• Des citoyens « enquêteurs » révèlent au grand jour un trafic illicite de bois vers la Chine

    La gendarmerie a corroboré la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’#Euro_Bois. Au cours de la perquisition, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros.

    Grâce à leur persévérance, des habitants du département francilien des #Yvelines ont contribué à mettre à jour une filière d’#exportation illégale de bois vers le continent asiatique. Plus de 350 arbres, en majorité des #chênes issus d’espaces boisés classés, auraient été coupés pour être envoyés en Chine.

    Des arbres rasés dans des « Espaces boisés classés »

    Difficile d’y croire tant l’histoire paraît rocambolesque, et pourtant : grâce à la vigilance de citoyens, inquiets de voir les forêts des Yvelines « massacrées », une filière d’exportation illégale de bois entre les Yvelines et la Chine a été révélée au grand jour en mars dernier.

    Retour à l’automne 2022. A cette époque, dans la forêt de #Septeuil (Yvelines), des habitants remarquent des #coupes_d’arbres « anormales » sur des parcelles privées où la société d’exploitation forestière Euro Bois intervient.

    Sur certaines parcelles, d’ailleurs classées « #Espaces_boisés_classés » (#EBC), « les coupes, qui visaient essentiellement des chênes, étaient autorisées, puisque des demandes d’autorisation de coupe avaient été déposées en mairie et que les propriétaires des parcelles avaient donné leur accord, rembobine Virginie Meurisse pour La Relève et La Peste.

    Mais alors que la société disait effectuer des coupes sanitaires, elle ne coupait que des arbres sains, continue la présidente de #Sauvons_La_Tournelle, une association dédiée notamment à la défense des sites naturels des Yvelines. Il y avait également des irrégularités dans les demandes d’autorisation ».

    Des citoyens devenus « enquêteurs en herbe »

    Rapidement, les associations Sauvons la Tournelle, #Jade et #Sauvons_les_Yvelines portent plainte face à ce que toutes trois qualifient alors de « #massacre_à_la_tronçonneuse », comme Virginie Meurisse l’expliquait déjà pour La Relève et La Peste à l’hiver 2022.

    « On a également écrit à la mairie de Septeuil pour qu’elle prenne un Arrêté interruptif de travaux (AIT) qui permette l’arrêt des coupes le temps d’instruire notre plainte, mais le maire a refusé », développe la militante, amère.

    Si sur place, l’#abattage des chênes continue, une enquête est néanmoins ouverte, dont sont saisis les gendarmes de la Communauté de brigades (CoB) de Septeuil.

    « On a eu de la chance parce qu’on a été reçu par un gendarme qui a pris la question très au sérieux », insiste Virginie Meurisse.

    Surtout, quelques mois plus tard, en avril 2023, un habitant remarque en forêt des Yvelines de nouveaux troncs abattus, prêts à être chargés dans un conteneur maritime. Par réflexe, l’habitant prend une photo et à partir de là, tout s’accélère. En possession de l’immatriculation du conteneur, et grâce à des sites de pistage en open source, les militants écologistes réussissent à pister le conteneur jusqu’au port de Yantian, au sud de la Chine.

    « Si ce n’était pas si grave, ça en en serait presque drôle, lâche Virginie Meurisse. On s’est vraiment transformés en enquêteurs en herbe. »

    Les gérants attendus devant le tribunal correctionnel de Versailles

    En parallèle, la gendarmerie corrobore la piste de l’exportation de bois vers l’Asie, jusqu’à aboutir au placement en garde à vue des gérants d’Euro Bois le 6 mars dernier. Au cours de la perquisition, conduite par les enquêteurs dans les locaux de l’entreprise, 27 000 euros en liquide sont saisis, ainsi que des documents faisant état de transferts d’argent de la Chine vers une entreprise turque, pour un montant d’environ 100 000 euros, détaille la gendarmerie.

    « Sur les déclarations préalables, les motifs de coupe sont erronés, apprend-on également. Les taux de prélèvement sont dépassés, et des arbres sont abattus et volés sur des parcelles non-déclarées, sans l’autorisation des propriétaires. »

    Poursuivis pour coupe illicite d’arbres et vols de bois depuis janvier 2021, les gérants de la société d’exploitation forestière, une mère et son fils, sont attendus devant le Tribunal correctionnel de Versailles le 21 mai prochain. Une audience que les associations de préservation de l’environnement des Yvelines attendent avec impatience, d’autant que l’entreprise avait déjà été condamnée en 2022 pour des faits similaires dans la commune de Grosrouvre (Yvelines).

    « Avec cette audience, on espère comprendre comment ces coupes ont pu avoir lieu alors qu’elles seraient illégales », détaille Virginie Meurisse, qui estime qu’au moins 350 arbres auraient été coupés illégalement sur environ 10 hectares de forêt.

    Des coupes qui visaient essentiellement des gros chênes valorisables sur le marché mondial, et notamment en Chine où la coupe de chênes est interdite depuis 2017.

    Répertorier toutes les coupes de bois des Yvelines

    Heureuse de voir les efforts des militants associatifs payer, Virginie Meurisse garde cependant un goût amer de ces longs mois de combat.

    « On va certainement taper sur cette entreprise, à juste titre, mais je regrette qu’on ne soit pas allé plus vite, dit-elle. Dès le départ, on a alerté la mairie de Septeuil, qui n’a rien fait. Dans des situations similaires, d’autres maires ont pris des AIT et ont pu empêcher des massacres. Nous, ça n’a pas été le cas », insiste-t-elle, alors que d’après l’Office national des forêts (ONF), le montant du préjudice s’élève à 160 000 euros.

    Loin de baisser les bras pour autant, Virginie Meurisse et les associations écologistes du territoire disent vouloir rester attentifs aux coupes de bois « suspectes » dans les Yvelines, où « c’est l’hécatombe ».

    Ces derniers travaillent d’ailleurs à créer une carte interactive qui permettrait de répertorier l’ensemble des coupes d’arbres des Yvelines, en forêt privée comme dans les forêts gérées par l’ONF. Un travail titanesque qui nécessiterait la contribution de cartographes, de naturalistes ou encore d’écologues.

    L’objectif : « connaître le volume réel de bois abattu dans le département, explique Virginie Meurisse. On cherche à alerter sur les trafics de bois, comme ça a été le cas dans la forêt de Septeuil, mais aussi plus largement sur la quantité de coupes de bois autorisées.

    Pour nous, il est urgent de revoir les plans de gestion des forêts qui, bien que légaux, sont parfois obsolètes face au dérèglement climatique et au dépérissement de la forêt. »

    Contactée, la mairie de Septeuil n’a pas répondu à notre demande d’interview.

    https://lareleveetlapeste.fr/des-citoyens-enqueteurs-revelent-au-grand-jour-un-trafic-illicite-

    #France #Chine #bois #Franchine (?) #bois #trafic_de_bois

  • La Compil’ de la Semaine
    https://www.les-crises.fr/la-compil-de-la-semaine-87

    Chaque semaine, nous vous proposons notre Compil’ de la Semaine : une sélection de dessins de presse à la fois drôles et incisifs, ainsi que des vidéos d’analyse participant à l’indispensable travail d’auto-défense intellectuelle. Bonne lecture et bon visionnage à toutes et à tous ! Dessins de Presse Vidéos Arnaud Montebourg : les raisons de […]

    #Miscellanées #Compil_de_la_Semaine #Miscellanées,_Compil_de_la_Semaine

  • Infiltration au cœur du trafic illégal de bois entre la France et la Chine
    https://disclose.ngo/fr/article/infiltration-au-coeur-du-trafic-illegal-de-bois-entre-france-et-chine

    Pour assouvir l’appétit de la Chine en chêne français, des négociants asiatiques ont mis en place un système de blanchiment du bois reposant sur une myriade de sociétés écrans et la complicité de revendeurs peu scrupuleux, comme le révèle une infiltration de Disclose au cœur d’un réseau de trafiquants franco-chinois. Lire l’article

  • Tod eines opportunistischen Killers
    https://www.heise.de/tp/features/Tod-eines-opportunistischen-Killers-6222916.html?seite=all

    20.10.2021 von Gerd Roettig - Colin Powell zeigt vor den UN am 5. Februar 2003 eine Ampulle, vermeintlich mit Milzbranderregern. Der Irak, sagte er, verfüge wahrscheinlich über solche Massenvernichtungswaffen. Bild: U.S. Government

    Colin Powell war nicht der größte Lügner der Regierung Bush Juniors. Bei der Durchsetzung des Angriffskriegs auf den Irak vor knapp zwei Jahrzehnten spielte er aber eine Schlüsselrolle.

    Der vor wenigen Jahren verstorbene Schriftsteller #Gore_Vidal beschrieb seine Heimat einst als United States of Amnesia, als Land des Vergessens. Vidal, einer der scharfzüngigsten Kritiker der Regierung Georg W. Bushs – oder, wie er sie selbst nannte, #Cheney-Bush-Junta – befürchtete bereits damals, dass deren völkerrechtliche Verbrechen in Serie nicht nur nicht aufgeklärt zu werden drohten, sondern alsbald historisch verklärt werden würden.

    Diese Befürchtung bestätigte sich einmal mehr vor wenigen Monaten, als auch hiesige Medien den Tod von Ex-Pentagon-Chef Donald Rumsfeld mit ausgesprochen milden Tönen quittierten. Gegen den notorischen Scharfmacher und Hauptarchitekten des neokonservativen Programms einer über Leichen gehenden US-Hegemonie war immerhin auch hierzulande Klage wegen Kriegsverbrechen, gefährlicher Körperverletzung und Verstoßes gegen die UN-Folterkonvention eingereicht worden, woran sich offenbar nur noch die Wenigsten zu erinnern vermochten.

    Mit Colin Powell ist gestern nun ein weiteres führendes Mitglied der ersten Regierung Georg W. Bushs im Alter von 84 Jahren gestorben. Und erneut kommen die meisten Nachrufe einer Geschichtsfälschung gleich, in dem sie Powell beinahe als naives Opfer einer Politik beschreiben, für die er selbst nicht gestanden hätte.

    Anders als Rumsfeld, der sich in seiner politischen Laufbahn schon früh als aktiver Kriegstreiber empfahl, nahm Powell tatsächlich stets die Rolle des befehlsergebenen Soldaten ein, mithilfe derer er sich auch in der US-amerikanischen Öffentlichkeit einen Nimbus von Glaubwürdigkeit und Integrität zu erkaufen wusste:

    Ein soziales Kapital, das der Regierung Bush-Cheney sehr zupasskam, als es darum ging, die Weltöffentlichkeit mit dem Lügenmärchen von Saddam Husseins Massenvernichtungswaffen hinters Licht zu führen und die US-Gesellschaft für den völkerrechtswidrigen Angriffskrieg gegen den Irak zu mobilisieren.

    Powells spätere Behauptung, dass seine 2003 vor den UN abgelegte Falschaussage auf einem „großen Versagen der Geheimdienste“ gründete, ist gelinde gesagt wenig glaubhaft.

    Powell trug mit seiner UN-Rede zum Krieg bei

    Selbst Powells ehemaliger Stabschef Lawrence Wilkerson urteilte später, dass die Rede sowohl wegen ihrer „Unaufrichtigkeit“ als auch wegen Powells „Gravität“ einen entscheidenden „Beitrag der zweijährigen Bemühungen der Bush-Regierung leistete, die Amerikaner für den Krieg zu gewinnen“.

    „Diese Bemühungen“, schrieb Wilkerson 2018, „führten zu einem Krieg, der zu katastrophalen Verlusten für die Region und die von den USA geführte Koalition führte und den gesamten Nahen Osten destabilisierte“.

    Trotz millionenfachen Leids, unzählbarer Toten und einer auf absehbare Zeit hoffnungslosen Lage eines mutwillig zerstörten Staates, der erst durch die US-Invasion zum Exporteur terroristischer Gewalt wurde, blieben die Hauptakteure unbehelligt.

    Während Georg W. als welpenmalender netter Onkel auch in Talkshows des liberalen Mainstreams wieder gern gesehener Gast ist und Dick Cheney immer noch damit beschäftigt sein dürfte, sein in Öl- und Waffenindustrie gemachtes Geld zu zählen, äußerte Powell bereits 2005, seine Rede vor der UN-Vollversammlung zu bereuen, und befreite dabei gleichzeitig Leute wie Ex-CIA-Chef George Tenet von ihrer Verantwortung.

    Dabei hatte der „gute Soldat“ (Powell über Powell) bereits seine frühe Karriere damit begründet, stets das zu liefern, was seine Vorgesetzten von ihm hören wollten.

    1968 war der damals Anfang Dreißigjährige im Dienstgrad eines Majors nach #Vietnam versetzt und zu jener Division abkommandiert worden, aus deren Reihen nur kurze Zeit zuvor das Massaker von Mỹ Lai begangen worden war: Diesem waren mehr als 500 vietnamesischen Zivilisten zum Opfer gefallen, was nach Bekanntwerden wesentlich zum Anwachsen der Antikriegsproteste in den USA führen sollte.

    Eine direkte Mittäterschaft an diesen Kriegsverbrechen ist Powell nicht anzulasten. Sehr wohl war er aber Teil der Vertuschung und des Stillschweigens durch die US-Armee.

    In Berichten an die Armeeführung spielte Powell die Gewaltexzesse als Ausrutscher herunter. Hinweisen auf andere Kriegsverbrechen ging er nur halbherzig nach: „Es mag vereinzelte Fälle von Misshandlung von Zivilisten und Kriegsgefangenen geben, aber dies spiegelt keineswegs die allgemeine Haltung der gesamten Division wider.“

    Die Beziehungen zwischen den US-amerikanischen Soldaten und der vietnamesischen Bevölkerung seien vielmehr ausgezeichnet.

    Powell sagte, was seine Vorgesetzten hören wollten

    Diese Haltung, seinen Vorgesetzten genau das zu sagen, was sie hören wollten, und nicht die Wahrheit zu sagen, wurde zu einem der Markenzeichen der militärischen Karriere Powells, auf deren Höhepunkt er es zum Vier-Sterne-General brachte und als solcher federführend an der US-Invasion in #Panama (1989) und des Zweiten Golfkrieges (1991) beteiligt war.

    Auch seine Auffassung von Recht und Unrecht dürfte Powell bereits aus dem Vietnamkrieg mitgebracht haben, der Vieles der von Bush und Konsorten begonnenen und unter Obama fortgesetzten Kriegsserie im Nahen Osten vorweggenommen hatte. In seinen Vietnam-Memoiren aus den 90er-Jahren erinnerte sich Powell:

    Wenn ein Hubschrauber einen Bauern in einem schwarzen Pyjama entdeckte, der auch nur entfernt verdächtig aussah, umkreiste der Pilot ihn und feuerte auf ihn. Wenn er sich bewegte, wurde dies als Beweis für feindliche Absichten gewertet, und der nächste Schuss fiel nicht vor ihm, sondern auf ihn. Brutal? Das mag sein (….) Aber das Töten oder Getötetwerden im Gefecht führt dazu, dass die Wahrnehmung von Recht und Unrecht getrübt wird.
    Colin Powell

    Wie sehr durch die ewig dauernden Kriege die Wahrnehmung von Recht und Unrecht auch jenseits der Gefechte getrübt ist, zeigt nun die Mystifizierung Powells, die dessen Tod unmittelbar folgt.

    Sie macht vor dem „progressiven“ Lager nicht halt. Jamaal Bowman, afroamerikanischer Kongressabgeordneter und Mitglied der Democratic Socialists twitterte Stunden nach Powells Tod, dass für ihn als schwarzer Mann, „der gerade versuchte, die Welt zu verstehen, Colin Powell eine Inspiration“ gewesen sei. „Er stammte aus New York City, besuchte das City College und stieg in die höchsten Ränge unserer Nation auf.“

    In der Tat gehörte Colin Powell einer Generation Afroamerikaner an, für die das Militär neben dem Hochleistungssport eine der sehr wenigen Möglichkeiten sozialen Aufstiegs in einer zutiefst rassistischen und segregierten Gesellschaft bot.

    Gleichzeitig sollte dies nicht vergessen machen, dass Powell dabei Nutznießer von Kämpfen anderer war, für die er selbst nie bereit zwar, sich einzusetzen.

    Der Bürgerrechtsaktivist Kwame Ture machte bereits in einem Fernsehinterview 1995 darauf aufmerksam, dass Powell seine Position als ranghoher Militär ironischerweise den Errungenschaften der Bürgerrechtskämpfe im Allgemeinen und dem Wirken von #Martin_Luther_King im Besonderen zu verdanken habe.

    Letzterer hatte seinen Einsatz für die Emanzipation der Schwarzen in den USA in dem gleichen Schicksalsjahr #1968 mit dem Leben bezahlen müssen, als Ersterer mit seiner soldatischen Karriere in Vietnam durchstartete.

    Für Kwame Ture gab es bereits damals keinen Zweifel: „Mr. Powell ist ein Lügner. Mr. Powell ist ein Verräter an seinem Volk, und Mr. Powell ist ein Verräter an der Menschheit. Wenn Sie King lieben, können Sie Powell niemals lieben.“

    #USA #impérialisme #guerre #histoire #militaire

  • Aux arbres, citoyens ! : dans le #Morvan, des résistants achètent la forêt pour la sauver

    « Il faut sauver ce qui peut encore l’être » : dans le Morvan, des citoyens rachètent des forêts traditionnelles de #chênes, #hêtres et autres #châtaigniers pour empêcher leur #destruction au profit d’#arbres_résineux, plus rentables mais « catastrophiques » pour la #biodiversité.

    Plus rien ne se dresse sur la colline dénudée. Au milieu de l’ancienne forêt devenue désert, la statue de Saint Marc, où les randonneurs se reposaient à l’ombre, garde dorénavant un cimetière de troncs couchés attendant d’être ramassés. « C’est une catastrophe écologique et visuelle », enrage Régis Lindeperg, de l’association Adret Morvan qui lutte contre l’enrésinement. Dans cette parcelle du Vieux Dun (#Nièvre), une vingtaine d’hectares d’#épicéas viennent d’être coupés.

    « Les coupes rases libèrent du carbone, assèchent les sources et appauvrissent les sols, ce qui empêche plus d’une ou deux replantations. Les sylviculteurs scient la branche sur laquelle ils sont assis », raille M. Lindeperg. « En un siècle, on aura tout grillé », abonde Frédéric Beaucher, qui défend la « vraie » forêt, de #feuillus, contre les rangs d’oignon de pins « plus proches du champ de maïs » en terme de biodiversité, selon Régis Lindeperg.

    Contre les « planteurs de résineux », qui représentent selon lui une bonne partie des propriétaires forestiers ou des sylviculteurs du Morvan, M. Beaucher a créé en 2015 #Le_Chat_Sauvage, un groupement forestier de citoyens prêts à acheter des feuillus, et ainsi « sauver ce qui peut encore l’être ». « On a maintenant 120 hectares de forêts et plus de 500 sociétaires ».

    Roger Denis est de ceux-là. En 45 ans de médecine de campagne à parcourir le Morvan, ce retraité de 69 ans a vu « le #paysage se modifier » et a investi plus de 10.000 euros dans le Chat Sauvage.

    Jadis marginaux, les #résineux représentent 47% des 155.000 hectares de forêts du Morvan, selon des chiffres de 2016 du Parc naturel régional (PNR). Et « le phénomène s’accélère », assure Jean-Sébastien Halliez, maire PS de Brassy (Nièvre). « Sur la commune, il existe peut-être une dizaine de coupes rases. Il y a une dizaine d’années, il n’y en avait qu’une de temps en temps ».

    – « Une goutte d’eau » -

    Entre 2005 et 2016, 4.270 ha de feuillus ont été rasés et 10.860 ha de résineux plantés, selon le parc régional. C’est que le calcul est simple, explique Tristan Susse, expert forestier : le #pin_Douglas, résineux préféré dans le Morvan, « produit 400 m3 l’hectare, à 60-70 euros le m3, le feuillu 100 m3 et pour 50 euros le m3 en moyenne ».

    Le cours du #Douglas a de plus quasiment doublé en deux ans, notamment en raison de la mode des #constructions_en_bois. « Si on ne fait rien, on ne voit pas ce qui empêcherait l’enrésinement total du Morvan », avertit Sylvain Mathieu, président du PNR et vice-président PS de Bourgogne-Franche-Comté en charge de la forêt.

    « La seule solution est une loi interdisant les #coupes_rases, comme en Suisse », répond Lucienne Haèse, 80 ans et figure historique du mouvement. En 2003, cette pionnière a créé à Autun (Saône-et-Loire) le #Groupement_forestier_pour_la_sauvegarde_des_feuillus_du_Morvan (#GFSFM), premier du genre en France.

    Aujourd’hui, le GFSFM, en charge du sud du Morvan, a 350 ha et 970 sociétaires. Avec Le Chat Sauvage, son petit-frère dans le nord, cela fait moins de 500 ha. « Oui, c’est une goutte d’eau », reconnaît M. Beaucher. « Mais cela permet d’interpeller. Et ça fonctionne : il y a une prise de conscience ».

    De plus en plus de petits propriétaires vendent leurs forêts aux groupements citoyens « pour qu’elles échappent à l’#enrésinement », affirme Mme Haèse. Et certains forestiers assurent avoir évolué, comme la Société forestière, qui gère 6.900 ha dans le Morvan.

    « Depuis deux ans, la Société forestière n’a programmé aucune transformation de feuillus en résineux au sein du #parc_du_Morvan », affirme ainsi Amaury Janny, directeur pour la région centre. La surface de #monocultures de résineux va même « diminuer », selon lui, car les replantations vont dorénavant se faire avec un « mélange de trois #essences » et non plus seulement du Douglas par exemple.

    https://www.ipreunion.com/france-monde/reportage/2021/09/19/aux-arbres-citoyens-dans-le-morvan-des-resistants-achetent-la-foret-pour-

    #forêt #résistance #France #déforestation #pins #collectivisation

    –-

    On en parlait déjà en 2016 sur seenthis :
    Contre l’enrésinement du #Morvan, des habitants ont créé un groupement forestier pour protéger leurs #forêts.
    https://seenthis.net/messages/515235

  • Quand les villes suent

    Le changement climatique provoque de plus en plus de vagues de #chaleur. Ce sont les villes qui en souffrent le plus. En été, elles enregistrent davantage de jours de #canicule et de #nuits_tropicales. Pour se rafraîchir, elles misent sur la #végétalisation, la multiplication des #plans_d’eau ouverts et une bonne #circulation_de_l’air dans les quartiers.

    En été, lorsqu’il fait chaud, les jets d’eau de la Place fédérale de Berne ravissent autant les touristes que les locaux. Devant les grandes façades de grès du Palais fédéral et de la Banque nationale, des enfants s’ébattent entre les 26 jets d’eau qui représentent chacun un canton suisse. Trempés jusqu’aux os, ils s’allongent à plat ventre sur le sol en pierre chaud pour se faire sécher. Aux terrasses des restaurants, au bord de l’Aar et aux stands de glaces, on respire une atmosphère méditerranéenne. Et c’est un fait : du point de vue climatique, les villes de l’hémisphère nord deviennent de plus en plus méridionales. Une étude de chercheurs de l’ETH de Zurich, qui ont analysé les changements climatiques prévus ces 30 prochaines années pour 520 capitales, le démontre. En 2050, le climat de Berne pourrait être le même que celui de Milan aujourd’hui. Londres lorgnera du côté de Barcelone, Stockholm de Budapest et Madrid de Marrakech.

    En Suisse, les derniers scénarios climatiques prévoient une hausse des températures estivales de 0,9 à 2,5 degrés Celsius. Par conséquent, le nombre de jours de canicule (dès 30°C) continuera d’augmenter, mettant à rude épreuve surtout les villes, qui deviennent de véritables #îlots_de_chaleur. Enfilades de maisons sans #ombre et #places_asphaltées réchauffent fortement l’atmosphère. La nuit, l’air refroidit peu, et les « nuits tropicales » (lorsque le thermomètre ne descend pas au-dessous de 20°C) se multiplient.

    Des #arbres plutôt que des #climatiseurs

    En Suisse, le chef-lieu du canton du Valais, #Sion, est particulièrement touché par la hausse de la chaleur : dans aucune autre ville suisse, les températures n’ont autant grimpé au cours de ces 20 dernières années. Le nombre de jours de canicule est passé de 45 à 70 depuis 1984. Il y a six ans, le chef-lieu a lancé un projet pilote soutenu par la Confédération, « #AcclimataSion ». Le but est de mieux adapter l’#aménagement_urbain et les normes de construction au changement climatique, explique Lionel Tudisco, urbaniste de la ville. Le slogan qui accompagne le projet est le suivant : « Du vert et du bleu plutôt que du gris ». Dans l’espace public, on mise sur une végétalisation accrue. « Un arbre livre la même fraîcheur que cinq climatiseurs », souligne l’urbaniste. À l’ombre des arbres, on enregistre en journée jusqu’à sept degrés de moins qu’aux alentours. Le « bleu » est fourni à la ville par les cours d’eau, fontaines, lacs ou fossés humides : « Ils créent des microclimats et réduisent les écarts de température ». Ces mesures visent non seulement à réduire la chaleur en ville, mais aussi à atténuer le risque d’inondations. Car le changement climatique accroît aussi la fréquence des fortes précipitations. Les Sédunois l’ont constaté en août 2018, quand un orage violent a noyé les rues basses de la ville en quelques instants.

    La réalisation phare d’« AcclimataSion » est le réaménagement du cours Roger Bonvin, une promenade située sur la tranchée couverte de l’autoroute. Avant, cet espace public de 500 mètres de long était peu attrayant et, avec ses surfaces imperméabilisées, il était livré sans protection aux rayons du soleil. Aujourd’hui, 700 arbres dispensent de l’ombre et des promeneurs flânent entre les îlots végétalisés. Une plage de sable et un vaste espace où s’asseoir et se coucher créent une atmosphère de vacances. Des enfants barbotent dans des bassins.

    #Points_chauds sur les #cartes_climatiques

    Dans les grandes villes suisses aussi, le changement climatique préoccupe les autorités. La ville de #Zurich s’attend à ce que le nombre de jours de canicule passe de 20 à 44, et veut agir. « Notre but est d’éviter la #surchauffe sur tout le territoire urbain », explique Christine Bächtiger, cheffe du département municipal de la protection de l’environnement et de la santé. Concrètement, il s’agit de réduire autant que possible les surfaces goudronnées ou imperméabilisées d’une autre manière. Car celles-ci absorbent les rayons du soleil et réchauffent les alentours. La ville souhaite aussi décharger certains quartiers où la densité d’habitants est forte et où vivent de nombreux seniors, particulièrement sensibles à la chaleur. On envisage d’étoffer le réseau de chemins menant à des parcs ou à des quartiers moins chargés. Par rapport à d’autres villes, Zurich jouit d’une topographie favorable : trois quarts des zones habitées urbaines bénéficient d’un air frais qui arrive la nuit par les collines boisées entourant la ville. Pour préserver cette #climatisation_naturelle, il faut conserver des axes de #circulation_de_l’air lorsqu’on construit ou limiter la hauteur des immeubles.

    La ville de #Bâle a elle aussi repéré les îlots de chaleur, les espaces verts rafraîchissants et les flux d’air sur une #carte_climatique. Des urbanistes et des architectes ont utilisé ces données pour construire le quartier d’#Erlenmatt, par exemple. Là, les bâtiments ont été orientés de manière à ne pas couper l’arrivée d’air frais de la vallée de Wiesental. De grands #espaces_ouverts et des rues avec des zones de verdure façonnent également l’image de ce nouveau quartier urbain construit selon des principes durables.

    La ville de #Genève, quant à elle, mise sur une végétalisation accrue. Les autorités ont arrêté l’été dernier un plan stratégique faisant de la végétalisation un instrument à part entière du Plan directeur communal. Dans le cadre du programme « #urbanature » déjà, les jardiniers municipaux avaient planté près de 1200 arbres et 1,7 million de plantes dans l’#espace_public. La municipalité juge par ailleurs qu’un changement de paradigme est nécessaire du côté de la #mobilité, avec une diminution du #trafic_individuel_motorisé. Ainsi, des cours intérieures aujourd’hui utilisées comme places de parc pourraient être végétalisées. Les arbres apportent de la fraîcheur en ville, et ils absorbent les particules fines qui se trouvent dans l’air.

    La ville de #Berne compte elle aussi agir à différents niveaux. Ainsi, les #revêtements ne seront plus imperméabilisés que si cela s’avère indispensable pour le trafic ou l’accès des personnes handicapées. Tandis qu’un revêtement en #asphalte sèche immédiatement après la pluie, l’eau s’infiltre dans les surfaces en #gravier et peut s’évaporer plus tard. « Nous devons repenser tout le #circuit_de_l’eau », déclare Christoph Schärer, directeur de Stadtgrün Bern. L’#eau ne doit plus être guidée au plus vite vers les #canalisations, mais rester sur place pour contribuer au #refroidissement_de_l’air par l’#évaporation ou pour assurer l’#irrigation. « Chaque mètre carré non imperméabilisé est un mètre carré gagné. » À Berne, les nombreuses #fontaines et #cours_d’eau participent aussi au refroidissement de l’atmosphère, comme le Stadtbach qui coule à ciel ouvert dans la vieille ville.

    En ce qui concerne la végétalisation, Berne adopte de plus en plus de variétés d’arbres « exotiques » adaptés au changement climatique. Certains arbres indigènes comme le tilleul à grandes feuilles ou l’érable sycomore supportent mal la chaleur et la sécheresse. Alors on plante par exemple des #chênes_chevelus. Ce feuillu originaire du sud de l’Europe supporte le chaud, mais aussi les hivers froids et les gelées printanières tardives qui ont été fréquentes ces dernières années. Christoph Schärer ne parlerait donc pas d’une « #méditerranéisation », du moins pas en ce qui concerne les arbres.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/03/detail/news/detail/News/quand-les-villes-suent
    #urban_matter #changement_climatique #villes

    • Acclimatasion

      Le climat se réchauffe et les événements extrêmes se multiplient. Avec ACCLIMATASION la Ville de Sion s’est engagée pour la réalisation d’aménagements urbains qui donnent la priorité à la végétation et au cycle de l’eau. Objectif ? Diminuer la chaleur, favoriser la biodiversité et limiter les risques d’inondation.

      La Confédération réagit face au changement climatique. De 2014 à 2016, elle a soutenu une trentaine de projets pilotes avec pour but d’identifier les meilleures pistes pour limiter les dommages et maintenir la qualité de vie des habitants.

      La Ville de Sion, en partenariat avec la Fondation pour le développement durable des régions de montagne, a été choisie pour mener à bien un projet lié à l’adaptation des villes au changement climatique, c’est ACCLIMATASION.

      Au terme du projet pilote une série de résultats concrets sont visibles, en particulier :

      Des aménagements exemplaires ont été réalisés par la Ville dans le cadre du projet pilote et se poursuivent aujourd’hui par la réalisation de nouveaux projets. Le réaménagement du Cours Roger Bonvin réalisé en 2016 est le projet phare d’ACCLIMATASION.
      Des projets privés ont été soutenus pour montrer des solutions concrètes et inciter les propriétaires à s’engager. Le guide de recommandations à l’attention des propriétaires privés capitalise les actions concrètes que tout un chacun peut entreprendre.
      Diverses actions ont été menées pour sensibiliser la population, échanger avec les professionnels et mobiliser les responsables politiques : événements de lancement et de capitalisation, expositions et concours grand public, interventions dans les écoles.
      Les outils d’aménagement du territoire évoluent progressivement, de même que les compétences des services communaux et des professionnels. En particulier, les principes d’un aménagement urbain adapté au changement climatique ont été consolidés dans des lignes directrices adoptées par l’exécutif de la Ville en 2017 et applicables à l’ensemble des espaces publics.

      https://www.youtube.com/watch?v=PUI9YsWfT7o

      https://www.sion.ch/acclimatasion

    • #urbannature

      Ce programme, lancé par le Conseiller administratif Guillaume Barazzone, repense les espaces publics bétonnés en les rendant plus conviviaux et en les végétalisant. À terme, il a comme ambition de favoriser la biodiversité en milieu urbain. Le programme urbanature rend Genève encore plus verte ; il est mis en place et réalisé par le Service des espaces verts (SEVE).

      Le programme
      Corps de texte

      Il comprend trois niveaux d’action : des réalisations temporaires et saisonnières (fin mai à fin octobre), des aménagements durables, ainsi que l’élaboration d’un plan stratégique de végétalisation.

      Chaque année, des réalisations temporaires permettent d’amener de la végétation rapidement dans différents secteurs de la Ville. Depuis 2015, des projets durables de végétalisation sont réalisés afin d’étendre le maillage vert encore essentiellement constitué par les parcs. Le plan stratégique de végétalisation de la Ville sert à décrire les différentes actions concrètes à mener à long terme pour rendre Genève encore plus verte.

      https://vimeo.com/97531194

      https://www.urbanature.ch

    • Ô comme je pense que le mépris des dirigeants bordelais pour la nature en ville vient du fait qu’ils ont des jardins (la ville est très verte entre les murs des particuliers) et qu’ils passent l’été au cap Ferret. Qu’ils n’ont donc pas besoin de ces arbres qui pour d’autres sont vitaux.

  • Mais pourquoi les chênes d’Alsace meurent-ils par dizaines ?
    https://www.europe1.fr/societe/pourquoi-les-chenes-dalsace-meurent-par-dizaine-3916208

    Il symbolise la force et la longévité. Le voilà chétif et menacé. Le #chêne, l’arbre-prince des forêts françaises depuis des millénaires, est désormais touché et menacé par le #changement_climatique. A cause de la #sécheresse, il en meurt par dizaines dans la forêt de la Harth, en #Alsace. [...]

    On se tourne donc désormais vers des essences d’avenir, avec des cèdres d’Afrique du nord : " Ce sont des cèdres qui sont originaire de l’Atlas, en Afrique du nord, et qui sont adaptés au climat actuel que nous avons en Alsace "explique Bruno Gaston.

  • #Charpente de #Notre-Dame : stop aux idées reçues ! | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/billets/charpente-de-notre-dame-stop-aux-idees-recues

    L’émotion suscitée par l’incendie de Notre-Dame retombée, de nombreux commentaires contradictoires ont circulé à propos de la charpente disparue, des bois qu’il fallait sécher plusieurs années pour être utilisés et des #forêts entières qu’il fallait raser pour la construire ou la reconstruire. Il est donc utile de faire un état des connaissances sur la charpente et les #bois utilisés à Notre-Dame au XIIIe siècle ainsi que sur les possibilités de reconstruire une charpente en bois selon les techniques en vigueur au #Moyen Âge.

    #sylviculture #architecture #techniques_traditionnelles #monuments_historiques #dendrochronologie #hache #chêne #charpenterie_gothique #hermione #savoirs-faire

    Le véritable défi technologique que représente la reconstruction de la charpente de Notre-Dame n’est pas de faire une structure high-tech en matériau contemporain, ce que nous savons très bien faire sur des gares ou des aéroports, mais bien de pouvoir encore aujourd’hui réaliser une charpente en chêne dans le respect des savoir-faire traditionnels.

    Ce choix serait d’une étonnante modernité, car il permettrait à un corps de métier de se réapproprier des techniques respectueuses du monument, des hommes et du bois, par l’emploi d’un matériau biosourcé prélevé en valorisant nos ressources forestières selon une éthique écologique, et travaillé manuellement avec une empreinte carbone quasi nulle, selon des préoccupations somme toute très ancrées dans le XXIe siècle.

  • Incendie de #Notre-Dame de Paris : les collectivités mobilisées pour la reconstruction de la cathédrale
    https://www.banquedesterritoires.fr/incendie-de-notre-dame-de-paris-les-collectivites-mobilisees-po

    L’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, dans la nuit du 15 au 16 avril 2019, a soulevé une vague d’émotion et provoqué un afflux de dons pour financer sa reconstruction. Les collectivités locales participent à l’élan. Le secteur privé aussi, qui promet déjà près de 700 millions d’euros.

    #fondation_du_patrimoine #patrimoine #collectivités_territoriales #unesco #

    Jacky Favret, président de l’Union régionale des communes forestières de Bourgogne-Franche-Comté, a demandé aux 3.000 communes forestières du secteur de « jouer la solidarité » en « donnant un #chêne (...) pour Notre-Dame de Paris ».
    À noter, la ville hongroise de Szeged a annoncé faire un don de 10.000 euros, s’estimant redevable à Paris. En 1879, la capitale française avait aidé à la reconstruction de cette ville du sud du pays, dévastée par une inondation.

    […] Du côté de l’#industrie_du_bois, Groupe Charlois, premier producteur français de #bois de chêne, a annoncé qu’il fera un don en nature pour la reconstruction de la #charpente incendiée. Son dirigeant, Sylvain Charlois, jugeant qu’il « n’y a pas en France des stocks de bois déjà sciés disponibles pour un tel chantier », lance un appel à « toutes les bonnes volontés » de la filière pour constituer ce stock. L’exploitant a proposé d’être « le réceptacle », notamment sur son site historique de Murlin, dans la Nièvre, aussi siège du groupe.
    Abritée par la Fondation du Patrimoine, la fondation Fransylva, qui assure la promotion des forêts privées de France, demande quant à elle aux « 3,5 millions de propriétaires privées de #forêts en France de donner un chêne pour la reconstruction de Notre-Dame ».
    La Caisse des Dépôts a de son côté annoncé qu’elle offrira des chênes issus de ses forêts gérées par la Société forestière.

  • #truffes
    #terres #foret #land_use
    #Hérault : polémique autour d’une #mégaferme #truffière - Capital.fr
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/herault-polemique-autour-dune-megaferme-truffiere-1321563

    L’Hérault va-t-il devenir le paradis pour les investisseurs anglo-saxons amateurs de #niches_fiscales ? C’est en tout cas ce que promet le projet de #Truffle_Farms. Cette société britannique s’est offert le domaine des Jasses, une vaste zone naturelle, sur lequel elle veut implanter une mégaferme truffière à Ferrière-les-Verreries, situé au pied du #Pic_Saint_Loup.

    Un projet polémique, comme l’explique le Parisien. Martin Waddell, l’investisseur écossais à la base de ce projet, souhaite planter des #chênes truffiers sur 371 hectares, promettant des retours sur investissements jugés mensongers par ces détracteurs.

  • La cravate de chanvre Jean-François Nadeau - 29 Octobre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/540073/la-cravate-de-chanvre

    Douze minutes après s’être retrouvé derrière des portes closes pour délibérer, le jury déclare que les quatre inculpés doivent être exécutés. En octobre 1924, à Montréal, dans la cour de la prison de Bordeaux, on amène à la potence Morel, Frank, Serafini et Gambino. Pour expier le prix d’une violente tentative de vol d’un fourgon de banque, ils doivent payer de leur vie.

    À l’aube, à la barre du jour comme on dit ici, le bourreau, avec des gestes mal assurés, s’en vient procéder à l’exécution. Dans sa précipitation, les cordes sont mélangées. Sous le choc, la « cravate de chanvre » que l’on passe au cou de Serafini glisse et le défigure avant qu’il n’expire. À cinq heures, tout est néanmoins déjà terminé. Est-ce parce que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt que l’on en prive dès le matin certains humains ?

    Les cordes des pendus sont conservées comme des porte-bonheur. Celle ayant servi à exécuter Morel est modelée pour qu’elle écrive, en lettres attachées, le nom du condamné. Le tout est encadré. Une vieille tradition morbide veut qu’un tel objet de supplice constitue une promesse de vie.

    Au Manitoba, le premier ministre Duff Roblin, héritier des spasmes de haine et de fureur de ses prédécesseurs contre les Métis, conservait des fragments de la corde qui servit à pendre Louis Riel. Ces bouts de corde, transmis à sa descendance en héritage, finirent par atterrir récemment dans un musée.

    Les cordes des pendus étaient tressées en torons de chanvre. De ces cordages, la marine faisait grand usage. Avant que l’esclavage et l’industrialisation ne permettent au coton de s’imposer, la fibre du chanvre et celle du lin sont alors beaucoup utilisées pour tisser aussi des étoffes.

    En 1712, dans un mémoire sur les richesses du Canada, le lieutenant Gédéon de Catalogne indique qu’il faut obliger sans tarder les colons à cultiver le chanvre. On va en exporter même en France, grâce à un arrêté royal, tant les besoins en chanvre y sont grands. Des sacs de chènevis, la semence du chanvre, seront rendus facilement disponibles. La volaille s’en nourrit jusqu’à s’en donner le tournis.

    Il n’est pas impossible qu’on en ait très tôt mélangé au tabac des Autochtones. Le père Lafiteau, qui incite au développement de la culture et du commerce du ginseng sur les rives du Saint-Laurent, peut le laisser à penser. Dans ses Moeurs des sauvages, en 1724, il observe en tout cas que le tabac des premiers temps fut bientôt mélangé à des herbes qui en faisaient « un amusement et une fantaisie ». Se pourrait-il que le chanvre ait été ainsi conjugué pour adoucir la dureté des jours ? On connaît déjà en tout cas les effets provoqués par diverses fumées inhalées grâce à des pipes « bien ornées et bien empanachées de divers plumages ». Ce n’est cependant pas l’usage premier réservé au chanvre, cultivé dans des terres légères et sablonneuses afin que, de ses fibres, on puisse tisser des toiles, des câbles, des cordages solides et mieux structurer la pâte de certains papiers.

    Les cultivateurs, dans nombre de paroisses, sèment du chanvre comme du blé, sans être inquiétés. À la fin de l’été, ils le font bouillir puis sécher en chapelles avant d’en tirer la fibre. Des corderies apparaissent. À la fin du XIXe siècle par exemple, le long du canal de Lachine, John Converse installe la Consumers Cordage. Dans le quartier populaire de Pointe-Saint-Charles, telle est l’origine de la rue Ropery dont le nom, s’il avait tenu compte de la majorité française de la population, aurait été « de la Corderie ».

    Avant tout, écrit Marie-Victorin dans sa Flore laurentienne, « le chanvre est cultivé pour les fibres de son écorce, qui fournissent les meilleures toiles à voiles et les meilleurs cordages de marine. La graine (chènevis), dont les volailles sont très friandes, fournit une huile siccative employée dans la peinture. » Mais il sert aussi, remarque-t-il, à faire glisser les consciences hors du réel : « Enfin, les feuilles renferment un suc narcotique qui sert en Orient à la fabrication du haschich, que l’on mâche pour se procurer une espèce d’ivresse peuplée de rêves délicieux. » C’est dans l’entre-deux-guerres que cette culture devient plus encadrée en raison de cette menace de la volupté. Les Frères Maristes, dans leur Manuel d’agriculture daté de 1942, observent, que la culture du chanvre est désormais « étroitement surveillée par les policiers des gouvernements, parce que son alcaloïde (corps organique à formule complexe, poison violent) est recherché comme narcotique ». Les temps changent.

    Jacques Ferron avait déjà observé cet apparent paradoxe : la culture du chanvre textile s’arrête lorsque se développe son usage comme psychotrope, c’est-à-dire à peu près au moment où l’on cesse de pendre et de voguer toutes voiles et cordages dehors. Le cannabis dès lors, jusqu’à sa légalisation récente, ne donnera plus de travail officiel qu’aux policiers.

    Le chanvre témoignait des besoins primaires d’une société agraire. Il signale désormais une volonté de prendre congé de la réalité. Pendant que l’économie politique pulvérise la vie, les élus se sont laissés réduire à n’exercer qu’une petite politique des modes de vie. Le viol et le pillage de la terre se poursuivent. Que nous soyons ou non aveuglés par un nuage de fumée, l’obscurantisme continue de se parer de couronnes de laurier tandis que roulent à tombeau ouvert les machines à décerveler. Les plantes vertes, chanvre ou autres, s’occuperont-elles de faire le ménage pour nous, comme le clame Maxime Bernier ?

    #Canada #chanvre #chènevis

  • De 0 à 52 numéros du #courrier du #Hacker, un an de #Lettre d’information du Logiciel #Libre
    https://framablog.org/2018/09/28/de-0-a-52-numeros-du-courrier-du-hacker-un-an-de-lettre-dinformation-du-l

    Le temps et l’attention sont des denrées précieuses, tandis que s’accroît toujours davantage le volume des informations disponibles. Aussi les outils de #veille et curation sont-ils des alliés précieux pour qui souhaite disposer d’une sélection de qualité. À ce titre … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Libre_Veille #Libres_Services #Chenet #Geek #Information #Informatique #Journal #Nouvelles

  • Les logiciels libres meurent lentement sans contributions
    https://framablog.org/2018/08/29/les-logiciels-libres-meurent-lentement-sans-contributions

    Dans une récente conférence où il présentait #Contributopia, le projet pluriannuel de Framasoft, sous son angle politique, Pierre-Yves Gosset s’attachait à déboulonner quelques mensonges avec lesquels se rassurent les libristes. Le nombre présumé des contributeurs et contributrices, en particulier, était … Lire la suite­­

    #Claviers_invités #Libr'en_Vrac #Libres_Logiciels #Libres_Services #Chenet #Contribuer #contributopia #FOSS #Projets

    • @david2 Les projets les plus populaires sont portés par des boîtes avec des développeurs payés pour ça (parfois très bien payés d’ailleurs). En fait, le gros des contributions vient même de là (pour les distributions Linux, LibreOffice, Firefox et autres gros projets de ce genre), les développeurs amateurs qui font ça sur leur temps libre c’est pas forcément la norme.
      Quant à l’article : je veux bien que l’auteur aille dire à mon patron qu’il faut donner des sous à ces projets. Se heurter à la réalité du capitalisme lui fera peut-être prendre conscience de certaines choses.
      Par ailleurs je suis développeur et le soir quand je rentre chez moi, n’étant pas un geek forcené, je fais autre chose que faire du code. La seule fois où j’ai fais un logiciel libre j’étais au chômage, CQFD.

    • C’est un peu paradoxal de dire « je n’ai jamais cru au logiciel libre » sur une plateforme faite avec des logiciels libres, non ?

      Personne dans le LL ne demande aux gens de travailler sans rémunération, mais certain·es le font parce tel est leur bon plaisir (et parce qu’illes en ont la possibilité), d’autres sont payé·es pour écrire du logiciel libre… c’est des situations variées, ça pose plein de problèmes, mais ça existe.

      Je voudrais poser la question autrement. Est-ce qu’on veut que notre société se développe de manière plus harmonieuse, en permettant à tout un chacun·e de pratiquer l’activité intellectuelle de son choix — l’écriture de logiciel au même titre que tous les arts, hobbys, pratiques sportives et culturelles ? Et en ce cas, de quoi a-t-on besoin pour permettre à plus de gens de participer (d’avoir du temps, de la disponibilité mentale, un cadre qui permette de valider son travail et de progresser…).

      Dans le sport pour prendre un exemple, ou au jeu d’échecs, on peut en faire librement, ou dans le cadre de clubs, de fédérations, ou encore en pratique professionnelle. Pour la pratique de la poésie c’est plus restreint. (Perso je n’ai jamais cru à la poésie : pas rentable.)

    • Merci. Pour le coup @james , Le thread Mastodon que tu cites a été posté dans forum de l’article de Frama, et tant mieux, car c’est vraiment pas très pratique de lire ça sur Mastodon (faut faire « show more » à toutes les lignes).

    • Ah tiens, rigolo, j’expliquais à des amis combien il était important d’émuler une communauté si on veut qu’un logiciel qu’on a créé survive, je ne sais toujours pas s’il faut considérer le faire pendant ou après les 3 étapes décisives
      – on a une bonne idée
      – on la code
      – on la distribue (avec sa doc)
      Réussir à créer en collectif c’est respecter aussi les contributions de chacun·e, soutenir l’émulation des unes et des autres pour que chacun·e y trouve son compte.
      J’en suis arrivée à la conclusion qu’il est difficile dans un monde masculin aussi concurrentiel que l’on croit à un projet porté par une seule personne, surtout si c’est une femme. Je suis persuadée maintenant qu’un réseau même de petite échelle doit exister en amont pour élargir ensuite son espace. Pour mon expérience, ne trouvant pas de comparse, j’ai mené des projets seule et mes idées devaient être bonnes puisque la plupart ont été reprises, et mon nom effacé.

    • je me méfie beaucoup de tout logiciel, payant ou gratuit, qui donne l’impression de n’être soutenu que par une ou deux personnes.

      Je voudrai juste rappeler que Freehand était soutenu par Macromedia, société multimillionnaire rachetée par Adobe qui l’a assassiné en deux temps trois mouvements, laissant sur le carreau les utilisateurs·trices qui avaient misé sur sa pérennité depuis le tout début. Pour ma part, j’ai utilisé le logiciel pendant quinze ans en pensant qu’il serait increvable et pérenne... Je suis toujours en train de chercher des solutions (pas trop chères) pour réouvri des milliers de fichiers et les mettre à jour pour pouvoir travaillr avec sur Illustrator :)

    • En fait il faudrait définir le sens de l’expression « je ne crois pas à… ». Pour ma part je crois qu’il faut essayer, mais ne crois guère que ça ait des chances de marcher. Est-ce-que ça veut dire que j’y crois, ou que je n’y crois pas, je n’arrive pas le savoir :) Je crois aussi à la poésie révolutionnaire.

      Pour ce qui est de la pérennité, pas mieux que Reka. L’informatique est de toute évidence une construction fragile — mais si la communauté ou l’entreprise qui soutient un logiciel doit disparaître, au moins avec le libre tu ne restes pas sans recours.

    • Alleluyah. Le registre de la croyance est-i le plus adapté pour décrire ce dont on parle ici ?

      Il y a une similitude avec d’autres pratiques collectives, ou militantes, où les personnes impliquées sont des intérimaires, comme par exemple dans les pratiques artistiques ou certaines formes de recherche universitaire ou je sais pas moi le quotidien de pleins d’auteurs de roman policier.

      C’est à dire que parfois les personnes sont rémunérées pour contribuer, parfois pas, parfois c’est la possibilité de choisir à quoi on passe son temps que permet la protection sociale des travailleurs qui leur permet de s’impliquer. C’est variable. Aussi parce que le logiciel libre se developpe de manière massive à partir des années 2000 (pour aller vite) période d’achèvement d’atomisation du marché du travail salarié. Et que le fait de pouvoir travailler en permance sur quelque chose qui fasse sens pour soi s’étiole progressivement. Et que contribuer au LL, c’est tellement demandeur qu’on ne peut le faire que si ça fait sens, parce qu’il est quasi impossible d’être rémunéré au nombre d’heures passées.

      La question derrière étant : est-ce que tout travail doit être rémunéré quand on a assez pour vivre ? est-ce qu’on doit travailler seulement sur des projets rentables ? Qu’est-ce que le bien commun auquels les logiciels libres pourraient être attachés ? Est-ce que d’autres moyens de subsistance que le salariat peuvent permettre à chacun de se consacrer à des projets de bien commun ? etc...

  • La bactérie « tueuse d’oliviers » détectée sur des oliviers et des chênes verts en Corse - Var-Matin
    http://www.varmatin.com/environnement/la-bacterie-tueuse-doliviers-detectee-sur-des-oliviers-et-des-chenes-verts

    « C’est la première fois que l’olivier et le chêne vert sont touchés en Corse et qu’une filière économique, l’oléiculture, est touchée », a précisé à l’AFP Sandrine Marfisi, présidente du syndicat d’un filière qui représente 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en Corse.

    Au total, 25 foyers avaient déjà été détectés en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et 350 en Corse, mais aucun sur des oliviers, jusqu’à présent.

  • “They really don’t want this out”: The biggest Iraq War scandal that nobody’s talking about - Salon.com
    http://www.salon.com/2016/02/16/burn_pits

    Thousands of soldiers have suffered similar fates since serving in the vicinity of the more than 250 military burn pits that operated at bases throughout Iraq and Afghanistan. Many who haven’t succumbed to their illnesses yet have passed along the legacy of their poisoning to their children. “The rate of having a child with birth defects is three times higher for service members who served in those countries,” according to the book.

    The impact on local civilian populations is even more widespread. Although collecting data in these war-ravaged areas is extremely difficult, the studies that have been conducted reveal sharp increases in cancer and leukemia rates and skyrocketing numbers of birth defects. The toxic legacies of these burn pits will likely continue to devastate these regions for decades.

    So what are the “burn pits”? When the U.S. military set up a base in Iraq or Afghanistan, instead of building incinerators to dispose of the thousands of pounds of waste produced each day, they burned the garbage in big holes in the ground. The garbage they constantly burned included “every type of waste imaginable” including “tires, lithium batteries, asbestos insulation, pesticide containers, Styrofoam, metals, paints, plastic, medical waste and even human corpses.”

    Here’s where the story gets even more infuriating. As a result of the privatization of many aspects of military operations, the burn pits were operated by Kellogg, Brown, and Root (KBR), a former subsidiary of #Halliburton, the company where Dick #Cheney was CEO before ascending to the White House. During the Bush administration, Halliburton made nearly $40 billion from lucrative government contracts (despite many corruption scandals), Dick Cheney and his corporate allies got incredibly rich, and the soldiers whose lives have likely been destroyed by this reckless operation… are pretty much screwed.

    #fosses_de_brulage #crimes #états-unis #Irak

  • George W. Bush’s CIA Briefer : Bush and Cheney Falsely Presented WMD Intelligence to Public
    On « Hardball, » Michael Morell concedes the Bush administration misled the nation into the Iraq War.
    --By David Corn | Tue May 19, 2015
    http://www.motherjones.com/politics/2015/05/michael-morell-bush-cheney-iraq-war

    Dans l’émission TV « Hardball » le rapporteur de la CIA de l’époque reconnaît que #Bush et #Cheney ont consciencieusement et sciemment déformé les renseignements de la #CIA sur le nucléaire de l’#Irak et les liens éventuels de ce pays avec AQ, « dans le but de lui déclarer la guerre ».

    #assassins #criminels #impunité

  • Bon esprit // #Cheney Takes Credit for Osama, Thinks Obama Should Start Torturing Again | Death and Taxes
    http://www.deathandtaxesmag.com/87128/cheney-takes-credit-for-osama-thinks-obama-should-start-torturing-

    “Which raises the question, if we were to now capture another new high value target, which is certainly more likely given this apparent trove of information that they recovered in bin Laden’s compound, should the president reinstate enhanced interrogation including waterboarding? …I certainly would advocate it. I’d be a strong supporter of it.”

    #torture #etats_unis