person:gaston paris

  • Une petite promenade au bout du lido de Palavas : Cathédrale de Villeneuve-lès-Maguelone.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_Saint-Pierre-et-Saint-Paul_de_Villeneuve-l%C3%A8s-Magu

    La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Maguelone est une cathédrale des XIIe et XIIIe siècles située sur la commune de Villeneuve-lès-Maguelone, dans le département français de l’Hérault et la région Occitanie.

    Elle avait été bâtie dans la cité insulaire wisigothe de Maguelone.

    Suivi d’une séance de ricochets avec les galets sur la plage.

    • Il y a une petite chapelle à côté de la cathédrale, et j’y ai repéré une plaque en l’honneur de Frédéric Mistral.

      Explication ici :
      http://villeneuve.les.maguelone.guerrero.pagesperso-orange.fr/private/Maguelone/Mistralamaguelone.htm

      Si Maguelone a enthousiasmé poètes et romanciers, il est incontestable que ce sont les félibres qui ont été le plus inspirés par ce haut lieu de notre région. Dès 1854, Mistral et les poètes de langue d’oc créent le Félibrige et choisissent Sainte Estelle (Santa Estela) comme leur patronne. Une étoile à sept branches sera leur emblème. En 1877, le Félibrige fait de Maguelone un de ses lieux sacrés. La restauration de la cathédrale par Frédéric Fabrège et sa réconciliation au culte en 1875 ne sont sûrement pas étrangères à ce regain d’intérêt que les félibres ont manifesté à l’égard de Maguelone.Mistral, le grand chantre de la littérature provençale, honora de sa présence à plusieurs reprises les fêtes de la Santa Estela de Montpellier. Il se rendit à Maguelone, haut lieu sacré du mouvement félibréen.

      Gaston Paris raconte une de ces visites : « Je le vis s’enquérant auprès des pêcheurs, pour compléter son grand Dictionnaire, de tous les termes spéciaux qu’ils pouvaient employer et que peut-être il n’avait pas encore recueillis. Il était là, assis dans le bateau, maniant en connaisseur chacun des agrès, touchant chacune des parties du petit bâtiment, et disant : “Nous autres, chez moi, nous appelons cela ainsi ; et vous ?” Et les pêcheurs, riants et émerveillés, lui disaient tout leur vocabulaire, et il inscrivait ce qui lui était nouveau. »

      Ainsi, quelques vieux pêcheurs villeneuvois ont-ils modestement contribué à l’élaboration de ce monument de la langue provençale qu’est le Trésor du Félibrige.

      En ce 27 mai 1900, les félibres montpelliérains fêtent la Santa Estela à Maguelone. Frédéric Mistral, le Capoulié Félix Gras et les félibres de Provence arrivent en gare de Montpellier où les attendent leurs confrères montpelliérains. Ils se dirigent ensuite vers l’Esplanade et prennent le petit train d’intérêt local que la Compagnie a gracieusement mis à leur disposition. Cinq cents montpelliérains prennent place dans le petit train de Palavas. Tout ce monde embarque sur une galère décorée de banderoles et remonte le canal jusqu’aux abords de Maguelone. La porte monumentale que l’on peut voir aujourd’hui n’est pas encore construite. (Voir Portail n°125 et n°126). Après la visite de l’ancienne cathédrale, 120 félibres, savants, lettrés, professeurs s’attablent au banquet de la Santa Estela, à l’ombre des grands arbres du parc. Frédéric Mistral et Félix Gras président. Frédéric Fabrège, le maître des lieux siège en bonne place. Pendant le banquet, Mistral chante pour la 1ère fois, la Respelido (la renaissance) dont il a écrit les paroles.

      Sur cette chapelle Saint-Blaise :
      http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/villeneuve_les_maguelone__34_herault_/index.html

      Située sur le côté sud de la cathédrale, la chapelle Saint-Blaise fut réédifiée par Frédéric Fabrège en 1852. Il planta sur l’île, alors dénudée, de nombreuses essences méditerranéennes. En Le 15 juin 1930, lors du centenaire du poète Frédéric Mistral, une plaque commémorative fut apposée sur la vieille chapelle où Fabrège avait installé sa bibliothèque. On peut y lire le 1er couplet de la Respelido : 

      Pour la Sainte Estelle de MAGUELONE, Le 27 Mai 1900, Frédéric MISTRAL fit retentir LA RESPELIDA ("LA RENAISSANCE")
      « Nous autres en plein jour, Nous voulons toujours parler La langue du Midi Voici le Félibrige ! »

  • L’Académie française est-elle encore utile ?
    https://www.franceculture.fr/litterature/lacademie-francaise-sert-elle-encore-a-quelque-chose

    "Si demain l’Académie disparaît, on ne s’en rendra pas compte"

    Force est de constater que l’Académie française n’a plus aujourd’hui le même statut. “Ca n’est plus la question ! poursuivait d’ailleurs le poète et philosophe Michel Deguy, toujours dans Du Grain à Moudre. La question est que cette fonction n’a plus lieu, il n’y a plus de rôle normatif de l’Académie. Ça n’intéresse pas grand nombre de bons écrivains, parce que cette espèce de gloire, de réputation, de rôle social fondamental qu’il y a eu pendant des siècles, tout simplement n’a plus lieu.“

    Aujourd’hui, la mission de l’institution est en effet de “contribuer à titre non lucratif au perfectionnement et au rayonnement des lettres” : l’Académie a donc un rôle d’autorité morale, mais elle n’a plus d’autorité normative. Seule lui reste pour fonction d’approuver ou non la publication au Journal officiel d’équivalents francophones de termes techniques étrangers.
    Le rôle tranche profondément avec l’influence qu’a pu avoir par le passé l’Académie française. Si depuis sa création, l’institution a toujours été mise en doute, elle n’en a pas moins fait figure d’autorité pendant des siècles, quand seuls quelques lettrés étaient en mesure de s’y opposer. C’est entre autres l’accès massif de la population à l’éducation, couplé à la professionnalisation des sciences du langage, qui ont achevé de déposséder l’institution du monopole de la normalisation du langage. Signe des temps, il n’y a d’ailleurs eu aucun linguiste à l’académie depuis le décès du philologue Gaston Paris, en 1903.

    Pourtant, curieusement, l’Académie semble toujours être considérée comme responsable du bon fonctionnement de l’orthographe et de la grammaire française, alors même que leur dernier dictionnaire en date, débuté en 1986 et publié en plusieurs volumes, n’est pas terminé, couvrant jusqu’ici les mots de “A” à “Quotité”. “Il faut reconnaître que l’Académie réussit bien ses coups de comm’, poursuit Maria Candea. Comme il y a des gens connus et que le titre d’académicien donne des entrées dans les médias, on les entend et ça donne l’impression qu’il y a des choses à communiquer."

    Quand les académiciens donnent un avis, c’est bien, et quand il n’en donnent pas et bien… il n’y a pas d’avis, c’est tout. C’est anecdotique. Si demain l’Académie disparaît, on ne s’en rendra pas compte, ce n’est pas là que se fait le travail. Maria Candea

    L’entre-soi cultivé à l’Académie, la "célébrité" de ses membres, lui sont depuis longtemps reprochés. En 1985, dans l’émission Grand Angle, François Fossier, auteur de l’ouvrage Au pays des immortels, et pourtant plutôt bienveillant à l’égard de l’Académie française, pointait du doigt cet état de fait : "Les académiciens sont recrutés tous dans le même milieu, dans la mesure où l’Académie se veut l’illustration de ce qu’il y a de mieux dans la France. [...] Il est certain qu’il faut appartenir à un milieu social qui se définit à la fois par une assez grande aisance financière, une parenté d’éducation avec un certain nombre d’études qui ont été menées dans les mêmes conditions, des alliances familiales qui vous font entrer de plain-pied très vite avec d’autres académiciens qui seront vos confrères, des types de carrière aussi qui se font d’une manière similaire. [...] C’est cette espèce de convivialité sélective et un peu élitiste qui est à l’origine de bien des élections."

    Ces gens font partie du même milieu et s’auto-recrutent. Je ne peux pas dire que le talent ne rentre pas en ligne de compte sur ce chapitre, il est évident qu’on considère les qualités littéraires des candidats. Il n’y a plus de cas aussi scandaleux qu’il y a pu y en avoir sous l’Ancien régime et jusqu’au début de ce siècle, d’élus qui n’avaient rien écrit. Mais c’est essentiellement une parenté et une cohésion sociale qui est à l’origine des élections. François Fossier

    Qui décide de la langue ?

    Si l’Académie n’est plus décisionnaire et si son dictionnaire avance si lentement, alors où se décide le sort de la langue française ? C’est essentiellement à la Direction générale de la langue française et des langues de France (DGLFLG), qui dépend du ministère de la Culture.
    Plus de 200 experts appartenant à 19 collèges, sélectionnés en fonction de leurs compétences linguistiques, y sont chargés de normaliser la langue. “Les besoins sont dans l’industrie, dans la technique, où on a besoin de glossaires, assure Maria Candea. Il y a aussi un gros travail qui est mené par l’Afnor. L’enrichissement de la langue se fait surtout par la technique, plus que par les mots dont on parle beaucoup comme le ‘mot-dièze’.” Au rang des institutions qui participent à la Direction générale de la langue française, on retrouve évidemment l’Académie française, chargée de donner son avis sur les néologismes. Mais quand c’est le cas, il s’agit bien plus souvent d’employés de l’Académie membre du service du Dictionnaire, que d’académiciens eux-mêmes.

    L’influence de l’Académie, finalement, est essentiellement de l’ordre du médiatique, preuve en est de sa capacité à régulièrement s’inscrire dans des polémiques à propos de la langue française. Ce que regrette Maria Candea :

    L’Académie a encore une espèce d’aura qui fait que les gens pensent qu’elle a un rôle à jouer. A cause de cela, il y a un déficit de légitimité pour réformer l’orthographe, ce qui est gravissime pour une langue.

    Je me demande pourquoi on conserve ce club de vieux misogynes alors qu’on a le forum 18-25ans de jeux-video.com. Ca fait doublon et il faut faire des économies qu’ils disent. On pourrais les vendre aux quataris, ca pourrai garnir quelques sarcophages dans leur nouveau louvre. En plus finky deviendrais salarié des émirs et ça la république devrait l’offrir comme cadeau aux françaises.