person:fazıl say

  • Je veux siroter mon raki sur le Bosphore, Monsieur Erdogan !

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/06/06/je-veux-siroter-mon-raki-sur-le-bosphore-monsieur-erdogan_3424905_32

    Monsieur le premier ministre, c’est la deuxième fois que je vous adresse une lettre ouverte. Dans ma première lettre à laquelle vous n’avez pas répondu j’évoquais non pas le procès intenté à mon roman « Les Filles d’Allah » accusé de blasphème, car la justice doit être indépendante dans une democratie, mais le rapport que la direction des affaires religieuses qui dépent de vous avait rédigé pour me faire condamner à une peine de prison. J’ai été acquitté au bout d’un an de procédure judiciare mais le compositeur Fazil Say et l’écrivian Sevan Nisanyan ont été récemment condamnés pour le même motif alors que le délit de blasphème n’existe pas en principe dans un état laïque. Aujourd’hui je m’adresse à vous pour prendre part, à ma manière, dans ce grand mouvement de contestation contre la dérive autoritaire de votre gouvernement.

  • Islamo-paternalisme ou totalitarisme à la turque ?
    http://www.liberation.fr/monde/2013/05/07/islamo-paternalisme-ou-totalitarisme-a-la-turque_901537

    Le 15 avril, le pianiste Fazil Say était condamné pour blasphème à dix mois de prison avec sursis. Aux yeux de la justice turque, il s’était rendu coupable d’« insulte aux valeurs religieuses d’une partie de la population » en publiant des tweets moquant l’islam. La sentence était approuvée par le vice-Premier ministre, Bülent Arinç, pour qui « si vous insultez les croyances des autres, cela requiert une sanction pénale ». Le 26 avril, le verdict était annulé pour « vices de procédure » par un tribunal d’Istanbul. Fazil Say sera donc rejugé.

    Le même jour, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, fustigeait l’alcool, estimant que sa consommation engendre « violence, crimes, suicides, problèmes familiaux, problèmes sociaux, accidents de voiture ». La croisade hygiéniste de son gouvernement, menée à grands coups de prohibitions et d’augmentations des taxes, entrait dans une phase plus agressive. De la santé publique, M. Erdogan passa à la morale, déclarant que son devoir, en tant que père de famille, être humain et Premier ministre, était de « sauver les gens de l’addiction à l’alcool ». Sanction d’un délit d’opinion, confusion de la responsabilité politique et du magistère moral… Impensables dans un Etat de droit, de telles pratiques se multiplient en Turquie. De quoi, exactement, sont-elles le signe ?