person:sophie robert

  • Le #phallus et le néant

    Entretien avec #Sophie_ROBERT ; scénariste et réalisatrice du documentaire : « #Le_Phallus_et_le_Néant, à la découverte du vrai visage de la #psychanalyse ». Enquête sur les dérives de la psychanalyse et de ses praticiens éminents. Théorie sexuelle, discours sexistes et dogmatiques, une immersion au sein d’une corporation scellée.

    Pour écouter l’entretien :
    http://libradio.org/wp-content/uploads/2019/05/Sophie-Robert.5.mp3


    #sexisme #film #documentaire

    • Elle n’est pas en conflit avec les psychanalystes mais seulement avec les psychanalistes Freudo-Lacanien·nes. Elle dit ne pas avoir de problème avec les psychanaliste jungien·nes et d’autres tendances. Pour les entretiens avec ces freudo-lacanien·nes elle dit avoir pour projet de faire une série de docs, du coup on peu pas dire que ce sont des chutes, c’est plutot qu’il y a un angle d’approche différent - premier film sur l’autisme, second sur la misogynie...

    • @aude_v C’est monté au sécateur, la parole de chaque personne intervenante est tordue jusqu’à lui faire dire le contraire de ce qu’elle veut sans doute dire, et un tel montage est tellement grossier qu’il saute aux yeux (et aux oreilles). Les biais de cette fausse réalisatrice sont parfaitement transparents. J’avais écrit la chronique décryptage du premier, j’ai bien peur de ne pas avoir la force avec celui-là !

      @mad_meg Aude a raison, ce second film est fabriqué avec des chutes et ou des plans du premier. Elle n’a pas pu retourner pour ce second film, les psychanalystes interviewés par elle se sont sentis tellement trahies. Par ailleurs son approche avait été on ne peut plus anti éthique puisqu’elle s’était fait passer pour journaliste ce qu’elle n’est pas et qu’elle tournait un documentaire commandé par Arte qui a entièrement nié la chose.

    • @aude_v Bien sûr va voir le film. Et ne manque pas de nous en dire quelque chose par la suite. Personnellement je n’ai pas la force.

      Et quand tu écris :

      il faut débusquer le sexisme partout où il se trouve

      Bien d’accord, en revanche il me semble que cela ne rend service à aucune cause, fut-elle bonne et celle de la lutte contre le sexisme est évidemment une bonne cause, quand elle est défendue avec des moyens aussi intellectuellement malhonnêtes, je pense même que cela porte préjudice et corrompt la cause en question.

  • Quand le sexisme de la psychanalyse devient dangereux pour les patient·e·s - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/sexisme-psychanalyse

    “Il y a deux ans j’ai entamé une psychanalyse pour me remettre d’une lourde dépression. La thérapie a fait presque plus de dégâts que la dépression.” Lorsqu’elle a commencé sa thérapie en juin 2017, Anna pensait, comme son entourage, qu’une telle démarche ne pouvait que lui faire du bien. C’était sans compter sur le sexisme de son psychanalyste. “Dès que la discussion abordait ma vie amoureuse ou sexuelle, je sentais son sexisme suinter, se remémore-t-elle. Il avait tendance à me prêter des intentions ou des inconscients que je n’éprouvais absolument pas. Souvent, cela sous-entendait une recherche d’autorité paternelle, une soumission volontaire face aux hommes.” Anna dit s’être remise en question suite à ces séances, jusqu’à, selon elle, intégrer certains stéréotypes genrés. “Je me suis mise, par exemple, à sérieusement songer avoir des enfants, alors même que je n’en avais jamais voulu, et que je n’en veux toujours pas.”

    Un sexisme inhérent à la discipline

    Une intrusion du sexisme jusque sur les divans que dénonce la réalisatrice Sophie Robert dans Le Phallus et le néant. Un documentaire sorti en 2018 -très décrié- dont le nom fait référence à la théorie sexuelle de Freud, développée dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle publiés en 1905. Freud y détaille comment la femme ne se caractérise que par son manque de phallus, et comment elle cherche toute sa vie à combler ce vide, ce creux, à travers la sexualité ou la maternité, l’enfant devenant un substitut du pénis manquant. Lacan, autre psychanalyste phare, écrira quant à lui dans les années 70 sur l’absence de signifiant du sexe féminin qui ne serait qu’un trou, à l’opposé du phallus, symbolique du désir et de la libido. Des théories sexistes qui, selon l’autrice, sont le fondement de la psychanalyse moderne : “La théorie sexuelle sert de base à toute la psychanalyse. Avant d’être une thérapie psychique la psychanalyse est une thérapie sexuelle, assure Sophie Robert. L’adhérence à cette théorie qui diabolise les femmes et leur sexualité est systémique chez les professionnel·le·s de la discipline”, déclare celle qui dit avoir été alertée de ces dérives par des psychanalystes alarmé·e·s.

    “Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.”

    Dans le cadre de son documentaire, la réalisatrice a interrogé une cinquantaine de psychanalystes et psychologues, toutes et tous en exercice, certain·e·s enseignant·e·s à l’université. Selon elle, tous et toutes ont intégré ces théories et en font aujourd’hui un usage problématique : “Ils et elles prêtent des désirs incestueux, à prendre au premier degré, aux enfants. Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.” Des théories qui pousseraient certain·e·s psychanalystes à minimiser l’inceste, assure Sophie Robert à qui une psychologue déclare dans le documentaire : “L’inceste paternel ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles.” Si de tels propos scandalisent, à juste titre, Vincent Bourseul, psychanalyste spécialisé dans les questions de genre, auteur notamment de Le Sexe réinventé par le genre, il soutient cependant dans ses travaux qu’une lecture machiste de l’intégralité des écrits des penseurs de la psychanalyse, en particulier Lacan et Freud, serait une erreur. Il rappelle ainsi que, si les deux auteurs se sont épanchés sur la sexualité, ils n’ont jamais défini les “sexes”, au sens d’essence identificatrice. Freud affirme même que chaque être est bisexuel. La bisexualité n’est pas ici une orientation sexuelle mais le ressenti d’une libido non sexuée, sous entendu qui ne peut être qualifiée de féminine ou de masculine. Certaines rares analystes femmes, à l’image de Karen Horney se sont également opposées à la théorie sexuelle freudienne, sans grand succès.

    Un entre-soi nocif

    Aujourd’hui, la majorité des psychanalystes se basent sur les travaux de Freud et de Lacan et une réflexion autour de ces discours stéréotypés est indispensable. Mais rares sont les analystes à s’interroger sur des normes intégrées depuis des décennies. Dans son documentaire, Sophie Robert évoque ainsi un “formatage”, qui ne souffre d’aucune contre-pensée. Une “omerta” qui empêcherait quiconque de remettre en cause la théorie sexuelle sous peine de se voir refuser l’accès à certaines places dans les institutions psychiatriques, certains postes prestigieux, ou même aux maisons d’édition. Une véritable “excommunication”.

    Pour Giulia Pozzi, psychanalyste et psychologue en exercice à Paris, “les analystes ayant une véritable réflexion critique sur ces questions sont encore rares en France, mais il y en a. Je pense qu’il y en aura de plus en plus au sein des prochaines générations d’analystes, ou bien la psychanalyse mourra”, affirme-t-elle. Évoquant quelques professeur·e·s sensibles à ces enjeux dans certaines facultés universitaires, elle évoque “le choix éthique de quelques individus qui, par ailleurs, prennent des risques pour leur carrière” et l’absence “d’une réelle volonté collective et académique”. Sans réflexion ou débat, difficile pourtant de s’interroger sur des idées datées, fruits de leur époque, à l’image du concept d’hystérie féminine.

    Perpétuer la domination masculine

    L’hystérie, du grec hysteros, signifiant utérus, était considérée par les penseurs antiques, Platon en tête, comme une maladie exclusivement féminine. Travaillé par le désir maternel, l’utérus des femmes se déplacerait à l’envi dans le corps de ces dernières, bloquant successivement les voies respiratoires ou celles de la circulation sanguine, causant ainsi crises de démences ou de larmes. Du Moyen Âge, où l’hystérie était l’apanage des sorcières, au XIXème siècle où le médecin anglais Joseph Mortimer Granville imagina le premier vibromasseur dans le but de soigner les femmes hystériques, cette “névrose” est considérée comme une plaie féminine.

    “Hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes.

    Si, par la suite, Freud et ses compères démontrèrent -timidement- que les hommes pouvaient eux aussi en être atteints, “hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes. On notera qu’en plus d’être sociale, la domination fut également physique puisque les lobotomies, destinées à “soigner” les troubles mentaux comme la schizophrénie ou l’épilepsie en sectionnant à coups de pics à glace ou de décharge électrique les fibres nerveuses reliant un lobe cérébral aux autres régions du cerveau, furent pratiquées à plus de 80% sur des femmes, et ce jusque dans les années cinquante.

    Des conséquences dévastatrices pour les patient·e·s

    Si aujourd’hui la lobotomie n’est plus pratiquée en France, les préjugés sexistes, eux, font toujours autant de dégâts. “On entend dire que dans le cadre thérapeutique s’exerce une ‘neutralité bienveillante’, note Giulia Pozzi. Je pense personnellement que cette idée est un leurre, issu de la plus pure tradition rationaliste et cartésienne. On n’écoute jamais ses semblables ‘ex nihilo’, mais toujours ‘ex materia’, c’est-à-dire à partir d’un support psychique singulièrement situé et qui ne saurait être exempt d’idées préconçues, d’intériorisations symboliques, de préjugés refoulés”, détaille-t-elle en précisant qu’une partie du travail de l’analyste est justement de s’interroger sur ses propres préjugés pour veiller à ce qu’ils ne polluent pas l’espace thérapeutique. Pourtant, les préjugés s’invitent souvent dans les cabinets feutrés, mettant ainsi en péril toute une thérapie et l’équilibre mental des patient·e·s.

    “Dans le pire des cas, on risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.”

    “Dans le meilleur des cas, on peut reconnaître le sexisme de l’analyste, et mettre fin aux séances. On risque alors de perdre pour longtemps le goût de l’analyse, ce qui peut représenter une considérable perte personnelle, à laquelle s’ajoute le dommage économique, explique Giulia Pozzi. Dans le pire des cas, et je pense surtout aux patient·e·s les plus jeunes ou les plus fragiles, on peut avoir besoin de préserver psychiquement son analyste et ne pas parvenir à le/la discréditer. On risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.” C’est ce qui est arrivé à Louise, 20 ans, suivie pour troubles alimentaires dans son adolescence : “Je ne pensais presque plus par moi-même, je passais la moindre de mes réflexions au tamis, je me demandais ce que mon psy en penserait, ce qu’il me conseillerait de faire dans telle ou telle situation…”, se remémore la jeune femme. Une mainmise psychique qui n’étonne pas Sophie Robert selon qui “il y a dans la psychothérapie une verticalité qui favorise la toute-puissance de l’analyste et les mécanismes d’emprise”.

    Une autre psychanalyse est possible

    Bien sûr, la psychanalyse n’est pas une science figée, et lentement, certain·e·s professionnel·le·s s’appliquent à déconstruire les dogmes pour proposer une oreille plus bienveillante et inclusive à leur patientèle. Une liste des psychanalystes “safe” est ainsi disponible en ligne. Comme c’est également le cas pour les médecins ou les gynécologues, cette liste recense les praticien·ne·s sensibilisé·e·s aux questions de genre. Une bouffée d’air frais pour des patient·e·s parfois traumatisé·e·s par des séances passées, comme Louise. “J’ai arrêté ma psychanalyse il y a deux ans, je ne me sentais pas bien avec mon ancien psy. Mais je ressentais tout de même un besoin d’être suivie. Il y a quelque temps, un ami a mentionné cette liste de psys safe et après quelques hésitations j’ai décidé de tenter le coup”, raconte la jeune femme pour qui la thérapie reste “indispensable”. “Pour l’instant je cherche celui ou celle qui me conviendra le mieux mais après deux consultations avec deux professionnel·le·s différent·e·s, je peux déjà dire que c’est le jour et la nuit par rapport à mon ancien psy. Je recommence à avoir envie de parler.”

    Audrey Renault

  • [CP] La psychanalyse : théorie misogyne au service des agresseurs ?
    https://mailchi.mp/osezlefeminisme/psychanalyse-phallusneant-cinedebat?e=a4d126f7b7

    Le 11 février 2019 à Paris, Osez le Féminisme ! vous invite pour une projection-débat du documentaire “Le Phallus et le Néant” en présence de la réalisatrice Sophie Robert. L’occasion de débattre et d’explorer le caractère sexiste des théories psychanalytiques.

    Sophie Robert a interviewé 52 psychanalystes freudiens ou lacaniens, tou.te.s très reconnu.e.s dans leur pratique : professeur.e.s à l’université, praticien.ne.s dans les CMP (Centre médico-psychologiques ), auteur.rices, expert.e.s... Ce qui ressort de ces entretiens est édifiant. Cachée derrière son jargon, la psychanalyse s’appuie sur deux ressorts : la démonisation des femmes et l’érotisation des enfants.

    @aude_v

    • Pourquoi l’association internationale des victimes d’inceste soutiens le film « Le phallus et le néant » ?
      https://aivi.org/vous-informer/actualites/2987-le-phallus-et-le-neant-un-film-documentaire-soutenu-par-l-aivi.html

      "Sans l’échec de ma psychanalyse, l’AIVI n’existerait pas. Je pensais, depuis ma première lecture freudienne à dix sept ans, que la technique psychanalytique, pourrait m’aider dans mon rétablissement. Plus tard, pendant six ans, je me suis allongée sur un divan lacanien dans le but de devenir psychanalyste, pensant ainsi pouvoir aider d’autres survivants de l’inceste comme moi. La suite ne s’est pas déroulée comme je m’y attendais.

      Lorsque j’ai parlé de l’inceste, pendant l’instruction et après le jugement de mon père, à aucun moment un adulte s’est dit qu’il y avait en moi une enfant traumatisée qui avait besoin de soins. Livrée à moi-même, j’ai cherché de l’aide dans les livres et j’ai commencé à lire Freud. Ainsi j’ai découvert la psychanalyse. D’abord « la théorie de la séduction » ou « Neurotica » qui reconnaissait qu’un événement réel extérieur vécu dans l’enfance, comme l’inceste par exemple, pouvait être traumatique et créer une névrose à l’âge adulte. J’ai continué, boulimique de connaissances, à découvrir ce monde de la psychanalyse en lisant « tout Freud » bien sûr, mais aussi Lacan, Ferenczi, Jung et tant d’autres. Mais, je ne sais pourquoi, j’ai occulté l’impact du revirement Freudien lorsqu’il a abandonné l’événement réel extérieur vécu dans l’enfance par la théorie du fantasme.

      Quelques années plus tard, j’ai rencontré un psychiatre extraordinaire qui m’a sauvé la vie en quatre années de psychothérapie traditionnelle. A 27 ans, j’allais bien mieux ce qui m’a décidée à réaliser ma nouvelle ambition professionnelle, devenir psychanalyste pour aider d’autres survivants à mon tour. Même si « le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même » selon la formule consacrée, j’ai fait le tour des différentes Ecoles psychanalytiques pour en apprendre plus sur cette technique. Je savais qu’il me faudrait en passer par une tranche de divan, je m’y suis employée pendant six années. J’en suis ressortie en dépression majeure avec la conviction que cette voie n’était pas la bonne, selon mes valeurs, pour aider d’autres victimes ayant vécu réellement l’inceste et non fantasmé l’inceste comme le prétendait Freud.

      J’ai été prise en charge dans un centre de soins spécialisé en victimologie et j’ai cherché une autre forme d’aide complémentaire. A ce moment crucial, j’ai trouvé un groupe de parole thérapeutique pour survivants de l’inceste. Ce fut un choc. Je n’étais pas seule, je n’étais pas folle, ce que je vivais était normal. Mais il y avait tant à faire car pour trouver ces ressources, j’ai suivi un véritable parcours du combattant. C’était la naissance d’internet, alors j’ai décidé de mettre mon expérience et ces ressources en ligne. Immédiatement, de nombreux survivants du monde francophone (français, suisses, belges, canadiens…) se sont retrouvés dans ce groupe. Nous avons décidé en 2000 de créer l’AIVI pour abolir la prescription, inscrire l’inceste dans le code pénal et en finir avec le consentement présumé de l’enfant à un acte sexuel avec un adulte.

      Même si ce constat d’échec sur l’efficacité de la psychanalyse a été douloureux, je ne regrette rien car j’ai ainsi pu créer l’AIVI. En 2005, l’INSERM a évalué trois approches thérapeutiques à la demande du ministère de la santé. Les patients voulaient savoir à qui s’adresser en fonction de leurs pathologies mentales. Sur 16 pathologies, la psychanalyse est arrivée bonne dernière. Philippe Douste Blazy alors ministre de la santé a fait retirer le rapport de l’INSERM du site internet du ministère, promettant à un parterre de 1000 psychanalystes qu’ils n’en entendraient plus parler (1). Et les patients dans tout ça ?

      Vingt ans plus tard, je suis heureuse de mon choix. Je ne serai jamais psychanalyste mais j’ai appris à me méfier des dogmes. Chaque survivant de l’inceste trouvera de l’aide ou de l’entraide selon ses besoins, au moment qui lui conviendra, en fonction de son chemin personnel. L’AIVI soutient le Phallus et le Néant car ce film de Sophie Robert montre à quel point les théories peuvent conduire à l’ignorance de la souffrance humaine et à l’absence d’empathie. Je l’ai vécu pendant six années sur un divan lacanien alors qu’au début j’avais entièrement confiance en cette technique.

      Nadège et Sacha, membre de l’association, ont accepté de témoigner de leur parcours face caméra. Leurs mots sont poignants, leur force admirable, un grand merci à elles"

      Plus d’information sur le film sur le site dédié : www.lephallusetleneant.com

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      Par rapport à la prétendue imposture de Sophie Robert : En janvier 2014 elle gagne le procès que les psychanalystes lui avaient intenté·es.
      https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-racca/blog/210114/la-victoire-de-sophie-robert-une-defaite-cinglante-pour-la-psychanal

      Le jugement rendu le 16 janvier dernier par la cour d’appel de Douai infirme totalement celui de première instance et met fin à deux ans de censure du documentaire « Le Mur : la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme ».

  • Sexe et psychanalyse : c’est encore loin, le XXIe siècle ?
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/01/20/sexe-et-psychanalyse-c-est-encore-loin-le-xxie-siecle_5411819_4500055.html

    Une société de la communication peut-elle nier l’importance de la psychanalyse ? Difficilement. L’attention que nous portons à nos états d’âme, à la complexité de nos ressentis, au partage des émotions, doit énormément aux travaux de Freud.

    Seulement, le penseur né au XIXe siècle est mort depuis quatre vingts ans ! Et même s’il continue d’être prolongé et corrigé par d’autres (neurosciences, aides médicamenteuses, décodification de la relation patient-psy)…, nous avons parfois l’impression que rien ne bouge. Que nous en sommes restés au complexe d’Œdipe le plus basique, aux imbrications d’Eros et Thanatos, et bien sûr à la vision de la sexualité la plus déprimante qu’on puisse imaginer.

    Car le saviez-vous ? La sexualité est une blessure. Les femmes ne savent pas jouir. Le sexe féminin est moins désirable que le sexe masculin. La femme est un trou. Toutes les filles détestent leur mère. Pour qu’un pénis pousse par-devant, il faut qu’il soit rentré par-derrière. Si ces affirmations vous semblent fantaisistes, c’est parce que vous êtes attaché au réel. Car dans le symbolique, l’inconscient, bref loiiiin au-dessus de nos pratiques et désirs effectifs… elles tiennent la route. Bienvenue dans le monde des psychanalystes orthodoxes, décortiqué par le dernier documentaire de la réalisatrice Sophie Robert.

    Le phallus et le Néant, présenté dans quelques salles de cinéma (dates et lieux sur le site), donne pendant deux heures la parole à des psychanalystes freudiens et lacaniens : dix-huit hommes et femmes qui exposent leurs points de vue sur la sexualité. Le résultat sidère, amuse, terrifie (exemple : « Le pédophile n’est jamais un violeur. Il veut être un bon père (…), il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant »).
    Fascination

    Sans aucun doute, Sophie Robert pourra être accusée de réaliser un film à charge. Ce qui n’est pas faux (elle était déjà l’auteure, en 2011, du très controversé Le Mur – qui dénonçait le traitement de l’autisme par les tenants de l’approche psychanalytique en France).

    On pourra lui reprocher des propos tronqués, pris hors contexte (qu’on m’explique dans quel contexte « les enfants sont d’une grande maturité sexuelle » devient acceptable). Les intervenants ont été choisis pour leurs positions passéistes. Certes. Mais jeter un pavé dans la mare n’est pas une mauvaise idée. En l’occurrence, les extraits sélectionnés (sexe féminin, désir, pulsions de l’enfant, inceste, etc.) par Sophie Robert ne surprennent pas. Ils sont conformes à ce que vous avez peut-être vu en cours de philo et à ce que vous pourrez lire dans des publications récentes de psychanalystes.

    Bien sûr, nous pouvons en rire. Nous pouvons nous retrancher derrière l’idée que chez les psys, il y a du bon et du mauvais, des réacs et des progressistes… Mais ça ne suffit pas.

    Car la psychanalyse, surtout dans ses formes les plus conservatrices, continue de susciter la fascination. Elle a son mot à dire dans des comités d’éthique. Elle fait figure de « voix de la raison » dans les médias. Elle participe de la construction de notre jeunesse. Elle est utilisée pour discréditer ceux qui nous dérangent (dans mes messages Facebook récemment : « L’absence (pas nécessairement physique) de ton père a tenu un rôle majeur dans ta dépravation. »)

    Posons donc les questions qui fâchent : la psychanalyse est-elle soluble dans le XXIe siècle ? Car même si tous les psychanalystes ne sont pas orthodoxes, le flou perdure. Et dans cette querelle des anciens et modernes, nous avons le droit de demander un bilan.
    Le phallus est tout-puissant

    Un exemple simple : la psychanalyse peut-elle faire son autocritique concernant le sexe féminin, ou va-t-elle persister à le considérer comme un pénis tronqué ? Va-t-elle éternellement botter en touche quand la question est posée – sous prétexte que son champ d’action se situerait dans le symbolique ? Nous sommes à deux doigts du point #FaitsAlternatifs.

    Si les femmes font les soldes parce qu’elles ont envie d’un pénis (c’est dans le film), alors désolée, la Terre est plate. Si, vingt-trois siècles après l’invention de l’anatomie, on peut s’entendre dire que « le sexe féminin est invisible », les ours polaires peuvent dormir tranquilles (et nous pouvons cesser d’épiler l’invisible, et pschitt, la pornographie vient de disparaître).

    La question du sexe féminin entraîne dans son sillage d’autres incompatibilités avec le réel, notamment depuis le tournant génital du féminisme. L’excision psychanalytique des corps sabote en effet les avancées de l’égalité hommes-femmes : difficile de faire respecter l’intégrité de zones qui n’existent pas, impossible de prendre au sérieux une population présentée comme naturellement inférieure.

    Le corps des hommes n’est pas mieux compris, la psychanalyse confondant la castration et l’émasculation, donc les testicules et le pénis. Qu’espère-t-on obtenir, quand on répète que le phallus est tout-puissant, infiniment désirable, quand on parle d’« arracher les résistances » de ses partenaires ? Quel modèle de société se retrouve promu quand la femme doit se soumettre pour que l’homme se sente fort ?

    Inutile de préciser que dans ce paradigme, la sexualité se recroqueville, réduite à un acte d’agression passant forcément par l’intromission du pénis dans le vagin. Avec, je cite, « la femme en dessous ». Il y a des Kamasutras qui se perdent !
    Tous des malades

    Profitons de l’occasion pour rappeler les bases : 1) pour des experts en sexualité, consultez gynécologues, urologues et sexologues, 2) les hommes se pénètrent par-derrière comme par-devant, les femmes ont des érections et peuvent parfaitement pénétrer (ceci n’est pas une théorie mais une réalité anatomique).

    De manière générale, les homosexuels, transgenres, transsexuels et autres queers se retrouvent en première ligne du diagnostic des tenants du conservatisme freudien : tous des malades. Outre la suspicion jetée sur des populations ayant du mal à se faire entendre, ces propos diminuent l’ampleur du vent de liberté qui se lève chez la jeune génération (selon le dernier rapport GLAAD aux Etats-Unis, 20 % des 18-34 ans s’identifient comme LGBTQ, 64 % sont des alliés de cette cause, et 25 % la soutiennent de loin).

    Venons-en à l’inceste. Ici, les propos sélectionnés dans le documentaire atteignent un sommet : des victimes culpabilisées, des souvenirs de viol réinventés ou discrédités (« l’inceste du père ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles, mais l’inceste maternel, ah, ça fait de la psychose » – la psychanalyste ayant prononcé ces paroles a intenté un procès contre Sophie Robert, et a été déboutée).

    Si une certaine psychanalyse de la vieille école refuse d’entrer dans le XXIe siècle (faute d’être complètement entrée dans le XXe), libre à elle de rester en arrière. Libre à ses adeptes de penser que la sexualité casse, castre et attriste. Mais sans peser dans des décisions de société. Et là, attention… car ce poids est aussi, un peu, de notre responsabilité. Par exemple quand nous plaisantons sur nos cigares ou rouleaux à pâtisserie forcément phalliques. Ou quand nous parlons de castration sans nous demander ce que ce mot signifie.

    A ce titre, le documentaire de Sophie Robert se comprend comme une charge contre la psychanalyse… mais aussi comme une remise en question de nos clichés la concernant, et de la manière dont nous tous avons tendance à l’instrumentaliser (quand elle nous arrange).

    Vous prendrez bien une petite tranche d’autocritique, ce dimanche ?

    • Je n’avais pas compris pourquoi il y avait une tribune des psychanalyses sur libé ce matin, c’est pour faire la promo du dernier film de Sophie Robert.
      La tribune de libé donne encore plus de poids à ce que dit Maïa Mazaurette. La tribune se revendique sans nuance de l’inconscient freudien (faisant croire que l’inconscient est une invention de freud et qu’il n’y aurais pas d’autre conception de l’inconscient que celle de freud) et nous gratifie de son homophobie sournoise habituelle.

      Ainsi, continuer à faire de l’ inconscient freudien une croyance héritée du XIXe siècle dépassée par la science moderne résonne au XXIe comme un aveu d’ignorance. Non seulement, les psychanalystes contribuent à faire avancer la connaissance sur l’autisme, une pathologie identifiée au début du XXe, mais ils étudient désormais les phénomènes les plus contemporains : l’homoparentalité , le retrait social des jeunes ou hikikomori, ou encore la radicalisation islamique des adolescents. Dans le contexte de la journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, ils ont organisé à la Salpêtrière une manifestation scientifique qui a rassemblé plusieurs spécialistes autour d’une souffrance infantile très médiatisée : le TDAH (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

      Pour des personnes aussi attachés à l’étude des symboles, mettre l’homoparentalité dans la liste des pathologies étudiés et n’associé l’intégrisme religieux qu’à l’islam c’est lourd de signification.

      https://www.liberation.fr/debats/2019/01/20/les-psychanalystes-a-l-heure-du-fake_1704221?refresh=129948

      #homophobie #psychanalyse #domination_masculine #sexisme #misogynie #racisme

  • J – 149 : Pour le moment Guy, mon ordinateur s’appelle Guy, n’a toujours pas fini de scanner et réparer immense_disque .

    Sur seenthis @mona me lance un encouragement à m’engouffrer dans une mêlée et puisque c’est @mona qui le demande, j’y vais. Je ne devrais sans doute pas.

    Sophie Robert a apparemment gagné en appel le procès qu’elle avait perdu en première instance au sujet de son premier film le Mur la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme et forte de cette victoire juridique contre les psychanalystes qui se pensaient, assez justement, lésés par la présentation mensongère qui était faite de leurs propos, Sophie Robert ne se sent plus et décide de se lancer dans une nouvelle aventure, cette fois-ci, ridiculiser la psychanalyse sur le sujet de la sexualité. Apparemment elle trouve le moyen de recycler d’anciens métrages du Mur à l’aide desquels elle a monté une maquette avec laquelle elle tente une demande collective de financement - je crois que l’on appelle cela un crowdfunding - et nous promet qu’on va voir ce que l’on va voir, le titre de son prochain film Le Phallus et le pas du tout, ou le Zizi et la zezette , je promets que je n’invente rien.

    Je commence par déterrer la longue chronique que j’avais écrite il y a quelques années, des lustres, un lustre, à propos du Mur , et je suis très surpris de l’énergie qui était visiblement la mienne alors, sans compter que je devais alors avoir une foi inébranlable à l’époque dans le fait que d’écrire un billet de bloc-notes , éventuellement d’en envoyer le lien à droite et à gauche, notamment sur seenthis , et dans d’autres communautés, notamment psychanalytiques, encore que la chose ne soit pas de mon fait seul, allait changer quoi que ce soit à quoi que ce soit. Je pourrais me contenter finalement de faire un copié collé de cette chronique dans le signalement seenthis de @supergeante, c’est d’ailleurs ce que je fais dans un premier temps.

    Entretemps je trouve dans mes courriels une invitation de la mairie de Fontenay à venir participer à un débat animé par une amie à moi, quelqu’un pour qui j’ai un très profond respect et qui s’occupe des questions de handicap à la mairie, à la suite de la projection, en présence de sa réalisatrice, d’un film de Sophie Robert - celui-là à propos de l’intégration scolaire des enfants, cette fausse réalisatrice est une surdouée du montage, il faut lui reconnaître cela, elle semble capable de faire plusieurs films avec les mêmes métrages issus du même tournage. Et là aussi je me dis que je dois avoir considérablement vieilli, décidément ce n’est pas beau de vieillir, parce que en dépit de ma disponibilité sur le créneau horaire en question, je me fais la promesse de ne surtout pas y aller.

    Je n’ai plus la force.

    Je n’ai plus la force de soutenir la réprobation totale de toute une salle de cinéma lors des débats qui lui font suite, je remarque que chaque fois, quel que soit le film, la salle est pour le film et que si vous faites la moindre remarque qui n’est pas strictement élogieuse du film, vous passerez pour peine à jouir ou que sais-je du même tonneau, à croire que ne sont dans la salle que les amis du réalisateur et potentiellement son service d’ordre.

    Je n’ai plus la force de tenter d’expliquer qu’il puisse y avoir des points de vue minoritaires qui ne manquent pas de valeur. Que ce n’est pas parce qu’un point de vue est majoritaire qu’il n’est pas indemne de reproches, au contraire. Ou que lorsqu’un point de vue ne cesse de crier qu’il est victime de censure ou de bâillonnement, on n’est pas contraint de prendre de telles déclarations au premier degré, exemple Michel Onfray dit s’imposer une cure médiatique au printemps 2016, les enregistrements de ses conférences à l’université populaire de Caen passeront, comme chaque été, jusqu’à trois fois par jour sur France Culture pendant tout l’été.

    Et je n’ai certainement plus la force de contredire des personnes, telle Sophie Robert, donc, quand bien même elles voudraient piétiner, dans leur croisade rétrograde, des domaines de connaissances et de richesses culturelles qui auront été des havres pour moi, ici la psychanalyse, une autre fois ce sera autre chose, l’histoire, l’histoire de l’art, la philosophie, la musique, la poésie que sais-je.

    Je n’en ai plus la force.

    Les psychologues pour chien ont gagné. La semaine prochaine l’Assemblé Nationale étudiera une proposition de loi écrite par Fasquelle du R.P.R., visant à interdire pénalement aux psychanalystes de prendre en charge des patients autistes. Mais après tout je devrais me satisfaire de mon petit Gergovie à moi - pour ce qui est de la guerre des Gaules, je suis assurément dans le camp des vaincus, mais à Gergovie, les Romains ont mordu la poussière -, mon Gergovie à moi c’est de me dire que je serai parvenu à soustraire Nathan, mon fils, aux fourches de ces chapelles de l’obscurantisme. Et il m’importe peu, finalement, de pouvoir dire ou penser, que c’est une discipline ou une autre, certainement pas la voie psychanalytique seule, qui a permis que Nathan soit ce jeune homme merveilleux d’intelligence - qui me rosse régulièrement avec les Blancs avec des ouvertures espagnoles particulièrement agressives, avec les Blancs je m’en sors mieux en lui imposant des transpositions du Gambit de la dame, plus tranquilles - et même de gentillesse, mais aussi de naïveté et de combattivité, parfois contre lui-même, non, ce sont des personnes, des professionnels, une certaine psychologue, une armée d’orthophonistes très compétentes, un psychomotricien et désormais un psychologue, des centaines et des centaines, vraiment des centaines, de rendez-vous chez ces personnes, qui auront eu le pouvoir modeste mais décisif de sortir Nathan d’une ornière profonde dans laquelle il était mystérieusement embourbé et je me fous vraiment pas mal du constat d’accident éventuel qui me dirait pourquoi son train a déraillé, ce qui compte à mes yeux, c’est que son train est à nouveau sur des rails, qu’il n’avance pas vite ou encore que la destination n’est pas encore connue, tout cela je m’en moque bien. Pensez.

    Et c’est sûrement très lâche de ma part, mais c’est en grande partie commandé par le manque de forces qu’il me reste sur le sujet, que j’ai décidé de ne plus livrer bataille, ou plus exactement de garder des forces pour celles qu’il faut encore gagner pour Nathan.
    J’ai un ami documentariste qui est sur le point d’achever un film documentaire à propos d’une prison ouverte et de ses prisonniers, récemment il me disait une manière de soulagement, il pouvait constater la sortie en librairie d’un livre à propos du milieu carcéral sans se sentir une obligation impérieuse et un devoir moral à lire ce nouveau livre sur le sujet, sa propre contribution sur le sujet ne tarderait plus à sortir, il lui était désormais possible de s’intéresser à d’autres sujets pas nécessairement moins politiques d’ailleurs sans se sentir coupable de pouvoir être pris en défaut de documentation.

    C’est un sentiment semblable qui est le mien aujourd’hui.
    Et je vais pouvoir me consacrer au caractère coutumier de mon samedi, séance de yoga avec mon amie Laurence le matin et travail dans le garage l’après-midi, notamment tenter de combler le retard dans Qui ça ? travailler à la page de ressources à propos d’Une fuite en Egypte , poser les bases pour ce film long métrage que je voudrais faire depuis quelques années à partir de photographies, mettre la dernière main à Arthrose , il serait temps, et, pourquoi pas, reprendre l’écriture de X et des Salauds . Autant d’entreprises qui devraient me procurer un bien supérieur et tant d’aigreur en moins. Et, d’une certaine manière, pour reprendre le titre du dernier livre de Georges Picard, Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place .

    D’autant que : Guy a réussi, il a, semble-t-il, remis la main sur toutes mes données dans immense_disque .

    #qui_ca

    • Le précédent film de Sophie Robert:
      https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv_le-mur-ou-la-psychanalyse-a-l-epreuve-de-l-autisme_school


      https://dai.ly/x16d4fv

      Ce film s’est répandu de façon virale dans le monde entier en quelques jours. Un mois plus tard, trois psychanalystes lacaniens (Eric Laurent, Esthela Solano-Suarez, Alexandre Stevens) ont intenté une procédure en urgence pour faire censurer le film. Dans un premier temps, ils ont été suivis dans leur demande par le TGI de Lille.

      Deux ans plus tard, la cour d’appel de Douai a totalement réhabilité mon travail, libéré le MUR et débouté les 3 psychanalystes lacaniens de toutes leurs demandes ; les condamnant à me verser une provision de dommages et intérêts à valoir à l’issue d’une nouvelle procédure, pour réparation du préjudice moral et financier. Les trois psychanalystes à l’origine de la tentative de censure du film « Le MUR » ne se sont pas pourvus en cassation.

      La censure du film « le MUR » pendant deux ans a stoppé net sa diffusion et surtout l’exploitation de la trilogie documentaire, dont le « Phallus et le Pas tout » est le premier volet, et dont « Le MUR » constituait un produit d’appel. En revanche elle a renforcé l’intérêt des journalistes qui se sont emparés de l’affaire, bien au delà des cercles de l’autisme. Jusqu’au New York Times !

      #autisme

    • Puisque @mona m’y pousse, je signale cette chronique à propos de cette saloperie de Mur de cette fausse réalisatrice, fausse journaliste, fausse productrice sans doute aussi :

      http://www.desordre.net/blog/?debut=2011-12-11#2939

      De la même façon, la décontextualisation des concepts fonctionne à bloc. Dites le mot phallus dans trois circonstances, devant une assemblée de psychanalystes, dans la rue et dans une caserne, le même mot risque d’éveiller des images assez différentes dans l’esprit des interlocuteurs de ces trois contextes. Dans le cas qui nous occupe, lorsque Laurent Danon-Boileau ou Geneviève Loison parlent de phallus, ils ne peuvent pas savoir prospectivement que le public de leurs propos entendra « grosse bite ». En substance, la psychanalyse étrangement accouplée avec la psychiatrie dans ce film, c’est le Mal. Les psychanalystes étant au mieux des allumés et des illuminés se gargarisant de formules choquantes, « l’inceste maternel », « l’enfant-phallus » et j’en passe, de telles formules prises en dehors de leur contexte psychanalytique ayant tôt fait de de mettre les rieurs dans son camp. J’imagine qu’il serait inaudible pour ces évangélistes comportementalistes de leur rappeler que psychiatrie et psychanalyse sont des disciplines mitoyennes mais non strictement superposables, cela demanderait sans doute de trop à des esprits qui se satisfont vite de la stigmatisation à la fois de la psychanalyse — dans le jargon des parents d’enfants autistes passés du côté obscur du comportementalisme on dit la « psycacanalyse » — et par extension des intellectuels.

      Avec le recul, relisant, je me dis que putain j’avais la pèche alors. Je serais bien incapable aujourd’hui d’écrire une telle chronique. Sans compter que je suis contraint de constater que les psychologues pour chiens, ce n’est pas une surprise, sont en train de gagner la bataille du lobby, ainsi la proposition de loi de Fasquelles qui sera débattue devant l’Assemblée et qui promet tout de même de poursuivre pénalement les psychanalystes qui prendraient en charge des personnes autistes.

      C’est d’ailleurs étonnant comme impensé. Une personne autiste ne peut, dans l’optique des psychlogues pour chien, n’être qu’autiste , elle ne peut être considérée comme sujet AVANT d’être autiste.

      Je me console, comme je peux, en me disant qu’un certain jeune homme cher à mon coeur, a pu cheminer jusqu’ici, et quel parcours !, en étant épargné de ces méthodes de psychologues pour chien.

    • @colporteur Je peux aussi choisir de ne pas me départir de mes habitudes du samedi, yoga le matin et travail dans le garage l’après-midi (et de cette façon combler mon retard dans la série #qui_ca).

      Avec l’âge je commence à trouver fatigants les débats à l’issue de projections de films, parce que dès que tu commences à tenter d’argumenter que le film qui vient d’être projeté est, ne serait-ce que perfectible, tu te prends toute la salle contre toi, la salle est toujours du côté du film, quel que soit le film. Là j’ose pas imaginer. Et puis, sur le sujet, notre hôte de ce fil de discussion (@supergeante) en sait quelque chose, je ne suis pas calme, bien trop ému (et donc finalement assez con).

    • J’aurai plutôt tendance a dire que ce sont des (pas tous, j’en connais) psychanalystes qui disent n’importe quoi.
      La discipline n’ayant pas de cadre expérimental, ni « disciplinaire » ils ont déjà du mal a s’entendre sur les mots. Sans parler des « maux » sans vouloir faire du lacanisme.
      Pour ceux qui est de l’autisme, souvent pour la psychanalyse ça revient a dire que c’est la faute de la mère : emballer c’est peser. Es ce que ça, c’est considérer le sujet en premier ?
      Quand a la réduction lyrique du comportementalisme aux travaux de pavlov (et son chien, on aura compris) qui dates du début des sciences psychologiques, heureusement qu’il y a eu d’autres travaux entre temps et que l’on considère une progression possible, et toujours discutable. Les TCC ne considère pas les gens comme des phénomène a mettre en boite, c’est précisément (en tout cas aujourd’hui) par respect de l’individu et de ses choix personnels, que les TCC se contentent de parler de leur comportements, que les intentions sont discutés, qu’une confrontation entre ce que l’on veux, ce que l’on fait est mise en avant etc.
      L’avantage final étant une possibilité d’évaluation scientifique de la méthode, que la psychanalyse a souvent refusée.

  • La tête sur les épaules-Nebuleuses
    http://nebuleuses.info/pratiques-de-soins-pratiques-du-corps/article/la-tete-sur-les-epaules

    @Ad Nauseam - La tête sur les épaules... en 2 volumes. Réalisé par Fréquence Furies Furieuses et produit par Radio d’Ici. Nous critiquons encore et toujours vivement la pensée sous jacente à la psychanalyse freudienne avec l’aide de Sophie Robert, documentariste et déconstructrice du dogme psychanalytique. Et (...)

    #Nebuleuses / #Mediarezo

  • Les fondamentaux de la psychiatrie

    https://www.dailymotion.com/video/x37mxys_les-fondamentaux-de-la-psychiatrie_school

    Cette vidéo fait suite aux « déconvertis de la psychanalyse »
    http://seenthis.net/messages/416786#message416786

    Sophie Robert interviewe trois psychiatres experts en psychiatrie de l’adulte (Pr Bernard Granger, Pr Antoine Pelissolo, Dr Philippe Domenech) et une chercheuse en neurosciences, spécialiste du développement du cerveau (Pr Scania de Schonen).

    Ensemble, ils posent les repères fondamentaux de la psychiatrie scientifique – c ‘est a dire le corps de connaissances et de thérapies psychiatriques qui s’est développé en dehors du référentiel psychanalytique : qu’est-ce qu’une maladie mentale ? Les notions de psychisme et d’inconscient ont-elles du sens ? Sur quelles bases fonctionnent les thérapies cognitives et comportementales des troubles mentaux ? Que sait-on de fiable, qu’est-ce qui fait consensus dans la communauté scientifique internationale, au sujet de la psychiatrie adulte aujourd’hui ?

    Ce programme sera complété d’une nouvelle émission consacrée à la psychiatrie de l’enfant.

    INVITÉS

    Pr Scania de Schonen est directrice de recherche émérite au CNRS, professeur à l’Université Paris Descartes, spécialisée dans le développement du cerveau.

    Dr Philippe Domenech est psychiatre et docteur en neurosciences cognitives à l’Institut d’études de la cognition (ENS), où il traite et étudie le TOC résistant.

    Pr Bernard Granger est psychiatre et psychothérapeute, professeur de psychiatrie à l’université René Descartes. Il dirige le service psychiatrie de l’hôpital Tarnier.

    Pr Antoine Pelissolo est psychiatre et psychothérapeute. Il dirige le service psychiatrie du CHU Henri Mondor à Créteil. Il est également professeur de psychiatrie à l’université Paris est Créteil et s’est spécialisé dans le traitement des troubles anxieux.

  • [Video] Les déconvertis de la psychanalyse.
    D’anciens adeptes de la psychanalyses, qui l’on vécu, enseigné et pratiqué, explique comment ils ont fini par abandonner voire critiquer, ce qui est qualifiable de pseudo-science ou encore d’escroquerie.

    https://www.dailymotion.com/video/x37mnmz_les-deconvertis-de-la-psychanalyse_school

    Sophie Robert interviewe un philosophe (Mikkel Borch-Jacobsen) et trois anciens psychanalystes (Jacques Van Rillaer, Jean-Pierre Ledru et Stuart Schneiderman). Ensemble, ils évoquent leur attrait pour la psychanalyse et les circonstances de leur déconversion d’un mouvement qu’ils n’hésitent pas aujourd’hui à qualifier de sectaire.

    Partageant leur expérience, ils parlent de « lavage de cerveau » « dépendance à l’analyste » « sur le divan on peut faire croire à quelqu’un n’importe quoi » « Jacques Lacan avait une véritable assuétude à l’argent » « Jacques Alain Miller se prenait pour Saint Paul » « de l’influence du divan sur des people comme Carla Bruni » . Une déconstruction méthodique faite avec flegme et humour, en parfaite connaissance de cause.

    Cette émission devrait contribuer à un débat d’idées sain et salutaire au sujet de la psychanalyse et de son influence en France.

    INVITÉS

    Mikkel Borch-Jacobsen est philosophe, essayiste et professeur de littérature comparée à l’université de Washington. Il est l’auteur de nombreux essais sur l’histoire de la médecine et la psychanalyse, qu’il a enseigné à l’université.

    Jean-Pierre Ledru est aujourd’hui psychiatre en libéral, après avoir exercé la psychanalyse pendant une vingtaine d’années.

    Stuart Schneiderman est essayiste et coach à New York où il anime un blog « Had enough therapy ? ». Il a exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies dans le cadre de l’Ecole de la Cause Freudienne.

    Jacques Van Rillaer est docteur en psychologie, psychothérapeute et essayiste. Professeur émérite de psychologie à l’université de Louvain en Belgique il enseigne aujourd’hui les thérapies cognitives et comportementales, après avoir exercé la psychanalyse pendant plusieurs décennies.

    • #psychanalyse #critique #Lacan #Freud

      Fort lien avec https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_noir_de_la_psychanalyse
      puisque parmi les invités, 2 des auteurs principaux.

      Mais tous sont liés aux thérapies cognitivo-comportementales, PNL, #comportementalisme (même un qui est #coach maintenant).

      Je me demande si on peut critique la psychanalyse sans être dans le comportementalisme anglo-saxon non plus. Mais à vrai dit je prononce des mots sans comprendre grand chose, vu que je n’y connais rien. :D

    • On est loin de l’idée a présent d’un comportementalisme du type que l’on peu comparer avec dresser un animal.
      Ce qui distingue surtout la psychanalyse c’est son absence de scientificité (refus du débat, de prouver que cela fonctionne etc.).
      Une des personnes présente dans ce débat, a écrit « la nouvelle gestion de soi » qui propose d’essayer de s’aider soi-même par ex. en élaborant ses outils. Ce n’est plus donc forcément un tiers qui grosso-modo te dirai comment bien te comporter (ce qui sous entendrai un probable enjeu de domination), mais bien toi qui tente de changer avec l’aide de connaissance acquise sur le sujet que l’auteur transmet.

    • Oui oui, c’est pour ça que je disais que je n’y connais rien. :)

      Cela dit « des connaissances acquises transmises par un auteur », ça fait potentiellement de la domination aussi si c’est juste un seul auteur et qu’on ne croise pas les infos (enfin pas obligé ça peut être un⋅e auteur⋅e très bien avec un livre « scientifique » parfait, mais je dis « potentiellement »). Vu que ça peut très bien être un livre qui dit « c’est comme ça que les choses fonctionnent, c’est comme ça qu’il faut faire pour s’en sortir », etc.

      C’est du développement personnel en fait… :D
      (d’ailleurs un des intervenants est « coach » au US maintenant, huhu)

    • non non, c’est basé sur les études scientifiques. C’est à dire que d’autres scientifiques derrières on validé les informations (après les avoir testé). Ce que fait cet auteur en particulier, c’est qu’il les rassemble et donne son avis de praticien.

    • C’est pas le tout de parler d’études scientifiques il faut pouvoir aussi les exposer.
      Je marque seulement le post pour revenir ensuite.

      "Les institutions de la santé ne veulent plus faire référence à la psychanalyse parce l’énorme marché financier misé sur l’autisme avec des prises en charge dans le privé réouvre la brèche d’un retour au traitement chimique des "fous". L’avancée des neurosciences qui apporte tout un champ génial de compréhension a été mis en opposition à la psychanalyse alors qu’elles pouvaient être complémentaires, revivifiant la psychanalyse qui en grandement besoin.

      Derrière cette attaque, il y a des buts cachés : les labos pharmaceutiques qui préfèrent qu’on utilise leurs drogues plutôt que des entretiens avec des psys, les gouvernements qui veulent diminuer les dépenses publiques en termes de personnels médicaux et pas celles qui favorisent les trusts de la santé, les classes dirigeantes qui en ont assez d’une conception qui se moque ouvertement de l’idéologie dominante, de son idéologie, de ses religions.

      Il y a une offensive d’ensemble qui est liée par tous les bouts à la crise de la société capitaliste.

      Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Il s’agit de s’attaquer à un domaine de la santé, pour réduire les dépenses de celle-ci dans le domaine de l’hôpital public, des dépenses des caisses sociales.

      Dans l’hôpital public, la psychanalyse est de plus en plus réduite à la portion congrue. La philosophie des investissements est : le plus d’argent possible pour le matériel et le moins pour les personnels… L’hôpital-entreprise doit trouver sa rentabilité, sa gestion, ses économies, son efficacité rapide, ses réformes, ses moyens techniques et financiers… La psychanalyse ne trouve pas sa place là-dedans…

      Il s’agit de défendre les religions et leur rôle dans l’ordre moral, pour étayer l’édifice branlant de l’ordre capitaliste, contre l’athéisme de Freud.

      Il s’agit de défendre l’individualisme forcené contre la conception sociale de Freud. Même si Freud n’est nullement socialiste, ce n’est pas un hasard si le premier pays qui ait reconnu ses leçons soit la Russie de Lénine et de Trotsky.

      Au travers de la crise économique mondiale, il s’agit de supprimer toute une partie des équipes médicales auprès du malade pour diminuer les dépenses publiques tout en préservant et en favorisant l’industrie du médicament, celle des trusts pharmaceutiques même s’il vaut mieux faire une analyse que se bourrer de médicaments !

      Pour juger de la validité de la psychanalyse, discutons aussi science puisqu’ils prétendent le faire !

      Freud cherchait une base matérialiste aux névroses et au fonctionnement des rêves, des inhibitions, de l’ensemble du psychisme humain. A l’inverse, Jung va redonner un caractère mystique à tous ces phénomènes ce qui le réconcilie avec toutes les autorités sociales et permet de développer une psychanalyse réactionnaire alors que celle de Freud se heurtait à toutes les institutions idéologique de la société. ......

      Il est intéressant alors de remarquer que si l’on condamne à l’heure actuelle la psychanalyse de Freud, il se développe toutes sortes de thérapies courtes qui puisent leurs références dans la pensée Jungienne.

      Avec l’introduction également d’interventions en coaching d’entreprise, coach qui utilisent un verbiage psychanalytique, pansements aux souffrances au travail.

      En psychiatrie, on assiste à une nouvelle hiérarchisation des pathologies psychiques les unes soutenues par des lobbies de grosses d’associations privées.

      Et pharmaceutiques quand tous les moyens humains sont réduits pour d’autres pathologies.

      La notion de la « peur du fou » est de nouveau porteuse dans la presse.

      Cette nouvelle chasse aux sorcières va même jusqu’à la demande de suppression de termes psychanalytiques dans certaines publications ou films pour qu’ils puissent être distribué dans les réseaux grand public.

      La psychanalyse travaille avec son patient à un travail sur lui même, à mettre en pratique le questionnement sans réponse binaire, loin du vrai ou faux, bien ou du mal.

      Le doute, l’association d’idées, la recherche d’un processus de changement qui n’appartient qu’à celui qui pose un acte de questionnement est mis au premier plan.

      L’attaque contre la psychanalyse vise plus loin… On ne veut plus d’un dynamisme de la pensée. S’attaquer à la psychanalyse est le même mouvement que réduire la place de la philosophie dans la société. Il est bien significatif que le gouvernement japonais ait décidé de supprimer à l’université toutes les études philosophiques et sociales"

    • Il s’agit de s’attaquer à un philosophe hostile à la société bourgeoise, à ses valeurs, à son Etat, à son idéologie, à ses religions, à son hypocrisie.

      Euh par contre lolilol quoi… Vu que quand on étudie les faits historiques réels, les lettres à ses amis, etc, justement Freud était un mec obsédé par le fric, hypocrite et cynique.

    • Qui cherche à détruire la psychanalyse de Freud et pourquoi ?
      http://www.matierevolution.org/spip.php?article4877
      est le texte cité ci dessus par @unagi, tout à fait discutable (intérêt majeur, il rassemble de très nombreuses références en ligne utiles quant à ce débat), mais moins débilitant que le scientisme (dont Freud qui failli être neurologue fut lui même loin d’être exempt, à son époque ) opposé à la psychanalyse par les évaluateurs technocratiques et leurs divers suiveurs. À faire mine de vouloir supprimer toute souffrance, nous pourrions même être soulagées de la difficulté du fait même de penser. Le bonheur dividuel, dernière promesse de ce monde.

      "Le vieux docteur mourut. Sassal dut passer beaucoup plus de temps dans son cabinet à écouter. (...) Puis, toujours débordé, mais ayant plus de temps à consacrer aux malades ordinaires, il se mit à s’observer et à observer les autres.
      Il entreprit de lire - Freud en particulier. Pour autant qu’on pût le faire seul, il analysa nombre de ses traits de caractère et leurs racines dans le passé. Ce fut une opération douloureuse - comme le disait Freud lui-même en parlant de son auto-analyse. Pendant environ six mois, conséquence de la résurrection de ses souvenirs, Sassal devint sexuellement impuissant. Il est impossible de dire aujourd’hui si cette période critique résultait de son choix d’examiner en son for intérieur les bases de ce qu’il avait projeté jusqu’alors sur l’extérieur comme ’l"inimaginable", ou bien si entrant dans une période critique, il avait décidé de s’observer avec davantage d’attention. Que ce soit l’un pou l’autre, ce n’était pas sans ressembler à la période d’isolement et de crise qui, dans la médecine sibérienne et africaine, précède l’émergence professionnelle du chaman ou de l’ inyanga . Les Zoulous ont un nom pour ce processus. L’ inyanga, disent-ils, souffrent parce que les esprits ne le laisse pas en paix et il devient « une maison des rêves ».
      Lorsqu’il refit surface, Sassal était toujours aussi extrémiste. Il avait troqué une forme simple et juvénile d’extrémisme contre une forme plus complexe et plus mature : les interventions d’urgence contre le pressentiment que le malade devait être traité comme une personnalité entière et que la maladie était souvent une forme d’expression plutôt qu’une capitulation devant les périls naturels."
      Un métier idéal, histoire d’un médecin de campagne, John Berger, 1967. Avec des photos de Jean Mohr.

      Un singulier réducteur de tête :

    • La défense de la psychanalyse par des arguments de gauche du genre anticapitalisme ne me parle pas, pour les raisons indiqué plus haut par rastapopoulos, leur recherche de l’argent est clairement visible de manière historique et encore aujourd’hui avec les poursuivants qui choisissait des clients prestigieux, faisait des séances a durée variable (mais plutôt courte pour obtenir plus de rendez-vous) mais toujours sur un temps long et indéfini.
      Pour ce qui est de l’autisme, la psychanalyse passe toujours par une culpabilisation de la mère, quand a l’enfant, il voudrait procédé avec lui a la libre association... alors qu’il a besoin de structuration.
      Réduire toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique, est une erreur aussi, puisque toutes les alternatives a la psychanalyse ne sont pas médicamenteuse loin de la.

    • Pour reprendre @colporteur tout est discutable mais pourfendre tout un pan de la psychanalyse par l’obsession de l’argent de Freud, lolilol. C’est quoi un fait historique réel et s’il est irréel ca devient quoi ? Merci pour les argumentations. Pour ce qui est de l’autisme la psychanalyse française constitue une bizarrerie que l’on ne trouve pas dans les autres pays, merci de ne pas faire du sous onfrey Tout comme rien ne réduit toute l’opposition a la psychanalyse par l’angle de l’industrie pharmaceutique. Mais pour ca il faut vouloir lire.

    • Ce que je veux dire par « fait historique » (le « réel » étant superfétatoire), c’est que Freud, le premier a choisi sa clientèle parmi les plus riches, et que les suivants, on fait de même en variant les techniques.
      La psychanalyse hors de la France et de l’Argentine ? Comme ou ?

    • C’est RastaPopoulos les faits historiques, rendons à César ce qui est à César. Freud était un bon bourgeois, il ne s’est jamais passé pour révolutionnaire. Il y a énormément de pages critiques et sur la psychiatrie et sur Freud et critiques qui sortent allègrement d’un discours dominant et réactionnaire. Suffit de bosser un peu. En dehors de la France et de l’Argentine ? De l’URSS bien sur.
      Essaie l’association psychiatrie et neurosciences par exemple
      et voit comment les deux disciplines ont été séparées en France et peut être en Argentine.
      Pour vous en dehors du cliché divan rien n’existe, il me semble connaitre une association de psychiatres qui prend en charge les séquelles post torture des demandeurs d’asile qui arrivent en Europe. La psychiatrie prend en charge aussi par exemple les états de stress post traumatiques, guerres, viols, etc, etc..
      Enlarge your champ.

  • FRANCE : L’inquiétante hausse des disparitions d’enfants .....
    http://www.brujitafr.fr/article-france-l-inquietante-hausse-des-disparitions-d-enfants-123743130.h

    50.000 C’est le nombre d’enfants qui, chaque année, disparaissent en France. Une situation « en constante augmentation depuis une dizaine d’années », selon la commissaire de Police Sophie Robert, et qui plonge à chaque fois les parents dans la détresse. Car si la très large majorité des enfants finissent par rentrer chez eux, on estime qu’en moyenne, chaque année, un disparu n’est jamais retrouvé. Samedi après-midi, une grande manifestation du souvenir est prévue place de la Bastille, à Paris, à l’occasion de la onzième journée internationale des enfants disparus. Essentiellement des fugues. La plupart des cas de disparition sont des fugues : des enfants qui décident de quitter le domicile sans prévenir (...)

  • KOllectif du 7 janvier - Brigitte Axelrad sur les délires psychanalytiques concernant l’autisme
    http://kollectifdu7janvier.org/actualites/textes-fondamentaux/28-brigitte-axelrad-sur-les-delires-psychanalytiques-concernant

    À la fin des années 60, la psychanalyse perd sa suprématie un peu partout dans le monde mais, en France, elle trouve paradoxalement un nouveau souffle sous l’influence d’un psychiatre charismatique, Jacques Lacan.

    Les psychanalystes interviewés par Sophie Robert confirment la survivance de cette conception. Répondant à ses questions, ils reprennent en chœur les grands thèmes chers à Bettelheim, Lacan, Klein, Dolto… Ils développent, pour rendre compte des troubles du langage, de la communication et de l’expertise sociale de la personne autiste, les thèmes psychanalytiques de la « mère frigidaire », de la « toxicité maternelle », de la « mère vorace et castratrice » (cf. l’analogie avec le crocodile au début du film qui symbolise le « ventre de la mère », les « dents de la mère ») de la « folie maternelle », de la « mère incestueuse », de la « mère mortifère », etc. La mère est d’après eux toujours « trop » : trop froide, trop chaude, trop vide. Pour résumer, la maternité est psychogène par nature. En face d’elle se dresse « la loi du père » qui lui interdit jouissance et inceste !

    #psychanalyse #autisme

  • Autisme : ce que je retiens de la théorie sur le « dragon maternel » | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/02/25/relu-autisme-ce-que-je-retiens-de-la-theorie-sur-le-dragon-maternel-229569

    La sollicitude d’une mère à l’égard d’un enfant qui ne se développe pas normalement est interprétée soit comme mensongère (un désir de mort masqué) soit comme la cause directe du retard de développement. La thérapeutique consiste à séparer l’enfant de la mère en le plaçant dans une institution chargée de couper le lien.

    C’est quand même assez merveilleux de pouvoir écrire des conneries pareilles.

    Bref, non content d’avoir grandement contribué à monter en épingle le pseudo documentaire le Mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme , le site d’information rue89 poursuit son travail d’information en ne s’abreuvant qu’à une source unique d’informations à propos de l’autisme, et, parce qu’elle fait l’actualité (en ayant été reconnue coupable d’atteinte à la réputation de trois psychanalystes ayant porté plainte contre son film psuedo documentaire), décide de donner la parole à Sophie Robert dans une tribune dans laquelle elle tresse un très joli collier d’inexactitudes et de complètes mécompréhensions, le tout sur l’air rance de sa liberté d’opinion baffouée.

    Terrible.

  • http://www.rue89.com/2012/01/26/autisme-le-documentaire-le-mur-condamne-par-la-justice-228785

    Le faux documentaire intitulé L e Mur, la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme de Sophie Robert a été condamné, c’est plutôt une bonne nouvelle.

    Dans l’article de rue89 , je relève cette citation d’un des défenseurs

    L’obligation de respecter les propos des interviewés est une nouvelle limite à la liberté d’expression, une sorte de droit moral posé sur les propos des interviewés. Les gens savent qu’il y a un montage, et ils doivent prendre leurs responsabilités

    C’est pour moi un magistral impensé (mais qui m’étonne peu de la part de cette clique, dont la propagande est consubstancielle de la méthode de conditionnement des comportements qui serait une panacée face à l’autisme).