• Silicon Valley Takes the Battlespace
    https://prospect.org/power/silicon-valley-takes-battlespace-eric-schmidt-rebellion

    Through an obscure startup named Rebellion Defense, former Google CEO Eric Schmidt attempts to buy his way into the Biden White House. Days after winning the November election, Joe Biden announced the names of those staffing his transition. Big Tech landed prominent spots. Among the hundreds of personnel on the agency review teams serving the president-elect, there was one from Uber, two from Amazon, and one from Google. And then there were two people from Rebellion Defense, a shadowy (...)

    #Alphabet #Google #DoD #NSA #CIA #Amazon #Uber #GAFAM #lobbying #RebellionDefense

  • We’re Google Workers. And We’re Forming a Union
    https://www.nytimes.com/2021/01/04/opinion/google-union.html

    Our company’s motto used to be “Don’t be evil.” An organized work force will help us live up to it. On Nov. 1, 2018, at 11:10 a.m., some 20,000 Google employees, along with employees of Waymo, Verily and other Alphabet companies, stopped working and walked off the job in cities around the world. A week earlier, The New York Times reported that the company had paid tens of millions of dollars to two executives who had been accused of sexual misconduct toward our co-workers, staying silent about (...)

    #YouTube #Google #Alphabet #Verily #Waymo #racisme #police #sexisme #discrimination #GigEconomy #harcèlement #licenciement #Maven (...)

    ##travail

  • Hundreds of Google Employees Unionize, Culminating Years of Activism
    https://www.nytimes.com/2021/01/04/technology/google-employees-union.html

    The creation of the union, a rarity in Silicon Valley, follows years of increasing outspokenness by Google workers. Executives have struggled to handle the change. OAKLAND, Calif. — More than 225 Google engineers and other workers have formed a union, the group revealed on Monday, capping years of growing activism at one of the world’s largest companies and presenting a rare beachhead for labor organizers in staunchly anti-union Silicon Valley. The union’s creation is highly unusual for the (...)

    #Alphabet #Google #Salesforce #Verily #Waymo #Amazon #Pinterest #YouTube #racisme #sexisme #discrimination #GigEconomy #syndicat (...)

    ##travail

  • All I want for 2021 is to see Mark Zuckerberg up in court
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jan/02/all-i-want-for-2021-is-to-see-mark-zuckerberg-up-in-court

    The tech giants’ law-free bonanza is coming to an end on both sides of the Atlantic, but let’s speed up the process It’s always risky making predictions about the tech industry, but this year looks like being different, at least in the sense that there are two safe bets. One is that the attempts to regulate the tech giants that began last year will intensify ; the second that we will be increasingly deluged by sanctimonious cant from Facebook & co as they seek to avoid democratic curbing (...)

    #Alphabet #Apple #Google #Amazon #Facebook #procès #criminalité #domination #fraude (...)

    ##criminalité ##bénéfices
    https://i.guim.co.uk/img/media/dd3bdd381f1340402fc8024d39e0e846c116faea/0_143_4281_2569/master/4281.jpg

  • Géants du numérique : la fin du laisser-faire
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/030121/geants-du-numerique-la-fin-du-laisser-faire

    Pour la première fois, les géants du numérique font face à la résistance des États. Grands bénéficiaires de la pandémie, leur puissance commence à inquiéter. Chine, États-Unis, Europe veulent s’appuyer sur les lois antitrust, longtemps délaissées, pour reprendre le contrôle. Mais est-ce suffisant ?

    L’époque du laisser-faire absolu est révolue pour les géants du numérique. Après avoir été encensés pendant des années et avoir bénéficié d’une totale liberté, ils commencent à rencontrer une résistance des États bien plus forte qu’ils ne l’avaient prévu.

    Les quatre PDG des Gafa – Sundar Pichai (Google et Alphabet), Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (Facebook) et Tim Cook (Apple) – ont sans doute pris la mesure de ce changement lors de leur audition devant la commission d’enquête parlementaire le 29 juillet 2020, à laquelle ils participaient par vidéoconférence pour cause de Covid-19. Ils étaient jusque-là des héros auxquels on passait tout : l’évasion fiscale, l’écrasement des concurrents, la mise à sac des droits sociaux, la captation de la valeur grâce à leur position monopolistique. La capitalisation boursière de leur groupe, qui dépasse désormais le PIB de nombre de pays et assure le triomphe des indices boursiers américains, semblait les protéger de tout. Leur fortune était la rançon de leur réussite et semblait les rendre intouchables.

    Face aux questions des parlementaires, ils ont compris ce jour-là qu’ils étaient en train de devenir les nouveaux « Robber Barons », ces milliardaires qui avaient constitué des monopoles à partir des compagnies de chemin de fer à la fin du XIXe siècle, monopoles que le pouvoir américain avait cassés sans ménagement, inquiet de leur puissance.

    Puissants, trop puissants ? C’est l’analyse que semblent partager des élus américains, l’Union européenne et désormais le président chinois Xi Jinping. Tous commencent à s’inquiéter du pouvoir qu’est en train d’acquérir le capitalisme numérique transnational, symbolisé par quelques géants. Un pouvoir économique qui risque de se transformer en pouvoir politique incontrôlable, à un moment ou à un autre, si aucune mesure n’est prise, selon certains responsables politiques et économiques.

    Derrière l’image des start-ups abritées dans des garages, ces groupes ont constitué en moins de deux décennies des empires de plus en plus gigantesques à travers leurs plateformes numériques. Avec la pandémie, ils sont devenus les maîtres de l’économie. Maîtrisant de longue date l’e-commerce, le télétravail, les technologies de l’information, ils ont offert des solutions toutes trouvées dans cette crise sanitaire qui a imposé la distanciation sociale. Leur succès a été sans limites. Médecine, éducation à distance et même services bancaires… : ils se sentent en position d’avoir réponse à tout, de défier les usages et les règles existantes.

    C’est cette incursion dans le monde de la finance, de la création monétaire et des pouvoirs qu’elle confère qui, semble-t-il, a poussé le gouvernement chinois à frapper très fort le géant chinois Alibaba. Se sentant tout-puissant, le fondateur du groupe, le milliardaire Jack Ma, a osé critiquer en octobre le Parti communiste chinois. Quelques semaines plus tard, il devait être à l’abri de tout ; sa principale filiale, Ant Group, spécialisée dans les paiements en ligne, devait être introduite en bourse. Cela devait être la plus importante introduction en bourse dans le monde, 30 milliards de dollars, pronostiquait déjà la presse financière.

    Sur ordre de Xi Jinping en personne, selon le Wall Street Journal, les autorités ont interdit l’opération début novembre. Le 27 décembre, la Banque centrale de Chine a précisé ses griefs contre la société. Devenue la plateforme privilégiée des Chinois pour le paiement numérique – par le biais des smartphones –, Ant Group a poursuivi son expansion en commençant à proposer des crédits à ses clients, mais en s’exonérant de toutes les règles prudentielles : à elle les commissions et les marges. Les risques des crédits, eux, ont été transférés dans les bilans des banques traditionnelles.

    Ant Group a déjà promis de se soumettre à toutes les décisions des régulateurs chinois et de s’en tenir désormais à ses activités traditionnelles : le paiement en ligne. L’entité est appelée à passer sous strict contrôle des autorités de régulation chinoises et pourrait même échapper totalement au groupe.

    Mais le gouvernement a bien l’intention d’aller plus loin et de reprendre le contrôle d’Alibaba et de ses homologues, qui jusqu’alors avaient bénéficié d’une totale liberté. Le 24 décembre, les autorités de la concurrence ont ouvert une enquête contre Alibaba pour pratiques monopolistiques. Elles reprochent à la plateforme d’e-commerce d’imposer une exclusivité pour tous les produits vendus. Jack Ma, lui, est devenu un paria du régime chinois. Alors qu’il multipliait les déclarations dans la presse internationale, depuis octobre, il se tait et se terre.

    Sans aller jusqu’aux méthodes de coercition chinoises, les États-Unis et les pays européens ne diffèrent guère dans les moyens de riposte pour contenir la puissance grandissante des géants du numérique : les uns comme les autres envisagent de réactiver les lois antitrust.

    Alors qu’une commission d’enquête de la Chambre des représentants aux États-Unis a conclu à la nécessité de casser les monopoles des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), le Département de la justice a ouvert une enquête fin octobre contre Google, soupçonné d’abus de position dominante. Le 9 décembre, c’est au tour de Facebook, qui lui aussi a affiché son intention de s’aventurer dans le monde monétaire avec la création de la cryptomonnaie Diem (ex-Libra) à partir de janvier 2021, d’être poursuivi pour pratiques anticoncurrentielles par la Commission de la concurrence américaine (FTC) et une coalition de 48 États et territoires américains. La menace d’un démantèlement plane sur le groupe. Le 16 décembre, des poursuites ont été engagées par le Texas et neuf autres États américains contre Google, à nouveau pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la publicité.

    De son côté, la Commission européenne a dévoilé le 15 décembre le projet de deux directives pour « en finir avec le Far West » dans le numérique, selon les termes de Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur. La première, le Digital Services Act (DSA), vise à imposer une régulation des contenus sur les réseaux sociaux, avec des pouvoirs d’intervention dans chaque État membre. La seconde directive, le Digital Markets Act (DMA), elle, entend empêcher les acteurs dits « systémiques » de menacer le libre jeu de la concurrence, c’est-à-dire d’être incontournables au point d’empêcher d’autres entreprises d’émerger.

    Cette volonté affichée un peu partout dans le monde de se réapproprier les lois antitrust marque un vrai tournant. Sous l’influence de l’école de Chicago, les lois anticoncurrentielles ont pendant ces 30 dernières années été réduites à la portion congrue : le marché, par nature infaillible, était censé apporter les remèdes à ses propres déséquilibres. À moins qu’il ne soit prouvé que certaines situations nuisent aux consommateurs, il n’y avait pas matière à intervenir.

    C’est à partir de ce seul critère que les autorités de la concurrence en Europe et aux États-Unis ont décidé d’intervenir et éventuellement de sanctionner. C’est à l’abri de ce critère que les géants du numérique ont prospéré. Mis en cause devant différentes juridictions, ceux-ci ne manquent pas d’arguments pour défendre leur position, en s’appuyant sur la seule défense des consommateurs. À les entendre, ils ne portent aucun préjudice aux consommateurs, au contraire. Tous font valoir qu’ils ont développé des technologies numériques de plus en plus performantes, mises au service des consommateurs gratuitement. Au moins en apparence.

    La réhabilitation des lois antitrust

    La réalité est venue mettre à mal cette approche. Même les plus orthodoxes des économistes sont obligés de convenir que la théorie de la concurrence, telle que défendue par les néolibéraux, se révèle inadaptée face aux modèles et aux méthodes des géants du numérique, en rupture avec toutes les règles conventionnelles de l’économie. « Le problème pour les régulateurs est que les cadres usuels anti-monopolistiques ne s’appliquent pas dans un monde où les coûts pour les consommateurs (souvent sous forme de données et confidentialité) sont totalement opaques. Mais c’est une pauvre excuse pour ne pas remettre en cause des opérations manifestement anti-concurrentielles, telles que le rachat d’Instagram (avec son réseau social en croissance rapide) par Facebook, et celui de Waze, qui a développé des cartes et des systèmes de géolocalisation, par son concurrent Google », écrivait dès 2018 le très traditionnel économiste Kenneth Rogoff. Pour lui, il y a urgence à remettre en vigueur les lois antitrust car les Big Tech sont devenus un problème pour l’économie américaine.

    En effet, loin de permettre une augmentation de la productivité, comme le supposent les théories économiques classiques, les innovations technologiques de ces dernières années se traduisent au contraire par une réduction des salaires, une dégradation de l’emploi et des droits sociaux, une montée des inégalités. Dominant tout l’univers du numérique, rachetant tous les concurrents qui pourraient leur faire de l’ombre, les géants du numérique ont organisé un modèle qui leur permet de leur assurer une captation de la valeur à leur seul profit et de leur constituer une rente mondiale à des niveaux sans précédent historique, aboutissant à la création d’un techno-féodalisme, comme le désigne l’économiste Cédric Durand.

    Les grandes références de l’application des lois contre les abus de position dominante, débouchant sur le démantèlement de l’empire sidérurgique américain d’Andrew Carnegie ou la mise en pièces de la Standard Oil des Rockefeller, affleurent dans tous les textes. Mais la remise en vigueur des lois antitrust appliquées dans le passé est-elle suffisante pour contrer la puissance des Big Tech et redonner un contrôle démocratique sur le développement de l’économie numérique ?

    Ces dernières années, la Commission européenne a sanctionné à plusieurs reprises les géants du numérique, sans que ces sanctions aient semblé avoir le moindre effet sur leurs pratiques. L’évasion fiscale, le non-respect des droits sociaux, les abus de position dominante restent au centre de leur modèle (lire ici, ici ou encore là). Elle a aussi tenté un début de régulation, ce que les autorités américaines se sont jusque-là refusées à faire, en imposant un règlement général sur la protection des données (RGPD). Cette réglementation a servi de référence un peu partout dans le monde. Mais là encore, les effets en paraissent limités.

    Dans le cadre de son projet de directive, la Commission européenne envisage d’aller plus loin et d’imposer, si nécessaire, le démantèlement d’un groupe, si sa position est jugée monopolistique sur le marché européen. Cette proposition, si jamais elle voit le jour (il faudra au moins deux ans de négociations pour aboutir à un texte qui fasse consensus), est jugée au mieux comme relevant de la dissuasion nucléaire – c’est-à-dire une menace censée de devoir jamais être mise en œuvre –, au pire comme une annonce démagogique de com’, selon les observateurs. Pour les uns comme pour les autres, jamais la Commission européenne ne pourra imposer le démantèlement d’un groupe américain. Car c’est aussi une des données du problème : l’Europe, par son aveuglement idéologique interdisant tout soutien public direct ou indirect, a été incapable en 20 ans de créer le moindre champion du numérique, et a plutôt contribué à étouffer tous les potentiels existants.

    Mais l’idée d’un démantèlement de certains géants du numérique, qui semblait impossible jusqu’alors, fait aussi son chemin aux États-Unis. Dans sa plainte contre Facebook, la Commission de la concurrence américaine (FTC) y fait explicitement référence. Le groupe de réseau social, devenu objet d’hostilité à la fois des républicains et des démocrates pour la diffusion de fake news et de propos extrémistes sur ses plateformes, pourrait être contraint de se séparer d’Instagram. Des projets analogues cheminent pour contrer la puissance de Google ou d’Amazon.

    Jusqu’alors, les géants du numérique ont toujours réussi à contrer toutes les attaques en opposant un argument de poids : contraindre leur développement, voire leur imposer un démantèlement, reviendrait à laisser le champ libre aux géants technologiques chinois, qui eux ne souffrent d’aucune entrave. La mise sous contrôle d’Alibaba par le gouvernement de Pékin les prive désormais de cet argument.

    Décidés à se battre pied à pied, à mobiliser des centaines de millions de dollars pour préserver leur rente, les Gafam travaillent déjà à d’autres moyens de défense. L’idée de soumettre ces géants à une régulation comparable à celle imposée au monde bancaire et financier commence à émerger. Ses défenseurs font valoir que les moyens de sanction, se chiffrant en milliards de dollars, sont des armes suffisamment puissantes pour obliger tout le monde à rentrer dans le rang. La perspective de pouvoir puiser dans des trésors de guerre estimés à 350 milliards de dollars pour renflouer les caisses de l’État américain a de quoi convaincre nombre d’élus.

    Le précédent de la crise financière de 2008 appelle cependant quelques réserves. On sait ce qu’il est advenu de la régulation bancaire. Wall Street a capturé ses régulateurs et fait sa loi jusqu’au conseil de la FED. Comment imaginer qu’il puisse en aller autrement avec les géants du numérique ?

    Pour reprendre le contrôle de l’économie numérique, il faut aller plus loin que les simples lois antitrust existantes, partiellement inefficaces face aux géants du numérique, et s’attaquer au cœur de leur modèle : la marchandisation des données privées. Depuis l’origine, ceux-ci prospèrent grâce à la collecte – gratuite et souvent à l’insu des consommateurs – des empreintes laissées partout par des internautes et qui sont exploitées et/ou revendues par la suite par les plateformes.

    Les États ne semblent pas avoir perçu la valeur de ce capital immatériel, à commencer par le gouvernement français. Il a fallu un rappel à l’ordre de la Cnil pour contraindre l’État à remettre en cause le contrat signé avec Microsoft sur les données de santé de tous les Français. Et dernièrement, c’est à Amazon que la Banque publique d’investissement (BPI) a confié le recueil des données de tous les bénéficiaires d’un prêt garanti par l’État.

    Les économistes Glen Weyl et Eric Posner, par ailleurs très libéraux, proposent dans leur livre Radical Markets de renverser le modèle : au lieu d’en bénéficier gratuitement, les Gafam devraient payer pour pouvoir utiliser les données recueillies auprès de tous les particuliers.

    Pour certains économistes, ces mesures, aussi spectaculaires soient-elles, ne permettent pas de reprendre en main le contrôle démocratique du numérique ; ce ne sont pas tant les données mais les technologies qui permettent de les exploiter qu’il convient de se réapproprier publiquement. Car même surveillés, régulés, ces géants du numérique continuent par leurs choix technologiques, les développements qu’ils conduisent, à imposer leur vision de l’avenir. Une technologie, font-ils valoir, peut produire le pire ou le meilleur : être l’instrument d’une liberté ou celui d’une société de surveillance de plus en plus étroite des populations. Ces orientations ne peuvent être laissées à la libre décision d’une poignée de monopoles mondiaux, argumentent-ils.

    Mais ce contrôle démocratique suppose que les États ne laissent plus les géants du numérique disposer par eux-mêmes des technologies à développer et de leur mise en œuvre, qu’ils acquièrent une expertise afin de pourvoir en discuter et en surveiller les choix. Mais en ont-ils vraiment envie ?

    #Alibaba #Alphabet #Apple #Microsoft #Waze #Amazon #AntGroup #Facebook #algorithme #payement #smartphone #domination #fiscalité #BigData #COVID-19 #GAFAM #santé #télétravail #FTC #cryptomonnaie (...)

    ##fiscalité ##santé ##BHATX

  • Facebook will move UK users to US terms, avoiding EU privacy laws
    https://www.theguardian.com/technology/2020/dec/15/facebook-move-uk-users-california-eu-privacy-laws

    Company is reportedly making the change partly because the EU privacy regime is among the world’s strictest Facebook will shift all its users in the United Kingdom into user agreements with the corporate headquarters in California, moving them out of their current relationship with Facebook’s Irish unit and out of reach of Europe’s privacy laws. The change takes effect next year and follows a similar move announced in February by Google. Those companies and others have European head offices (...)

    #Alphabet #Google #Facebook #Instagram #WhatsApp #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #domination #BigData #OpenRightsGroup (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##législation
    https://i.guim.co.uk/img/media/c5cef8373c7536908074b841c046b5d39a12eec7/0_171_3500_2099/master/3500.jpg

  • Aux Etats-Unis, Google accusé d’avoir surveillé et licencié abusivement deux employés protestataires
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/12/03/google-accuse-d-avoir-surveille-et-licencie-abusivement-deux-employes-protes

    L’entreprise assure que ces deux personnes ont été licenciées pour avoir violé des règles de sécurité interne. Une agence fédérale américaine a épinglé Google, mercredi 2 décembre, le géant numérique étant accusé d’avoir surveillé et licencié abusivement deux employés qui protestaient en interne contre certaines pratiques de l’entreprise, rapportent le New York Times et le site spécialisé The Verge. En novembre 2019, de nombreux employés avaient exprimé leur malaise face au partenariat entre Google et certaines (...)

    #Alphabet #Google #licenciement #surveillance #travail

  • Giscard d’Estaing : chasse, diamants, uranium… Les « vérités » interdites de Bokassa – Jeune Afrique
    https://www.jeuneafrique.com/1085403/politique/giscard-destaing-chasse-diamants-uranium-les-verites-interdites-de-bok

    L’affaire des diamants de Bokassa, qui a contribué à sa défaite de 1981, est indissociable de l’image de Valéry Giscard d’Estaing, décédé à Paris le 2 décembre à l’âge de 94 ans. Dans un livre dont l’ancien président français avait à l’époque exigé l’interdiction, l’ancien « empereur » Jean Bedel Bokassa racontait, en 1985, sa part de vérité sur la relation entre les deux hommes.

    Giscard a-t-il tenté de renvoyer les Algériens en Algérie ?
    https://www.jeuneafrique.com/mag/241341/societe/giscard-a-t-il-tente-de-renvoyer-les-algeriens-en-algerie


    #crève_charogne

  • Google violated U.S. labor laws in clampdown on worker organizing, regulator says
    https://uk.reuters.com/article/us-alphabet-google-labor/google-violated-u-s-labor-laws-in-clampdown-on-worker-organizing-regulat

    OAKLAND, Calif. (Reuters) - The National Labor Relations Board issued a complaint on Wednesday accusing Alphabet Inc’s Google of unlawfully monitoring and questioning several workers who were then fired for protesting against company policies and trying to organize a union. The U.S. labor regulator found Google unlawfully placed employees on administrative leave and terminated them for accessing documents related to how the company polices internal forums, according to the complaint. The (...)

    #Alphabet #Google #licenciement #surveillance #syndicat #travail

    https://static.reuters.com/resources/r

  • Why Google Dominates Advertising Markets
    https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3500919

    Approximately 86% of online display advertising space in the U.S. is bought and sold in real-time on electronic trading venues, which the industry calls “advertising exchanges.” With intermediaries that route buy and sell orders, the structure of the ad market is similar to the structure of electronically traded financial markets. In advertising, a single company, Alphabet (“Google”), simultaneously operates the leading trading venue, as well as the leading intermediaries that buyers and (...)

    #Alphabet #Google #GoogleSearch #YouTube #domination #BigData #marketing #publicité

    ##publicité

  • Big Tech Continues Its Surge Ahead of the Rest of the Economy
    https://www.nytimes.com/2020/10/29/technology/apple-alphabet-facebook-amazon-google-earnings.html?campaign_id=158&emc=edi

    Amazon, Apple, Facebook and Alphabet reported the latest in a string of enormous quarterly profits on Thursday. While the rest of the U.S. economy languished earlier this year, the tech industry’s biggest companies seemed immune to the downturn, surging as the country worked, learned and shopped from home. On Thursday, as the economy is showing signs of improvement, Amazon, Apple, Alphabet and Facebook reported profits that highlighted how a recovery may provide another catalyst to help (...)

    #Alphabet #Apple #Google #Amazon #Facebook #Instagram #Messenger #Twitter #WhatsApp #YouTube #iPhone #domination #bénéfices #CloudComputing #GAFAM (...)

    ##publicité

  • Waymo opens driverless robo-taxi service to the public in Phoenix
    https://www.reuters.com/article/us-waymo-autonomous-phoenix/waymo-opens-driverless-robo-taxi-service-to-the-public-in-phoenix-idUSKBN26

    Waymo on Thursday will relaunch and expand its fully automated, robo-taxi ride hailing service in Phoenix, rebooting its effort to transform years of autonomous vehicle research into a revenue-producing business. Waymo, the self-driving vehicle technology unit of Google parent Alphabet, Inc GOOGL.O, said it will start offering rides in minivans with no human attendant on board to current members of its Waymo One service in Phoenix. Within a few weeks, Waymo plans to open access to anyone (...)

    #Alphabet #Google #Waymo #voiture #bénéfices #technologisme

    https://static.reuters.com/resources/r

  • Comment le capitalisme de surveillance “transforme notre intimité en matière première”
    https://www.telerama.fr/idees/comment-le-capitalisme-de-surveillance-transforme-notre-intimite-en-matiere

    … et pourquoi il faut lutter contre. Dans “L’Âge du capitalisme de surveillance”, enfin traduit, Shoshana Zuboff, professeure émérite à la Harvard Business School, sonne l’alerte contre les géants du numérique qui nous dépossèdent de nos vies pour mieux les soumettre au marché.

    Au temps du tube cathodique, Jacques Ellul, l’un des grands penseurs de l’aliénation contemporaine, se posait déjà la seule question qui vaille vraiment à propos du pouvoir de la technique : « Une des illusions qu’on cherche à développer dans l’homme moderne, c’est de lui faire croire [qu’elle] le rend plus libre. […] Libre de quoi ? » À l’heure des réseaux sociaux et de la toute-puissance technologique, Shoshana Zuboff, professeure émérite à la prestigieuse Harvard Business School, prend le relais. Et sonne l’alerte. Nous sommes dépossédés de nos propres vies dans des proportions « indéchiffrables pour le cerveau humain ». Pire, plus nos spoliateurs en savent sur nous, moins nous en savons sur eux.

    Dans L’Âge du capitalisme de surveillance, un pavé de plus de huit cents pages sorti début 2019 aux États-Unis et enfin traduit en français (aux éditions Zulma), l’universitaire décrit minutieusement une société dystopique – mais bien réelle – dans laquelle les Google, Facebook et consorts capturent sans vergogne notre « surplus comportemental », raffinant le moindre atome de nos intimités numérisées pour leur seul profit. « C’est une double agression, contre notre autonomie et contre la démocratie », s’inquiète-t-elle, en livrant ce qui s’apparente à un opportun manuel de résistance.

    Celui-ci est d’autant plus notable qu’il n’émane pas d’une dangereuse radicale, bien au contraire : à la fin des années 1990, Shoshana Zuboff, prise dans une crise identitaire, a quitté son campus pour partir vivre dans une ferme. À l’époque, persuadée de faire partie du problème plus que de la solution, elle fait face à un choix : « Trouver un nouveau champ de recherche, ou chausser de nouvelles lunettes. » Ainsi a mûri sa charge – à mort – contre les tenants de ce « capitalisme renégat » qui nous traque tous, en permanence. Vous n’avez rien à cacher ? « Alors, vous n’existez pas. »

    Vous avez popularisé le terme « capitalisme de surveillance » depuis quelques années. Comment fonctionne-t-il ?

    L’effrayante spécificité du capitalisme de surveillance, c’est qu’il capture l’expérience personnelle pour la soumettre aux impératifs du marché. On pourrait même parler d’un marché de l’avenir humain. Ce capitalisme dévoyé transforme notre intimité en matière première qui, raffinée sous la forme de données, alimente une chaîne d’approvisionnement complexe. Dans ces usines d’un nouveau genre, on ne fabrique plus des produits mais des prédictions, individuelles et collectives. Ces conjectures, tirées de nos vies, émanent de nous, mais ne nous appartiennent pas. Elles nous concernent, mais ne nous reviennent pas.

    De la même manière que Ford aurait révolutionné le capitalisme en 1913, avec sa chaîne de production, vous posez le postulat que Google a inventé le capitalisme de surveillance au tournant du millénaire. Dans quelles circonstances ?

    Je situe sa naissance dans la Silicon Valley pendant l’éclatement de la bulle Internet, entre 2000 et 2001. À l’époque, de jeunes gens très intelligents dirigent des entreprises prometteuses, à l’intérieur desquelles ils inventent toutes sortes de services en ligne. Problème : ils ne gagnent pas d’argent. Là où le capitalisme industriel a réussi à transformer les ressources naturelles en énergie, les fleurons de cette nouvelle économie se révèlent incapables de répéter l’opération. Par conséquent, les investisseurs se retirent, et ils commencent à faire faillite les uns après les autres. Dans ce tableau, Google est perçu comme une pépite, mais même chez eux, il y a urgence.

    À vous écouter, ils n’étaient pas très doués pour le capitalisme !
    Jusqu’à ce qu’ils n’aient plus le choix, Sergey Brin et Larry Page, les fondateurs de Google, étaient publiquement opposés à la publicité ciblée. Quand ils ont commencé à regarder de plus près les données stockées sur leurs serveurs, des historiques de recherche, des miettes, des restes, ils ont réalisé qu’ils avaient à disposition un gisement gigantesque. C’est à ce moment-là qu’ils ont décidé d’exploiter notre surplus comportemental, que je nomme ainsi car il dépasse largement leurs besoins réels.
    “Au lieu de l’âge de l’information dont nous rêvions, fondé sur le partage de la connaissance permis par Internet, nous sommes renvoyés à un système féodal dans lequel des entreprises gigantesques peuvent influencer et contrôler nos comportements.”

    On touche ici une différence fondamentale. Le capitalisme industriel était une division du travail ; le capitalisme de surveillance, écrivez-vous, est une division de la connaissance. C’est-à-dire ?

    Il nous a fallu des décennies pour mesurer les conséquences du capitalisme industriel, pour déterminer par exemple que la dépendance aux énergies fossiles accélérait le réchauffement climatique. Aujourd’hui, nous sommes capables d’identifier les répercussions négatives du capitalisme de surveillance, à savoir la production secrète, effroyablement asymétrique, de savoir. C’est son effet le plus profond et le plus pernicieux, et il est indissociable d’un événement : le 11 Septembre. Au Capitole, juste avant que les tours jumelles s’effondrent, les parlementaires discutaient des contours d’une législation destinée à protéger la vie privée.

    En l’espace de quelques heures, George W. Bush a déclaré la « guerre contre la terreur », nous sommes entrés dans l’ère de l’information totale et dans une quête de certitudes. « Puisque nous n’avons pas su connecter les points, nous avons besoin de tous les points de tout le monde », ont dit les services de renseignement. Le département de la Défense, la CIA ou la NSA œuvrant sous les auspices de la Constitution américaine et obéissant à l’État de droit, il a fallu trouver une solution. Puisque Google et consorts n’étaient pas soumis aux mêmes contraintes, les autorités ont décidé de les laisser amasser richesse et pouvoir, afin qu’ils se chargent de connecter les points. Ainsi s’est forgée la symbiose entre la sphère publique et la sphère privée, entre la sphère du marché et celle du gouvernement.

    Pendant vingt ans, nous avons ensuite été aveuglés par notre optimisme sur le pouvoir libérateur de la technologie. Au lieu de l’âge de l’information dont nous rêvions, fondé sur le partage de la connaissance permis par Internet, nous sommes renvoyés à un système féodal dans lequel des entreprises gigantesques peuvent influencer et contrôler nos comportements. C’est une double agression, contre notre autonomie et contre la démocratie.

    Le pouvoir que vous décrivez est aussi immense qu’effrayant. Mais est-il vraiment effectif ?
    En 2001, Larry Page, le patron de Google, se référait à la capacité de calcul de ses serveurs en parlant de « [leur] intelligence artificielle ». Aujourd’hui, quand Google utilise cette expression, il s’agit d’un pouvoir sans commune mesure avec ces premières déclarations. Avec le capital qu’elles possèdent, ces entreprises visent le long terme. Pour entraîner son intelligence artificielle, Facebook ingère des trillions (milliards de milliards) de données chaque jour, afin de produire 6 millions de prédictions sur nos comportements par seconde. C’est une échelle inimaginable, indéchiffrable pour le cerveau humain.

    Pendant très longtemps, nous n’avions pas conscience de ce qui se jouait en arrière-plan. Puis le scandale Cambridge Analytica [du nom de cette officine britannique spécialisée dans le conseil politique qui a siphonné 87 millions de comptes Facebook au profit des campagnes du Brexit et de Donald Trump, ndlr] en 2018 a ouvert les yeux de l’opinion publique.
    “En 2016, le camp républicain a eu recours au micro-ciblage psychologique pour manipuler des comportements numériques qui ont des effets dans le monde réel. C’est ça le gagne-pain du capitalisme de surveillance.”

    Un récent rapport des autorités britanniques a tout de même montré que Cambridge Analytica a très largement survendu ses compétences…
    Mais personne ne peut nier que la campagne de Trump en 2016 a utilisé la technologie publicitaire de Facebook plus efficacement que quiconque. Le camp républicain a eu recours au micro-ciblage psychologique pour manipuler des comportements numériques qui ont des effets dans le monde réel. C’est ça le gagne-pain du capitalisme de surveillance.

    Vous estimez que le capitalisme de surveillance est « tyrannique », mais qu’il ne requiert « ni le fouet du despote, ni les camps ou les goulags du totalitarisme ». Avec l’omniprésence de nos smartphones, nos applications intrusives, nos objets connectés qui mouchardent, nous sommes devenus les agents consentants de notre propre enfermement. Plus que la manipulation cognitive, n’est-ce pas la plus grande victoire du phénomène que vous décrivez ?
    Nous nous sommes enchaînés nous-mêmes et c’est une intolérable tragédie. Dans nos sociétés libérales contemporaines, nous ne sommes pas éduqués à nous opposer au progrès technologique. Face à la dictature de l’inévitabilité, nous avons pourtant cruellement besoin d’alternatives et d’apprentissage citoyen. C’est d’autant plus problématique que les réseaux sociaux ont été inventés par des adolescents. Nous savons que ce moment de la vie désigne un soi inachevé.

    On construit sa personnalité et son libre-arbitre en se confrontant à l’altérité, au questionnement, à la dissonance. Or ces plateformes ne renvoient pas à des questionnements intérieurs – « Qui suis-je ? » – mais à des logiques de groupe. Des légions de pré-adolescents et de jeunes adultes sont profondément investis dans une machinerie conçue par d’autres adolescents et sont coincés dans un monde où ils sont constamment jugés par les autres. On parle souvent d’une économie de l’attention [qui consiste, dans la surabondance d’informations, à capter l’attention du public pour la valoriser économiquement, ndlr], mais c’est une confusion trompeuse. L’attention n’est que l’effet d’une cause, et cette cause, c’est un impératif économique qui demande une implication permanente.

    Craignez-vous que la pandémie, pendant laquelle nos vies se déroulent massivement en ligne, n’accélère cette dynamique ?
    À cause du coronavirus, l’Unesco estime que près de 300 millions d’enfants n’ont pas pu aller à l’école. C’est un chiffre sans précédent. Dans le même temps, Classroom, la plateforme d’apprentissage de Google à destination des enseignants, a multiplié par deux le nombre d’utilisateurs. Contrairement à ce que pensent les dirigeants des géants du numérique, cette consolidation n’est pas liée à un soudain afflux d’amour.

    Au contraire, deux enquêtes réalisées cet été montrent un renforcement du techlash (contraction de technology et backlash, ce mot-valise désigne le retour de bâton subi par les oligopoles de la Silicon Valley depuis deux ou trois ans, NDLR). La première dévoile que 75 % des Américains accordent plus d’importance à leurs données personnelles qu’au service offert par les plateformes ; 77 % pensent que ces entreprises ont trop de pouvoir ; 84 % ne leur font pas confiance. Dans la seconde, on apprend que la seule industrie moins populaire que Mark Zuckerberg est celle du tabac. Ces chiffres démontrent une véritable rupture entre le public et les Gafam, Facebook en particulier.

    “Je suis impressionnée par notre capacité collective à nous rassembler malgré l’isolement dans lequel nous sommes maintenus. C’est un premier pas et, désormais, il faut réussir à amener cette énergie dans l’arène politique.”

    Ce qui rend le moment aussi intéressant qu’incertain : sous le règne du capitalisme traditionnel, les classes populaires ont su s’unir pour défendre leurs droits en s’organisant en syndicats, en faisant grève, etc. Et face au capitalisme de surveillance ?
    Jusqu’à présent, nous n’étions que des utilisateurs, le terme dont nous affublent les plateformes. Une terminologie qui annonce notre anonymat interchangeable. En janvier 2019, j’ai quitté mon domicile pour trois semaines de tournée promotionnelle. Au bout du compte, j’ai voyagé pendant quatorze mois. Partout où je suis allée, aux États-Unis et en Europe, j’ai demandé aux gens de résumer en un seul mot pourquoi ils venaient à ma rencontre. En les compilant, j’ai réalisé qu’ils étaient récurrents et formaient un champ lexical parfaitement cohérent : liberté, anxiété, démocratie, manipulation, contrôle, résistance, colère, rébellion, action, invasion, peur, vie privée, vol, droits, autonomie, constitution, pouvoir, justice.

    Je suis impressionnée par notre capacité collective à nous rassembler malgré l’isolement dans lequel nous sommes maintenus. C’est un premier pas et, désormais, il faut réussir à amener cette énergie dans l’arène politique. Nous allons devoir inventer de nouveaux modes d’organisation, qui seront probablement différents des institutions du XXe siècle. Je pense par exemple au Real Facebook Oversight Board, lancé au mois de septembre et dans lequel je siège avec vingt-cinq autres membres de la société civile [ce collectif a été créé afin de surveiller l’Oversight Board officiel, « cour suprême » du réseau social chargée d’arbitrer les différends liés aux contenus, ndlr].

    Des armes anciennes pourraient toutefois être efficaces, comme les lois antitrust. Pensez-vous qu’il faille démanteler Facebook ou Google ?
    Ce n’est qu’une partie de la solution. Ces lois ont été conçues pour répondre à d’autres situations. Une entreprise comme Amazon était une impitoyable capitaliste avant de devenir une impitoyable capitaliste de surveillance. Autour de 2015, son patron, Jeff Bezos, a commencé à prendre conscience des incroyables revenus générés par les dividendes de la surveillance, et il s’est mis à réfléchir à un moyen d’embrasser ce modèle, en plus des pratiques dont il était déjà coutumier, qu’il s’agisse d’exploiter sa main-d’œuvre ou d’éliminer la concurrence.

    On pourrait dire la même chose de Facebook ou de Google. Il est vital que nous mesurions l’ampleur exacte du problème que nous tentons de résoudre. Quand les dirigeants de ces entreprises sont auditionnés au Congrès américain, il est surtout question d’invasion de la vie privée, de géolocalisation clandestine, du risque de désinformation. Ces interrogations montrent bien qu’il ne s’agit pas seulement de démanteler des monopoles. En Europe, le Règlement général sur la protection des données [entré en vigueur en mai 2018, ndlr] montre à la fois la voie et qu’il est bien trop tôt pour sabrer le champagne.

    Vous parlez d’un « capitalisme renégat » comme s’il était accidentel. Cela signifie-t-il qu’il peut être réformé ?
    Le capitalisme possède cette propriété que l’historien Fernand Braudel nommait « la longue durée ». Il faut l’analyser à travers ce prisme, en prenant en compte les spécificités de son époque, en l’occurrence le numérique. Je le nomme renégat car il renie certains aspects du capitalisme de longue durée, indispensables à sa durabilité, particulièrement l’idée d’offre et de demande. Même si Marx ou Schumpeter [le théoricien de la fameuse destruction créatrice, ndlr] ne partagent évidemment pas la même vision sur ses effets, le capitalisme, aussi violent et inégalitaire soit-il, a appris à améliorer les sociétés, en renforçant par exemple les classes moyennes.
    “Le capitalisme de surveillance ne s’intéresse ni à la réciprocité de l’offre et de la demande, ni à la résolution des problèmes que rencontrent les individus. Comme la financiarisation, c’est une forme entièrement parasite, et il n’y a rien à en sauver.”

    Le capitalisme de surveillance s’éloigne de ce modèle en ce sens qu’il détourne la technologie de notre époque à des seules fins d’accumulation. Il ne s’intéresse ni à la réciprocité de l’offre et de la demande, ni à la résolution des problèmes que rencontrent les individus. Comme la financiarisation, c’est une forme entièrement parasite, et il n’y a rien à en sauver. Je ne pense pas qu’on puisse dire la même chose du capitalisme industriel, qui a su en partie épouser les formes d’une société démocratique.

    Pour conclure sur une note plus personnelle et universelle, vous militez pour un droit au sanctuaire. Que répondez-vous à ceux, nombreux, qui prétendent qu’ils n’ont rien à cacher ?

    Si vous n’avez rien à cacher, vous n’existez pas. C’est une intoxication dangereuse. Cela revient à vous laisser détrousser de votre vie privée, à abandonner toute solitude et à ouvrir votre intimité à n’importe laquelle de ces entreprises. Dire que vous n’avez rien à cacher, c’est accepter votre condition d’utilisateur vide, uniquement défini par le rapport qu’il entretient avec les technologies qu’il utilise.

    #Alphabet #Google #DoD #NSA #CIA #algorithme #bénéfices #BigData #surveillance #microtargeting

  • The Battle That Will Define Big Tech for Decades - Will Oremus
    https://onezero.medium.com/the-battle-that-will-define-big-tech-for-decades-141f192b86d5

    Google’s antitrust case won’t reshape the industry. But it’s the start of something that might. The Department of Justice’s antitrust lawsuit against Google got a lot of attention this week, and understandably so. It mirrors the landmark antitrust case against Microsoft two decades ago, which stands as the prototypical example of the U.S. government grappling with a big tech company’s power. But it is also, in many ways, a narrow case : It focuses exclusively on Google’s dominance of internet (...)

    #Alphabet #Google #Microsoft #DoJ #Facebook #Twitter #procès #domination #modération #BigData #GAFAM #microtargeting #surveillance (...)

    ##FTC

  • « La ville numérique a besoin d’une gouvernance publique des données, qui implique la population »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/13/la-ville-numerique-a-besoin-d-une-gouvernance-publique-des-donnees-qui-impli

    Teresa Scassa, spécialiste de la protection de la vie privée à l’université d’Ottawa (Canada), s’inquiète des risques que présente la ville numérique pour la gouvernance urbaine et la protection des libertés. Elle faisait partie du groupe d’experts chargé de conseiller Waterfront Toronto (l’autorité publique qui réunit le gouvernement canadien, la province de l’Ontario et la ville de Toronto) lors du projet controversé d’écoquartier mené par Sidewalk Labs, filiale de la maison mère de Google, Alphabet, (...)

    #Alphabet #Google #SidewalkLabs #législation #BigData #urbanisme

  • Is reCaptcha Training Robocars ?
    https://www.ceros.com/originals/recaptcha-waymo-future-of-self-driving-cars

    EVERY TIME YOU PROVE YOU’RE HUMAN TO CAPTCHA, ARE YOU HELPING GOOGLE’S BOTS BUILD A SMARTER SELF-DRIVING CAR ? By now, only the most naive consumer would think that a massive, ubiquitous tech conglomerate would collect billions of precious, human-generated data and somehow fail to find a good use for it. So when the idea surfaced that Alphabet (corporate parent of Google, Waymo, Waze, reCaptcha, and dozens of other unavoidable tech companies) was using reCaptcha answers to teach Waymo’s (...)

    #Alphabet #Google #algorithme #robotique #CAPTCHA #voiture #Waymo #GigEconomy #reconnaissance

  • Vie privée et risque d’un « capitalisme de la surveillance », l’oublié des débats sur la 5G
    https://theconversation.com/vie-privee-et-risque-dun-capitalisme-de-la-surveillance-loublie-des

    La rentrée parlementaire du 15 septembre dernier aura été marquée par de vives discussions sur le développement du réseau 5G. Une rentrée d’autant plus « électrique » que le président de la République avait, pas plus tard que la veille, confirmé sa volonté de « prendre le tournant » de la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile. Emmanuel Macron avait de surcroît tourné en dérision la demande de moratoire d’élus de l’opposition en évoquant des opposants à cette volonté qui préféreraient le (...)

    #Alphabet #Google #SidewalkLabs #smartphone #5G #technologisme #données #surveillance (...)

    ##urbanisme

  • Google Inc. (NASDAQ:GOOG), Google Inc. (NASDAQ:GOOGL) - YouTube Finds Machines Really Suck At Moderating Content
    https://www.benzinga.com/news/20/09/17577931/youtube-finds-machines-really-suck-at-moderating-content

    Alphabet Inc’s video-sharing platform YouTube is shifting back to human moderators for monitoring online content after months of increased reliance on artificial intelligence, according to the Financial Times. What Happened : It may seem that using technological innovations could improve the quality of content moderation on social media platforms. However, algorithm-based AI-driven content moderation techniques have proven to have a higher threshold for censorship. YouTube Chief Product (...)

    #Alphabet #Google #YouTube #algorithme #technologisme #censure #modération

  • Verily, Google’s health-focused sister company, is getting into insurance
    https://www.theverge.com/2020/8/25/21401124/alphabet-verily-insurance-coefficient-stop-loss

    It’s launching a new subsidiary, Coefficient Verily Life Sciences, the health care company owned by Alphabet, is getting into insurance, the company announced today. Verily is launching a new subsidiary for the effort called Coefficient Insurance Company, which will be backed by the commercial insurance unit of Swiss Re Group. Coefficient plans to offer stop-loss insurance. The explanation for stop-loss is a little technical, but it boils down to this : Employers that pay for employee (...)

    #Alphabet #Google #Verily #BigData #santé

    ##santé

  • Alphabet Verily enters stop-loss insurance market
    https://www.cnbc.com/2020/08/25/alphabet-verily-enters-stop-loss-insurance-market.html

    Alphabet’s Verily is starting a new subsidiary dedicated to stop-loss insurance. It is taking a minority investment from Swiss Re, a global insurance giant. Verily, which is dedicated to health and technology, has been thinking about the insurance market for years. Verily, the health unit of Google parent Alphabet, is creating a subsidiary to apply technology to a kind of employer-sponsored insurance known as “stop-loss.” The new Coefficient Insurance Co. will be backed by the insurance (...)

    #Alphabet #Verily #données #BigData #santé

    ##santé

  • La montée en puissance des logiciels de reconnaissance ethnique fait craindre des dérives
    https://www.lopinion.fr/edition/wsj/montee-en-puissance-logiciels-reconnaissance-ethnique-fait-craindre-222067

    Un certain nombre d’entreprises se vantent de proposer des logiciels capables de repérer l’origine ethnique, mais nombreux sont ceux qui redoutent que ces outils n’alimentent la discrimination Le jour où Revlon a voulu savoir quels rouges à lèvres portaient les femmes issues de différentes origines ethniques et de différents pays, le géant américain des cosmétiques n’a pas eu besoin de faire de sondage : il a fait appel à Kairos, une société basée à Miami qui utilise un algorithme pour analyser les (...)

    #Alphabet #Cognitec #Facewatch #Idemia #Kairos #Microsoft #IBM #algorithme #CCTV #Face++ #biométrie #racisme #facial #reconnaissance #discrimination #microtargeting #publicité #Sightcorp_ #Revlon_ #BigData (...)

    ##Face++ ##publicité ##DataBrokers

  • Fitbit Unveils New Stress Detecting Features as Google Awaits Acquisition
    https://sociable.co/technology/fitbit-unveils-new-stress-detecting-features-as-google-awaits-acquisition

    ‘Biometric data & computing power are key to hacking humans’ If successful in acquiring Fitbit, Google may soon know even more intimate details about your emotional states as Fitbit today launches its new generation of health smartwatches that can measure your stress levels and a whole lot more. “To hack human beings you need a lot of biological knowledge, a lot of computing power, and especially a lot of data” — Yuval Harari Last November, Google entered an agreement to acquire (...)

    #santé #émotions #biométrie #bracelet #publicité #Fitbit #Google #Alphabet

    ##santé ##publicité

  • What Killed Quayside, Sidewalk Labs’ Ambitious Smart City in Toronto
    https://onezero.medium.com/how-a-band-of-activists-and-one-tech-billionaire-beat-alphabets-smar

    Alphabet bet big in Toronto. Toronto didn’t play along. In October 2017, Canadian Prime Minister Justin Trudeau spoke at a VIP-laden press event in Toronto to announce plans for a new neighborhood in the city to be built “from the internet up.” The big reveal was the builder : Sidewalk Labs, a subsidiary of Alphabet, the parent company of Google. The mood was festive, optimistic. Schoolchildren were on hand with Lego models of future cityscapes, which Trudeau, flanked by Eric Schmidt, (...)

    #Alphabet #Google #SidewalkLabs #ResearchInMotion-RIM #algorithme #Android #BlackBerry #capteur #LinkNYC #SmartCity #activisme #technologisme #télétravail #données #vidéo-surveillance #BigData #surveillance #urbanisme (...)

    ##Quayside_

  • Amazon, Facebook, Apple, and Others Sign on to Fight Trump’s Immigration Freeze
    https://onezero.medium.com/amazon-facebook-apple-and-others-sign-on-to-fight-trumps-immigration

    52 companies are now united against a proclamation from the Trump administration that suspends temporary work visas Technology companies are throwing their weight behind lawsuits that accuse the Trump administration of harming the U.S. economy in suspending temporary work visas. On Monday, 52 companies including Amazon, Facebook, Apple, Twitter, and Microsoft signed onto an amicus brief in support of five trade organizations suing acting Homeland Security Secretary Chad Wolf and Secretary (...)

    #Alphabet #Google #Amazon #Facebook #migration

  • To Head Off Regulators, Google Makes Certain Words Taboo
    https://themarkup.org/google-the-giant/2020/08/07/google-documents-show-taboo-words-antitrust

    The Markup obtained internal documents that coach new employees to avoid creating “very real legal risks” in using words like “market” and “networkeffects” As Google faces at least four major antitrust investigations on two continents, internal documents obtained by The Markup show its parent company, Alphabet, has been preparing for this moment for years, telling employees across the massive enterprise that certain language is off limits in all written communications, no matter how casual. The (...)

    #procès #travail #justice #censure #Google #Alphabet