city:le cap

  • Beyrouth 1978, la révolution au bout du pinceau

    En mars 1978, Israël lance une vaste offensive au Liban sud. Au même moment, l’Organisation de libération de la Palestine organise, à Beyrouth, une exposition d’artistes contemporains qui soutiennent la cause… Le Musée Sursock redonne vie à ce moment historique.

    LE MONDE | 07.09.2018 à 14h14 |
    Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)

    https://abonnes.lemonde.fr/m-actu/article/2018/09/07/beyrouth-1978-la-revolution-au-bout-du-pinceau_5351742_4497186.html

    Il faut imaginer Yasser Arafat déambuler entre une toile de l’ex-maoïste parisien Gérard Fromanger, un triptyque du surréaliste chilien Roberto Matta et deux lithographies du maître catalan Joan Miro. Dans le public qui entoure le raïs palestinien, on croise des fedayins (combattants) en treillis, des étudiantes en jupe, des intellectuels tiers-mondistes et des bureaucrates en veste bon marché. Derrière le brouhaha du vernissage, on devine des coups de klaxon et des rafales d’arme automatique, la rumeur ordinaire d’une ville en guerre.

    183 œuvres, issues de 30 pays

    C’était le 21 mars 1978, à Beyrouth, capitale du Liban, de l’OLP et des passions révolutionnaires arabes. Une exposition d’art internationale en solidarité avec la Palestine était inaugurée dans le hall d’une université : 183 œuvres, issues de 30 pays différents, mêlant les genres – peintures, sculptures, gravures, dessins – et les styles – de l’expressionnisme arabe au modernisme japonais, en passant par le social-réalisme soviétique et l’art figuratif militant d’Europe de l’Ouest –, étaient présentées… Jamais un éventail de créations aussi large et diversifié n’avait été présenté jusque-là au Proche-Orient. C’est le croisement improbable du pinceau et de la kalachnikov, le mariage d’une internationale d’artistes et d’une organisation de réfugiés, l’alliance des sans-frontières et des sans-terre. Les deux semaines d’exposition forment une parenthèse enchantée dans le chaos des combats qui dévastent le Liban depuis trois ans. Avec ce coup de génie, la direction palestinienne s’invente une diplomatie culturelle et offre à son peuple, privé d’horizon, un imaginaire visuel haut en couleur.

    Et puis, comme un mirage, tout s’évanouit. La collection de Beyrouth endure le lot commun des musées hors sol. Des œuvres se perdent, d’autres sont détruites, notamment dans des bombardements israéliens, et d’autres encore sont détournées. Trop engagée, trop datée, snobée par l’histoire de l’art officielle, l’exposition de 1978 sombre dans l’oubli. Son souvenir s’étiole à mesure que ses participants s’éteignent.

    Et pourtant, quarante ans plus tard, ce moment unique dans les annales de l’OLP recommence à frémir. Deux curatrices passionnées d’art et de mémoire, la Libano-Palestinienne Rasha Salti et la Libano-Américaine Kristine Khouri, ont entrepris de reconstituer le puzzle. A la manière de détectives, elles ont interrogé tous les témoins encore en vie, fouillé la presse de l’époque, exhumé les archives, couru entre Tokyo, Paris, Le Cap, Casablanca, Potsdam et Los Angeles, en quête d’une bande-vidéo ou d’une coupure de presse.

    « ARAFAT AVAIT COMPRIS QUE LA REPRÉSENTATION N’EST PAS QU’UNE AFFAIRE DE POLITIQUE, QUE C’EST AUSSI UNE AFFAIRE ESTHÉTIQUE. » RASHA SALTI, CURATRICE
    Le résultat de leur enquête est présenté depuis fin juillet au Musée Sursock de Beyrouth, un hôtel particulier à la façade blanc satiné reconverti en musée d’art contemporain. Intitulée « Past Disquiet » (« inquiétude passée »), cette exposition sur l’exposition redonne vie aux fantômes de 1978, ressuscite cette aventure politico-artistique inscrite dans le bouillonnement d’une époque où le combat pour la Palestine, la lutte contre l’apartheid et la dénonciation du régime Pinochet formaient une seule et même cause.

    « L’OLP avait l’obsession de prouver que la Palestine existe, contre la vulgate sioniste qui parlait d’une terre sans peuple destinée à un peuple sans terre, explique Rasha Salti, 49 ans, une touche-à-tout, figure de la scène muséale arabo-occidentale, qui officie aussi comme programmatrice pour Arte. Arafat avait compris que la représentation n’est pas qu’une affaire de politique, que c’est aussi une affaire esthétique. Dans son entourage, il y avait plein de fils de réfugiés qui avaient vécu l’humiliation de la Nakba – l’exode forcé de 700 000 Palestiniens lors de la création d’Israël, en 1948 – et qui voulaient sincèrement refaire le monde pour changer leur destin. Pour eux, il était évident que les artistes devaient être embarqués dans cette entreprise et Arafat leur a donné son feu vert. »

    « EZZEDINE, C’ÉTAIT LA NOBLESSE DE L’OLP, UN VRAI PUR-SANG ARABE. IL VOULAIT FAIRE CONNAÎTRE LA CAUSE PALESTINIENNE PAR LA CULTURE, IL ÉTAIT TRÈS AVANT-GARDISTE. » LEÏLA SHAHID, EX-DÉLÉGUÉE GÉNÉRALE DE L’AUTORITÉ PALESTINIENNE EN FRANCE
    Le plus inspiré de ces rêveurs, qui sera l’âme de l’exposition, s’appelle Ezzedine Kalak. Agé de 42 ans en 1978, il dirige la représentation palestinienne à Paris, ce que l’on appelle à l’époque le bureau d’information et de liaison de l’OLP, installé 138, boulevard Haussmann. Ce natif de Haïfa, au physique d’acteur de cinéma, parle un français châtié, appris à l’université de Poitiers, où il a soutenu une thèse en physique-chimie. C’est un diplomate à part, avec une inclination affichée pour les milieux de gauche, proche des étudiants et des travailleurs arabes dans l’Hexagone. Aux réunions du Quai d’Orsay, il préfère les débats avec les jeunes cinéastes de la fac de Vincennes, le temple de l’expérimentation soixante-huitarde, et les rencontres avec ses amis de Politique Hebdo, la revue de la gauche non communiste. « Ezzedine, c’était la noblesse de l’OLP, un vrai pur-sang arabe, se souvient Leïla Shahid, qui travaillait à l’époque avec lui et qui ne se doutait pas que, vingt ans plus tard, elle occuperait le même poste. Il voulait faire connaître la cause palestinienne par la culture, il était très avant-gardiste. »

  • Qu’arrivera-t-il quand on coupera l’eau à 4 millions de personnes ? _ Science Presse 29 Janvier 2018 -
    http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2018/01/29/arrivera-quand-coupera-eau-4-millions-personnes

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=RJ4Z2bOh5jo

    Une métropole moderne peut-elle tomber en panne d’eau ? C’est la première mondiale qu’est apparemment en train d’expérimenter Le Cap, en #Afrique_du_Sud : si la tendance se maintient, à la mi-avril, ses 4 millions d’habitants devront faire la queue pour avoir leur ration d’eau quotidienne. Un avant-goût de ce que d’autres métropoles vont devoir subir dans un futur pas si lointain ?

    Depuis le début de l’année , les résidents sont « encouragés » à limiter leur consommation quotidienne à 87 litres, et à partir du 1er février, à 50 litres. À moins qu’un miracle météorologique ne fasse remonter le niveau de la nappe phréatique d’ici là, les réservoirs seront à sec à la mi-avril. À titre de comparaison, un Américain moyen utilise plus de 300 litres d’eau par jour . Un Britannique, 150 litres .

    La cause immédiate : le manque de pluie. Depuis trois ans, Le Cap a reçu des précipitations inférieures à la normale, asséchant les terres environnantes et empêchant le renouvellement de la nappe phréatique. La cause plus profonde : le développement urbain accéléré de la métropole depuis une vingtaine d’années a conduit à puiser davantage d’eau dans cette nappe que ce qu’elle est capable de fournir — un phénomène courant dans plusieurs autres endroits de la planète, notamment le Sud-Ouest des États-Unis.

    #São_Paulo au Brésil est venue tout près de devoir couper l’eau il y a trois ans : les restrictions imposées à ses 20 millions d’habitants ont permis d’éviter la crise, mais la #mégalopole reste dans la liste des villes « à risque » .

    Un projet d’usine de désalinisation — transformer l’eau de mer, salée, en eau potable — est en cours près du Cap, mais ne sera pas terminé avant cet automne.

    En attendant, une partie de la population du Cap vit encore dans le déni : selon ce que rapportaient les médias sud-africains la semaine dernière , seulement 39 % des citoyens se seraient conformés aux directives de rationnement de l’eau pendant la première quinzaine de janvier, conduisant les autorités à devancer la journée fatidique du 21 au 12 avril — c’est-à-dire le « jour zéro », celui où l’alimentation en eau sera coupée dans tous les robinets des résidences, des bureaux et des commerces, à l’exception des hôpitaux. Quatre millions de personnes devront alors aller chercher leurs 25 litres quotidiens dans l’un des 200 centres de distribution de l’État, une situation qui pourrait mal tourner, craignent à présent plusieurs résidents .

    La plupart des villes du monde qui voient approcher de telles crises refusent elles aussi d’imposer aux citoyens des réductions d’eau, préférant s’en tenir à des mesures volontaires — avec des résultats plus ou moins heureux. « Ceci devrait être un signal d’alarme pour les autorités municipales et nationales à travers le monde », écrit le Financial Times , un journal conservateur qui a moins l’habitude de s’alarmer des impacts appréhendés des changements climatiques, mais qui est publié dans une ville — Londres — qui fait elle aussi partie de la liste des villes « à risque ».

    Ajout 2 février : Une bataille dans une file d’attente près d’une source naturelle a conduit la ville à placer des gardiens de sécurité . Une personne a été arrêtée.

    Ajout 3 février : “We’ve identified four risks : water shortages, sanitation failures, disease outbreaks and anarchy due to competition for scarce resources”. (The Guardian )

    Ajout 5 février : "Les politiciens du Cap ont réalisé il y a des années que les changements climatiques étaient une menace. Alors ils ont concentré leurs efforts sur la conservation de l’eau, et ces efforts leur ont valu l’attention du monde —et des prix. Mais ce n’était pas assez." (E&E News )

    Ajout 6 février : Un répit. Le jour zéro est repoussé du 12 avril au 11 mai , en partie grâce à des coupes du côté de l’agriculture. Le niveau des six réservoirs a diminué de 0,8% dans la semaine prenant fin le 5 février, pour atteindre 25% de leur capacité. À 13,5%, l’équipement municipal ne sera plus capable de pomper l’eau.

    Ajout 20 février : Un autre répit. Le Cap annonce que le Jour zéro est reporté au 9 juillet.

    Ajout 8 mars : Le jour zéro a beau avoir été repoussé, à long terme, Le Cap fait face à de gros défis et les économies d’eau pourraient bien devenir permanentes .

     #eau #pollution #climat #environnement #sécheresse #gaspillage #communs

  • Richard Florida : « La #crise urbaine, c’est la crise centrale du #capitalisme »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/07/richard-florida-la-crise-urbaine-c-est-la-crise-centrale-du-capitalisme_5327


    Je n’arrête pas de m’en faire la réflexion : les métropoles sont connectées entre elles et tout le reste est de plus en plus exclu, éloigné et négligé.
    À la rentrée, ma fille va intégrer un lycée de la métropole régionale… ce qui a l’air d’être déjà une chance, tant les gosses de bouseux ont l’air assignés à résidence, dans des établissements aussi peu dotés que possible.
    Il y a 30 ans, quand j’ai fait le même chemin, je prenais le bus pour aller à la métropole régionale. Là, les lignes ont été supprimées, nous n’avons trouvé aucune correspondance possible pour le lundi matin, ce qui était impensable il y a 30 ans.
    Là, c’est devenu normal. La plupart des métropoles sont à présent plus proches les unes des autres que les gens de leurs périphéries le sont du centre-ville qui est devenu inatteignable de l’extérieur. Je mets plus de temps pour aller inscrire ma fille à son lycée (où ma présence physique est requise avec des tirages papiers de mes scans, à l’heure d’Internet !), que pour me rendre à Paris, qui est 5 fois plus éloignée !

    Le problème, c’est que quelques grandes ­#métropoles internationales concentrent la ­majorité des #richesses, et deviennent de plus en plus #inaccessibles. Dans ces villes superstars, l’explosion des prix de l’#immobilier chasse peu à peu les artistes, les professions intellectuelles, les créatifs des quartiers qu’ils avaient investis. Mais ce ne sont pas les moins bien lotis, car ceux-ci trouvent souvent d’autres quartiers ­populaires où ils peuvent s’installer. Ce qui est terrifiant, c’est que les policiers, les pompiers, les gens qui travaillent dans des boutiques ou des restaurants, les infirmiers, les artisans, les jardiniers doivent quitter ces grandes villes, devenues trop chères. Et vivre beaucoup plus loin, dans des zones mal desservies par les transports en commun. La nouvelle crise urbaine n’est pas une crise du déclin des villes, comme dans les années 1970. C’est une crise causée par leur succès. Et la conséquence, c’est qu’aux Etats-Unis nous avons d’un côté une petite vingtaine de métropoles superstars, entrées de plain-pied dans l’économie de la connaissance, et de plus en plus riches. Et tout le reste du pays qui plonge et s’appauvrit. La crise urbaine, c’est la crise centrale du capitalisme contemporain.

  • Watch this space! A Visual Essay on vacant land in Cape Town
    http://journals.openedition.org/cybergeo/28974

    Les espaces vacants ont récemment attiré l’intérêt scientifique pour leur importance écologique et sociale, comme pour les possibilités qu’ils offrent en matière d’aménagement. Cet article s’y intéresse dans le cas d’une ville à la croissante rapide, au sein d’un pays émergent : Le Cap (Afrique du Sud). Nous y plaidons également pour prendre au sérieux d’un point de vue théorique la notion d’espace vacant. Pour analyser la fragmentation urbaine, il importe d’examiner ce qui se trouve et se passe entre lesdits fragments. Nous utilisons donc le cas du Cap pour proposer une définition de l’espace vacant (un espace qui n’est pas à sa place, qui rompt le tissu urbain et sa logique), ainsi que des méthodes visuelles pour l’appréhender.
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    #afrique_du_sud

  • En #Afrique_du_Sud, vent de panique au #Cap menacé d’être privé d’#eau
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/24/en-afrique-du-sud-vent-de-panique-au-cap-menace-d-etre-prive-d-eau_5246519_3

    Après trois ans de #sécheresse, la pire depuis un siècle, Le Cap, deuxième ville d’Afrique du Sud, pourrait se retrouver sans eau dans les prochaines semaines. Ce sera le « jour zéro ». En novembre 2017, il avait été fixé au 13 mai 2018. Depuis, la situation n’a cessé d’empirer et la mairie a été obligée d’avancer à plusieurs reprises la date fatidique. Elle est désormais programmée au 12 avril.

  • Flaubert et Borges face à l’abrutissement touristique
    http://www.dedefensa.org/article/flaubert-et-borges-face-a-labrutissement-touristique

    Flaubert et Borges face à l’abrutissement touristique

    De passage en France j’ai admiré le côté mangerbouger.fr, les trois millions de touristes plagistes du 30 décembre, l’endoctrinement télévisé, le culte présidentiel, le besoin de consommer tout ce qui ne bouge pas, du flan maison à la montagne machin. Tout cela n’existe pas en Espagne, ou si peu, mais les Espagnols sont si pauvres et si incultes… Pendant qu’ils portent ces naïfs leur char et leur vierge la semaine sainte, le Français les filme ! D’Ushuaia (toute une flotte de voiliers français) au Rajasthan en passant Le Cap ou la grande muraille, j’ai toujours eu l’impression qu’ils sont 600 millions les Français. Et moi, et moi, et moi… Embouteillages sur ma côte basque fin décembre donc. Dans le centre de rééducation où se morfond ma mère, un (...)

  • L’Afrique du Sud tarde à se protéger contre les eaux
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300717/lafrique-du-sud-tarde-se-proteger-contre-les-eaux

    Jour de tempête au Cap, en #Afrique du Sud. © Reuters Chaque année, la #mer s’élève en moyenne de 2 millimètres partout dans le monde. Les données relatives à l’Afrique du Sud indiquent que cette hausse y sera bien supérieure. Des millions de personnes perdront leur maison. Pourtant, à ce jour, Le Cap est la seule ville à avoir mis en œuvre des mesures préventives.

    #International #Changement_climatique #Climat #montée_des_eaux #océans

  • Un CAP « petite enfance » pour les parents : l’annonce contestée de Marlène Schiappa
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/07/21/un-cap-petite-enfance-pour-les-parents-l-annonce-contestee-de-marlene-schiap

    Jeudi 20 juillet, auditionnée par la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée nationale, Marlène Schiappa a expliqué son projet de création d’un dispositif de validation de l’acquis de l’expérience (VAE) des jeunes parents pour favoriser « l’insertion professionnelle des mères ».

    La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a déclaré vouloir transformer les « compétences des jeunes mères » en certificat d’aptitude professionnelle (CAP) « petite enfance », ou en « brevet d’Etat d’éducateur de jeunes enfants » grâce à une formation diplômante.

    Toute personne en fin de congé parental et non titulaire d’un diplôme pourrait bénéficier de cette aide, même si les femmes sont les principales concernées. Elles représentent en effet 97 % des parents en congé parental. Marlène Schiappa cible ainsi les mères dont « le CV est une page blanche, qui n’ont pas de diplôme et dont le seul argument en entretien d’embauche est “j’ai élevé mes enfants” », a t-elle expliqué.

    L’idée de permettre aux mères de famille d’accéder à un CAP « petite enfance » avait déjà été abordée par Marlène Schiappa lors d’une consultation des associations féministes au moment de son investiture, en mai. La secrétaire d’Etat avait reçu un mauvais accueil.
    « Stratégie médiatique »

    « D’un avis unanime, les associations lui ont alors indiqué que son projet n’était pas une solution au vrai problème que rencontrent les mères. Il ne permettait ni de reconnaître leur travail en tant que parent, ni de les soutenir », explique Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole de Osez le féminisme.

    Deux mois plus tard, les associations apprennent que le projet est de nouveau évoqué par la secrétaire d’Etat alors que, dans le même temps, une coupe budgétaire de 25 % dans le budget du secrétariat d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes a été rendue publique – une manifestation s’est tenue, vendredi, devant le ministère de l’économie pour protester contre cette annonce. Raphaëlle Rémy-Leleu dénonce aujourd’hui une forme de « contre-feu, une stratégie médiatique pour dissimuler les débats concernant les moyens alloués aux droits des femmes ».

    Sur le fond de la déclaration de Marlène Schiappa, Osez le féminisme pointe du doigt une erreur d’analyse, rappelant que c’est sur la difficulté des jeunes mères à concilier vie familiale et professionnelle (ou étudiante) qu’il faut se concentrer. L’association dénonce notamment la « rareté des structures publiques soutenant la parentalité, comme les crèches », qui imposent aux parents une prise en charge de l’enfant à temps plein.

    Les propos de Marlène Schiappa devant l’Assemblée nationale ont aussi provoqué l’agacement des professionnels de la petite enfance. Le 20 juillet, la pétition « Marlène Schiappa, non à la dévalorisation de la petite enfance » a été lancée en ligne et elle a recueilli plus de 3 500 signatures en une journée. Dans son texte, l’auteure, anonyme, demande à la secrétaire d’Etat de l’aide pour « faire comprendre que le monde de l’enfance n’est pas exempt de rigueur et de connaissances intellectuelles ».
    Professionnels « indignés »

    La Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE) partage ce point de vue. Dans une tribune adressée à Marlène Schiappa, Julie Marty-Pichon, coprésidente de la FNEJE, explique son « indignation » concernant les déclarations de la secrétaire d’Etat, qui démontrent, selon elle, « l’ignorance des enjeux de l’accompagnement des jeunes enfants et de leurs familles dans notre société ».

    Elle pointe la différence de compétences développées entre les parents et les professionnels de la petite enfance : « L’accompagnement des personnes en situation de fragilité et de vulnérabilité que sont les jeunes enfants ne s’improvise pas ».

    L’enjeu affectif – absent des relations professionnel-enfant et omniprésent au sein de la famille – est ainsi cité en exemple : « La mère ou le père ont avec leur enfant des relations humaines très spécifiques, fondées sur le lien d’attachement. »

    Plusieurs points d’ombre demeurent concernant le projet de Marlène Schiappa. Les coûts d’une validation des acquis de l’expérience sont variables d’un certificateur à l’autre et la porte-parole d’Osez le féminisme évoque un dispositif « très complexe, qui prend du temps et qui coûte cher ».

    Des mesures de financement existent, en fonction du statut du candidat, reste à savoir comment le secrétariat d’Etat mettra en place son projet s’il aboutit. Il reste aussi à définir quel diplôme sera délivré à la suite de la formation, une question actuellement débattue avec le ministère de l’éducation nationale.

    #femmes #éducation #travail

    Quelle idée stupide, inutile, couteuse, dangereuse....

    Ce diplôme va juste devalorisé ceux des professionnel·le·s de la petite enfance (des emplois très féminisés). J’imagine que cette mesure est fort compatible avec les économies que les marcheurs vont faire sur l’education nationale. Exit les instit, les puériculteurices... on va les remplacé par des mères payé au rabais avec leur diplôme certifiant leur absence de diplôme, sans statu et parfaitement jettable selon les besoins.

    • CAP petite enfance : « Il y a une différence entre s’occuper de ses enfants et ceux des autres »
      http://www.liberation.fr/france/2017/07/21/cap-petite-enfance-il-y-a-une-difference-entre-s-occuper-de-ses-enfants-e

      Ce qui nous indigne, c’est qu’avec cette annonce, on laisse croire qu’il suffit d’avoir eu des enfants pour s’occuper de ceux des autres. Xavier Darcos expliquait déjà il y a quelques années [alors qu’il était ministre de l’Education nationale, ndlr] qu’il n’y avait pas besoin d’un bac + 5 pour changer des couches. On réduit notre métier à changer des couches ou donner des biberons, alors que les éducateurs de jeunes enfants sont des travailleurs sociaux spécialistes de la petite enfance. On fait trois ans d’étude, on est titulaire d’un diplôme d’Etat [différent du « CAP petite enfance », qui va devenir un « CAP accompagnant éducatif petite enfance » à la rentrée], comme les assistant sociaux par exemple On peut être responsable d’une structure d’accueil, proposer un accompagnement très pointu…

      La mesure vise les mères précaires, qui vivent dans des zones défavorisées. N’est-ce pas louable de vouloir les intégrer dans le marché du travail ?

      Oui, mais si c’est un choix de leur part ! Il faut d’abord se demander pourquoi, aujourd’hui, ces femmes-là se retrouvent dans ces situations. On prend le problème à l’envers. Comment se fait-il qu’aujourd’hui 80% des tâches domestiques et d’éducation des enfants reviennent aux femmes, qu’elles ont moins de postes à responsabilité, que seulement 2% des pères prennent un congé parental ? Encore une fois, on cantonne les femmes à leur rôle de mère. Cela me fait penser aux femmes au chômage à qui Pôle Emploi proposait jusqu’à encore récemment de devenir assistante maternelle, comme si elles n’avaient pas d’autre choix.

    • Le CAP petite enfance existe deja, il prend 3 ans et il est déjà ouvert aux personnes sans diplôme, qu’elles aient des enfants ou pas.

      http://www.cned.fr/inscription/22250DIX

      Aucun diplôme n’est requis pour passer l’examen. Ce dernier est divisé en deux parties :

      Les épreuves du domaine général

      3 épreuves générales pour évaluer vos connaissances sur les matières suivantes :

      EG1 - Français (écrit) et Histoire-Géographie (oral avec dossiers)
      EG2 - Mathématiques et Sciences physiques (écrit)
      EG3 - Éducation physique et sportive (vous pouvez être dispensé à votre demande auprès de votre académie)

      Vous êtes dispensés de ces épreuves si vous êtes titulaire d’un CAP, BEP, BEPA BAC ou équivalent.

      Les épreuves du domaine professionnel

      3 épreuves professionnelles qui témoignent de vos compétences pratiques :

      EP1 - Prise en charge de l’enfant à domicile (écrit et pratique)
      EP2 - Accompagnement éducatif de l’enfant (entretien avec le jury autour du dossier professionnel), incluant l’épreuve de Prévention, Santé et Environnement (PSE) (écrit)
      EP3 - Techniques de services à l’usager (pratique et écrit)

    • S’obstiner avec son ado c’est chiant, mais s’obstiner avec l’ado de son/sa partenaire c’est double chiant.

      La première année de cohabitation, je me disais que j’étais une mauvaise personne de ne pas l’aimer comme ses parents l’aiment

      http://urbania.ca/250653/la-belle-mere-de-cendrillon-navait-pas-tout-a-fait-tort

      Personne t’enseigne à devenir une belle-mère. Ça s’apprend sur le tas.

      personne t’enseigne, non plus, à devenir mère ou père. Tu apprends beaucoup au près des gosses, à se demander qui éduque l’autre.
      #beautiful_mother

  • En image : L’apartheid spatiale en Afrique du Sud | Lumières de la Ville
    http://www.lumieresdelaville.net/2016/07/12/en-image-lapartheid-spatiale-en-afrique-du-sud

    Le Cap, « ville mère » du continent africain, empire de la ségrégation raciale, « lavée » par l’arrivée au pouvoir de Nelson Mandela. Voici celle que Johnny Miller a photographié à l’aide de drones. Mais pas n’importe quel Cap Town. Celle de la fracture, de la limite, de l’entre-deux. Ses photographies représentent la discontinuité des territoires du golf, l’apartheid spatiale.

    #Afrique_Sud #photos #espaces #Apartheid

  • Sophie Didier, géographe

    Après la musique et la cuisine, il est temps de découvrir la géographie de la ville du Cap. Pour cela, la Nouvelle Internationale était en ligne avec Sophie Didier, géographe et maître de conférences à Paris 13, qui a contribué à la rédaction de l’ouvrage Le Cap après l’#apartheid.

    Elle a vécu plusieurs à Johannesburg, où elle a dirigé l’Institut Français d’Afrique du Sud. Elle s’est intéressée plus particulièrement à la problématique de la sécurité dans l’espace public, sachant que #Cape_Town fait partie des dix villes les plus dangereuses du monde, selon une étude publiée en janvier 2016. C’était aussi l’occasion d’évoquer la #ségrégation_spatiale qui frappe la ville du Cap : là bas, les #townships noirs font face à de luxueuses villas, et les traces de l’apartheid sont encore loin d’être effacées.

    http://www.novaplanet.com/radionova/60181/episode-sophie-didier-specialiste-de-l-afrique-du-sud
    #Afrique_du_Sud #urban_matter #Le_Cap

  • Fakir et le Club action Picardie victimes de tags insultants et racistes à Amiens - France 3 Picardie
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/picardie/somme/amiens/les-locaux-de-fakir-et-du-club-action-picardie-degrades

    Le CaP y voit la marque de « militants de l’extrême bêtise ». L’association s’inquiète sur son mur Facebook d’ « une extrême droite qui a beaucoup de mal à retenir ses troupes débordantes, de haine, de lâcheté, de racisme et de vulgarité. »

  • Youssef Boussoumah : Grâce à Anne Hidalgo, Paris capitale de l’apartheid israélien | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2015/08/12/youssef-boussoumah-grace-a-anne-hidalgo-paris-capitale-de-lapar

    A qui fera t-on croire comme le prétend madame Hidalgo que ce partenariat n’est « qu’un évènement festif », qu’il ne concerne que la ville de #Tel_Aviv flottant au dessus du monde et des réalités alors qu’à quelques km seulement de cette bulle, un mur étrangle près de 2,5 millions de Palestiniens et que chaque jour des dizaines de check points empêchent toute vie normale ?

    Comment peut-on faire fi du fait que celle-ci est bien la capitale consentante d’un État qui occupe, colonise et saccage la vie de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, de Jérusalem et qui tous les 3 ans se lance dans une vaste expédition-massacre contre des hommes et des femmes sans défense de Gaza ou du Liban ?
    Comment espère t-on faire croire que #Tel_Aviv_sur_seine n’est pas un évènement politique alors que des groupes ultra pro israéliens comme la LDJ ou le BNVCA s’y donnent déjà rendez-vous et que des soutiens inconditionnels de la politique israélienne s’en réjouissent sur les réseaux sociaux ?

    Ainsi Patrick Klugman adjoint au maire de Paris chargé des relations internationales et de la francophonie qui l’an dernier justifiait l’agression contre Gaza se répand sur la chaîne pro-israélienne I24 pour se réjouir que « BDS cette fois-ci n’aura pas le dernier mot ».

    Madame Hidalgo aurait-elle dans les années 80 organisé un partenariat avec Pretoria ou Le Cap sous prétexte qu’il ne s’agissait « que de villes » et non des deux capitales de l’Etat raciste sud-Africain ?