person:wissam hassan

  • Liban-TSL : Un procès politique sous habillage juridique
    http://www.renenaba.com/liban-tsl-un-proces-politique-sous-habillage-juridique

    L’acte d’accusation ne mentionne pas de preuves irréfutables et irréfragables, se bornant à retenir des « preuves circonstancielles » fondées sur le relevé des données des réseaux libanais des télécommunications, longtemps entièrement infiltrés par Israël, particulièrement du temps où l’un des protagonistes de cette affaire, le pro haririen Marwane Hamadé, était ministre des télécommunications.

    Ces relevés avaient été communiqués à la justice internationale par le « département du renseignement » relevant du Colonel Wissam Hassan, gravitant dans l’orbite direct de Saad Hariri, hors de tout contrôle hiérarchique de l’autorité de l’état, l’homme clé du soutien politico-militaire saoudo libanais à l’opposition djihadiste en Syrie. Ainsi donc, pendant six ans, à raison d’un budget annuel de cinquante millions de dollars, le TSL et sa commission d’enquête, se sont bornés à avaliser sans recoupement, des données communiquées par une partie prenante au contentieux.

    La première mise en cause du Hezbollah est intervenue, via le journal Le Figaro, le 15 août 2006, au lendemain du cessez le feu israélo-libanais et visait à criminaliser le mouvement chiite pour compenser les revers militaires israéliens au terme d’une guerre de destruction israélienne du Liban de 33 jours. Une telle coïncidence pose le problème de la fonction de la Justice pénale de son éventuelle instrumentalisation à des fins politiques, la satisfaction des desseins stratégiques des grandes puissances occidentales.

    #tsl #wikileaks

  • À Tripoli, les effets des largesses de Wissam Hassan à l’égard des salafistes :
    http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/783956/A_Tripoli%2C_des_salafistes_essaient_de_semer_la_peur.html

    À Tripoli, les gens vivent dans la peur. Depuis la mort du chef des services de renseignements des FSI, Wissam Hassan, les apparitions armées et les abus se multiplient. Les habitants redoutent essentiellement les salafistes.

    Il est 21 h quand Muutaz entend des de tirs alors qu’il se rend au café Ahwak, dans la rue Achir el-Dayeh. Des hommes en treillis le dévisagent. L’un d’eux, armé jusqu’aux dents, un kalachnikov à la main et deux revolvers en poche, lui reproche de ne pas pleurer la mort de Wissam el-Hassan : « Va pleurer sa mort au lieu de boire un café, tempête-t-il. On tire pour que vous fichiez le camp. »

  • Angry Arab a publié (avant la confirmation de la mort de Wissam Hassan) un background de ce personnage controversé. Rapide traduction maison. Flash : Wissam Hassan visé par l’explosion de Beyrouth
    http://angryarab.blogspot.fr/2012/10/flash-wisam-hasan-targeted-in-beirut.html

    Mise à jour : il est mort. Il est confirmé que le chef de la sécurité de Hariri (et coordinateur du renseignement séoudien au Liban), Wissam al-Hassan, a été visé par l’explosion de Beyrouth. Un reporter présent sur place témoigne que Hassan a été sérieusement blessé. Al-Hassan a été chargé par le renseignement séoudien de faciliter l’armement et le financement de l’Armée syrienne libre au Liban. Son nom est lié à un bateau, le Lutfallah II, qui a été intercepté alors qu’il transportait des armes pour les rebelles syriens au Liban. Cet ancien garde du corps de Rafic Hariri est rapidement monté en grade et est devenu le chef d’un appareil sécuritaire principalement sunnite (Shu‘bat Al-Ma‘lumat, ou Services de renseignement) qui a reçu des dizaines de millions de financement américain occulte. Hassan a été initialement suspecté dans l’assassinat de Hariri parce qu’il était absent ce jour-là et parce qu’il avait une longue histoire de liens avec les services de renseignement syriens. Il avait déclaré aux enquêteurs qu’il étudiait pour un examen ce jour-là.

    PS. Les médias occidentaux ne rapporteront PAS sous un autre angle que celui-là : que le service de renseignement de Hassan était responsable de l’arrestation de nombreux espions et terroristes au service d’Israël au Liban.

    PPS. C’est le troisième assassinat (ou tentative) visant des chefs du Service de renseignement.

    Note : il y a beaucoup de mentions de Hassan dans mon flux sur Seenthis sur plusieurs années.

    • Voir aussi ce qu’en dit Malbrunot, qui ne fait pas mystère des ombres et des mystères qui entourent le personnage aux yeux des services français, ce qui ne semble pourtant empêcher que son rôle dans l’aide à l’ASL soit apprécié :

      Wissam el-Hassan ne se trouvait pas dans le convoi qui accompagnait Hariri le jour du drame. Cette absence avait immédiatement soulevé de vives interrogations sur sa loyauté au chef du gouvernement libanais, pas de la part de Saad Hariri, qui hérita ensuite du pouvoir à Beyrouth, mais surtout de la veuve Nazeq et de Jacques Chirac proche ami de la victime, qui était alors président de la République. Malgré les démentis, ces derniers ne furent jamais vraiment convaincus de son innocence. Il faut dire que Wissam el-Hassan s’en expliqua fort mal lorsqu’une enquête de la télévision canadienne relança l’affaire il y a trois ans.
      [...]
      Au Liban, ses adversaires se comptent essentiellement parmi le camp pro-syrien, notamment au sein du Hezbollah, le parti chiite allié de Damas et de l’Iran. Son service permit en août dernier d’arrêter l’ancien ministre libanais pro-syrien Michel Samaha, accusé d’avoir fomenté un complot terroriste visant à déclencher une guerre confessionnelle dans le pays. Une accusation que certains jugeaient peu credible, notamment en France parmi la communaute du renseignement qui connaissait bien Michel Samaha. Quoi qu’il en soit, Wissam el-Hassam et son service etaient egalement critiques pour faciliter l’acheminement des armes aux rebelles syriens, via le Liban.

      http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2012/10/beyrouth-un-attentat-cible-con.html

    • Les évocations de l’affaire Samaha dans les portraits de Hassan sont très intéressantes, parce qu’elles révèlent une contradiction dans les récits actuels. Il n’apparaît pas que Samaha ait voulu « déclencher une guerre confessionnelle », ça c’est ce que racontent les 14 Mars depuis les premières minutes suivant l’arrestation ; la lecture des fuites de ses confessions dans le quotidien de Murr indiquent au contraire que la motivation centrale, c’est de perturber l’arrivée d’armes vers les rebelles syriens depuis le Liban, et de zigouiller les responsables les responsables du trafic et les opposants libanais directement impliqués dans l’insurrection. Il y a quelques phrases très cyniques sur des dommages collatéraux, et dans l’ensemble c’est affreux, mais ça n’est pas du tout la même chose que vouloir ouvertement déclencher une guerre confessionnelle.

      De fait, la mort de Hassan entre dans cette même logique : apparemment, zigouiller quelqu’un qui a la haute main sur les livraisons d’armes au rebelles syriens.

      Or, ce que justement révèle l’affaire Samaha, c’est que le régime syrien ne peut pas du tout compter sur le Hezbollah pour effectuer ce genre de basses œuvres. Alors qu’évidemment le parti dispose de moyens et de compétences infiniment plus adaptées à une exécution politico-militaire, l’appareil sécuritaire syrien occulte au Liban se réduirait désormais à un politicien comme Samaha.

      Donc, évoquer l’affaire Samaha, qui démontre que les syriens ne bénéficient pas des services du Hezbollah pour exécuter pour ce type d’exécution, et en même temps évoquer le Hezbollah comme possible responsable de l’assassinat de Hassan, c’est une grosse contradiction. D’autant que les réactions officielles du Hezbollah à l’arrestation de Samaha sont pour le moins timide.

    • intéressante remarque.
      Le Monde ne fait pas dans la dentelle sur Hassan et est bcp moins loquace que G. Malbrunot sur les ombres du personnage de Hassan. Quant à Issa Goraieb dans l’OJ, qui voit en lui un « superflic » n’en parlons pas.
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/10/20/la-presse-libanaise-craint-le-pire-apres-l-attentat-de-beyrouth_1778464_3218
      http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/783681/Requiem_pour_un_superflic.html

  • Ben mon colon ! c’est tellement alambiqué , qu’on serait pas peu fiers, nous les français, d’être toujours les rois des pieds nickelés.

    Liban : Michel Samaha victime d’un complot ourdi par la France
    http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/210749-liban-michel-samaha-victime-d%E2%80%99un-complot-ourdi-par-la-fra

    IRIB-La mission du chef de la section des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Wissam Hassan, consistait à confondre l’ancien ministre Michel Samaha, dans le but de lui extorquer des informations sur la Syrie et le Hezbollah, par le biais de l’agent double Milad Kfoury.

    Le général al-Hassan coordonnait son action avec les Français, auxquels il fournissait des informations en contrepartie desquelles il recevait du matériel électronique moderne.

    Il leur demandait aussi d’intervenir auprès des Etats du Golfe, notamment le Qatar,pour les convaincre de financer les FSI. Dans la période qui a suivi les entretiens entre al-Hassan et les renseignements français, la France était confrontée à un problème en raison du veto russe au Conseil de sécurité. Elle a alors envisagé de présenter durant une réunion extraordinaire au Conseil de sécurité, qui serait convoquée à la demande de la France, des photos montrant la remise par Michel Samaha des explosifs. La France a ainsi encouragé Wissam al-Hassan à inciter Milad Kfoury à convaincre la Syrie de commettre des attentats contre des fondamentalistes au Liban-Nord.

    Parallèlement, la France a insinué à Michel Samaha qu’il n’est pas difficile de placer les explosifs au Liban-Nord et qu’elle n’interviendra pas, étant donné qu’elle n’est ni en faveur ni contre l’opération, car elle ne s’y intéresse pas.Cette insinuation française a suffi pour que Michel Samaha, rassuré, s’impliquedans l’opération avec Milad Kfoury et le général Ali Mamlouk. Les explosifs n’ont pas été saisis aux frontières, mais dans le parking du domicilede Samaha, car les Français avaient besoin de filmer la livraison par l’allié de la Syrie des explosifs, à l’aide de caméras qu’ils sont les seuls à posséder.

    Pourquoi Michel Samaha n’a pas été arrêté aux frontières ? La France a voulu faire tomber la Syrie dans le piège et mettre la pression sur la Russie affirmant que la Syrie menace la stabilité au Liban, ce qui servirait de prétexte à une réunion au Conseil de sécurité.

  • L’attentat déjoué à Achrafieh aurait visé Rifi et Hassan
    http://www.lorientlejour.com/category/À+La+Une+(Slideshow)/article/742434/Lattentat_dejoue_a_Achrafieh_aurait_vise_Rifi_et_Hassan.html

    Un attentat visant le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Achraf Rifi et le chef de la branche des renseignements des FSI, le colonel Wissam Hassan, a été déjoué à Achrafieh, rapporte samedi le quotidien an-Nahar.

    (Ne pas oublier d’utiliser le conditionnel.)

  • En 2008, Joumblatt dénonce la constitution d’une milice sunnite de 15000 hommes par Saad Hariri.

    Je sais que j’ai tendance à répéter que tel ou tel câble diplomatique révélé par Al-Akhbar est très important, mais je dois bien vous dire que celui-ci, publié hier, est... très important.

    http://www.al-akhbar.com/node/8425

    Walid Joumblatt rencontre la chargée d’affaire américaine Michele Sison le 8 avril 2008, un mois exactement avant le « coup du 6 mai », durant lequel le gouvernement Saniora décide d’interdire le réseau de communication du Hezbollah et de demander l’inculpation des responsables de ce réseau (réplique le lendemain du Hezbollah, qui désarme les forces de Saad Hariri à Beyrouth et remet ses positions à l’armée libanaise).

    Il y a énormément de choses dans ce câble.

    Le principal, absolument énorme :

    SUNNI MILITIA PROBLEM
    –--------------------

    8. (S) The second issue Jumblatt raised was Saad’s reported training of Sunni militias in Lebanon (allegedly 15,000 members in Beirut and more in Tripoli). In establishing his own “security agencies” in Beirut and Tripoli, Saad was being badly advised by “some people,” Jumblatt said, such as ISF General Ashraf Rifi. In his meeting with Jumblatt, Hassan admitted having knowledge that members of Saad’s Future Movement were being trained. Hassan reportedly opposed such training, but “people around Saad” (i.e., Rifi) were telling him to go ahead. (Note: The Jordanians have refused to train Internal Security Forces (ISF) members hand-picked and vetted by the Embassy to participate in a DA/ATA-funded Terrorism Crime Scene Investigation program, reportedly because they don’t want to be involved in training “Saad’s militia.” End note.) Jumblatt said Saad’s militia would cause significant damage to March 14, especially because Geagea’s Lebanese Forces and Suleiman Franjieh’s Marada were in line to train their own forces.

    Voilà : Joumblatt lui-même, alors éminent membre fondateur du 14 Mars, s’inquiète de ce que Saad Hariri est en train de former une milice sunnite de 15.000 hommes, sur recommandation du chef des Forces de sécurité intérieure (Ashraf Rifi - le chef du renseignement des FSI, Wissam Hassan, s’y serait opposé).

    La révélation est énorme. Nous avons tous entendu les rumeurs à ce sujet, et quand nous en avons fait état, c’était avec des pincettes et en étant immédiatement accusés de conspirationnisme.

    On constate au passage que la chargée d’affaire américaine ne s’en émeut pas particulièrement, confirmant être déjà courant, suite au refus jordanien d’entraîner la « milice de Saad », même dans le cadre d’un programme financé par les américains.

    Il y a d’autres points intéressants dans ce câble.

    According to information he received from Internal Security Forces (ISF) Intelligence Director Wissam Hassan the previous evening, Wissam Eid, who worked for Hassan and was assassinated January 25, had discovered a year and a half ago a link between Abd al-Majid Qasim Ghamlush and a network of 17 other cell phone numbers. Former UNIIIC Commissioner Brammertz reportedly did not act upon this information.

    Joumblatt explicite clairement que c’est le chef des FSI, Wissam Hassan, qui est à la source de cette information. La crédibilité de Wissam Hassan dans l’enquête Hariri a été sérieusement écornée il y a deux mois par la révélation, par New TV, d’un enregistrement audio, sur lequel il « coach », en compagnie de Saad Hariri et Gerhard Lehmann, le faux témoin Muhammad Zuhair al-Siddiq :
    http://seenthis.net/messages/7347

    En passant, Joumblatt évoque des liens entre « Ramloush » et Imad Mougnieh. Or, selon des infos publiées par le Daily Star, la mise en cause de Ghamloush dans la série d’assassinats vient du chef des Forces de sécurité intérieure, Ashraf Rifi - celui qui aurait selon Joumblatt conseillé à Saad Hariri de constituer une milice sunnite de 15000 hommes :
    http://waterinmajorca.wordpress.com/2010/12/06/rifi-alleged-ghamloush-linked-to-kassir-hawi-killings-cabl

    In a 2006 meeting with US representatives in Beirut, Internal Security Forces (ISF) chief Ashraf Rifi said Abdel-Majid Ghamloush killed Kassir and Hawi before fleeing Lebanon to live in Syria under Syrian protection. Ghamloush was also accused of the attempted killing of ISF deputy intelligence chief Samir Shehadeh.

    On peine à imaginer l’ampleur des dégâts que les invraisemblables magouilles du clan Hariri ont causé à la crédibilité de l’enquête internationale.

    Le « réseau de fibre optique du Hezbollah » est ensuite abordé :

    Jumblatt’s last agenda item was the recent report on Hizballah’s (illegal) fiber optics network in Lebanon. According to fellow Druze and Telecom Minister Marwan Hamadeh, under whose auspices the report had been prepared, the report had not yet officially been presented to PM Siniora, because the “security apparatus” was hesitating to make it official. Jumblatt said that LAF G-2 Intelligence Director George Khoury and ISF General Rifi were talking about coordinating the report with Hizballah security chief Wafiq Safa, who reportedly warned that any action taken against the network would be considered an “act of war.” Jumblatt provided Charge with a copy of the map indicating the location of the network.

    On n’apprend pas grand chose de nouveau ici, ce point a été déjà largement couvert par la toute première série de câbles révélés par Al-Akhbar il y a quelques mois :
    – importance du rôle de Joumblatt et Hamadé dans cette affaire ;
    – carte révélant l’emplacement d’un réseau de communication vital pour la Résistance libanaise, livrée directement aux Américains.

    Il y a une série de considérations peu intéressantes, pour arriver au dernier point, particulièrement savoureux.

    Michele Sison demande comment le 14 Mars entend développer ses relations avec des « chiites indépendants ». Réponse franche : Saad a reçu de l’argent des séoudiens pour arroser à la fois les sunnites et les chiites, qu’il fait distribuer par deux députés du Courant du Futur, mais il n’est malheureusement pas possible d’« acheter » le soutien chiite.

    The Charge, noting that some independent Shia were frustrated with their lack of access to March 14 leaders, especially Saad Hariri, asked what March 14 was doing to develop this relationship. Jumblatt said Saad had received money from the Saudis for cultivating both Sunnis and Shia, which he was distributing through Future MPs Okab Saqr and Bassem Saba’. He agreed with the Charge, however, that it was not possible to “buy” Shia support and that more effort was needed. He encouraged the Charge to talk directly to Saad about it or to Saudi Ambassador Khoja, and said he would do the same. Some Shia might prefer to deal directly with the Saudis, he explained. But they also need to have their own independent identity, he added.

    Encore un câble à classer au rayon « documents historiques », et encore une information dont vous n’entendrez rigoureusement jamais parler dans les médias occidentaux.

    #cablegate #liban

    • (Et, oui, il y a en Jordanie un programme américain de formation poétiquement intitulé « Terrorism Crime Scene Investigation program », mais ça ne précise pas s’il s’agit d’apprendre à torturer des opposants ou à placer des marques-laser sur les habitations ciblées par les missiles israéliens.)