#la_caboteuse

  • À Romainville, le squat de la Halle Benfleet en sursis | Citoyens.com
    https://94.citoyens.com/2023/a-romainville-le-squat-de-la-halle-benfleet-en-sursis,14-06-2023.html

    Plasticien, musicien, informaticien… Depuis mai 2022, ils sont une quinzaine à squatter l’ancienne usine de pièces automobiles de la rue Benfleet, à Romainville, actuellement propriété de l’Établissement public foncier d’Ile-de-France (Epfif). À quelques semaines d’une probable expulsion, ils défendent le bien fondé d’avoir occupé ce lieu vide pour encore un moment. Le maire dénonce, lui, un mauvais procès à la ville et l’occupation d’un ancien hébergement d’urgence. Reportage.

    “Ça fait des années que l’on passait devant et que l’on voyait que c’était vide. Sauf pour des raisons ponctuelles, il ne se passait quasiment rien. Plusieurs associations ont longtemps demandé sans succès à pouvoir utiliser ce lieu à l’Epfif et à la mairie. Alors, on l’a investi“, explique Magalie, une des squatteuses de la Halle Benfleet, située au 22-26 de la rue du même nom, au sud de Romainville.
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    Le collectif a rapidement ouvert une quinzaine de places pour l’hébergement d’urgence. Il accueille des personnes sans solution de logement et a ouvert ses portes aux associations Timmy, qui accompagne des mineurs isolés étrangers, et Acceptess, qui oriente des personnes transgenres. Il distribue aussi des paniers de fruits et légumes gratuitement. 30 à 35 familles en bénéficient chaque vendredi. “Tous les matins, on récupère les invendus à Rungis. On en donne la moitié aux Lez’arts, une association de Montreuil, et on en garde une partie pour nous nous nourrir“, précise Magalie. “Ça fait des années qu’on fait ça. On est dans un quartier populaire et il y a un besoin d’aider parce qu’il n’y a pas d’épicerie solidaire aux alentours.”
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    Des arguments que balaye François Dechy, le maire (DVG) de Romainville. “On est face à une occupation totalement illégale d’un site. C’est une propriété de l’Epfif qui travaille pour l’intérêt général. Les locaux ne sont pas du tout adaptés pour accueillir du public et leur remise aux normes nécessiterait plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissement. Le pire est que la mairie a perdu dans cette affaire l’usage d’un appartement dont les services sociaux de la ville se servait pour de l’hébergement temporaire d’urgence“, s’insurge l’édile qui précise que “la réflexion sur le devenir du site sera engagée une fois la maitrise foncière achevée.”
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    Le squat relève, en effet, d’un mode de vie qui tient autant du militantisme que de la recherche d’une forme d’entraide. “Avant d’être en squat, j’ai vécu les cinq ans que j’ai passés à essayer de devenir un réalisateur comme une grande solitude. Quand j’ai monté mon film, tout le reste de ma vie était vide“, relate Tristan. Pour Antonin, le squat s’est apparenté à une sorte de bulle. “J’ai fait ma deuxième année de formation en céramique en installant mon atelier ici, ce qui m’a permis de prendre du temps dans la production, sans chercher à vendre tout de suite. Mais surtout, j’ai appris énormément de choses et à vivre collectivement.“

    “C’est la précarité, et finalement la solidarité, qui nous rassemblent en tant que collectif. Il y a en qui sont artistes ou artisans, d’autres qui terminent leurs études, qui ont une situation familiale ou de vie compliquée parce qu’il nous est impossible de payer un loyer que ce soit pour se loger à Paris et dans la proche banlieue,Le squat relève, en effet, d’un mode de vie qui tient autant du militantisme que de la recherche d’une forme d’entraide. “Avant d’être en squat, j’ai vécu les cinq ans que j’ai passés à essayer de devenir un réalisateur comme une grande solitude. Quand j’ai monté mon film, tout le reste de ma vie Le squat relève, en effet, d’un mode de vie qui tient autant du militantisme que de la recherche d’une forme d’entraide. “Avant d’être en squat, j’ai vécu les cinq ans que j’ai passés à essayer de devenir un réalisateur comme une grande solitude. Quand j’ai monté mon film, tout le reste de ma vie était vide“, relate Tristan. Pour Antonin, le squat s’est apparenté à une sorte de bulle. “J’ai fait ma deuxième année de formation en céramique en installant mon atelier ici, ce qui m’a permis de prendre du temps dans la production, sans chercher à vendre tout de suite. Mais surtout, j’ai appris énormément de choses et à vivre collectivement.“

    “C’est la précarité, et finalement la solidarité, qui nous rassemblent en tant que collectif. Il y a en qui sont artistes ou artisans, d’autres qui terminent leurs études, qui ont une situation familiale ou de vie compliquée parce qu’il nous est impossible de payer un loyer que ce soit pour se loger à Paris et dans la proche banlieue, ou pour installer un atelier“, résume Magalie.était vide“, relate Tristan. Pour Antonin, le squat s’est apparenté à une sorte de bulle. “J’ai fait ma deuxième année de formation en céramique en installant mon atelier ici, ce qui m’a permis de prendre du temps dans la production, sans chercher à vendre tout de suite. Mais surtout, j’ai appris énormément de choses et à vivre collectivement.“

    “C’est la précarité, et finalement la solidarité, qui nous rassemblent en tant que collectif. Il y a en qui sont artistes ou artisans, d’autres qui terminent leurs études, qui ont une situation familiale ou de vie compliquée parce qu’il nous est impossible de payer un loyer que ce soit pour se loger à Paris et dans la proche banlieue, ou pour installer un atelier“, résume Magalie. ou pour installer un atelier“, résume Magalie.

    #squat #la_caboteuse #Halle Benfleet #Romainville #foncier

    • Reçu ce matin sur boucle militante :

      Cher.e.s camarades,

      Le squat autogéré, artistique et solidaire La Caboteuse (rue de benfleet, romainville) vient d’être notifié pour expulsion. Le délai est de trois semaines (8 octobre).

      Ce squat est :
      – une résidence d’artistes
      – un accueil pour les personnes en précarité économique, en détresse familiale, pour tous ceux qui en ont besoin et qui expriment des valeurs de solidarité et d’humanité
      – un potager expérimental
      – un lieu de répétition
      – un lieu de cuisine solidaire et de distribution de nourriture
      – un lieu de d’accueil et de soutien de l’AntiRep
      – et sûrement encore beaucoup d’autres choses disparates, joyeuses et libres

      Bref, un joyaux.

      L’EPFIF a décidé qu’il n’était pas possible d’inventer un autre monde, plus humain, sans subvention, sans appel à projet et sans laisse capitaliste.

      Soutien à La Caboteuse !

    • La suite :

      Droit à la ville - manière d’habiter
      Rencontres Échanges Défenses
      Dimanche 01 Octobre

      La Caboteuse propose une après-midi de rencontres et d’échanges ouverte à tout le monde.

      Sur tout le plateau de Romainville, avec l’arrivée du tramway et le prolongement de la ligne 11 les nouvelles constructions et les chantiers de réaménagement se multiplient. Malgré les discours sur la concertation les habitantes et habitants du plateau sont très peu informés et on leur demande encore plus rarement leur avis. Pire : les immeubles poussent partout mais il y a de moins en moins de logements abordables, les loyers et les charges explosent et de plus en plus de personnes menacées d’être à la rue !
      Classes populaires, précaires, personnes en difficulté, acteurs sportifs, artistes sans le sou ou simples citoyen.ne.s : à Romainville et sur le plateau, avons-nous encore droit de cité ?

      Dimanche 1er octobre à partir de 15h à la Caboteuse 22, rue de Benfleet (Romainville)

      Discussions sur les luttes locales et sur l’avenir du lieu
      Cafet’ et cantine solidaire de soutien

      avec la participation (sous réserve) du Droit au logement, du Football Club de Romainville, du collectif des Sentes (Les lilas), d’agents municipaux en situation de précarité locative, de la Timmy (hébergement des mineurs isolés), de l’association des locataires de la Boissière (Montreuil), des habitant.e.s de la Caboteuse et de différents acteurs associatifs et politiques de Romainville.

      Retrouvons-nous pour échanger, se connaître et voir ensemble comment lutter !