person:francis delon

  • Renseignement : derrière le brouillard juridique, la légalisation du Deep Packet Inspection
    https://www.laquadrature.net/fr/renseignement_l%C3%A9galisation_dpi

    Analyse de Félix Tréguer, membre fondateur de La Quadrature du Net et chercheur. Ça y est, les boîtes noires sont activées ! Après avoir fait couler beaucoup d’encre en 2015 lors de l’adoption de la loi renseignement, ces sondes dédiées à la #Surveillance en temps réel des communications Internet de millions de résidents français sont désormais employées légalement par les services dans le but de repérer certaines communications « suspectes ». C’est ce qu’a annoncé Francis Delon, le président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) lors d’un colloque mardi 14 novembre à Grenoble. Sauf que cette annonce est l’arbre qui cache la forêt. On nous explique que le « contenu » des communications n’est pas concerné, et que le secret des (...)

    #Loi_surveillance #analyse

  • A quoi servent les « boîtes noires » des services de renseignements ?
    https://www.crashdebug.fr/informatik/93-securite/14197-a-quoi-servent-les-boites-noires-des-services-de-renseignements

    Elles serviront à alimenter les Eagles d’Amesys !

    Les fameuses "boîtes noires" sont en service depuis le mois dernier. Il s’agit d’un outil d’analyse des données de communications Internet.

    Depuis début octobre, les services de renseignement utilisent une "boîte noire". Un dispositif d’analyses de données de communications en ligne qu’a détaillé Francis Delon, président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) lors d’un colloque mardi à Grenoble, rapporté par Le Monde.

    Un algorithme pour trier les données

    Les dites "boîtes noires", une technique de renseignements qui vise à "détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste", n’avaient jamais été activées auparavant. (...)

  • 20.282 personnes espionnées en un an sur le territoire français
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/12/13/01016-20161213ARTFIG00102-20282-personnes-espionnees-en-un-an-sur-le-territ

    Au nombre de ceux ayant « fait l’objet d’une technique de renseignement au moins », la CNCTR révèle que « 9 624 personnes, soit 47 % du total, ont été surveillées au titre de la prévention du terrorisme » et que 5 848 autres, soit 29 %, ont été ciblées dans des dossiers de lutte contre la criminalité organisée ainsi que « la prévention de violences collectives ».

    La CNCTR, qui se dit « particulièrement vigilante sur ce point », considère que « cette finalité ne saurait être interprétée comme permettant la pénétration d’un milieu syndical ou politique ou la limitation du droit constitutionnel de manifester ses opinions, y compris extrêmes, tant que le risque d’une atteinte grave à la paix publique n’est pas avéré ». Nombre d’observateurs y ont vu une disposition visant les zadistes mais aussi les Black Blocs ou encore les hooligans.

    Les 24 % de personnes restantes dans les radars des services, qu’elles soient françaises ou étrangères, ont été soupçonnées de porter atteinte à « l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la défense nationale », d’espionnage industriel ou encore d’être liées à la « prolifération des armes de destruction massive ».
    8538 avis sur des demandes d’interceptions de sécurité

    La démarche, tout à fait inédite dans le panorama feutré de l’espionnage, ne permet « aucun point de comparaison avec l’étranger », précise le conseiller d’État Francis Delon, président de la CNCTR qui, en aparté, ne se dit « pas particulièrement surpris » par le chiffre. Cette instance indépendante, qui bénéficie d’un budget de 2,9 millions d’euros, vérifie la validité des techniques déployées par les services dits du « premier cercle » de la communauté du renseignement, parmi lesquels figurent la DGSE, la DGSI, Tracfin ou encore la Direction du renseignement militaire (DRM), mais aussi celles de la vingtaine de structures du « second cercle », dont le Service central du renseignement territorial (SCRT), la sous-direction de l’anticipation opérationnelle (SDAO) de la gendarmerie et, dans les prochaines semaines, la future Direction du renseignement pénitentiaire.

    Depuis le 3 octobre 2015, la CNCTR a rendu 8 538 avis sur des demandes d’interceptions de sécurité, contre 7 703 l’année précédente. Le nombre de géolocalisations en temps réel a quant à lui bondi de 87 % pour atteindre les 2 127 demandes en 2016. Dans cette « période d’intense activité de contrôle marquée par une forte menace terroriste », la Commission a rendu 7 711 avis concernant les nouvelles techniques mises en œuvre par la loi sur le renseignement. « Un chiffre relativement bas qui témoigne de la phase d’appropriation des services », a considéré Francis Delon. Observant que « la prévention du terrorisme a, pour la première fois, été le fondement légal le plus fréquemment invoqué », la CNCTR ne constate aucune explosion des surveillances imputables au péril islamiste.

    Composée de neuf « sages » - quatre hauts magistrats, quatre parlementaires et un expert en télécoms - et d’un secrétariat de 17 personnes dont deux ingénieurs, la Commission s’est réunie de manière collégiale à 180 reprises à raison de trois fois par semaine pour examiner des cas individuels et mener des dossiers de fond. Au terme des examens, la CNCTR a retoqué 6,9 % des demandes. Un chiffre imputable, selon Francis Delon, à une « phase d’apprentissage des services qui vont peu à peu s’adapter à la doctrine mise en place ». Tous les avis de la CNCTR ont été suivis par le premier ministre, s’est félicité Francis Delon.

  • Les 11 700 fiches «  S  » pour islamisme mises sous surveillance
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/02/04/les-11-700-fiches-s-pour-islamisme-mises-sous-surveillance_4859318_1653578.h

    14 janvier... François Hollande a validé la mise en place d’un dispositif visant, à terme, à mettre sous surveillance l’ensemble des données de communication des 11 700 personnes fichées « S » pour lien avec l’islamisme radical.

    Dans les dix jours qui ont suivi cette réunion à l’Elysée, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait déjà transmis plusieurs dizaines de demandes d’interception à la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) qui ne délivre qu’un avis facultatif au décideur final, le cabinet du premier ministre. La montée en puissance doit se faire graduellement pour atteindre des centaines puis les milliers de fiches « S » placées sous surveillance. La loi sur le renseignement de juillet 2015, notamment par son article 851-2, permet la collecte de ces données de connexions.

    #surveillance #métadonnées (euh...héroïne du pouvoir ) #paywall

    • C’est la seule véritable mesure choc du gouvernement et du président de la République pour faire pièce au terrorisme qui a durement frappé la France en 2015. Lors du Conseil national du renseignement du 14 janvier, François Hollande a validé la mise en place d’un dispositif visant, à terme, à mettre sous surveillance l’ensemble des données de communication des 11 700 personnes fichées « S » pour lien avec l’islamisme radical.
      Dans les dix jours qui ont suivi cette réunion à l’Elysée, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait déjà transmis plusieurs dizaines de demandes d’interception à la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) qui ne délivre qu’un avis facultatif au décideur final, le cabinet du premier ministre. La montée en puissance doit se faire graduellement pour atteindre des centaines puis les milliers de fiches « S » placées sous surveillance. La loi sur le renseignement de juillet 2015, notamment par son article 851-2, permet la collecte de ces données de connexions.

      Examen « simplifié »

      Le souci réside dans le fait que les moyens humains et techniques de la CNCTR étant, pour l’heure, largement sous-dimensionnés pour une telle tâche, il a été décidé de procéder par un examen « simplifié » et « groupé », le temps de pourvoir aux besoins de l’instance de contrôle. Le président de la CNCTR, Francis Delon, n’a pas opposé de résistance à cette procédure qui restreint, de fait, le champ de sa mission. Aucun délai n’ayant été fixé pour améliorer cette capacité de contrôle, le gouvernement se met dans l’illégalité alors que la loi sur le renseignement devait justement le replacer dans le giron du droit.
      Il s’agit de collecter des données de connexions, également appelées métadonnées, qui circulent dans les câbles et sont captées grâce aux moyens techniques de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et à l’accès au stockage de données des opérateurs de communication. L’Etat peut ainsi suivre toutes les connexions attachées aux adresses IP d’ordinateurs, de numéros de téléphone, cartes bancaires et tout autre objet relié à un réseau électronique utilisé par les personnes fichées. Cette collecte systématique permet de surveiller la vie des individus de façon bien plus intrusive que par écoute téléphonique. De quoi établir une vaste toile de surveillance comprenant également les entourages et les entourages des entourages.

      Dispersion des moyens humains

      Ces 11 700 fiches « S » placées sous surveillance électronique figurent parmi les près de 20 000 fiches « S », pour « sûreté de l’Etat » aujourd’hui recensées en France, qui comprennent également des hooligans, des militants d’extrême droite ou des nationalistes corses. La fiche « S » n’est pas une condamnation judiciaire ni un mandat d’arrêt, simplement une mise en attention administrative intermittente, qui permet aux services de renseignement d’avoir des informations sur les allées et venues des personnes fichées sans que celles-ci le sachent.

      Face aux nombreux départs vers la Syrie depuis 2012, les effectifs de la DGSI, également chargés de déceler les islamistes radicaux qui peuvent constituer une menace sur le sol français, sont confrontés à une dispersion des moyens humains. Le but affiché par le ministère de l’intérieur est de recentrer ces agents sur des missions vraiment utiles, d’autant qu’un très grand nombre de surveillances s’avèrent vaines. Dans le même temps, la DGSI a perdu de vue des personnes connues de la justice et fichées « S » qui ont figuré parmi les auteurs des principales attaques terroristes ayant touché la France depuis 2012.
      Néanmoins, tous les profils jugés suspects de liens avec des phénomènes de radicalisation islamiste ne faisant pas nécessairement l’objet d’une fiche « S », cette base n’est qu’un moyen empirique, parmi d’autres, de resserrer les mailles du filet. La loi sur le renseignement donne aussi le moyen, grâce à des algorithmes installés chez les opérateurs, de repérer des « signaux faibles » sur la Toile. Mais ces algorithmes ne sont toujours pas au point… « Il reste à savoir si s’en remettre ainsi à l’outil technique donnera pour autant à la DGSI davantage de marge de manœuvre en matière de renseignement humain », s’interroge-t-on au sein de la préfecture de police de Paris, qui défend, à sa petite échelle, un modèle de renseignement fondé sur la source humaine et la filature.

  • Francis Delon trop près de ses sources
    http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/15/francis-delon-trop-pres-de-ses-sources_1383279

    Il a participé à la mise en place d’un vaste système d’espionnage pour la DGSE, les services extérieurs français, et sera demain chargé de le contrôler. C’est le paradoxe de la nomination de Francis Delon à la tête de la toute nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), créée par la loi sur le renseignement. Dans un communiqué, l’Elysée a annoncé avoir sollicité mardi l’avis du Parlement sur cette nomination.

  • Jean-Marie #Delarue, jugé trop indépendant, écarté du #contrôle du #renseignement
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/09/15/jean-marie-delarue-ecarte-du-controle-du-renseignement-par-le-gouvernement_4

    Le très respecté Jean-Marie Delarue, l’actuel président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (#CNCIS) jugé trop indépendant, a été écarté par le gouvernement de la présidence de la nouvelle Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement. Matignon a indiqué, lundi 14 septembre, dans un très bref communiqué, les noms des quatre magistrats – deux nommés par le Conseil d’Etat, deux autres par la Cour de cassation – qui siégeront à la commission ; le président doit nécessairement être désigné par le président de la République parmi ces quatre noms.
    [...]
    Ce sont évidemment les positions tranchées de M. Delarue sur la nouvelle loi renseignement qui lui ont coûté sa place. Il s’était vivement inquiété d’un « affaiblissement des contrôles » induit par la loi renseignement, « quoi qu’on ait réellement voulu et quoi qu’on ait pu affirmer sur ce point ». Manuel Valls ne supportait plus la liberté de ton du conseiller d’Etat, dont le sort était désormais scellé ; le discret soutien de Christiane Taubira, la garde des sceaux, aura été d’un mince secours.

    #cnctr #AAI