• La chute du Heron blanc, ou la fuite en avant de l’agence #Frontex

    Sale temps pour Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières : après le scandale des pushbacks dans les eaux grecques, qui a fait tomber son ex-directeur, l’un de ses drones longue portée de type Heron 1, au coût faramineux, s’est crashé fin août en mer ionienne. Un accident qui met en lumière la dérive militariste de l’Union européenne pour barricader ses frontières méridionales.

    Jeudi 24 août 2023, un grand oiseau blanc a fait un plongeon fatal dans la mer ionienne, à 70 miles nautiques au large de la Crète. On l’appelait « Heron 1 », et il était encore très jeune puisqu’il n’avait au compteur que 3 000 heures de vol. Son employeur ? Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes chargée depuis 2004 de réguler les frontières européennes, avec un budget sans cesse en hausse.

    Le Heron 1 est désigné dans la terminologie barbare du secteur de l’armement comme un drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) de quatrième génération, c’est-à-dire un engin automatisé de grande taille capable de voler sur de longues distances. Frontex disposait jusqu’au crash de seulement deux drones Heron 1. Le premier a été commandé en octobre 2020, quand l’agence a signé un contrat de 50 millions d’euros par an avec Airbus pour faire voler cet appareil en « leasing » – Airbus passant ensuite des sous-contrats, notamment avec le constructeur israélien IAISystem
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    – pour un total de 2 400 heures de vol, et avec des dépassements qui ont fait monter la facture annuelle. En clair, le coût de fonctionnement de ce drôle d’oiseau est abyssal. Frontex rechigne d’ailleurs à entrer dans les détails, arguant de « données commerciales sensibles », ainsi que l’explique Matthias Monroy, journaliste allemand spécialisé dans l’aéronautique : « Ils ne veulent pas donner les éléments montrant que ces drones valent plus cher que des aéroplanes classiques, alors que cela semble évident. »
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    La nouvelle de la chute de l’onéreux volatile n’a pas suscité beaucoup de réactions publiques – il n’en est quasiment pas fait mention dans les médias autres que grecs, hormis sur des sites spécialisés. On en trouve cependant une trace sur le portail numérique du Parlement européen, en date du 29 août 2023. Ce jour-là, Özlem Demirel, députée allemande du parti de gauche Die Linke, pose la question « E-002469/2023 » (une interpellation enregistrée sous le titre : « Crash of a second long-range drone operated on Frontex’s behalf »), dans laquelle elle interroge la fiabilité de ces drones. Elle y rappelle que, déjà en 2020, un coûteux drone longue distance opéré par Frontex s’était crashé en mer – un modèle Hermes 900 cette fois-ci, tout aussi onéreux, bijou de l’israélien Elbit Systems. Et la députée de demander : « Qui est responsable ? »

    Une question complexe. « En charge des investigations, les autorités grecques détermineront qui sera jugé responsable, explique Matthias Monroy. S’il y a eu une défaillance technique, alors IAI System devra sans doute payer. Mais si c’est un problème de communication satellite, comme certains l’ont avancé, ou si c’est une erreur de pilotage, alors ce sera à Airbus, ou plutôt à son assureur, de payer la note. »
    VOL AU-DESSUS D’UN NID D’EMBROUILLES

    Le Heron 1 a la taille d’un grand avion de tourisme – presque un mini-jet. D’une envergure de 17 mètres, censé pouvoir voler en autonomie pendant 24 heures (contre 36 pour le Hermes 900), il est équipé de nombreuses caméras, de dispositifs de vision nocturne, de radars et, semble-t-il, de technologies capables de localiser des téléphones satellites
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    . Détail important : n’étant pas automatisé, il est manœuvré par un pilote d’Airbus à distance. S’il est aussi utilisé sur des théâtres de guerre, notamment par les armées allemande et israélienne, où il s’est également montré bien peu fiable
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    , sa mission dans le cadre de Frontex relève de la pure surveillance : il s’agit de fournir des informations sur les embarcations de personnes exilées en partance pour l’Europe.

    Frontex disposait de deux drones Heron 1 jusqu’au crash. Airbus était notamment chargé d’assurer le transfert des données recueillies vers le quartier général de Frontex, à Varsovie (Pologne). L’engin qui a fait un fatal plouf se concentrait sur la zone SAR(Search and Rescue
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    ) grecque et avait pour port d’attache la Crète. C’est dans cette même zone SAR que Frontex a supervisé plus ou moins directement de nombreux pushbacks (des refoulements maritimes), une pratique illégale pourtant maintes fois documentée, ce qui a provoqué un scandale qui a fini par contraindre le Français Fabrice Leggeri à démissionner de la tête de l’agence fin avril 2022. Il n’est pas interdit de penser que ce Heron 1 a joué en la matière un rôle crucial, fournissant des informations aux gardes-côtes grecs qui, ensuite, refoulaient les embarcations chargées d’exilés.

    Quant à son jumeau, le Heron positionné à Malte, son rôle est encore plus problématique. Il est pourtant similaire à celui qui s’est crashé. « C’est exactement le même type de drone », explique Tamino Bohm, « tactical coordinator » (coordinateur tactique) sur les avions de Sea-Watch, une ONG allemande de secours en mer opérant depuis l’île italienne de Lampedusa. Si ce Heron-là, numéro d’immatriculation AS2132, diffère de son jumeau, c’est au niveau du territoire qu’il couvre : lui survole les zones SAR libyennes, offrant les informations recueillies à ceux que la communauté du secours en mer s’accorde à désigner comme les « soi-disant gardes-côtes libyens »
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    – en réalité, des éléments des diverses milices prospérant sur le sol libyen qui se comportent en pirates des mers. Financés en partie par l’Union européenne, ils sont avant tout chargés d’empêcher les embarcations de continuer leur route et de ramener leurs passagers en Libye, où les attendent bien souvent des prisons plus ou moins clandestines, aux conditions de détention infernales
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    .

    C’est ainsi qu’au large de Lampedusa se joue une sorte de guerre aérienne informelle. Les drones et les avions de Frontex croisent régulièrement ceux d’ONG telles que Sea-Watch, dans un ballet surréaliste : les premiers cherchant à renseigner les Libyens pour qu’ils arraisonnent les personnes exilées repérées au large ; les seconds s’acharnant avec leurs maigres moyens à documenter et à dénoncer naufrages et refoulements en Libye. Et Tamino d’asséner avec malice : « J’aurais préféré que le drone crashé soit celui opérant depuis Malte. Mais c’est déjà mieux que rien. »
    BUDGET GONFLÉ, MANDAT ÉLARGI

    Tant que l’enquête sur le crash n’aura pas abouti, le vol de drones Heron 1 est suspendu sur le territoire terrestre et maritime relevant des autorités grecques, assure Matthias Monroy (qui ajoute que cette interdiction s’applique également aux deux drones du même modèle que possède l’armée grecque). Le crash de l’un de ses deux Heron 1 est donc une mauvaise nouvelle pour Frontex et les adeptes de la forteresse Europe, déjà bien éprouvés par les arrivées massives à Lampedusa à la mi-septembre et l’hospitalité affichée sur place par les habitants. À l’image de ces murs frontaliers bâtis aux frontières de l’Europe et dans l’espace Schengen – un rapport du Parlement européen, publié en octobre 2022 « Walls and fences at EU borders » (https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document/EPRS_BRI(2022)733692), précise que l’on en est à 2 035 kilomètres de barrières frontalières, contre 315 en 2014 –, matérialisation d’un coûteux repli identitaire clamant une submersion fantasmée, il est évident que la démesure sécuritaire ne freine en rien les volontés de rejoindre l’Europe.

    Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. Lors de sa première année d’opérations, en 2005, Frontex disposait d’un budget de 6 millions d’euros. Depuis, celui-ci n’a cessé d’enfler, pour atteindre la somme de 845,4 millions d’euros en 2023, et un effectif de plus de 2 100 personnels – avec un budget prévisionnel 2021-2027 de 11 milliards d’euros et un objectif de 10 000 gardes d’ici à 2027 (dont 7 000 détachés par les États membres).

    Depuis 2019, Frontex dispose d’un mandat élargi qui autorise l’acquisition et la possession d’avions, de drones et d’armes à feu. L’agence s’est aussi géographiquement démultipliée au fil de temps. Ses effectifs peuvent aussi bien patrouiller dans les eaux de Lampedusa que participer à des missions de surveillance de la frontière serbo-hongroise, alors que son rôle initial était simplement d’assister les pays européens dans la gestion de leurs frontières. L’agence européenne joue aussi un rôle dans la démesure technologique qui se développe aux frontières. Rien que dans les airs, l’agence se veut novatrice : elle a déjà investi plusieurs millions d’euros dans un projet de #zeppelin automatisé relié à un câble de 1 000 mètres, ainsi que dans le développement de drones « #quadcopter » pesant une dizaine de kilos. Enfin, Frontex participe aussi à la collecte généralisée de #données migratoires dans le but d’anticiper les refoulements. Elle soutient même des projets visant à gérer les flux humains par #algorithmes.

    Traversée comme les armées par une culture du secret, l’agence s’est fait une spécialité des zones grises et des partenariats opaques, tout en prenant une place toujours plus importante dans la hausse de la létalité des frontières. « Frontex est devenue l’agent de la #militarisation_des_frontières européennes depuis sa création, résume un rapport de la Fondation Jean-Jaurès sorti en juillet 2023. Fondant son fonctionnement sur l’#analyse_des_risques, Frontex a contribué à la perception des frontières européennes comme d’une forteresse assiégée, liant le trafic de drogue et d’êtres humains à des mouvements migratoires plus larges. »

    « VOUS SURVEILLEZ LES FRONTIÈRES, NOUS VOUS SURVEILLONS »

    Dans sa volonté d’expansion tous azimuts, l’agence se tourne désormais vers l’Afrique, où elle œuvre de manière plus ou moins informelle à la mise en place de politiques d’#externalisation des frontières européennes. Elle pèse notamment de tout son poids pour s’implanter durablement au #Sénégal et en #Mauritanie. « Grâce à l’argent des contribuables européens, le Sénégal a construit depuis 2018 au moins neuf postes-frontières et quatre antennes régionales de la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants. Ces sites sont équipés d’un luxe de #technologies de #surveillance_intrusive : outre la petite mallette noire [contenant un outil d’extraction des données], ce sont des #logiciels d’#identification_biométrique des #empreintes_digitales et de #reconnaissance_faciale, des drones, des #serveurs_numériques, des lunettes de vision nocturne et bien d’autres choses encore », révèle une enquête du journal étatsunien In These Times. Très impopulaire sur le continent, ce type de #néocolonialisme obsidional se déploie de manière informelle. Mais il porte bien la marque de Frontex, agence agrippée à l’obsession de multiplier les murs physiques et virtuels.

    Au Sénégal, pour beaucoup, ça ne passe pas. En août 2022, l’association #Boza_Fii a organisé plusieurs journées de débat intitulées « #Pushback_Frontex », avec pour slogan : « Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons ». Une manifestation reconduite en août 2023 avec la mobilisation « 72h Push Back Frontex ». Objectif : contrer les négociations en cours entre l’Union européenne et le Sénégal, tout en appelant « à la dissolution définitive de l’agence européenne de gardes-frontières ». Sur RFI, son porte-parole #Saliou_Diouf expliquait récemment son point de vue : « Nous, on lutte pour la #liberté_de_circulation de tout un chacun. […] Depuis longtemps, il y a beaucoup d’argent qui rentre et est-ce que ça a arrêté les départs ? »

    Cette politique « argent contre muraille » est déployée dans d’autres États africains, comme le #Niger ou le #Soudan. Frontex n’y est pas directement impliquée, mais l’Europe verse des centaines de millions d’euros à 26 pays africains pour que des politiques locales visant à bloquer les migrations soient mises en place.

    « Nous avons besoin d’aide humanitaire, pas d’outils sécuritaires », assure Mbaye Diop, travailleur humanitaire dans un camp de la Croix-Rouge situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, dans l’enquête de In These Times. Un constat qui vaut de l’autre côté de la Méditerranée : dans un tweet publié après le crash du Heron 1, l’ONG Sea-Watch observait qu’avec les 50 millions alloués à Airbus et à ses sous-traitants pour planter son Heron dans les flots, « on pourrait faire voler pendant 25 ans nos avions de secours Seabird 1 et Seabird 2 ».

    https://afriquexxi.info/La-chute-du-Heron-blanc-ou-la-fuite-en-avant-de-l-agence-Frontex

    #drones #Heron_1 #frontières #surveillances_des_frontières #contrôles_frontaliers #migrations #asile #réfugiés #drone_MALE (#Medium_Altitude_Long_Endurance) #crash #Airbus #complexe_militaro-industriel #IAI_System #coût #prix #budget #chute #fiabilité #Hermes_900 #Elbit_Systems #données #push-backs #refoulements #AS2132 #Libye #guerre_aérienne_informelle #biométrie

  • Inflation : chute sans précédent des achats alimentaires des Français | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/inflation-chute-sans-precedent-des-achats-alimentaires-des-francais-1969197

    Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français ont ainsi diminué de 11,4 % en volume selon l’Insee, sachant que cet indicateur mêle deux notions distinctes : les quantités achetées et la gamme de produits retenue. « Cette chute de la consommation alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980 », s’est alarmé dans un tweet François Geerolf, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

  • 2022, année de #crise pour une grande partie la tech.

    Au global, les 6 plus gros groupes tech américain (#Apple, #Netflix, #Amazon, #Microsoft, #Meta et #Alphabet) avaient déjà perdu fin octobre 3.300 milliards de dollars de #capitalisation_boursière. La #chute est particulièrement brutale pour Meta. Avec 312 milliards de $ fin décembre, Meta vaut désormais moins en #Bourse que des poids lourds de l’économie traditionnelle, comme #Procter_&_Gamble (361 milliards) ou le pétrolier #Chevron (343 milliards…).

    #krach #secteur_technologique

    Aux salariés de payer (la loi du capital) :

    Au total, plus de 152.000 employés de la tech ont été licenciés en 2022, tous pays confondus, selon l’agrégateur Layoffs.fyi.

    #licenciement_de_masse #licenciement (Les Échos)

  • Nous, les exilés (sur Briançon et la situation dans les #Hautes-Alpes)

    –-> série : Là où se cristallisent les questions d’aujourd’hui

    #Didier_Fassin (interviewé aux Terrasses solidaires, où il exerce bénévolement en tant que médecin et est présent en tant que chercheur) :
    (à retranscrire :-))

    –-

    Didier Fassin :

    « Des visages fatigués, épuisés. Des regards qui contiennent presque toujours au moins une lueur d’espoir. Malgré les épreuves déjà traversées. Elles et ils … sont environ 80 millions. 80 millions, soit un peu plus d’1% de la population mondiale. Eux, ce sont les exilés d’aujourd’hui. Dans un monde sous haute tension, personne n’est à l’abri. Vous, moi, nous serons peut-être les exilés de demain. En attendant, là maintenant : comment accueillir ces personnes qui arrivent dans nos régions ? Quelle hospitalité sommes-nous prêts à leur réserver ? Quels dispositifs établir aux frontières ? Et faut-il craindre le fameux appel d’air ? Ces questions, nous allons les déplier en altitude, du côté de Briançon, là où des exilés traversent la montagne au péril de leur vie. »

    Avec Isabelle Lorre (la coordinatrice du programme « migrations frontière transalpine » à Médecins du Monde sur Briançon), Sylvain Eymard (gestionnaire de l’association « Les Terrasses solidaires »), Didier Fassin (anthropologue, sociologue et médecin français. Il est professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris), Jean Gaboriau (l’un des responsables de « Refuges solidaires »), Stéphanie Besson (cofondatrice du mouvement citoyens « Tous migrants » et autrice de « Trouver refuge : histoires vécues par-delà les frontières » chez Glénat), Agnès Antoine ( membre de “Tous migrants”), deux gendarmes et quelques exilés.

    https://www.rtbf.be/auvio/detail_passe-montagne-la-ou-se-cristallisent-les-questions-d-aujourd-hui?id=291

    #podcast #audio #asile #migrations #réfugiés #montagne #Alpes #Briançon #hospitalité #Briançonnais #Hautes-Alpes #Terrasses_solidaires #militarisation_de_la_frontière #risques #chasse_à_l'homme #chutes #traque #tiers-lieu #santé #blessures #efficacité #non-efficacité #spectacle #Didier_Fassin #spectacularisation #performance #inhumanité #inhumanité_institutionnalisée #inhumanité_d'Etat

    ping @_kg_

  • Mort de Steve : une expertise judiciaire démontre la responsabilité de la police
    https://disclose.ngo/fr/article/mort-de-steve-expertise-judiciaire-demontre-responsabilite-de-la-police

    Le 21 juin 2019, lors de la fête de la musique, à Nantes, Steve Maia Caniço tombe dans la Loire et se noie. Selon une reconstitution vidéo obtenue par Disclose, sa chute est liée aux tirs de grenades lacrymogène par les forces de l’ordre. Lire l’article

  • #France : l’épidémie de #Covid-19 a fait plonger les demandes d’asile

    Selon des chiffres publiés ce jeudi par le ministère français de l’Intérieur, l’épidémie de Covid-19 a eu un impact tant sur les demandes d’asile que sur les expulsions.

    Après des années de hausse depuis la crise migratoire de 2015, le nombre de demandes d’asile en France a marqué une rupture nette en 2020 avec une #chute de 41%. « Une telle #baisse s’explique par la #crise_sanitaire de la Covid-19 et plus précisément par l’impact des confinements sur l’activité des #Guda (#Guichets_uniques_pour_demandeurs_d'asile) et sur la circulation des étrangers », a commenté le ministère de l’Intérieur en publiant ces chiffres provisoires.

    Ainsi, 81 669 premières demandes d’asile ont été formulées dans ces guichets en 2020, contre 138 420 (-41%) l’année précédente. Toutes situations confondues (réexamens, procédures Dublin etc.), 115 888 demandes ont été prises en compte l’an dernier, contre 177 822 en 2019.

    Cette baisse en France s’inscrit dans une tendance européenne, après plusieurs mois de fermeture des frontières extérieures de l’Union européenne : en Allemagne, le nombre de demandes d’asile a également chuté de 30%.

    Baisse des #expulsions

    La pandémie a eu des « conséquences importantes à la fois sur les flux (migratoires) entrant et sortant », a également observé la place Beauvau. Entre 2019 et 2020, les expulsions des personnes en situation irrégulière ont en effet baissé de moitié (-51,8%).

    Les statistiques de cette année où « tout a été déstabilisé par la Covid-19 » mettent également en évidence un effondrement de 80% du nombre de #visas délivrés : 712 311 contre 3,53 millions en 2019. Ce recul, poussé par l’effondrement des #visas_touristiques, s’explique essentiellement par la chute du nombre des visiteurs chinois. Ils étaient de loin les premiers détenteurs de visas pour la France en 2019 avec 757 500 documents, et sont passés en quatrième position avec seulement 71 451 visas délivrés en 2020.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/29804/france-l-epidemie-de-covid-19-a-fait-plonger-les-demandes-d-asile?prev

    #asile #migrations #réfugiés #chiffres #statistiques #2020 #demandes_d'asile #coronavirus #confinement #fermeture_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • Dans les Alpes, migrants et bénévoles face à une police aux frontières renforcée

    En novembre, Emmanuel Macron a doublé les effectifs de la police aux frontières "contre la menace terroriste". Des renforts auxquels se heurtent quotidiennement associations et exilés.

    C’est pour notre “protection commune”, assure Emmanuel Macron. Dans la foulée des attentats terroristes de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, le président de la République annonçait le 5 novembre rien de moins qu’un doublement des effectifs de la police aux frontières.

    À Montgenèvre (Hautes-Alpes), par exemple, une soixantaine de policiers, de gendarmes réservistes et même de militaires de l’opération Sentinelle sont arrivés en renfort ces dernières semaines, selon la préfecture.

    Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo ci-dessus, cette forte présence policière n’est pas sans conséquence sur les dizaines d’exilés, dont de nombreux demandeurs d’asile, qui tentent chaque jour de franchir au péril de leur vie ce point montagneux de la frontière franco-italienne, ni sur les associations qui leur portent assistance.

    Samedi 5 décembre, notre caméra a pu suivre sur le terrain l’association Tous migrants, dont deux bénévoles ont récemment été interpellés lors d’une maraude et convoqués devant le tribunal de Gap pour “aide à l’entrée” d’un couple d’Afghans.

    "On sait que des policiers ont bien conscience que ce qu’on leur demande de faire est inhumain."
    #Michel_Rousseau, association Tous migrants

    Signe supplémentaire que ce “#délit_de_solidarité” persiste, deux bénévoles ont une fois de plus été interpellés lors de notre reportage, alors qu’ils portaient assistance à une dizaine de migrants afghans, iraniens et maliens côté français. Soupçonnés “d’aide à l’entrée sur le territoire de personne en situation irrégulière”, ils ont reçu une convocation pour une audition libre 48 heures plus tard.

    Selon nos informations, les deux maraudeurs n’ont finalement fait l’objet d’aucune poursuite, mais ont vu leurs empreintes et photos récoltées par les autorités. Depuis notre tournage, quatre autres maraudeurs ont encore été convoqués par la police, pour un total de six bénévoles auditionnés en à peine une semaine.
    Des rétentions au cadre légal flou

    Avant leur renvoi aux autorités italiennes, les migrants interpellés en montagne sont emmenés dans des bâtiments préfabriqués (type Algeco) situés derrière le poste-frontière de Montgenèvre, comme vous pouvez le voir également dans notre reportage en tête d’article.

    Utilisé aussi à Menton, ce type de lieu de rétention sans cadre légal précis est dénoncé en justice par des associations et ONG. Ces derniers y réclament le droit de pouvoir y accéder pour porter une assistance aux demandeurs d’asile, comme dans les centres de rétention ou les zones d’attente (ZA) des aéroports internationaux.

    “On est dans un État de droit. Quand il y a privation de libertés, il y a une base légale et les gens maintenus ont des droits prévus par la loi. Et là, il n’y a rien”, regrette Gérard Sadik, responsable de la commission Asile de La Cimade.

    En ce qui concerne Menton, le tribunal administratif de Nice a d’ailleurs suspendu le 30 novembre dernier une décision du préfet des Alpes-Maritimes “refusant l’accès aux constructions modulaires attenantes au poste de la police aux frontières aux représentantes de l’association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) et de l’association Médecins du Monde”. En outre, la justice évoque plusieurs manquements aux droits des demandeurs d’asile :

    “Le juge relève que quotidiennement, de nombreuses personnes sont retenues dans ces locaux munis de système de fermeture et de surveillance vidéo, dans des conditions précaires, pour de nombreuses heures, notamment la nuit lorsque le poste de police italien est fermé, qu’elles sont mises dans l’impossibilité de partir librement de ces locaux et d’obtenir au cours de la période de ‘maintien’ une assistance médicale, juridique ou administrative des associations.”

    Une “fabrique des indésirables”

    Contactée par Le HuffPost, la préfecture des Hautes-Alpes évoque sobrement des “locaux de mise à l’abri proposés sans contrainte”, le temps de procéder à des “vérifications” et “aménagés dans l’unique objectif de préserver tant leur dignité, en proposant un lieu de repos (avec chauffage, couvertures, mobiliers, nourriture), que leur vie, afin de ne pas soumettre ces personnes non admises à un retour par leurs propres moyens”.

    À notre micro, Michel Rousseau, Briançonnais et bénévole de la première heure de Tous migrants, y voit plutôt une “fabrique des indésirables”. Tout en ajoutant : “Mais on ne veut pas être dans la caricature. On sait que des policiers ont bien conscience que ce qu’on leur demande de faire est inhumain. On compte sur eux pour que les droits fondamentaux triomphent”.

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/dans-les-alpes-migrants-et-benevoles-face-a-une-police-aux-frontieres
    #vidéo #Tous_Migrants #maraudes #asile #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #Briançon #France #Italie #frontières #militarisation_des_frontières #solidarité #maraudes_solidaires #hiver #vidéo

    • (reportage de 2018, je mets ici pour archivage)

      Migrants, l’odyssée des marcheurs de l’extrême – Episode 1 : Mamadou

      Face à l’afflux des passages de la frontière, une solidarité montagnarde s’est installée dans le Briançonnais. Le but ? Secourir les migrants en difficulté. Radio Parleur vous propose une série de cinq reportages dédiés au passage des migrants à travers les Hautes-Alpes. Dans ce premier épisode, place à l’histoire de Mamadou, qui a traversé la frontière italo-française en passant par le col de l’Échelle, un soir de mars.

      Depuis le début de l’année, près de 2 000 réfugiés ou exilés, migrants, seraient arrivés en France, en traversant la frontière avec l’Italie. En passant par les Alpes, les cols alentours, et dans des conditions extrêmes, au péril de leur vie. Mamadou commence son odyssée en 2010, loin, très loin des Alpes. Fils d’un père boucher, il quitte son pays, le Mali, suite aux attaques menées par les touaregs qui combattent pour le contrôle du nord du pays.
      Du Mali à la Place des Fêtes, à Paris

      En 2011, alors que plusieurs de ses amis viennent de mourir dans un attentat sur un marché, il prend la décision de fuir. Passé par l’Algérie, il arrive finalement en Libye et monte dans un canot pneumatique à Tripoli. Sauvé de la noyade par les gardes-côtes italiens, on lui délivre à Naples un titre de séjour et un passeport Schengen.

      Il décide alors de rejoindre son oncle, qui travaille à Paris. Les petits boulots s’enchainent : boucher durant deux ans, puis vendeur pendant un an sur les marchés de Place des Fêtes et de Daumesnil, dans les 20ème et 12ème arrondissements parisiens.
      Repasser par l’Italie pour faire renouveler son titre de séjour

      A l’hiver 2016, Mamadou est obligé de retourner en Italie pour faire renouveler ses titres de séjour. On lui en accorde un, d’une durée de cinq ans, mais son passeport, lui, n’est pas encore prêt. À cause de son travail, Mamadou doit pourtant rentrer à Paris et ne peut attendre. Il décide de prendre le train à Milan, avant de se faire contrôler en gare de Modane, dix kilomètres après la frontière.

      Là, les policiers français lui expliquent que, sans son passeport, ils sont obligés de lui refuser l’entrée en France. Mamadou a beau leur assurer que sa demande est en cours et qu’il doit retourner travailler à Paris, d’où il vient, les agents lui répondent que ce n’est pas leur problème. Il est arrêté, ainsi qu’Ousmane, un autre exilé de 17 ans qui l’accompagne. Les deux garçons, migrants à ce moment-là, sont reconduits, en traversant la frontière, en Italie.
      Migrants : l’odyssée dramatique des marcheurs de l’extrême – Episode 1

      « Je ne savais pas que la neige pouvait brûler »

      À la gare de Bardonecchia, les deux jeunes gens ne connaissent personne. Mais ils sont déterminés à passer la frontière, comme d’autres migrants. Mamadou se renseigne sur l’itinéraire à prendre pour rejoindre la France auprès d’un italien. Celui-ci lui indique une route qui passe par le col de l’Échelle. Celui-ci culmine à 1762 mètres d’altitude.

      Le col de l’Échelle est fermé à la circulation l’hiver. En fonction de l’enneigement, cette fermeture peut durer de décembre jusqu’à mai. Nous sommes le 5 mars, il est 16h : il fait froid et il neige. Bien que peu couverts, en jean et en baskets, les deux jeunes décident néanmoins de franchir la montagne à pied.

      https://radioparleur.net/2018/06/04/migrants-solidaires-frontiere-episode-1

      #audio #son #podcast

    • Migrants, l’odyssée des marcheurs de l’extrême – Épisode 2 : Une #solidarité en actes

      Des milliers de réfugié·es ou d’exilé·es arrivent en France en provenance d’Italie. Ils et elles traversent la frontière par les cols des Alpes, dans des conditions extrêmes, avec un risque mortel. Face à cet afflux et à ces dangers, une solidarité montagnarde s’est installée dans le Briançonnais dans le but de secourir les migrant·es en difficulté. Dans ce deuxième épisode, Radio Parleur vous propose de découvrir trois portraits d’accueillant·es : un membre d’association, un pisteur en montagne ou une simple habitante de la #vallée_de_la_Clarée.

      Face aux risques que courent les migrants pour traverser la frontière, des habitant·es du Briançonnais, de #Névache et de #Montgenèvre se mobilisent par solidarité. Tout·es craignent de retrouver des cadavres au printemps et de voir la montagne se transformer en un gigantesque cimetière à ciel ouvert avec la fonte des neiges. Le 25 mai 2019, du côté italien du col de l’Échelle, un promeneur a découvert le corps d’« un homme à la peau sombre » inanimé, près d’un torrent. Le corps, en état de décomposition avancée, n’a pas pu être identifié, selon le journal italien La Stampa.

      Secourir les migrant·es en difficulté, par solidarité

      Bravant le froid et les contrôles accrus de la PAF (Police Aux Frontières), les bénévoles continuent. Épuisé·es et en colère face à un État qui, selon elleux, les laisse seul·es gérer l’urgence. C’est une armée de volontaires : ancien·nes militant·es, syndicalistes, anarchistes et libertaires, catholiques à la fibre sociale, mais aussi simples habitant·es de la vallée. Certain·es ne s’étaient jamais engagé·es par solidarité jusque-là. Mais tous et toutes ont prit le relais d’un État jugé déficient.

      Bruno Jonnard habite à Névache, la plus haute commune de la vallée de la Clarée, depuis maintenant quinze ans. Artisan l’été, il travaille comme dameur et pisteur l’hiver. Il assure des interventions comme pompier volontaire. Avec ses 361 habitant·es, Névache est le village le plus proche du col de l’Échelle. Un col dangereux et difficile d’accès par où passent les migrant·es qui franchissent la frontière franco-italienne.

      Murielle* habite à Montgenèvre où elle dirige un commerce. A quelques centaines de mètre, le col du même nom, et surtout la frontière franco-italienne. Mais aussi le poste de la Police Aux Frontières (PAF) d’où partent les patrouilles qui surveillent ce second point de passage pour les migrant·es.

      Michel Rousseau habite à Briançon. Ancien syndicaliste aujourd’hui à la retraite, il est le porte-parole de l’association Tous Migrants. L’association, sans étiquette politique, religieuse ou institutionnelle, créée en 2015, exprime l’indignation collective face au drame humanitaire vécu par les migrants en Europe. C’est aussi dans le chef-lieu de la vallée de la Clarée, que se situe le refuge solidaire de l’association pour les migrant·es.

      https://radioparleur.net/2018/06/05/montagnes-solidarite-migrants-marcheurs-odyssee-episode-2

    • Migrants, l’odyssée des marcheurs de l’extrême – Episode 3 : #Maraude en montagne

      Face à l’afflux des passages de la frontière, une solidarité montagnarde s’est installée dans le Briançonnais. Le but ? Secourir les migrants en difficulté. Radio Parleur vous propose une série de cinq reportages dédiés au passage des migrants à travers les Hautes-Alpes. Dans ce troisième épisode, Radio Parleur vous propose de partir au cœur d’une maraude en haute-montagne, avec Vincent et Emily*, bénévoles à l’association #Tous_Migrants.

      Dans les Hautes-Alpes, les migrants qui souhaitent rejoindre la France traversent régulièrement la frontière franco-italienne par la montagne. Ils passent par les cols de l’Echelle, à 1762 mètres d’altitude, et de Montgenèvre, à 1850 mètres d’altitude. Les conditions y sont extrêmement difficiles : températures qui descendent parfois en dessous de moins 20 degrés, passages par des zones difficiles d’accès et le plus souvent de nuit, avec les patrouilles de la #Police_Aux_Frontières (#PAF) et de la #Police_Nationale.

      Secourir les migrants en difficulté dans la montagne

      C’est pourquoi des professionnels de la montagne, des bénévoles, ou parfois de simples habitants de la région, s’organisent. Ils effectuent chaque soir des maraudes en altitude pour secourir les migrants en difficulté. Commençant autour de 21h, elles finissent tard dans la nuit. « Ça fait partie de la culture montagnarde : on ne laisse personne en difficulté sur le côté du chemin, là-haut », assure Vincent, habitant et pizzaiolo qui participe à la maraude.

      Parfois, ce sont jusqu’à douze ou quinze personnes par soir, qui tentent de passer. Il faut ensuite redescendre et parvenir jusqu’au #Refuge_Solidaire installé à Briançon. Là, suite à un accord avec la communauté de communes et la gendarmerie nationale, les migrant·e·s ne sont pas inquiété·e·s tant qu’ils ne s’éloignent pas du refuge installé dans une ancienne caserne de #CRS.

      https://radioparleur.net/2018/06/08/episode-3-maraude-montagne-migrants-detresse-solidaires

      Pour écouter le #podcast :
      https://podcast.ausha.co/radio-parleur/migrants-l-odyssee-des-marcheurs-de-l-extreme-episode-3-maraude-en-mon

      #maraudes

    • Dans les Alpes, les associations d’aide aux migrants se disent « harcelées » par la Police aux frontières

      L’association Tous Migrants qui vient en aide aux exilés qui traversent les Alpes pour rejoindre la France, s’inquiète du #harcèlement_policier dont elle se dit victime. Arrêtés pendant les #maraudes en montagne, à Briançon, les membres de l’association se plaignent des très nombreuses #amendes qu’ils reçoivent, disent-ils, pour non-respect du couvre-feu. Et s’inquiètent du sort des migrants interceptés par la Police aux frontières.

      « La situation est ubuesque ». C’est avec ces mots qu’Agnès Antoine, membre de Tous migrants, dans la ville de Briançon, au pied des Alpes françaises, évoque les maraudes de son association. « Il fait -15 degrés, les exilés risquent leur vie pour traverser la montagne et arriver en France et au lieu de les aider, nous sommes harcelés ». L’association reproche aux forces de l’ordre et aux membres de la Police aux frontières (PAF) de les entraver dans leur #aide_humanitaire.

      « Depuis le 6 janvier, nous avons déjà récolté une trentaine d’amendes pendant nos maraudes de soirées pour non-respect du #couvre-feu », explique-t-elle. Les associations sont pourtant autorisées à prolonger leurs activités au-delà de 20h avec une #attestation. Les bénévoles assurent que les forces de l’ordre n’en ont que faire.


      https://twitter.com/LoupBureau/status/1351629698565103625
      « Respect des règles »

      « Les #contrôles_arbitraires, notifications d’amendes, #auditions_libres et autres pressions envers les citoyens et citoyennes qui chaque soir essaient de porter assistance aux exilé(e)s se sont multipliés », peut-on lire dans un communiqué publié par Tous Migrants et Médecins du monde. « La nuit du 8 janvier 2021, j’ai été contrôlé quatre fois par deux équipes de gendarmes alors que je maraudais dans Montgenèvre. Cette même soirée, j’ai été notifié de trois amendes alors que j’étais en possession de mon ordre de mission et de mon attestation dérogatoire de déplacement délivrés par l’association Tous Migrants », ajoutent les auteurs du texte.

      Contactée par InfoMigrants, la préfecture des Hautes-Alpes se défend de harcèlement et de contrôles abusifs. « Les services chargés du contrôle aux frontières agissent dans le respect des règles de droit et des personnes qu’elles contrôlent », explique-t-elle dans un communiqué. « Concernant les maraudes exercées pendant le couvre-feu, les salariés et bénévoles peuvent se déplacer entre 18h et 6h pour l’aide aux personnes précaires en présentant une attestation professionnelle fournie par l’association. Il appartient à l’autorité de police verbalisatrice d’apprécier la validité des documents qui lui sont présentés. »


      https://twitter.com/DamienCAREME/status/1337458498146222082

      « La PAF nous demande de venir chercher des migrants dans leurs locaux »

      Pour Agnès Antoine, le comportement de la police est surtout incompréhensible. « Ils nous harcèlent et dans le même temps, ils nous demandent de les aider, de venir chercher des migrants quand ils sont dans les locaux de la PAF. Parce qu’ils ne savent pas quoi faire d’eux. C’est vraiment dingue ».

      Dernier exemple en date, dans la nuit du vendredi 15 janvier au samedi 16 janvier. Vingt-deux migrants, Iraniens et Afghans, dont des enfants et un nouveau-né, sont interceptés par la police dans la montagne puis emmenés dans les locaux de la PAF. Selon Tous Migrants, « toutes les personnes arrêtées ont reçu des OQTF et des IRTF délivrées par la préfète ». Après les avoir interrogés, la PAF a appelé l’association. « Ils nous ont demandé de venir pour nous en occuper », soupire-t-elle.
      De plus en plus de familles parmi les exilés

      L’association reproche également aux forces de l’ordre de bafouer les droits des migrants. « L’État militarise la frontière, traque les exilé(e)s et les reconduit quasi systématiquement en Italie sans même vérifier s’ils souhaitent demander l’asile en France », écrivent-ils encore dans leur communiqué.

      Selon Tous Migrants, le profil des exilés traversant les Alpes a changé ces derniers mois. Auparavant, les personnes secourues étaient majoritairement des hommes, en provenance d’Afrique de l’Ouest « qui remontaient l’Italie depuis le sud avant de traverser les Alpes ». Aujourd’hui, les migrants sont davantage des familles venues du Moyen-Orient. « Elles arrivent de Slovénie, passent par Trieste (dans le nord de l’Italie), et arrivent aux Alpes », explique Agnès Antoine. « Ce sont beaucoup de familles avec des femmes enceintes, des enfants et même des bébés en bas âge ».

      Depuis le mois de septembre 2020, les maraudes ont permis de porter assistance à 196 personnes, écrivent les bénévoles de l’association.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29725/dans-les-alpes-les-associations-d-aide-aux-migrants-se-disent-harcelee

    • « A la frontière franco-italienne, l’Etat commet des violations quotidiennes des droits humains »

      Au nom de la lutte contre l’immigration irrégulière, la #militarisation_de_la_montagne n’est qu’un geste vain de l’Etat, alertent l’anthropologue #Didier_Fassin et le médecin #Alfred_Spira.

      Tribune. Toutes les #nuits, dans les Hautes-Alpes, au col de Montgenèvre, des hommes, des femmes et des enfants en provenance du Moyen-Orient, d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb tentent de passer à pied d’Italie en France, dans la neige et le froid. Toutes les nuits, puissamment équipés, des agents de la police aux frontières et des gendarmes dépêchés sur place s’efforcent de les en empêcher et de les reconduire de l’autre côté de la frontière. Toutes les nuits, des bénévoles font des #maraudes pour porter assistance à ceux qui, une fois sur le territoire français, essaient d’échapper à leur arrestation.

      Cette étrange dramaturgie se reproduit depuis quatre ans, et, si les hivers sont particulièrement dangereux, certains des accidents les plus tragiques se sont produits en #été : il n’est pas de période sûre pour les exilés qui se perdent ou se blessent dans cette voie par laquelle ils espèrent obtenir la protection de la France ou poursuivre plus loin leur périple. Ajoutons à ce tableau la présence de deux compagnies de policiers et de gendarmes chargés du secours en haute montagne qui, en conformité avec leur noble mission, sont parfois paradoxalement conduits à intervenir pour aider des exilés qui fuient leurs collègues.

      Leur action se fait au nom du contrôle de l’immigration, et le président de la République a récemment ordonné un doublement des forces de l’ordre qui gardent les frontières.

      Mais cette impressionnante mobilisation se révèle à la fois disproportionnée et inefficace, comme le reconnaît un haut fonctionnaire préfectoral. Disproportionnée, car elle ne concerne que 2 000 à 3 000 passages par an. Inefficace, car celles et ceux qui sont reconduits retentent inlassablement leur chance jusqu’à ce qu’ils réussissent.

      La véritable conséquence du déploiement de ce dispositif est de contraindre les exilés à emprunter des chemins de plus en plus périlleux, sources de #chutes, de #blessures et de #gelures. Plusieurs #décès ont été enregistrés, des #amputations ont dû être réalisées. La militarisation de la montagne n’est ainsi qu’un geste vain de l’Etat, dont le principal résultat est la #mise_en_danger des exilés, souvent des familles.

      « #Délit_de_solidarité »

      Geste d’ailleurs d’autant plus vain qu’il est difficile d’imaginer que des personnes qui ont quitté un pays où ils n’étaient pas en sécurité pourraient y retourner. Les uns ont fait des milliers de kilomètres sur la route des Balkans, y ont été enfermés dans des camps infâmes sur des îles grecques ou ont subi les violences des policiers et des miliciens croates.

      Les autres ont franchi le Sahara où ils ont été dépouillés de leurs biens par des gangs avant d’arriver en Libye, où ils ont été détenus, torturés et libérés contre rançon, puis de traverser la Méditerranée sur des embarcations précaires et surchargées. Il est difficile d’imaginer que ces exilés puissent renoncer à cet ultime obstacle, fût-il rendu hasardeux par l’action de la police et de la gendarmerie.

      C’est pourquoi l’activité des maraudeurs est cruciale. Les premiers d’entre eux, il y a quatre ans, étaient des habitants de la région pour lesquels il était impensable de laisser des personnes mourir en montagne sans assistance. « #Pas_en_notre_nom » était leur cri de ralliement et l’intitulé de leur association, qui est devenue un peu plus tard Tous Migrants, récompensée en 2019 par un prix des droits de l’homme remis par la garde des sceaux. Très vite, ils ont été rejoints par des #bénévoles venus de toute la France et même de plus loin, certains étant des professionnels de santé intervenant au nom de #Médecins_du_monde.

      Ces maraudeurs qui essaient de mettre à l’#abri les exilés ayant franchi la frontière dans des conditions extrêmes ont à leur tour été réprimés. Bien que censuré par le Conseil constitutionnel en 2018, au nom du principe supérieur de fraternité, le « délit de solidarité » continue à donner lieu à des #interpellations et parfois à des #poursuites.

      Nous avons nous-mêmes récemment été, en tant que médecins, les témoins de ces pratiques. L’un de nous a fait l’objet, avec son accompagnateur, d’un long contrôle d’identité et de véhicule qui les a empêchés de porter secours, quelques mètres plus loin, à une dizaine de personnes transies, dont une femme âgée qui paraissait présenter des troubles cardiaques. Alors qu’ils insistaient devant le poste de police sur les risques encourus par cette personne et rappelaient la condamnation de la police aux frontières pour refus de laisser les organisations humanitaires pénétrer leurs locaux pour dispenser une assistance médicale et juridique, ils se sont fait vigoureusement éconduire.

      Double contradiction

      Un autre a pu, quelques jours plus tard, mettre à l’abri deux adultes avec quatre enfants qui venaient de franchir la frontière par − 15 °C ; il s’est alors rendu compte que deux fillettes étaient sans leurs parents qui avaient, eux, été interpellés ; revenu au poste-frontière pour solliciter la libération du père et de la mère au nom de l’#intérêt_supérieur_des_enfants de ne pas être séparés de leur famille, il n’a obtenu celle-ci qu’au prix d’une audition par un officier de police judiciaire, après avoir été fallacieusement accusé d’#aide_à_l’entrée_irrégulière_sur_le_territoire, #délit puni de cinq ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

      Dans les jours qui ont suivi ces deux épisodes, tous les maraudeurs ont fait l’objet d’un #harcèlement non justifié des #forces_de_l’ordre, avec jusqu’à six contrôles et trois #contraventions par personne certains soirs.

      Tous les policiers et les gendarmes n’adhèrent pas à ces pratiques. Certains vont jusqu’à féliciter les maraudeurs pour leurs actions. Ils sont d’autant plus légitimes à le faire qu’au nom de la lutte contre l’immigration irrégulière le gouvernement viole les #droits_humains, lorsque ses agents insultent, volent et frappent des exilés, comme des décisions judiciaires l’ont établi, et qu’il enfreint la législation lorsque les exilés ne sont pas autorisés à demander l’asile à la frontière. Parfois, les mineurs non accompagnés se voient refoulés, ce que condamne la justice.

      On aboutit à cette double contradiction : garant de la loi, l’Etat y contrevient au moment même où il sanctionne celles et ceux venus lui demander sa protection ; promoteur des valeurs de la République, il punit celles et ceux qui se réclament de la fraternité. Ces violations des droits humains et ces infractions à la législation contribuent à la crise humanitaire, sécuritaire et sanitaire, contre laquelle le devoir éthique de tout citoyen est d’agir, comme nous le faisons, pacifiquement et dans le strict respect de la loi.

      Didier Fassin est professeur à l’Institut d’études avancées de Princeton et titulaire de la chaire annuelle « santé publique » au Collège de France ; Alfred Spira est professeur honoraire de santé publique à la faculté de médecine de Paris-Saclay et membre de l’Académie nationale de médecine. Tous deux sont occasionnellement maraudeurs bénévoles pour l’association Médecins du monde.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/28/a-la-frontiere-franco-italienne-l-etat-commet-des-violations-quotidiennes-de
      #nuit #hiver #efficacité #proportionnalité #inefficacité

  • Sur la #chute de l’Université, en quatre graphes
    d’après Guillaume Miquelard, maître de conférences habilité en physique des polymères, auteur d’un blog EducPros Un tout petit monde : http://blog.educpros.fr/guillaume-miquelard-et-paul-francois/2015/11/10/evolution-des-effectifs-a-luniversite-personnels-et-etudiants

    Évolution du nombre d’étudiant∙es à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :

    Il s’agit de l’évolution du nombre de postes ouverts aux concours MCF sur plus de 20 ans1. Les chiffres 2020 sont provisoires (mais d’ores et déjà légèrement meilleurs que 2019)

    Par « postes proposés », entendre « ouvertures autorisées par le MESRI ». Toutes ne sont pas transformées en postes ouverts (publiés) par les établissements. Tous les postes publiés ne sont pas pourvus. Enfin les « nouveaux postes » sont les nouveaux entrants (donc minoré de détachement/mutation). « Postes proposés total » somme les postes MCF et PU.

    Depuis trois ans, on observe moins de 1000 nouveaux recrutés MCF. Le passage sous la barre des 2000 nouveaux recrutés a eu lieu autour de 2007. Dix ans auparavant, on était à 3000 nouveaux recrutés par an. Pour « MCF + PU », on est passé à moins de 2000 postes en 2018. Nous sommes à 1700 postes proposés MCF + PU aujourd’hui.

    Évolution du « stock » des personnels enseignants à l’Université (modulo de petites incertitudes liées à des chiffres concaténés de sources différentes), par Guillaume Miquelard, 2020 :

    Pour résumer, il y a quinze ans, 20% des docteurs formé·es devenaient MCF. Iels sont aujourd’hui 7%.

    « Je ne sais pas pourquoi [mais@ je repense toujours à cette planche de Pétillon où Jack Palmer écoute la radio qui annonce une chute vertigineuse de toutes les actions à la bourse, avant de s’éteindre et Jack Palmer se dit « soit les piles sont mortes soit c’est vraiment la fin » (Tweet de Guillaume Miquelard, 17 octobre 2020).

    https://academia.hypotheses.org/26900
    #université #statistiques #France #facs #chiffres #personnel #effectifs #étudiants #visualisation #graphique #MCF #doctorat #ESR

    ping @simplicissimus

  • Le déclin...

    Chose promise chose due : comparatif en base 100 du nombre de postes ouverts #MCF (Université) vs CR (#CNRS) depuis 2001. Encore un peu d’avance pour l’Université : un modèle linéaire prédit 0 postes en 2030 contre 2050 pour le @CNRS

    . Pour les 2 ensembles on est à 2031 #TimeIsShort
    https://twitter.com/mixlamalice/status/1201750702260936705

    #université #France #it_has_begun (depuis bien lurette) #visualisation #postes #travail #MCF #graphique #visualisation #précarisation #statistiques #chiffres #recherche #CNRS

  • The Millions Who Left

    Since German reunification, millions of people have left the East, triggering a demographic crisis. Data now shows exactly what happened – and why there’s cause for hope.

    –-> les cartes et le graphique montrent comment il y a eu à partir de la chute du mur et pendant quelques années une forte #émigration de l’Allemagne de l’Est à l’Ouest, les flux ont diminué petit à petit à partir de la fin des années 90. Et en 2017, changement : il y a eu plus de personnes qui ont immigré en Allemagne de l’Est depuis l’Allemagne de l’Ouest que de personnes qui ont fait l’inverse.

    https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-05/east-west-exodus-migration-east-germany-demography

    #Allemagne #migrations #évolution #histoire #flux_migratoires #visualisation #cartographie #flux_inversés #réunification #chute_du_mur #Allemagne_de_l'Est #Allemagne_de_l'Est #préjugés #invasion #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes

    ping @reka @fil @simplicissimus

  • Après la chute du Mur, une impossible « troisième voie » en Europe centrale
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070819/apres-la-chute-du-mur-une-impossible-troisieme-voie-en-europe-centrale

    Trente ans après la chute du Mur, l’histoire de la gauche en Europe centrale est celle d’une longue faillite idéologique. Si des partis sociaux-démocrates ont existé et gouverné dans chacun de ces pays, ils n’ont fait que porter un mélange de corruption et de réformes libérales. Il est vrai que les gauches de « l’Europe de l’Ouest » ralliées aux politiques néolibérales n’avaient rien à leur proposer… "Deuxième épisode de notre série."

    #Trente_ans_après_la_chute_du_mur_de_Berlin #Chute_du_mur,_1989-2019,_Tchécoslovaquie,_Hongrie,_Pologne,_Havel,_Kuron,_solidarité,_Roumanie,_Michnik

  • [Appli] Die Millionen, die gingen | Christian Bangel et al.

    Ces flux de millions d’allemands de l’est qui s’en sont allés ... est une très belle application réalisée par Christian Bangel, Paul Blickle, Elena Erdmann, Philip Faigle, Andreas Loos, Julian Stahnke, Julius Tröger und Sascha Venohr.

    Cette application publiée en ligne, sur le site du journal die Zeit

    Depuis la chute du communisme, des millions de personnes ont en effet quitté l’Allemagne de l’est, ce qui déclencha « une crise démographique » sans précédent. Le journal raconte en effet comment le chef de l’Etat allemand chanta l’hymne national sur le balcon du Reichstag le 3 octobre 1990, pendant que les allemands célébraient leur réunification.

    Le Zeit a par ailleurs collecté des données décrivant de l’ordre de 6 millions de « délocalisations » correspondant aux mobilités résidentielles est-ouest entre 1991 et 2017. L’analyse réalisée permet de montrer qu’un quart de la population de l’Allemagne de l’Est s’est « déplacée » vers l’Ouest, ce qui correspond à 3 681 649 personnes venant de toutes les régions.
    Cette migration n’a pas été soudaine, elle prend la forme de vagues que l’application met bien en évidence. Interactive et sur le modèle de la storymap, elle relate cette migration par le recours à une cartographie statique (choroplèthe) et animée, en utilisant harmonieusement le procédé des particules.


    Différents diagrammes catégoriels et temporels sont également disponibles.

    Les données collectées en réalité depuis 1957 permettent ainsi de mettre en perspective graphiquement une très longue histoire de la migration allemande impliquant la RDA (avec Berlin-Est), les États territoriaux est-allemands ultérieurs et l’Ouest.

    A consulter, absolument.

    –> A titre secondaire, cette web application est la 80e que nous avons pu recenser sur le sujet « flux et réseaux dans le geoweb » pur #gflowiz.

    En savoir plus : https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-05/ost-west-wanderung-abwanderung-ostdeutschland-umzug

    #application #flux #flowmap #cartedeflux #geoweb #Deutschland #migrations #chutedumur #particules #migrations #delocalisations

  • Contre le système, le régime et le pouvoir en Algérie

    Nedjib Sidi Moussa

    https://lavoiedujaguar.net/Contre-le-systeme-le-regime-et-le-pouvoir-en-Algerie

    Intervention pour la rencontre « Transition indépendante pour une Algérie libre et démocratique » organisée le 26 avril à Paris par l’association Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA).

    Depuis le 22 février, pour la dixième semaine consécutive, le peuple est massivement sorti dans les rues d’Algérie pour exiger le départ du système, du régime, du pouvoir... Et la détermination de la population est aussi importante que le flou entourant ces trois notions, tout comme les moyens à employer pour parvenir à ce but.

    Si la fin ne justifie pas toujours les moyens, il existe néanmoins « une interdépendance dialectique » entre les deux. C’est pourquoi il nous revient de préciser, dans la libre confrontation des idées, tant les méthodes à utiliser que l’objectif à atteindre. (...)

    #Algérie #système #Bouteflika #Gaïd_Salah #chute #armée #Kabylie #manifestants #transition #auto-organisation

  • « Le scénario de l’effondrement l’emporte » (Dennis Meadows, Libération)
    https://www.liberation.fr/futurs/2012/06/15/le-scenario-de-l-effondrement-l-emporte_826664

    Chaque pays est d’accord pour signer en faveur de la paix, de la fraternité entre les peuples, du développement durable, mais ça ne veut rien dire. Les pays riches promettent toujours beaucoup d’argent et n’en versent jamais.
    […]
    Tant qu’on ne cherche pas à résoudre l’inéquation entre la recherche perpétuelle de #croissance_économique et la limitation des #ressources_naturelles, je ne vois pas à quoi ça sert.
    […]
    Tout comme les termes #soutenabilité et #développement_durable, le terme d’#économie_verte n’a pas vraiment de sens. Je suis sûr que la plupart de ceux qui utilisent cette expression sont très peu concernés par les problèmes globaux.
    […]
    Dans à peine trente ans, la plupart de nos actes quotidiens feront partie de la mémoire collective […]. Du coup, les gens se demandent si nous allons appuyer sur la pédale de frein à temps. Pour moi, nous sommes à bord d’une voiture qui s’est déjà jetée de la falaise et je pense que, dans une telle situation, les freins sont inutiles. Le #déclin est inévitable.
    […]
    La première chose à dire, c’est que les #problèmes_écologiques ne proviennent pas des humains en tant que tels, mais de leurs #modes_de_vie.
    […]
    Chaque fois, on ne résout pas le problème, on fait redescendre la pression, momentanément, on retarde seulement l’#effondrement.
    […]
    Or, le cerveau humain n’est pas programmé pour appréhender les problèmes de long terme. C’est normal : Homo Sapiens a appris à fuir devant le #danger, pas à imaginer les dangers à venir. Notre vision à court terme est en train de se fracasser contre la réalité physique des #limites de la planète.
    […]
    C’est fini, la #croissance économique va fatalement s’arrêter, elle s’est déjà arrêtée d’ailleurs. Tant que nous poursuivons un objectif de croissance économique « perpétuelle », nous pouvons être aussi optimistes que nous le voulons sur le stock initial de #ressources et la vitesse du #progrès_technique, le système finira par s’effondrer sur lui-même au cours du XXIe siècle. Par effondrement, il faut entendre une #chute combinée et rapide de la population, des ressources, et de la production alimentaire et industrielle par tête.
    […]
    Le système reste un #outil, il n’est pas un #objectif en soi. Nous avons bâti un #système_économique qui correspond à des #idées. La vraie question est de savoir comment nous allons changer d’idées. Pour des pans entiers de notre vie sociale, on s’en remet au système économique. Vous voulez être heureuse ? Achetez quelque chose ! Vous êtes trop grosse ? Achetez quelque chose pour mincir ! Vos parents sont trop vieux pour s’occuper d’eux ? Achetez-leur les services de quelqu’un qui se chargera d’eux ! Nous devons comprendre que beaucoup de choses importantes de la vie ne s’achètent pas. De même, l’#environnement a de la #valeur en tant que tel, pas seulement pour ce qu’il a à nous offrir.

  • La chute d’Elizabeth Holmes, star de la Silicon Valley accusée d’escroquerie Le Figar - AFP - 14 Mars 2018
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/03/14/32001-20180314ARTFIG00379-la-chute-d-elizabeth-holmes-star-de-la-silicon-va

    L’entreprise #Theranos et sa patronne prétendaient révolutionner les #analyses_sanguines. Ils ont en fait trompé les investisseurs pour lever des centaines de millions de dollars.

    La SEC, le gendarme boursier américain, a accusé mercredi Theranos, sa dirigeante-fondatrice Elizabeth Holmes et son ancien président Ramesh Balwani, d’être parvenus à lever « plus de 700 millions de dollars auprès d’investisseurs au travers d’une fraude élaborée qui a duré plusieurs années, pendant lesquelles ils ont exagéré ou menti à propos de la technologie, des activités et des performances financières de l’entreprise » de biotechnologie.

    Ce dénouement, que la SEC présente comme une « leçon » pour la #Silicon_Valley, vient acter la chute d’Elizabeth Holmes, que certains comparaient à Steve Jobs, le défunt patron-fondateur d’Apple. En lançant Theranos en 2003, à 19 ans, elle promettait des diagnostics plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels aux États-Unis, grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires, permettant jusqu’à 200 analyses avec une toute petite quantité de sang. Mais une série d’articles parus fin 2015 dans le Wall Street Journal avait commencé à semer le doute sur la véracité de ces affirmations. Quelques mois plus tard, le ministère de la Santé avait lui aussi fait part de ses réserves.

    En réalité, affirme la SEC dans son communiqué mercredi, le système vanté par la #start-up - basée à Palo Alto, en plein cœur de la Silicon Valley - « ne permettait de réaliser qu’une toute petite quantité de tests, et la société réalisait l’immense majorité des tests des patients avec d’autres dispositifs fabriqués par d’autres » entreprises.

    « Dire la vérité »
    Theranos, Elizabeth Holmes et Ramesh Balwani avaient même affirmé que leurs produits étaient utilisés par le ministère américain de la Défense sur le terrain en Afghanistan et que l’entreprise aurait un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars en 2014 : en fait, le gouvernement n’a jamais utilisé ces produits et Theranos a dégagé en 2014 un revenu de... 100.000 dollars.

    Pour la SEC, cette affaire doit servir d’exemple à la Silicon Valley, qui fourmille de start-up cherchant des financements et d’investisseurs aux poches pleines, avides de parier sur des entreprises qui se présentent presque toutes comme révolutionnaires. Cette affaire « est une leçon importante pour la Silicon Valley », selon Jina Choi, directrice du bureau de la SEC à San Francisco, citée dans le communiqué de la SEC. « Les #innovateurs qui cherchent à révolutionner et à bouleverser un secteur doivent dire aux investisseurs la vérité sur ce dont sont capables leurs technologies aujourd’hui, et non ce qu’ils espèrent qu’elles pourront faire un jour », ajoute Jina Choi.

    Theranos et Elizabeth Holmes ont signé avec la SEC un accord amiable, aux termes duquel la dirigeante accepte de payer une amende de 500.000 dollars, cède le contrôle de l’entreprise et n’a pas le droit de diriger une entreprise cotée pendant dix ans. Elle devra aussi rendre à Theranos près de 19 millions d’actions qu’elle détient dans la start-up, qui était encore valorisée à près de 10 milliards de dollars en 2014. Cet accord, qui ne vaut pas aveu, n’empêche pas des poursuites judiciaires. L’ancien président Ramesh Balwani sera poursuivi en justice par la SEC en Californie, a en revanche précisé un responsable de la SEC, Steven Peikin, pendant une conférence téléphonique. « L’entreprise se réjouit de voir se clore cette affaire et a hâte de faire progresser sa technologie », ont indiqué dans un communiqué les « membres indépendants » du conseil d’administration de Theranos.

    Sur la sellette depuis plus de deux ans, Theranos avait frôlé le dépôt de bilan et licencié l’an dernier 155 personnes, près de la moitié de ses effectifs, après avoir dû fermer fin 2016 laboratoires et centres, mettant au chômage du même coup 340 salariés. La chute d’Elizabeth Holmes, jeune femme blonde à l’esprit combatif et brillant, est d’autant plus marquante qu’elle figura en 2015 sur la liste des 100 personnalités les plus influentes de la planète du magazine Time.

    Sa fortune était en 2014 évaluée à 3,6 milliards de dollars par le magazine Forbes, faisant d’elle la plus jeune milliardaire n’ayant pas hérité de sa fortune.

    #Chute

  • Épistémicides. L’impérialisme m’a TueR
    https://www.youtube.com/watch?v=zK6hegi_wHE


    #épistémicide #Fatima_Khemilat
    #impérialisme #ethnocentrisme #post-modernisme #livres_d'histoire #histoire #sciences_non-occidentales #privilège_de_l'épistémè #cogito_ergo_sum #légitimité #disqualification #discrimination

    épistémicide = tuer la #science

    #Etat-nation -vs- #tribus #ethnies
    #civilisation -vs- #barbarie
    #culture -vs- #folklore #exotisme
    #mythes -vs- #croyance #religion
    #domination #pouvoir

    Citation de #Norbert_Elias :

    « La civilisation c’est la prise de conscience par les occidentaux de la supériorité de leur culture et de leur savoir sur les autres »

    La #découverte_de_l'Amérique...

    #reconquista #prise_de_grenade #chute_de_grenade

    #contreverse_de_Valladolid :

    La controverse de Valladolid est un débat qui opposa essentiellement le dominicain Bartolomé de #Las_Casas et le théologien Juan Ginés de #Sepúlveda en deux séances d’un mois chacune (l’une en 1550 et l’autre en 1551) au collège San Gregorio de Valladolid, mais principalement par échanges épistolaires. Ce débat réunissait des théologiens, des juristes et des administrateurs du royaume, afin que, selon le souhait de Charles Quint, il se traite et parle de la manière dont devaient se faire les conquêtes dans le Nouveau Monde, suspendues par lui, pour qu’elles se fassent avec justice et en sécurité de conscience.
    La question était de savoir si les Espagnols pouvaient coloniser le Nouveau Monde et dominer les indigènes, les Amérindiens, par droit de conquête, avec la justification morale pouvant permettre de mettre fin à des modes de vie observés dans les civilisations précolombiennes, notamment la pratique institutionnelle du sacrifice humain, ou si les sociétés amérindiennes étaient légitimes malgré de tels éléments et que seul le bon exemple devait être promu via une colonisation - émigration.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Controverse_de_Valladolid

    #eugénisme #racisme #pureté_de_sang

    #objectivité_de_la_science

  • #Sables_mouvants

    New York, fin de l’été 1989. Le grand reporter Tom Sandman vient de passer plusieurs mois en Chine, où il a été témoin du massacre de tian’anmen. C’est rempli de doutes sur son métier qu’il regagne New York. Là, tout semble se liguer contre lui : sa petite amie le quitte, son aquarium est transformé en scène de guerre par son propre père, et son patron, Raymond Burnes, anticommuniste notoire, l’expédie aussitôt à Berlin, afin de rendre compte des troubles en RDA. Tourmenté par d’horribles maux de dents et des cauchemars délirants, il part pour un pays au bord de l’implosion.

    Sables mouvants est une fiction historique captivante qui nous replonge dans le contexte de la fin de la guerre froide et la chute de la RDA. Le récit croise habillement les événements de 1989 avec l’histoire tragique d’une allemande de l’Est passée à l’ouest, dont le destin raconte, lui aussi, ce que fut le régime est-allemand : la terreur et la trahison.

    http://www.lagrume.org/collections/litterature/sables-mouvants
    #murs #barrières_frontalières #BD #bande_dessinée #frontières #Berlin #chute_du_mur_de_Berlin #Allemagne #histoire #DDR #livre #mur_de_Berlin

    Quelques planches choisies :

    Avec quelques #chiffres et #statistiques sur le nombre qui a fui l’#Allemagne_de_l'Est :


    –-> 3 millions de personnes en 40 ans ont fui la #DDR, soit 15% de la population, surtout en 1949 et 1961

  • #gauche : surmonter les #défaites
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/041116/gauche-surmonter-les-defaites

    Alors que les gauches françaises sont en piteux état, elles feraient bien de lire le dernier livre d’Enzo Traverso, intitulé #mélancolie de gauche, qui cherche à restituer la force d’une « tradition cachée » capable de surmonter les défaites de l’Histoire, au lieu d’être plombée par elles.

    #Culture-Idées #Affects_politiques #Chute_du_mur #Enzo_Traverso #Essais #Histoire #révolution_François_Furet #victoire

  • À lire : un extrait de « Mélancolie de gauche » d’Enzo Traverso
    http://www.contretemps.eu/traverso-melancolie-gauche

    L’iconographie socialiste et communiste a illustré pendant un siècle cette vision téléologique de l’histoire. Ses images se sont gravées dans la mémoire de plusieurs générations de militants – des ouvriers aux intellectuels – jusqu’à modeler leur imaginaire. Elles ont agi comme des « repères subliminaux » ou des « sentinelles fantomatiques de la pensée », selon l’heureuse expression de Raphael Samuel, dont l’analyse peut se révéler tout aussi importante que l’exégèse des textes. Le Quart-État (1900) de Pellizza da Volpedo, un des plus célèbres tableaux inspirés par le socialisme d’avant la Grande Guerre, décrit l’avancée de classes travailleuses vers un avenir de lumière : leur marche émancipatrice les éloigne des ténèbres, bien visibles à l’arrière-plan, là où leur chemin a commencé.

    « Il quarto stato » de Giuseppe Pellizza da Volpedo

    #gauche #Diaporama #Histoire #Théorie #communisme #histoire #Lénine #Marx #marxisme #mémoire #révolution #Trotsky

    http://zinc.mondediplo.net/messages/41231 via Contretemps

    • Gauche : surmonter les défaites
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/041116/gauche-surmonter-les-defaites

      Alors que les gauches françaises sont en piteux état, elles feraient bien de lire le dernier livre d’Enzo Traverso, intitulé mélancolie de gauche, qui cherche à restituer la force d’une « tradition cachée » capable de surmonter les défaites de l’Histoire, au lieu d’être plombées par elles.

      La chute du mur de Berlin n’a pas seulement entraîné dans ses décombres le communisme d’État, mais aussi toute une manière de penser à la fois le passé et l’avenir dans une perspective émancipatrice. Plutôt que de se lamenter sur une histoire révolue, de convoquer de manière artificielle ou dérisoire les grands épisodes révolutionnaires ou de s’appuyer sur la ritournelle de la « mémoire des luttes », Enzo Traverso, qui enseigne l’histoire intellectuelle à l’université Cornell, propose de retracer les contours d’une « mélancolie de gauche », qui a su faire de ses défaites un point d’appui pour préparer le futur.

      #Culture-Idées #Affects_politiques #Chute_du_mur #Enzo_Traverso #Essais #Histoire #révolution_François_Furet #victoire

  • Les chutes d’Iguaçu (Hervé Théry, Braises, 16 mai 2015)
    http://braises.hypotheses.org/664

    Les chutes d’Iguaçu, situées près de Foz do Iguaçu (Paraná) et de la triple frontière Brésil-Argentine-Paraguay, ont été choisies comme l’une des sept merveilles naturelles du monde après une campagne organisée par la Fondation New 7 Wonders qui a recueilli plus de cent millions de votes sur internet. Les chutes étaient parmi les 28 finalistes, et la liste finale a été annoncée lors de la cérémonie de déclaration le 7 Juillet 2007 (07.07.07).
    [...]
    Les chutes sont maintenant incluses dans deux parcs contigus, Parc national d’Iguaçu, au Brésil et le Parc national d’Iguazú, en Argentine. La superficie totale des deux parcs nationaux totalise 250 000 hectares de forêt subtropicale. Le parc national argentin a été créée en 1934 et le parc national brésilien en 1939 (il était le deuxième parc national brésilien créé), afin de gérer et de protéger les sources qui alimente les chutes et tout l’environnement qui les englobe. Les deux parcs, brésilien et argentin, ont été classés site du patrimoine mondial, en 1984 et 1986 respectivement.

    #Géographie #Brésil #Chutes #Géographie_du_Brésil #Hervé_Théry #Parc_National #Argentine #Géographie_de_l_Argentine #Espaces_Protégés #Géographie_des_Espaces_Protégés #Tourisme #Frontières #Parcs_Transfrontaliers #Géographie_du_Tourisme #Protection_de_l_Espace #Iguaçu #Chutes_d_Iguaçu #Paraná #Triple_Frontière #Paraguay #Géographie_du_Paraguay

  • Was haben wir gelernt? – Realitätsabgleich zum Mauerfall | Digitalcourage e.V.
    https://digitalcourage.de/blog/2014/was-haben-wir-gelernt-realitaetsabgleich-zum-mauerfall
    https://digitalcourage.de/sites/default/files/styles/slideshow/public/25-jahre-mauerfall.jpg?itok=gIxQHV6n

    Angela Merkel bezeichnet die Mauer als „in Beton gegossenes Symbol staatlicher Willkür“. Wie bitter dies klingt in den Ohren derer, die sich heute für Grundrechte einsetzen und tagtäglich gegen staatliche Willkür in Deutschland kämpfen. In einer Politik, die das Problem von Überwachung abtut und selbst immer neue Überwachungsgesetze anstößt.

    Totalüberwachung kehrt das Verhältnis zwischen Bevölkerung und Regierung um. Durch Überwachung werden wir zu Beherrschten. Und darum riefen die Demonstrant.innen am 4. November 1989 auf dem Alexanderplatz auch „Wir sind das Volk“.

    Besonders oft hört man das überaus gerechtfertigte Lob an die Bürgerrechtsbewegung der 1980er Jahre. Doch die eingeladenen Gelobten vergessen zu erwähnen, dass Überwachung in Deutschland heute zum Alltag gehört. Es schmerzt mitanzusehen, wie die gleichen Politiker.innen von Freiheit und dem Unrecht der DDR sprechen, die in Bezug auf unsere heutigen Belange auf Dauerdurchzug gestellt haben.

    Gegen was traten die Menschen damals an? Die Methoden der DDR hatten System. Regimekritiker.innen wurden beschattet, bespitzelt, eingeschüchtert und aus dem Weg geräumt. Doch es ging auch subtiler. Bei der sogenannten „Zersetzung“ wurde das „Zielobjekt“ in seiner Wahrnehmung verunsichert. Viele merkwürdige „Zufälle“ führten dazu, dass man den eigenen Sinnen nicht mehr traute. Auf diese Weise konnte man sauber und unauffällig Menschen aus der Bahn werfen. Solche Beeinflussung basierte auf den genauen Informationen, die man über das „Zielobjekt“ gesammelt hatte. Dies ist noch immer möglich. Allerdings ist der Aufwand dafür enorm gesunken, die Präzision immens gestiegen.

    In Gesprächen über die „friedliche Revolution“ wird betont, wie wichtig es war, dass Menschen miteinander kommuniziert haben. Dass sie zueinander gestanden und sich engagiert haben. Wie schade, dass kaum jemand den offensichtlichen Zusammenhang herstellt und darauf hinweist, dass wir die Freiheit unserer Lebensräume und Kommunikationskanäle auch heute mit Solidarität und Engagement verteidigen müssen.

    #allemagne #surveillance #mur #ddr

  • Un interview intime... *#Yann_Arthus-Bertrand*

    Darius Rochebin reçoit Yann Arthus Bertrand. Dans le sillage de la Fête nationale, il présente les beautés de la #Suisse photographiées du ciel, selon une technique qu’il a éprouvée dans le...

    Arthus-Bertrand : « Je ne supportait pas l’#école et l’#autorité »
    "On peut toujours réaliser ses #rêves, il faut essayer"

    Darius Rochebin : « Vous avez survolé la terre entière, le plus bel endroit c’est quoi ? »
    Arthus-Bertrand : « #Chez_moi, avec ma famille, de loin »

    « Il n’y a pas d’endroits moches, il n’y a pas de paysages moches. Mon travail c’est d’essayer d’esthétiser »
    "Etre un #écolo, c’est aimer la #vie et penser que la vie est belle. C’est de s’aimer soi-même et surtout d’aimer les autres. L’#écologie_politique est morte car elle est dans le combat, alors qu’elle devrait être plutôt dans l’#amour"
    #beauté #laideur #moche #paysage #esthétique #esthétisation

    http://www.rts.ch/video/emissions/pardonnez-moi/6042355-yann-arthus-bertrand.html

    #interview #témoignage #photographie

    « La Suisse ressemble à ce qu’on croit », dit Arthus-Bertrand
    « Il n’y a pas de publicité en Suisse » (—> dans le sens, des panneaux publicitaires)

    Darius Rochebin : « Vous avez filmé la terre entière, et la Suisse ça ressemble à quoi ? »
    Arthus-Bertrand : « ça ressemble à la Suisse, à l’image qu’on retrouve sur les boîtes de chocolat, c’est-à-dire les #vaches, les #montagnes, les #glaciers ! Et puis les petites #fermes. On sent que ce n’es pas si facile que ça, vous voyez des #paysans qui avaient 20-30 vaches. On m’a dit ’non non , mais ils sont très aidées ! » Ils sont peut-être aidés, mais n’empêche que c’est une vie difficile. "

    Minute 11 : images de glaciers et montagnes...

    L’association de Arthus-Bertrand au #Congo, #association_Badao :
    http://www.associationbadao.org
    v. dès la minute 16’ des images tournées au Congo dans l’#orphelinat
    Le film #Marie_Thérèse_et_ses_enfants :
    https://www.youtube.com/watch?v=YjgDikqDbBU

    Minute 19’10 sur le #végétarisme et les #abattoirs : « Ce qui est étonnant c’est qu’on n’arrive pas à filmer les abattoirs des élevages industriels. On ne peut pas faire entrer les caméras, ce qui montre bien qu’il y a un truc qui est gênant pour tout le monde »
    Il parle d’un #film qui l’a fait décidé à devenir végétarien, je pense que c’est celui-ci, « #Alma » :
    http://www.almathefilm.com
    Bon après, dans l’interview, quand il parle de cela... je ne sais pas... il fait des liens entre consommation de viande et production de CO2, entre démographie/croissance démographique et problèmes écologiques... il fait ses analyses d’une façon un peu trop simpliste peut-être...

    #mythe #stéréotype #chateau_de_Chillon #chutes_du_Rhin

    L’interview est intéressant, mais sur ce coup, les questions du journaliste... mah !