person:saul berenson

  • Comment la #série Homeland aide à justifier la #guerre contre le #terrorisme | Etat d’Exception
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    La série insiste sur une image des pays musulmans comme étant homogènes – bruyants, surpeuplés, et agressifs – et des musulman-e-s comme extrêmement sadiques, barbares et moralement en faillite. La dernière saison balaie de manière infâmante la diversité linguistique, géographique, et culturelle du Pakistan – un pays de cent quatre-vingt-deux millions de personnes – qui a eu une profonde influence sur l’histoire et l’évolution du pays. Dans une scène, l’otage Saul Berenson (Mandy Patinkin), ancien directeur de la CIA, passe du temps dans la maison d’un terroriste appelé Haissam Haqqani, où il devient « familier » avec l’ennemi. Quand il arrive le premier, le fils de Haqqani, vêtu d’une coiffe religieuse, jette une chaussure à Berenson. Haqqani le réprimande, présentant Berenson comme leur hôte et forçant le petit à présenter des excuses. La série se moque ensuite de cette hospitalité dans une scène de sexe entre Haqqani et son épouse. L’étreinte est bruyante et passionnée, et Berenson est forcé de s’asseoir inconfortablement dans le coin de la même pièce, menotté à un tuyau. La scène suggère que les terroristes, et même leurs familles, sont sauvages et hypocrites – les moments dans lesquels ils affichent leur humanité relèvent simplement de la comédie. Maintenant que Berenson en est témoin, cela est confirmé. Les producteurs « prennent les stéréotypes raciaux binaires et les légitiment » m’a dit Jack Shaheen, un chercheur de longue date sur la représentation des Arabes et musulman-e-s à Hollywood.