• Reprise de la guerre froide du Golfe Orient XXI - Nabil Ennasri - 31 mai 2017

    Le Qatar entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite
    http://orientxxi.info/magazine/reprise-de-la-guerre-froide-du-golfe,1883
    Le Qatar a annoncé dans la nuit du mardi 23 mai que son agence de presse QNA avait été piratée par une entité inconnue et qu’un faux communiqué attribué à l’émir avait été diffusé. Ce dernier affirmait que Tamim Ben Hamad Al-Thani s’était prononcé sur divers sujets sensibles mettant en cause ses voisins du Golfe. Ces déclarations, immédiatement relayées par des médias saoudiens et émiratis, ont provoqué un tollé dans la région, où une guerre médiatique bat son plein.

    Après une longue crise — plusieurs États du Golfe avaient même retiré leur ambassadeur à Doha —, les relations entre le Qatar et certains de ses voisins s’étaient améliorées à la fin de l’année 2014. Mais un obscur épisode de piratage de l’agence de presse officielle du Qatar (Qatar News Agency, QNA) vient menacer ce fragile rapprochement. Loin d’être anodine, cette affaire démontre combien les relations à l’intérieur du Conseil de coopération du Golfe (CCG) demeurent, malgré les formules de fraternité d’usage, fortement clivées.


    Dans la nuit de mardi 23 à mercredi 24 mai, QNA publiait sur son site Internet un communiqué faisant état du discours que l’émir aurait tenu lors d’une cérémonie de remise de diplômes organisée plus tôt dans la journée. Il aurait porté des jugement de valeur dépréciatifs sur divers acteurs, en particulier sur l’administration Trump, égratignée pour « ses problèmes d’ordre juridique » . De même, les relations avec les pays du Golfe : l’émir aurait affirmé que la base militaire américaine d’Al-Udeid que son pays abrite le protégeait « des ambitions négatives de certains voisins ». Enfin, le Hamas aurait été qualifié de « représentant légitime du peuple palestinien », tandis que les relations avec Israël étaient jugées « excellentes ».

    Comme pour renforcer la véracité de ces déclarations, le compte Twitter de QNA postait quelques minutes plus tard trois messages dont la tonalité était bien éloignée de la modération propre au langage diplomatique. Le premier rapportait une information du ministère des affaires étrangères selon laquelle l’émir allait convoquer une conférence de presse pour faire état d’un complot visant le peuple qatari. Le deuxième confirmait l’existence de ce complot et en imputait la responsabilité directe à l’Arabie saoudite, au Koweït, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et à l’Égypte. Le dernier message annonçait le rappel des diplomates qataris dans ces cinq pays et le renvoi dans les vingt-quatre heures des ambassadeurs de ces États en poste à Doha.

    Immédiatement après, plusieurs grands médias saoudiens et émiratis commençaient à reprendre en boucle ces informations. De façon quasi concomitante, les chaînes Al-Arabiya (Dubai) et Sky News Arabia (Abou Dhabi) se mobilisaient activement et coordonnaient leur grille de programme pour maximiser l’effet de polémique sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, des milliers de messages inondaient les fils de discussion, comme pour marteler la duplicité du Qatar dont la vision politique et le positionnement idéologique portaient un grave préjudice aux intérêts des pays du Golfe et du monde arabe en général. Enfin, signe de la dégradation des relations bilatérales, les EAU décidaient mercredi 24 au matin d’interdire la diffusion de la chaîne Al-Jazira sur leur sol et bloquaient l’accès à son site et à son application mobile.

    Côté qatari, la réponse ne s’est pas fait attendre. Le bureau de communication du gouvernement s’est empressé de publier un message pour éteindre l’incendie : « l’agence de presse du Qatar a été piratée par une entité inconnue » et « un faux communiqué attribué à Son Altesse a été diffusé ». Le ministère des affaires étrangères a posté lui aussi un démenti qui se terminait par la promesse de « prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires pour poursuivre et juger les hackers qui ont piraté le site de l’agence de presse ».

    Les techniciens ont mis près de neuf heures à reprendre le contrôle du site ; puis le ministre des affaires étrangères, Cheikh Mohammed Ben Abderahmane Al-Thani a qualifié l’attaque de « crime électronique » et promis de trainer les auteurs du forfait devant les juridictions adéquates. Dans une allusion à peine voilée aux médias de la région qui avaient donné de l’écho à ce qu’il dénonçait comme une mystification, le ministre (à l’unisson des responsables de la presse locale qatarie interviewés par Al-Jazira) ne s’est pas privé de relever leur manquement à l’éthique journalistique.

    Un timing surprenant
    La diffusion de cette fake story censée compromettre Doha survient quelques jours après la visite de Donald Trump à Riyad, et c’est peut-être là qu’on peut trouver l’origine et l’explication de cet épisode. Le voyage du président américain avait en effet été précédé d’une nouvelle salve de messages outre-Atlantique présentant le Qatar comme un État qui finance le terrorisme. Ces accusations, régulières chez certains médias américains, sont pour une bonne part orchestrées par des réseaux travaillant pour le compte du gouvernement des EAU (et d’Israël) dont l’aversion pour Doha semble tourner à l’obsession. Dans l’optique de diaboliser son voisin, Abou Dhabi a dernièrement débloqué des millions de dollars pour rémunérer des agences de presse ou financer certains leaders d’opinion, jusqu’à apparaître comme le pays étranger le plus dépensier en matière de lobbying à Washington.

    Or, le timing et l’enchaînement des faits laissent peu de doute quant à l’origine et l’objectif de la manœuvre. Le jour même de l’attaque informatique, une réunion entre lobbyistes et intellectuels auteurs de plus d’une douzaine d’articles fustigeant le double jeu du Qatar se tenait aux États-Unis. Dans les minutes qui ont suivi la diffusion des faux, Al-Arabiya et Sky News bousculaient leurs programmes pour mettre l’affaire en une de leur édition. Dès minuit, les correspondants étaient prêts, les invités prenaient place sur les plateaux ou en duplex (certains auraient même été prévenus deux heures avant les faits) et aucun crédit n’était accordé aux démentis provenant des officiels qataris. Les commentaires étaient tous similaires : l’hypocrisie du Qatar s’étalait au grand jour, sa proximité avec Israël trahissait la nation arabe et son rapprochement avec l’Iran ne pouvait qu’indigner et mettre en garde ses voisins du Golfe, notamment l’Arabie saoudite. Ce dernier point était particulièrement souligné, du fait de l’hypersensibilité saoudienne sur le dossier. Et comme pour mieux signifier la défaillance de Doha, la chaîne saoudienne Al-Ikhbariya passait un extrait du discours de Tamim ben Hamad Al-Thani à l’Assemblée générale des Nations unies où il déclarait que « l’Iran est un pays important et nos relations bilatérales se développent et évoluent constamment ».

    Sans mentionner la date du propos (septembre 2015), cette séquence opportunément redécouverte était destinée à montrer qu’à rebours de l’obsession anti-iranienne en vogue à Riyad et du discours offensif de Donald Trump quelques jours plus tôt où il assurait que Téhéran « finançait et entraînait les terroristes », le Qatar ne pouvait être considéré comme un allié fiable dans la confrontation vitale que mène le « front sunnite ». Dans l’esprit de ses initiateurs, l’objectif de l’opération était double. Il fallait d’abord rompre le lien fort que le roi Salman avait noué avec Doha en démontrant que le Qatar était inconstant dans son opposition avec l’Iran. Et dans la foulée, faire avorter la stratégie de normalisation des relations entre Doha et Washington, surtout après la réhabilitation que l’administration Trump avait notifiée à l’émirat quelques jours auparavant en l’encourageant à poursuivre sa lutte contre le financement du terrorisme.

    Rapprochement avec la Turquie
    Cette affaire ne va certainement pas arranger les relations à l’intérieur du CCG, mais il n’est pas sûr que les Émirats aient amélioré leur réputation auprès de la cour saoudienne. Le caractère planifié de l’opération est évident pour nombre d’observateurs, et l’utilisation de tels procédés pour nuire à l’intégrité morale d’un chef d’État avec qui le roi Salman est en bons termes ne peut que susciter méfiance. Plus largement, c’est la ligne politique des Émirats qui semble entrer en collision avec la nouvelle stratégie de défense de Riyad, et cette affaire pourrait être interprétée comme la manifestation d’un jusqu’au-boutisme émirati. Car si Salman a tourné le dos à l’intransigeance anti-Frères musulmans de son prédécesseur en consolidant son partenariat avec les forces issues de la confrérie (du Hamas à Recep Tayyip Erdogan) dans une optique de profondeur stratégique face à l’Iran, ce n’est pas le cas des dirigeants d’Abou Dhabi, et notamment de Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane, considéré comme l’homme fort du pays. Ces derniers demeurent en effet réfractaires à toute forme de normalisation avec la galaxie des Frères musulmans et ses parrains régionaux et, soutenus par l’appareil d’État égyptien, s’activent tant au plan financier que médiatique pour déboulonner tout acteur influent se réclamant de l’islam politique au Proche-Orient.

    L’obstination à maintenir une sorte de désinformation autour du Qatar rappelle la stratégie déployée l’été dernier lorsque les médias émiratis avaient fait circuler de fausses allégations sur le coup d’État avorté en Turquie. Proches des milieux gullenistes, certains cercles et médias d’Abou Dhabi avaient relayé la rumeur selon laquelle Erdogan avait demandé l’asile en Allemagne dans le but de démobiliser ses partisans et de fournir à l’armée toutes les chances de réussir son coup de force.

    Éviter une nouvelle tempête ?
    Il faut en dernier ressort considérer l’évolution de la conjoncture dans les autres pays arabes pour saisir la motivation de Mohamed Ben Zayed Al-Nahyane dans sa détermination face au Qatar. Qu’il s’agisse du Yémen, de la Syrie, de la Libye ou de l’Égypte, les deux émirats se livrent une guerre par procuration depuis l’éclatement des « printemps arabes ». Si Abou Dhabi a rapidement émergé comme chef de file de la « contre-révolution » qui a vu d’un mauvais œil toute mobilisation populaire contestant l’ordre établi, le Qatar (surtout dans la période de l’émir Hamad Ben Khalifa Al-Thani) a basculé dans une diplomatie d’engagement dans l’optique d’accompagner un tournant historique favorable à ses intérêts. La guerre des ondes à laquelle on assiste n’est donc qu’une nouvelle illustration de ce profond clivage — d’autant qu’il y a quelques jours, les manœuvres d’Abou Dhabi pour renforcer sa zone d’influence au Sud-Yémen (dont les forces constituent le second contingent de la coalition arabe derrière l’armée saoudienne) étaient vertement critiquées par Al-Jazira et des responsables qataris qui les qualifiaient de tentative de coup d’État.

    Du côté de Doha enfin, cette affaire risque de donner des arguments à la frange qui souhaite désormais répondre de manière plus énergique au Qatar bashing. Depuis l’accession au pouvoir de Tamim Ben Hamad Al-Thani, la tendance était plutôt à ne plus faire de vagues et à prendre le contre-pied de l’hyperactivisme qui était la marque de l’émir père. Mais face à la radicalisation des acteurs régionaux qui souhaitent nuire aux intérêts du pays, les autorités ne vont peut-être pas cantonner leur réponse au seul renforcement de la sécurité informatique des sites sensibles. À moins que le ministre des affaires étrangères du Koweït — très vite reçu par l’émir — parvienne à éviter au CCG une nouvelle tempête. En effet, si la famille royale Al-Sabah garde un lien fort avec Riyad, elle a toujours refusé de souscrire à l’isolement du Qatar, même au plus fort de la « crise des ambassadeurs » en 2014. Il y a fort à parier qu’elle s’active pour éviter que les lourds défis de la scène régionale — du marasme irakien au chaos syrien en passant par la chute du prix du pétrole — ne soient parasités par des considérations secondaires.

    #fake_story #donald_trump #Riyad #médias #Yémen #Syrie #Libye #Égypte #Printemps_Arabes #Abou_Dhabi #Koweït #Quatar #Qatar_News_Agency #QNA #Al-Jazira #Arabie_saoudite #Turquie

  • La police, cible d’une attaque à #Notre-Dame
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060617/la-police-cible-d-une-attaque-notre-dame

    Reuters Les forces de l’ordre ont neutralisé un homme ayant agressé un policier avec un marteau, sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Selon le ministre de l’intérieur, l’assaillant aurait crié : « C’est pour la Syrie ! » Selon le décompte de Mediapart, c’est la dixième attaque à l’arme blanche en #France depuis les menaces proférées par l’État islamique en septembre 2014.

    #13-Novembre #Abou_Mohamed_Al-Adnani #Attentat #Etat_islamique #Gérard_Collomb

  • Nous sommes des paysans de l’Internet : achevez-nous… ou sauvez-nous !
    https://reflets.info/nous-sommes-des-paysans-de-linternet-achevez-nous-ou-sauvez-nous

    Je lis tous ces commentaires et analyses négatives sur notre passage au payant. Je repense à la conférence gesticulée de Lunar de ce samedi soir que je suis en train de mettre en ondes pour […]

    #Breves #abonnements #GAFAM #gratuité #modèle_économique #presse_indépendante #presse_payante #pure-player

    • Cet article parle de « fabriquer des bouts d’internet », alors que ce dont il s’agit, c’est de « faire du journalisme à thématique internet ». Ce n’est pas contradictoire, mais c’est une question un peu différente, un peu plus restreinte.

      Il y a différents modèles de financement de la presse et de la presse sur internet, je n’ai rien contre le fait qu’ils en essaient un autre, mais je ne suis pas tout à fait convaincu par la manière dont est formulé l’argument.

      Par ailleurs cette distinction entre « vous » (qui devez payer) et « nous » (qui produisons), bon… si on veut aller par là, c’est pas très internet.

      « Il va falloir s’habituer à payer » - there is no alternative. OK.

    • Je suis pour ma part abonné à plusieurs publications. Quand j’ai moins de budget mensuel je peux supprimer ou non un abonnement et en conserver un autre. C’est moi qui décide. Mais je sais, que dans le même temps je claque bien plus pour mon forfait data de téléphonie et mon abonnement Internet domestique. Je paye bien plus pour accéder à l’information que pour l’information elle-même. J’ai accepté ce modèle, et je le cautionne. Mais quand je vois que les 4 grands opérateurs qui détiennent les accès au réseau deviennent aussi fournisseurs « d’information gratuite », je suis inquiet.

    • Pour parler un peu politique,, si j’étais (camembert) président, c’est le système de subventions à la presse que je réformerais. Pub ? Débrouille-toi. Pas de pub ? Éligible. S.A. ? Débrouille-toi. Coop ? Éligible... Après, il faudrait un savant mélange de fixe et de variable. Un débat pour dans 5 ans peut-être ?

  • #Rebecca_Mott : Séquelles
    https://tradfem.wordpress.com/2017/06/05/sequelles

    Je vais essayer d’aborder mon traumatisme, de l’aborder de l’intérieur.

    J’ai envie de me cacher, je regrette de m’être fait du mal.

    Au cœur du traumatisme, le suicide semble un choix raisonnable.

    Mais ma volonté obstinée signifie que je continue à continuer – mais avec douleur, avec tristesse et avec une fureur.

    Je ne peux pas être complaisante au sein de cet enfer durable.

    Donc, je veux parler ici des nombreuses manières dont les femmes sorties de la prostitution sont maintenues dans une condition sous-humaine, ne sont jamais vraiment autorisées à retrouver une place dans la société.

    Je vais parler du sens de survivre à la traite domestique.

    Et je vais parler de l’importance d’établir des liens avec d’autres gens qui ont connu la torture ou cette condition sous-humaine, sans limiter ces liens à des opinions occidentales simplistes au sujet de la politique.

    Je dois dire que je vais écrire cela de l’intérieur de mon traumatisme ; il pourra donc m’arriver de perdre le fil ou même de perdre espoir dans ma façon de m’exprimer.

    Mais je veux parler à partir de l’intérieur du traumatisme ; c’est vous qui, en me lisant, devez progressivement apprendre la langue et les liens propres à l’âme prostituée.

    J’écris habituellement dans une langue adaptée à ce que je crois qu’on sait des personnes prostituées. J’en retranche le découragement, l’humour de potence et les mots qu’échangent en secret les femmes sorties de la prostitution.

    J’autocensure mon sentiment d’être abandonnée de toutes parts en tant que femme sortie du milieu, et je dis merci pour les miettes qu’on nous laisse.

    Mais pourquoi les femmes sorties du milieu devraient-elles toujours se montrer complaisantes, alors que nous voyons, entendons et savons qu’il se fait tellement peu pour affirmer que nous sommes pleinement humaines et méritons dignité et justice ?

    Je ne m’adresse pas ici au lobby du travail du sexe, mais à ceux et celles qui se sont définis comme des alliés.

    Je parle aux abolitionnistes qui nous voient comme des animaux de compagnie – appelées à performer nos « récits » de souffrance – mais qui coupent court si nous parlons de réclamer justice, si nous parlons de notre compréhension approfondie du pouvoir et de la violence des hommes, si nous parlons de nos vies en dehors de ce rôle d’être sorties du milieu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://rebeccamott.net/2017/05/30/aftermath

    Veuillez contribuer par un don au travail de Rebecca Mott : https://www.paypal.com/cgi-bin/webscr?cmd=_s-xclick&hosted_button_id=7LKGJ4UZYEKK8d

    #prostitution #séquelles #abolitionnistes #victime #traumatisme #survivre

  • [infokiosques.net] - Si on se touchait ?
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1413

    Je suis un homme cissexuel [1], blanc, avec des papiers français, presque la trentaine, hétérosexuel, valide, avec une formation universitaire relativement élevée, issu d’une famille bourgeoise de gauche et qui joue parfois avec son apparence de genre.

    Si ces deux textes m’ont touché c’est parce qu’ils portent sur deux thèmes de réflexion qui m’accompagnent beaucoup ces derniers temps.

    Le premier, Les hommes #proféministes et leurs ami.e.s, essaye de comprendre pourquoi les hommes hétérosexuels ayant des réflexions féministes n’arrivent à entretenir, majoritairement, des relations amicales sincères, sensuelles, confiantes et intimes qu’avec des femmes. Je me retrouve beaucoup là-dedans, même si je ne me définis pas comme proféministe. Il m’est rarement arrivé dans ma vie de vivre des relations d’amitié intense avec d’autres garçons et je cherche toujours à comprendre pourquoi (même si je sais en partie) et surtout comment changer cela.

    Le second, A genoux : connaissance charnelle, dissolution masculine, faire du #féminisme, parle d’#hétéronormativité et de désir. Il utilise les concepts de déterritorialisation, puissance et pouvoir de Deleuze et Guattarri et les applique au corps des hommes. Pourquoi cherchons-nous si souvent à conquérir l’espace, prendre de la place, tout en nous protégeant constamment contre les attaques, en fermant notre corps ? Pourquoi avons-nous si peur de la pénétration ? Pourquoi ai-je vécu l’extrême majorité de ma vie sexuelle hétéro sans même imaginer que je pouvais être attiré par d’autres hommes ? Comment atteindre le désir féministe ?

    Sans toujours en parler explicitement, ces textes proposent tous les deux des pistes particulières par rapport à la place des hommes dans les luttes contre le #patriarcat. Plutôt que de se demander si et comment un homme pourrait être féministe, ou si un oppresseur peut participer aux luttes des individus qu’il opprime (ce qui reste une bonne question), ils proposent que les hommes ne soient plus seulement des soutiens aux luttes féministes mais travaillent sur leurs relations au sein de leur #classe de genre. En dehors des propositions de #déconstruction de l’#éducation genrée masculine, peu de mecs prônent aussi ça. J’ai moi-même longtemps plus travaillé sur mon rapport aux femmes, sur comment je peux prendre de la place, comment je rabaisse mes copines, comment je fais pas toujours gaffe au #consentement, comment je profite parfois de mes #privilèges sans m’en rendre compte, etc., sans réfléchir à pourquoi je trainais surtout avec des non-hommes et me sentais plus à l’aise en leur compagnie. C’est sûr qu’il ne faut pas arrêter de se poser ces questions. Mais j’ai de plus en plus le sentiment que de soutenir les copines dans leurs luttes (quotidiennes ou non) en participant à des groupes de réflexion et d’action en #mixité, est nécessaire mais pas suffisant. Il faut aussi qu’entre personnes construites comme oppresseurs (par exemple par la non-mixité), on arrive à faire un travail que seuls nous pouvons faire, et qui va dans le sens de l’#abolition du patriarcat. Sans tomber dans la solidarité masculine, il faut qu’on arrive à casser cette froideur souvent ressentie face aux autres hommes, qu’on bosse sur nos amitiés, nos intimités, nos sexualités... qu’on supprime notre homophobie et les relations de pouvoir entre hommes. Cela permettra peut être, comme le dit Pronger, d’incarner le désir féministe et comme le dit Schmitt, de rééquilibrer le rapport genré à la prise en charge affective.

    • Une précision importante par rapport au titre de la brochure et à certaines thèses de Pronger : quand je propose en titre qu’on se touche, émotionnellement et physiquement, cela reste évidemment dans les limites nécessaires du consentement ! Pronger dit que « ceux qui sont les plus réticents à ouvrir leurs bouches et anus à d’autres hommes sont ceux qui ont le plus besoin de le faire ». Une pote m’a dit que ça sonnait beaucoup comme une obligation à sucer et se faire enculer. En relisant l’article en entier, j’ai l’impression qu’il essaye plutôt de pousser les hommes à réfléchir sur ces questions dans le but de faire taire leur homophobie et d’en avoir envie, pas de se forcer à avoir des relations homosexuelles avec pénétration. Si je n’interprétais pas son texte comme ça, j’aurais abandonné cette traduction.

      Bon, c’est clair, parfois, les deux textes que j’ai traduits sont chiants à lire ! C’est écrit par et pour des universitaires. J’ai pas envie de vous dire de faire un effort (ce serait trop facile de ma place d’ex étudiant universitaire) mais je pense que ça vaut le coup d’essayer. J’ai moi-même pas compris tous les concepts utilisés. Après, je pense que c’est possible de sauter des passages et de quand même comprendre le fond.

      et d’aller se faire enculer pour les plus perspicace.

  • Debout avec la terre. Cosmopolitiques #aborigènes et solidarités autochtones.

    De plus en plus de mouvements activistes luttant contre la destruction des milieux de vie, notamment par les industries extractives qui précipitent les transformations climatiques et empoisonnent les eaux et l’air, cherchent des alliances et des sources d’inspiration auprès de peuples autochtones, tels les Aborigènes d’Australie, qui n’ont pas la même vision de la Terre que celle consistant à nier la nature sous prétexte qu’elle aurait succombé aux technologies humaines. Il est proposé ici de répondre à la réduction des #ontologies en #anthropologie par une « #slow_anthropology » qui soit « Debout avec la terre », fondée sur une expérience de terrain écosophiquement inspirée des visions et de la créativité des peuples autochtones et de leurs alliés en passant par la SF selon Haraway, Stengers et Meillassoux.

    http://www.multitudes.net/debout-avec-la-terre-cosmopolitiques-aborigenes-et-solidarites-autochton
    #peuples_autochtones #résistance

  • Le commando du 13-Novembre avait fait des repérages à Manchester
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230517/le-commando-du-13-novembre-avait-fait-des-reperages-manchester

    Si aucun groupe n’a encore revendiqué l’attentat de Manchester, l’Etat islamique ne cachait pas sa volonté de frapper le Royaume-Uni. Durant l’été 2015, #Mohamed_Abrini, impliqué dans les attentats du 13-Novembre comme dans ceux de Bruxelles, avait voyagé à Londres, Birmingham et… Manchester.

    #International #Abdelhamid_Abaaoud #Abou_Lôqman #Attentats_de_Manchester #Etat_islamique #Najim_Laachraoui #terrorisme

  • Les confessions du « stagiaire » d’Al-Qaïda
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140517/les-confessions-du-stagiaire-d-al-qaida

    Capture d’écran de l’annonce de la fusion des mouvements djihadistes de la zone sahélienne. © DR Auteur d’un #Attentat en 2011 contre l’ambassade de France au #Mali, un terroriste tunisien a raconté dans une audition fleuve comment il avait rejoint les rangs d’AQMI, sa vie quotidienne et ses combats au Sahara. Il a révélé comment est mort l’otage français #Michel_Germaneau. Des aveux pleins d’enseignements, alors que la filiale maghrébine d’Al-Qaïda est en train de se renforcer.

    #International #ABou_Zeïd #Al-Qaida #AQMI #Béchir_Sinoun #Etat_islamique #Tunisie #Yahya_Abou_el-Hammam

  • All About “About” Collection
    https://www.justsecurity.org/40384/ado-about

    The National Security Agency announced Friday that it will be halting a controversial form of collection it had been conducting under Section 702 of the FISA Amendments Act—so called “about” collection. I had heard such an announcement was slated for next week, but appears to have been bumped up in response to a New York Times story that reported the shift in policy on Friday afternoon. So : What does this mean, and how big a deal is it ? First, what exactly is “about” collection ? (...)

    #NSA #écoutes #web #surveillance #PRISM #About

  • Planète sable - La Chine en guerre contre le « dragon jaune »
    http://www.arte.tv/fr/videos/053446-001-A/planete-sable

    La #Chine est menacée. Ses #déserts anciens, apparus il y a longtemps dans le nord et le centre du pays, continuent de s’étendre. De nouveaux sont en formation. Les zones arides et semi-arides couvrent désormais la moitié de son gigantesque territoire. Elles grignotent peu à peu les terres arables, dont le recul force de nombreuses populations villageoises à se déplacer. Les barrières végétales naturelles qui se dressent aux confins des déserts ne sont ni assez nombreuses ni assez puissantes pour retenir le sable qui s’envole et retombe sur Pékin. À chaque printemps, la capitale chinoise et sa région sont noyées, durant des jours entiers, dans les #tempêtes_de_sable. Mêlant sédiments et poussières de #sable, ce « #dragon_jaune » contre lequel les autorités se mobilisent affecte directement plus de deux cent cinquante millions de personnes. Et bien davantage encore si l’on ajoute les zones touchées au-delà des frontières de l’Empire du Milieu, jusqu’en Corée ou au Japon. Engagée contre l’avancée inexorable de ces déserts, une armée de trente-deux mille « faiseurs de pluie » se bat quotidiennement. Des équipes scientifiques sont également à pied d’œuvre pour réintroduire des espèces végétales dans les sols appauvris. Une « #muraille_verte », aussi longue que la mythique Grande Muraille, commence à sortir de terre pour faire barrage à l’ennemi.

    #désertification #végétalisation #pluie_artificielle #cyanobactérie #lichen #salinisation

  • #Pilar_Aguilar : L’argumentaire en faveur de la prostitution et ses conclusions “logiques”
    http://tradfem.wordpress.com/2017/04/24/largumentaire-en-faveur-de-la-prostitution-et-ses-conclusions-log

    Ceux qui sont en faveur de la légalisation de la prostitution ont un argumentaire très répétitif. Il est divertissant d’égrainer les douze points principaux de leur prêche et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

    1. Ils disent que si nous ne sommes pas des prostituées, nous ne pouvons pas donner notre avis ni sur la prostitution, ni sur les femmes prostituées. Conclusion : de même, seul-e-s celles et ceux qui peignent peuvent parler des peintres ou de la peinture ; il n’y a que les fonctionnaires qui peuvent donner leur opinion sur elles et eux-mêmes et sur la fonction qu’ils remplissent. Et ainsi de suite non ?

    2. Ils disent que celles qui s’opposent à la prostitution sont des blanches et des bourgeoises. Je suis surprise de constater qu’il ont un fichier complet de nous toutes -avec photos et déclaration de revenus inclues, bien sûr-. Mais supposons qu’ils l’ait et allons aux conclusions : donc, celles qui ne sont pas des femmes blanches bourgeoises soutiennent la prostitution ? Autrement dit, tous les hommes de la planète, plus toutes les femmes asiatiques, amérindiennes, noires, etc… plus les blanches non bourgeoises… Mon dieu, nous sommes « quatre pelées » perdues au milieu d’un océan de 7,4 millards de personnes qui peuplent la terre ! Ce n’est vraiment pas la peine de nous affronter.

    3. Ils disent que nous sommes antisexe. Conclusion : le sexe ce n’est pas du désir et du plaisir partagés. Le sexe consisterait à ce qu’un type que tu ne désires pas te fourre ses parties génitales là où il veut et qu’il utilise ton corps pour son plaisir.

    4. Ils disent que nous sommes prudes et conservatrices. Conclusion : (...)

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.tribunafeminista.org/2017/03/argumentario-a-favor-de-la-prostitucion-y-conclusiones-logicas

    Pilar Aguilar est une analyste de fiction audiovisuelle et une critique de cinéma, licenciée en Sciences Cinématographiques et Audiovisuelles à l’Université Paris-Diderot. Vous pouvez consulter son blog de cinéma : http://pilaraguilarcine.blogspot.com.es
    #prostitution #abolitionnisme #travail_du_sexe

  • Al-Souri, le théoricien du troisième djihad
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210417/al-souri-le-theoricien-du-troisieme-djihad

    On ne sait rien de lui depuis 2011. Mais ce vétéran du djihad, ancien proche de ben Laden à qui il s’opposa, est aussi l’auteur d’un Appel à la résistance islamique mondiale qui inspire les auteurs des récents attentats en #France et à l’étranger. Avec un principe : à la globalisation du monde doit répondre la mondialisation du djihad.

    #International #Abou_Moussab_al-Souri #terrorisme

  • Australia’s Aboriginal peoples face “tsunami” of imprisonment, UN expert finds

    ​GENEVA (4 April 2017) – Australia must reduce the “astounding” rates of imprisonment for indigenous peoples and step up the fight against racism, a United Nations human rights expert has concluded, at the end of an official visit.

    http://www.ohchr.org/en/newsevents/pages/displaynews.aspx?newsid=21475&langid=e
    #peuples_autochtones #aborigène #australie #détention

  • Language Legends Help Create a Colorful Snapshot of Australia’s Linguistic Diversity · Global Voices
    https://globalvoices.org/2017/01/31/language-legends-help-create-a-colorful-snapshot-of-australias-linguis

    What better way to visualize the diversity of Australia’s Aboriginal and Torres Strait Islander languages than with a multimedia online map?

    “Gambay,” which means “together” in the Butchulla language of the Harvey Bay region in Queensland is a colorful resource map that provides information on more than 780 of the country’s native languages. Each dot on the map represents a different language region, and those dots showing similar colors indicate those languages that may have characteristics in common. Only around 20 of these languages are used on a daily basis by fluent speakers, so being able to establish links between similar languages is an important strategy to establish mutual support.

    https://gambay.com.au/map

    #cartographie #langue #langage #Australie #aborigènes #peuples_autochtones

  • Abolissons l’#héritage et bon vent les héritiers ! - Le Vent Se Lève
    http://lvsl.fr/abolissons-heritage

    La différence avec un #impôt sur le #revenu élevé considéré comme confiscatoire par certains libéraux repose sur deux aspects de l’#abolition. Tout d’abord, le prélèvement intervient après la mort de l’individu et donc ne prive pas de sa #richesse celui qui l’a acquise. On peut considérer que la génération suivante ne bénéficie pas de la richesse accumulée, mais on estimera en appliquant une vision libérale que l’héritier n’a aucune légitimité à profiter de tels privilèges pour lesquels il s’est juste « donné la peine de naître ».
    Ensuite, elle rétablit une égalité des chances à la naissance et valorise finalement celui qui entreprend pour réussir. Comme l’explique Warren Buffet, l’un des huit milliardaires les plus riches du monde « Un homme très riche doit laisser à ses enfants assez pour qu’ils puissent faire ce qu’ils veulent, mais pas trop pour qu’ils ne fassent rien« . Tout à fait logiquement, un individu héritant d’une fortune colossale n’a aucun intérêt à faire des choix économiques efficaces puisqu’il n’est soumis à aucun risque. Abolir l’héritage c’est substituer une #société de l’initiative à une société de rente, parce que l’individu sera poussé à entreprendre par lui-même pour développer son capital s’il estime que c’est son intérêt, et donc à prendre des risques, à innover, à penser de nouveaux modèles, etc. L’individu, indépendamment de sa naissance, est donc poussé à entreprendre dans son intérêt personnel tout en préservant un équilibre qui empêche l’accaparement des richesses et préserve une #égalité vertueuse.

    • Abolir l’héritage c’est substituer une #société de l’initiative à une société de rente, parce que l’individu sera poussé à entreprendre par lui-même pour développer son capital s’il estime que c’est son intérêt, et donc à prendre des risques, à innover, à penser de nouveaux modèles, etc. L’individu, indépendamment de sa naissance, est donc poussé à entreprendre dans son intérêt personnel tout en préservant un équilibre qui empêche l’accaparement des richesses et préserve une #égalité vertueuse.

      Je n’ai aucune envie d’entreprendre, d’innover, de développer mon capital.
      https://seenthis.net/messages/564393

  • Révélations sur l’assassinat des journalistes #Ghislaine_Dupont et #Claude_Verlon
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260117/revelations-sur-lassassinat-des-journalistes-ghislaine-dupont-et-claude-ve

    Des notes confidentielles, obtenues par Envoyé Spécial et consultées par Mediapart, évoquent un lien entre l’assassinat par #AQMI des journalistes de RFI au #Mali et le fait que des djihadistes n’auraient pas perçu l’intégralité de la #rançon versée par la #France pour libérer les #otages d’Arlit.

    #Abdelkrim_le_Touareg #ABou_Zeïd #Areva #Arlit #DGSE #DRM #François_Hollande #Jean-Yves_Le_Drian #Pierre-Antoine_Lorenzi #terrorisme

  • #AQMI a reçu 42 millions d’euros de rançon pour les sept otages d’Areva
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260117/aqmi-recu-42-millions-d-euros-de-rancon-pour-les-sept-otages-d-areva

    Pierre-Antoine Lorenzi, ancien de la #DGSE, a négocié la libération de quatre des sept otages enlevés à Arlit, au Niger, en 2010. Il revient sur sa mission et sur les conflits qu’elle a provoqués avec le patron de la DGSE Bernard Bajolet. Il révèle que 30 millions d’euros ont été mobilisés par le ministère de la défense.

    #International #France #ABou_Zeïd #Al-Qaida #Jean-Marc_Gadoullet #Otages_d'Arlit #Pierre-Antoine_Lorenzi

  • La sécurité des expatriés d’Arlit n’était pas du tout assurée
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260117/la-securite-des-expatries-d-arlit-netait-pas-du-tout-assuree

    À partir de documents de l’enquête d’Envoyé Spécial, Mediapart a reconstitué les circonstances de l’enlèvement en 2010 des expatriés travaillant sur le site minier d’Areva à #Arlit, dans le nord du Niger. Les témoignages révèlent à quel point leur sécurité n’était pas assurée et combien des procédures n’étaient pas respectées.

    #International #ABou_Zeïd #Areva #envoyé_spécial #terrorisme

  • Le chamane et le serpent à sonnette

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Le-chamane-et-le-serpent-a

    Le chamane est tout à la fois un homme, un serpent à sonnette, un ours, un bouleau et un caribou ; le point de rencontre est l’humain partagé, le chamane et ses doubles. Seulement un événement a eu lieu en ces temps-là d’une vie sociale élargie à tous les vivants. Ce n’était pas non plus un monde indifférencié, comme le suggèrent certains anthropologues, le lynx était bien Lynx avec ses penchants incestueux et le corbeau, Corbeau avec son goût prononcé pour la moquerie, seulement tous communiquaient avec tous dans une sorte de Comédie humaine universelle. Un événement eut lieu, qui a apporté la division et chacun s’est retrouvé enfermé dans son espèce, dans sa particularité. L’espèce a limité l’horizon de l’humanité de chacun. Chaque espèce est devenue humaine pour son propre compte. Les sangliers sont restés humains, mais entre eux ; les acacias sont restés humains, mais entre eux ; les jaguars aussi, les ours aussi, les hommes aussi (et c’est beaucoup dire pour les hommes !). (...)

    #anthropologie #peuples_amérindiens #Aborigènes #cosmovision #nature #culture #Eduardo_Viveiros_de_Castro #Nastassja_Martin #Émile_Durkheim #

  • Why is Turkey so divided ?
    http://www.the-tls.co.uk/articles/public/why-is-turkey-so-divided

    Turkey may well be a canary in the coalmine. The kind of fissures explored by Ece Temelkuran, Kaya Genç and Can Dündar are by no means unique to it. Populist nationalism is on the march in many countries. After the UK’s Brexit vote and the election of Donald Trump in the US, 2016 looks set to be remembered as a watershed of illiberalism. “Turkey might be a crazy place”, Ece Temelkuran writes, “but it looks today as though most of the world is headed in more or less the same direction.”

    #Turquie #aboutissement

  • When world leaders thought you shouldn’t need passports or visas, by Speranta Dumitru, Associate Professor of Political Sciences, Université Paris Descartes – USPC
    http://theconversation.com/when-world-leaders-thought-you-shouldnt-need-passports-or-visas-648

    The idea of abolishing passports is almost unthinkable. But in the 20th century, governments considered their “total abolition” as an important goal, and even discussed the issue at several international conferences.

    The first passport conference was held in Paris in 1920, under the auspices of the League of Nations (the predecessor of the United Nations). Part of the Committee on Communication and Transit’s aim was to restore the pre-war regime of freedom of movement.

    #visas #utopie
    https://visionscarto.net/voyager-sans-visa

  • La difficile traque des commanditaires du 13-Novembre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131116/la-difficile-traque-des-commanditaires-du-13-novembre

    Canal Saint-Martin (Paris), hommage aux victimes du 13-Novembre, un an après. © Reuters. Un doute plane encore sur la véritable identité des commanditaires des attentats de Paris. En revanche, le surnom d’« #Abou_Ahmed », utilisé par celui qui coordonnait depuis la Syrie les commandos du 13-Novembre, apparaît dans divers dossiers depuis deux ans, établissant un lien entre les principaux djihadistes français.

    #France #Abdelhamid_Abaaoud #Abou_Bakr_Al-Baghdadi #Abou_Souleymane #Attentats_de_Bruxelles #attentats_du_13_novembre #Etat_islamique #Ibrahim_El-Bakraoui #Khalid_El-Bakraoui #Najim_Laachraoui #Oussama_Atar #terrorisme