• Migrants: over 5,000 apprehended in Turkey in 7 days

    Turkish authorities have apprehended over the past week a total of 5,371 migrants and refugees who were trying to illegally cross the borders with the European Union or to enter the country, the Turkish interior ministry has said. They included 389 who were intercepted at sea, it said.

    The ministry also said that 136 suspected human traffickers were arrested.

    Since a deal between the EU and Turkey two years ago, the number of migrants and refugees reaching EU countries, mainly Greece, from Turkey has sharply declined by a few thousands for a daily average of just a few dozens. (ANSAmed).

    http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2018/03/12/migrants-over-5000-apprehended-in-turkey-in-7-days_b658086f-7528-453c-9653
    #arrivées #statistiques #chiffres #accord_UE-Turquie #Turquie #Grèce

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  • C’est dégoutant comment la #Suisse se réjouit de ce qui se passe en #Libye, #Méditerranée et #Turquie pour sa propre gestion des flux et des stocks (car c’est bien de cela qu’il s’agit, pas de trace d’êtres humains qui souffrent derrière ces mots) :

    Asile : statistiques de janvier 2018

    "Durant le mois sous revue, le nombre de migrants débarquant en Italie est resté relativement faible (4182 personnes). En baisse depuis ces deux dernières années, c’est le chiffre le moins élevé enregistré depuis janvier 2016. Le nombre de demandes d’asile qui seront déposées en Suisse d’ici à la fin de l’année 2018 dépendra sensiblement de la manière dont la situation en Libye va évoluer et du nombre de personnes qui vont traverser la Méditerranée centrale. Le maintien de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie jouera également un rôle important. »

    C’est un communiqué officiel du très officiel Secrétariat d’Etat aux migrations :
    https://www.sem.admin.ch/sem/fr/home/aktuell/news/2018/2018-02-13.html
    #accord_UE-Turquie #statistiques #asile #migrations #chiffres
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  • A #Gaziantep, les #fonds de l’UE bénéficient aux #réfugiés_syriens

    Vues du modeste appartement de Nahla, trois pièces mal chauffées en sous-sol d’un immeuble situé dans un quartier populaire de Gaziantep, les arrière-pensées politiques de l’accord Union européenne (UE)-Turquie sur les migrants semblent bien loin. « Mon loyer est de 400 livres turques [85 euros] par mois et les charges de 200 », explique cette veuve syrienne, qui, avec ses neuf enfants, a fui Alep, dans le nord de la Syrie, pour la Turquie en 2013.

    Pour payer ces frais et « nourrir ses enfants », elle ne pouvait compter, jusqu’au début de 2017, que sur le salaire au noir de son fils aîné comme plâtrier, les quelques dizaines de livres que lui verse une usine locale pour assembler des pièces de pantoufle depuis son salon et les heures de travail de son fils de 12 ans dans un supermarché après l’école… Tout cela complété par les dons de voisins.

    Très contesté, l’accord signé entre Bruxelles et Ankara en mars 2016 a conduit à un renforcement drastique des contrôles en Turquie et autorisé le renvoi de tout Syrien arrivant sur les côtes grecques. Mais en échange de chaque renvoi, l’UE s’est engagée à relocaliser un Syrien sur son territoire – un point qui a finalement été à peine appliqué faute de renvois effectifs – et a débloqué 3 milliards d’euros (dont 300 millions par la France) pour soutenir les réfugiés en Turquie. Un tiers de cette somme sert à financer le plus grand programme humanitaire de l’histoire de l’UE : la distribution massive d’argent à près de 1,2 million de réfugiés. Ce qui a changé la vie de Nahla.

    Depuis mars 2017, elle et ses enfants ont ainsi droit à 720 livres par mois. Auxquels s’ajoutent des versements chaque trimestre et des bonus si ses enfants vont bien à l’école. « Je n’ai plus à me préoccuper du loyer, se réjouit-elle. Je veux rentrer en Syrie dès que la situation sera plus sûre, Gaziantep est très proche de la frontière et ressemble en plus beaucoup à Alep. »

    Ouverture d’un centre de santé

    Avec 325 000 réfugiés pour une population de 1,6 million d’habitants, la ville est depuis le début de la guerre le principal refuge des Syriens en Turquie. S’ils y ont été globalement bien accueillis, ils ont souvent dû occuper des logements ou des commerces pour lesquels ils ont du mal à payer le loyer, ce qui a pu générer des tensions avec les Turcs.

    L’argent européen a grandement amélioré les choses. Début janvier, près de la moitié des Syriens de Gaziantep bénéficiaient d’aides versées chaque mois sur une carte bancaire gérée par le Croissant-Rouge turc et le Programme alimentaire mondial (PAM), un organisme de l’ONU qui a invité Le Monde et plusieurs autres journalistes européens pour ce reportage.

    « Contrairement au mythe qui voudrait que cet argent soit dépensé en cigarettes, il sert en priorité à payer les loyers, vante Jonathan Campbell, directeur adjoint du PAM en Turquie, en écartant les inquiétudes de détournement des fonds. Ainsi, 87,5 % de l’argent européen est allé directement aux réfugiés, un taux impossible à atteindre si on ne donnait que des denrées. »

    A Gaziantep, les fonds ont aussi permis d’ouvrir un centre de santé réservé aux réfugiés avec des médecins syriens ayant bénéficié d’un programme de validation des compétences par le ministère turc de la santé. « Ils peuvent enfin voir des docteurs qui parlent arabe », vante Hani Al-Ashawi, gynécologue qui a bénéficié de ce programme et a même pu obtenir la nationalité turque. En tout, les ministères turcs de l’éducation et de la santé ont bénéficié de 600 millions d’euros pour adapter les infrastructures à ce soudain afflux de population.

    Même les ONG syriennes le reconnaissent, l’accord « a rendu service aux réfugiés les plus pauvres », selon Assad Al-Achi, directeur de Baytna Syria, implantée à Gaziantep. Il regrette toutefois que cette aide se soit accompagnée d’un renforcement de contrôles turcs sur le travail des ONG syriennes. La maire de Gaziantep, Fatma Sahin, a aussi plaidé à Bruxelles pour que l’UE privilégie le financement de formations. Mais les autorités turques distribuent au compte-gouttes les permis de travail qui permettraient aux Syriens de vraiment s’intégrer.

    « Manne tombée du ciel »

    Depuis l’accord et surtout la tentative de coup d’Etat contre Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016, Ankara a retiré les accréditations de nombreuses ONG occidentales, et les autorités européennes ont été incitées à faire passer leur argent par les organisations officielles. Ce sont ainsi les services sociaux nationaux qui coordonnent les inscriptions pour bénéficier des allocations.

    Pour toucher l’argent européen, les Syriens doivent en plus être déclarés au ministère de l’immigration et enregistrés à une adresse. Comme cette obligation s’est conjuguée au renforcement des contrôles prévus dans l’accord, les réfugiés ne peuvent presque plus se déplacer dans une autre région du pays sans autorisation. A commencer par celle d’Izmir, principale ville de transit pour les Syriens qui rêvent d’Europe. « Bien sûr qu’il y a plus de contrôle. On a coupé les flux pour l’UE, c’est bien pour ça qu’ils donnent de l’argent ! », lâche, comme une évidence, Levent Yuncu, le directeur des services sociaux de Gaziantep, quand on l’interroge sur le sujet. « Mais pour vous et pour nous, c’est un bon accord », assure-t-il.

    De ses bureaux d’Ankara, la cheffe du programme humanitaire de l’UE en Turquie, Jane Lewis, s’enorgueillit d’avoir décroché cette « manne tombée du ciel », et vante aussi un accord « gagnant-gagnant, pour la Turquie et pour l’UE ». Elle relativise les vives critiques que M. Erdogan a exprimées lors de sa visite à Paris, le 5 janvier. Le président turc avait dénoncé « les promesses non tenues de l’UE » en parlant de « seulement 900 millions d’euros reçus ». « Les chiffres changent très vite, 1,85 milliard a déjà été dépensé. Dans un contexte de rapports difficiles, nous avons réussi à construire des relations de confiance avec le gouvernement », promet-elle.

    S’il reste assez de fonds pour verser les allocations jusqu’en janvier 2019, la suite dépendra du déblocage d’un deuxième volet de 3 milliards prévu dans l’accord. Or les négociations entre Européens, qui doivent précéder celles avec les Turcs, n’ont pas encore commencé.


    http://lirelactu.fr/source/le-monde/49896ea6-143a-42d4-a858-228eb6c0435e
    #Turquie #UE #EU #aide_financière #accord_UE-Turquie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #statistiques #chiffres #visualisation
    cc @i_s_

    Avec ce commentaire de Emmanuel Blanchard :

    Par un journaliste embedded par le PAM (programme alimentaire mondial de l’ONU) : il ne faut donc pas attendre un point de vue très critique sur l’arrangement UE-Turquie ou l’externalisation du contrôle des frontières. Des informations intéressantes cependant sur les circuits de « l’aide européenne » et sur les conditions de vie des exilés syriens à Gaziantep.

  • SIREAS | Externalisation de la politique migratoire de l’UE : l’accord avec la Turquie
    https://asile.ch/2018/02/02/sireas-externalisation-de-politique-migratoire-de-lue-laccord-turquie

    À l’heure où les médias annoncent une rétrogradation des relations entre l’Union européenne et la Turquie, où des milliers de personnes sont en attente dans des conditions de vie très difficiles dans le camp de Moria en Grèce, l’article de Teresa Bevivino nous rappelle les enjeux importants de l’accord signé en mars 2016 entre l’Union […]

  • Binxet. Sotto il confine

    “Binxet – Sotto il confine” è un viaggio tra vita e morte, dignità e dolore, lotta e libertà. Si svolge lungo i 911 km del confine turco-siriano. Da una parte l’ISIS, dall’altra la Turchia di Erdogan. In mezzo il confine ed una speranza. Questa speranza si chiama #Rojava, soltanto un punto sulla carta di una regione tormentata, terra di resistenza ma anche laboratorio di democrazia dal basso, luogo in cui, sui fucili di chi combatte, sventolano bandiere di colori diversi ma che che parlano lo stesso linguaggio; quello dell’ uguaglianza di genere, dell’autodeterminazione dei popoli e della convivenza pacifica. E’ su questa striscia di terra che si sta giocando la partita più importante; la battaglia contro daesh, il controllo e la chiusura del confine su sui si basa l’accordo tra Unione Europea e Turchia, la violenza repressiva ed autoritaria del dittatore Erdogan. Un racconto di denuncia sulle pesanti responsabilità dell’Europa nel sottoscrivere un accordo che violenta le vite di migliaia di persone, solo un piccolo tassello nella storia di un popolo che continua a non rassegnarsi all’idea di essere diviso dai confini, storie di uomini, donne e bambini che sono l’immagine del non arrendersi.

    https://www.openddb.it/film/binxet-sotto-il-confine
    #film #frontières #Turquie #Syrie #ISIS #Daesh #Etat_islamique #fermeture_des_frontières #accord_UE-Turquie #migrations #asile #réfugiés

  • Readmission of asylum seekers to Turkey: What that means for human rights and integration possibilities?

    Recent research into the readmission of asylum seekers to Turkey under the EU-Turkey Statement has shed light on key concerns, such as discrimination on the grounds of nationality and barriers to effective human rights monitoring. Likewise, implementation of the Statement was found to prioritise returns, rather than people’s access to asylum.

    This Statement which came into force in March 2016 was put forward as a solution to the refugee crisis as it aimed “to end the flow of irregular migration from Turkey to the EU and replace it with organised, safe and legal channels to Europe.” It further aimed to fast-track asylum procedures and, in the case of negative decisions, facilitated returns to Turkey. In exchange, EU member states agreed to take one Syrian refugee from Turkey for every Syrian readmitted from Greece to Turkey.

    http://www.migrationnewssheet.eu/features/readmission-of-asylum-seekers-to-turkey-what-that-means-for-human
    #accord_ue-turquie #chiffres #statistiques #Turquie #Grèce #externalisation #asile #migrations #réfugiés #réadmissions
    cc @i_s_

  • Greece to speed up migrant transfer after Turkey deal

    Greece will speed up the relocation of thousands of migrants from its overcrowded islands to the mainland before the onset of winter after reaching a deal with Turkey, a key ally in helping to tackle Europe’s migration crisis, government sources said yesterday (11 December).

    Athens persuaded Ankara last week to accept migrant returns, including Syrian refugees, from the mainland and not just from the Aegean islands as previously agreed under a 2016 EU-Turkey pact, a government source told AFP.

    http://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/greece-to-speed-up-migrant-transfer-after-turkey-deal
    #new_deal #accord #Grèce #Turquie #asile #migrations #réfugiés #îles #mer_Egée #renvois #expulsions #réfugiés_syriens #accord_UE-Turquie
    cc @isskein @i_s_

  • Grecia mantiene confinados más de 12.000 refugiados en cinco islas del Egeo

    Las inclemencias meteorológicas agravarán por desgracia la ya difícil situación de los ‘hotspots’ de #Lesbos, Chíos, #Samos, #Kos y #Leros, transformados en “lugares de confinamiento indefinido para los solicitantes de asilo”, decía hace unos días Nicola Bay, director de Oxfam en Grecia. Miles de mujeres, hombres y niños muy pequeños siguen viviendo allí en precarias tiendas de campaña, durmiendo literalmente en el suelo, esperando una respuesta a su solicitud de asilo en Europa. Algunos llevan así casi 19 meses.

    Desde que entró en vigor el acuerdo UE-Turquía sobre refugiados, en marzo del 2016, la situación en estos ‘hotspots’ se ha ido deteriorando hasta límites insospechados. Actualmente, según el Gobierno griego, más de 15.000 refugiados están atrapados en estas islas, el doble de su capacidad de acogida. Entre ellos, más de 12.000 viven recluidos en los ‘hotspots’, con acceso limitado al agua potable y a los servicios básicos.


    http://www.elperiodico.com/es/internacional/20171204/grecia-mantiene-confinados-a-mas-de-12000-refugiados-en-cinco-islas-del
    #statistiques #îles #chiffres #réfugiés #Grèce #asile #migrations #Chios #attente #anti-chambre

    • Greece: 13,000 Still Trapped on Islands

      The Greek government has moved more than 7,000 asylum seekers from the islands to the mainland as an emergency measure, as it had promised in early December 2017. But with more than 5,000 people arriving since December, it has also increased the number of unsuitable makeshift shelters in the already overcrowded island camps.

      https://www.hrw.org/news/2018/03/06/greece-13000-still-trapped-islands
      #accord_UE-Turquie
      cc @i_s_ @isskein

    • « Samos est le pire endroit en Grèce pour les réfugiés »

      A Samos, où les arrivées d’exilés se poursuivent malgré l’accord de 2016 entre l’UE et la Turquie, les conditions de vie dans le camp de transit sont devenues inhumaines. Sur cette île transformée de facto en prison, les habitants, au départ tous solidaires des réfugiés, cèdent parfois aux sirènes d’une « radicalisation raciste ».

      « Regardez comment nous vivons ! » s’exclame Manos, en désignant la clôture qui entoure sa propriété agrippée au flanc de la colline. C’est une maison modeste, conçue au départ pour les vacances. Jusqu’à ce que Manos et son épouse Vasso prennent leur retraite et viennent s’installer définitivement sur l’île dont ils sont originaires. Ils pensaient y couler des jours tranquilles, d’autant que la vie sur l’île est moins chère qu’à Athènes. Sauf que désormais, au bout du minuscule petit jardin, il y a ces silhouettes adossées au grillage. Et juste derrière, un océan de tentes et de bicoques précaires en bois : La « jungle » de Samos, où s’installent tous ceux qui arrivent clandestinement sur l’île mais ne peuvent plus loger, faute de places, à l’intérieur du hot spot, qu’on distingue un peu plus loin. Cet ancien camp militaire a été reconverti en centre de « transit » pour les réfugiés et migrants arrivées des côtes turques, toutes proches.

      Les dirigeants européens se félicitent régulièrement d’avoir mis un terme à la crise migratoire amorcée en 2015 ? A Samos, ce « succès » fait grincer des dents. Car les îles grecques proches de la Turquie payent le prix lourd de cette normalisation. Les arrivées peuvent avoir diminué, elles n’ont jamais cessé. Et désormais, tous ceux qui accostent à Samos, comme sur les îles voisines, sont contraints de rester sur place jusqu’à l’achèvement de la longue procédure de demande d’asile. Cela peut prendre six mois, un an, parfois plus encore.

      Dans le jardin de Manos et de Vasso, le face-à-face est saisissant. Les nouveaux « voisins », les doigts agrippés au grillage, gémissent et implorent de l’aide : « On s’entasse les uns sur les autres, c’est sale, il y a des rats et des serpents partout », énumèrent en cœur ces Congolais, d’une voix plaintive. « Ceux-là sont vraiment gentils et je leur fais souvent à manger. La nourriture du camp est infecte », murmure Vasso. Mais Manos tient aussi à montrer les branches cassées de son amandier, la porte fracturée du frigo extérieur : « Une nuit, des gamins un peu ivres y ont trouvé mes gouaches s’en sont emparé et ont maculé de peinture les murs de la maison. Juste comme ça, sans raison, raconte ce professeur de dessin retraité. Un autre jour, c’est le pare-brise de ma voiture qui a été cassé. » Le grillage est une barrière fragile, maintes fois détruite, maintes fois réparée par Manos. « C’est une honte ! L’Europe nous a sacrifiés pour sa tranquillité », gronde-t-il.

      « Faux certificats »

      Conçu à l’origine pour 648 places, le hot spot et la « jungle » qui l’entoure ont accueilli 6 000 personnes au plus fort de cet hiver. A Vathi, la capitale de l’île, il n’y a guère plus de 8 000 habitants. A la différence des autres îles grecques, le hot spot de Samos a été installé, non pas dans un endroit isolé, mais juste à la sortie de cette petite ville qui se déploie en amphithéâtre verdoyant autour d’un joli port. « L’aspect positif, c’est que les réfugiés peuvent échapper quelques heures à l’enfer de ce camp et venir respirer en ville. Il y a donc moins de tensions qu’ailleurs à l’intérieur du hot spot. Mais toute cette nouvelle population, c’est aussi un choc pour les gens du coin », souligne Manos Logothetis, le directeur général de l’office de santé public et l’un des deux seuls médecins du hot spot. « Jusqu’en 2008, il n’y avait qu’une seule Africaine à Samos. Les gens ne connaissent pas l’Afrique, nous n’avions pas de colonies ! Et voilà qu’on met face à face une population vieillissante, dont la moitié a plus de 60 ans, confrontée à des réfugiés ou migrants, pour la plupart très jeunes. C’est normal que certains aient peur. Notre île est devenue une belle prison où les réfugiés sont coincés le temps de statuer sur leur sort », soupire le médecin.

      Sur son bureau, il montre un paquet de photocopies : « Ce sont de faux certificats médicaux saisis par la police. Tous ceux qui arrivent ici se prétendent malades. C’est le moyen le plus rapide pour se faire évacuer à Athènes. Mais il y a de vrais malades, et ceux-là se perdent parfois dans la masse de ceux qui trichent. » En réalité, personne ne veut rester dans ce hot spot aux conditions de vie inhumaines. « Ils arrivent ici après un dangereux périple, et personne ne leur dit rien. On les dirige vers le camp, à eux de comprendre ensuite comment ça marche. Tous les documents sont en grec, il n’y a aucune aide juridictionnelle prévue. Ils s’installent où ils peuvent, sans sanitaires. Mais même à l’intérieur du camp, les douches sont insuffisantes, les toilettes déglinguées », se désole Domitille Nicolet, une jeune juriste française, arrivée ici il y a quelques mois pour Avocats sans frontières (ASF) et qui tente avec quatre collègues de gérer « 300 dossiers », ballottés dans le labyrinthe de la légendaire bureaucratie grecque. Les lenteurs administratives ont été accentuées par les réductions du nombre de fonctionnaires imposées par la crise économique. Et les contrôles se sont multipliés, en principe pour lutter contre la corruption. « Résultat, pour commander une cartouche d’encre, il me faut cinq autorisations, un appel d’offres. Et ça peut prendre un an », soupire Manos Logothetis.

      « Il faut faire la queue pour tout »

      « Il y a beaucoup d’incompétence. Mais c’est aussi une stratégie volontaire », considère de son côté Antonis Rigas, coordinateur de Médecins sans frontières (MSF), qui vient d’ouvrir une clinique en ville. « Dès le départ, la situation a été difficile dans les hot spots. Parce qu’il fallait faire passer un message : décourager ceux qui seraient tentés par la traversée depuis la Turquie. A Samos, quand on a récemment proposé de réparer les ampoules cassées et d’améliorer le système hydraulique dans le hot spot, on nous a répondu que les réfugiés n’avaient qu’à faire les réparations eux-mêmes », explique-t-il, avant d’insister : « Aujourd’hui, Samos est devenu le pire endroit en Grèce pour les réfugiés. » Début mai, en visite sur l’île, Dimitrios Vitsas, le ministre grec des migrations l’a lui aussi reconnu, promettant de tenter d’alléger la pression sur l’île.

      Les nouveaux arrivants, près d’un millier rien qu’en avril, sont désormais évacués sur les îles voisines de Kos ou Leros. Sept cents réfugiés ont également été transférés à Athènes au début du mois, et un nouveau camp éloigné de la ville est également prévu. « Mais cette construction prendra beaucoup de temps. Et en attendant, on a du mal à comprendre pourquoi l’Europe, le continent le plus riche du monde, n’accepte pas de partager le fardeau migratoire imposé à la Grèce : 15 000 personnes coincées sur les îles, ce n’est pas insurmontable à l’échelle europèenne ! » s’exaspère Bogdan Andrei, un Roumain qui a créé Samos Volonteers, la plus grande ONG qui aide les réfugiés sur l’île.

      Depuis trois ans, Bogdan les voit arriver plein d’espoirs, malgré les traumatismes vécus. « Et voilà qu’il leur faut endurer la promiscuité, la saleté. Il faut faire la queue pour tout : l’obtention d’un papier, les repas, les douches. Puis attendre. Sans cesse attendre, sans même savoir pour combien de temps. Une vie privée d’horizon qui rend souvent dépressif », se désole-t-il.

      « Le pire a été évité »

      Cette attente sans fin est visible à Vathi. Elle s’est même incrustée dans la carte postale : dès le matin, ils sont nombreux à fuir le bourbier infâme du hot spot, pour aller passer en ville ce temps qui ne compte pour rien. Assis en grappes sur les bancs des places, les yeux rivés sur leurs portables, ils ont forcément changé la physionomie des lieux. Et plus le temps passe, plus ce huis clos devient tendu.

      « En 2015, les gens d’ici, comme ailleurs en Grèce, ont fait preuve d’une solidarité incroyable. Ils ont spontanément aidé tous ceux qui arrivaient des côtes turques. Puis quand ils ont été coincés ici, l’ambiance a changé », se souvient Nikos Kaklamanis, un neurologue qui est aussi le responsable local de la section de Syriza, le parti de gauche au pouvoir à Athènes. Une association de citoyens en colère s’est créée dès 2016, dénonçant la saleté, « les risques de maladie », mais aussi « l’islamisation de l’île ». Puis on a fait pression sur ceux qui louaient des logements aux ONG afin qu’ils cessent de le faire, et un an plus tard des parents en colère ont voulu chasser les enfants réfugiés d’une école.

      « Pour l’instant, le pire a été évité à chaque fois. Car les responsables politiques locaux évitent la surenchère extrémiste. Elle profite toujours à l’extrême droite, personne d’autre ne gagne de voix en stigmatisant les réfugiés, en Grèce comme ailleurs », rappelle le docteur Logothetis, qui appartient à la branche locale de Nouvelle Démocratie, le parti conservateur grec. Il avoue cependant ne pas être toujours suivi par la direction de son parti. « Les gens de Samos ne sont pas racistes. Ils ont vécu une situation totalement inédite depuis trois ans. Ils sont déboussolés ! Il y a eu plusieurs braquages, sur une île qui n’a jamais connu de délinquance. Et la présence de ce hot spot horrible est une honte qui pèse sur le moral, la vie quotidienne », défend Manos, le prof de dessin à la retraite.

      Issu des rangs de Syriza à gauche, Nikos Kaklamanis redoute, lui, une « radicalisation raciste de l’île ». Elle s’exprime déjà. Des restaurants et des bars refusent désormais les réfugiés, et particulièrement les Africains. Ioanna, une jeune Samiote qui a ouvert un bar à chicha sur le port, n’en revient toujours pas. « Soudain j’ai été ostracisée par tous mes amis et connaissances ! Ils ne me parlent plus », lâche, amère, cette jeune femme qui songe désormais à quitter l’île. « Le poison qui dévaste l’Europe se répand insidieusement chez nous aussi hélas. Partout, le réfugié devient l’équivalent du Juif des années 30 », s’inquiète Nikos Kaklamanis.


      https://www.liberation.fr/planete/2019/05/23/samos-est-le-pire-endroit-en-grece-pour-les-refugies_1728873

  • Human rights violations by design : EU-Turkey statement prioritises returns from Greece over access to asylum

    The EU-Turkey-Statement proposes to reduce arrival rates and deaths in the sea by subjecting individuals who arrive on Greek islands after 20 March 2016 to fast-track asylum procedures and, in the case of negative decisions, to returns to Turkey. In exchange, EU member states have agreed to take one Syrian refugee from Turkey for every Syrian readmitted from Greece to Turkey. The Statement builds on the deterrent effect of returns and turns high return rates into an indicator for a successful border policy. This policy brief examines the impact of the Statement’s focus on returns for people seeking asylum in Greece. The analysis draws on interviews with asylum seekers and practitioners, phone interviews with people who were returned from the Greek islands following the EU-Turkey Statement, as well as on participant observations at refugee camps and inter-agency meetings on Lesbos and Chios in July and August 2017.

    http://cadmus.eui.eu/handle/1814/48904
    #accord_ue-turquie #Turquie #Grèce #réfugiés #asile #migrations #réfugiés #droits_humains #protection

    • Post-deportation risks under the EU-Turkey statement : what happens afThis policy brief examines whether asylum seekers readmitted from Greece to Turkey after the EU-Turkey Statement as of April 2016 were able to access effective protection in Turkey thereafter (see graph, return trend, p. 2). The EU has long collaborated with countries of origin and transit in the form of migration compacts, readmission agreements and Memoranda of Understanding. The EU-Turkey Statement is different from prior forms of agreements because of the use of the safe-third-country concept. As a result, Greece can reject asylum applications of people who passed through Turkey as being inadmissible and shift the responsibility of merit assessments to Turkey.ter readmission to Turkey?

      http://cadmus.eui.eu/handle/1814/49005

    • Avec ce commentaire de @i_s_ :

      Je viens de parcourir la presse turque, il n’y a rien sauf deux articles presque mensongers qui disent en gros que le commissaire européen a promis la libération des visas tandis qu’il dit autre chose (en gros, la Turquie doit remplir les conditions de l’EU pour la libéralisation des visas. Il s’agit de conditions considérées comme inacceptables par le pouvoir turc). Ce qui est encore plus intéressant c’est que le journal Hürriyet en langue turque fait la même chose, car il est publié par le même éditeur que Hürriyet Daily News qui a publié une interview d’ Avramopoulos dans lequel il parle largement de l’accord du 18 mars 2016 d’une manière élogieuse. L’Agence officielle turque Anatolie indique seulement qu’Erdogan a accueilli le commissaire dans son palais.

      En bref, je trouve assez intéressant que l’EU fasse la pub de cette rencontre tandis que la Turquie la cache presque. Erdogan ne veut apparemment pas s’afficher avec un commissaire européen qu’il méprise. Probablement, la véritable raison est que cette rencontre et cette entente ne correspondent pas à son discours anti-occidental actuel. Ces derniers temps, il a de plus mis en cause le processus d’adhésion à l’UE et déclarant que si cette dernière ne veut pas accepter la Turquie elle n’a qu’à le dire clairement.

      #accord_ue-turquie

  • Lesbos : « Je veux que le monde m’écoute »

    Dans le camp de Moria, près de 5 000 réfugiés s’entassent dans des conditions effroyables, non loin des touristes. Les ONG dénoncent le cynisme des dirigeants européens alors qu’en trois mois, plus de 10 000 personnes sont arrivées dans les îles grecques.


    http://www.liberation.fr/planete/2017/10/11/lesbos-je-veux-que-le-monde-m-ecoute_1602491

    Reçu via la mailing-list Migreurop avec ce commentaire d’Emmanuel Blanchard :

    Un article bien documenté qui a le mérite de rappeler que l’arrangement UE-Turquie n’a pas complètement tari les arrivées en Grèce. Elles sont même reparties à la hausses ces derniers mois (plus de 3000 arrivées mensuelles sur l’île de #Lesbos). 5000 réfugiés sont piégés dans le camp de #Moria où l’armée est de plus en plus visible et les ONG de moins en moins nombreuses.
    L’article ne dit rien de l’échec annoncé d’un plan de #relocalisation arrivé à son terme fin septembre et qui, en deux ans, n’a permis de répartir en Europe que 20 000 personnes arrivées par les #îles grecques.

    #accord_UE-turquie #asile #migrations #réfugiés #Grèce #statistiques #chiffres #arrivées

  • Greece: Europe’s laboratory. An idea for Europe

    report “Greece: Europe’s laboratory. An idea for Europe” written after a field research made by legal operators and lawyers from ASGI (Associazione per gli Studi Giuridici sull’Immigrazione - Association for Juridical Studies on Migration) conducted in march 2017.

    The research aims to analyze the juridical effects that the Eu-Turkey deal had on the Greek asylum system after one year from its approval. Through this observation and the contemporary study on the European ongoing reforms of the European asylum system we can say that Greece can be considered as a laboratory for the newest European immigration governmental policies which clearly focuses on stopping the fluxes also despite the respect of fundamental principles of the European rule of law.

    http://www.statewatch.org/news/2017/aug/greece-an-idea-for-europe.pdf

    #Grèce #accord_UE-Turquie #asile #migrations #réfugiés #laboratoire #rapport #EASO

  • Merkel: EU to adopt the Turkish scenario in Libya regarding illegal immigration

    The European Union will cooperate with Libya on the migrant and refugee issue, and adopt the same scenario as in the EU-Turkey migration deal, German Chancellor Angela Merkel said Friday.

    http://www.libyanexpress.com/merkel-eu-to-adopt-the-turkish-scenario-in-libya-regarding-illegal-im
    #asile #migrations #réfugiés #accord_ue-turquie #libye #scénario_turc ou #modèle_turc #externalisation
    cc @i_s_ @isskein

  • I circuiti dell’umanitario-finanziario tra il filo spinato di Moria

    In particolare, la Grecia è diventato il primo paese UE in cui si sta sperimentando un progetto europeo di finanziarizzazione delle misure di supporto ai richiedenti asilo in cooperazione con UNHCR. #Refugee_cash_assistance programme è il nome della piattaforma unica con cui vengono distribuite carte di debito ai richiedenti asilo dallo scorso aprile; progetto in cui sono state incluse tutte le ONG che operano nei campi di rifugiati o negli hotspot in Grecia. Per parlarne parto dalle gabbie di Moria, l’hotspot più narrato dai media europei e anche quello maggiormente sotto accusa per il sovraffollamento costante e la permanenza forzata di migranti al suo interno, in attesa che le domande di asilo vengano processate. L’ hotspot di Moria, in cui al momento sono bloccate circa 3200 persone, costituisce punto nevralgico delle politiche migratorie europee e, al contempo, lente attraverso cui guardare l’ Europa, è un luogo di confinamento noto per i livelli concentrici di filo spinato, ben visibili anche dall’esterno, che dividono in modo gerarchico i migranti all’interno, in base alla nazionalità. Dall’esterno tuttavia non si riesce a cogliere molto più che questo, oltre ad osservare la complessa economia del campo, che sconfina rispetto al muro esterno dell’hotspot, in particolare da quando ai migranti è stato concesso di uscire durante il giorno.

    L’hotspot, luogo ad accesso ristretto per eccellenza, ha tuttavia i suoi canali di ingresso possibili, in particolare quando si riesce a vestire una casacca di una ONG, che ho indossato per un giorno, con l’obiettivo di assistere alla distribuzione mensile delle #debit_cards ai migranti effettuata dall’organizzazione americana #Mercy_Corps. Appena varcato il cancello principale, l’economia spaziale dell’hotspot è visibilmente scandita dalle gabbie concentriche e dal filo spinato che avvolge ogni settore del campo. Le zone A, B e C, sono destinate ai “soggetti vulnerabili” in maggioranza famiglie siriane, e a donne sole. L’etichetta “vulnerabili” comporta che al cancello di ognuna di queste gabbie-settori vi sia un volontario, dell’ONG #Eurorelief che impedisce ai rifugiati degli altri settori del campo di entrare, e, in nome della protezione, respinge con forza all’interno un minore che prova ad uscire nel cortile antistante. Vulnerabilità che tuttavia, come spiegano gli operatori di MSF, spesso non viene riconosciuta da UNHCR quando resta non-visibile, come nel caso di torture e violenze sessuali subite dalle e dai migranti.

    Oltre ai settori “protetti” anche le altre zone dell’hotspot sono ad accesso limitato: per accedervi, ogni residente dell’hotspot deve mostrare un braccialetto che accerta la propria apparenza a quell’area di tende o containers. I nomi di queste zone del campo – “#Pakistani_sector” e “#African_compound” e “#North_African_sector” – indicano di fatto i criteri di diniego, ovvero di chi, tra gli abitanti di Moria, ha quasi la certezza di non ricevere lo status di rifugiato. Come si può evincere, a giocare un ruolo determinante nelle “selezioni” effettuate dallo European Asylum Support Office (EASO), sono le nazionalità: i cittadini di nazionalità pakistana sono tra i più soggetti alle deportazioni verso la Turchia, e l’aumento visibile di migranti algerini a Lesvos ha significato per loro un tasso diniego pressoché totale Il filo spinato avvolge anche l’ area in cui si trovano i containers di EASO e UNHCR: un filo di protezione, lo definisce il poliziotto che sorveglia la lunga fila di migranti fuori dall’ufficio di #EASO, in seguito alle numerose rivolte avvenute nell’hotspot a fronte delle attese infinite prima che le domande di asilo vengano processate, o addirittura per depositare la domanda di asilo.

    Con l’implementazione dello EU-Turkey Deal, chi viene dichiarato “inammissibile”, e dunque preventivamente escluso dai canali dell’asilo, così come chi riceve il diniego della protezione internazionale, viene trasferito nel #pre-removal_center interno a #Moria, in attesa di essere deportato in Turchia. Una prigione nella prigione, dove si perdono le tracce di chi entra: non ci sono numeri ufficiali sulle persone detenute: richiedenti asilo che venivano seguiti per assistenza medica o che ricevevano la ricarica mensile della carta di debito, improvvisamente spariscono.

    Tuttavia, in parallelo ai circuiti di filo spinato che delimitano i gradi di esclusione differenziale dai canali dell’asilo, vi sono altri circuiti non-visibili e immateriali che convergono negli hotspots e nei centri di accoglienza in Grecia. Questi sono circuiti di dati e informazioni che prendono forma a partire da una presa umanitario-finanziaria sulle vite dei e delle migranti, e in particolare su ciò che UNHCR stesso definisce le “popolazioni transnazionali in transito”. Gli stessi migranti che sono bloccati a Moria da un anno o più e a cui sarà molto probabilmente negata la protezione internazionale e dunque il diritto di restare in Europa, sono al contempo oggetto di misure di estrazione di valore dal loro stesso permanere in quel luogo. Non mi riferisco qui a ciò che in letteratura è stata definita la “migration industry”, ovvero l’economia che ruota attorno alla gestione dei centri di detenzione e di accoglienza, né al profitto ricavato dalle grandi corporation che producono nuove tecnologie per rafforzare i confini o identificare i migranti. I circuiti di cui parlo sono piuttosto l’esito dell’introduzione di nuovi modi di digitalizzazione e finanziarizzazione delle forme di intervento umanitario e di supporto monetario nei confronti dei richiedenti asilo. Questo si concretizza nell’erogazione di carte di debito Mastercard, con il logo di UNHCR e di ECHO, a tutti coloro che all’interno degli hotspots e dei campi greci vengono dichiarati da UNHCR “people of concern”. L’attore finanziario coinvolto è #Pre-Paid_Financial_Services con sede a Londra. Per ogni carta rilasciata, UNHCR paga una commissione di 6 euro a Pre-Paid Financial Services, e una tassa è prevista anche ogni transazione effettuata da ciascun richiedente asilo, cosi come per ogni ricarica mensile. Solo sulle isole, ogni mese vengono rilasciate circa 500 nuove carte, e a Lesvos si ricaricano circa 2500 carte ogni volta.

    90 euro a persona, 340 per nucleo familiare: queste sono le cifre fissate da UNHCR in accordo con le autorità greche, della ricarica mensile delle carte di debito. La cifra sale da 90 a 150 in alcuni campi di rifugiati o centri di accoglienza dove, a differenza di Moria, non viene fornito cibo. Tuttavia, anche nell’hotspot di Moria questa sembra essere la prossima tappa: interrompere la distribuzione di cibo e vestiti e far si che i richiedenti asilo cucinino autonomamente.

    All’interno di Moria una signora siriana mostra la sua asylum card, per ottenere la ricarica mensile della carta di debito: sul suo documento non compare, per sua fortuna, il timbro rosso, che indica le restrizioni geografiche (“geographical restrictions” ) imposte dallo EU-Turkey Deal, secondo cui tutta la procedura di asilo deve essere svolta sulle isole. Per la maggioranza delle persone bloccate da mesi a Moria, quel timbro significa non solo immobilità ma anche alto rischio di trasferimento forzato in Turchia. Mentre procede la registrazione mensile delle carte, tra tende e containers, nella prigione interna all’hotspot 35 dei migranti accusati di aver partecipato alle proteste del 18 luglio contro la lentezza nell’esame delle domande di asilo scompaiono dalla lista di Mercy Corps. La #Fast_Track_Procedure, concepita per espellere più velocemente i migranti dalle isole greche, si scontra e si articola con altri confini temporali che producono contenimento a oltranza, sulle isole.

    http://www.euronomade.info/?p=6338
    #Moria #asile #migrations #hotspots #réfugiés #business #Lesbos #Grèce #camps_de_réfugiés #économie #vulnérabilité #accord_UE-Turquie #expulsions #renvois #migration_industry #argent #cartes_de_crédit #financial_inclusion #nourriture #geographical_restrictions #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #restrictions_géographiques #confinement #îles

    cc @albertocampiphoto

  • EU-Turkey deal ’driving suicide and self-harm’ among refugees trapped in Greek camps

    A deal struck by the European Union to slow refugee boat crossings to Greece is driving rising rates of suicide and self-harm in squalid camps, Human Rights Watch (HRW) has warned.

    Asylum seekers detained on islands in the Aegean Sea have described people setting themselves on fire, hanging themselves or cutting their wrists, with a third of those on Chios witnessing a suicide.

    New research by HRW found children were among those being driven to desperation in conditions increasing the trauma already suffered in the countries they have fled.

    “The mental impact of years of conflict, exacerbated by harsh conditions on the Greek islands and the uncertainty of inhumane policies, may not be as visible as physical wounds, but is no less life-threatening,” said Emina Ćerimović, a disability rights researcher for the group.

    “The EU and Greece should take immediate action to address this silent crisis and prevent further harm.”

    Dozens of asylum seekers, including children, reported rising anxiety, depression, post-traumatic stress disorder (PTSD) and other mental illnesses as they wait months on end in “horrific conditions” to see whether they will be taken to the Greek mainland or deported to Turkey.

    A 26-year-old Syrian man, who has been detained on Lesbos for more than three months pending deportation, said he has attempted to kill himself.

    Bilal said he was held in a police station for two months, attempting suicide in a cell, before being taken to the notorious Moria camp.

    “All this time [at the police station] I had seen no doctor,” he said. “Then I hurt myself in the police station, and then they brought me here.”

    The camp, now used as a detention centre for asylum seekers to be transferred to Turkey, has seen deadly fires break out and had to be evacuated after tents froze in the winter.

    Migrants being held there told HRW how they were being tormented by the wait to hear their fate, with anxiety compounded by delayed and changed meetings with authorities and a lack of information and interpreters.

    Ahmad, a 20-year-old Syrian, was moved to Lesbos from Chios in May and does not know whether he will be sent back or onwards to Turkey.

    “I’m in a nervous situation,” he said. “Yesterday, an Algerian guy hurt himself [by cutting] … my feelings are dead.”

    Families are among those detained in Moria, including a Kurdish woman from Syria with four children.

    “My hope is dead since they brought me here,” Rabiha Hadji told HRW. “We saw all the terrible miseries in Syria but me and my children haven’t seen a jail [until coming to Greece].”

    Médecins Sans Frontières (MSF), which provides medical care on Lesbos and the island of Samos, has reported a high prevalence of depression, anxiety and psychosis, and a significant increase in suicide attempts and self-harm this year.

    A representative said poor conditions in camps were a particular risk to former prisoners and torture victims, adding: “For people who have experienced extreme violence in detention back in their countries of origin, a place surrounded by barbed wire, the presence of police, and violent clashes clearly cannot be a proper place for them.”

    Amir, a 26-year-old Iranian asylum seeker who has been detained on Lesbos since April, said conditions in Moria constantly reminded him of prison in Iran.

    “I see the fences and I remember my past,” he said.

    “During the first week I was here, I couldn’t sleep all week … I had nightmares of the torture I’ve been through in the military prison.”

    Almost 13,000 asylum seekers are currently being held on Greek islands, where 9,500 more have arrived so far this year despite the threat of deportation.

    In December, the EU and Greek authorities ended exemptions for vulnerable groups including unaccompanied children, pregnant women, disabled people and torture victims that previously protected them from detention in island camps, despite an appeal from 13 major NGOs.

    The EU is now pressuring Greece to speed up asylum decisions and deportations to Turkey, where 1,200 people had been returned between the EU-Turkey deal coming into force in March 2016 and June.

    HRW warned that while lengthy procedures were worsening refugees’ distress, “length of asylum procedures should not be reduced at the expense of the quality of the process”.

    It has documented cases with a lack of capable interpreters during vital asylum interviews, “serious gaps” in access to information and legal help and authorities prioritising migrants according to nationality.

    The practice most commonly sees Syrians fast-tracked over Afghans, Iraqis, Bangladeshis and countries with low application success rates, fuelling tensions within camps that sometimes spill over into violence.

    “Greek authorities, with EU support, should ensure asylum seekers have meaningful access to a fair and efficient asylum procedure based on individual claims, not nationality,” a spokesperson for HRW said, urging Greece to end the policy of containment on its islands and transfer asylum seekers to the mainland, where children can be enrolled in school and adults can work.

    “The EU and the Greek government should work to restore the dignity and humanity of people seeking protection, not foster conditions that cause psychological harm,” Ms Ćerimović said.

    The report is the latest damning verdict of the EU-Turkey deal, which has seen the main refugee route to Europe switch from the comparatively shorter and safer Aegean Sea to the treacherous passage between Libya and Italy.

    The agreement committed Turkey to accept the return of most asylum seekers who travelled through its territory to Greek islands, in exchange for billions of euros in aid, visa liberalisation for Turkish citizens, and revived negotiations for Turkish accession to the EU.

    Talks have since broken down over a series of rows over European nations banning Turkish referendum rallies, support for Kurdish groups in Syria and concerns over the crackdown following an attempted coup against Recep Tayyip Erdogan.

    Research by Save the Children previously found the deal had dramatically reduced the number of refugees journeying over the Aegean Sea to Greece but had given people smugglers “a firmer grip on a hugely profitable business”.

    A study by Harvard University found girls as young as four had been raped in an Athens refugee camp, while asylum seekers elsewhere in the country were selling sex to raise money to be smuggled out.

    But Europol hailed “success” against people smuggling after setting up the European Migrant Smuggling Centre, identifying 17,500 suspected smugglers in 2016, intercepting messages, seizing documents and destroying boats.

    More than 100,000 migrants have arrived in Europe so far this year by sea, mainly from sub-Saharan Africa, Bangladesh and Syria, with 2,300 dying in the attempt.

    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/refugee-crisis-latest-asylum-seekers-greece-camps-lesbos-suicide-self

    #suicide #accord_UE-Turquie #réfugiés #asile #migrations #Grèce #camps_de_réfugiés #piège #îles #Chios #PTSD #santé_mentale #Lesbos #Lesvos #prostitution #enfants #viols #mineurs #Moria #hotspots
    cc @i_s_

    • EU/Greece: Asylum Seekers’ Silent Mental Health Crisis

      In research conducted in May and June 2017 on the island of Lesbos, Human Rights Watch documented the deteriorating mental health of asylum seekers and migrants – including incidents of self-harm, suicide attempts, aggression, anxiety, and depression – caused by the Greek policy of “containing” them on islands, often in horrifying conditions, to facilitate speedy processing and return to Turkey.

      https://www.hrw.org/news/2017/07/12/eu/greece-asylum-seekers-silent-mental-health-crisis

    • Greece : A dramatic deterioration for asylum seekers on Lesbos

      The report, A dramatic deterioration for asylum seekers on Lesbos – based on MSF medical data and the testimonies of patients – describes the recent drastic cuts in providing health care on the island, along with reductions in legal aid, and the closure of shelters and other essential services.

      http://www.msf.org/en/article/greece-dramatic-deterioration-asylum-seekers-lesbos
      #santé #rapport #santé_mentale #statistiques #chiffres #vulnérabilité

      Dans le rapport :


      http://www.msf.org/sites/msf.org/files/msf_lesbos_vulnerability_report1.pdf

    • Moria, il laboratorio della brutale intolleranza anti-migrante

      L’estate, si sa, le retate si accelerano, la repressione va avanti in silenzio. Ma Moria, sull’isola di Lesbo, costituisce forse un punto di non ritorno: il palesamento della brutalità anti-profughi, cristallizzata da mesi negli hotspot, nei campi e sui confini, ora dilagante e impunita. Calais, Ventimiglia, Moria. Non è nuovo che il campo greco dove sono intrappolati, persino da più di un anno, richiedenti asilo, vada in fiamme per la giusta ribellione di persone parcheggiate in container, tra sterpaglie, senza cure né accesso ai legali. A queste persone in fuga, l’Europa riserva, infatti, detenzione infinita e sistematica in attesa del rimpatrio in Turchia, in base all’accordo UE-Turchia, o verso i rispettivi Paesi di origine.

      http://www.huffingtonpost.it/amp/flore-murardyovanovitch/lisola-di-moria-e-il-laboratorio-della-brutale-intolleranza-an_a_2305

    • Lesvos: urla dal silenzio. Detenzione arbitraria e respingimenti illegali. Gli accordi con gli stati di transito cancellano il diritto alla vita.

      I sistemi di controllo delle frontiere si sono dimostrati in tensione sempre più forte con i doveri di soccorso e assistenza, come è apparso più evidente nelle isole greche di fronte alla costa turca e nelle acque antistanti la Tripolitania. Nell’opinione pubblica, soprattutto per effetto della campagna diffamatoria nei confronti delle ONG, portata avanti dagli organi di informazione più seguiti, si è quasi annullata la distinzione tra scafisti, intermediari, trafficanti ed organizzazioni non governative indipendenti (o presunte tali) che praticano attività di soccorso in mare e di assistenza a terra. Attività che andrebbero tutelate, e non attaccate, per difendere i diritti fondamentali della persona, a partire dal diritto alla vita.

      http://www.a-dif.org/2017/08/01/lesvos-urla-dal-silenzio-detenzione-arbitraria-e-respingimenti-illegali-gli-a

    • Trapped. Asylum Seekers in Greece

      Emina Ćerimović and photographer Zalmaï investigate the mental health crisis facing asylum seekers on the island of Lesbos.

      The psychological impact of conflict, exacerbated by harsh conditions, uncertainty and inhumane policies, is not as visible as physical injury. But it’s just as life-threatening.

      https://www.hrw.org/video-photos/interactive/2017/12/21/trapped

    • Les femmes et les enfants réfugiés sont davantage exposés aux agressions sexuelles dans le climat de tensions et de surpopulation régnant dans les centres d’accueil des îles grecques

      Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est très préoccupé par les déclarations de certains demandeurs d’asile dénonçant harcèlement et violences sexuels dans les centres d’accueil situés sur les îles grecques qui ne respectent pas les normes d’accueil requises. Le HCR se félicite toutefois des mesures prises par le gouvernement en vue de régler la question de la surpopulation et des conditions de vie désastreuses dans ces centres.

      En 2017, le HCR a reçu des informations émanant de 622 survivants de violences sexuelles et de genre sur les îles grecques de la mer Egée, dont 28% ont été subies après leur arrivée en Grèce. Les formes les plus courantes de violences dénoncées par les femmes concernaient des comportements incorrects, du harcèlement sexuel et des tentatives d’agression sexuelle.

      La situation est particulièrement inquiétante dans les centres d’accueil et d’identification de Moria (#Lesbos) et de #Vathy (#Samos) où des milliers de réfugiés continuent d’être abrités dans des hébergements inadéquats sans sécurité suffisante. Quelque 5 500 personnes séjournent dans ces centres, soit le double de la capacité prévue. Les informations faisant état de harcèlement sexuel sont particulièrement nombreuses à #Moria.

      http://www.unhcr.org/fr/news/briefing/2018/2/5a81a898a/femmes-enfants-refugies-davantage-exposes-agressions-sexuelles-climat-tension

    • Exclusive: Violence breaks out between residents of refugee camp and police on Greek island of #Samos

      Police clashed with residents from a refugee camp on the Greek island of Samos on Saturday morning, an NGO has told Euronews.

      The refugees and asylum seekers were staging a protest march about living conditions in the camp but had their route blocked by police at around 7.30 am local time, a member of the NGO said.

      “There were no more than 60 to 70 people there, they were one-on-one with police,” they added.

      Police fired warning shots and used tear gas and “beat up” some of those demonstrating, according to the NGO.

      One refugee sent an image to Euronews that showed his back with two marks across it (pictured in the main image of this article).

      “Things in Samos aren’t working well, that’s why we went on the march,” he said.

      “I saw police charge at the protesters,” Jerome Fourcade, an independent photo journalist based in Samos, told Euronews.

      Around 10 NGO workers were taken in by police at the scene of the clashes at 8.30am and held for a number of hours: “They said they were verifying our ID cards,” one said.

      Fourcade was also detained by police when he tried to photograph those demonstrating.

      Authorities asked to look at his photographs, but he refused arguing that he had not been arrested so they did not have the right.

      He was released around 10.30 am once all the residents had returned to the refugee camp.

      Overcrowding is a serious issue in the Samos camp, which is designed to host a maximum of around 650 people, while there are roughly 4,000 people living there and in the “jungle” surrounding it.

      Most people have no direct access to sanitation and live in flimsy tents or shelters they built themselves, the NGO worker said.

      “They are surrounded by pests — barely a day goes by when I’m not sent a photo of someone who has found a snake in their tent or been bitten by a scorpion or a rat,” they added.

      “The camp is overflowing with garbage, it’s 26 degrees today, so it’s festering ... these are extremely inhumane conditions.”

      Police clashed with residents from a refugee camp on the Greek island of Samos on Saturday morning, an NGO has told Euronews.

      The refugees and asylum seekers were staging a protest march about living conditions in the camp but had their route blocked by police at around 7.30 am local time, a member of the NGO said.

      “There were no more than 60 to 70 people there, they were one-on-one with police,” they added.
      Police stand in front of refugees and asylum seekers from Samos camp

      Police fired warning shots and used tear gas and “beat up” some of those demonstrating, according to the NGO.

      One refugee sent an image to Euronews that showed his back with two marks across it (pictured in the main image of this article).

      “Things in Samos aren’t working well, that’s why we went on the march,” he said.

      “I saw police charge at the protesters,” Jerome Fourcade, an independent photo journalist based in Samos, told Euronews.

      Around 10 NGO workers were taken in by police at the scene of the clashes at 8.30am and held for a number of hours: “They said they were verifying our ID cards,” one said.

      Fourcade was also detained by police when he tried to photograph those demonstrating.

      Authorities asked to look at his photographs, but he refused arguing that he had not been arrested so they did not have the right.

      He was released around 10.30 am once all the residents had returned to the refugee camp.
      Police stand in front of refugees and asylum seekers from Samos camp

      Overcrowding is a serious issue in the Samos camp, which is designed to host a maximum of around 650 people, while there are roughly 4,000 people living there and in the “jungle” surrounding it.

      READ MORE: Refugees on Samos live in “a huge camp of lost souls”

      Most people have no direct access to sanitation and live in flimsy tents or shelters they built themselves, the NGO worker said.

      “They are surrounded by pests — barely a day goes by when I’m not sent a photo of someone who has found a snake in their tent or been bitten by a scorpion or a rat,” they added.

      “The camp is overflowing with garbage, it’s 26 degrees today, so it’s festering ... these are extremely inhumane conditions.”
      Valerie Gauriat
      Inside Samos refugee campValerie Gauriat
      Valerie Gauriat
      Inside Samos refugee campValerie Gauriat

      This is not the first time the inhabitants of the camp have demonstrated, with three peaceful protests taking place in January along with another that turned violent, although “nothing as bad as this,” according to the NGO.

      Saturday marked the first time police used tear gas on the asylum seekers and refugees, it said.

      A police spokesman for the North Aegean islands told Euronews that a group of 100 migrants attempted to march into the city to protest about living conditions in and around the camp.

      “They were stopped by the police and there was some tension,” he added. The spokesperson is based in Lesbos and said he did not know anything about the use of tear gas or the police detentions.

      The clashes came a day before Greeks were set to vote in both the European Parliamentary elections and the first round of the municipal elections, when mayors and regional governors are appointed.

      https://www.euronews.com/2019/05/25/exclusive-violence-breaks-out-between-residents-of-refugee-camp-and-police

    • MSF: 3 migrant children attempted suicide, 17 had injured themselves

      Children are the real victims of the Migration policy, many of them are not in position to comply with the harsh realities. According to a press release by Doctors Without Borders / Médecins Sans Frontières (MSF), Greece, in the summer months of July and August, three children attempted suicide and 17 had injured themselves. Ten of a total of 73 children referred to MSF were under the age of six, the youngest being just two.

      Vulnerable people trapped in islands pay for inhumane policies of EU-Turkey Agreement. About 24,000 men, women and children seeking protection in Europe are trapped in tragic living conditions on Greek islands, while Greek and Greek European authorities have deliberately abandoned them, the MSF said in the press release:

      The devastating crisis that affects the health of thousands of vulnerable people is the result of a problematic reception system, lack of protection mechanisms and inadequate service provision. This shows that the European Union’s policy of restricting and deterring migration management has failed.

      For over four years, Doctors Without Borders has been working in several Greek islands, but today humanitarian and medical intervention is largely a matter for voluntary organizations that replace state responsibilities. Today, Doctors Without Borders has once again been forced to scale up its activities: hundreds of medical sessions are held daily in Lesvos, Samos and Chios, while in coordination with other voluntary and non-governmental organizations Doctors Without Borders is increasing for the immigrant population and distribute basic essentials on a regular basis.

      “The situation in the Greek islands is not new. The overcrowding in refugee camps is a crisis caused by European policies and has had a huge negative impact on men, women and children for years, ”says Vassilis Stravaridis, Director General of Médecins Sans Frontières. “More than 3 years have passed since the EU-Turkey Agreement and should we consider that the Greek and European authorities are using this embarrassing failure to host refugees as a means of deterring new arrivals to Europe?”

      As arrivals from the sea have reached their highest point since 2016, Doctors Without Borders pediatric mental health teams in Lesbos have seen child referrals double in July compared to previous months. In July and August, 73 children were referred to our teams: three had attempted suicide and 17 had committed suicide. Ten of the 73 children were under the age of six, the youngest being just two.

      “More and more of these kids stop playing, see nightmares, are afraid to get out of their tent and start retiring from life,” says Kathryn Bruback, a mental health officer in Lesvos. “Some of them just stop talking. With overcrowding, violence and lack of security in the camp increasing, the situation for children is getting worse day by day. In order to prevent permanent damage, these children must leave the Moria camp immediately. “

      At the Doctors Without Borders pediatric clinic we have nearly 100 children with complex or chronic health problems, including young children with severe heart disease, diabetes, epilepsy and war injuries. They are all waiting to move to the mainland to access the specialized care they need.

      In the camp in Vathi, Samos, the situation is unbearable, according to Doctors Without Borders, where 5,000 people crowd into a place designed for 650. Most live in the “jungle”, an area outside the camp. The lack of protection and basic services raises the risk of people being subjected to new psychological trauma, with reports of incidents of harassment, sexual assault and other forms of violence increasing.

      The Greek government recently transferred nearly 1,500 vulnerable people from Lesvos. However, Doctors Without Borders believes that moving people to scenes in the mainland is not a safe or effective solution to the chronic overcrowding and its effects on human health. At least 2,500 people who are officially identified as vulnerable remain in Lesvos despite being entitled to move to a safe place for specialized care. This number does not include thousands of possibly others who have not yet been identified as vulnerable.

      Doctors Without Borders appeals to the Greek Government, the European Union and the Member States to assume their responsibilities and put an end to this unacceptable and devastating crisis, and in particular demand:

      Immediately remove children and vulnerable people from the islands and transport them to safe and appropriate accommodation in mainland Greece and / or other European countries.
      Immediately increase the number of medical staff in reception centers so that people can receive physical and mental health care.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2019/09/13/msf-migrants-children-suicides

  • Greece: Strasbourg Court halts return of rejected asylum seeker to Turkey

    Last week the European Court of Human Rights (ECtHR) granted interim measures under Rule 39 of the Rules of the Court to prevent the return of a rejected asylum seeker to Turkey under the EU-Turkey deal.

    The applicant, a national of Pakistan and member of the Ahmadi minority, has had his asylum application rejected as unfounded at both first and second instance and is currently on the island of Lesvos. An application for interim measures has been filed before the Administrative Court of Mytilene against his readmission to Turkey, although such measures have no suspensive effect under national law. The ECtHR requested the Greek authorities to suspend the return of the individual to Turkey until the Administrative Court of Mytilene issues its decision. The Strasbourg Court also ordered the case to be prioritised.

    Since the adoption of the EU-Turkey deal on 18 March 2016, more than 1,200 people have been returned from Greece to Turkey. The majority of those returned are nationals of Pakistan.

    https://www.ecre.org/greece-strasbourg-court-halts-return-of-rejected-asylum-seeker-to-turkey
    #asile #migrations #réfugiés #Turquie #accord_UE-Turquie #Grèce #renvoi #expulsion #CourEDH #Cour_européenne_des_droits_de_l'homme #CEDH #jurisprudence #suspension

  • Vom Profit mit der Not

    Weltweit sind rund 65 Millionen Menschen auf der Flucht. Es gibt so viele Flüchtlingslager wie nie zuvor. Eigentlich als Provisorien gedacht, sind viele Camps heute Dauereinrichtungen. Ein neues Geschäftsfeld ist entstanden, ein Geschäftsfeld, das private Unternehmen für sich zu nutzen wissen.

    https://www.srf.ch/play/tv/dok/video/vom-profit-mit-der-not?id=03b022a4-9627-48d9-90b1-bf04ed1b5069

    #camps_de_réfugiés #asile #migrations #réfugiés #profit #économie #privatisation #marché #business #vidéo #film #documentaire #technologie #ONU #nations_unies #ikea #biométrie #surveillance #HCR #UNHCR #Jordanie #IrisGuard #supermarchés #données #terrorisme #Dadaab #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #apatridie #Kenya #réfugiés_somaliens #accord_UE-Turquie #Turquie #Poseidon #Frontex #Grèce #Lesbos #Moria #hotspots

    Les conseillers de #IrisGuard :
    #Richard_Dearlove : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Dearlove (il a travailler pour les #services_secrets britanniques)
    #Frances_Townsend : https://en.wikipedia.org/wiki/Frances_Townsend (conseillère de #Georges_Bush)

    L’entreprise IrisGuard a son siège aux #îles_Caïmans #Cayman_Islands (#paradis_fiscaux)

    #G4S assure la protection des travailleurs humanitaires à Dadaad... L’ONU a dépensé, selon ce documentaire, 23 mio de USD pour la protection de ses employés, le 2ème plus haut poste de dépenses après l’eau potable...

    • Market Forces: the development of the EU security-industrial complex

      While the European Union project has faltered in recent years, afflicted by the fall-out of the economic crisis, the rise of anti-EU parties and the Brexit vote, there is one area where it has not only continued apace but made significant advances: Europe’s security policies have not only gained political support from across its Member States but growing budgets and resources too.

      Transnational corporations are winning millions of euros of public research funds to develop ever more intrusive surveillance and snooping technologies, a new report by Statewatch and the Transnational Institute reveals today.

      The report, Market Forces, shows how the EU’s €1.7 billion ‘Secure societies’ research programme has been shaped by the “homeland security” industry and in the process is constructing an ever more militarised and security-focused Europe.

      The research programme, in place since 2007, has sought to combat a panoply of “threats” ranging from terrorism and organised criminality to irregular migration and petty crime through the development of new “homeland security” technologies such as automated behaviour analysis tools, enhanced video and data surveillance, and biometric identification systems.

      Key beneficiaries of this research funding have been companies: #Thales (€33.1m), #Selex (€23.2m), #Airbus (€17.8m), #Atos (€14.1m) and #Indra (€12.3m are the five biggest corporate recipients. Major applied research institutes have also received massive amounts of funding, the top five being: #Fraunhofer_Institute (€65.7 million); #TNO (€33.5 million); #Swedish_Defence_Research_Institute (€33.4 million); #Commissariat_à_l'énergie_atomique_et_aux_énergies_alternatives (€22.1 million); #Austrian_Intstitute_of_Technology (€16 million).

      Many of these organisations and their lobbies have played a significant role in designing the research programme through their participation in high-level public-private forums, European Commission advisory groups and through lobbying undertaken by industry groups such as the European Organisation for Security (#EOS).

      The report also examines EU’s €3.8 billion #Internal_Security_Fund, which provides funding to Member States to acquire new tools and technologies: border control #drones and surveillance systems, #IMSI catchers for spying on mobile phones, tools for monitoring the web and ‘pre-crime’ predictive policing systems are currently on the agenda.

      It is foreseen that the fund will eventually pay for technologies developed through the security research programme, creating a closed loop of supply and demand between private companies and state authorities.

      Despite the ongoing economic crisis, EU funding for new security tools and technologies has grown from under €4 billion to almost €8 billion in the 2014-20 period (compared to 2007-13) and the report warns that there is a risk of further empowering illiberal tendencies in EU governments that have taken unprecedented steps in recent years towards normalising emergency powers and undermining human rights protection in the name of fighting terrorism and providing “security”.

      Market Forces argues that upcoming negotiations on the next round of funding programmes (2021-27) provide a significant opportunity to reform the rationale and reasoning behind the EU’s development of new security technologies and its funding of tools and equipment for national authorities.


      http://statewatch.org/marketforces

      Lien vers le #rapport:
      http://statewatch.org/analyses/marketforces.pdf

    • #Burundi refugees refuse ’biometric’ registration in #DRC

      More than 2 000 Burundian refugees living in a transit camp in Democratic Republic of Congo are resisting plans to register them on a biometric database, claiming it would violate their religion.

      They belong to an obscure Catholic sect that follows a female prophet called #Zebiya and claim to have fled their homeland due to religious persecution.

      https://www.news24.com/Africa/News/burundi-refugees-refuse-biometric-registration-in-drc-20171207
      #résistance #Congo #camps_de_réfugiés #persécution_religieuse

  • #Réfugiés_syriens : le Conseil d’Etat grec planche sur l’#accord_UE-Turquie

    Le Conseil d’État grec s’est saisi du recours de deux réfugiés syriens contre leur renvoi en Turquie, une affaire-clé dans le cadre du pacte migratoire UE-Turquie, a indiqué mercredi une source judiciaire.

    https://www.lorientlejour.com/article/1058498/refugies-syriens-le-conseil-detat-grec-planche-sur-laccord-ue-turquie
    #asile #migrations #réfugiés #Grèce #Turquie
    cc @i_s_

  • Report: Western Balkans route not closed, just diverted via Bulgaria

    A report by a German think tank reveals the deficiencies of the deal with Turkey to stem the flow of refugees to Europe. Migration is on the menu of the two-day summit starting today (22 June).

    https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/report-western-balkans-route-not-closed-just-diverted-via-bulgaria
    #route_des_balkans #asile #migrations #réfugiés #routes_migratoires #Bulgarie #rapport #refoulements #push-back #statistiques #chiffres

    Lien vers le rapport:
    The EU-Turkey Refugee Deal and the Not Quite Closed Balkan Route


    http://library.fes.de/pdf-files/bueros/sarajevo/13436.pdf
    #accord_UE-Turquie #Turquie #Grèce #nouvelle_route_des_balkans
    cc @i_s_

    • Bloqués en Serbie : les réfugiés perdus de la « route des Balkans »

      Malgré sa fermeture officielle, il y a bientôt deux ans, la « route des Balkans » est toujours active. Environ 5 000 réfugiés sont bloqués en Serbie qui, de pays de transit, s’est brutalement transformée en cul-de-sac. D’autres exilés continuent d’arriver, via la Turquie, la Grèce, puis la Macédoine ou la Bulgarie.

      Certains ont déjà essayé dix fois, quinze fois, de passer en #Hongrie, la porte d’entrée de l’espace Schengen. « La nuit, nous jetons des tissus sur les barrières de barbelés », poursuit Rauf. Ces tentatives répétées, les migrants ont fini par leur donner un nom : « #le_jeu ». Celui du chat et de la souris avec les forces de police qui patrouillent nuit et jour de l’autre côté de l’immense mur qui ceinture la frontière. La plupart se font vite rattraper. Au programme : prise d’identité et renvoi en Serbie, non sans un tabassage quasi systématique.
      #murs #barrières_frontalières #frontières

      C’est une ferme abandonnée, cachée derrière un bois touffu, au milieu de la plaine de Voïvodine, tout au nord de la Serbie, à quelques centaines de mètres de la frontière hongroise. Une cinquantaine de jeunes hommes vivent ici, s’entassant dans des pièces aux fenêtres depuis longtemps disparues. L’hiver, les températures descendent la nuit sous les – 10 °C.
      Pour se réchauffer, les migrants font brûler du bois et de vieux plastiques et entassent autant de couvertures qu’ils le peuvent. Rauf, originaire du Pendjab, n’a que 15 ans, mais cela fait plus d’un an qu’il est sur la route. « J’ai traversé le Pakistan, l’Iran, la Turquie, la Grèce, la Macédoine, la Serbie », explique-t-il. Son objectif ? Rejoindre Paris, où son père est installé.

      « Depuis plus d’un an, nos médecins et nos infirmières entendent les mêmes histoires décrivant des hommes battus et humiliés », détaille Stéphane Moissaing, le directeur de la mission de Médecins sans frontières (MSF) en Serbie. « La Hongrie, la Croatie, mais aussi la Bulgarie utilisent intentionnellement la #violence pour dissuader les migrants de demander l’asile dans l’Union européenne. Cela ne les décourage pas, mais cela leur cause de sérieux dégâts physiques, les rendant plus vulnérables encore », s’indigne-t-il.
      #vulnérabilité

      Une équipe mobile de MSF passe une fois par semaine dans les bois proches de la frontière. « Nous soignons des grippes, des infections respiratoires et intestinales, des maladies de peau dues aux mauvaises conditions d’hygiène, mais aussi les blessures provoquées par les coups et les morsures des chiens et des policiers », explique Iva, la doctoresse serbe de l’équipe. Autour de #Subotica, entre #Horgoš et #Bački_Vinogradi, ils sont plusieurs centaines à survivre dans les carcasses d’anciennes fermes, se regroupant par nationalités.
      Ce matin ensoleillé de janvier, l’ambiance est pourtant détendue. L’ONG allemande Rigardu a installé un camion-douche et un « salon de beauté », permettant aux migrants de se raser ou de se couper les cheveux. Au sol, des téléphones sont en train de se recharger, branchés sur le groupe électrogène apporté par les volontaires. Pour franchir la frontière, il est essentiel de compter sur les #passeurs : deux sont présents, négociant sans se cacher leurs services avec ceux qui ont un peu d’argent. Ils demandent 300 à 400 euros par personne, largement redistribués en pourboire à des policiers hongrois de connivence. En revanche, la police serbe est invisible et tolère le campement de migrants, à l’écart des villes.
      #violences_policières

      Selon Stéphane Moissaing, 1 000 à 1 500 migrants pénétreraient chaque mois en Serbie, majoritairement depuis la Macédoine et la Bulgarie, et autant en sortiraient. Depuis la fermeture officielle de la « route des Balkans », en mars 2016, les voies de passage demeurent globalement les mêmes, malgré le renforcement des moyens des polices locales et de ceux de #Frontex. En 2015 et 2017, le budget de l’agence européenne a été multiplié par deux, passant de 143 à plus de 280 millions d’euros.
      Pour déjouer ces mesures de sécurité, certains migrants tentent alors d’ouvrir de nouvelles routes. En 2017, 735 personnes en situation irrégulière ont été interpellées en #Bosnie-Herzégovine, huit fois plus que l’année précédente, dont la moitié à proximité de la frontière avec la Serbie. Et la tendance semble s’accélérer : plus du quart de ces arrestations ont eu lieu en décembre. « Ce sont les plus pauvres, ceux qui n’ont plus les moyens de se payer des passeurs, qui essaient de contourner l’obstacle hongrois par le sud, continue Stéphane Moissaing. Le phénomène reste pour l’instant marginal, mais l’on ne sait pas ce qu’il adviendra au printemps, quand les flux repartiront à la hausse. »
      Selon les données du Haut-Commissariat aux réfugiés, 4000 autres personnes sont hébergées dans des camps gérés par le gouvernement serbe, un chiffre stable depuis des mois. Celui d’#Obrenovac, dans la grande banlieue de Belgrade, n’accueille que des hommes seuls, dont 17 mineurs. Au dernier comptage, ils étaient 737, dont 235 Afghans et 395 Pakistanais, suivis par un impressionnant patchwork de nationalités : Algériens, Marocains, Népalais, Indiens, Somaliens, etc.
      À Obrenovac, les responsables du centre font visiter la salle de sport, le foyer, la petite école, qui offre des cours d’anglais, de serbe et de mathématiques aux mineurs. Les résidents peuvent circuler librement, se rendre en ville en déclarant leur sortie. Les conditions sont correctes, mais la promiscuité qui se prolonge finit par exaspérer. En novembre dernier, le camp a été le théâtre d’une bataille rangée impliquant plusieurs centaines de personnes, principalement des Afghans et des Pakistanais. Une autre bagarre a éclaté le 23 janvier. Miloš, un employé du Commissariat serbe aux réfugiés, résume le problème à une histoire « d’excès d’hormones entre jeunes adultes ». La très grande majorité de ces hommes ont entre 20 et 30 ans.
      Certains sont bloqués depuis plus de deux ans.
      #attente

      Beaucoup de migrants refusent de loger dans le centre, par peur d’être identifiés et de devoir donner leurs empreintes digitales. « Ceux-là, s’ils veulent bénéficier des services du centre, il faut qu’ils s’enregistrent », poursuit le jeune homme, qui a déjà travaillé dans d’autres camps, « plus calmes, où il y a des familles ». C’est aux abords du centre que les passeurs concluent leurs affaires, et la police s’accommode des allers-retours fréquents avec les squats permettant le passage clandestin de la frontière.
      Milica, également employée par le Commissariat serbe, s’occupe surtout des mineurs. « Certains restent prostrés. Ils ont tous essayé de franchir la frontière de nombreuses fois, ils ont été battus, refoulés. Beaucoup ont été renvoyés de Hongrie ou de Croatie. Ils ont perdu tout #espoir, et la perspective d’un retour au pays serait la fin de leur rêve, la reconnaissance de leur échec. » Pour les volontaires des ONG, le principal problème reste le désœuvrement. « Ils reçoivent trois repas par jour et prennent des douches chaudes, mais ne font rien de leur journée. Comment vivre comme cela durant des mois ? », s’interroge l’un d’eux.
      Idriss, 23 ans, étudiait le droit à Alger. Il a décidé de prendre la route voilà 18 mois à cause de « problèmes » qu’il ne préfère pas détailler. Il a d’abord gagné la Turquie, où il a brièvement travaillé, avant de s’engager sur la route des Balkans. Le jeune homme passe l’hiver à Obrenovac pour reprendre des forces. La poursuite du voyage dépendra de sa capacité de rassembler assez d’argent pour traiter avec les passeurs.
      À la frontière avec la Croatie, près de #Šid, environ 150 personnes vivent dans les bois qui jouxtent le Centre d’accueil, certaines depuis plus d’un an. Ils sont algériens pour la plupart, mais il y a aussi des Afghans et des Marocains. Ces jeunes hommes préfèrent rester dans la « #jungle », considérant que faute d’être syriens ou irakiens, ils n’ont aucune chance d’obtenir l’asile en Serbie et qu’un séjour dans un camp officiel ne ferait que retarder leur objectif : rejoindre un pays riche de l’Union européenne.
      #campement

      Sava, un autre employé du Commissariat, lui-même réfugié serbe chassé de la Krajina croate en 1995, lance : « Nous, les Serbes, savons ce qu’être réfugié veut dire. Nous considérons les migrants comme des êtres humains, ils sont bien mieux traités chez nous que chez vous, à Calais. » Sa supérieure surenchérit : « Tous les problèmes viennent des camps sauvages que dressent des anarchistes payés par l’Union européenne… Ils manipulent les migrants, alors que leur seul but est de récupérer des subventions ! » Les 25 et 26 décembre dernier, plusieurs dizaines de migrants ont entrepris un sit-in dans les champs qui séparent Serbie et Croatie, aux abords de la localité de #Tovarnik, avant d’être évacués par la police serbe, qui les a conduits vers des camps, comme celui d’Obrenovac.

      En 2018, la Serbie devrait toucher 16 millions d’euros de l’Union européenne pour financer les centres d’accueil. En ajoutant les moyens mis à disposition par les ONG, cela représente un budget annuel de près de 4 000 euros par réfugié, plus élevé que les revenus de nombreux Serbes. « La route des Balkans fonctionne toujours », explique Stéphane Moissaing. « L’UE s’accommode de ces flux, pourvu qu’ils restent discrets. » Les chiffres restent en effet bien éloignés de ceux de 2015. « Pour sa part, ajoute l’humanitaire, Belgrade essaie de concentrer les gens dans les #camps, alors que certaines familles sont bloquées dans le pays depuis deux ans. »

      En ce moment, MSF tente de mettre sur pied un programme de relogement dans des appartements vides, mais les autorités serbes ne cachent pas leurs réticences. L’inscription de quelques enfants de réfugiés dans des écoles de la banlieue de Belgrade à l’automne dernier relevait avant tout d’une bonne opération de communication. Et deux demandes d’asile seulement ont été acceptées par les autorités serbes en 2017. Même les migrants employés par les ONG présentes en Serbie ne parviennent pas à l’obtenir.
      Pour les autorités serbes, le calcul est gagnant de tout point de vue. Belgrade démontre son empressement à jouer le rôle de gardien des frontières européennes. Cela sert de monnaie d’échange au président Aleksandar Vučić, tout en lui assurant un joli pactole. Quant au flux minime de ceux que les passeurs parviennent à faire pénétrer en Hongrie ou en Croatie, il ne sert qu’à faire tenir l’ensemble du système.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/260218/bloques-en-serbie-les-refugies-perdus-de-la-route-des-balkans

      Je copie-colle ici un passage de l’article, qui met en avant le #business de l’#accueil des réfugiés :

      En 2018, la Serbie devrait toucher 16 millions d’euros de l’Union européenne pour financer les centres d’accueil. En ajoutant les moyens mis à disposition par les ONG, cela représente un budget annuel de près de 4 000 euros par réfugié, plus élevé que les revenus de nombreux Serbes.

    • ON THE BALKAN ROUTE : PERNICIOUS EFFECTS OF E.U. ANTI-MIGRATION POLICIES

      The “Balkan route” refers to a migration route that links Turkey to Western Europe. In 2015, Hungary, Macedonia and Croatia unilaterally closed their borders, while in 2016 the EU signed an agreement with Turkey aimed at putting an end to migrant crossings of the Aegean Sea. These uncoordinated migration and containment policies led to an encampment situation in Greece and Serbia.


      http://www.noria-research.com/balkan-route-pernicious-effects-e-u-anti-migration-policies
      #encampement

      Et le reportage photo :


      http://www.noria-research.com/on-the-balkan-route
      #photographie

    • Réfugiés : la Bulgarie veut fermer les frontières des Balkans

      Le projet a été révélé mardi par Reuters. En pleine préparation du sommet européen des 28-29 juin, l’UE envisagerait la création de « hotspots » installés dans les pays à ses frontières. Les Balkans, qui font face à une forte hausse des arrivées, sont en première ligne, et le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov, réclame la fermeture des frontières.

      Une semaine après la polémique de l’Aquarius, voilà qui risque de susciter de vifs débats, d’autant que le nombre de passes irréguliers est en forte hausse depuis le printemps. Cette information qui a fuité vient en tout cas confirmer les propos tenus un peu plus tôt par le Premier ministre bulgare, dont le pays tient la présidence tournante de l’UE jusqu’au 30 juin. Boïko Borissov a appelé les États membres à « fermer [leurs] frontières » à tous ceux qui ne passent pas par les postes de contrôle autorisés.

      « La Bulgarie a traversé (la crise des réfugiés, NDLR) ; sans trop parler, sans trop se plaindre. Nous avons sécurisé notre frontière avec la Turquie en posant (dès la fin 2013, NDLR) des grillages (https://www.courrierdesbalkans.fr/bulgarie-des-grillages-et-des-barbeles-pour-arreter-les-migrants), en déployant des forces de police supplémentaires et des gardes-côtes. Je vais donc recommander un compromis au Conseil européen : de la prévention, incluant la fermeture de toutes les frontières de l’UE », a-t-il déclaré. « Pourquoi l’Europe doit-elle être un terrain sans clôture ? », a-t-il ajouté, prenant les États-Unis comme exemple.

      Si Boïko Borissov vante sa politique vis-à-vis des migrants, Amnesty International rappelle dans son dernier rapport de février 2018 qu’elle a été mise en œuvre au prix de « nombreux recours excessifs à la force et de vols par la police aux frontières ».

      La déclaration du Premier ministre bulgare s’inscrit dans la lignée de la position du Chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays va reprendre la présidence tournante de l’UE après la Bulgarie le 1er juillet prochain. Il a fait du « combat contre l’immigration illégale » sa priorité.

      Elle s’inscrit également dans le contexte où la route des migrants jusqu’à l’UE passe de plus en plus par les Balkans, via l’Albanie, la Bosnie et le Monténégro, qui s’apprête à demander un « accord de statut » auprès de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) pour bénéficier de son aide dans la gestion de ses frontières.

      Mais c’est en Bosnie-Herzégovine que la situation est particulièrement tendue. Lundi après-midi, plus de 200 migrants qui étaient basés à Velika Kladuša ont tenté collectivement de franchir la frontière croate. Ils ont été bloqués par la police au poste de Maljevac. Cet épisode fait suite à l’agression au couteau qui a provoqué la mort d’un ressortissant marocain vendredi 15 juin à Velika Kladuša. Les migrants s’estiment en danger et demandent à pouvoir passer en Croatie.

      Depuis janvier 2018, plus de 6000 personnes ont traversé la Bosnie-Herzégovine. La semaine dernière, le directeur du Service des étrangers de Bosnie, Slobodan Ujić, a mis en garde que si l’Autriche et la Slovénie fermaient leurs frontières aux migrants, la Bosnie-Herzégovine serait forcée de fermer ses propres frontières avec la Serbie et le Monténégro.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Migrants-Pourquoi-l-Europe-doit-elle-etre-un-terrain-sans-cloture

  • La Grèce, la frontière, l’Europe

    Dans les considérations sur l’art de la guerre, véritable moteur de la politique telle qu’il la définit dans Le Prince, Machiavel souligne qu’un paysage n’apparaît pas de la même façon selon qu’il est vu de la montagne ou d’une plaine[1]. Il en est a fortiori de même pour des signifiants comme ceux qui nous occupent dans cette discussion, la « nation » et la « mondialisation », qui se réfèrent à des territoires ou à la façon dont sont structurés les rapports entre des configurations politiques ou économiques à forte dimension territoriale et spatiale. Le point de vue où l’on se place peut toutefois se décliner de plusieurs façons, chacune définissant une perspective distincte. Dans les remarques qui suivent, j’adopterai celui d’une formation nationale particulière, la Grèce, avec laquelle j’entretiens des liens personnels, non pas pour m’y enfermer mais pour essayer d’appréhender des tendances plus larges, qui concernent le monde dans lequel nous vivons. La Grèce est certes un petit pays, mais, de par sa position géographique, politique (ou géopolitique) et économique, elle est un avant-poste de l’espace européen, donc aussi sa frontière. On peut donc penser qu’appréhender le monde à partir d’un tel lieu permet de saisir avec une acuité particulière certaines des tendances qui y sont à l’œuvre. Saisir la Grèce comme avant-poste et frontière signifie la comprendre comme un lieu de délimitation et de contact permanent entre l’« Europe », mais aussi, et la distinction est de taille, l’Union Européenne (UE), et son extérieur, ou plutôt son Autre, à savoir ce par rapport à quoi, voire même ce contre quoi, elle se définit et se construit.

    http://www.contretemps.eu/grece-frontiere-europe-forteresse
    #Grèce #frontières #Europe #asile #migrations #réfugiés #accord_UE-Turquie #économie #austérité
    cc @i_s_

  • E.U. Deal With Turkey Legitimizes Far Right in Europe: Christopoulos

    A year on from the controversial agreement aimed to halt refugee flows across the Aegean, leading human rights defender Dimitris Christopoulos talks to Refugees Deeply about its impact in Europe and beyond.

    https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/03/17/e-u-deal-with-turkey-legitimizes-far-right-in-europe-christopoulos
    #accord_UE-Turquie #extrême_droite #migrations #réfugiés #asile #Turquie #Grèce
    cc @i_s_ @marty

  • Human rights implications of the European response to transit migration across the Mediterranean

    The PACE Committee on Migration (Parliamentary Assembly of the Council of Europe) on 2 June unanimously approved a draft resolution entitled “Human rights implications of the European response to transit migration across the Mediterranean” making a series of recommendations to the EU, Greece, Italy, and Turkey. The draft resolution is based on the report prepared by Miltiadis Varvitsiotis (Greece, EPP/CD) and will be considered by the Assembly at its next plenary session in Strasbourg, 26-30 June 2017. The draft resolution notes the existence of concerns in both Greece and Italy.

    The draft resolution also contains several misguided recommendations calling on the EU to step up its cooperation with the Libyan Coast Guards and to engage with Libyan authorities to improve conditions in Libyan migrant detention centres. These particular recommendations are disappointing and disturbing coming from PACE whose mission is to uphold the shared values of human rights, democracy and the rule of law.

    http://website-pace.net/documents/19863/3286228/20170602-TransitMigration-FR.pdf/0606b69d-dd9c-4015-b308-7a77740525da
    #Grèce #réinstallation #relocalisation #accord_UE-Turquie #asile #migrations #MNA #mineurs_non_accompagnés #réfugiés #Italie

    Deux paragraphes sur la situation des #mineurs en Italie :

    84. The i ssue of unaccompanied minors remains a most serious concern, in both Italy and Greece. Both girl and boy migrants are exposed to increased risks and have often suffered from violence, exploitation, trafficking in human beings, physical, psychological and sexual abuse during the journey and in the camps. They undergo an increased risk of being marginalised and drawn into criminal activities. Risks are multiplied when children share space with adults who are strangers to them in overcrowded facilities, not adapted to their specific needs.

    87. There are over 21 000 unaccompanied minors registered in Italy and the percentage of children and young people among new arrivals is on a constant rise. Most of them are swiftly identified and registered as unaccompanied minors upon arrival but r egrettably, many of them are transferred to inappropriate reception conditions due to the lack of specialised centres .

    cc @i_s_

  • Turkish journalist imprisoned in Turkey after refoulement from Greece with other asylum seekers

    Paris - Athens, May 30th, 2017 - An unofficial refoulement from Greece to Turkey took place along the Evros River on May 24th. This time, it concerns Turkish citizens seeking asylum in Greece, among them Murat Çapan, who was a journalist for the magazine Nokta, and is now imprisoned in Turkey where he was previously sentenced for 22,5 years.

    https://www.fidh.org/en/issues/migrants-rights/turkish-journalist-imprisoned-in-turkey-after-refoulement-from-greece
    #Turquie #refoulement #push-back #médias #journalisme #journaliste #presse #accord_UE-Turquie #Grèce
    cc @i_s_ @albertocampiphoto