• Facebook’s $5 billion FTC fine is an embarrassing joke
    https://www.theverge.com/2019/7/12/20692524/facebook-five-billion-ftc-fine-embarrassing-joke

    Facebook gets away with it again Facebook’s stock went up after news of a record-breaking $5 billion FTC fine for various privacy violations broke today. That, as The New York Times’ Mike Isaac points out, is the real story here : the United States government spent months coming up with a punishment for Facebook’s long list of privacy-related bad behavior, and the best it could do was so weak that Facebook’s stock price went (...)

    #FTC #profiling #bénéfices #publicité #BigData #élections #électeurs #manipulation #Facebook #CambridgeAnalytica

    ##publicité

  • Amende record mais indolore pour Facebook
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/07/13/amende-record-mais-indolore-pour-facebook_5488977_3234.html

    Le groupe est condamné à verser 5 milliards de dollars pour une fuite de données. Une amende d’un montant historique mais un cours de Bourse qui monte… Voilà le paradoxe de la décision prise cette semaine contre Facebook par la Federal Trade Commission (FTC) : l’autorité de la concurrence américaine a condamné le réseau social à payer cinq milliards de dollars (4,43 milliards d’euros) pour avoir mal protégé les données de ses utilisateurs et laissé Cambridge Analytica, un prestataire de la campagne (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #procès #BigData #data #publicité #élections #manipulation (...)

    ##publicité ##FTC

  • #Jon_Swain, la traversée des #Khmers_rouges

    Le Cambodge déchiré est au cœur des mémoires du reporter britannique qui narre la décennie 1970-1979, en proie à la peur, à la folie et à une « tristesse majestueuse ».

    La déflagration approche. La glissade a déjà commencé. Quand Jon Swain débarque à l’aéroport Pochentong de Phnom Penh, l’Indochine est presque déjà un souvenir. Elle hante encore les discussions, nourrit l’imaginaire et sert de toile de fond au chaos qui surgit. Jon Swain a alors « à peine plus de vingt ans », la foi des aventuriers et l’envie des rêveurs d’ailleurs, égarés dans le conformisme et la grise monotonie de l’Occident. Par un matin froid de 1970, le journaliste quitte son desk anglais de l’AFP à Paris pour rejoindre les rives du Mékong. Il ne quittera plus le « spectacle vraiment grandiose » de ce fleuve, écrit-il en empruntant à Henri Mouhot, naturaliste et explorateur français du XIXe siècle qui l’accompagne dans ce voyage sans réel retour. Marqué à vie par la « tristesse majestueuse d’un pays torturé mais magnifique ».

    Jon Swain va s’immerger sans sombrer, malgré de terribles remous. Il arrive dans un « Cambodge sans avenir ». Epaulé par les Etats-Unis, le maréchal Lon Nol vient de chasser du pouvoir Norodom Sihanouk. La guerre du Vietnam déborde dans le trop petit, trop fragile et trop divisé royaume khmer. Les combats sont déjà aux portes de Phnom Penh. Swain passe son baptême du feu comme reporter embarqué dans les rangs de l’armée cambodgienne du général Dien Del. Ses hommes luttent contre les vietcongs, un boudha sculpté autour du cou pour gri-gri antiballes, des baskets aux pieds et des chapelets de grenade comme des pommes à leur ceinture. Les Khmers rouges, casquette Mao et sandales Ho Chi Minh, sortent de la forêt.

    Rêvasseries opiacées.
    Swain découvre combien la « guerre nous rend aussi romantiques que cyniques ». Quelques pages avec des rêvasseries opiacées dans les antichambres des bordels, des « beautés exotiques aux yeux en amande et à la peau caramel » fleurent bon le folklore de pacotille à la mode du Mal jaune de Lartéguy. Même si l’on comprend que le « sexe et l’opium ont été des exutoires essentiels à la survie », rappelle Swain qui a trouvé l’amour dans les bras de Jacqueline et l’amitié indéfectible aux côtés des reporters et photographes.

    Hormis ces passages, ces mémoires, pour la première fois traduits en France, sont un témoignage rare et un récit prenant, parfois effrayant, d’un monde qui sombre, de Saigon à Phnom Penh, de Hanoi au golfe de Thailande, dans cette décennie (1970-1979) qui a été un bain de sang en Asie du Sud-Est. Dans la galerie de personnages côtoyés (tenancières, diplomates, patron de bar, combattants, villageois, écrivains et journalistes), dans ces scènes qui racontent la dérobade au bord de l’abîme, on voit la « peur gagner du terrain ». Swain campe comment les Cambodgiens « vivaient simplement, naturellement. Sans la moindre idée du désastre à venir. […] Avec une foi puérile dans la capacité des Occidentaux à résoudre leurs problèmes ». Le Cambodge est au cœur du livre, en proie aux déchirures.

    Capitale ratissée.
    Swain est à Phnom Penh quand la capitale est prise par les Khmers rouges, le 17 avril 1975. Il est bientôt minuit dans le Royaume. « La folie semblait prendre le pouvoir », note le reporter du Sunday Times. Le 17 avril 1975, il est braqué par des « gamins, les yeux injectés de haine, la bouche écumante. […] Des petits paysans avec la mort au bout des doigts. […] J’étais encore assez jeune pour penser que la mort, même au Cambodge, n’arrivait qu’aux autres. Là, j’avais le sentiment qu’elle me tendait les bras. » Grâce à Dith Pran, le fixeur cambodgien du New York Times, il échappe à l’exécution. L’histoire sera au cœur de la Déchirure, le film de Roland Joffé en 1985.

    Swain est l’un des très rares journalistes présents à l’ambassade de France, dernier îlot de liberté dans une capitale ratissée par des Khmers rouges vindicatifs et sanguinaires. « Mais que pouvait la souveraineté française au milieu de ce fatras révolutionnaire et du pouvoir absurde des armes ? » Le récit de ces jours « sombres entre tristesse et effroi » (Libération du 29 juin 2010) est quasi unique. River of Time raconte le dilemme des autorités françaises qui ont dû livrer des centaines de Cambodgiens aux mains de leurs futurs bourreaux. Et rappelle le rôle joué par François Bizot, alors anthropologue, qui, lui aussi, a consigné ces moments terribles dans le Portail.

    Puis l’ambassade est évacuée, Swain transféré vers la Thaïlande. Il parcourt le Laos, le Vietnam où le nord communiste finit par avaler pour de bon le sud du pays. Dans des pages terrifiantes et noires comme de l’encre, il croise la route de boat people vietnamiens, survivants des viols, des tortures, du cannibalisme. Raconte la tragédie d’un peuple qui « supporte l’insupportable ». Funeste parabole d’un monde englouti.

    https://next.liberation.fr/livres/2019/07/03/jon-swain-la-traversee-des-khmers-rouges_1737792
    #livre #histoire #génocide #Cambodge

    ping @albertocampiphoto

    • River of time

      « Le formidable livre de Jon Swain va bien plus loin que tout ce que j’ai lu sur le tragique conflit d’Indochine. C’est à la fois une lettre d’amour à un pays qu’il adore et une introspection sans concession. River of Time est le témoignage d’événements terribles et douloureux. Ce livre est d’une honnêteté désarmante. C’est une étude brillante et perturbante sur les liens ancestraux entre la beauté, la mort, la violence et l’imagination qui se sont mêlés au Vietnam comme nulle part ailleurs. » J. G. Ballard, Sunday Times. 1970. Jon Swain a vingt-deux ans. Il couvre la guerre du Vietnam et est l’un des rares journalistes présents à Phnom Penh quand la ville tombe aux mains des Khmers rouges. Capturé, il échappe de peu à l’exécution grâce à l’interprète cambodgien du New York Times, Dith Pran. Cette histoire bouleversante a inspiré le célèbre film de Roland Joffé, La Déchirure (The Killing Fields). « Le livre de Jon Swain conjugue plus qu’aucun autre la poésie avec une description précise et rigoureuse des faits. » François Bizot, auteur du Portail. « L’un des meilleurs livres sur les guerres d’Indochine écrits par un correspondant de presse avec ceux de Michael Herr ou de Neil Sheehan. » Rémy Ourdan, Le Monde.


      https://editionsdesequateurs.fr/Actualites/Catalogue/RiverOfTime

  • Facebook , gangster aux 55 milliards de dollars Pia de Quatrebarbes - 21 Juin 2019 - Solidaire
    https://www.solidaire.org/articles/facebook-gangster-aux-55-milliards-de-dollars

    Un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dollars en 2018 : en quinze ans, le réseau aux 2,2 milliards « d’amis » a engrangé un paquet de fric sur nos informations, quitte à s’asseoir sur quelques lois. Un « #gangster_numérique », a tranché le parlement britannique dans un rapport au vitriol... Comment le réseau social qui voulait « rendre le monde meilleur » en est-il arrivé la ?


    Photo Wachiwit /iStock

    En 2008, quand Facebook débarque en France, c’est la ruée sur les « murs ». On y voit alors un formidable moyen de communiquer, partager des photos, personne ne s’y informe encore, mais on y dissémine naïvement des informations aux quatre vents : scolarité, opinion, statut amoureux....et déjà on #like. Rien de grave a priori, #Mark_Zuckerberg, le concepteur du réseau souhaite alors « rendre le monde meilleur ». Pas « le conquérir, seulement rendre les gens plus ouverts et connectés ».

    L’histoire est typique des innovations du web. 4 ans auparavant, dans sa chambre de Harvard, à Boston, le petit génie veut rencontrer des filles, il crée alors avec des camarades un #trombinoscope des étudiants, « The Facebook ». Les universités américaines s’y branchent, puis les lycées et collèges – Il suffit d’avoir 13 ans et une adresse mail. Et bientôt le monde entier : 2,2 milliards d’utilisateurs, un chiffre d’affaires de 55 milliards de dollars, et le 3e site internet le plus visité.

    De ses utilisateurs, il sait à peu près tout !
    Mais 15 ans après, sa firme est devenue un « gangster numérique au dessus des lois ». La sentence est venue mi-février de la Commission du numérique, de la culture et des médias du #Parlement_britannique. Pendant 18 mois, elle a planché sur le scandale #Cambridge_Analytica. Une centaine de témoins ont été auditionnés, mais le PDG de Facebook, lui, a refusé... A la lecture des 110 pages, on comprend pourquoi et comment #Mark_Zuckerberg a choisi « le profit avant la vie privée ».

    Comprenons bien : Que Facebook sait-il de ses utilisateurs ? A peu près tout ! « La pratique la plus problématique, c’est la captation systématique de nos données personnelles », explique Sylvain Steer, enseignant en droit et membre de l’association la Quadrature du Net. Pour les « amis », ce sont donc les contenus publics, les messages privés sur #Messenger, la listes des personnes, pages et groupes suivis, la façon dont on utilise le service et accède aux contenus et les informations sur l’appareil (adresse IP, fichiers présents, mouvements de la souris, accès au GPS et à l’appareil photo).

    Pour ceux qui n’ont pas de compte, la firme de Palo Alto a la solution : le « profil fantôme ». Les #cookies, les boutons « J’aime » et « Partager » affichés sur de nombreux sites, transmettent à Facebook les informations de navigation... En bref, Facebook s’accorde un pouvoir de surveillance de masse.

    Et quand Mark Zuckerberg répète à tout va, « Facebook ne vend pas les données », le parlement Britannique répond : il ment. En cause, le modèle économique : « la gratuité » pour l’utilisateur contre la monétisation de ses données. « Facebook vend aux annonceurs des catégories de publicité. Ce sont l’ensemble des caractéristiques sociales, économiques et comportementales que le réseau associe à chaque utilisateur afin de mieux le cibler », explique Sylvain Steer. « Avec l’argument fallacieux que c’est pour nous proposer des contenus de la façon la plus adaptée : sous entendu la plus subtile ». Facebook est donc avant tout « une #régie_publicitaire », analyse Yann Le Pollotech, chargé des questions numériques au PCF. 98 % de son chiffre d’affaires mondial provient de la publicité ciblée.

    L’accès aux données des téléphones
    Le réseau ouvre aussi ses données à des développeurs tiers contre rémunération « 250 000 dollars de publicités par an », écrivait le PDG dans un mail obtenu par les parlementaires britanniques. Facebook nie, explique que l’idée n’avait jamais été appliquée. En 2015, pourtant il restreint l’accès sauf pour une liste de 150 entreprises, dont Apple, Amazon, Netflix, ou Airbnb ou encore le site de rencontre #Tinder. Et là, c’est open bar ! Et Zuckerberg écrivait : « je ne vois pas de cas où des données ont été diffusées de développeurs à développeurs et ont causé un réel problème pour nous »... Raté ! 3 ans après, Cambridge Analytica allait prouver le contraire. La société, basée à Londres, a siphonné les données de 87 millions de comptes. La cheville ouvrière de la campagne numérique de Donald Trump en 2016, a réalisé un micro ciblage des électeurs.

    Parmi les autres pépites du rapport : l’accès aux données des téléphones. En 2015, la nouvelle version de l’application sur mobiles #Android pouvait avoir accès au journal des appels téléphoniques. Un cadre de Facebook s’inquiète dans un mail interne que les utilisateurs s’en rendent compte. « Ça serait très risqué : des journalistes (..) qui écrivent des articles sur “Facebook qui utilise sa mise à jour pour espionner votre vie privée” », écrit le cadre. Car le but de la firme, est bel et bien de tout savoir.... Pour cela, il faut capturer l’utilisateur et faire en sorte qu’il y reste. Et le pousser à partager toujours plus d’informations.

    Les #Fake_News rentrent dans cette catégorie. C’est parce qu’elles sont beaucoup plus partagées que Facebook les laisse se propager... Le sociologue Dominique Cardon limite leur portée dans un livre salvateur (1). Pendant la campagne américaine, ces « fake news » ont été le plus consultées par les 10% des électeurs les plus convaincus, y écrit-il. Pour Yann Le Pollotech aussi, « il faut se méfier de ce concept. Depuis que les hommes communiquent, il y a de la #désinformation. Mais ici, il y a aussi une sorte de racisme social : les fake news ne concerneraient que les moins diplômés.. et les gilets jaunes ! A chacun ses Fakes news ; celle des #CSP_+ [cadres supérieurs, NdlR], c’est que les cheminots partent à la retraite à 50 ans avec un pont d’or. Mais ce n’est pas à Facebook de décider ce qui est de l’ordre du complot ou de la #vérité. La seule manière de les éviter : c’est la délibération, le débat démocratique ».

    Mais ce n’est pas le programme du géant. Lui, il a un autre objectif : « enfermer les internautes dans son monde, son univers. Plus que du gangster, cela relève de la #mafia, au sens où c’est aussi une organisation sociale », continue Yann Le Pollotech. Dans ce système, Facebook compte aussi la messagerie #Whatsapp (1,5 milliard d’utilisateurs) et le site de partage de photos et vidéos #Instagram (1 milliard). Et avec elles, toutes leurs données ! En 2014, au moment du rachat de Whatsapp pour 19 milliards de dollars, Zuckerberg promettait « de ne pas combiner les données des comptes Facebook et Whatsapp. Bien sûr, il l’a fait deux ans après », continue Sylvain Steer.

    Depuis les scandales continuent : le 20 mars, Facebook reconnaissait ne pas protéger les #mots_de_passe de centaines de millions de comptes. En février, d’autres applications donnaient accès à Facebook à leurs données : une application pour suivre son cycle menstruel, de sport, de santé... En septembre, 50 millions de comptes étaient piratées.

    Un modèle basé sur l’illégalité
    Que font les législateurs ? En Europe, ils ont franchi une première étape avec le Règlement général pour la protection des données ( #RGPD ), entré en vigueur le 28 mai dernier. Ce dernier impose des formes de consentement éclairé et libre. Mais « Facebook continue de violer les textes, car tout son modèle économique est illégal », rappelle Sylvain Steer. Une plainte collective a été déposée, la CNIL Irlandaise – là où est le siège social de Facebook en Europe- l’examine. Sauf qu’elle prend son temps. « Bien sûr, Facebook comme les autres, fait un lobbying pour retarder sa mise en conformité et prolonger son business », continue-t-il.

    Le Parlement britannique veut la fin du far west... Sauf que Facebook, comme #Google « à force de ne pas être réglementés, se sont imposés comme des autorités centralisatrices sur internet. Les États au lieu de le limiter, continuent à lui déléguer des pouvoirs ». La France en tête, « les gouvernements, demandent à ces plateformes géantes de devenir juges et modérateurs des contenus en ligne. Ce qui devrait être de l’ordre de la justice ou du service public », poursuit Sylvain Steer ... Ou comment les gouvernements donnent à Facebook les clés de la censure. Zuckerberg, lui, s’excuse, encore une fois, et promet « de changer ». En attendant, le nombre d’utilisateurs recule, les jeunes désertent la plateforme... Mais pour Instagram. Et restent ainsi dans le monde clos de Facebook.

    Culture numérique, Dominique Cardon, Les presses de Sciences Po, sorti en février, 19 euros, 428 pages
    (Article paru dans le journal L’Humanité -Dimanche du 28 mars 2019)

    #facebook #surveillance #internet #algorithme #censure #réseaux_sociaux #publicité #données #bigdata #profiling #manipulation #marketing #domination #web #voleur de vies #escroc #gangster #fric

  • Illegal logging poised to wipe Cambodian wildlife sanctuary off the map
    https://news.mongabay.com/2019/05/illegal-logging-poised-to-wipe-cambodian-wildlife-sanctuary-off-the-m

    Beng Per Wildlife Sanctuary has lost more than 60 percent of its forest cover since it was established in 1993, with most of the loss occurring since 2010.
    A big driver behind the deforestation in Beng Per and in many other Cambodian protected areas was Economic Land Concessions (ELCs), which are areas of land – often in protected areas – allocated by the government to corporations aiming to invest in agriculture for short-term financial gains. Large areas of Beng Per were carved out for ELCs in 2011.
    While the Cambodian government stopped officially allocating ELCs in 2012, deforestation is still hitting the park hard as small-scale illegal logging gobbles up remaining forest outside ELC areas. And once the land is denuded, it’s considered fair game for new plantation development.
    Experts working on the ground say corruption is fuelling the widespread destruction of Cambodia’s forests, and is deeply entrenched in many different sectors including the federal government and local forest protection agencies.


    #Cambodge #forêt #déforestation #hévéa #caoutchouc

  • L’Australie exporte ses réfugiés

    Au nom de la lutte contre les passeurs, Canberra sous-traite une partie de sa gestion des demandeurs d’asile à des pays tiers. Cette politique d’externalisation inspire les gouvernements européens et indigne les défenseurs des droits humains, tant les réfugiés s’y réduisent à une monnaie d’échange.

    C’est un petit restaurant dans une ruelle du sud de Phnom Penh, un comptoir, quelques tables et une odeur de falafels. Mideast Feast propose des spécialités syriennes et libanaises. Une rareté dans une capitale certes cosmopolite mais où les ressortissants du Proche-Orient ne sont pas légion. Du Cambodge M. Abdullah Zalghanah, le propriétaire, ne connaissait rien, jusqu’à ce qu’il y soit parachuté.

    M. Zalghanah est syrien. Il y a huit ans, il était encore boulanger et restaurateur à Deraa, où il vivait avec son épouse et leurs quatre enfants. Puis, comme tant d’autres, il a fui sa ville, devenue un champ de bataille, jusqu’au Liban. Il y a laissé sa famille pour se mettre en quête d’un pays d’accueil. « Je ne voyais pas d’avenir pour mes enfants au Liban, avec les milices de Bachar Al-Assad traquant les réfugiés, la situation économique et les conséquences de la guerre », raconte-t-il. En 2012 débute un long périple qui le mènera de l’autre côté du monde, porté par l’espoir de rejoindre l’Australie, un pays « paisible » où, lui a-t-on dit, « on peut se reconstruire une vie en six mois ». « Dans la communauté syrienne, il se disait que l’Australie était une meilleure option que l’Europe. Et j’avais un frère là-bas, qui y était parti avant la guerre », explique-t-il. On le met en contact avec des passeurs, qui l’expédient en Indonésie. Là, il doit prendre un bateau avec soixante et onze autres personnes. Une simple barque à moteur, pour une traversée de plus de quatre cents kilomètres jusqu’à l’île Christmas, territoire australien perdu au milieu de l’océan Indien. « Le voyage a été terrible. Au bout d’une journée, l’un des deux moteurs a cessé de fonctionner. Plus d’une fois, j’ai cru que nous allions mourir. » Quatre jours et une nuit d’angoisse, jusqu’à ce que les passeurs indonésiens les abandonnent sur une plage. Là, ils sont cueillis par des gardes australiens et menés dans un centre de rétention. En cet été 2013, plus de deux mille personnes s’y entassent : des demandeurs d’asile, en attente de transfert dans l’un des camps de détention sur l’île-État de Nauru ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Aucun ne pourra jamais rejoindre l’Australie. Car, quelques mois plus tôt, Canberra a réactivé et durci sa politique radicale de refoulement des boat people — ce qu’on appelle la « solution du Pacifique ».

    Lancée au début des années 2000, cette politique repose sur des accords passés avec ses deux voisins pauvres. En échange d’une compensation financière, ces États acceptent de recevoir les demandeurs d’asile arrivés clandestinement. Le temps que leur dossier soit examiné, ils sont détenus dans des camps extraterritoriaux construits aux frais de Canberra et gérés par des sociétés privées sous contrat avec le gouvernement. Officiellement, il s’agit de lutter contre les réseaux de passeurs en décourageant toute tentative de rejoindre les côtes par bateau.

    Selon les organisations de défense des droits humains, l’Australie s’arrange avec le droit international, notamment avec le principe de non-refoulement figurant dans la convention de Genève sur les réfugiés, dont elle est signataire (1). Et sa méthode a fait école au sein de l’Union européenne, qui a mis au point des politiques d’« externalisation des frontières », tel l’accord avec la Turquie.

    En Australie, les conservateurs qui ont conçu cette stratégie de sous-traitance notent une nette diminution des arrivées clandestines : moins de 150 par an entre 2002 et 2008, contre 3 000 à 5 500 par an entre 1999 et 2001 (2). Toutefois, en 2007, un rapport d’Oxfam estime son coût total — des interceptions de bateaux aux frais de gestion des camps — à plus de 1 milliard de dollars australiens (625 millions d’euros) en six ans (3), pour la prise en charge de moins de 1 700 personnes. Sous le feu des critiques, la « solution du Pacifique » a été suspendue en 2008 par le gouvernement travailliste qui arrivait au pouvoir. Les camps de Nauru et de l’île de Manus (Papouasie-Nouvelle-Guinée) ont été vidés… pour être rouverts quatre ans plus tard.

    En réponse à un nouveau pic d’arrivées clandestines et de naufrages meurtriers (4), le gouvernement réactive les accords de coopération avec les deux États et durcit sa politique. Si l’Australie continue d’accueillir plusieurs milliers de demandeurs d’asile arrivés légalement sur son sol (5), elle affiche désormais une tolérance zéro vis-à-vis des clandestins. « Nul demandeur d’asile arrivé en Australie par bateau ne sera jamais autorisé à s’installer sur le territoire en tant que réfugié », assène le premier ministre Kevin Rudd (British Broadcasting Corporation, 19 juillet 2013). Peu importe la légitimité de sa demande de protection et les difficultés rencontrées pour la formuler. Un Syrien qui dépose une demande d’asile pour l’Europe ou l’Australie à partir d’un pays voisin où il a pu fuir, comme la Turquie ou le Liban, s’expose à un refus sous prétexte que la requête est émise d’un pays « sûr ». Obtenir un visa temporaire n’est pas moins ardu. Quant aux clandestins pris dans les filets de cette politique, ils auront le choix entre un vol retour vers leur pays d’origine et un transfert dans les camps extraterritoriaux — pour une durée indéterminée.
    Improbable accord avec le Cambodge

    Si l’accord passé avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée prévoit, en théorie, une installation permanente des réfugiés sur le territoire, dans les faits « les autorités ne leur octroient pas de statut légal », dénonce un rapport d’Amnesty International (6). Celles de Nauru refusent officiellement toute installation permanente. Les réfugiés reçoivent au mieux un visa de cinq ans, puis de dix ans, payé par les autorités australiennes. « Les camps extraterritoriaux, qui étaient à l’origine des lieux de transfert, sont ainsi devenus des centres de détention permanente, sans autre issue que le retour au pays », nous explique M. Ian Rintoul, porte-parole de la Refugee Action Coalition, une organisation non gouvernementale (ONG) australienne.

    Quand M. Zalghanah est transféré à Nauru, en avril 2014, environ 1 200 personnes y vivent. « Nous dormions à quarante dans de grandes tentes sales, sans aucune intimité. Il n’y avait que dix toilettes et dix douches sans porte. Nous n’étions pas des criminels, mais ce camp, c’était une prison. » Au-delà de ces conditions de vie insupportables, c’est sa situation, floue et sans issue, qui le détruit. « Nous étions tous sous antidépresseurs et sous somnifères pour pouvoir dormir. L’atmosphère n’a cessé de se dégrader, avec des rixes qui éclataient, mais surtout des suicides. Je me souviens d’un homme qui a avalé une boîte de pilules, d’un autre qui s’est immolé par le feu… » M. Zalghanah perd le compte, mais les disparus peuplent toujours ses cauchemars. En dépit des restrictions d’accès imposées par les autorités, plusieurs enquêtes successives dénoncent les conditions de vie des détenus. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), dont une délégation s’est rendue à Nauru fin 2013, évoque une « détention systématique et arbitraire » contraire au droit international, et critique l’absence de solution à long terme pour des personnes maintenues dans l’incertitude (7).

    À partir de 2013, la campagne « Frontières souveraines », opération militaire de refoulement des navires clandestins vers leur point de départ, limite les arrivées. Mais il devient urgent de trouver une solution pour les quelque trois mille réfugiés entassés à Manus et Nauru. La Nouvelle-Zélande a bien proposé d’en accueillir cent cinquante chaque année, mais l’Australie a décliné l’offre, estimant qu’une telle perspective, trop alléchante, ne ferait que soutenir le commerce des passeurs. Canberra pense trouver son salut dans l’externalisation.

    Le 26 septembre 2014, M. Scott Morrison, alors ministre de l’immigration, annonce la signature d’un accord inédit avec le Cambodge. Négocié en secret, il prévoit l’installation sur le territoire cambodgien d’une partie des réfugiés parqués à Nauru, Phnom Penh recevant en échange 40 millions de dollars australiens (25 millions d’euros) sous forme d’aide au développement. Le voyage, l’accueil et l’installation des réfugiés sont également à la charge de l’Australie, laquelle prévoit d’y consacrer un budget global de 15 millions de dollars (9,4 millions d’euros), sans plus de précision.

    « L’un des pays les plus riches du monde a convaincu l’un des plus pauvres d’accueillir les réfugiés dont il ne veut pas », résume le magazine américain Foreign Policy (8), tandis que M. António Guterres, l’actuel secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, alors haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, critique une « inquiétante dérogation aux normes internationales (9) ». S’il ne viole pas explicitement le droit international, l’accord n’en constitue pas moins « un dangereux précédent qui porte atteinte à l’intégrité du système de partage des responsabilités à l’égard des réfugiés », analyse Madeline Gleeson, avocate et chercheuse à l’université de Nouvelle-Galles du Sud (10).

    « Avec cet accord, l’Australie espère avoir enfin trouvé la pièce manquante de sa politique d’asile extraterritorial : une solution de long terme », souligne la chercheuse. L’entente est au moins claire sur un point : les réfugiés doivent se porter volontaires. Or les prisonniers de Nauru n’accueillent pas la nouvelle avec enthousiasme. Alors que les ministres de l’intérieur australien et cambodgien sablent le champagne, une nouvelle vague de protestations agite les camps entre fin septembre et début octobre 2014. Quand les premières délégations cambodgiennes s’y rendent, début 2015, aucun volontaire ne se présente. « Dans les mois qui ont suivi, on nous a rapporté des pressions exercées sur les réfugiés, du chantage, de fausses promesses », dit M. Rintoul. En vain : seuls sept d’entre eux acceptent d’être envoyés au Cambodge.

    M. Zalghanah est du nombre. En 2016, il consent à sa relocalisation à Phnom Penh, à condition que l’Australie y rapatrie également sa famille restée au Liban. « Au début, ils disaient que le rapprochement familial était impossible. Mais, après un an, ils ont fini par me dire que ma famille me rejoindrait au bout de trois ou quatre mois », raconte-t-il. Débarquant dans la capitale cambodgienne en novembre 2016, il est pris en charge par l’antenne locale de l’Organisation internationale pour les migrations. Celle-ci le guide et l’héberge pendant trois mois, à l’issue desquels il lance un projet de restaurant grâce à une allocation de l’Australie. Mais, plus d’un an après son arrivée, le rapprochement familial est au point mort. M. Zalghanah craint d’être oublié, évacué dans les vieux papiers d’un accord raté. Car l’entente entre le Cambodge et l’Australie prenait officiellement fin à l’automne 2018. Son échec est si cuisant qu’elle ne sera pas reconduite. Sur les sept réfugiés transférés, quatre ont déjà quitté le pays.

    « Depuis le début, cet accord n’était qu’une vaste blague, dénonce M. Rintoul. Le gouvernement désespérait de trouver une issue à sa politique d’asile extraterritorial. En définitive, il a payé plus de 40 millions de dollars pour délocaliser sept personnes. On atteint des sommets d’absurdité. » Des tentatives de négociations similaires avec d’autres pays, dont le Kirghizstan, n’ont jamais abouti.

    Reste une issue possible : l’entente conclue avec les États-Unis lors des derniers mois de la présidence de M. Barack Obama selon laquelle Washington prendrait en charge jusqu’à 1 200 réfugiés des camps extraterritoriaux. Les clauses de l’accord de septembre 2016 n’ont pas été rendues publiques. Mais, le même mois, Canberra annonçait son intention d’accueillir un nombre non défini de demandeurs d’asile sud-américains actuellement dans des camps gérés par les États-Unis. De quoi alimenter les rumeurs d’« échange de réfugiés », malgré les dénégations du gouvernement australien (11). Contre toute attente, M. Donald Trump n’a pas mis un terme à l’arrangement. Si le président américain a jugé l’accord « stupide », il s’est engagé à l’honorer. Depuis l’automne 2016, 445 réfugiés relégués à Nauru et Manus ont obtenu l’asile aux États-Unis. Washington aurait refusé près de 200 autres personnes, parmi lesquelles de nombreux Iraniens. Et aucune nouvelle procédure de transfert n’a été annoncée.
    « Une population au-delà du désespoir »

    Selon un rapport du Parlement d’Australie, entre 2012 et 2017, la politique de détention extraterritoriale des demandeurs d’asile aurait coûté près de 5 milliards de dollars (plus de 3 milliards d’euros) à l’État, sans compter le budget de l’« aide au développement » prévue dans les accords régionaux. Une somme coquette pour la détention de 3 127 réfugiés et demandeurs d’asile, au total, depuis 2012. Mille quatre cents d’entre eux seraient toujours bloqués à Manus et Nauru. Si les camps sont désormais ouverts, les îles n’en restent pas moins des prisons pour ces hommes, femmes et enfants qui disposent dans les faits d’une liberté de circulation relative. Expulsée en octobre dernier par les autorités nauruanes après avoir passé onze mois auprès des réfugiés, l’ONG Médecins sans frontières décrit une population « au-delà du désespoir » et recense « un nombre alarmant de tentatives de suicide et de cas d’automutilation » (12). En décembre 2018, 1 200 réfugiés et demandeurs d’asile, soutenus par l’association National Justice Project, ont lancé une procédure judiciaire à l’encontre de l’État australien, accusé devant la Haute Cour d’emprisonnement arbitraire, de persécution, de torture et de crimes contre l’humanité.

    M. Zalghanah, lui, se considère comme un rescapé. En janvier dernier, après deux ans d’attente, sa famille est enfin arrivée au Cambodge.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/BJURSTROM/59709
    #asile #migrations #réfugiés #Cambodge #Australie #externalisation #réfugiés_syriens

    ping @albertocampiphoto

    v. aussi cette compilation qui parle du deal entre l’Australie et le Cambodge :
    https://seenthis.net/messages/476197

  • Canada says Facebook broke privacy laws and ’refused to act responsibly’
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/25/facebook-privacy-rules-broken-canada-watchdog-claims

    Top watchdog promises to force change following investigation into Cambridge Analytica data sharing scandal Facebook broke Canadian privacy laws when it collected the information of some 600,000 citizens, a top watchdog in the country said on Thursday, pledging to seek a court order to force the social media company to change its practices. Canada’s privacy commissioner, Daniel Therrien, made his comments while releasing the results of an investigation, opened a year ago, into a data (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #données #électeurs #élections #publicité

    ##publicité
    https://i.guim.co.uk/img/media/fa159cae5f03284c27e100dd14487c1bbd868159/0_193_3600_2161/master/3600.jpg

  • Facebook expects FTC fine of up to $5bn in privacy investigation
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/24/facebook-ftc-fine-first-quarter-financial

    Company makes revelation in financial reports showing first-quarter revenue growth to more than $15bn Facebook is expecting to pay as much as $5bn to the US Federal Trade Commission (FTC), it revealed in first quarter financial reports, which otherwise showed continued revenue growth to more than $15bn for the first three months of the year. Facebook recorded a $3bn legal expense “in connection with the inquiry of the FTC into our platform and user data practices”, the company said. The (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #BigData #publicité #FTC

    ##publicité
    https://i.guim.co.uk/img/media/02fc783e4e591da2c43cec25ff9a29913d300c62/0_155_5760_3456/master/5760.jpg

  • Pour anticiper une amende record, Facebook met de côté 3 milliards de dollars
    https://www.numerama.com/business/507659-pour-anticiper-une-amende-record-facebook-met-de-cote-3-milliards-d

    Facebook s’attend à une amende sévère aux États-Unis dans l’affaire Cambridge Analytica. Le réseau social pourrait provisionner davantage. Facebook se prépare à traverser l’orage. Lucide sur le fait que la Commission fédérale du commerce (FTC) a dans l’idée de lui infliger une sévère amende pour le scandale de Cambridge Analytica, le réseau social a révélé, lors de la présentation de ses résultats pour le premier trimestre 2019, avoir mis de côté 3 milliards de dollars pour se tenir prêt à absorber le choc. (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #données #BigData #publicité #élections #électeurs #FTC

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    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2018/12/dollars.jpg

  • #Désinformation, le rapport – 3
    https://framablog.org/2019/03/27/desinformation-le-rapport-3

    La traduction suivante est la suite et la continuation du travail entamé la semaine dernière sur le long rapport final élaboré par le comité « Digital, Culture, Media and Sport » du Parlement britannique, publié le 14 février dernier, sur la désinformation … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet #Internet_et_société #Libertés_Numériques #algoritmes #CambridgeAnalytica #éthique #Facebook #Fakenews #Google #ICO #infox #Instagram #RGPD #Twitter #Zuckerberg

  • #Désinformation, le rapport – 2
    https://framablog.org/2019/03/20/desinformation-le-rapport-2

    La traduction suivante est la suite et la continuation du travail entamé la semaine dernière sur le long rapport final élaboré par le comité « Digital, Culture, Media and Sport » du #Parlement britannique, publié le 14 février dernier, sur la … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet #Internet_et_société #Libertés_Numériques #Non_classé #CambridgeAnalytica #comité #enquête #Facebook #Fakenews #influence #mésinformation ; #Parlementaires #Sénat #Zuckerberg

  • Facebook faces fresh questions over when it knew of data harvesting
    https://www.theguardian.com/technology/2019/mar/16/facebook-fresh-questions-data-harvesting-cambridge-analytica

    Allegations come as US prosecutors investigate claims of cover-up Facebook is facing explosive new questions about when senior executives knew of Cambridge Analytica’s abuse of users’ data, one year on from when the scandal first broke, as federal prosecutors investigate claims that the social media giant has covered up the extent of its relationship with the firm. The Observer has also learned of claims that a meeting was hosted at the office of Facebook board member and confidant of its (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #élections #manipulation #BigData

    https://i.guim.co.uk/img/media/cfff9699a5fbcbe4f266f933abef37e734ed386b/0_69_2616_1570/master/2616.jpg

  • Fuites de données à répétition : comment les applis tierces nous fragilisent
    https://www.latribune.fr/technos-medias/fuites-de-donnees-a-repetition-comment-les-applis-tierces-nous-fragilisent

    Les applications tierces, qui permettent de partager des données avec d’autres services, sont régulièrement à l’origine de piratages massifs. Explications sur le fonctionnement de ces applis, et leur détournement redoutable par les pirates informatiques.

    Elles sont souvent discrètes mais elles se cachent derrière des piratages massifs de données... Ce sont les applications tierces, là pour enrichir l’expérience utilisateur et collecter des données, qui gravitent autour des plateformes populaires comme Facebook, Twitter ou encore Google. Pour limiter les dérives observées, Mark Zuckerberg, Pdg et co-fondateur de Facebook, s’est dit "potentiellement intéressé" par l’utilisation de la #Blockchain sur son réseau social, dans une interview publiée mercredi sur sa page Facebook. Cette technologie de chaînes de blocs (lire une définition ici) serait utilisée pour stocker les données personnelles des utilisateurs, qui pourraient ensuite décider quelles données partager et avec qui. En parallèle, Uber a annoncé jeudi avoir détecté un bug dans le code de son appli, permettant aux pirates informatiques d’accéder aux données des applications tierces. Explications.

    ■ Pourquoi les applis tierces sont à l’origine de fuite de données ?
    Les applications tierces permettent d’apporter des services additionnels aux plateformes et réseaux sociaux pour enrichir l’expérience utilisateur : jeux, gifs, photos, vidéos... Ces applis tierces, difficilement quantifiables, forment de véritables galaxies autour des plateformes populaires. Prenons l’exemple de Twitter. L’application Thinglink permet de raccourcir les liens à publier sur le site de micro-blogging, quand Tweetdeck permet de faire de la veille et TheCounter propose des statistiques pour mesurer la popularité de ses messages... C’est d’ailleurs cette dernière application qui a été à l’origine du piratage massif de Twitter en 2017.

    En France, le petit oiseau bleu a vu plusieurs milliers de comptes hackés - dont des ministères, des médias ou encore des hommes politiques. Pour proposer ses statistiques, TheCounter - comme toutes les applis tierces - réclame l’autorisation d’accès aux comptes. Ces applis sont donc semblables à des « portes d’entrée » pour les pirates informatiques.

    ■ Comment les applis tierces se connectent entre elles ?
    Grâce à leurs utilisateurs. L’approbation de partager des données entre un réseau social et une appli tierce se fait en un clic, lors du téléchargement de l’appli en acceptant les fameuses conditions générales d’utilisation, ou en se connectant à un service avec la fonction « se connecter avec son compte Facebook », par exemple.

    Ce partage extensif de données est à l’origine du scandale Cambridge Analytica. Le cabinet d’analyse #Cambridge_Analytica est critiqué pour avoir capté de manière détournée, et sans consentement, les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook à des fins politiques. Il a pu s’accaparer les précieuses données via l’application « thisisyourdigitallife », créée en 2013 par un universitaire de Cambridge. Lors du téléchargement de l’application, les utilisateurs concédaient un droit d’accès à leurs données personnelles Facebook - comme leur ville d’origine et leurs centres d’intérêt. Ce n’est pas tout : l’application pouvait également avoir accès aux « amis » des utilisateurs l’ayant téléchargée, sans leur consentement non plus.

    Deux mois après le scandale, Facebook avait annoncé avoir supprimé « environ 200 applications tierces », suspectées d’avoir détourné des données. Bien souvent, même lorsque l’application est supprimée, elle garde un accès aux données. « Difficile pour l’utilisateur d’en savoir plus sur l’utilisation réelle de ses données même après désinstallation », écrit la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) dans une note de prévention sur son site.

    ■ Comment se protéger des fuites de données potentielles ?
    Mieux vaut prévenir que guérir. Le meilleur moyen pour éviter de voir ses données personnelles fuiter est encore de limiter leur accès à votre profil. Il est ainsi possible sur certaines plateformes, comme Facebook, de limiter les informations partagées avec les applications tierces.

    « Sur Facebook, vous pouvez personnaliser les informations complémentaires que vous souhaitez communiquer à l’application (comme l’adresse mail), limiter l’envoi de notifications, et faire en sorte qu’aucun de vos amis ne sache que vous l’utilisiez », détaille la Cnil dans une note explicative.

    "Il existe une option "Applications que d’autres utilisent" qui vous permet de limiter l’accès de vos amis à des informations vous concernant, notamment lorsqu’ils utilisent une application", poursuit le gendarme des données. Sur Twitter, il est possible de découvrir l’ensemble des applications tierces utilisées et d’en "révoquer l’accès" si besoin depuis l’onglet « Paramètres et confidentialité ».

    Dès lors qu’une application n’est plus utilisée, il est fortement recommandé de la supprimer. « Même si l’application est supprimée, il se peut qu’elle utilise toujours vos données ! », met en garde la Cnil. « Pour demander la suppression de ces données, contactez directement l’application, ou consultez sa politique de confidentialité. »

  • Cambodia’s fragile Prey Lang forest remains under threat
    https://news.mongabay.com/2019/02/cambodias-fragile-prey-lang-forest-remains-under-threat

    Cambodia’s Prey Lang forest has been under threat from illegal loggers for nearly 20 years, with deforestation spiking to 100 square kilometers (39 square miles) in 2016, the same year a wildlife sanctuary was declared.
    A grassroots group that seeks to protect the ecosystem says it continues to find “alarming” evidence of illegal logging in and around the forest and protected area.
    These activists say they fear loggers are able to escape because of a 2017 government regulation requiring them to seek permission before conducting any more patrols.


    #Cambodge #forêt #déforestation

  • A digital gangster destroying democracy : the damning verdict on Facebook
    https://www.theguardian.com/technology/2019/feb/18/a-digital-gangster-destroying-democracy-the-damning-verdict-on-facebook

    Parliament’s report into fake news raises many questions, but will the government act ? Facebook is an out-of-control train wreck that is destroying democracy and must be brought under control. The final report of parliament’s inquiry into fake news and disinformation does not use this language, precisely, but it is, nonetheless, the report’s central message. And the language it does use is no less damning. Facebook behaves like a “digital gangster”. It considers itself to be “ahead of and (...)

    #Google #CambridgeAnalytica #GSR #Facebook #élections #manipulation #données #BigData #publicité (...)

    ##publicité ##profiling
    https://i.guim.co.uk/img/media/64a39be36ce1bafca8747e23942c70f55eb1f9fd/0_234_3500_2101/master/3500.jpg

  • Scandale Cambridge Analytica : les députés britanniques étrillent Facebook
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/02/18/les-deputes-britanniques-etrillent-facebook-pour-son-role-dans-les-campagnes

    La commission parlementaire britannique sur la désinformation et les fausses informations a rendu son rapport final, très sévère contre le réseau social. Dix-huit mois d’enquête, 23 sessions, 170 témoignages écrits de 73 témoins, 4 350 questions posées : la commission parlementaire britannique chargée d’enquêter sur le scandale Cambridge Analytica et les tentatives d’influence étrangères et de désinformation lors de la campagne du Brexit a rendu, lundi 18 février, son rapport final. Et de manière toute (...)

    #CambridgeAnalytica #Google #GSR #Facebook #élections #manipulation #données #publicité #BigData (...)

    ##publicité ##FTC

  • Elections européennes : le casse-tête des publicités politiques ciblées sur Internet
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/15/elections-europeennes-le-casse-tete-des-publicites-politiques-ciblees-sur-in

    Législations différentes, campagnes d’influence, délais réduits… les publicités politiques en ligne sont l’un des enjeux majeurs du scrutin du 26 mai. Il faut faire plus, et plus vite : c’est le message qu’a adressé, mardi 29 janvier, la Commission européenne aux grandes entreprises du numérique, et plus particulièrement à Facebook, à Twitter et à Google. A quatre mois des élections européennes de mai, la Commission, tout en saluant les efforts de ces entreprises, s’inquiète de progrès insuffisamment rapides (...)

    #CambridgeAnalytica #Google #Facebook #Twitter #algorithme #élections #électeurs #publicité (...)

    ##publicité ##profiling

  • Cambodge, La révolution meurtrière – CR de lecture par Damien Corneloup | Mémoires d’Indochine
    https://indomemoires.hypotheses.org/33737

    The Murderous Revolution : Life and Death in Pol Pot’s Kampuchea est un ouvrage publié en 1985 aux éditions Orchid Press1. Il est écrit par le professeur et journaliste australien Martin Stuart-Fox, spécialiste de l’Asie du Sud-Est qui a couvert les conflits en Indochine dans les années 1960 et 1970. Martin Stuart-Fox raconte dans cet ouvrage la vie de Bunheang Ung, illustrateur et caricaturiste cambodgien, survivant du régime des Khmers Rouges (1975-1979). Le livre est agrémenté de nombreuses caricatures dessinées par Bunheang Ung lui-même, qui illustrent plusieurs épisodes de sa vie sous la dictature de Pol Pot. L’intérêt de cet ouvrage réside donc à la fois dans le témoignage écrit qui nous est compté par Martin Stuart-Fox ainsi que dans le témoignage visuel, illustré par Bunheang Ung.

    Il convient également d’ajouter que ce livre revêt une importance particulière pour deux raisons supplémentaires : publié en 1985, c’est l’un des premiers texte à décrire et analyser avec tant de précision les horreurs du régime Khmer Rouge et c’est également l’un des premiers à posséder un tel support visuel de première main. En effet, les témoignages photographiques ou cinématographiques sont extrêmement rares pour cette période, et l’inclusion d’illustrations permet de mettre des images sur les épreuves vécues non seulement par Bunheang Ung, mais également des millions de Cambodgiens.

  • La France vient au secours du groupe Bolloré en violant, à l’occasion, l’article 6 de la Convention européenne des Droits de l’homme | CGT
    https://www.cgt.fr/comm-de-presse/la-france-vient-au-secours-du-groupe-bollore-en-violant-loccasion-larticle-6-de-

    Le 12 février débutera, à Nanterre, la première phase d’un procès opposant 77 membres de l’ethnie #Bunong du #Cambodge au groupe de Vincent #Bolloré.
    Onze cambodgiens – neuf plaignants, un représentant d’une ONG locale et un avocat – se sont vu refuser leurs visas alors que leur présence à ce procès est nécessaire.
    La CGT exige que le gouvernement français arrête de violer la Convention européenne des droits de l’Homme ratifiée par la France en 1974 et accorde les visas nécessaires pour que les plaignants puissent participer à leur procès et répondre aux interrogations des juges.
    En refusant d’accorder aux #victimes cambodgiennes les #visas nécessaires pour permettre leur présence au #procès, notre gouvernement viole, en effet, l’article 6 de la Convention européenne des #Droits_humains, en leur refusant à la fois le « droit à un procès équitable » et le « droit à ce que sa cause soit entendue. »
    Cette première phase est particulièrement cruciale : leur avocat va exiger que le groupe de Vincent Bolloré fournisse tous les éléments en sa possession confirmant que la transnationale, se cachant derrière des sociétés écrans, est bien la donneuse d’ordre de la catastrophe subie par les Bunongs.
    Les demandeurs font partie de l’ethnie Bunong. Ceux-ci pratiquent une #agriculture_itinérante et ont des croyances animistes, fondées sur la sacralisation des #forêts et des lieux de #sépulture de leurs ancêtres. Leur plainte précise qu’ils « ont été victimes d’une véritable catastrophe économique, sociale, environnementale et religieuse, entièrement imputable aux sociétés du groupe Bolloré qui les ont privés de leurs #ressources et ont détruit leur cadre actuel et leurs lieux de culte. »

    #environnement #animisme

  • Presa Diretta ha smascherato il #ddl Pillon

    Una grande prova di servizio pubblico quello della puntata intitolata Dio, Patria e Famiglia, che ha mostrato chiaramente l’intenzione del governo di ristabilire un nuovo Medioevo per donne e bambini.
    No divorzio, no aborto, no diritti civili alle persone omosessuali. Questo il disegno che si cela dietro il #ddl_Pillon, attualmente in discussione al Senato, presentato astutamente come un provvedimento volto a equilibrare l’affido condiviso in caso di separazioni ma che nasconde invece, riga dopo riga, molto altro.

    In questi mesi abbiamo visto in tivù e in pubbliche occasioni il senatore Pillon esporre il suo disegno millantando interesse per il bene dei minori, parlando di diritto alla bigenitorialità, concetto su cui chiunque è d’accordo e che è già possibile con le leggi che abbiamo per i padri che responsabilmente vivono il loro ruolo con amore e impegno anche dopo la separazione. Ma la giornalista Giulia Bosetti durante la puntata del 28 gennaio di Presa Diretta (Rai Tre) ci ha dato la possibilità di spogliare il disegno del vestito della festa, raccontandoci come è nato, da chi è stato scritto, quali intenti nasconde, contro le donne e la loro libertà. Ci ha svelato la sua grande ipocrisia. Nelle sue interviste ha raccolto i valori e gli intenti di dei vari co-autori e sostenitori del disegno di legge Pillon che di fronte a domande semplici hanno dovuto dare risposte chiare, riassumibili in pochi punti:

    –Il femminicidio non esiste;

    –La violenza domestica ha le chiavi di casa e porta i tacchi a spillo;

    –L’eutanasia va vietata;

    –La famiglia è solo quella con mamma e papà;

    –L’aborto è più grave dello stupro;

    –L’aborto va vietato per la salvaguardia della specie;

    –La famiglia ha finalità procreativi e ci stiamo riempendo di musulmani, rischiamo l’estinzione;

    –Da quando le donne hanno acquisito il diritto di divorziare non sono più realizzate e felici di prima;

    –Le donne stanno meglio a casa ad accudire i figli. Bisogna alzare gli stipendi agli uomini così che le donne possano smettere di andare al lavoro;

    –Le donne valide anche nel mondo della politica sono poche, la maggior parte sono carrieriste;

    –Il matrimonio non è basato sull’amore;

    –Se uno si vuole separare non sono fatti suoi;

    –Il divorzio va vietato perché la famiglia non è una questione privata ma un fatto sociale;

    –Oggi siamo più forti perché al governo abbiamo il ministro Fontana e abbiamo la Lega;

    (Se tutto questo vi sembra impossibile andate su Raiplay a rivedere la puntata: https://www.raiplay.it/video/2019/01/Presa-diretta-Dio-Patria-Famiglia-dac69806-544d-4729-893c-92f3b6faf437.html).

    #it_has_begun #femmes #Italie #régression #droits_des_femmes #droits #lois (futures lois... propositions) #disegno_di_legge #divorce #avortement #IVG #homophobie #LGBT #homosexualité #famille #viol
    ping @isskein @albertocampiphoto

    • Il medioevo prossimo venturo (se non facciamo qualcosa)

      Il disegno di legge “Pillon” sulle “norme in materia di affido condiviso, mantenimento diretto e garanzia di bigenitorialità” porta il nome del senatore Simone Pillon, eletto il 4 marzo 2018 e membro in parlamento della Lega. Avvocato e mediatore familiare, è anche membro fondatore del Comitato “Family Day”. Il ddl Pillon è stato presentato il 1° agosto ed è in corso di esame in Commissione giustizia al Senato.

      Ieri sera la trasmissione di Riccardo Iacona, #PresaDiretta , ha trasmesso un’eccellente inchiesta di Giulia Bosetti dal titolo “Dio, Patria e Famiglia”. Quello che segue è un breve campionario delle affermazioni deliranti e misogine fatte da esponenti di primo piano dell’arcipelago neo-oscurantista di varie associazioni che premono per l’approvazione del #ddlPillon(inclusi i fascisti di Forza Nuova):

      1. ” Il feticcio più evocato dall’estremismo femminista è la violenza in famiglia. Ma solo quella declinata al maschile. Ma nel contesto separativo quasi sempre la violenza ha le chiavi di casa e porta i tacchi a spillo “ , Vincenzo Spavone, presidente di GESEF (Genitori Separati dai Figli);

      2. “[ …] Non trovate strano che in Italia le donne siano soggette a una violenza che non esiste negli altri paesi?” , Vittorio Vezzetti, pediatra, fondatore dell’associazione “Figli per sempre”;

      3. ” L’interesse dei minori sarebbe che i genitori non si separassero. La famiglia non è un affare privatistico, ma un fatto sociale. Da quando le donne hanno acquisito il diritto di separarsi sono diventate più libere e più felici? No. Bisogna fornire delle questioni oggettive per separarsi. Il matrimonio non è basato sull’amore, anzi, è qualcosa di diverso da una semplice consacrazione dell’amore. ” , Massimiliano Fiorin, avvocato e saggista, già candidato con Il Popolo della Famiglia;

      4. “L’aborto è più grave dello stupro perché è la soppressione del concepito e lo stato non lo tutela semplicemente perché il concepito non può votare.”, Pietro Guerini, Fondatore comitato referendario ” No194″;

      5. “Bisogna convincere la donna a non abortire. Informare la donna e farle capire che la vita è un grande valore. Perché non lo sa. Le donne hanno tutto il diritto di emergere nella società ma una donna non deve far carriera per forza. In politica quelle brave si contano sulle dita di una mano, la maggior parte sono carrieriste “, Alberto Zelgher, Consigliere Comunale di Verona (Lega);

      6. ““Il suo ambito [della donna n.d.r] è quello domestico, familiare e degli affetti privati da cui non è bene che venga strappata. Secondo me sarebbe meglio se si favorisse, attraverso lo stipendio del marito o del padre, la possibilità di un mantenimento più dignitoso della famiglia.” , Maurizio Ruggero Presidente del” Sacrum Romanum Imperium”;

      7- ” Le femministe vogliono sovvertire il diritto naturale. La donna è prima di tutto moglie e madre. “ , Matteo Castagna fondatore del circolo” Cristus Rex “;

      8. “Facciamo entrare i musulmani. Che stiano a casa loro. Vogliono riempirci idi musulmani e uccidere i bambini italiani. Le nostre preghiere hanno fatto arrivare Fontana e Pillon, questa è la grazia le preghiere”, Sostenitore pro-life, membro del comitato referendario No194-

      A pagina 24 del “Contratto per il governo del #cambiamento“ firmato dal M5S e Lega, sotto il titolo “Diritto di famiglia” c’è questa roba qui: “Nell’ambito di una rivisitazione dell’istituto dell’affidamento condiviso dei figli, l’interesse materiale e morale del figlio minorenne non può essere perseguito se non si realizza un autentico equilibrio tra entrambe le figure genitoriali, nel rapporto con la prole. Pertanto sarà necessario assicurare la permanenza del figlio con tempi paritari tra i genitori, rivalutando anche il mantenimento in forma diretta senza alcun automatismo circa la corresponsione di un assegno di sostentamento e valutando l’introduzione di norme volte al contrasto del grave fenomeno dell’alienazione parentale. È necessario riorganizzare e semplificare il sistema delle adozioni nazionali e internazionali. “. Unire i puntini e trovare la relazione, ovvero, il medioevo prossimo venturo, se non facciamo qualcosa prima.

      Solo ad una lettura superficiale può sfuggire il fatto che il punto caduta di tutto il ragionamento contenuto nella parte citata del “contatto di governo” di M5S e Lega dedicata al “diritto di famiglia” è il riferimento che si fa alla fine del paragrafo alla d nozione di “alienazione parentale” che coincide esattamente con quella di “Sindrome da alienazione genitoriale” teorizzata da un certo Richard Gardner. Ma cos’è la “Sindrome da alienazione genitoriale”? Meglio conosciuta meglio con l’acronimo inglese PAS (Parental Alienation Syndrome), la sindrome da alienazione parentale è una presunta malattia psichiatrica di cui soffrirebbero i figli delle coppie separate.

      Secondo l’Organizzazione Mondiale della Sanità(OMS) ed il Ministero della Sanità, la PAS non esiste. Invece, secondo i suoi teorici, la PAS è quella sindrome che durante le cause di divorzio e di separazione, viene causata generalmente dalla madre al/la figlio/a per motivi di vendetta, di gelosia o per altro, al fine di estraniarlo dall’altra figura genitoriale. La sindrome si manifesterebbe ogni volta che il/la figlio/a minore manifesti rifiuto, alienazione o estraniazione con riguardo ad uno dei due genitori.

      Una sentenza della Cassazione del 2013 ha stabilito che la “sindrome di alienazione parentale” non esiste dal punto di vista scientifico e quindi non può essere usata dal CTU [1] . Va detto, tuttavia, che il fatto che la PAS non sia considerata scientificamente una malattia non significa che non esistano genitori che spingono i figli ad odiare l’ex partner. Nelle separazioni conflittuali spesso i figli vengono usati come un’ “arma” per ferire l’ex coniuge. Nel 2016 la stessa Cassazione ha poi affermato che non è compito della medesima stabilire o meno la validità scientifica di qualsiasi teoria. Ma a queste giravolte siamo abituati.

      Il principale sostenitore dell’esistenza della PAS è stato il dottor Richard A. Gardner[2] che la “inventò” nel 1985 e che definiva la PAS come un “disturbo” che nasce quando, durante le separazioni uno dei genitori, inizia un’opera sistematica di denigrazione nei confronti dell’altro genitore e come una forma di indottrinamento e/o lavaggio del cervello del figlio. Ma perché vi sia “PAS” anche il figlio deve contribuire attivamente all’attività di “alienazione”. In ogni caso la PAS, in questi 30 anni, non è stata mai dimostrata. Gardner, che si presentava come professore di psichiatria infantile presso la Columbia University, pur essendo solo un “volontario non retribuito”, nel suo libro L’isteria collettiva dell’abuso sessuale[3] sostiene che le donne provano piacere ad essere picchiate e violentate e che “ la pedofilia può aumentare la sopravvivenza della specie umana avendo finalità procreative” arrivando, addirittura, a giustificarla perché si “fa così in molte culture”.

      In un altro testo scritto da Gardner dal titolo inquietante True and False Accusations of Child Sex Abuse”[4] questi scrive che “bisogna dire ai bambini che in fondo gli abusi sessuali sono una cosa normale perché normalmente praticate in altre società e culture”. Da consulente tecnico di parte nei tribunali; Richard A. Gardner ha lavorato assai di frequente alla difesa di genitori accusati di pedofilia e di abusi sui figli.

      Il trucco è che nel ddl Pillon non si parla di PAS ma di “ Alienazioni “ e di “ estraneazioni”. Poi, però, vai a leggere e ritrovi pari pari le teorie di Richard Gardner. Quelle teorie tradiscono posizioni apertamente misogine ed il Disegno di Legge Pillon è certamente ispirato ed orientato decisamente da una volontà punitiva nei confronti delle donne dal momento che non tiene conto, in alcun modo, né dei dati, quantitativi e qualitativi, che le vedono enormemente svantaggiate sia sul piano sociale che su quello reddituale, né di quelli relativi alle violenze domestiche da parte dei padri e di cui sono vittime sia le donne che i figli, presumibilmente “alienati”, i quali, secondo quanto previsto dal ddl Pillon, per “guarire dall’alienazione”, devono essere presi con la forza e rinchiusi in una casa famiglia per essere sottoposti ad un “recupero comportamentale” che gli faccia “accettare” il genitore “alienato”.

      Nell’ottobre del 2012, davanti alla scuola elementare di Cittadella, nel padovano, un bambino di dieci anni venne prelevato con la forza dagli agenti di polizia, tra le urla dei presenti che chiedevano di lasciare stare il bimbo e di ascoltarlo. Le forze dell’ordine stava dando così esecuzione ad un’Ordinanza della sezione Minori della Corte d’Appello di Venezia che aveva accolto, per l’appunto, la tesi dell’ “alienazione parentale”. La madre riprese il tutto con il proprio smartphone, mentre urlava di lasciare stare il figlio. Tre minuti in cui il piccolo venne strattonato, infilato nell’auto di servizio, piegato e tenuto con la forza. Il tutto mentre urlava disperato : “Non respiro, zia, aiutami!”. Tre minuti in cui il bambino tentò di divincolarsi dalla stretta di un uomo che lo teneva per le spalle e di un altro che gli stringeva le caviglie. Alla fine di questo strazio, la zia del bambino rivolse alcune domande ad una donna che aveva partecipato al prelevamento e che le rispose di essere un ispettore e di non essere tenuta a darle spiegazioni: “Sono un ispettore di polizia. Lei non è nessuno”.

      1] Consulente Tecnico d’Ufficio e si riferisce a quella figura di perito che lavora al fianco del Giudice (art.61 del Codice di Procedura Civile) e presta la sua opera di consulenza sulla base di precise competenze stabilite dal Codice di Procedura Civile..

      [2] Richard Alan Gardner ( New York , 28 aprile 1931 – Tenafly , 25 maggio 2003 ) è stato uno psichiatra forense statunitense , ideatore della controversia Sindrome da alienazione genitoriale

      [3] Richard Alan Gardner, Hysteria sugli abusi sessuali: Revisioni di Streghe di Salem rivisitate , Cresskill (NJ), Terapeutici creativi, 1990

      [4] Richard Alan Gardner, Vere e false accuse di abusi sessuali su minori: valutazione e causa , Cresskill (NJ), terapie creative, 1992.

      http://contropiano.org/interventi/2019/01/30/il-medioevo-prossimo-venturose-non-facciamo-qualcosa-0111896

  • Tout ce que dit Mark Zuckerberg sur Facebook dans sa tribune est vrai*
    https://www.numerama.com/politique/458125-tout-ce-que-dit-mark-zuckerberg-sur-facebook-dans-sa-tribune-est-vr

    *mais c’est ce qu’il ne dit pas qui nous intéresse. Pour la nouvelle année, Facebook a lancé en Europe et aux États-Unis un plan de communication articulée autour d’une tribune de son CEO, Mark Zuckerberg. En France, c’est le quotidien Le Monde qui a eu la primeur sur la parole du fondateur du réseau social — et a réservé la tribune à ses abonnés, comme d’autres médias. Une version gratuite en anglais est disponible à cette adresse pour qui souhaiterait se confronter directement à la prose de M. (...)

    #CambridgeAnalytica #Google #Facebook #algorithme #manipulation #terms #données #BigData #marketing (...)

    ##profiling
    //c1.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2019/01/zuckdonw.jpg

  • Réseaux sociaux toxiques : on a trouvé la solution, elle était là depuis le début.

    Plein de choses qui font beaucoup réfléchir dans cette interview de Caterina Fake, co-fondatrice du site de partage de photos Flickr : malgré une vision systématiquement mercantile de « La solution », oubliant au passage des expériences comme #Wikipedia, elle insiste sur ce qui est pourtant sa base fondamentale (comme celle de #seenthis !) : la gestion communautaire.
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/reseau-sociaux-lente-derive-web-caterina-fake

    On peut prendre au pied de la lettre ce que disait Lawrence Lessig - un juriste américain fondateur des #Creative_Commons : « Le code est la loi ». La loi, comme le code, crée la manière dont les gens interagissent les uns avec les autres. L’ancien responsable de la communauté de Flickr disait une chose très juste : « Ce que vous tolérez indique ce que vous êtes vraiment ». Donc si votre code tolère le sexisme, vous êtes une plateforme sexiste. Si votre code tolère les suprématistes blancs, vous êtes une plateforme qui soutient le suprématisme blanc.

    Je pense surtout que l’approche très libertarienne qui imprègne la #Silicon_Valley est en train de montrer ses limites. Malgré leurs promesses, toutes ces compagnies ont échoué à s’auto-réguler et c’est un terrible bilan pour l’ensemble de la communauté tech. Les entrepreneurs des nouvelles technologies avaient la liberté nécessaire pour proposer un autre modèle de société, mais il suffit de regarder l’exemple récent de Facebook et sa gestion catastrophique de l’après #Cambridge_Analityca pour se rendre compte que c’est un échec. À cause de ce scandale, les médias sociaux vont subir une nouvelle forme de régulation.

    Article trouvé en lisant celui de #Olivier_Ertzscheid : Si c’est pourri c’est que t’es pas le bon produit (ma réponse à #Mark_Zuckerberg.)
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/01/si-cest-pourri-tes-pas-le-bon-produit.html

    Mark Zuckerberg vient de se lancer dans une grosse campagne de communication en publiant une tribune simultanément dans plusieurs très grands journaux dont Le Monde ou le Wall Street Journal. Elle est intitulée : « Je souhaite clarifier la manière dont Facebook fonctionne. »
    Il y rappelle avec raison une première vérité qui est que le métier de #Facebook n’est pas de vendre des données personnelles à des annonceurs mais de permettre à des annonceurs d’accéder à un ciblage très fin d’audience pour l’affichage de leurs publicités. La nuance est de taille et je le dis sans aucune ironie.
    Mais pour le reste, comment dire...

  • Cambridge Analytica : les régulateurs américains veulent infliger à Facebook sa première (vraie) grosse amende
    https://www.numerama.com/tech/456714-cambridge-analytica-les-regulateurs-americains-veulent-infliger-a-f

    Les régulateurs américains discutent actuellement du montant d’une amende qu’ils pourraient infliger à Facebook. Le motif : la protection insuffisante des données personnelles des utilisateurs. Les régulateurs américains de la FTC (Commission fédérale du commerce) ont discuté ces dernières semaines d’une amende à imposer à Facebook, pour la protection insuffisante des données personnelles de ses utilisateurs. Selon un article du Washington Post publié vendredi 18 janvier, cette amende pourrait être d’un (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #manipulation #données #électeurs #BigData #profiling (...)

    ##FTC
    //c2.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2018/11/facebook-locaux.jpg

  • Brexit : les partisans du « Remain » et du « Leave » continuent de s’affronter avec des publicités Facebook
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/16/brexit-les-partisans-du-remain-et-du-leave-continuent-de-s-affronter-avec-de

    Les deux camps ont dépensé plus de 1 million d’euros en publicités ciblées, quelques mois à peine après le scandale Cambridge Analytica. Un million de livres sterling (1,1 million d’euros) : c’est la somme qu’ont dépensé plusieurs groupes et partis en publicités sur Facebook, dans les jours précédant le vote du mardi 15 janvier au Parlement britannique sur l’accord de Brexit. Ce vote s’est soldé par une défaite historique pour le texte de la première ministre Theresa May, qui détaillait les conditions de la (...)

    #CambridgeAnalytica #élections #manipulation #publicité

    ##publicité

  • Bricked in by poverty, Cambodia’s farmers fight debt bondage

    Bopha should be in school but instead toils seven days a week in a searing brick kiln on the outskirts of Phnom Penh — a 14-year-old trapped in debt bondage in a boom industry preying on the poverty of Cambodia’s farmers.

    Unpredictable weather linked to climate change is laying waste to Cambodian fields.

    Saddled with debt from failed harvests, tens of thousands of farmers are turning to brick factories, where owners pay off their bills in exchange for labour.

    The factories feed a surging construction sector, with high-rises cropping up around the capital Phnom Penh and beyond as money — much of it from China — pours in.

    But for the farmers who shape and bake the clay bricks, Cambodia’s newfound urban prosperity has passed them by.

    “I’m not going to school, I’m trying to help pay back the $4,000 that we owe, even if it will take years,” Bopha told AFP, as she loaded clay blocks on to a cart.

    “For 10,000 bricks transported, we receive $7.50.”

    Cambodian labour law prohibits those aged 12-15 from working if the job is hazardous or interferes with their education.

    Yet Bopha works all week with her family.

    They were driven into the industry two years ago after drought ruined their rice harvest, leaving them with no way of paying back money they borrowed to plant crops.

    A factory owner took over the debt and they went to work in the kilns about an hour’s drive from the capital.

    There, a dirt road leading to the sprawling facility is lined with hundreds of kilns resembling small pyramids.

    Bopha and her family are likely to be trapped for years as they try to clear their debts, in what campaigners warn amounts to modern-day slavery.

    Like most workers interviewed for this article they asked that their full names not be used for fear of losing their jobs.
    The University of London said in an October study that brick factories in Cambodia were creating a “multi-generational workforce of adults and children trapped in debt bondage -– one of the most prevalent forms of modern slavery in the world”.

    And the link between climate change and debt bondage is stark, explains Naly Pilorge, head of Cambodian rights NGO Licadho.

    “Many industries around the world employ climate refugees,” she said. “But what is unique in the brick factories in Cambodia is that the vast majority of workers are imprisoned in debt bondage.”

    Compensation is not enough to pay off debts quickly, and the workers become virtual prisoners of owners who do not let them leave until they pay what they owe — with some living there indefinitely.

    – ’They ignore their rights’ -

    Sov will soon be able to take a two-day holiday to return to her village in Stung Treng province in the north. But her husband and children must stay at the factory.

    “The boss is afraid we will run away without paying,” she said, standing in a maze of bricks.

    She started working at the factory two decades ago with a debt of $2,500. Now, at 57, she owes double that due to medical treatments and the cost of raising her children.

    “I will have to leave this debt to my children,” she said.

    Many workers have persistent health problems because of the smokey kilns, where men and women graft without gloves and masks. Complaints about respiratory or skin diseases, headaches and nosebleeds are common.

    Dim Phally, 31, works in Thmey village with her husband. They have two kids.

    When they went to borrow money, they were told by the brick factory owner to sign a document and pose for a photo holding the funds.

    The contract says they have to pay back double if they try to escape. She still owes $1,500.

    “I hope I can repay the owner and leave this place,” she said.

    Kiln workers have little recourse if abuses occur.

    Sok Kin, president of the Building and Wood Workers Trade Union of Cambodia, said bosses can be violent, but he cannot recall a case where any were prosecuted.

    As for the workers, “they don’t understand their rights and are afraid of losing their jobs”.

    He called for a minimum wage to be established and a nationwide campaign to raise awareness among the workers of their rights.

    The government has repeatedly said it will investigate the situation. The Ministry of Labour did not respond to a request for comment.

    Owners of multiple brick factories declined to speak with AFP.

    Many workers do not see things changing soon.

    “If we can repay the debt, we leave,” said Phan Heng, 33, while taking a break.

    “And if we cannot repay it, we stay and work until our kids grow up and can help us.”


    https://www.bangkokpost.com/news/world/1604110/bricked-in-by-poverty-cambodias-farmers-fight-debt-bondage
    #esclavage_moderne #Cambodge #travail #exploitation #briques #fabrique_de_briques
    ping @albertocampiphoto