• CADTM - Procès d’un homme exemplaire
    http://cadtm.org/Proces-d-un-homme-exemplaire,9783

    L’homme s’appelle Jacques de Groote. Directeur exécutif de la Belgique à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI) de 1973 à 1994, il collectionne les reconnaissances : médailles, postes de professeur d’économie aux facultés universitaires de Namur, à l’UCL, maître de conférence... Il a fait la une de l’actualité en mai dernier, pour s’être retrouvé poursuivi par la justice suisse pour blanchiment d’argent aggravé, escroquerie et faux sur les titres. Dès 1990, le Wall Street Journal dénonçait les conflits d’intérêt dans lesquels Jacques de Groote était impliqué. En 2013, la justice suisse l’a jugé pour sa participation à la privatisation frauduleuse de la mine tchèque MUS. Il est condamné à deux ans de prison avec sursis et doit payer une amende de 200 000 francs suisses. Il va en appel du jugement.....

    #Jacques-de-Groote
    #Banque-mondiale
    #FMI (Fonds monétaire international)

  • Les États subsahariens toujours plus présents sur le marché de la dette
    http://economie.jeuneafrique.com/regions/afrique-subsaharienne/20968-les-etats-subsahariens-toujours-plus-presents-sur-le-ma

    Les pays d’Afrique subsaharienne, qu’ils soient anglophones ou francophones, ont de plus en plus recours aux marchés internationaux pour leur financement budgétaire. Une tendance qui semble devoir perdurer malgré la fin probable des politiques monétaires accommodantes des pays riches.

    La RD Congo vient d’être notée par l’agence américaine Standard & Poor’s. Si la note, à B-, est faible, elle présente néanmoins un nouvel indice du regain de crédibilité d’un nombre de plus en plus important de pays africains. En tout début de semaine, la Côte d’Ivoire annonçait qu’elle entendait à son tour faire appel aux marchés internationaux pour émettre un eurobond (emprunt libellé en dollars) de 500 millions de dollars d’ici à mi-2014. Elle fait suite aux annonces du Kenya et de la Tanzanie, qui ont tous deux fait part de leur intention de lever respectivement 1,5 et 1 milliard de dollars dès début 2014. Et la semaine dernière, le Gabon levait avec succès 1,5 milliard de dollars pour refinancer une partie de sa dette et investir dans ses infrastructures.

    Les États africains diversifient leurs sources de financement

    Alors que les États d’Afrique subsaharienne faisaient traditionnellement appel aux bailleurs de fonds comme la Banque mondiale ou aux prêteurs bilatéraux comme l’Agence française de développement (AFD) ou ses homologues des pays occidentaux, les Seychelles ont été le premier pays africain à rompre avec cette tradition. En 2006, l’île de l’Océan indien est ainsi parvenue à émettre 200 millions de dollars. À l’époque, cet événement paraissait comme une bizarrerie alors que la région sortait à peine de plusieurs années d’une douloureuse restructuration due au surendettement des années 1980. La plupart des investisseurs considéraient encore le continent comme « désespéré ».

    Mais, comme le prouvent ces nombreux exemples, le marché est désormais en plein essor. Rien que cette année, on recense quelque 10 milliards de dollars de levées de fonds à l’international. Et chacune de ces émissions a été amplement sursouscrite. Si on assiste à autant d’annonces en ce moment, c’est aussi parce que les États africains ont conscience qu’ils ont une fenêtre de tir limitée.....

    #Afrique
    #économie
    #Banque-Mondiale
    #BMCE
    #FMI
    #Gabon
    #RD-Congo

  • Quand «  Les Echos  » célèbrent le classement économique le plus nul de l’année
    http://www.marianne.net/Quand-%E2%80%AFLes-Echos%E2%80%AF-celebrent-le-classement-economique-le-pl

    «  Les Echos  » ont repris à leur compte les conclusions d’un classement qui place la France derrière le Rwanda. Analyse d’une opération d’enfumage.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975828-1156494.jpg?v=1383070569
    Dans la série des classements les plus cons, c’est comme pour les taxes  : l’imagination n’a pas de limite. Et il n’y pas de raison de se priver puisque les «  experts  » et les médias (qui sont souvent interchangeables) les reprennent sans état d’âme.

    Le dernier exemple en date nous est fourni par les notes attribuées par la Banque Mondiale concernant «  la vie des affaires  ». Ce travail (très) particulier a été résumé d’une formule en style SOS par Les Echos  : «  La France recule ». L’éditorialiste chargé de monter au créneau, Jean-Francis Pécresse, écrit  : «  Nous payons d’autant plus cher notre incapacité à nous réformer que nos concurrents progressent sans complexe pour faciliter la vie des entrepreneurs  ». Sur France Inter comme ailleurs est aussitôt montée la litanie du déclin français, du manque d’ «  attractivité  », des «  réformes  » trop longtemps repoussées, j’en passe et des pires.

    Donc, les carottes sont cuites et les choux de Bretagne sont dévorés par la concurrence étrangère. Regardons cela d’un peu plus près, ne serait-ce que pour éviter de mourir idiot. La Banque Mondiale prétend mesurer la «  vie des affaires  ». En soi, c’est une notion inepte, sauf qu’elle est porteuse d’un message idéologique très précis, qui revient à dire que tout ce qui favorise le business est bon à prendre. D’ailleurs, à la Banque Mondiale, le classement s’appelle «  Doing business  », ce qui permet de mettre les points sur les «  i  »....."

    #enfumage
    #économie
    #classement
    #banque-mondiale
    #capital
    #les-échos

  • CADTM - Pensions et dette publique en Belgique
    http://cadtm.org/Pensions-et-dette-publique-en

    Pensions et dette publique en Belgique


    #part des #salaires dans la #valeur-ajoutée des #entreprises

    23 octobre par Jérémie Cravatte
    Lorsque nous entendons parler de dette publique et de pensions en même temps, c’est généralement pour entendre dire qu’il y a une dette cachée, implicite, dont nous ne soupçonnons pas l’immensité. Non, évidemment, pas la dette écologique que les générations futures vont devoir payer au prix fort (par exemple), mais bien le vieillissement de la population qui, si on ne fait rien, va nous entraîner dans un gouffre sans fond en termes de finances publiques.

    Merci.

    Allons voir un peu plus loin que le bout du bâton qu’on veut bien nous tendre...

    Comment finanç(i)ons-nous nos pensions en Belgique ?

    Le système de pensions en Belgique est aujourd’hui constitué de trois piliers différents. Le premier pilier (système par répartition) est celui de la pension légale versée aux salariés, indépendants et fonctionnaires, financée par les cotisations sociales (du salaire socialisé). En 2012, le paiement des pensions - ainsi que des prépensions et des interruptions de carrière - s’élevait à 28 milliards d’euros, soit un tiers du budget de la sécurité sociale. Le deuxième pilier (système par capitalisation) est celui de la pension financée dans le cadre de certaines entreprises par des cotisations complémentaires versées auprès d’assurances-groupes ou des fonds de pension (appelés également IRP, institutions de retraite professionnelle |1|), soit plus ou moins 7 milliards par an. Enfin, le troisième pilier (système par capitalisation également) est celui de la pension complémentaire individuelle, financée par l’épargne que certain-e-s citoyen-ne-s versent à des compagnies d’assurances ou des banques privées pour assurer leurs vieux jours, soit moins de 2 milliards par an.

    Comme le montre le très bon bouquin « 2040-2045, la guerre aux vieux : jeunes engagez-vous » |2|, il est utile de revenir sur la création des piliers dits complémentaires des années 1990 et sur les discours qui l’ont accompagnée pour comprendre ce qu’il y a derrière cette obsession du « vieillissement de la population ». Celle-ci se présente comme suit : nous allons vers un choc démographique, une inversion de la pyramide des âges, et il y aura au fil du temps moins d’ « actifs » (soit les personnes en âge d’être employées, ou qui le sont effectivement) pour beaucoup plus d’ « inactifs » (si seulement être « inactif » était possible biologiquement... ) ; or, dans le système par répartition du premier pilier, ce sont les « actifs » qui financent les pensions des « inactifs » (le taux de dépendance va donc augmenter, c’est mathématique) ; il faut alors pousser les gens à travailler plus longtemps et instaurer un système par capitalisation qui permettra de compléter le système par répartition du premier pilier qui est devenu insuffisant |3|. Il faut supprimer les retraites anticipées, repousser l’âge de départ à la retraite, réduire le montant des retraites, créer des fonds de pensions privés, etc. En deux mots, « moderniser » notre système de pensions, comme nous le rabâchent depuis plus de vingt ans la Commission Européenne ou l’OCDE. Car, nous devons bien le reconnaître et nous rendre à l’évidence, le belge jouit de trop bonnes pensions, d’une trop bonne vie, d’un trop bon système de sécurité sociale, le pays est trop bien placé dans les classements d’IDH (indice de développement humain) et de l’OIT (Organisation internationale du travail), il faut donc moderniser tout cela |4|...

    #dette-publique
    #pension
    #Banque-Mondiale

  • CADTM - RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale
    http://cadtm.org/RuralStruc-le-programme-de

    RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale

    15 octobre par Najib Akesbi , Mohamed Mahdi , Driss Benatya
    Des chercheurs marocains portent plainte contre la Banque mondiale, pour « faux, usage de faux, usurpation de biens et de noms », et soulèvent le problème des rapports entre chercheurs du Nord et du Sud...

    Le programme RuralStruc est un programme d’étude et de recherche portant sur les « implications structurelles de la libéralisation pour l’agriculture et le développement rural », mis en œuvre par la Banque mondiale (BM) en collaboration avec la Coopération française et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA). A ce titre, le Centre de Coopération International en Recherche pour le Développement (CIRAD) avait détaché un de ses chercheurs auprès de la BM à Washington pour être le Task Team Leader (TTL) du programme. Sept pays ont été parties prenantes à ce programme (Kenya, Madagascar, Mali, Maroc, Mexique, Nicaragua, Sénégal), lequel devait se dérouler en deux phases au cours de la période 2006-2010.

    En ce qui concerne la réalisation du programme au Maroc, la première phase avait été réalisée dans le cadre d’un contrat de recherche avec notre employeur, l’Institut Agronomique et Vétérinaire de Rabat, principale Institution d’enseignement et de recherche agricole du pays. Cette phase s’était bien déroulée, et le rapport que nous avions rédigé à cette étape du programme avait été si bien accueilli par les milieux des chercheurs et experts intéressés, que nous en avions décidé la publication, sous forme d’un ouvrage collectif |1|. Ce dernier a ainsi pu faire l’objet d’une vaste diffusion et susciter un débat qui devait très naturellement trouver son prolongement dans les résultats de la deuxième phase du programme RuralStruc.

    RuralStruc, le programme de recherche qui révèle les pratiques si peu éthiques de la Banque mondiale

    #Banque-mondiale
    #faux
    #usage-de-faux
    #usurpation de biens et de noms
    #dette
    #Tiers-Monde

  • CADTM - Banque mondiale/FMI : la faillite du système dette
    http://cadtm.org/Banque-mondiale-FMI-la-faillite-du

    Du 11 au 13 octobre 2013 se tient à Washington la réunion annuelle du FMI et de la Banque mondiale, il est nécessaire de revenir sur les promesses du Millénaire pour le développement. |1| L’histoire du développement économique est pleine de tentatives de corriger les « erreurs » de la politique de développement. L’approche utilisée a consisté en l’ajout de nouveaux éléments à l’agenda, afin d’élargir les thématiques prises en compte dans les décisions politiques en y intégrant des préoccupations environnementales et sociales.

    L’échec de cette méthodologie saute aux yeux : sur les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD), seuls deux sont atteints et il est fort peu probable que les autres le soient pour 2015. En d’autres termes, les résultats de l’actuel agenda de développement sont scandaleusement minces |2|.

    De fait, il n’est sans doute pas nécessaire d’ajouter de nouveaux éléments à ce cadre, il est préférable de voir si les éléments déjà intégrés fonctionnent et si non s’ils doivent en être éliminés. C’est le cas de la dette comme outil de développement politique, économique et social.

    Depuis le Plan Marshall en Europe, les cercles politiques fonctionnent avec l’idée que les prêts internationaux constituent l’un des facteurs fondamentaux du développement. Dès la fin des années 1940, la Banque mondiale a fait de l’endettement des pays la clé de leur développement. L’expérience a démontré que cette approche aboutit à un échec total. Dans de multiples cas, les conditions de vie de dizaines de millions de personnes se sont dégradées à cause des politiques d’endettement mises en place par la Banque mondiale, le FMI avec le soutien ou la complicité des gouvernements en place |3|.

    #Banque-mondiale
    #FMI
    #faillite
    #dette
    #économie

  • CADTM - FMI et Banque mondiale version 2013 : on change les mots, et on recommence

    http://cadtm.org/FMI-et-Banque-Mondiale-version

    FMI et Banque mondiale version 2013 : on change les mots, et on recommence

    17 décembre 2012 par Noémie Candiago

    Chaque année au mois d’octobre se déroulent les assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Habituellement elles ont lieu à Washington, où les deux institutions ont leur siège, mais une année sur trois, c’est à un autre pays qu’est gracieusement accordé le privilège de recevoir l’événement. Cette année, c’est le Japon qui a accueilli la rencontre du 9 au 14 octobre.

    L’événement réunit les Conseils des Gouverneurs du FMI et de la BM, mais aussi les grands dirigeants du secteur public - banques centrales, ministères des finances et du développement - et du secteur privé, ainsi que de nombreux spécialistes issus du milieu universitaire. Il consiste en une succession de séances d’information, de séminaires et de conférences de presse sur diverses thématiques liées « aux perspectives de l’économie dans le monde, à la lutte contre la pauvreté, au développement économique et à l’efficacité de l’aide » selon les mots des organisateurs. C’est à cette occasion que les deux institutions présentent leurs rapports annuels. Vitrine de choix donc pour ces doctrines développées par les plus grands analystes économiques et statistiques mondiaux. Et belle occasion pour nous de faire le point sur l’état de cette pensée économique dominante. Que pensent les hommes et les femmes à la têtes de ces institutions financières internationales ? Quelles sont leurs analyses, et quelles solutions proposent-ils ? Comment envisagent-ils notre avenir ? Et surtout, dans tout cela, quels mots avons-nous à dire ?

    #finance #investissements #FMI #Banque-mondiale #crapulerie

  • Justice Delayed 30 Years in Guatemala
    http://www.globalpolicy.org/component/content/article/163-general/51150-justice-delayed-30-years-in-guatemala.html

    In 1982, over 440 men, women and children from Rio Negro were killed, in large part to make way for the Chixoy Hydroelectric Dam, a project of the World Bank and the Inter-American Development Bank (IADB).

    The Rio Negro massacres were among hundreds committed during Guatemala’s internal conflict, in which the majority of over 200,000 Guatemalans killed or disappeared by the military regimes were unarmed indigenous Mayan civilians. The United Nations-sponsored Truth Commission concluded that in certain Mayan regions, including the Chixoy Dam area, the Guatemalan government committed genocide.

    The Rio Negro massacres were emblematic of the forces that left Guatemalan civilians at the mercy of their entrenched oligarchy and powerful military (which received training in ruthless counter-insurgency techniques at the US Army School of the Americas), and a range of external actors, including wealthy nation governments, multinational corporations and international financial institutions.

    Today, the Chixoy Dam-harmed communities, both down and up-river from the dam wall, are worse off than before the project. Communities dispersed by the dam construction subsist in varying conditions of poverty, violence and impunity that result directly and indirectly from the forced evictions, loss of ancestral lands and riparian way of life, separation from longstanding community support and inadequate access to water caused by the Chixoy Dam project. Environmental damage continues unchecked.

    #Guatemala #barrage #Banque-mondiale #indigènes #militaires #massacres