• La réussite à l’école ne dépend pas que de l’école : voici la preuve en chiffres (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/92499/reussite-ecole-eleves-inegalites

    En resserrant les liens entre l’école et la maison, on parviendra à insuffler dans les foyers une atmosphère plus favorable. « Une fracture s’est réalisée tout au long du siècle entre parents et enseignants », constate l’expert. « Il faut absolument améliorer le climat de confiance et sensibiliser les familles à l’école », ajoute-t-il, en prenant comme exemple l’initiative de la « mallette aux parents », qui prévoit notamment des séances de débats et de conseils sur des thèmes aussi différents que l’apprentissage de la lecture ou le bien-être.

    #éducation #inégalités_sociales #pratiques_culturelles #soutien_scolaire #relations_école_familles #éducation_prioritaire #santé #hygiène #sommeil #alimentation

  • L’école (privée) pour tous ? (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/85905/ecole-privee-pour-tous-alexandre-dumas-montfermeil

    Ce projet ressemble aussi beaucoup aux charter schools américaines. Des établissements expérimentaux conçus pour encourager la réussite scolaires dans les quartiers difficiles. Des écoles publiques qui fonctionnent sur des règles qui leur sont propres, recrutent leurs enseignants sur profil et proposent des alternatives pédagogiques.

    Elles sont très demandées par les familles, à tel point que les élèves sont parfois recrutés par tirage au sort. Hélas, les résultats en termes de « déségrégation » scolaire ne sont pas au rendez-vous. Un récent article de l’AFP nous apprenait qu’une étude venait de montrer que, dans l’Etat de New-York, l’expérience aboutit à former des #ghettos sociaux et raciaux encore plus fermés. D’après les chercheurs, en 2010, 73% de ces charter schools new-yorkaises comptaient moins de 1% d’élèves blancs et 90% moins de 10%.

    Enfin, si le projet Alexandre-Dumas semble encore isolé, voire anecdotique, ce qui peut laisser dubitatif, ce sont les moyens employés pour en faire parler.

    […]

    Certes l’enseignement de la République a aussi un beau slogan qui claque : liberté, égalité, fraternité, écrit au-dessus du portail. Dommage qu’il soit si difficile d’y croire […]. La Cour des comptes et il y a encore peu de temps Vincent Peillon s’étonnaient du fait que les élèves parisiens coûtent 50% plus cher que ceux de l’académie de Créteil où se situe Alexandre-Dumas. […]

    Au vu de cette situation, il n’est pas étonnant que l’idée que l’alternative du privé finisse par être présentée comme un droit qui devrait être accessible à tous. Le droit à échapper à l’école publique ! A l’Education nationale de gérer des ghettos de plus en plus ségrégués...

    #éducation #école_privée #éducation_prioritaire #échec_scolaire #charter_school #ségrégation #marketing

    • Concrètement, et comme je l’avais prévu, le réaménagement des horaires du primaire a conduit à privatiser du temps scolaire qui était public. Aucune dotation n’est arrivée pour les communes qui ont joué le jeu et embauché du monde pour les activités extrascolaires. Pour beaucoup d’autres, ces heures censées rompre avec les inégalités d’accès aux activités extrascolaires n’ont que les renforcer : accès payant et places limitées. Ceux qui ne peuvent payer restent en plan dans la cours de récré...

  • Réforme des ZEP : l’inquiétude est désormais prioritaire (Libération)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/05/reforme-des-zep-l-inquietude-est-desormais-prioritaire_978241

    Et si la réforme butait sur le manque de moyens ?

    C’est la question des moyens qui est posée pour mener à bien la refonte de l’éducation prioritaire, une réforme très attendue à gauche, alors que l’école française est l’une des plus inégalitaires au monde. Avec 54 000 postes promis durant le quinquennat, l’Éducation nationale fait figure de privilégiée. Or la moitié de ces postes va à la mise en place de la formation des enseignants, sacrifiée sous Nicolas Sarkozy.

    L’autre moitié est essentiellement destinée au primaire, la priorité de la refondation. Mais elle risque aussi d’être en bonne partie absorbée par la hausse démographique, plus forte que prévu. D’où l’inquiétude quant aux moyens promis pour l’éducation prioritaire, l’impression, dans le secondaire, que bien peu de choses changent, et la déception qui s’insinue.

    #éducation #école #collège #éducation_prioritaire #réforme #budget

  • Classement PISA : rien ne va plus à l’école
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/02/03/rien-ne-va-plus-a-l-ecole_4358949_3224.html

    Car ici, on n’a pas attendu que Vincent Peillon oblige à une coordination entre professeurs du collège et des écoles pour travailler main dans la main. Tous les dispositifs sont activés… et pourtant les élèves ne décollent pas.
    […]
    Pour faire progresser des élèves majoritairement très faibles et très éloignés de la culture scolaire, le collège doit donner un sens aux études en aidant les adolescents à construire un projet professionnel. Gageure là encore. L’enseignante de français Laurie Leclercq, pourtant habituée à la dialectique adolescente, n’a toujours pas digéré qu’un élève de 3e lui explique « qu’il veut le lycée “tout près de l’arrêt de bus”. Son orientation n’a aucun sens. Il n’imagine pas un instant exercer un métier intéressant ». A Mathilde Gauguier, un autre vient de rappeler que son projet professionnel se limite à « trouver un travail de nuit, pour pouvoir dormir le jour ». Personne ne sourit.
    Pour Jacques Melerowicz, ce manque de perspectives est un poison qui tue le sens des apprentissages.
    […]
    Alors que, statistiquement, les couloirs de Pierre-Mendès-France devraient être des zones de non-droit, les classes des lieux où le savoir a du mal à circuler, le collège est debout, propre et cohérent. La stabilité de l’équipe, où une personne sur deux est là depuis plus de neuf ans, y est pour quelque chose, comme le nombre d’adultes présents, la confiance entre la direction et les éducateurs.

    Et cette phrase qui me laisse triplement perplexe :

    « Je savais pas faire une division ou additionner des fractions. Grâce à Abdel, j’ai compris », souffle une élève de 4e qui peine encore sur ses devoirs. Abdel, c’est un assistant d’éducation, ingénieur de formation, et sa mission est de combler les nombreuses lacunes.

    #éducation #collège #éducation_prioritaire #échec_scolaire

  • “ZEP : pourra-t-on faire du neuf avec du vieux ?” (Educpros)
    http://www.letudiant.fr/educpros/opinions/zep-pourra-t-on-faire-du-neuf-avec-du-vieux-la-chronique-d-emmanuel-davide

    Il y aurait pourtant eu une autre façon de penser – et, qui sait, de panser – le problème. Car tous les enseignants ne fuient pas l’éducation prioritaire ou, plus largement, les élèves en situation de fragilité scolaire ou sociale. Certains sont même tellement attachés à leur mission auprès de ces jeunes que toutes les incitations de la terre ne les amèneront pas à demander une mutation pour des établissements en principe plus tranquilles.

    A-t-on seulement cherché à comprendre qui ils étaient, quelle énergie les animait, quelles convictions les portaient, quelles valeurs fondaient leur engagement ? S’est-on demandé, un instant seulement, en marge d’une réunion, pourquoi certains restaient au lieu de se demander pourquoi les autres partaient ? A-t-on analysé de près la culture des établissements dans lesquels ils restent, leur fonctionnement, le rôle que l’équipe de direction ou de la vie scolaire y tenait, le type de partenariat tissé avec les collectivités, la façon de travailler le lien avec les familles ?

    A-t-on vraiment essayé de savoir si ce qui porte ces enseignants ne pouvait pas être diffusé, étendu, transmis, à ceux qui, épuisés par l’ampleur de la tâche à venir, saisissent la première occasion pour quitter l’éducation prioritaire ? Leur a-t-on, simplement, demandé ce dont ils auraient besoin, à la fois pour eux-mêmes et pour évangéliser leurs collègues ?

    On y aurait probablement trouvé autre chose que de l’argent, à commencer par une philosophie du métier différente de celle qui s’exprime en « obligations de service » réduites aux heures d’enseignement stricto sensu.

    #éducation #éducation_prioritaire #réforme #ZEP

  • Éducation : la triple peine pour les jeunes des quartiers populaires
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/24/education-la-triple-peine-pour-les-jeunes-des-quarteirs-populaires_1689687_3

    Le constat est accablant. Les jeunes des quartiers populaires subissent une triple peine, : un échec scolaire important, un taux de chômage deux fois supérieur à la moyenne et s’y ajoute désormais cette inégalité de traitement des territoires consistant à donner plus à ceux qui ont déjà beaucoup et à doter chichement ceux qui nécessiteraient un intérêt accru et permanent.

    #éducation #échec_scolaire #éducation_prioritaire #quartier_populaire

  • À qui profitent les dépenses éducatives ? (La vie des idées)
    http://www.laviedesidees.fr/A-qui-profitent-les-depenses.html

    [L]es dépenses publiques d’éducation, celles de l’État et des collectivités locales, plus de 100 milliards d’euros par an, bénéficient-elles de façon égale à tous les jeunes ou davantage à certains ? Progressivement, le premier budget de la nation se répartit-il de façon plus égalitaire ou plus inégalitaire ?
    […]
    Sur la seconde période (1996-2009), la durée des études des moins scolarisés, en hausse constante au cours du XXe siècle, surtout depuis 1945, baisse pour la première fois à partir de 2005.
    […]
    En 2011, les dépenses éducatives par élève sont annuellement de 5374 € en élémentaire, 8021 € en collège, 11 398 € en lycée général et technologique, 10 219 € à l’université, 14 812 € en CPGE.
    […]
    Cet écart entre les riches et les pauvres en éducation s’est creusé sur le dernier quart de siècle. Désormais, les étudiants qui ont les scolarités les plus longues reçoivent en nature, sous forme de cours, presque 200 000 €, pas loin du double de ce qui est perçu par les 10% d’élèves dont la scolarité est la plus courte. […] Les dépenses d’éducation publiques assurent ainsi un vaste mouvement « anti-redistributif » entre les jeunes générations et leurs familles.
    […] Toutes les recherches montrent que les scolarités les plus courtes sont réalisées principalement par les enfants des catégories populaires ; les plus longues par les enfants des catégories supérieures, dont les scolarités sont de surcroît les plus coûteuses.
    […]
    Enfin, ce bilan pose des questions absentes des débats sur l’école. Lorsque la politique en faveur des Zones d’Education Prioritaire se chiffre en millions d’euros alors que les inégalités des dépenses éducatives par décile se comptent par milliards, peut-on se contenter d’une discrimination positive dont l’effet redistributif est lilliputien ?
    […]
    Le défi contemporain – celui d’une école à la fois plus équitable et plus efficace – devient, de fait, de moins en moins accessible. Il imposerait de réduire les inégalités de durée des études qui ne cessent de croître et détruisent en profondeur le pacte social. Il nécessiterait aussi de refonder l’organisation éducative pour qu’elle ne soit plus un lieu privilégié de la reproduction.

    #éducation #institution #inégalités #éducation_prioritaire #reproduction_sociale

  • Pour en finir avec la ségrégation scolaire (Le Café pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/18042012_PMerle.aspx

    En ce début de siècle, le poids des diplômes et des voies de formation pèse sur les familles et nourrit la ségrégation. Or la ségrégation abaisse le niveau scolaire des plus démunis et entraine notre système éducatif vers le bas. […] Pierre Merle propose de lier le financement des établissements à leur mixité sociale.

    Ce n’est pas l’échec du principe du collège unique mais de sa pratique. Ce collège n’a plus d’unique que le nom. Dans la réalité, la mesure du recrutement social des collèges permet de découvrir une différenciation sociale considérable.[…] Dans les faits, le collège unique n’existe pas en raison de la ségrégation urbaine et de la politique de dérogations à la carte scolaire qui a accentué au-delà de la ségrégation urbaine la ségrégation sociale des établissements.
    […]
    Il faut supprimer le label Éducation prioritaire qui s’adapte d’ailleurs mal à une réalité urbaine et sociale changeante. Il y a des établissements qui rencontrent des difficultés importantes et qui ne sont pas classés prioritaires. La différenciation du financement, selon qu’il soit prioritaire ou non, n’est pas non plus satisfaisante. Il serait plus judicieux de mettre en place un financement qui prenne davantage en compte, de façon continue, le recrutement social des établissements.
    […]
    Il faut mener une politique exactement contraire à celle menée sur les dix dernières années. Il ne faut pas différencier l’offre pédagogique mais au contraire la rendre plus homogène. Plus l’offre est diversifiée, plus la concurrence entre établissements est accentuée, plus les logiques de choix des parents sont stimulées, plus la ségrégation scolaire augmente.

    #éducation #inégalité #ségrégation_scolaire #collège_unique #éducation_prioritaire

  • Éducation : retour sur cinq ans de casse (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/societe/education-retour-sur-cinq-ans-de-casse-487847

    Les multiples #réformes lancées par Nicolas Sarkozy dans l’enseignement primaire et secondaire ont débouché sur un accroissement des inégalités scolaires, au profit des milieux les plus favorisés.

    Cet état des lieux se focalise sur quatre points auxquels ils manquent peut-être la mise en œuvre des évaluations et la question de l’individualisation des parcours (qui englobe et explique la fin de la politique d’éducation prioritaire.

    - Assouplissement de la carte scolaire.
    – Réforme de la formation des maitres.
    – Politique d’éducation prioritaire.
    – Appauvrissement de l’éducation nationale.

    Mais le point aveugle de cet article reste la question pédagogique… et pour cause, elle est loin de faire consensus à gauche de la gauche…

    #éducation #carte_scolaire #éducation_prioritaire #formation