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  • Violence sexuelle de l’EI : du jamais-vu dans l’histoire de la guerre | Annie Mathieu | Politique
    http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201507/29/01-4889082-violence-sexuelle-de-lei-du-jamais-vu-dans-lhistoire-de-la-guerr

    Des marchés publics où les femmes sont exposées nues à une liste de prix établie en fonction de leur âge en passant par un guide sur comment s’occuper des esclaves sexuels. Les hommes du groupe armé EI ont non seulement institutionnalisé la façon dont ils violent les femmes, mais, de surcroît, ils s’en vantent.

    La tactique mise au point par la haute fonctionnaire onusienne pour y parvenir est simple : depuis son retour d’Irak et de Syrie ce printemps, elle raconte à qui veut l’entendre les histoires dégoûtantes qu’elle a entendues lors de ses rencontres avec des victimes de l’EI. Comme celle d’une jeune femme qui a été revendue à 22 reprises et recousue à chaque fois pour simuler une virginité depuis longtemps perdue. Ou encore, cette autre future mère enceinte de deux mois qui a été capturée et avortée par les moyens du bord pour l’empêcher d’avoir un descendant « infidèle ».

    « Elles sont violées à répétition et harcelées parce que leurs bourreaux souhaitent qu’elles procréent. Ils veulent des enfants reproduits sur leur modèle puisque c’est de cette façon qu’ils réussiront à construire leur État », explique Mme Bangura, qui est originaire de la Sierra Leone, où elle a été ministre avant d’occuper son poste à New York avec les Nations Unies.

    Celles qui réussissent à s’enfuir mettent au monde des enfants apatrides puisque de nombreux États ne reconnaissent les naissances que par l’intermédiaire du père. « Des dizaines de milliers de bébés se retrouvent sans papiers. C’est un immense problème que nous essayons de résoudre en mettant en branle des réformes législatives », expose l’experte.

  • #Soudan_du_Sud : la Représentante spéciale sur la violence sexuelle dans les conflits conclut un accord avec les autorités
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=33525

    « En près de 30 ans d’expérience sur la question, je n’ai jamais vu une pareille situation. Cela est dû à une combinaison d’insécurité chronique, de conditions de vie déplorables, de graves problèmes de protection au quotidien et de #violence_sexuelle endémique », a-t-elle expliqué. « Les corps des femmes et des enfants sont le champ de bataille de ce conflit. Selon les mots d’une femme que j’ai rencontrée, ’il ne s’agit pas seulement de #viol, il s’agit d’infliger une douleur et une destruction inimaginables’. »

    La violence sexuelle est un problème qui date d’avant la crise de décembre 2013 au Soudan du Sud mais elle s’est considérablement aggravée avec l’escalade du conflit.

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    Mme Bangura s’est dit préoccupée par le manque de services pour les victimes de violences sexuelles et par le nombre limité de cas signalés aux forces de sécurité, au système judiciaire et aux acteurs de la protection sociale en raison de la fermeture des bureaux du gouvernement, du mauvais fonctionnement des services de police et de la stigmatisation sociale associée à la violence sexuelle. Tous ces facteurs contribuent à un climat d’#impunité.

    « La communauté internationale ne peut pas laisser les survivantes se débrouiller par elles-mêmes. Il faut aider le Soudan du Sud à mettre fin à ces atrocités », a insisté la Représentante spéciale.

    #violences_sexuelles