• À propos des attentats du 13 novembre, Alain #Badiou, 23/11/2015, Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/241115/une-seance-exceptionnelle-du-seminaire-dalain-badiou-propos-des-atte
    Retranscription de la séance du séminaire d’’Alain Badiou au Théâtre de la Commune d’Aubervilliers.

    https://soundcloud.com/sofiepetridis191/23-novembre

    Un résumé reçu par mel.

    Dans son introduction, Badiou a dégagé tout d’abord trois périls à quoi nous exposent les affects suscités par ces attaques. Premièrement, que l’#État s’autorise à prendre des mesures inutiles et inacceptables. Deuxièmement, que ces affects conduisent à un renforcement des pulsions identitaires. Troisièmement, que l’on fasse ce que les meurtriers désirent.
    Selon Badiou, on peut parer à ces risques à condition seulement que l’on s’efforce de comprendre ce qui a conduit ces jeunes français issus de l’immigration ouvrière à devenir des #tueurs_fascistes et qu’on ne
    s’abandonne pas au registre de l’impensable.

    On peut diviser le mouvement général de son analyse en trois moments :

    I (19’45) Le premier moment s’applique à rapporter les figures subjectives du monde contemporain au règne sans partage du #capitalisme depuis les années 80. Il construit ce rapport en proposant une analyse des structures du monde ordonnées selon la logique du capitalisme néo-libéral, de l’évolution de la fonction jouée par les États et des nouvelles pratiques impérialistes et coloniales. Ce qui le conduit à examiner les effets sur les populations en termes de #rapports_de_propriété. Il s’attarde en particulier sur la fonction opérée par la #classe_moyenne dans l’#économie_du_pouvoir. Trois figures subjectives sont alors identifiées : celle qui incarne la classe moyenne, celle du désir d’occident et enfin, celle animée par le désir de revanche et de destruction.

    II (1’27’’40) Le second mouvement consiste à examiner le mouvement réactif : d’une part, le #djihadisme comme fascisme nouveau, comme perversion interne au capitalisme -et ce depuis la façon dont il peut, pour une partie de la jeunesse, constituée un pôle d’attraction- et d’autre part, la réaction présente de l’État ainsi que des intellectuels identitaires.

    III (1’36’’15) Le troisième et dernier mouvement de son intervention s’attache à redescendre de ce niveau d’analyse générale à la situation telle qu’il serait souhaitable de la #polariser. Badiou insiste sur « l’absence à l’échelle mondiale d’une politique disjointe de toute intériorité au capitalisme qui fait que se créée une jeunesse fasciste (...) » . Et cette politique passe nécessairement pour lui par une liaison avec le #prolétariat nomade faites de trajets, de gestes, de rencontres,
    d’alliances inattendues. Sans quoi, annonce-il, la grande guerre sera au
    rendez-vous.

    Terminons sur ce mot aussi bon que réaliste de Badiou à propos de notre cher locataire de Matignon : « Mr Valls. […] On dirait un adjudant de cavalerie à qui on vient de dire qu’il avait maintenant le droit de faire courir ses chevaux... »

  • Faut-il prendre l’effondrement au sérieux ? | InternetActu
    http://internetactu.blog.lemonde.fr/2015/10/17/faut-il-prendre-leffondrement-au-serieux

    Le problème est que nous avons « commencé à taper dans le stock qui était le plus facilement exploitable, le plus riche, le plus concentré ». Pour continuer à trouver des ressources, il faudra demain creuser plus profond, extraire un minerai de moindre qualité, et surtout dépenser plus d’énergie par tonne de métal produite. L’extraction n’est limitée que par le prix que nous serons capables de payer pour obtenir tel ou tel minerai. Or, en terme énergétique, cela signifie qu’il faut parvenir à récupérer plus d’énergie qu’on en investit pour l’extraire. Dans les années 30, il fallait investir 2 ou 3 barils de pétrole pour en produire 100 offshore. Aujourd’hui, il en faut 10 ou 15. Dans le cadre des gaz de schistes, il faut investir 1 baril pour en produire 3. « Il reste donc beaucoup d’énergie fossile sous nos pieds, mais il faut mettre toujours plus d’énergie pour l’extraire ». Or, trouver des énergies moins accessibles nécessite également un besoin accru en métaux et inversement. Exploiter les énergies renouvelables via des panneaux photovoltaïques ou des éoliennes nécessite d’avoir recourt à des ressources métalliques rares. Cette double tension - « plus d’énergie nécessaire pour les métaux moins contrés, plus de métaux nécessaires pour une énergie moins accessible » - pose un défi inédit annonciateur du pic généralisé (peak everything), géologique et énergétique.

    #bad_news

  • Israël : une importante quantité de pétrole trouvée dans le Golan | i24news - 07 Octobre 2015
    http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/88184-151007-israel-une-importante-quantite-de-petrole-trouvee-dans-le-golan

    Trois sites de forage ont été découverts, ce qui représente potentiellement des milliards de barils de pétrole

    Une société de forage pétrolier prétend avoir trouvé des « quantités significatives » de pétrole dans le plateau du Golan israélien, rapportent les médias mercredi.

    « Nous parlons d’une couche de 350 mètres d’épaisseur, » a déclaré Yuval Bartov, géologue en chef de Afek pétrole et de gaz, une filiale de la société américaine Genie Energy, à Channel 2.

    "La couche est dix fois plus grande que celle que l’on trouve en moyenne dans le monde, a déclaré Bartov, « et voilà pourquoi nous parlons de quantités significatives. Ce qui est important de savoir, c’est qu’il ya du pétrole dans la roche, et nous le savons. »

  • Et monsieur sort sa saucisse...
    http://femininlemporte.blogspot.fr/2015/10/et-monsieur-sort-sa-saucisse-auchan.html


    Ici Madame s’est investie dans la cuisine (comme elle a été conditionnée à le faire notamment par la pub), elle fait probablement à manger tous les jours (les femmes se tapent 80% des tâches ménagères), a joué le raffinement pour faire honneur aux convives, mais contre toute attente Monsieur s’impose Roi de la fête avec de simples saucisses AUCHAN... et elle est bien sûr ridicule avec ses « verrines » compliquées.
    Ridiculiser sa conjointe devant tous ses amis, c’est un vieux truc de harceleur...
    On comprend bien qu’il s’agit, AH AH AH d’humour... Utiliser cet immense et coûteux pouvoir de la publicité pour diffuser des comportements de dénigrement des femmes sur le ton de la blague rentabilise simplement l’opération : vendre des saucisses, offrir du sexisme.

    https://www.youtube.com/watch?t=30&v=eQedc4pq-eY&ebc=ANyPxKr1iknipaHRUyWq9bBmfQbQ3MmbbQejPBIZglvINf

    #virilo-carnisme #bad_market

    • Assez contre-productive, cette pub qui glorifie les gros beauf’s sexistes, parce que les débiles qui l’ont pondue oublient que le gros beauf, il a précisément une petite femme pour ne jamais avoir à faire les courses lui-mêmes.
      Et aucun clichton épargné, avec le beauf qui fait une activité pour sa gueule (ici, le vélo) pendant que sa nana trime pour une activité pour sa gueule à lui et où il vient jouer les inspecteurs des travaux finis.
      Bref, risquent pas d’en vendre de leurs saucisses de merde !

    • Sponsorisez mon féminisme et votre sexisme.
      http://www.crepegeorgette.com/2015/10/06/sponsorisez-mon-feminisme-sexisme

      Vous voulez de la pub et vous avez malignement joué sur quelques ressorts sexistes afin que les féministes réagissent (que vous êtes subtil !). PAS DE PROBLEME.

      Pour 100 euros le twit, je produis une grosse et vraie indignation. Je garantis un RT de 2% minimum.

      Pour 850 euros j’écris un billet dénonçant le sexisme de votre production ARTISTIQUE et INTELLECTUELLE (et je m’engage à mettre 5 liens vers votre site).

      Bien évidemment en l’absence de tout paiement, je ne parlerai jamais, et à aucune occasion, de vos productions.

    • @monolecte J’ai l’impression aussi que la pub est contre productive mais illes comptent peut être sur la misogynie intégrée des femmes et sur les femmes de droite pour bouffer leurs saucisses. A moins que ca soit une pub qui cible les masculinistes célibataires qui achètent leurs saucisses eux même.

      Quant à la technique de Crèpe Georgette ca donne envie mais je ne pense pas pouvoir prétendre aux mêmes tarifs qu’elle ! En attendant je continuerait à dénoncer leur crasse sexistes, je ne pense pas que sur seenthis ca pousse du monde à la consommation de ses produits....

    • C’est long et chiant, le combat féministe et la prise de conscience du patriarcat au quotidien.

      Hier soir, on regarde River of no return en famille. J’ai dû le voir étant gosse et bon, je m’en souvenais à peine comme d’un classique du western.

      Donc re-vision du truc avec ma propre fille. Je me rends compte qu’il y a plein de clichtons sur les hommes forts et les femmes qui chantent dans les bars, mais bon… et puis arrrive la « scène de séduction » où Mitchum se jette comme un mort de faim sur Monroe qui se débat de toutes ses forces en gueulant. Il finit par l’écraser sous son poids alors qu’elle se débat toujours et quand enfin, il arrive à l’embrasser, le corps de Marilyn devient flasque, comme abandonné.
      Je me rends compte qu’il s’agit de la « scène d’amour » du film, qu’elle illustre la passion amoureuse et qu’en fait, c’est un putain de viol. Et que ce genre de « scène de séduction » est assez courante dans les films de cette époque.

      Le mec bafouille une sorte d’excuse de merde un peu plus tard et on en reste là jusqu’à la fin et son happy end bien typique aussi. La femme a repris sa vie d’avant, vu qu’elle n’a plus d’homme pour lui prendre tout son blé pour suivre ses objectifs à lui, autrement dit, elle gagne sa vie toute seule en chantant dans un saloon (bon, c’est western : ou bonne femme d’un mec ou pute). On va dire qu’elle a un beau succès.

      Là, le gros séducteur arrive pendant qu’elle chante, la charge sur son épaule sans lui dire ni bonjour ni merde et l’embarque comme un sac de patates dans son charriot vers un avenir glorieux de boniche personnelle. Là aussi, on ne va pas s’encombrer à lui demander son avis, à la gonzesse !

      Bref, je me suis dit qu’avec un imaginaire romantique de cet acabit, je commençais à mieux comprendre la nature des relations entre hommes et femmes dans la société. Parce que ce film est considéré comme un film d’amour et d’aventure et qu’il est très loin d’être le seul à mettre en scène ce genre de relations.

      Il m’a fallu toute une éducation féministe pour voir ce qui, pourtant, saute aux yeux : ce film est caractéristique de la #culture_du_viol et je suis certaine que la plupart des gens ne voient pas le problème. Parce que c’est habituel.

      Le seul truc qui me rassure, c’est que le soir, après le film, la gosse a fait remarquer à son père que la scène d’amour était une grosse scène de viol.
      Comme je ne m’étais pas du tout exprimée sur ce sujet (soirée en famille étendue…), je suis assez contente de voir qu’elle a l’air de savoir faire la différence entre consentement ou pas dans les rapports amoureux.

      C’est rassurant !

    • Ta fille à l’œil bien aiguisé. Et elle ne se laisse pas embobiné c’est rassurant comme tu dit et ca sera bien utile pour elle.
      En tout cas ce film m’a fait pensé à deux trucs.

      Mitchum se jette comme un mort de faim sur Monroe qui se débat de toutes ses forces en gueulant. Il finit par l’écraser sous son poids alors qu’elle se débat toujours et quand enfin, il arrive à l’embrasser, le corps de Marilyn devient flasque, comme abandonné.

      là je pense à cette affiche dont parle la docteur Muriel Salmona


      http://stopaudeni.com/post/131225212402/laffiche-de-lexposition-fragonard-amoureux

      et pour ceci

      Là, le gros séducteur arrive pendant qu’elle chante, la charge sur son épaule sans lui dire ni bonjour ni merde et l’embarque comme un sac de patates dans son charriot vers un avenir glorieux de boniche personnelle. Là aussi, on ne va pas s’encombrer à lui demander son avis, à la gonzesse !

      C’est l’image de l’Enlèvement des sabines une scene de rapt de femmes qui implique des viols à répétition et que les peintres et collectionneurs affectionnait beaucoup et ont beaucoup érotisé.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Enl%C3%A8vement_des_Sabines

      qui n’est qu’une variante de ca en faite :

      A mon avis on peu trouvé ce genre de scène dans des films actuels, ils ont bien sorti « nos femmes » en 2014 !

    • Le pire, c’est que j’ai vraiment été surprise de me rendre compte que c’est un viol qui est décrit et même très bien. Quand elle s’amollit à la fin de la lutte, ce n’est pas la révélation de son amour pour lui (ben oui, rien de tel que d’être forcée pour se rendre compte de ses sentiments profonds !), mais un truc de l’ordre de la soumission, de la sidération qui est souvent décrite dans les scènes de viol : la nana se laisse faire quand elle estime avoir perdu la bataille, histoire de limiter les dégâts et aussi parce que c’est une sorte de réflexe chez les victimes de violences.
      D’ailleurs, pendant le reste du film, on ne la sent pas super subjuguée par le charme brut de Mitchum, elle discute surtout avec lui pour négocier une reddition à moindre mal de l’homme dont elle énonce plusieurs fois dans le film qu’elle l’aime, même si elle se rend compte que s’il n’est pas violent, c’est l’autre type de sale type, celui qui utilise les gonzesses pour poursuivre sa petite vie égoïste.
      Elle tente de limiter la violence de la confrontation finale, mais ne cherche pas spécifiquement à sauver Mitchum, son violeur.
      Et même dans la dernière image, on se demande si, finalement, elle ne suit pas plus le petit garçon que le sale type, parce que c’est vers le gosse qu’elle se penche.

      Finalement, si l’on retient qu’il « n’y a pas d’amour, que des preuves d’amour », à aucun moment dans ce film Monroe ne donne des preuves d’amour à Mitchum. Quand elle reste avec lui après la scène de la cabane, c’est plus par affection pour le gosse et dégout de la violence de son mec qu’autre chose. Et même à ce moment, elle continue à croire en son mec et à vouloir faire sa vie avec lui.

      Du coup, on peut se demander si, finalement, ce n’est pas fait exprès.

    • C’est peut être intentionnel mais vu l’épaisseur de peau de saucisse que les hommes ont par rapport au sujet du viol ca m’étonnerait que ca soit visible pour eux. Le viol est montré de manière confuse intentionnellement. Par exemple l’affiche avec le détail du tableau « le verrou » qui s’appel aussi parfois « le viol » est accompagné du titre « Galant et libertin ». Du masculin stricte et la disparition de la notion de viol remplacé par une valorisation des violeurs. Ca me fait pensé à la Défense de DSK qui est souvent qualifié de libertin alors qu’on devrait dire agresseur sexuel multirécidiviste.
      Et la chute de reins de la sculpture de l’enlèvement des sabines témoigne aussi d’une érotisation du viol pour le plaisir des violeurs. C’est aussi le scénario de base de la plus part des porno, une femme qui dit non pense en fait secrètement oui et comme les femmes n’ont pas le droit a exprimé leurs désirs sexuels c’est un systheme bien verouillé.
      Tu dit que ta fille et toi avez remarqué le viol représenté dans ce film, mais est-ce que monsieur monolecte l’avait relevé tout seul ? Peut être que oui mais la plus part des hommes sont aveugle (ou font semblant de l’être car c’est à leur aventagée).
      Voire par exemple cette superbe #shit_storm que j’ai déclenché en faisant remarqué une phrase problématique : http://seenthis.net/messages/415658

      Ou cet article qui se demande pourquoi les hommes ne remarque pas la misogynie ?
      http://www.slate.fr/monde/87771/pourquoi-les-hommes-ont-tant-de-mal-reperer-la-misogynie

    • Pour monsieur Monolecte, je ne sais pas, mais il est très sensibilisé aux questions fondamentales du respect et du consentement. Après, comme la gosse a directement attaqué sur le sujet, il n’a pas eu le temps d’en parler par lui-même.

      On en parlait, l’autre jour, du fait que revoir un film vu étant jeune était une expérience troublante, parce que nous ne sommes plus les mêmes personnes et nous n’avons plus les mêmes grilles de lecture. Je pense que toutes ces années ensemble, avec beaucoup d’échanges politiques et donc féministes aussi, ont bien dû finir par changer sa vision des choses.

    • pour le re-visionnage des films je voie tout à fait ce que tu veux dire. Gamine je râlait deja beaucoup sur le sexisme des fictions mais ca a été ma participation au site @le_cinema_est qui a changer mon regard en profondeur. Et ca deviens compliqué pour moi de trouver du plaisir dans les productions culturelles. Et surtout en tant que bourgeoise et blanche j’ai partiellement ouvert les yeux sur ces problématiques pour lesquelles j’était completement aveugle il y a quelques années.

    • un exemple de viol banalisé dans un film contemporain (2009) relevé ici
      http://seenthis.net/messages/420317
      je met un extrait en rapport avec notre disussion par ici :

      Je voudrais donc préciser à Richard Curtis, que tes deux personnages ne sont pas des jeunes hommes sympathiques juste un peu pas corrects, mais pas mauvais bougres dans le fond mais juste deux gros salopards à partir du moment où tu les mets dans cette scène. Le fait que Carl a échoué ne change rien au fait qu’il était prêt à le faire. Dave quant à lui n’est certainement pas magnifique et me fait gerber quand il parle de bateau de l’amour. Il n’y a pas d’amour sans consentement. Il n’y a pas d’amour sans respect.

      Et ce qui est encore pire, c’est l’absence totale de polémique suite à ce film. J’ai cherché partout j’ai trouvé que des éloges, si vous trouvez une cirtique sur le sujet je me jette dessus. Je me demande sérieusement ce que les assos féministes foutaient en 2009. Cette scène ne choque absolument personne, il faut que je la raconte pour qu’on me dise « oui effectivement ça aurait été un viol »

      Je suppose que c’est tellement enveloppé dans du comique et de messages pronant la liberté sexuelle qu’on oublie ce qu’est la liberté sexuelle. Mais ça montre quand même que le consentement d’une femme en 2009 on s’en fout.

      Les critiques sont ultra élogieuses , du genre :Véritable hymne au Rock, à la joie de vivre, à la liberté d’expression, cette comédie est de loin la meilleure comédie anglaise créé depuis de nombreuses années. Tout y est : l’humour est simple et efficace, les situations ont toujours un sens et un intérêt, la bande original est fantastique, les personnages sont tous charismatiques et non caricaturaux. »

      Heu… t’es au courant qu’une nana qui a été violée ne ressent pas spécialement de joie de vivre ?

      Et que c’est totalement contraire à sa liberté ? La liberté sexuelle concerne aussi les femmes.

      #cinema

    • De tout cœur avec toi @mad_meg pour http://seenthis.net/messages/415658 (je découvre la discussion et refuse d’y souscrire par une éventuelle participation)
      Comme j’y ai eu droit aussi dernièrement, dans un autre genre, je suis surtout abasourdie par la trop courante impossibilité des hommes, et surtout ceux de bonne foi, à entendre ce qu’on leur dit quand on relève du sexisme dans, ne serait-ce que simplement dans leurs paroles.
      Je m’interroge avec désarroi sur ce backslash continuel que l’on se prend. Mais aussi sur les modalités dialectiques des femmes qui montrent juste là où ça va pas, quasi systématiquement les hommes vont leur reprocher la forme, Aaaaah La forme, le fond oui, bon, ok, mais LA FORME !!
      Et donc comment faire bouger les choses autrement ? vraiment c’est la grande question qui m’épuise, car montrer le sexisme discrètement/gentiment est inutile, puisque cela reste toujours critiquable.

      EDIT : il ne sert donc pas (malheureusement) de dénoncer le sexisme de façon agréable, car cet amabilité n’existe pas de toute façon pour celui qui se retrouve dans la position d’agresseur et il n’y aura jamais de manière convenue pour montrer où l’agression se situe.
      Ce retournement en backslash agresseur/agressée/agressé fait que l’agresseur va se persuader que c’est lui la victime.

      En tout cas, merci de résister et de dire.

    • @touti merci pour ta sororité. Je pense que si pour GF et ses amis nouveaux inscrits, il n’y a pas grand chose à faire, je sais que d’autres hommes (et peut être femmes et +) sur seenthis profitent avantageusement de mes remarques concernant le sexisme. Le fait qu’il m’attaque sur l’orthographe m’a fait surtout de la peine pour lui... Bon il est bloqué ici alors je ne vais pas chargé le mulet :p

      Sinon pour économiser notre énergie sur seenthis par rapport à ces question on pourrait convenir d’un tag discret mais reconnaissable par les personnes sensibilisées. Je pensait par exemple a un truc comme #ACEURM (= Attention Ceci Est Une Remarque Machiste) qui permettrais l’archivage de ces phrases machistes banales qu’on trouve parfois dans des texte et sur lequel on a pas envie de perdre son énergie en explication et bagarre avec la personne qui les véhicule. Bon ca ne marcherait pas avec tout les hommes mais je commence à être bloqué par pas mal d’hommes sexistes du coup les plus atteints ne peuvent pas savoir ce que je cacherait dans ces #ACEURM
      Il y a aussi le fait que la dénonciation du sexisme ne serait pas compréhensible pour les personnes les plus atteintes mais bon je suis pas maso et mon but n’est pas de convaincre les machos mais de vaincre le machisme (cf ; http://seenthis.net/messages/396807 )

      @aude_v tu m’etonne pas :p Dans les exemples récents de films qui banalisent la culture du viol il y a aussi les 50 nuance de gray et Twilight sur lesquels il y a de bons papiers sur le cinéma est politique (je les met mais je pense que tu connais deja).
      www.lecinemaestpolitique.fr/saga-twilight-violence-conjugale-et-glorification-du-patriarcat/
      www.lecinemaestpolitique.fr/saga-twilight-violence-conjugale-et-glorification-du-patriarcat/
      http://www.lecinemaestpolitique.fr/koizora-2007-quand-le-romantisme-justifie-les-violences-faites-
      Ce sont des productions qui cible specialement les femmes en plus histoire qu’elles intégrè bien que le viol c’est la sexuslité ordinaire.

  • Une arnaque révélée sur les oeufs vendus en supermarché - Bioaddict
    http://www.bioaddict.fr/article/une-arnaque-revelee-sur-les-oeufs-vendus-en-supermarche-a5124p1.html

    « Notre enquête montre que des oeufs de batterie pondus dans un même élevage peuvent être vendus à des prix allant du simple au double. Les filières et distributeurs abusent d’astuces marketing pour berner les consommateurs et faire croire à des qualités différentes. Une seule certitude, l’élevage des poules en cages est incompatible avec la reconnaissance de la sensibilité des animaux et les exigences des consommateurs : ce mode d’élevage devrait être interdit » explique Brigitte Gothière, porte-parole de l’association L214.

    #arnaque #œufs

  • Vente d’armes à l’Arabie saoudite : les emplois d’abord, dit Harper | Élections Canada 2015 | ICI.Radio-Canada.ca

    http://ici.radio-canada.ca/sujet/elections-canada-2015/2015/09/25/020-vente-armes-arabie-saoudite-harper-emplois-contrat.shtml

    Le chef conservateur, Stephen Harper, a été forcé de s’expliquer de nouveau vendredi sur la vente d’armes à l’Arabie saoudite, un pays qui bafoue les droits de la personne.

    « C’est le plus grand contrat d’exportation de l’histoire du pays. Ça donne des emplois directs à 3000 Canadiens dans la région de London [en Ontario]. Alors, c’est naturel pour notre pays de dénoncer les politiques de l’Arabie saoudite, mais en même temps nous devons avoir le commerce et nous devons créer des emplois pour nos travailleurs ici », a-t-il soutenu en point de presse à Rivière-du-Loup.

    M. Harper a réaffirmé qu’Ottawa exprimait son désaccord « de temps à autre » à l’Arabie saoudite sur la question des droits de la personne. « Mais je ne pense pas que cela est sensé de se retirer d’un contrat, d’une manière qui ne ferait que punir les travailleurs canadiens plutôt que d’exprimer dans les faits notre indignation », a-t-il ajouté, reprenant la même formule que la veille.

    #arabie_saoudite #canada #droits_humains #badawi

  • La femme sex-toy pour l’Obs : une bouche, un sexe.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/160915/la-femme-sex-toy-pour-lobs-une-bouche-un-sexe

    L’image évoque toute la question de la pornographie et des sex toys intelligents que permettent la vidéo immersive, l’intelligence artificielle, etc

    Le docteur Richardson (une spécialiste des robots à la De Montfort University, Leicester) vient de lancer une campagne de sensibilisation à cette question. D’après elle, les sex-toys d’un nouveau genre ne font que « renforcer les stéréotypes à propos des femmes ».

    L’article de Patric Jean n’est pas terrible pour cause d’ #androcentrisme.
    #male_gaze #publicité #bad_market #misogynie #pornographie #pedocriminel

    • D’accord avec toi @mad_meg, #bienvu c’est pénible ce glissement du texte vers un lectorat qui serait uniquement masculin, et en exclut donc les femmes autant que de la relation critique. Cette « population » qui devient ON se transforme en NOUS et passe finalement au JE. Ce n’est certainement même pas conscient chez Patric JEAN …

      Comme on le voit ici, à très bas coût, il sera bientôt possible d’offrir à la population l’illusion d’une jouissance permanente avec des tops models totalement obéissants et que l’on pourra traiter comme on le désire. Chacun selon ses goûts, on pourra donc s’isoler du monde et de ses réalités (dont d’autres s’occuperont pour nous) pour se perdre dans une constante satisfaction pulsionnelle. Ceux qui ont vu Matrix savent de quoi je parle...

      Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

    • Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

      Ben justement, si on parle de chiffres, ça ne correspond pas forcément à ce que tu dis : au niveau « qualité » (hum) on peut possiblement dire que les « scénarios », les modes de sexualité montrées, sont conçus et destinés en priorité pour des hommes hétéros (c’est assez clair quand même), mais par contre au niveau quantité : les statistiques montrent que 1/3 (un tiers !) des visites des sites porno sont des visiteuses. Donc ça reste une majorité de mec, mais c’est fort loin d’être anodin et de n’être que essentiellement masculin. Et la proportion augmente chaque année un peu plus apparemment.

    • C’est pas le manque de statistiques qui me pose problème. Moi je m’etais arréter sur l’argument « ca fait aussi du mal aux hommes » qu’utilise Partic Jean et que je trouve mauvaise. Ca me fait pensé que si le sexisme ne faisait un jour plus de mal aux hommes alors les hommes n’auraient pas à s’en occuper, ou que dans les domaines qui n’affectent pas les hommes la lutte contre le sexisme serait moins importante. J’ai pas été plus loin de son texte.

      Que les femmes soient un tiers à consommer du porno me surprend peu. Les femmes sont elevés dans la culture du regard masculin et de la sexualité masculine, le porno en fait parti.

      La chose qui me frappe dans l’extrait posé par @touti c’est la parenthèse « (dont d’ autres s’occuperont pour nous ) ». Ces Autres sont à mon avis les femmes et les personnes racisées. Le Nous c’est les hommes à qui s’adresse Patric Jean et ce fantasme de la femme robot sexuel qu’on peu brutalisé sans crise de conscience. Ce fantasme me fait l’effet d’une menace. et ce fantasme n’est pas rare.

    • Il me semble que Patrick Jean s’emploie à noyer le poisson, par rapport au texte de Kathleen Richardson, laquelle articule (ou déconstruit) un minimum cet aspect de la technolâtrie avec le masculinisme. Dans celui de P Jean il ne reste plus que la vague crainte d’un client de ce marché devant la « matrice » (tiens, encore un mot pas innocent du tout, question genre...) A se demander s’il ne cautionnerait pas quasi-ouvertement le recours à de tels ’jouets".

      En fait, je me demande pourquoi il poste ça : il me semble qu’il y avait amplement de quoi dire quant à un magazine qui prétend s’adresser aux femmes avec un tel titre et une telle couv ;
      et qu’il y avait amplement de quoi dire quant aux hommes qui auraient soi-disant « besoin » de pareils « sextoys ».

      Il me semble qu’au moins sur ce sujet, la question de la domination technologique vient en partie après, comme une conséquence de l’existence de ces hommes, et de l’entretien et du développement de leur masculinité dans ce qu’elle a de plus brutal et dominateur par des « besoins » qu’un sordide délire posthumaniste s’offre ainsi de satisfaire.

      Bref, au mieux, en le considérant avec indulgence, le texte de P. Jean me semble très mauvais, et ni fait ni à faire.
      Et je ne pense pas que l’indulgence soit ici de mise.

    • http://www.liberation.fr/economie/2015/09/18/les-robots-sexuels-dans-le-viseur-de-chercheurs-anglais_1385156

      Les robots sexuels dans le viseur de chercheurs anglais

      « Nous croyons que le développement de robots sexuels augmente l’objectivation des femmes et des enfants », peut-on lire sur la page dédiée à l’initiative. Ou encore : « Cette ambition de robot sexuel est soulignée par une référence aux échanges prostituée/client qui repose sur l’unique reconnaissance des besoins et désirs des acheteurs, les vendeurs étant réduits à l’état de choses (comme les robots). » Le groupe craint aussi une consolidation des inégalités entre hommes et femmes, du fait de la reproduction avec les robots d’un rapport de soumission.

  • ça ne me fait pas rire...

    Charlie Hebdo Reopens Freedom Of Speech Debate With Cartoons Depicting Death Of #Aylan_Kurdi

    French satirical magazine Charlie Hebdo has reportedly published its own controversial take on the refugee and migration crisis.

    A cartoon attributed to the publication and circulating on social media features drowned Syrian toddler Aylan Kurdi lying face down on a beach with the words “So close to his goal...” written above him.

    In the background a McDonald’s-style Happy Meal Board states: “Two children’s menus for the price of one.”

    http://www.huffingtonpost.co.uk/2015/09/14/charlie-hebdo-reopens-freedom-speech-debate-cartoons-depicting-dea
    #Charlie_Hebdo #Aylan #mourir_en_mer #asile #réfugiés #Méditerranée #caricature #dessin_de_presse

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Médaille d’honneur de la ville de Strasbourg pour Raif Badawi - France 3 Alsace

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/bas-rhin/strasbourg/medaille-d-honneur-de-la-ville-de-strasbourg-pour-raif-

    Voilà donc une ville dans laquelle le roi saoudien de viendra JAMAIS !

    L’écrivain et blogueur saoudien Raif Badawi, emprisonné depuis 2012 et condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour « apostasie et insulte de l’Islam » s’est vu remettre le 9 septembre 2015 la médaille d’honneur de la capitale alsacienne.

    #badawi #arabie_saoudite

    • Cette asso a une page fesse-bouc et il y a peu de réactions sur cette campagne. Trois personnes font remarqué que c’est culpabilisant pour les victimes mais l’asso ne répond pas. La (ou les) personne qui anime la page parle de « la femme » et de « nos braves femmes » et il y a d’autres messages culpabilisants ainsi que des images misogynes dans les commentaires qui n’ont pas l’air d’être moderés. Je pourrais croire à une asso #bravepatriote mais je ne pense pas que ça soit un canular.

    • Je ne sais pas mais la personne qui s’occupe du fesse-bouc indique qu’elle est en Algérie.
      https://www.facebook.com/pages/SOS-FEMMES-BATTUES/325005639870?sk=info&tab=page_info
      https://fr-fr.facebook.com/pages/SOS-FEMMES-BATTUES/325005639870
      mais le contenu de la page à l’air de s’adresser à des femmes vivant en France car les adresses indiqué sont en France et non en Algerie et la communication est en français.

      sur la page « présentation de l’entreprise » il y a ceci :

      Le ruban blanc est le symbole de la lutte contre les violences faites aux femmes.
      Porter un ruban blanc, c’est s’engager publiquement à :
      – ne jamais se rendre coupable de violence à l’égard des femmes,
      – ne jamais fermer les yeux ou cautionner cette violence,
      – ne pas chercher d’excuses aux agresseurs,
      ne jamais dire « les femmes l’ont bien cherché .

      Notre objectif est de venir en aide très rapidement à ces femmes qui subissent des violences conjugales.

      qui me semble très contradictoire avec leur campagne « faites vous respecter », « respecte toi en te faisant respecter » et « Vous devez apprendre à se lever de la table lorsque l’amour n’est plus servi » qu’on trouve sur la page de cette « entreprise »

      A part cette page fesse-bouc je ne trouve rien sur cette asso. Pas de site, pas d’adresse, pas de contact à part le fesse-bouc auquel je n’ai pas acces car je n ’ai pas de compte chez Zukerbeurk. Le compte est peu mis à jour et les personnes qui demandent de l’aide sur la page ne reçoivent pas de réponse. L’affiche que j’ai mis au début date de décembre 2014 et les premières réaction qui font part du message culpabilisant datent du 24 aout 2015 et n’ont fait l’objet d’aucun commentaire de l’asso.

      #facebook

  • Porajmos, l’olocausto dei rom

    2 agosto. 71 anni fa, il 2 agosto 1944, tutti i 2.897 rom dello Zigeunerlager di Auschwitz-Birkenau furono inghiottiti nei forni crematori. Il 15 aprile del 2015, il Parlamento Europeo ha votato una risoluzione, che ricordando i 500.000 rom sterminati dai nazisti e da altri regimi» adotta il 2 agosto come «giornata europea della commemorazione dell’olocausto dei rom».

    Il 15 aprile del 2015, il Par­la­mento Euro­peo ha votato una riso­lu­zione per adot­tare il 2 ago­sto come «gior­nata euro­pea della com­me­mo­ra­zione dell’olocausto dei rom». La riso­lu­zione ricorda: «I 500.000 rom ster­mi­nati dai nazi­sti e da altri regimi (…) e che nelle camere a gas nello Zigeu­ner­la­ger (campo degli zin­gari) di Auschwitz-Birkenau in una notte, tra il 2 e il 3 ago­sto 1944, 2.897 rom, prin­ci­pal­mente donne, bam­bini e anziani, sono stati uccisi».

    Si ricorda altresì che in alcuni paesi fu eli­mi­nata oltre l’80% della popo­la­zione rom. Secondo le stime di Grat­tan Pru­xon, mori­rono 15.000 dei 20.000 zin­gari tede­schi, in Croa­zia ne sono uccisi 28.000 (ne soprav­vi­vono solo in 500), in Bel­gio 500 su 600, ed in Litua­nia, Lus­sem­burgo, Olanda e Bel­gio lo ster­mi­nio è totale, il 100% dei rom.

    La stu­diosa Mirella Kar­pati riporta che la mag­gior parte dei rom polac­chi fu tru­ci­data sul posto dalla Gestapo e dalle mili­zie fasci­ste ucraine, le quali, in molti casi, ucci­de­vano i bam­bini fra­cas­sando le loro teste con­tro gli alberi. Le testi­mo­nianze rac­colte dalla Kar­pati sui cri­mini dei fasci­sti croati (gli usta­scia) sono altret­tanto aggan­cianti: donne incinta sven­trate o a cui veni­vano tagliati i seni, neo­nati infil­zati con le baio­nette, deca­pi­ta­zioni, ed altri orrori ancora. Per tali motivi i rom slo­veni e croati oltre­pas­sa­vano clan­de­sti­na­mente il con­fine con l’Italia, ma fini­vano in uno dei 23 campi di pri­gio­nia loro riser­vati e spar­pa­gliati sull’intera penisola.

    La riso­lu­zione del Par­la­mento euro­peo prima citata con­si­dera l’«antiziganismo» come «un’ideologia basata sulla supe­rio­rità raz­ziale, una forma di disu­ma­niz­za­zione e raz­zi­smo isti­tu­zio­nale nutrita da discri­mi­na­zioni sto­ri­che». Il rom funge da sem­pre il capro espia­to­rio, a cui negare il suo carat­tere euro­peo, per farne una sorta di stra­niero interno (nono­stante le loro comu­nità, e gli stessi ter­mini rom e zin­garo, si siano for­mati in Europa tra il 1300 ed il 1400).

    I nazisti-fascisti hanno per­fe­zio­nato le poli­ti­che euro­pee anti-rom dei secoli XVI e XIX. Come ricorda l’antropologo Leo­nardo Pia­sere, il mag­gior numero degli editti anti-rom dell’epoca moderna furono ema­nati dagli stati pre­u­ni­tari tede­schi ed ita­liani. Forse non è un caso, ma saranno pro­prio Ger­ma­nia ed Ita­lia, secoli dopo, a pia­ni­fi­care l’olocausto rom, oltre che quello ebraico. Secondo Ste­fa­nia Pon­tran­dolfo, in Ita­lia, tra il 500 e il 700, ad appli­care con più zelo tali editti furono gli Stati del Nord, con­tro una certa tol­le­ranza del Meridione.
    «Puri o impuri, comun­que asociali»

    I nazi­sti, osses­sio­nati com’erano dalla pre­sunta razza ariana, si erano inte­res­sati ai rom a causa della loro ori­gine indiana. Li clas­si­fi­ca­rono in quat­tro cate­go­rie, secondo il loro grado di «purezza» o «incro­cio» con i non rom. Alla fine riten­nero che tutti rom, puri o impuri che fos­sero, erano «aso­ciali». Da qui la deci­sione della loro eli­mi­na­zione. I bimbi rom (ed ebrei) depor­tati nei campi di ster­mi­nio erano vit­time di espe­ri­menti sadici: inie­zione d’inchiostro negli occhi; frat­ture delle ginoc­chia, per poi iniet­tare nelle ferite ancora fre­sche i virus della mala­ria, del vaiolo e d’altro ancora.

    Anche in Ita­lia, come riporta Gio­vanna Bour­sier, con “il mani­fe­sto della razza” del 1940, l’antropologo fasci­sta Guido Lan­dra, inveiva con­tro «il peri­colo dell’incrocio con gli zin­gari» che defi­niva ran­dagi e anti-sociali. Ma già nel 1927 il Mini­stero dell’interno, ricorda sem­pre la Bour­sier, ema­nava diret­tive ai pre­fetti per «epu­rare il ter­ri­to­rio nazio­nale» dagli zin­gari e «col­pire nel suo ful­cro l’organismo zingaresco».

    Gli stu­diosi Luca Bravi, Mat­teo Bas­soli e Rosa Cor­bel­letto, sud­di­vi­dono in quat­tro fasi le poli­ti­che fasci­ste anti-rom e sinti (popo­la­zioni di ori­gine rom, ma che si auto­de­fi­ni­scono sinti e che vivono tra sud della Fran­cia, nord Ita­lia, Austria e Ger­ma­nia): tra il 1922 e il 1938 ven­gono respinti ed espulsi rom e sinti stra­nieri, o anche ita­liani ma privi di docu­menti; dal 1938 al 1940 si ordina la puli­zia etnica di tutti i sinti e rom (anche ita­liani con rego­lari docu­menti), pre­senti nelle regioni di fron­tiera ed il loro con­fino a Per­da­sde­fogu in Sar­de­gna; dal 1940 al 1943 i rom e sinti, anche ita­liani sono rin­chiusi in 23 campi di con­cen­tra­mento; dal 1943 al 1945 ven­gono rom e sinti sono depor­tati nei campi di ster­mi­nio nazisti.

    La prima fase è segnata da una poli­tica al tempo stesso xeno­foba e rom-fobica, per cui si col­pi­scono quei rom, col­pe­voli di essere sia zin­gari che stra­nieri. In seguito si passa a reprime anche i rom ita­liani. Inol­tre, dalla pri­gio­niera nel campo si passa all’eliminazione fisica.

    Gra­zie alle ricer­che della Kar­pati, sap­piamo che nei 23 campi in Ita­lia le con­di­zioni di vita erano molto dure. Rac­conta una donna: «Era­vamo in un campo di con­cen­tra­mento a Per­da­sde­fogu. Un giorno, non so come, una gal­lina si è infil­trata nel campo. Mi sono get­tata sopra come una volpe, l’ho ammaz­zata e man­giata dalla fame che avevo. Mi hanno pic­chiata e mi son presa sei mesi di galera per furto».

    Giu­seppe Goman a 14 anni fu rin­chiuso nel campo nei pressi di Agnone e i fasci­sti lo vol­lero fuci­lare per aver rubato del cibo in cucina, ma all’ultimo momento la pena fu com­mu­tata in «basto­na­ture e segre­ga­zione». Nel campo di Teramo invece, un tenente dei cara­bi­nieri ebbe cosi pietà di quei «rom chiusi in con­di­zioni mise­re­voli, che dor­mi­vano per terra con man­giare poco e razio­nato (…) che per­mise alle donne di andare ad ele­mo­si­nare in paese. Nel campo di Cam­po­basso, Zlato Levak ricorda: «Cosa davano da man­giare? Quasi niente. Il mio figlio più grande è morto nel campo. Era un bravo pit­tore e molto intelligente».

    Per i rom ita­liani, l’essere rin­chiusi nei campi di pri­gio­nia, non per aver com­messo un reato, ma per la loro iden­tità, fu uno shock. E pen­sare, che a causa della leva obbli­ga­to­ria, gli uomini ave­vano ser­vito nell’esercito durante la grande guerra o nelle colo­nie. Sarà forse per que­sto trauma, che molti di loro hanno una certa reti­cenza ad affer­mare in pub­blico la pro­pria iden­tità, ed infatti l’opinione pub­blica ita­liana ignora che dei circa 150.000 rom e sinti pre­senti in Ita­lia, ben il 60–70% sono ita­liani da secoli e sono per lo più seden­tari. Igno­riamo anche le vicende di molti rom, che fug­giti dai campi, si uni­rono alle for­ma­zioni par­ti­giane e che alcuni di essi furono fuci­lati dai fascisti.

    Luca Bravi e Mat­teo Bas­soli fanno notare che il Par­la­mento ita­liano ha appro­vato nel 1999 la legge sulle mino­ranze sto­ri­che lin­gui­sti­che (rico­no­scen­done 12) «solo dopo aver stral­ciato l’inserimento delle comu­nità rom e sinti» (tra le più anti­che d’Italia, dove sono pre­senti dal XIV secolo).
    La nostra rimozione

    La rimo­zione del nostro con­tri­buto ideo­lo­gico e pra­tico all’olocausto dei rom, s’inserisce in un’operazione di oblio ben più ampia, che tocca anche i nostri cri­mini di guerra sotto il fasci­smo in Africa ed ex Jugo­sla­via. Come ben spie­gato nel docu­men­ta­rio Fascist Legacy della BBC, tali cri­mini non furono com­piuti non solo dalle cami­cie nere, ma anche da sol­dati e cara­bi­nieri, tanto che lo stesso Bado­glio era nella lista dei primi 10 cri­mi­nali di guerra ita­liani da pro­ces­sare. Il pro­cesso non si è mai svolto, gra­zie al cam­bio di alleanza nel 1943 e al nostro con­tri­buto di san­gue alla lotta nazi-fascista.

    Ma il para­dosso resta: #Bado­glio il primo capo di governo dell’Italia anti-fascista era stato un cri­mi­nale di guerra agli ordini di Mus­so­lini. La Legge 20 luglio 2000 sulla «memo­ria», parla si di olo­cau­sto ma non di rom. Su ini­zia­tiva dell’on. Maria Leti­zia De Torre le per­se­cu­zioni fasci­ste con­tro i rom sono final­mente ricor­date dalla Camera dei Depu­tati in un ordine del giorno nel 2009. E pen­sare che il par­la­mento tede­sco aveva rico­no­sciuto l’olocausto rom già nel 1979, e nel 2013 una poe­sia del rom ita­liano San­tino Spi­nelli (il cui padre fu inter­nato dai fasci­sti) è incisa sul monu­mento eretto a Berlino.

    Molti stu­diosi ed asso­cia­zioni, per defi­nire l’Olocausto rom, hanno adot­tato il ter­mine pora­j­mos, che in roma­nes signi­fica «divo­ra­mento». Fu intro­dotto nel 1993 dal pro­fes­sore rom Ian Han­cock dell’università del Texas, che lo sentì da un soprav­vis­suto ai campi di ster­mino. Il lin­gui­sta Mar­cel Cour­thiade, esperto di roma­nes, ha pro­po­sto in alter­na­tiva samu­da­ri­pen (tutti morti). Per amore del vero, va pre­ci­sato, che il rom comune, che spesso non s’identifica nelle tante asso­cia­zioni nazio­nali o inter­na­zio­nali rom e di non rom, e che resta lon­tano dai dibat­titti acca­de­mici, non uti­lizza alcuno di que­sti termini.
    Il ricordo di Pie­tro Terracina

    Eppure quando pen­siamo al 2 ago­sto 1944, quando tutti i 2.897 rom dello #Zigeu­ner­la­ger di Auschwitz-Birkenau furono inghiot­titi nei forni cre­ma­tori, ecco che sia «divo­ra­mento» che «tutti morti», ci appa­iono così adatti ed evo­ca­tivi. Ma per­ché ucci­derli tutti in una sola notte? Forse si trattò di una puni­zione, poi­ché pochi mesi primi, armati di mazze e pie­tre, i rom si ribel­la­rono, met­tendo in fuga i nazisti.

    Testi­mone ocu­lare della notte del 2 ago­sto fu l’ebreo ita­liano Pie­tro Ter­ra­cina, che ha rac­con­tato a Roberto Olia : «Con i rom era­vamo sepa­rati solo dal filo spi­nato. C’erano tante fami­glie e bam­bini, di cui molti nati lì. Certo sof­fri­vano anche loro, ma mi sem­brava gente felice. Sono sicuro che pen­sa­vano che un giorno quei can­celli si sareb­bero ria­perti e che avreb­bero ripreso i loro carri per ritor­nare liberi. Ma quella notte sen­tii all’improvviso l’arrivo e le urla delle SS e l’abbaiare dei loro cani. I rom ave­vano capito che si pre­para qual­cosa di terribile.

    Sen­tii una con­fu­sione tre­menda: il pianto dei bam­bini sve­gliati in piena notte, la gente che si per­deva ed i parenti che si cer­ca­vano chia­man­dosi a gran voce. Poi all’improvviso silen­zio. La mat­tina dopo, appena sve­glio alle 4 e mezza, il mio primo pen­siero fu quello di andare a vedere dall’altra parte del filo spi­nato. Non c’era più nessuno.

    Solo qual­che porta che sbat­teva, per­ché a #Bir­ke­nau c’era sem­pre tanto vento. C’era un silen­zio inna­tu­rale, para­go­na­bile ai rumori ed ai suoni dei giorni pre­ce­denti, per­ché i rom ave­vano con­ser­vato i loro stru­menti e face­vano musica, che noi dall’altra parte del filo spi­nato sen­ti­vamo. Quel silen­zio era una cosa ter­ri­bile che non si può dimen­ti­care. Ci bastò dare un’occhiata alle cimi­niere dei forni cre­ma­tori, che anda­vano al mas­simo della potenza, per capire che tutti i pri­gio­nieri dello Zigeu­ner­la­ger furono man­dati a morire. Dob­biamo ricor­dare que­sta gior­nata del 2 ago­sto 1944».

    http://ilmanifesto.info/porajmos-lolocausto-dei-rom

    #rom #Porajmos @cdb_77

  • Que peut-on « vendre » avec des gros seins ?
    http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/08/23/peut-


    sur cette pub il y a écrit :

    Becoming a donor is probably your only chance to get inside her

    « C’est vraiment glauque », s’offusque une commentatrice nommée Alice. « Ce n’est pas glauque si vous pensez aux millions de gens qui attendent un organe dans l’espoir d’avoir la vie sauve, réplique Paula. Parfois, il faut en passe par le plus petit dénominateur commun pour attirer l’attention des gens sur des choses importantes ».

    « Oui, mais je trouve ça quand même glauque », répond Alice. Une troisième commentatrice, Parisah, s’en mêle : « Cette publicité pour le don d’organe me donne envie de pleurer. Comment peut-on légitimer cette façon de défendre le don d’organe ! ». « Mais oui, c’est bien cela, il faut vendre sexuellement une femme pour que les gens comprennent la nécessité du don d’organe », se moque Andrea. « Sauver une vie ne suffit pas, il faut que ça soit « sexy« », persifle également Chynna. Nicole fait remarquer que la même phrase fonctionne beaucoup moins bien avec un homme : qui voudrait « pénétrer » un homme ? Elle semble exclure les gays de l’affaire. Les gays ne sont pas concernés par le don d’organe. Une poignée d’autres commentaires suivent… C’est la mêlée.

    #bad_market #la_gerbe

  • How #Big_Pharma Used Feminism To Get The “Female Viagra” Approved - BuzzFeed News
    http://www.buzzfeed.com/azeenghorayshi/fda-approves-flibanserin

    “This was the most aggressive public relations campaign I’ve seen for a drug prior to approval,” Adriane Fugh-Berman, associate professor of pharmacology at Georgetown University, told BuzzFeed News. “Cloaking themselves in feminism was brilliant. It was such a novel, brilliant argument.”

    (voir également ici http://seenthis.net/messages/242323#message399712 )
    Une fois de plus on veut solutionner une question éminemment complexe à ressorts nombreux et interconnectés (à savoir le désir) d’un point de vue médical (on assimile l’absence de désir à une maladie) et réductionniste, c’est à dire par un médoc, dont l’inefficacité est d’ailleurs prouvée https://twitter.com/Lil_RoXaNe/status/633970084202065920, le tout dans un cadre d’injonction à la sexualité obligatoire (de quoi rendre le terme "pro-sexe" finalement adéquat cc @aude_v) au bénéfice des grands groupes pharmaceutiques.
    Par ailleurs une femme non désirante amenée à prendre ce traitement (dont l’inefficacité sera passée sous silence par le marketing autour) se verra taxer de menteuse si elle dit que ça ne change rien. C’est pas ça qui fera baisser le taux de viols conjugaux.
    #bad_market #male_entitlement #solutionnisme #réductionnisme #violence #femmes
    Commentaire vu sur twitter, qui résume l’article initial (https://twitter.com/MorganeMerteuil/status/634017941672062978 et twits suivants) :

    on apprend que la compagnie pharma qui produit Addyi a volontairement brandé le truc comme une women’s right issue, allant jusqu’à créer/financer un groupe pour la santé sexuelle des femmes pour promouvoir le truc et faire pression sur la FDA, dont les 2 premières décisions de ne pas commercialiser la pilule ont été qualifiées de sexistes.
    La campagne consistait notamment en une lettre type à envoyer à la FDA, arguant notamment que « quand on focus sur les femmes, la famille entière en bénéficie » (dans le cas présent : TU M’E-TON-NES)
    Ils ont aussi créé un merveilleux spot où une nana en décolleté sur un lit t’explique qu’alors que plus de femmes que d’hommes souffrent de « dysfonctions sexuelles », elles n’ont pas de médicaments pour ça, parce-que les femmes ont « droit au désir sexuel » https://www.youtube.com/watch?v=KVdJ5AdmhSQ


    et notamment, parce-que "les hommes qui prennent un traitement contre les dysfonctions de l’érection peuvent trouver ça inutile si les femmes n’ont pas de désir sexuel » (ah. la priorité se recentre explicitement sur les mecs là)

    Sur la question du désir et des ses prolongements multiples, un autre billet récent http://sujette-sensible.blogspot.fr/2015/08/quand-les-poules-auront-des-dents-nous.html

    Le sexe censé être épanoui si ton partenaire n’est pas un salaud. C’est faux. Il faudrait être égales devant le désir : après huit heures passées à évider des poissons, on n’a pas envie comme après une journée de travail intellectuel. Après un rendez-vous avec un conseiller Pôle Emploi qui nous reproche le vide de notre vie passée à chercher sans trouver, même un emploi dégradé, on peine à désirer, encore faudrait-il pouvoir oublier le regard qui nous a dit « Indésirable ».

  • « Pensez comme un homme ». En Afrique du Sud, la journée des femmes selon Bic
    http://www.lesnouvellesnews.fr/pensez-comme-un-homme-afrique-du-sud-femmes-bic

    En Afrique du Sud, Bic s’est emmêler les pinceaux, à l’occasion de la journée des femmes. Dans le pays, le 9 août est le « Women’s day ». Et la marque Bic l’a célébrée à sa façon, s’attirant de féroces critiques. Pas à cause de ces jolis stylos « Miss Bic », présentés pour l’occasion sur Facebook : « Ayez l’air d’une fille ; Agissez comme une dame ; Pensez comme un homme ; Travaillez comme un boss ».


    #bad_market #genre #sexisme