم. العرض الذي قدّمه لطبيعة هذه المعركة ولهوية أفرقائها يستحقّ التوقف المعمّق، لأنه يؤكد الانقلاب الكامل في مقاربة باريس لقضايا المنطقة ولكيفية التعامل معها، والتي سبق أن ظهرت مؤشرات كثيرة عليها في السنوات الماضية، واتّضحت بجلاء مع ملحمة «طوفان الأقصى». ووفقاً لماكرون، فإن «قتال الإرهابيين لا يعني إسرائيل وحدها. لقد تعرّضت لانتقادات شديدة هنا عندما دعوت لتشكيل ائتلاف دولي لمحاربة حماس. إذا لم تكن حماس تنظيماً إرهابياً، اشرحوا لي ماهيّتها. هي تنظيم إرهابي. هل نريد مكافحتها؟ لماذا فعلت ذلك؟ لأنني لا أريد أن أسلّم بمنطق كان لفترة طويلة معتمداً من قبل الإسرائيليين، ومفاده أن هذا الأمر يعنيهم وحدهم. أنا أرى أن هناك رداً أمنياً على الإرهاب لا يتضمّن التدمير الكبير للبنى التحتية المدنية واستهداف المدنيين. نستطيع تبنّي مثل هذا التمييز إن اعتبرنا أن مشكلة إسرائيل الأمنية هي مشكلتنا أيضاً. أنا أتحمّل مسؤولية القول بأننا مستعدون للمشاركة في المجابهة مع حماس، ليس من خلال إرسال الجنود الفرنسيين للقتال في الأنفاق، بل عبر التعاون في مكافحة تمويل حماس. لقد ساهمت فرنسا مع آخرين في مبادرة «لا أموال للإرهاب» لوقف مثل هذا التمويل، والتعاون مع بلدان عدة بما فيها بلدان من الشرق الأوسط لهذه الغاية. يجب أن نعي أن حماس تعمل بتواطؤ مع مجموعات إرهابية أخرى. هذا ما يفسّر نشر فرنسا فرقاطات وسفناً حربية لضمان حماية حرية الملاحة في البحر الأحمر ومضيق هرمز. لقد أسقطنا مُسيّرات وصواريخ كانت تستهدف سفينة نرويجية منذ بضعة أيام. نحن نتحرك ضد مجموعات إرهابية تساند حماس، لأننا أمام نمط من أنماط الأممية الإرهابية التي تشكّلت في هذه المنطقة. الركيزة الأولى لمقاربتنا أمنية. نقول (للإسرائيليين) إننا مستعدون لمساعدتكم على مكافحة هذا التنظيم الإرهابي ولمنع مجموعات إرهابية أخرى من دعمه. فرنسا ملتزمة منذ عدة سنوات بالحؤول دون قيام حزب الله، وهو مجموعة إرهابية أخرى موجودة في لبنان، بالانضمام إلى حماس وتهديد إسرائيل وتوازنات المنطقة بمجملها».الاستشهاد الطويل بكلام ماكرون الفذّ يسمح باستخلاص استنتاجات بارزة حول سياسة بلاده الفعلية حيال الصراع بين محور المقاومة، وفي القلب منه مقاومة الشعب الفلسطيني الباسلة، والكيان الصهيوني.
      الاستنتاج الأول يتعلق بتعريف هذا الصراع. هو يدور بين «إسرائيل» وائتلاف من «التنظيمات الإرهابية». اللافت هو خلوّ كلام الرئيس الفرنسي من أيّ إشارة إلى أسباب «موضوعية» لاندلاع هذا الصراع، كالاحتلال والاستيطان والضمّ وسياسة العدوان المستمر على بلدان المنطقة، كانت الدبلوماسية الفرنسية تتطرّق إليها عادة في ما مضى. نحن أمام قطيعة كاملة مع المواقف التقليدية لهذه الدبلوماسية، وتماهٍ تام مع المقاربة الإسرائيلية. أعداء الكيان هم «إرهابيون»، أي مجموعات تلجأ للعنف بدواعي التطرف الديني و/أو القومي، وكراهية «الآخر» والظلامية وغيرها من مفردات مضبطة الاتهام الصهيونية لجميع قوى المقاومة، بكل تلاوينها، في فلسطين ولبنان والمنطقة. محاولات ماكرون للنأي بنفسه عن جرائم الإبادة الصهيونية بحق المدنيين في غزة، أو للتمايز النسبي عن الموقف الإسرائيلي عبر الحديث عن ضرورة «إحياء حلّ الدولتين»، لا تغيّر في هذا الواقع شيئاً. هي مساعٍ بائسة للتمايز عن صيرورة غزة مسلخاً بشرياً بفعل حرب الإبادة، وما تثيره من موجة اعتراض عارمة على مستوى شعوب العالم، لا تقنع أي عاقل. الأهم في موقفه هو اعتبار مقاومة مشروع التطهير العرقي الصهيوني إرهاباً وتجريم من يقوم بها، لإفساح المجال أمام استكمال مثل هذا التطهير.
      الاستنتاج الثاني بالنسبة إلى ماكرون هو واجب تدويل حقيقي للمواجهة في مقابل «أممية الإرهاب». يعتقد الرئيس الفرنسي أنه عبر تقديم مثل هذه الاقتراحات حول بناء تحالفات دولية ضد قوى المقاومة، وعقد المؤتمرات لترجمتها عملياً، كاجتماع باريس الذي عُقد في 13 من هذا الشهر في الخارجية الفرنسية، سيستطيع التعويض عن التهميش المتعاظم لبلاده على المسرح الدولي، وعودتها لاحتلال موقع إلى جانب «القوى النافذة» فيه. غير أن هذه الاقتراحات تشي أيضاً بأن سياسته الخارجية باتت، إلى درجة كبيرة، امتداداً لتلك الداخلية. ليس سراً أنه جعل من التصدي لما أطلق عليه مصطلح «الانفصالية الإسلامية» في فرنسا، أي التوجه لتصوير أبناء المهاجرين الذين يعانون أصنافاً من التمييز والاضطهاد العنصرييْن فيها، بمثابة الطابور الخامس، ركناً أساسياً في سياسته الداخلية. يندرج ذلك في سياق جهوده لاكتساب شرعية تعويضية عن سلسلة إخفاقاته خلال عهديْه الرئاسيين، ولاجتذاب جمهور اليمين المتطرف الصاعد بقوة. ويأتي قانون الهجرة الفرنسي الجديد، الذي أقرّه البرلمان الثلاثاء الماضي، دليلاً إضافياً على هذا الأمر. وقد أشار أدوي بلينيل، مؤسّس موقع «ميديابار»، في افتتاحيته الأخيرة إلى أنّ من سخرية الواقع أن الرئيس الذي انتُخب مرتين لمنع اليمين المتطرف من الوصول إلى السلطة يشرع في تطبيق قسم مركزي من برنامجه. ومن الممكن الإضافة أن ماكرون جعل من الإسلاموفوبيا مرجعاً لسياساته الداخلية والخارجية على حدّ سواء.
      الاستنتاج الثالث على صلة بحقيقة التوجّهات الفرنسية تجاه حزب الله. كثيراً ما تشدّق المسؤولون الفرنسيون بمزاعم من نوع «ضرورة التمييز» بين «الجناح العسكري» للحزب، المُدرج ضمن اللائحة الأوروبية للمنظمات الإرهابية، وجناحه السياسي الذي «يمثّل شريحة واسعة من اللبنانيين، وقوة سياسية وازنة لا بدّ من التعامل معها». يظهر كلام ماكرون عن الحزب، بمجمله، باعتباره «مجموعة إرهابية»، هشاشة مثل هذا التمييز، واستعداداً لإعادة النظر فيه عندما تقتضي الظروف السياسية ذلك. وعندما يتم تبني المنظور الإسرائيلي للصراع في المنطقة، وتصبح الإسلاموفوبيا دليل عمل في السياستين الداخلية والخارجية، يضحي مثل هذا التمييز «فاقداً للصلاحية». الأصوات المعترضة على توجّهات ماكرون عليها أن تشرح لرأيها العام ما سيترتّب عليها بالنسبة إلى ما بقي من مصالح لهذا البلد في المنطقة ومن طموح لدور محكوم عليه بالفشل الذريع.

    • je ne veux pas accepter une logique adoptée depuis longtemps par les Israéliens, selon laquelle cette question les concerne seuls. Je crois qu’il existe une réponse sécuritaire au terrorisme qui n’inclut pas la destruction massive des infrastructures civiles ni le ciblage des civils. Nous pouvons adopter une telle distinction si nous considérons que le problème de sécurité d’Israël est également notre problème.

      Mais qui pourrait être opposé à une #guerre_humanitaire française ? Des adeptes du #terrorisme ? #France #Israël

  • Le bombe su Gaza e la complicità di chi esporta armi in Israele. Il caso dell’Olanda

    Il 15 dicembre il tribunale civile dell’Aia si è espresso su un ricorso pilota presentato da diverse organizzazioni per i diritti umani che chiedevano lo stop alla fornitura di componenti per i caccia F-35. L’esito non è stato positivo ma il pronunciamento del giudice apre scenari molto interessanti. Il punto della situazione, anche in Italia

    Il tribunale civile dell’Aia nei Paesi Bassi ha respinto le richieste di tre organizzazioni per i diritti umani che puntavano a bloccare le esportazioni di armi verso Israele. Il verdetto è arrivato venerdì 15 dicembre, a due settimane dall’udienza sommaria nel primo caso di questo tipo dall’inizio dei bombardamenti sulla Striscia di Gaza. Quel che è accaduto nei Paesi Bassi è emblematico delle battaglie che numerose organizzazioni europee stanno portando avanti per interrompere la complicità degli Stati, sotto forma di esportazioni militari, nelle violazioni dei diritti umani commesse dal Governo Netanyahu.

    Il ricorso era stato costruito in tempi record dopo che il quotidiano olandese NRC il 7 novembre aveva rivelato che il governo dimissionario di Mark Rutte avrebbe continuato a esportare materiale d’armamento verso Israele, nonostante, sempre secondo le fonti di NRC, gli stessi funzionari del ministero degli Esteri avessero avvertito che i caccia israeliani avrebbero potuto essere coinvolti in gravi violazioni del diritto umanitario e di guerra. Le organizzazioni per i diritti Oxfam Novib, PAX, e The Rights Forum, con il supporto di Amnesty International e rappresentate dagli avvocati Liesbeth Zegveld e Thomas van der Sommen, avevano perciò deciso di fare causa allo Stato, chiedendo di fermare l’invio di componenti degli aerei militari F-35 dalla base aerea di Woensdrecht, al confine con il Belgio. I caccia sono di proprietà degli Stati Uniti e la struttura olandese funge “solo” da hub per i pezzi di ricambio. Il loro commercio è regolato da una licenza generale fornita dai Paesi Bassi, che la ministra degli Esteri uscente Liesje Schreinemacher avrebbe potuto e potrebbe però sospendere.

    Nella sentenza di metà dicembre il giudice ha stabilito che il ministero degli Esteri non è legalmente obbligato a rivalutare l’autorizzazione concessa nel 2016 per l’export di parti degli F-35 alla luce della crisi a Gaza. “Nei settori della sicurezza nazionale e della politica estera, lo Stato ha un ampio margine di manovra e di valutazione”, ha scritto il giudice Hans Vetter. “Siamo molto delusi -spiega Dirk Jan Jalvingh, consulente per le politiche umanitarie di Oxfam Novib-. Da un lato, il Tribunale ha condiviso il nostro caso e ha concordato che ci sono prove delle violazioni del diritto internazionale commesse a Gaza e che gli F-35 contribuiscono ai bombardamenti israeliani”.

    La tesi sostenuta in tribunale dall’avvocato dello Stato olandese Reimer Veldhuis ha puntato sul fatto che non fosse possibile stabilire con sicurezza che Israele stesse commettendo violazioni dei diritti umani a Gaza e che utilizzasse gli F-35. In risposta, però, il giudice ha riconosciuto che “a chiunque veda le immagini del conflitto armato, legga i notiziari al riguardo e ascolti le dichiarazioni dei ministri israeliani sembra ovvio che vi siano state violazioni del diritto umanitario”. Il giudice ha ritenuto anche “altamente plausibile” che quegli aerei anche nel caso in cui non vengano direttamente utilizzati negli attacchi israeliani, contribuiscano a “far sì che altri jet militari siano in grado di effettuare operazioni di bombardamento”.

    Jalvingh spiega che “lo Stato si è nascosto dietro a una scappatoia legale”, puntando alla necessità o meno di rivalutare le autorizzazioni concesse nel 2016. “Faremo appello perché è una questione di principio: se questa non è una buona ragione per sospendere l’export quale può esserlo? E a che cosa serve il Trattato internazionale sul commercio delle armi?”.

    L’avvocata dei diritti umani Zegveld, presentando la causa in tribunale lo scorso 4 dicembre, ha infatti detto che “lo Stato deve interrompere immediatamente la fornitura di parti degli F-35 a Israele”, secondo i principi della Convenzione di Ginevra, della Convenzione sul genocidio e delle regolamentazioni sull’export militare. I criteri contenuti nelle regole europee del 2008 e nel Trattato internazionale sul commercio delle armi (Arms Trade Treaty) sanciscono infatti che le esportazioni devono essere vietate se c’è il potenziale rischio che le armi siano utilizzate per commettere o facilitare una grave violazione del diritto internazionale.

    Il giorno in cui gli avvocaci hanno presentato la causa l’aula era affollata: osservatori, giornalisti internazionali ed esponenti della società civile palestinese. Molte persone si sono radunate fuori dal tribunale, alcune munite di cartelloni a sostegno, e hanno accolto con un applauso l’uscita degli avvocati dei diritti umani. “C’era un senso di importanza, di urgenza, che contava davvero che fossimo lì, a prescindere dal verdetto”, racconta l’avvocata Liesbeth Zegveld ad Altreconomia.

    “Eravamo riluttanti a fare causa al governo ma questa è davvero l’ultima risorsa che abbiamo per far sì che i Paesi Bassi non siano complici di questo tipo di atti”, riprende Jalvingh. Secondo il giornale NRC, tra il 2004 e il 2020 l’Olanda avrebbe rifiutato di concedere autorizzazioni all’export di armi verso Israele ben 29 volte, perché questo sarebbe stato in contrasto con la politica estera del Paese. Jalvingh individua diverse ragioni per non fermarlo ora, sia geopolitiche sia economiche. “Lo Stato vuole rimanere un partner fidato per gli Stati Uniti, non vuole rischiare di danneggiare le relazioni diplomatiche né con loro né con Israele -chiarisce-, e nemmeno di compromettere il business degli aerei F-35 in futuro”.

    A prescindere dal risultato, però, “questo processo evidenzia le preoccupazioni della società civile”, spiega Frank Slijper, che fa parte della Ong PAX. Slijper aggiunge che in pochi giorni la campagna di crowdfunding per finanziare le spese legali “ha portato centinaia di persone a contribuire con decine di migliaia di euro in totale”. Il che è sintomo, secondo lui, del grande supporto della popolazione.

    Tanti si sono attivati anche oltre i confini olandesi. In Spagna, ad esempio, a fine ottobre il Centre Delàs, un centro di ricerca indipendente su temi legati al disarmo e alla pace, ha lanciato un appello per l’embargo di armi a Israele. Un blocco in tutte e due le direzioni è stato chiesto anche da Katie Fallon, responsabile dell’advocacy per l’organizzazione inglese Campaign against arms trade (Caat). A inizio dicembre Fallon ha accusato il Regno Unito di essere “complice delle più gravi violazioni dei diritti umani”, proprio per via della mancata sospensione alle licenze per le esportazioni militari a Israele.

    Da parte sua, il ministro della Difesa italiano Guido Crosetto ha dichiarato pubblicamente che il governo italiano avrebbe sospeso “la vendita di armi a Israele”. La presa di posizione è arrivata il 15 novembre, a seguito di un dibattito in Parlamento. Diversamente dal caso olandese, il nostro Paese esporta munizioni e sistemi d’arma prodotti direttamente da aziende italiane.

    La decisione di sospendere “la vendita” sarebbe stata assunta dall’Unità per le autorizzazioni dei materiali di armamento presso il ministero degli Esteri (Uama), che però non ha rilasciato alcun annuncio ufficiale. Uama avrebbe preso questa decisione in conformità alla legge 185 sull’export di armi del 1990, che stabilisce che questo vada sospeso in caso il Paese di arrivo sia impegnato in un conflitto armato. Contattata sul punto da Altreconomia, la segreteria di Uama, oggi guidata dal ministro plenipotenziario Alberto Cutillo, non ha voluto però rilasciare ulteriori informazioni.

    L’annuncio di Crosetto lascia molte questioni aperte. “Non è chiaro se Uama abbia fermato la concessione di nuove licenze o anche l’invio delle armi già autorizzate ma non ancora consegnate” spiega ad Altreconomia Francesco Vignarca, coordinatore delle campagne della Rete italiana pace e disarmo. La prossima mossa della società civile sarà quindi un’interrogazione parlamentare per capire i dettagli della sospensione. “Per la revoca delle autorizzazioni già concesse occorre un decreto del ministero degli Esteri, che a oggi non risulta ancora essere stato reso noto”, aggiunge Giorgio Beretta, analista dell’Osservatorio permanente armi leggere e politiche di sicurezza e difesa (OPAL) di Brescia.

    Un punto di domanda rimane anche su che cosa l’Italia abbia effettivamente fornito a Israele negli ultimi anni. Beretta spiega che dai dati forniti nelle Relazioni sulle operazioni autorizzate e svolte per il controllo dell’esportazione, importazione e transito dei materiali di armamento presentate negli anni dai governi al Parlamento Camera non si può sapere nel dettaglio quali tipologie di materiale militare sia stato nel tempo inviato in un determinato Paese. Ciò che si sa, al netto di macro-categorie, è il totale delle esportazioni verso Israele: 9,3 milioni di euro nel 2022; 12,4 milioni nel 2021; contro i 21,4 e 28,7 milioni di 2020 e 2019. Fanno 70 milioni di euro in quattro anni.

    Anche Beretta non crede che l’export di armi sia riducibile a una questione meramente economica. Israele, infatti, non pesa molto sulla bilancia delle esportazioni militari italiane: nel 2022, mentre le esportazioni verso Israele si attestavano a 9,3 milioni, l’Italia esportava un totale di 5,3 miliardi di euro in materiale militare. La loro rilevanza si attesta più su un piano geopolitico, riflette Beretta, cioè nella volontà di allinearsi alle politiche degli Stati Uniti, che hanno offerto immediato supporto a Israele e che l’8 dicembre hanno nuovamente posto il veto sulla risoluzione del Consiglio di Sicurezza dell’Onu che chiedeva un cessate il fuoco nella Striscia di Gaza. “L’invio di armi è uno dei pochi strumenti che gli Stati hanno per dare un segnale chiaro e forte a Israele che le sue azioni sono fuori dal diritto internazionale -conclude l’analista di Opal nonché autore de ‘Il Paese delle armi’ per i tipi di Altreconomia-. La vendita di armamenti ci rende complici di questi crimini, gli stiamo dando gli strumenti per commetterli”.

    Le conseguenze sono drammatiche, come sa bene Oxfam Novib, che vive la situazione in Palestina. “Abbiamo 32 colleghi a Gaza -dice Jalvingh-: molti sono stati sfollati, la loro casa distrutta, con amici e parenti uccisi. È importante che non ci si dimentichi dell’aspetto umano. Non si tratta solo di una discussione teorica sul diritto internazionale ma della vita delle persone”.

    https://altreconomia.it/le-bombe-su-gaza-e-la-complicita-di-chi-esporta-armi-in-israele-il-caso

    #Pays-Bas #exportation #armes #Israël #armement #commerce_d'armes #Gaza #complicité #guerre #justice

  • Le monde d’après | Mona Chollet
    https://www.la-meridienne.info/Le-monde-d-apres

    Toute la circulation de la compassion est détraquée dans cette guerre. Le dispositif idéologique qui s’est mis en place exige constamment des soutiens des Palestiniens qu’ils fournissent des preuves de leur empathie pour les civils israéliens tués, tout en semblant s’acharner, simultanément, à essayer de décourager cette compassion. En la refusant obstinément aux Palestiniens, d’abord, et ce, depuis des décennies. Source : La méridienne

  • George Orwell, Homage to Catalonia, Chapter 12, being hit by a bullet
    http://george-orwell.org/Homage_to_Catalonia/11.html

    I had several shots. I don’t
    know whether I hit anyone—it is most unlikely; I am a very poor shot with a
    rifle. But it was rather fun, the Fascists did not know where the shots were
    coming from, and I made sure I would get one of them sooner or later. However,
    the dog it was that died—a Fascist sniper got me instead. I had been about ten
    days at the front when it happened. The whole experience of being hit by a
    bullet is very interesting and I think it is worth describing in detail.

    It was at the corner of the parapet, at five o’clock in the morning. This was
    always a dangerous time, because we had the dawn at our backs, and if you stuck
    your head above the parapet it was clearly outlined against the sky. I was
    talking to the sentries preparatory to changing the guard. Suddenly, in the very
    middle of saying something, I felt—it is very hard to describe what I felt,
    though I remember it with the utmost vividness.

    Roughly speaking it was the sensation of being at the centre of an explosion.
    There seemed to be a loud bang and a blinding flash of light all round me, and I
    felt a tremendous shock—no pain, only a violent shock, such as you get from an
    electric terminal; with it a sense of utter weakness, a feeling of being
    stricken and shrivelled up to nothing. The sand-bags in front of me receded into
    immense distance. I fancy you would feel much the same if you were struck by
    lightning. I knew immediately that I was hit, but because of the seeming bang
    and flash I thought it was a rifle nearby that had gone off accidentally and
    shot me. All this happened in a space of time much less than a second. The next
    moment my knees crumpled up and I was falling, my head hitting the ground with a
    violent bang which, to my relief, did not hurt. I had a numb, dazed feeling, a
    consciousness of being very badly hurt, but no pain in the ordinary sense.

    The American sentry I had been talking to had started forward. ’Gosh! Are you
    hit?’ People gathered round. There was the usual fuss—’Lift him up! Where’s he
    hit? Get his shirt open!’ etc., etc. The American called for a knife to cut my
    shirt open. I knew that there was one in my pocket and tried to get it out, but
    discovered that my right arm was paralysed. Not being in pain, I felt a vague
    satisfaction. This ought to please my wife, I thought; she had always wanted me
    to be wounded, which would save me from being killed when the great battle came.
    It was only now that it occurred to me to wonder where I was hit, and how badly;
    I could feel nothing, but I was conscious that the bullet had struck me
    somewhere in the front of the body. When I tried to speak I found that I had no
    voice, only a faint squeak, but at the second attempt I managed to ask where I
    was hit. In the throat, they said. Harry Webb, our stretcher-bearer, had brought
    a bandage and one of the little bottles of alcohol they gave us for
    field-dressings. As they lifted me up a lot of blood poured out of my mouth, and
    I heard a Spaniard behind me say that the bullet had gone clean through my neck.
    I felt the alcohol, which at ordinary times would sting like the devil, splash
    on to the wound as a pleasant coolness.

    They laid me down again while somebody fetched a stretcher. As soon as I knew
    that the bullet had gone clean through my neck I took it for granted that I was
    done for. I had never heard of a man or an animal getting a bullet through the
    middle of the neck and surviving it. The blood was dribbling out of the comer of
    my mouth. ’The artery’s gone,’ I thought. I wondered how long you last when your
    carotid artery is cut; not many minutes, presumably. Everything was very blurry.
    There must have been about two minutes during which I assumed that I was killed.
    And that too was interesting—I mean it is interesting to know what your
    thoughts would be at such a time. My first thought, conventionally enough, was
    for my wife. My second was a violent resentment at having to leave this world
    which, when all is said and done, suits me so well. I had time to feel this very
    vividly. The stupid mischance infuriated me. The meaninglessness of it! To be
    bumped off, not even in battle, but in this stale comer of the trenches, thanks
    to a moment’s carelessness! I thought, too, of the man who had shot me—
    wondered what he was like, whether he was a Spaniard or a foreigner, whether he
    knew he had got me, and so forth. I could not feel any resentment against him. I
    reflected that as he was a Fascist I would have killed him if I could, but that
    if he had been taken prisoner and brought before me at this moment I would
    merely have congratulated him on his good shooting. It may be, though, that if
    you were really dying your thoughts would be quite different.

    They had just got me on to the stretcher when my paralysed right arm came to
    life and began hurting damnably. At the time I imagined that I must have broken
    it in falling; but the pain reassured me, for I knew that your sensations do not
    become more acute when you are dying. I began to feel more normal and to be
    sorry for the four poor devils who were sweating and slithering with the
    stretcher on their shoulders. It was a mile and a half to the ambulance, and
    vile going, over lumpy, slippery tracks. I knew what a sweat it was, having
    helped to carry a wounded man down a day or two earlier. The leaves of the
    silver poplars which, in places, fringed our trenches brushed against my face; I
    thought what a good thing it was to be alive in a world where silver poplars
    grow. But all the while the pain in my arm was diabolical, making me swear and
    then try not to swear, because every time I breathed too hard the blood bubbled
    out of my mouth.

    The doctor re-bandaged the wound, gave me a shot of morphia, and sent me off
    to Sietamo. The hospitals at Sietamo were hurriedly constructed wooden huts
    where the wounded were, as a rule, only kept for a few hours before being sent
    on to Barbastro or Lerida. I was dopey from morphia but still in great pain,
    practically unable to move and swallowing blood constantly. It was typical of
    Spanish hospital methods that while I was in this state the untrained nurse
    tried to force the regulation hospital meal—a huge meal of soup, eggs, greasy
    stew, and so forth—down my throat and seemed surprised when I would not take
    it.

    #guerre #mort #Espagne #guerre_civile #antifascisme

  • Biden says Ukraine has already won. He’s right. - The inklings of a new narrative ?
    https://responsiblestatecraft.org/zelensky-biden-washington

    Une comparaison historique de la guerre en Ukraine avec la guerre d’hiver entre le 30 novembre 1939 et le 13 mars 1940 ouvre de nouvelles perspectives de paix.

    L’analogie historique va plus loin que son esquisse dans l’article : La Finlande anticommuniste fut la création des militaires allemands les plus réactionnaires comme l’Ukraine militariste est l’oeuvre des faucons antirusses de Washington.

    13.12.2023 by Anatol Lieven - In his press conference with President Zelensky on Tuesday evening, President Biden made one statement that was both entirely true, and is the potential basis for a new U.S. approach to the conflict in Ukraine. He said that Ukraine has already won a great victory in the war — by defeating the initial Russian plan to subjugate the whole of Ukraine.

    If the Biden administration and Washington establishment could recognize the implications of this, they could craft a new narrative that would allow them, and the Ukrainian government, to present a compromise peace as a Ukrainian victory (albeit a qualified one) and a Russian defeat — though not a complete one.

    In fact, the Ukrainian victory in 2022 was even greater than that. As things stand today, by preserving the independence and Western orientation of 80 percent of former Soviet Ukraine, the Ukrainian forces, with Western help, have reversed more than 300 years of history during which, in one way or another, Ukraine has been ruled from Russia.

    As the distinguished Ukrainian historian Serhii Plokhy told the Quincy Institute on Tuesday, this achievement echoes that of the Finns during the Second World War, when their heroic resistance convinced Stalin that conquering the whole of Finland and turning it into a Communist state would be more trouble than it was worth. Finland was therefore the only part of the former Russian empire that was not incorporated into the Soviet Union or turned into a Communist client state.

    Given the strength and unity of Ukrainian nationalism that this war has demonstrated, it is impossible to imagine that the whole of Ukraine could ever again be ruled for long by Moscow. However, Finnish survival as a democratic state did come at a price. Finland had to surrender a portion of its territory (including the historic city of Vyborg) and sign a treaty of neutrality. It should be obvious though that this was a vastly preferable alternative to sharing the fate of Poland, let alone the Baltic States.

    In his own remarks to the press conference, President Zelensky categorically ruled out any cession of territory to Russia. Indeed it is very hard to imagine any Ukrainian government formally and legally agreeing to Russian annexation. On the other hand, bowing to military reality and the advice of his military commanders, President Zelensky has now ordered the Ukrainian army to go on the defensive and fortify its existing positions.

    If this remains Ukrainian strategy, then by default the territory now held by Russia will remain under de facto Russian control; and given the disproportion of forces and resources between Ukraine and Russia, it is very difficult to see how a future Ukrainian offensive would succeed any more than this year’s has done.

    Even if the Biden administration does persuade the Republicans in Congress to agree to another massive aid package for Ukraine, can anyone seriously think that future administrations will be able to procure such US aid next year, and the year after that, indefinitely? Yet that is what will be required if Ukraine is to sustain its fight. And when the aid stops, Ukraine will be defeated.

    The Biden administration and its NATO allies have declared that their goal in the war is to help Ukraine achieve a better position at the negotiating table. But the truth is that Ukraine is unlikely ever to be in a better position than it is today. It could be much worse.

    Finally, Biden said something that was probably just evasive phrasing, but could be spun into a new diplomatic approach. Asked about NATO membership for Ukraine, he said that “NATO will be part of Ukraine’s future.” NATO, for better or worse, will be part of all our futures. That does not mean that we will all become members of NATO.

    #histoire #guerre #Ukraine #Finlande #Russie #URSS

  • La patate souffre de la #chaleur et provoque une #guerre_de_l’eau

    Les quelque 4000 producteurs suisses de pommes de terre font face depuis trois ans à des récoltes médiocres. La patate a besoin d’eau en été. Elle est frappée de plein fouet par des mois estivaux brûlants. La tension monte autour de l’usage de l’or bleu.

    En Suisse la patate est sacrée. Pensez aux röstis ! Et un pique-nique ne va pas sans un bon paquet de chips. De leur côté, les paysans suisses aiment aussi la patate. Quand tout se déroule bien, elle offre un rendement inégalable aux agriculteurs du Plateau suisse. Cela, en retour d’un investissement de 10’000 francs pour en cultiver un hectare.

    « La pomme de terre est une championne dans sa capacité à transformer le soleil en calories et elle a l’avantage de pouvoir être consommée directement », commente Patrice de Werra, spécialiste de la pomme de terre à l’Agroscope, le centre de compétence de la Confédération dans le domaine de la recherche agronomique.

    Autre signe distinctif ? Elle nécessite de l’eau, bien plus que le blé ou le maïs doux, par exemple. Et le précieux liquide doit arriver au bon moment, c’est-à-dire en été, au moment où la pomme de terre – celle utilisée pour faire des frites et des chips – déploie ses tubercules dans la terre. Or les épisodes caniculaires se sont succédé depuis 2021. Et la patate ne pousse plus au-delà de 30 degrés. Pour ne rien arranger, la pluie est parfois tombée à contretemps, comme en été 2021, entravant la mise en terre des plants.

    « L’ennemi numéro un de la patate, ce sont les extrêmes climatiques », résume Niklaus Ramseyer, secrétaire général de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT). Les rendements de la généreuse patate ont baissé sensiblement, avec dans certains cas des pertes de 40%. Il a fallu importer des stocks des pays voisins. Plus de 50’000 tonnes en 2021, où la récolte a connu les plus mauvais rendements depuis le début du siècle avec 380’000 tonnes produites, contre plus de 500’000 tonnes les bonnes années. L’accumulation de ces mauvaises saisons commence à peser sur le moral des agriculteurs. Au point que certains envisagent même d’abandonner la pomme de terre.
    Des sécheresses au pays de l’eau

    Au cœur de cette culture, on trouve la question de l’eau, dans un pays qui est pourtant considéré comme le château d’eau de l’Europe. « C’est un grand problème », reconnaît Niklaus Ramseyer, membre de l’Union suisse des producteurs de pommes de terre (USPPT). « Nous avons plus de pluie en hiver et moins en été. Si le niveau d’eau d’une rivière baisse, les paysans qui utilisent des eaux de surface peuvent voir cette source fermée par les autorités », résume-t-il. L’USPPT milite pour la mise en place de systèmes d’arrosage partout où cela est possible. Environ 45% des exploitations ne disposent pas d’une telle ressource. « Seule une fraction d’entre elles pourront s’équiper », précise Patrice Werra, pour des raisons liées à la déclivité du terrain et à la proximité des sources.

    Niklaus Ramseyer milite pour trouver de nouvelles solutions. « On pourrait, par exemple, utiliser les barrages pour conserver de l’eau en hiver afin de mieux irriguer en été », suggère-t-il. Les paysans peuvent aussi tester des espèces plus robustes, planter des variétés plus précoces. Dans tous les cas, les producteurs défendent bec et ongles la culture de la patate. « Nous voulons répondre à la demande, qui est forte. Et nous sommes opposés aux importations. Le plus important, c’est que les surfaces d’exploitation de la pomme de terre ne baissent pas », martèle Niklaus Ramseyer. Qui rappelle que la Suisse possède de bonnes terres et bénéficie d’assez de pluie pour cette culture.

    Un pays où l’eau n’est pas comptée

    « On aura toujours assez d’eau en Suisse, mais pas forcément au bon endroit et pas au bon moment », réagit Bettina Schaefli, professeure d’hydrologie à l’Université de Berne. Cette situation de pénurie estivale est un fait nouveau dans un pays où il y a quelques dizaines d’années, l’arrosage des patates était rare. La scientifique prévoit que des arbitrages devront avoir lieu dans les régions, avec une priorité pour l’agriculture, puisqu’elle nous nourrit. Une juste répartition de l’eau entre agriculture, industrie et usage privé devra se fonder sur des chiffres. Or la Suisse ne compte pas son or bleu. « Les agriculteurs doivent fournir des statistiques sur tout ce qu’ils font, sauf concernant l’usage de l’eau », regrette Bettina Schaefli. Qui s’empresse de préciser que les paysans ne gaspillent pas cette ressource, dont l’usage coûte.

    Les barrages viendront-ils à l’aide de la pomme de terre ? L’hydrologue estime qu’il s’agit de deux questions séparées, du fait de l’éloignement de ces deux activités. « Le facteur principal, c’est la pluie et la neige », dit-elle. Dans tous les cas, le futur de la patate suisse est incertain. La longueur et l’intensité des périodes caniculaires, la baisse de la pluviosité en été et l’évaporation vont réduire les volumes d’eau disponibles pendant les périodes vitales. « Le défi concerne toute la culture maraîchère, qui a besoin d’encore plus d’eau que la patate. Quant à la pomme de terre, si le dérèglement climatique s’emballe, elle risque de devenir un produit de luxe dans 70 ans. Dans cent ans, elle est susceptible de disparaître », prévoit Patrice de Werra. Les paysans suisses se tourneront vers une agriculture moins gourmande en eau, comme la culture du maïs doux ou des lentilles. « Ils savent s’adapter, tandis que des pays comme la Russie, par exemple, gagneront des terres cultivables », conclut-il.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-patate-souffre-de-la-chaleur-et-provoque-une-guerre-de-leau

    #patates #pommes_de_terre #eau #Suisse #sécheresse #climat #changement_climatique #agriculture #canicules #rendements #arrosage #pluie #neige #pluviosité #évaporation #maraîchage