• Les déboires de l’impérialisme français dans ses anciennes colonies d’Afrique
    http://www.uatci.org/spip.php?article4244

    Après le Mali et la Centrafrique, c’est le #Burkina_Faso qui a demandé le retrait de l’armée française « dans un délai d’un mois » selon l’ultimatum lancé le 21 janvier 2023 par le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré. Celui-ci est arrivé au pouvoir par un coup d’État, le 30 septembre 2022, contre le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba, lui-même issu d’un coup d’État huit mois plus tôt.

    Les autorités françaises ont procédé au transfert des 400 militaires de leur base du Burkina Faso vers le #Niger, chez Mohamed Bazoum, un allié et serviteur des intérêts de l’impérialisme français mais honni par sa propre population. Celle-ci a manifesté plusieurs fois en 2021 et 2022, contre son régime dictatorial mais aussi contre la présence des troupes françaises au #Niger.

    Alors, demain ne va-t-on pas voir le même scénario se reproduire au Niger, au Tchad ou dans un autre pays africain abritant une #base_militaire française ? C’est une crainte qu’un certain nombre de dirigeants politiques français émet de plus en plus à haute voix. C’est probablement cette crainte qui a conduit le gouvernement français à annoncer le 20 février 2023, son intention de réduire les effectifs de sa base militaire permanente de #Port-Bouët à #Abidjan. Cette annonce a été accompagnée de tout un laïus sur les prétendues bonnes œuvres que l’armée française veut faire en faveur de l’État ivoirien. Reste à savoir si cette tromperie suffira à calmer les ardeurs de ceux qui, dans la population et probablement au sein de l’armée ivoirienne, ne veulent plus de cette présence militaire vestige du passé douloureux de l’Afrique coloniale et en même temps, instrument de la continuation de la domination après la décolonisation.

    Quand la mauvaise foi et le mensonge s’ajoutent à l’aveuglement

    Le 6 octobre dernier, au Palais du Luxembourg (siège du Sénat français), lors d’une séance de « question d’actualité au gouvernement », un sénateur s’adressait en ces termes à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères : « #Bamako, #Bangui, #Yaoundé, #Dakar, #N’Djamena, et, samedi dernier, Ouagadougou : partout en Afrique, le sentiment anti-français grandit et se manifeste de plus en plus violemment ». On assiste dit-il, à « une spirale exponentielle d’un sentiment et d’actes anti-français sur place. Les milliards d’euros d’aide publique au développement ne changent pas la donne, car ce jugement est irrationnel, et le malaise extrêmement profond […]. Par maladresse peut-être, par manque de communication assurément, nous ne parvenons pas à convaincre ou tout simplement à rassurer les populations locales sur nos louables intentions. Il y a vingt ans, en Afrique, les slogans anti-français étaient du style : « On en a marre ! » ; aujourd’hui, le slogan récurrent est : « France dégage ! […] Comment interrompre un tel processus de dégradation de l’image de notre pays ? ».

    Une sénatrice a aussi fait part de son inquiétude sur la « francophobie » qui selon elle, serait en train de se répandre « au Cameroun, au Mali, au Burkina Faso ou encore en #Côte_d’Ivoire ».

    À ces inquiétudes, la ministre a répondu que « la France est victime d’une scandaleuse campagne de désinformation en Afrique » et que la lutte contre cette désinformation « est désormais une priorité » pour son ministère. En d’autres termes, elle a l’intention d’alimenter massivement les médias officiels et non officiels de propagandes mensongères pour vanter les prétendues bonnes œuvres et « les louables intentions » de la France en Afrique.

    Ces parlementaires et le #gouvernement_Macron, font semblant de ne pas voir que derrière ce qu’ils dénoncent comme étant la montée d’un « sentiment anti-français » ou de la « francophobie » il y a une réelle contestation de la mainmise de l’État français sur ses anciennes colonies. Ils font d’autant plus volontairement cet amalgame tout en invoquant l’irrationnel qu’ils cherchent à masquer leurs propres responsabilités dans la montée de cette hostilité.

    Celle-ci n’a rien « d’irrationnelle » et ne date pas d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les réseaux sociaux ni on ne sait quelle officine cachée derrière un clavier qui la créent mais les dirigeants de l’impérialisme français eux-mêmes par la politique qu’ils mènent dans leurs anciennes colonies. C’est le résultat de décennies de soutien aux dictatures sanguinaires et corrompues, de pillage économique, d’exploitation et d’oppression des populations. C’est aussi le résultat de l’arrogance, du mépris et de l’hypocrisie des dirigeants successifs de l’État français envers les populations des pays sous leur domination.

    Les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé en France ont toujours voulu dissimuler sous le tapis les massacres, les atrocités, les viols et les vols commis dans leurs anciennes colonies. Même le simple fait de reconnaître des faits qui se sont déroulés il y a 70 ans est un geste exceptionnel présenté comme un acte de courage et de générosité présidentielle. Lors de son récent voyage au #Cameroun, Macron a voulu jouer au président « ouvert et transparent » en acceptant d’ouvrir une partie des archives de l’État français sur la guerre d’indépendance du Cameroun à une commission d’historiens. C’est au cours de cette guerre qui a commencé en 1955, que le dirigeant nationaliste Ruben Um Nyobè et de nombreux militants de son parti, l’UPC, ont été traqués puis exécutés sauvagement. Il y a eu plusieurs dizaines de milliers de tués. Les massacres se sont poursuivis bien après l’indépendance du Cameroun en 1960 sous la dictature sanglante d’Ahidjo, installé au pouvoir par l’armée française. Celle-ci a aidé Ahidjo durant de nombreuses années à éliminer physiquement les militants de l’UPC. L’actuel président Biya a commencé sa carrière politique en 1962 en tant que « Chargé de mission » d’Ahidjo puis ministre et ensuite Premier ministre avant de l’évincer du pouvoir en 1982 avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale.

    L’État français a tout fait pour que le sang qu’il a fait couler dans ce pays ne soit pas connu du public. Cela fut le cas de bien d’autres massacres du même genre dans d’autres colonies. La chape de plomb du « secret d’État » couvre jusqu’à nos jours de nombreux faits coloniaux.

    Ce sont aussi les réactions provoquées par ce « circulez, il n’y a rien à voir ! » qui reviennent comme un boomerang à la figure de l’ancienne puissance coloniale !

    La prétendue lutte contre les groupes terroristes au #Sahel

    Les troupes françaises dépêchées au Mali, Burkina Faso et Niger étaient prétendument destinées à protéger les populations contre les groupes armés djihadistes qui semaient la terreur dans cette région du Sahel. Mais les #opération_Serval, Barkhane et autres ont surtout servi à maintenir des valets locaux au pouvoir afin de permettre à la bourgeoisie française de continuer à s’enrichir au détriment des populations de ces pays.

    Ces populations prises en étau entre les bandes armées terroristes et les armées officielles (qui ne se comportent pas mieux que ceux qu’elles prétendent combattre) se sont rendu compte que les troupes françaises n’étaient pas venues pour éradiquer le terrorisme mais pour autre chose. Les groupes armés terroristes ont continué de sévir, parfois sous les yeux indifférents des troupes de Barkhane et des trois États sahéliens concernés. Des milliers de villageois ont été assassinés, d’autres ont dû abandonner leur village pour aller vivre là où ils pouvaient ; dans des camps de réfugiés quand ils en trouvaient. Entre 2013 et 2021, il y a eu plus de 2,5 millions de déplacés dans le Sahel selon le HCR, organisme des Nations Unies chargé des réfugiés. Leur nombre a continué d’augmenter depuis 2021.

    La colère des populations contre les régimes corrompus et sanguinaires qui les volaient et les opprimaient s’est retournée contre la France qui a servi de bouclier à ces régimes. Des officiers de l’armée comme Assimi Goïta au Mali ou Ibrahim Traoré au Burkina Faso ont profité de ce climat de contestation pour s’emparer du pouvoir (le 19 août 2020 au Mali et le 30 septembre 2022 au Burkina Faso). Leurs discours nationalistes et la rupture des accords militaires avec l’ancienne puissance coloniale leur a permis de redorer leur blason auprès d’une partie de la population, mais pour combien de temps ? Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de personnes à la tête de l’État et de l’armée que brusquement ils changent de nature. Ils restent et resteront fondamentalement des instruments au service de la classe des possédants et des exploiteurs pour maintenir l’ordre capitaliste dans leur pays. Comme tous les pouvoirs qui les ont précédés, ils n’hésiteront pas à réprimer violement les populations lorsque celles-ci se mobiliseront pour réclamer plus de justice et de meilleures conditions d’existence.

    En Centrafrique et au Mali, ce sont les mercenaires de l’entreprise russe Wagner qui ont remplacé les troupes françaises, demain ce sera peut-être le tour du Burkina Faso. Il s’agit d’une entreprise privée qui fait payer ses services comme n’importe quelle entreprise capitaliste. Le paiement se fait en nature sous forme de droit d’exploitation d’une mine d’or, de diamant ou autres richesses naturelles. Ces mercenaires ne sont ni pires ni meilleurs que les légionnaires que l’État français a l’habitude d’envoyer en Afrique pour sauver un de ses valets en difficulté.

    La bourgeoisie française concurrencée dans sa chasse gardée africaine

    Face à cette nouvelle situation au Mali et au Burkina Faso, Macron le chef de file de l’impérialisme français, a dû s’adapter et accepter de retirer ses troupes de ces deux pays tout en gardant la possibilité d’y intervenir à partir du Niger ou de ses bases militaires permanentes de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Tchad.

    L’État français tient d’autant plus à maintenir son rôle de gendarme de l’Afrique, que sa bourgeoisie a de plus en plus de mal à faire face à la concurrence rude des autres puissances capitalistes, y compris dans les pays considérés jusqu’à ces dernières années comme faisant partie de son « pré carré ». Mais le bouclier militaire doublé du bouclier monétaire que constitue le franc CFA (ancienne monnaie coloniale repeinte en monnaie commune des territoires devenus indépendants) ne suffit plus à préserver le quasi-monopole que la bourgeoisie française a longtemps détenu dans ses anciennes colonies.

    Selon un rapport de la COFACE (Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur, créée par l’État français pour couvrir, entre autres, les risques politiques encourus par les capitalistes français opérant à l’extérieur de la France) publié en juin 2018, les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique (à l’exception du secteur de l’aéronautique) ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017. Durant cette même période, la part de la Chine est passée de 3 % à près de 18 %, suivie par l’Inde, la Turquie et l’Espagne.

    Dans les domaines des équipements électriques et électroniques, de l’automobile ou de la pharmacie où la France détenait la première place, c’est la Chine et l’Inde qui sont passées devant. Même au Sénégal, pays politiquement et économiquement le plus lié à la France de par ses liens historiques, elle a perdu jusqu’à 25 % de ses parts de marché, tandis qu’en Côte d’Ivoire elle en a perdu entre 15% et 20%, toujours pour la période de 2000 à 2017.

    Le retrait, en décembre 2022 de Vincent Bolloré (un des plus grands capitalistes français ayant de grosses affaires en Afrique) de ses principales activités logistiques portuaires et ferroviaires en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays d’Afrique, au profit de l’armateur italo-suisse MSC, est la toute dernière illustration de cette tendance déclinante.

    Un continent convoité

    Les grandes puissances et leurs multinationales (les États-Unis et la Chine en tête) sont en compétition pour s’emparer des richesses naturelles et de tout ce qui peut leur rapporter des profits énormes sur le continent africain. Celui-ci possède plus de la moitié des réserves mondiales de manganèse, de chrome et de platine, 44% de vanadium, 78% de diamant, 40% de l’or … Sans oublier les gisements de terres rares recherchées entre autres par les industries de l’électronique et de la téléphonie.

    Environ 60% des surfaces arables mondiales non exploitées seraient situées sur le continent africain. Les grandes firmes de l’agrobusiness ont déjà commencé à accaparer les terres les plus fertiles pour y planter des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières et des besoins alimentaires des populations locales. Les côtes poissonneuses du continent sont également pillées par les grandes sociétés internationales de pêche avec la complicité des États côtiers africains au détriment des petits pêcheurs locaux et des populations victimes de la raréfaction du poisson proches des côtes.

    Cette ruée des puissances capitalistes et de leurs industriels vers l’eldorado africain est en train de dessiner le contour du nouveau partage du continent africain. La crise actuelle du capitalisme, notamment l’aggravation de la crise énergétique à la suite du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine de Zelenski épaulée par les puissances occidentales et la Russie de Poutine, a aiguisé la compétition entre les grandes puissances pour prendre possession des réserves d’hydrocarbures en Afrique. Leurs multinationales font la course pour signer des contrats de forages et d’exploitation avec les régimes en place en échange de bakchichs. L’appétit insatiable de ces prédateurs voraces est en train de transformer le continent africain en un futur terrain de batailles des puissances en compétition, à commencer par les deux plus grandes d’entre elles, les USA et la Chine mais aussi le japon, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Russie et quelques autres.

    Par-delà les frontières et les continents, les travailleurs ont les mêmes intérêts et un avenir commun à construire.

    Pendant que le capitalisme mondial fait main basse sur les richesses du continent, l’écrasante majorité de la population africaine, en ville comme dans les campagnes, s’enfonce dans la #misère. Le chômage pousse toujours plus de jeunes à migrer vers l’Europe ou ailleurs, quitte à risquer leur vie en chemin. Ceux qui restent au pays essaient de survivre en faisant des petits boulots précaires et mal payés ou en travaillant la terre. La cherté de la vie aggrave leurs conditions d’existence déjà catastrophiques. Chaque flambée de prix est comme un coup de poignard enfoncé dans leur chair. Pendant ce temps, une petite minorité de parasites et d’exploiteurs locaux étale avec insolence sa richesse au milieu de cet océan de pauvreté.

    Dans un monde dominé par le système capitaliste, ceux qui n’ont que leurs bras pour vivre sont les plus mal lotis. Ce sont eux qui produisent les richesses et sans leur labeur, rien ne fonctionnerait. Mais c’est la classe sociale des exploiteurs et des parasites qui profite de ces richesses et des moyens dont dispose la société.

    Que ce soit dans un pays riche ou pauvre, par delà leur niveau de vie différent d’un pays à l’autre, les travailleurs subissent cette même logique implacable d’un système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la recherche du profit individuel et la concurrence entre les individus et les nations. Dans une telle société où règne la loi du plus fort, les guerres et les rapines font partie des armes de la bourgeoisie pour protéger ses intérêts ou pour agrandir son terrain de chasse.

    Les travailleurs n’ont rien de bon à attendre d’un tel système. Ils ont au contraire tout à gagner à le combattre et à le remplacer par un autre où les frontières seront abolies, où personne n’aura le droit d’exploiter et d’opprimer son semblable et où l’humanité pourra enfin respirer et profiter librement de la vie. C’est la société que veulent construire les révolutionnaires communistes.

    #impérialise_français #impérialisme #colonies #Afrique #opération_Barkhane #inflation

  • Les grandes exploitations agricoles face aux concurrences foncières dans le district d’Abidjan
    https://metropolitiques.eu/Les-grandes-exploitations-agricoles-face-aux-concurrences-foncieres-

    À l’ouest d’Abidjan, les grandes exploitations agricoles, possédées par des multinationales et tournées vers l’exportation, se heurtent aujourd’hui à l’étalement urbain de la capitale et à la montée des revendications foncières des communautés autochtones spoliées de leurs droits coutumiers. La sous-préfecture de Songon est située à l’ouest de la métropole abidjanaise, à 23 km de la commune du Plateau. Elle s’étend sur une superficie de 627,71 km² (figure 1). Figure 1. Situation de la sous-préfecture de Songon #Terrains

    / #Côte_d'Ivoire, #Abidjan, #pays_du_Sud, #agriculture, #foncier, #accès_au_sol, #droit_coutumier, (...)

    #exploitation


    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-koffi-didia.pdf

  • Sommet Afrique-UE : il manque une « cohérence d’ensemble »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281117/sommet-afrique-ue-il-manque-une-coherence-d-ensemble

    À la veille du #Sommet_UE/Afrique, à #Abidjan, qui fera partie de la tournée africaine d’Emmanuel Macron, Amnesty #International publie ses recommandations. En ligne de mire : le dossier migrations, où l’ONG attend une « cohérence » de la part des Européens. Entretien avec #Jean-François_Dubost, responsable du programme Protection des populations.

    #Amnesty_international #libye #Migration #réfugiés

  • African Modernism: Nation Building | Thinkpiece | Architectural Review
    https://www.architectural-review.com/rethink/african-modernism-nation-building/10019150.article

    As countries in Africa gained their independence, modernist architecture attempted to express their new identities

    In the late 1950s and the early ’60s most countries of Sub-Saharan Africa gained their independence. Architecture became one of the principal means for the young nations to express their national identity. Parliament buildings, central banks, stadia, conference centres, universities and independence memorials were constructed, often featuring heroic and daring designs.

    Modern and futuristic architecture mirrored the aspirations and forward-looking spirit dominant at that time. A coinciding period of economic boom made elaborate construction methods possible, while the tropical climate allowed for an architecture that blended the inside and outside, focused on form and the expression of materiality.

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    ‘The paradigm of development-aid-charity has come to dominate African architecture to the exclusion of almost everything else’ | Thinkpiece | Architectural Review
    https://www.architectural-review.com/rethink/the-paradigm-of-development-aid-charity-has-come-to-dominate-african-architecture-to-the-exclusion-of-almost-everything-else/10019122.article

    Only with change will Africa – confined by the expectation of being influenced rather than influencing – realise its true architectural potential

    It has often been said that the number of times the word ‘Africa’ is heard in a song is in almost inverse proportion to its quality: in other words, ‘Africa’ has become a lazy substitute for any number of ideas from the political to the social, cultural, historical, economic – you name it, ‘Africa’ covers it. In 2005, Kenyan writer Binyavanga Wainaina published a controversial essay, How To Write About Africa, which, to this day, remains Granta’s most forwarded article. With its uneasy combination of laugh-out-loud satire and sarcasm, Wainaina offers a number of tips for would-be writers on Africa: ‘always use the word “Africa” or “Darkness” or “Safari” in your title. Subtitles may include the words “Zanzibar”, “Congo”, “Big”, “Sky”, “Shadow”, “Drum”, “Sun” or “Bygone”.

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    ‘Speak up, speak out, speak back’: Africa Architecture Awards 2017 | News | Architectural Review
    https://www.architectural-review.com/today/speak-up-speak-out-speak-back-africa-architecture-awards-2017/10024190.article

    ‘What is African architecture?’, asks Mark Olweny, senior lecturer at Uganda Martyrs University and chair of the judging panel of this year’s Africa Architecture Awards, ‘What makes architecture work on this continent?’

    #afrique #architecture

    • Towards the end of the ’80s the ‘Ivorian Miracle’, the economic boom that underlay this development, came to an end. In the late ’90s the country descended into a period of internal conflict. Though no longer operating as a hotel, the Hôtel Ivoire, and especially its tower, remained an important player in the country’s dynamics. In the early 2000s it became the base for the militia group #Jeunes_Patriotes and was in 2004 taken over by French UN troops, both of which understood the strategic advantage that occupying the tower would lend them in controlling large swathes of the urban fabric of #Abidjan. When on 9 November 2004 Ivorian demonstrators amassed around the hotel to protest against the presence of French troops in their country, snipers from the French unit, positioned in the tower, shot and killed as many as 20 demonstrators. Far from being a simple piece of architectural infrastructure, the Hôtel Ivoire itself became an actor and part of the machinery of urban conflict. In 2011, under the management of Sofitel, it re-opened with much fanfare almost 50 years after its inauguration. Since then it has enjoyed a renaissance as one of the prime luxury hotels of West Africa.

      Hôtel Ivoire
      https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_Ivoire

      Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_des_jeunes_patriotes_pour_le_sursaut_national

      Front populaire ivoirien
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_ivoirien

      Opération Licorne
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Licorne

      Le coût de cette opération est estimé à environ de 200 millions d’euros par an.

      Cette opération militaire débute en septembre 2002 (début de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire), indépendamment de l’opération des Nations unies, dans le cadre des accords de défense signés entre les deux pays le 24 août 1961. La France, puis la CEDEAO (Communauté des États d’Afrique de l’Ouest), envoient d’importants contingents militaires pour séparer les belligérants (forces d’interposition)3. Selon les autorités françaises, soutenues par une résolution des Nations unies, cette interposition aurait permis d’éviter une guerre civile et de nombreux massacres.
      ...
      La force Licorne est remplacée, le 21 janvier 2015, par les Forces françaises en Côte d’Ivoire.
      ...
      L’objectif en est la tenue d’élections démocratiques fin de l’année 2005 (fin octobre), mais celles-ci seront repoussées. Le Conseil de sécurité des Nations unies fait sien cet accord. Le 4 avril 2004, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI, 6 240 hommes) prend le relais des contingents de la CEDEAO, aux côtés de la force Licorne qui reste en soutien sous commandement français (4 600 hommes).

      Le 4 novembre 2004, prenant acte de l’échec de la voie de la négociation, le président Laurent Gbagbo engage l’« Opération Dignité », pour reconquérir militairement les territoires occupés. Le 6 novembre 2004, deux Soukhoï Su-25 de l’aviation gouvernementale ivoirienne mais pilotés par des mercenaires biélorusses, effectuent un raid aérien sur la position française de Bouaké. Ce bombardement sur la base française fait 9 morts et 38 blessés parmi les soldats français4 (2e régiment d’infanterie de marine, régiment d’infanterie-chars de marine, 515e régiment du train). Les forces françaises ripostent, quinze minutes après l’attaque en neutralisant les deux Soukhoï Su-25 après leur retour sur l’aéroport de Yamoussoukro. L’essentiel des forces aériennes ivoiriennes est anéanti dans les heures qui suivent : quatre hélicoptères de combat ivoiriens (2 MI 24, 1 MI 8 et 1 Puma) seront totalement détruits devant le palais présidentiel de Yamoussoukro par un raid nocturne de Gazelle HOT et canon du Batalat et deux MI 24 basés sur l’aéroport international d’Abidjan seront neutralisés.

      Le président français Jacques Chirac donne l’ordre de destruction de tous les moyens aériens militaires ivoiriens, afin d’empêcher toute nouvelle attaque des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) contre les « rebelles » des Forces armées des forces nouvelles, qui serait contraire aux Accords de Marcoussis, et d’interdire d’autres agressions contre les positions françaises.

      Les évènements de novembre 2004, pendant lesquels l’armée française ouvre le feu sur des manifestants ivoiriens hostiles, mettent la force Licorne en position délicate vis-à-vis des populations civiles. La mort suspecte d’un ivoirien, en mai 2005, provoque la suspension, puis le blâme et la mutation, du général de division Henri Poncet et de son adjoint opérations, le général de Malaussène, ainsi que la suspension du colonel Éric Burgaud, chef de corps du 13e bataillon de chasseurs alpins et d’un sous-officier de ce bataillon par le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie.

      L’opération Licorne a impliqué plus de 5 000 hommes et femmes au plus fort de la crise en novembre 2004. Les troupes françaises ont été ramenées à 2400 militaires depuis août 2007, puis à 1800 hommes à partir de mars 2008.

      Hôtel des Mille Collines
      https://en.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_des_Mille_Collines

      The Hôtel des Mille Collines (French pronunciation: ​[otɛl dɛ mil kɔlin]) is a large hotel in Kigali, Rwanda. It became famous after 1,268 people took refuge inside the building during the Rwandan Genocide of 1994. The story of the hotel and its manager at that time, Paul Rusesabagina, was used as the basis of the film Hotel Rwanda.

      #France #Afrique #Françafrique #Côte_d_Ivoire #Ruanda #politique #guerre #histoire

  • Sur Cultures Monde (France Culture), une série de 4 émissions sur les ponts, la symbolique des lieux et les rapports pouvoir/espace :

    D’une rive à l’autre (1/4) : Turquie, Russie : ces ponts qui font nation
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-14-turquie-russie-ces-ponts-qui-font-nation

    Aujourd’hui premier volet de notre série sur les ponts. Ce matin direction la Turquie, à Istanbul, qui inaugurait le mois dernier le monumental pont Sultan Selim qui porte la marque du gouvernement AKP, et participe d’un récit national : celui du retour à l’Empire ottoman, ou de sa résurrection.

    D’une rive à l’autre (2/4) : Roi-Fahd, Allenby, Narva : des traits d’union géopolitiques
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-24-roi-fahd-allenby-narva-des-traits-dunion-geopoliti

    Aujourd’hui, nous irons du côté de l’Arabie Saoudite, de la Cisjordanie et de l’Estonie, afin de nous interroger sur l’importance que revêt, au niveau diplomatique et géopolitique, un pont à la frontière de deux nations : lien de dépendance, symbole d’oppression ou menace d’invasion.

    D’une rive à l’autre (3/4) : De Shangai à la rivière des perles : les méga-ponts made In China
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-34-de-shangai-la-riviere-des-perles-les-mega-ponts-ma

    Ce matin, et toujours dans le cadre de notre semaine dédiée au thème des ponts, nous allons nous intéresser aux gigantesques ponts asiatiques, notamment chinois, qui témoignent d’une véritable prouesse esthétique et technique et qui sont au cœur d’enjeux économiques majeurs. [...]
    Au-delà de la Chine, nous nous intéresserons également à l’Afrique, et en particulier à la Côte d’Ivoire dont les projets de ponts – achevés ou en cours – signent le renouveau d’un pays traversé par la guerre civile et les crises post-électorales. Le pont Henri-Konan-Bédié- du nom de l’ancien président-enjambant la lagune pour relier les communes de Cocody et de Marcory à la capitale Abidjan en est l’exemple le plus probant.

    D’une rive à l’autre (4/4) : Le pont de Mostar : Réconcilier les vivants
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-44-le-pont-de-mostar-reconcilier-les-vivants

    Ce matin, nous nous intéressons aux Balkans : là où les ponts ont des légendes, là aussi, où ils ont été des cibles directes de la guerre, avant d’être reconstruits pour panser les plaies et initier la réconciliation….

    #Ponts #Symbolique_des_Lieux #Villes_en_Guerre #Géographie #Aménagement_du_Territoire #Chine #Rivière_des_Perles #Côte_d_Ivoire #Abidjan #Kosovo #Mitrovica #Mostar #Bosnie_Herzégovine #Balkans #Arabie_Saoudite #Bahreïn #Cisjordanie #Estonie #Géopolitique #Jordanie #Russie #Turquie #Bosphore #Istanbul #Géographie_Des_Conflits #Guerre @Paix #Réconciliation #Architecture #Urbicide #Warchitecture

  • « Probo Koala » : il y a dix ans, Abidjan suffoquait au milieu des déchets toxiques - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20160819-probo-koala-dix-ans-apres-abidjanais-font-toujours-frais-catastrophe?ns

    Il y a dix ans, le 19 août 2006, Abidjan la capitale économique ivoirienne se réveillait dans une puanteur insoutenable. Une odeur mortelle de produits déversés par le « navire poubelle » Probo Koala, dans différents sites de la ville. L’un des plus gros scandales environnementaux d’Afrique débutait, scandale dont la Côte d’Ivoire se remet aujourd’hui encore péniblement.

    #côte_d_ivoire #abidjan #probo_koala #déchets_toxique #pollution #environnement #paradis_fiscaux

  • Hameçonne moi fort, gros coquin…
    https://reflets.info/hameconne-moi-fort-gros-coquin

    C’est amusant, l’été, quand on n’a pas grand chose à faire, que de plonger dans une discussion débile qui ne mène à rien. Parfois, c’est autour d’une table, avec un peu de rosé et une musique de supermarché en fond sonore. Parfois, c’est devant son clavier. J’ai donc reçu un mail d’une amie me demandant […]

    #On_s'en_fout #Rainbow_Hat #Abidjan #Blague #hameçonnage #LULZ #Phishing

  • #Afrique_de_l'Ouest : La #France va ouvrir deux écoles #militaires, dont l’une à vocation régionale
    http://fr.allafrica.com/stories/201401241598.html

    Soumeylou Boubèye Maïga a indiqué que le futur centre de formation pour les forces spéciales africaines, à vocation régionale, sera implantée à Gao, dans le nord du Mali, et accueillera des stagiaires en provenance des pays de la région.

    La France va réorganiser sa présence militaire dans le #Sahel
    http://www.rfi.fr/afrique/20140125-france-va-reorganiser-presence-militaire-le-sahel

    La France va réorganiser son dispositif dans le Sahel, afin de mieux lutter contre les « groupes jihadistes », a expliqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en visite à Washington vendredi. Inquiet de la situation dans le sud de la Libye, le ministre a exposé sa stratégie : capitaliser sur le succès de l’opération au Mali et redéployer le dispositif militaire français en Afrique autour de pôles au Niger, au Mali, au Tchad et en Côte d’Ivoire.

    " Le risque et les menaces sont toujours là, au nord, dans la zone des trois frontières,et il faut avoir une action de longue durée. Nous engageons ce processus qui couvrira l’ensemble de la zone avec des #bases. L’ensemble comportera à peu près 3000 militaires permanents, sur la longue durée. Le port d’#Abidjan sera le lieu de la logistique majeur. "

  • The Tenor from #Abidjan
    http://africasacountry.com/the-tenor-from-abidjan

    The Tenor from Abidjan follows Landry Assokoly, a young man from Côte d’Ivoire, as he follows his dream to become a famous #opera singer. Landry’s hope is to study at a top-tier #MUSIC academy, and ultimately, to be seen and heard on stage as a world renowned opera singer. Director Taneisha Berg’s #FILM is organised around […]

    #Cote_d'Ivoire #Kickstarter #Landry_Assokoly

  • When #Jean-Michel_Basquiat went to Africa
    http://africasacountry.com/when-jean-michel-basquiat-went-to-africa

    Jean-Michel Basquiat, the first American artist of African descent to achieve international stardom, often referenced Africa or the African diaspora in his work. Take, for example, 1983′s “The Nile” (a painting that featured nods to Egyptian hieroglyphs, the Nile and the Nuba in Sudan) and “Gold Griot” (1984). So recently when I found a copy […]

    #ART #Abidjan #BOOKS #Brooklyn #Cote_d'Ivoire #Gerard_Basquiat #Haiti #Puerto_Rico

  • Les #flibustiers de l’ #Internet

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1271

    De #Tunis ou #Abidjan, je reçois des #pourriels qui me proposent fortunes et #trésors

    Depuis longtemps, je reçois des lettres #spams, des lettres dont le contenu est toujours à peu près le même…

    Un #banquier me dit qu’il a de l’argent prêt à être transféré à mon compte. Et que cet #argent est contenu dans un compte dont le titulaire est mort dans un accident sans laisser d’héritiers potentiels.

    • En effet, cette contribution utilise un vocabulaire pathétique. Pourtant l’absurde (puisque @stephane le considère ridicule), dans le théâtre par exemple est matière qui génère la réflexion. C’est un peu une réponse aux "émails" reçus par ce rédacteur, particulièrement avec l’usage du même style, c’est une réplique... Je trouve aussi, un charme et une satire... En effet, je crois moi aussi qu’ A "POURRIELS" convient ce passage « Ils n’ont pas cessé de souiller de leur infamie l’Internet et de le réduire en un réseau pour le pillage et la débauche ». Pour débauche, la prostitution a trouvé son souk sur le Web !