person:choron

  • Choron dernière
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/entre-deux-tours-betes-et-mechants/article/choron-derniere

    Pierre Carles & Eric Martin, 2009, FR, DCP, 98’

    « Choron est né pauvre. Il est mort pauvre. Il a vécu comme un riche. Somptueux, généreux, honnête. Vous connaissez beaucoup de patrons à qui il est arrivé d’habiter dans une cave pendant que ses anciens employés pétaient dans la soie ? Pas primable, pas décorable, ininvitable à l’Élysée, le Choron. Grandiose » (Delfeil de Ton). Tourné sur plusieurs années jusqu’à la mort de Georges Bernier alias le Professeur Choron et même après, ce film dessine le portrait du sulfureux et subversif grand oublié du nouveau « Charlie Hebdo », celui qui a fondé le journal en 1971 avec Cavanna, mais qui a été gommé de la photo de famille par l’équipe qui le reprit en 1992. Pierre Carles et Eric Martin ne s’en cachent pas : la motivation première de leur film est de (...)

  • Il n’y a pas qu’Hergé et la ligne claire dans la vie, il y aussi Charlie Schlingo et la ligne « crade ». Ceux qui ne parviendront pas, ce week-end, faute de place, à aller voir la rétrospective du créateur de Tintin au Grand Palais pourront toujours sur rabattre sur la plus modeste exposition que le Point Ephémère (Paris-10e) consacre au père de #Josette_de_Rechange, dans le cadre du festival Formula Bula (du 30 septembre au 2 octobre). Le choc risque d’être brutal au début, mais l’affaire en vaut la peine. Aussi underground soit-il, l’art de #Schlingo doit se lire comme un hommage – déguisé, certes – à la bande dessinée populaire de jeunesse.
    Mort brutalement en 2005, le dessinateur est devenu l’objet d’un culte inversement proportionnel au succès qui l’a toujours fui. Protégé par des éditeurs et patrons de presse de renom (Professeur Choron, Georges Wolinski, Jean-Pierre Dionnet…), Schlingo a porté à son sommet un genre commercialement suicidaire qu’aucun rayonnage de librairie ne proposera jamais : la #crétinerie_poétique. A travers les aventures pathétiques de ses personnages tous plus stupides les uns que les autres (Désiré Gogueneau, Tamponn Destartinn, Marcel Schlingdejnou, Kokott Dunouga…), il a mis en exergue la médiocrité de l’existence – la sienne en particulier, une vie digne d’un gag de #bande_dessinée qui finit par devenir drôle tellement il ne l’est pas.

    « Roi de la lose »

    Comment ne pas se destiner à raconter des âneries quand, à votre naissance, un fonctionnaire d’état civil inverse les lettres de votre patronyme en les recopiant bêtement sur un buvard à peine sec ? Son père n’y ayant vu que du feu, il arrive ainsi au monde, en 1955, sous le nom difficilement prononçable de Jean-Charles Ninduab. Il le quittera 49 ans plus tard à la suite d’un accident domestique tout aussi gaguesque, en chutant dans son appartement, après avoir buté contre son chien appelé « La Méchanceté ». Schlingo tenait mal sur ses jambes, la polio étant passée par là pendant son enfance.

    Son pseudonyme – déclinaison du verbe « schlinguer » (puer) – vient d’ailleurs des odeurs de chaussettes qu’il avait l’habitude de sentir, gamin, à force de rester par terre pendant les réunions familiales. L’enfant s’en délectait. Les émanations olfactives traverseront plus tard ses histoires, au point d’être représentées sous la forme d’onomatopées dignes de Zazie dans le métro (« schlingdéflouflou », « puduku »…). D’autres obsessions reviendront également souvent chez lui, comme le bonheur de flatuler et le goût des saucisses (autres références à l’enfance), mais aussi l’addiction à l’alcool ou les déboires sentimentaux qui rythmaient son quotidien d’artiste désœuvré – de « roi de la lose » comme il aimait s’appeler.

    Cette abolition des différences entre l’enfance et l’âge adulte, Schlingo l’a mise en scène à travers des #histoires_délirantes et un dessin débridé, en se jouant des codes de la bande dessinée tout en déclamant un amour invétéré pour celle-ci. Ses histoires sont truffées de clins d’œil aux héros de ses jeunes lectures : Popeye, Pepito, Mickey, Tintin… Autant de mythes qu’il revisite par le truchement d’un #humour où dominent les interjections inventées de toutes pièces (« #Gaspation », « #Trahiture », « #Sonnlegroin »…) mais aussi et surtout une bêtise absolue.

    « Son humour est tellement con qu’il confine à l’absurde, analyse Jean-Pierre Dionnet, qui le publia dans #Métal_Hurlant. Ses personnages me font penser au Bourvil du Petit Bal perdu : ils peuvent s’émerveiller devant des chaussettes qui puent ou devant une tranche de jambon. Et s’ils s’ennuient eux-mêmes dans le récit, celui-ci va alors subitement prendre une toute autre direction. Schlingo est un artiste équivoque : il est très drôle et en même temps pas drôle du tout ; il aime les choses vulgaires, mais il n’est lui-même jamais vulgaire ; il est à la limite du mauvais goût mais aussi très proche d’une poésie qui tourne au noir. Schlingo a réinventé une sorte de dadaïsme tout en étant l’héritier d’Alfred Jarry, Pierre Dac, Alphonse Allais et Charles Trenet. » Ajoutons George Herriman, le créateur de Krazy Kat, et Nikita Mandryka, le père du Concombre masqué.

    Chanteur et batteur dans un groupe de rock (les #Silver_d’argent), fondateur d’un cercle littéraire ayant pour objectif d’écrire les poèmes les plus idiots du monde (la Nouvelle Poésie), auteur de BD pour enfants à la demande de Professeur Choron (pour le magazine #Grodada), Schlingo « aurait-il connu plus de succès aujourd’hui à l’heure des auteurs de BD multimédia de type Joann Sfar ? », s’interroge Dionnet. Les visiteurs du Point éphémère se poseront eux-mêmes la question devant cette installation présentant une centaine d’originaux et de documents.
    Le souvenir du dessinateur est en tout cas resté très présent dans le milieu du 9e art. Chaque année pendant le Festival d’Angoulême est décerné un « #Prix_Schlingo » à un auteur ayant une « communauté d’esprit » avec lui. Sa création en revient à #Florence_Cestac (Grand Prix d’Angoulême 2000), auteure d’une biographie délicieuse de Schlingo avec Jean Teulé en 2009 : Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps (Dargaud). Tout un programme.

    « Charlie Schlingo for Ever ». Au Point éphémère, 200, quai de Valmy, Paris 10e, jusqu’au 2 octobre, dans le cadre du festival Formula Bula. www.formulabula.fr

    LeMonde 30/09/2016
    http://formulabula.fr

    GRODADA - 1991 à 1995
    Un jour, la petite fille de CHORON, Charlotte (fille de Michèle BERNIER) demande à son grand-père que SCHLINGO lui fasse un dessin ; celui-ci s’exécute et lui dessine l’hippopotame GRODADA ; voyant la réaction ravie de la petite, CHORON décide aussitôt de lancer un journal pour enfants ; il estime que la presse est sinistrée dans ce créneau et qu’il a un énorme potentiel : faire rire les enfants.
    Flanqué de ses fidèles SCHLINGO et VUILLEMIN il se lance (une nouvelle fois) dans la production d’un mensuel luxueux dans lequel il croit énormément. Mais manquant de moyens financiers à long terme, il ne produira malheureusement que 13 numéros et 3 hors série (rédaction 10 rue des Trois-Portes à Paris – Edité par France-Images S A)
    Il refera une nouvelle tentative en 1995 (2 numéros édités par la NSP à Paris), mais nouvel échec

    http://www.harakiri-choron.com/articles.php?lng=fr&pg=114&mnuid=605&tconfig=0

  • Linke Sommerakademie 2016 | Linke Bildung und Kultur für Berlin-Linke Sommerakademie 2016 : Jetzt anmelden ! | Linke Bildung und Kultur für Berlin-Brandenburg
    http://linkebildungundkultur.de/linke-sommerakademie-2016-jetzt-anmelden
    Cette rencontre proposera aux participants des stages et rencontres afin de mieux organiser la résistance contre l’offensive néo-libérale. C’est admirable, mais les participants payent un prix caché pour le bricolage naïf et incompétent des organisateurs : Ils confient à Google la gestion des inscriptions avec nom et avec date de naissance des participantes, leurs adresses personnelles, les informations sur leurs intérêts et préférences politiques, leur adhésions aux partis, syndicats et initiatives et, bien entendu, leur participation aux stages de la rencontre.

    Bref, on fait naïvement confiance à l’ennemi déclaré des participants. Do no evil est un slogan qui fonctionne toujours, même chez les militants de gauche.

    http://linkebildungundkultur.de/sommerakademie2016/programm-2016

    Verschlüsselung (Crypto-Workshop)

    Referent: Andreas Böttger (LAG Netzpolitik DIE LINKE. Berlin)
    Verschlüsselung ist ein selbstverständliches Menschen- und Grundrecht zur Wahrung des Brief- Post- und Fernmeldegeheimnis. Sich gegen Überwachung zu wehren, erfordert neben der Verwendung von Verschlüsselung den politischen Kampf dafür, dass weniger Daten über uns gesammelt werden. Aber der erste Schritt ist es, dich selbst zu schützen und die Überwachung deiner Kommunikation so schwer wie möglich zu machen. Auf einem Crypto-Workshop bringen wir uns untereinander eine erste einfache aber sehr wirksame Selbstverteidigungsmethode bei: E-Mail-Verschlüsselung.

    Il est inutile de participer au stage sur les méthode de chiffrage si on s’inscrit par Google Docs.

    Pourtant il est simple de créer des formulaires d’inscription sécurisés avec le plugin #SPIP Formidable ; je suppose qu’il y des outils comparables pour Wordpress, Typo 3 etc.

    Ja crains que je vais encore me faire engeuler ...

    http://plugins.spip.net/formidable.html
    http://contrib.spip.net/Formidable-le-generateur-de-formulaires

    On se demande d’ailleurs où @rastapopoulos va chercher ses idées ...

    Charly Oleg et le Professeur Choron - Formidable
    https://www.youtube.com/watch?v=yxKmR5BFHnc

    #Allemagne #activisme #Kafka #Orwell #cryptage

  • LA CHANSON EN 1987 - L’atelier du désir novateur


    1987, en France la droite est aux affaires, et les affaires fleurissent puis sont enterrées :  affaire Luchaire , affaire Chaumet-Chalandon , affaire Gordji etc... Côté économique, la droite continue la libéralisation de l’économie initiée par le précédent gouvernement "socialiste". Tout va bien pour l’oligarchie, l’ENA se transforme en "business school" , les hauts-fonctionnaires chargés des privatisations prendront la tête des entreprises maintenant privées avec un avantage salarial éhonté.

    La chanson d’auteur souffre mais résiste. Une courte biographie de Jean-Marc Le Bihan, Joe Glazer, Ludwig von 88 & Isabelle Aubret sera évoquée.

    L’arrivée de M.  Alain Lancelot à la direction de Sciences-Po, en 1987, a accentué la transformation d’une école largement consacrée à la préparation au service public en business school . Puisque l’avenir n’était plus celui de l’excellence administrative et de la formation de la haute fonction publique, Sciences-Po devait adopter de nouveaux critères : ceux de l’entreprise et de l’internationalisation.



    Dans le cabinet de M. Edouard Balladur, ministre de l’économie et des finances de 1986 à 1988, MM.  Michel Pébereau, Philippe Jaffré et Jean-Marie Messier , inspecteurs des finances, se virent ainsi chargés des privatisations et conçurent le verrouillage de l’actionnariat par les noyaux durs. En prenant la tête des entreprises qu’ils venaient de privatiser (respectivement la Banque nationale de Paris, Elf, et Vivendi, ex-Générale des eaux), ces hauts fonctionnaires ont tiré parti du recul de l’Etat en l’organisant à leur avantage privé.



    Jean-Marc le Bihan , né en 1953 d’un père breton et d’une mère lyonnaise est allé à l’école jusque 14/15 ans avant d’aller à l’usine et de faire de multiples métiers, notamment dans un labo photo.



    Ecrivant déjà depuis longtemps (il publie son premier recueil de poésie dès 1973), sa rencontre avec Dominique Pardo vers 1973 sera déterminante et ils s’orienteront vers le spectacle et la chanson de rue. Ils créeront ainsi le Café-Théâtre de la rue de la Ré à Lyon, chantant dans les rues à l’époque de la création des rues piétonnes. Bien sûr la marée-de-chaussée se fait un malin plaisir d’embarquer régulièrement tous ces trublions musiciens. Les rues piétonnes doivent être propres braves gens !!!



    Leur groupe, acoustique, avec contrebasse, accordéon (Dédé PERRAS), percussions (Didier BIFFI), guitare (Dominique PARDO), sera accusé de faire du bruit. Ils chanteront à Lyon à la Mutualité, à la salle Rameau, en Belgique au Forest National devant des publics de 3000 personnes.

Des enregistrements phonographiques ponctueront sa carrière. Jean-Marc sera même "chanté" par plusieurs chanteurs et poètes. En 87 paraît son 5ème album "Ecoute le coeur des gens"

Dans cette 1ère partie seront diffusés :
    Michel Bühler  : Ainsi parlait un vieil indien : Il aimait les rires, 1987
    Les Cénobites tranquilles  : Complainte : Les Cénobites tranquilles (k7), 1987
    Jacques Serizier  : Françoise et Mamès : Les amours de passage (k7), 1987
    Jean-Marc Le Bihan  : Des vieux qui s’aiment encore : Ecoute le coeur des gens, 1987

    

A l’aube des années 1980 et pendant près d’un quart de siècle, ceux qui « frayèrent la voie » à la mondialisation financière firent l’objet d’un véritable culte. Promettant un « nouvel âge » du capitalisme, ils forgèrent des instruments capables de « libérer » les échanges et les flux de capitaux. Ainsi, du Chili aux Etats-Unis, en passant par la France et le Royaume-Uni, la dérégulation, les privatisations et l’extension de la spéculation ont créé un monde centré sur les intérêts des actionnaires.



    Marché de la dette, produits dérivés, victoire des jeunes loups de la finance sur l’establishment du « vieil argent » d’un côté ; mise au pas du salariat, triomphe politique et idéologique des promoteurs du libre-échange de l’autre : telles sont les réponses néolibérales à la déstabilisation du monde de Bretton Woods par le flottement des monnaies et les chocs énergétiques.

    

Leurs partisans ne leur trouvent que des avantages : les profits des entreprises augmentent, l’inflation baisse, la Bourse flambe, l’abondance de liquidités favorise l’innovation technologique. Mais les adversaires de ce nouvel ordre objectent que la finance de marché a enclenché un véritable moteur à explosion. Explosion sociale, avec le chômage de masse. Explosion économique, avec le découplage progressif de la production et de la spéculation.

    

L’un après l’autre, tous les éléments du système craquent  : la Bourse débridée, avec le krach de 1987 ; la banque déréglementée, avec la faillite des caisses d’épargne américaines etc... Cela continue encore plus de trente ans plus tard. Jusqu’à quand ?

    

 Joe Glazer , né à New York en 1918, décédé en 2006, connu comme le troubadour des travailleurs, a toujours été étroitement lié avec les syndicats ouvriers. Chanteur de folk, il enregistra plus de 30 albums.

    

 » The Mill Was Made of Marble," "Too Old To Work" and "Automation" comptent parmi ses chansons les plus populaires. En 1970 il fonde "Collector Records" d’abord pour publier ses propres enregistrements puis ensuite ceux d’autres artistes. "Collector Records" fait partie maintenant des "Ralph Rinzler Folklife Archives and Collections".



    En 1987 Joe Glazer publie son album  « Old Folks ain’t the same » consacré aux luttes des seniors.



    Dans cette 2ème partie seront diffusés :
    

 Maria Dimitriadi   : To treno : Greatest hits, 1987

    Daniel Viglietti  : El diablo en el paraíso : A dos voces, 1987

    Joe Glazer  : Senior citizens’ battle hymn : Old folks ain’t all the same, 1987

    Cutumay Camones  : Por eso luchamos : Rote Lieder 17, 1987



    1987, année où la droite est aux affaire, est en effet très riche en "affaires » : affaire Luchaire, affaire Chaumet-Chalandon, affaire Gordji.. dans cette dernière, Wahid Gordji,officiellement simple traducteur à l’ambassade d’Iran à Paris, mais officieusement numéro deux de cette ambassade, est chargé de monter des réseaux islamistes en France tout en négociant la normalisation des relations entre les deux pays. Il ne dispose pas de l’immunité diplomatique.Dans le cadre de son enquête sur la série d’attentats de 1985-1986, le juge d’instruction Gilles Boulouque le met en cause et demande son arrestation.



    Chirac fait assièger l’ambassade d’Iran où Gordji s’est réfugié, Téhéran riposte par le blocus de l’ambassade de France. L’affaire se terminera en pantalonnade où Gordji fera un passage éclair devant un juge avant de prendre un avion pour Téhéran et où Pasqua (celui qui se vantait de terroriser les terroristes) fera même libérer une douzaine de moudjahiddins.



    Ludwig von 88 est un groupe de punk rock et rock français très actif sur la scène rock alternatif des années 1980 et 1990. Leur musique est marquée par la dérision. Après des débuts aux alentours de 1983, leur premier véritable disque sort en 1986 : Houlala. Il s’agit là de leurs premiers cris face à une société qu’ils jugent en déroute.



    Ils sont alors connus pour leurs concerts qui peuvent durer plusieurs heures, leur sens de l’humour et leurs costumes bricolés à partir de maillots de cyclistes, bonnets ridicules, équipements de plongée ou encore ponchos mexicains. En 87 sort leur 2ème album Houlala II,la mission

    

Dans cette 3ème partie seront diffusés :


    Francis Bebey   : Si les Gaulois avaient su !... : idem, 1987

    Claude Semal  : Ma nouvelle carte d’identité : Nu, 1987

    Professeur Choron  : Cot cot cot codet : Les pages rouges du bottin, 1987

    Ludwig Von 88  : Abri atomique : Houlala II "la mission", 1987

    Mama Béa Tekielski  : Les anarchistes : Francofolies - La fête à Ferré, 1987

    Isabelle Aubret , née en 1938 à Lille, mène courageusement une carrière d’interprète pourtant soumise à de nombreux aléas. Accidents, boycott des médias.Cinqième d’une famille ouvrière de 11 enfants, elle commence à travailler comme bobineuse dans une filature à 14 ans. Dotée d’une jolie voix, l’adolescente s’incrit dans quelques concours locaux. Repérée par le directeur d’une radio lilloise, la jeune fille a ainsi l’occasion de monter sur scène. De fil en aiguille, elle devient chanteuse dans des orchestres, est remarquée par Bruno Coquatrix, rencontre Jacques Canetti.



    Elle devient amie avec Jean Ferrat et Jacques Brel - , ce dernier lui fera don à vie des droits de la chanson "La Fanette" après le très grave accident de voiture dont elle est victime.



    Pendant les années 70 on ne la voit jamais à la télé, ses amitiés de gauche font d’elle une artiste boycottée par les médias et en particulier par les producteurs des émissions de variétés les plus populaires du moment.La France de François Mitterrand lui semble plus favorable. Ses disques sont diffusés et on l’aperçoit sur quelques plateaux de télévision. En 1987, son album "Vague à l’homme" rencontre un vif succès, elle y interprète des titres écrits par de jeunes auteurs tels Romain Didier, Allain Leprest ou Danielle Messia. 



    Dans cette 4ème partie seront diffusés :
    


    Michel Murty   : Choisir : Chansons pour peindre le temps, 1987

    Gilbert Hennevic  : Mémé cheminote : Cinquantenaire de la nationalisation des chemins de fer français, 1987

    Isabelle Aubret  : Boulevard Aragon : Vague à l’homme, 1987
    Jacques Serizier  : Des bisons : Les amours de passage (k7), 1987

    Tous les liens sur : _ http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-chanson-en-1987

    #Isabelle_Aubret #radio #radio_libre #audio #chanson #chanson_Française #1987 

  • Tous les chevaliers sauvages ; Tombeau de l’humour et de la guerre
    http://www.placedeslibraires.fr/detaillivre.php?gencod=9782848762012

    Six mois après l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, Droit de Réponse, l’émission de Michel Polac, est consacrée à la fin de Charlie Hebdo. Dominique Jamet et Jean-François Kahn plastronnent, un groupe de lycéens bafouillent que l’époque est formidable, Desproges, Gainsbourg, Renaud sont trop inconscients pour mesurer le sens de ce qu’ils sont en train de vivre. Au fond du plateau, quatre figures sortent de l’ombre : Cavanna, accablé par la mauvaise conscience ; le Professeur Choron, le seul à saisir l’abjection absurde dans laquelle ils sont tombés, hurlant sans micro ; Jean Bourdier de Minute à qui Siné décide de casser la gueule ; Bernard Tapie, enfin, le jeune patron de Manufrance, monstre froid venant de l’avenir. Personne ne saisit alors qu’il est leur véritable fossoyeur. L’esprit Hara-Kiri disparut ce soir-là, et avec lui un rire jaune, désormais ringardisé par des adversaires ayant cyniquement appris le langage de la provocation « bête et méchante » (de Tapie à Besson), et récupéré par des gagmen limités dans leurs visions comme dans leurs expressions (de Canal + à Ruquier). L’humour n’était certainement plus une arme de lutte ou de déstabilisation du monde politique, il devenait - des Bronzés à Philippe Val - la pilule pour nous faire avaler... la pilule. Il y a deux types de rire : le petit rire né de la soumission aux limites, et le grand rire né de la confrontation à l’illimité, de la mise en pièces de nos conditionnements. Choron provoquait un grand rire. Il était un samouraï, une figure théâtrale de violence et de distinction. De 1982 à 2012, s’est installé un système qui a déposé les armes de l’humour. Preuve en est la forme privilégiée du « chroniqueur », mi-humoriste, mi-valet du pouvoir, nul en tout mais présent partout, ne sachant rien faire mais parlant tout le temps très fort, et toujours dans la bonne humeur. D’une puissance illimitée pour détruire les impostures des années Pompidou-Giscard, Choron, Reiser et Gébé auront été mille fois moins forts pour analyser les nouvelles formes de violence incarnées par Mitterrand et son staff, acquis aux ruses de l’autodérision et de la provocation. Jouer la violence anarchique quand le pouvoir est représenté par des boulangères (Nadine Morano) ou des profs de natation (Frédéric Lefebvre) n’a plus beaucoup de sens. Il faut renoncer à l’humour quand le rire ne provoque plus que le petit rire de l’acceptation des choses. Tous les Chevaliers sauvages est un voyage dans la France et les États-Unis de l’après-guerre, de leurs plus grandes créations jusqu’à leurs plus grands leurres. C’est également un tombeau de Choron, Reiser, Gébé, Andy Kaufman, valeureux héros d’une époque révolue où l’humour fonctionnait comme un substitut à la guerre. Or, il faut renoncer à l’humour comme à la guerre parce que désormais nous attend quelque chose de bien plus violent et de beaucoup plus drôle...

    Un extrait (qui évoque en plus Mahomet) :

    Ainsi, dans Rideau, un texte originellement publié en 1990 dans le numéro 37 de L’Idiot international , dirigé par Jean-Edern Hallier, et qu’accompagnent des images de Gébé, Placid et Pascal, Marc-Édouard Nabe a raison de dire des comiques de son époque, Guy Bedos en tête, que « leur cible est devenue leur public ». La provocation, la transgression, la violence verbale et l’humour salace sont désormais devenus les modes opératoires de communication de toutes et tous. C’est vrai de tous les imitateurs, toujours moins stupides et agressifs que leurs cibles à mesure que la « garde » politique se renouvelle. Face à des as de la provocation comme les politiciens actuels, disposant des techniques de communication les plus efficaces qui soient, le principe du stand-up est devenu un mode opératoire si grossier que Trey Parker et Matt Stone ont pu le représenter dans la quinzième saison de South Park sous la forme de Funnybot, un robot accumulant les blagues selon un algorithme automatique simplifié. Dans un épisode de la saison 10, Cartoon Wars , Parker et Stone avaient également montré les scénaristes de Family Guy, un dessin animé à l’origine d’une « affaire » comparable à celle du pseudo-Charlie à la même époque – la représentation « humoristique » du prophète Mahomet –, comme un gigantesque aquarium où des lamantins composent leurs sketchs à partir de ballons colorés balancés dans un ordre ou dans l’autre... On ne peut dès lors s’empêcher de voir la rédaction du pseudo-Charlie actuel comme une cage où des cochons d’Inde répondant à des petits noms monosyllabiques drolatiques s’occupent à une besogne analogue, dans une ignorance béate, sous le regard tendre des policiers et des politiques.

    cc @klaus, qui se questionne sur l’humour de cette époque :
    http://seenthis.net/messages/333269

    #Hara-Kiri #Charlie_Hebdo #Pacôme_Thiellement #humour #Histoire

  • Excusez du bazar. Ce qui suit est une partie du résultat de pérégrinations virtuelles au fil de cette journée bizarre du 7 janvier. Ce n’est peut-être pas intéressant, mais c’est au moins pour archivage et documentation.

    De fil en aiguille, j’apprends que le jour même de l’attentat contre Charlie, sort donc un livre de la dernière femme du Professeur Choron, Sylvia Lebègue, sur les 20 ans qu’elle a passé avec lui jusqu’à sa mort. Elle était aussi sa collaboratrice et gérante/gestionnaire dans toutes ces dernières aventures de presse (La Mouise, Grodada…).

    http://www.editionsarchipel.com/livre/choron-et-moi

    Voici mon parcours : vingt ans passés avec cet homme hors du commun.
    Je raconte tout : ma rencontre, la vie à Hara-Kiri, les coups, les huissiers, l’isolement de Choron face à ses créanciers, la faillite du journal, mes premiers pas dans la prostitution, les déménagements à la cloche de bois… Je raconte, tels que je les ai vécus, la création du mensuel Grodada et son échec, la vente des locaux aux enchères publiques, notre installation à la campagne, la dégradation de la santé du professeur Choron et sa mort. Ma vie de déglingue auprès de celui qui fut l’homme que j’ai le plus aimé, cette vie de débauche, d’alcool, de pleurs, de désarroi, de folie pure.

    L’interview promo :
    https://www.youtube.com/watch?v=96SAaBFsPzs

    Le début :
    http://www.ecriture-communication.com/archipel/wp-content/uploads/sites/2/Lebegue_Choron-et-moi_extrait.pdf

    On y apprend notamment qu’il l’a forcé à se prostituer, et pas qu’une fois, qu’il fut donc son proxénète, et qu’elle a subit des trucs horribles pendant tout ça.
    http://www.letelegramme.fr/finistere/morlaix/choron-et-moi-une-union-chaotique-07-01-2015-10483488.php

    On revoit cette interview, qui était déjà dure en « parole », sous un autre angle, en sachant que c’étaient des faits très concrets :
    https://www.youtube.com/watch?v=dCqXxkogEKU

    Mais ce n’est pas fini, car elle dit aussi l’avoir aimé jusqu’au bout, et continuer à l’aimer encore maintenant. Tout en affirmant être consciente d’avoir été sous l’emprise d’un pervers manipulateur.

    Mais ce n’est encore pas tout !

    En cherchant des infos là-dessus, je tombe alors sur l’annonce du bouquin sur le forum de L’Organe… par une certaine Sylvia !
    http://www.lorgane.com/forum/CHORON-ET-MOI-COMMUNIQUE-DE-PRESSE_m210606.html

    Pour celleux qui sont perdu⋅e⋅s, L’Organe est un très très vieux site satirique tombé dans la mouvance identitaire, ou tout du moins la bonne grosse réacosphère. Mais de ce que je sais, son forum a toujours eu très peu de censure, et il sert aussi de sorte de réseau social à tout un mélange de gens forts divers et bizarres. On y retrouve des gros droitards, des nihilistes, des méga undergrounds, des anciens d’autres publications satiriques y compris papier, et plein d’autres choses mélangées.

    Revenons à nos moutons : je continue de lire quand même et je m’aperçois que c’est vraiment la même Sylvia qui est là, mais que surtout elle est une habituée du forum depuis de nombreuses années ! Au moins depuis la mort de Choron. Un topic du forum est entièrement consacré à ça sur plusieurs années, et où Sylvia a déjà commencé à raconter toute son histoire, des années avant que le livre ne sorte (il suffit de comparer les faits relatés pour ainsi prouver que ce n’est pas un canular sur le forum) :
    http://www.lorgane.com/forum/Splendeur-et-Misere-de-Georget-Bernier-trahi-jusqu-apres-sa-mort_m8753.html

    [Attention, en plus des témoignages de Sylvia, en lisant L’Organe vous acceptez être prêt à tomber sur des propos sordides…]

    Dans ce lonnnng sujet, on y apprend beaucoup de choses, et il y a aussi des discussions entre Sylvia et des anciens de La Mouise ou de Grodada ! C’est assez fou, historiquement parlant (tout ça fait partie de l’histoire de la presse française, satirique ou pas).

    On y apprend aussi de nombreuses choses sur Michèle B, la fille de Choron, ainsi que Yoram, un de ses derniers collaborateurs à La Mouise. Ces derniers étant apparemment de sacrées terreurs. Bref toute la famille a l’air bien gratinée (mais on le serait à moins…).

    On y parle aussi du film de Pierre Carles, qui n’aurait montré qu’une face de gueulard plus ou moins gauchiste non conformiste, mais qui se tait sur tout le reste (mais Sylvia, elle, trouve le film très bien…).

    Le pire dans tous ça, ça peut paraître bête, je connais les ressorts psychologiques qu’il peut y avoir derrière, mais ça me met très mal à l’aise de lire les propos de Sylvia, qui raconte des choses horribles ce qu’a fait ou dit Choron, en disant qu’elle-même ça la rend triste, et qui deux messages plus loin ou dans le même message dit des propos gentils sur lui, le défend contre Michèle B, etc. C’est vraiment très perturbant.

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    Tout n’était pas que cinéma. Le prof avait de multiples visages. Il semblerait que tu sois tombé sur un jour ’avec’. Qu’il ait bu ou non il pouvait vous anéantir rien qu’avec ses mots. Beaucoup de nos ’bons’ vendeurs de la Mouise sont partis à cause de ça. Quel gâchis par moment. Pour un rendez vous qui s’est mal passé (entendez par là, pas de chèque à encaisser à l’issue d’un repas) ou le vin blanc dont les verres étaient trop remplis, ou tout simplement envie de foutre le bordel.
    Le soir, les chefs d’équipe qui savaient qu’il avait un rdv, me téléphonaient pour me demander la couleur de l’atmosphère. N’étant pas femme à mentir, je leur communiquais le ’climat ambiant’. Plus d’une fois je me suis retrouvée seule à faire les comptes journaliers en en prenant plein la pomme. Lorsque les comptes lui semblaient insuffisants, il exigeait que j’aille avec lui pour vendre les journaux qui auraient du être vendus en journée. J’ai vécu dans ce climat d’alerte, de souffrance (parce-que j’étais dans ce cas là le souffre-douleur), d’incertitude, d’humiliation pendant toutes ces années. Tu liras dans mon bouquin ce que l’on peut éprouver quand on vit dans l’angoisse du lendemain et ce, jour après jours sans aucune vacances. Vivre dans la terreur crois-moi c’était pas mon ’truc’ quand je l’ai rencontré.
    A part ça, il pouvait se montrer gentil, serviable et à l’écoute de chacun, mais c’était rare. Sauf lorsqu’il est tombé malade et là aussi j’ai pas mal de choses à dire car il me soumettait à tous ses désirs.

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    Tout d’abord ma plus grand amitié à tous ceux qui, sur ce site ont témoigné de leur gentillesse et sympathie en ma faveur. Beaucoup de chemin reste à parcourir néanmoins.
    Il est de ces deuils qu’on ne fait pas, ainsi le comportement de MB et son père auparavant, sans exclure la famille qui elle, m’a menacée de ’faire justice’ elle-même, si je devais écrire mon livre. ’On monterait à Paris pour me le faire avaler’ m’a t-on dit à l’époque où ma colère et mon désespoir étaient d’une ampleur considérables (peu après les obsèques et que la famille m’aient marquée au fer rouge.
    Absolument rien ne laissait présager un tel acharnement sur ma personne. Pourquoi ? Me rendait-on responsable du décès du Prof après m’avoir, pendant 20 ans et plus, reproché celui de l’ancienne compagne de ce dernier ?
    Il m’a rabaissée au plus bas niveau - si l’on considère que la P... dont j’ai été traitée est ce qu’il y a de pire. S’il n’y avait eu que celà...
    J’ai tout mis en oeuvre toute ma vie pour sortir le Prof du ruisseau et finalement il m’y a entraînée avec la bénédiction de sa fille et de tout ce petit monde.
    J’ai aimé le Prof et je n’en démords pas. J’avais 24 ans et ce n’était pas une ’erreur de jeunesse’. J’étais seulement persuadée que l’on pouvait apporter à son prochain l’aide dont il peut avoir besoin. Au fur et à mesure... vous commencez à connaître l’histoire.
    L’amour peut triompher de la haine, c’est sûrement vrai. Dans mes écrits je ne veux pas que la haine dicte ma conduite qui n’est que celle de dire la vérité dans sa plus simple expression...
    Certains pourraient croire le contraire et cependant je le revendique. Ce n’est pas un ’esprit revanchard’ qui est sous ma dictée. Le seul désir de montrer que même en amour et en dépit de tout, on peut être fort et vulnérable à la fois.

    En ce qui concerne le Sieur Yoram, s’il s’était contenté de ’piquer dans la caisse’, cela aurait pû paraître humain. Son comportement a défié toutes les lois de la nature humaine. Ca en dit long sur ses actes. (Ces mêmes actes que MB cautionnait).

    #Choron #CharlieHebdo #Hara-Kiri #manipulateur #prostitution #presse #Histoire