city:rennes

  • Capitaine d’un sous-marin
    Je me porte au secours d’une frégate
    Dont mon père est le capitaine

    Les discussions pleines d’intelligence
    Avec ma fille Sarah
    Sur le chemin de la gare

    Les discussions pleines de rire
    Avec ma fille Zoé
    Au petit-déjeuner

    Les discussions pleines de surprises
    Avec mon fils Émile
    Dès son réveil grognon quand même

    Circulation fluide
    Dans les petites rues
    De Montreuil

    Dans le parking (pas réveillés)
    Je croise (difficilement)
    La voiture du gardien de nuit (on se sourit)

    Le soleil
    Se lève
    Sur l’open space

    Grosse session de travail
    Sur Frôlé par un V1
    Au café, frigorifié

    Le soleil
    Se couche
    Sur l’open space

    Sortie de l’école de Zoé
    Longue discussion avec Delphine
    Une parente d’élève très investie

    Les citadins découvrent
    Que les poules ont des poux
    Tout un monde

    Une pensée pour Cécile
    Une Fuite en Égypte
    Perd une lectrice

    Hier, Tanya m’apprenait
    Que Phil lisait
    Une Fuite en Égypte

    Entente tacite
    Avec Floriane
    J’emmènerai Zoé à Rennes

    Regard de Zoé
    Qui s’illumine à mesure
    Que je lui parle de Rennes

    Avec l’irlandaise psychologue
    Accord sur l’essentiel
    Zoé va tellement mieux, il faut continuer

    Il faut continuer
    Je ne peux pas continuer, il faut continuer
    Je vais donc continuer
    (Samuel Beckett)

    Discussion libre avec Zoé
    Nous commandons des pâtes
    Par téléphone à Émile

    Pâtes au pesto
    C’est lundi
    Ce n’est donc pas raviolis

    Ce soir est un grand soir
    Un soir de ciné-club
    Step Across The Border, j’y monte

    Step Across The Border
    Nicolas Humbert & Werner Penzel
    Quelle claque cinématographique !

    Step Across The Border
    Dans la tête de Fred Frith
    Littéralement

    Step Across The Border
    Un de ces miracles cinématographiques
    Qui nous plonge au cœur du mystère

    Step Across The Border
    Nous plonge au cœur du mystère
    De la musique, de l’art

    Step Across The Border
    Quand apparait Robert Frank à l’écran
    Et je pensais à lui depuis le début du film

    Step Across The Border
    Traversé par des fantômes
    Jonas Mekkas, Robert Frank

    http://www.desordre.net/musique/bittova.mp3

    Step Across The Border
    Traversé par des anges
    Iva Bittova, John Zorn, Tom Cora…

    Step Across The Border
    Fred Frith joue du violon
    Aux mouettes

    Step Across The Border
    J’écrivais la semaine dernière de jouer
    De la contrebasse aux sangliers

    Step Across The Border
    Beauté du montage en argentique
    A couper le souffle

    Step Across The Border
    Montre le cœur même de la recherche
    Quand même Frith gratouille en faisant n’imp

    Step Across The Border
    Le son de mon réveil
    Je suis donc en train de rêver ?

    Step Across The Border
    La générosité de Nicolas Humbert
    Qui explique le montage en argentique

    Step Across The Border
    Les bobines pré montées
    Et qu’Humbert assemble à l’épaisseur

    Step Across The Border
    Nicolas Humbert, enfin quelqu’un qui a vu
    Conversations in Vermont de Robert Frank

    Je troque mon Robert Frank
    Dans les lignes de sa main
    Contre le DVD de Step Across The Border

    En partant
    Nicolas Humbert
    M’embrasse

    Tout ceci n’a pas pu avoir lieu
    A seulement cent mètres
    De ma maison ? Si !

    Avant d’aller me coucher
    Je me repasse le début de
    Step Across The Border

    #mon_oiseau_bleu

  • Le Crous de Rennes annule une expérimentation de « lits connectés » dans une cité universitaire
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/07/le-crous-de-rennes-annule-une-experimentation-de-lits-connectes-dans-une-cit

    la présence de capteurs sur un lit suscite également de vives inquiétudes pour la vie privée des étudiants concernés, d’autant plus que, selon le quotidien, qui cite le patron de l’entreprise, les capteurs seraient capables de déterminer qu’un grand nombre de personnes est assis sur le lit, ou encore d’envoyer « en cas d’urgence » un SMS à un agent technique.

    #on_n_arrête_pas_le_progrès

  • Quand la SNCF nous raconte des histoires… _ Grinçant.com - 12 novembre 2017 -

    https://www.grincant.com/2017/11/12/quand-la-sncf-nous-raconte-des-histoires

    Gare SNCF de province, attente d’une correspondance.
Retard du train, comme très souvent.
Au motif « Sortie tardive du dépôt ».
Le genre de « motif » qui sent l’enfumage, car quelle est la vraie raison ?
 Une panne ? Un conducteur absent ? Une motrice démotivée ?

    Mais là, entre deux portes, et à côté d’un défibrillateur en libre service, la solution !
Pour ne pas s’énerver, pour passer le temps, voire pour se cultiver.
Un « Distributeur d’Histoires courtes » !!! 
Pas loin du kiosque Relay dont le gérant doit apprécier l’intention.


    « Votre gare vous offre un petit plaisir à lire »… Et pourquoi pas une « gâterie » ?

    « Choisissez votre temps de lecture » , avec 3 boutons : 1, 3 ou 5 minute(s)…
    • « 1 minute », catégorie « Humour noir » — Mésusage du pouvoir – Clément Paquis —
47 centimètres de papier
    • « 3 minutes », catégorie « Slam » — Mi Amor – Le Shung’ —
59 centimètres de papier
    • « 5 minutes », catégorie « Voyage poétique » — GR5 – vision d’infini – LCBeat —
104 centimètres de papier

    Me voilà avec 2,10 mètres de papier « thermique », sans aucune précision au dos s’il est « Sans BPA » et/ou « Sans PHÉNOL ajouté », comme il est souvent indiqué sur les tickets de caisse utilisant le même principe d’impression.


    En fin de chaque « histoire », le logo SNCF, en gros, et deux mentions :
    • « La Gare de (Bip) vous offre des histoires à lire… sans attendre. »
    • « Retrouvez cet auteur, et plus de 80 000 autres histoires sur (www.)short-edition.com »

    Ben si, justement, ça n’est pas « sans attendre », _ c’est en « attendant », et longtemps même !
 Déchaîné, j’en demande une quatrième, de seulement 1 minute…
Mais là, l’engin se met en rideau, et le bouton concerné clignote furieusement alors que je contemple la fente… en grève !

    À ce stade, je me demande si ça n’est pas du cynisme poussé à l’extrême…
Ça coûte combien cette histoire ? C’est payé par qui ?
    Et si les trains arrivaient tout simplement à l’heure ?
Et sans que l’on nous raconte des « histoires » ???

    © PF/Grinçant.com (2017)
    #SNCF #Transport #gaspillage #délire #en_marche #train #retard #capitalisme #pollution #papier #cynisme #culture (d’après eux).

    Sur le site de ce qui reste de la SNCF :

    Et s’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour obtenir un peu de lecture avant de monter à bord d’un train - un voyage avant le voyage en quelques sortes- et l’emporter avec soi ? En installant des distributeurs d’histoires courtes, Gares & Connexions rend cette idée réelle, accessible et gratuite dans actuellement 24 gares françaises. Six mois seulement après le début de l’expérimentation, la branche de SNCF célèbre la 100 000e histoire distribuée. 

    La suite : http://www.sncf.com/fr/presse/article/distributeurs-histoires-courtes-19092016

    • voila voila, avec des auteurs qui ne sont pas des auteurs professionnels … ben ouais, faudrait pas penser à les payer … ni à les reconnaître … écrire c’est gratuit hein … et puis mettre un nom sur celle ou celui qui écrit et d’où, quel intérêt hein …

      - « On les appelle des auteurs #anonymes de talents »

      - Amélioration de l’accueil avec un matériaux noble qui est l’écrit et une gestion de l’attente, l’écran du smartphone est devenu très privé, on est sur un mode magique.

      j’ai pris les notes au fur et à mesure, mais que veut dire ce charabia ?


      Notre #modèle_économique est que les acteurs qui cherchet à améliorer leur relation client utilise ce vecteur là.

      Dans tout les instituts français du monde.

      @philippe_de_jonckheere ça va te plaire :/

    • @touti en fait, ce que je trouve vraiment très dommage dans cette affaire, c’est que cela pourrait être une bonne idée, et il y en aurait d’autres il me semble qui permettrait justement de réenchanter le voyage en train. La première et la plus urgente serait de baisser le prix de billets qui sont inabordables (vendredi, je joue un spectacle à Rennes, j’emmène avec moi ma fille Adèle passionnée de théâtre, pour qu’elle assiste à la préparation du spectacle aux répétitions et au spectacle, le coût de son aller-retour Paris Rennes : 144 euros ! ce qui constitue une sérieuse amputation de mon cachet à laquelle je ne consens qu’au regard de la grande valeur pédagogique de l’expérience)

      Quand je pense que je suis assez vieux pour avoir connu une époque où c’étaient de petites gens qui prenaient le train, qui dépliaient leur pique nique dans une serviette : aujourd’hui pas un passager du TGV ne se prive d’acheter des marchandises absolument hors de prix (le café à 2,5 euros) et tout le monde est enfermé dans l’écran de son ordinareur portable, qui pour travailler sur sa magnifique présentation en powerchose, qui pour avaler plusieurs séquences de suite d’une même série de télévision. La distraction est salement individuelle. Ayant pris le train des centaines de fois entre 2006 et 2012, cela a du m’arriver deux ou trois fois d’avoir une conversation avec mon ou ma voisine.

      Les gares comme les trains pourraient être réhumanisés avec peu de chose, pendant mes années de grande fréquentation de la ligne Paris-Clermont, j’ai pris quantité de photographies du défilement du paysage que j’ai ensuite assemblées dans de grands collages d’images. Du coup je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée que j’ai d’ailleurs proposée à la SNCF que d’imprimer de tels collages en très très grands et de les coller sur les trains qui seraient nettement plus beaux dans les gares et quand ils traverseraient le paysage il en deviendraient presque invisibles, je n’ai pas eu de réponse, pas même une réponse administrative qui aurait tenu lieu d’accusé de réception. J’avais même acheté un train électrique sur une brocante, que j’avais rafistolé, j’avais imprimé mes images sur des étiquettes, que j’avais collées sur le train électrique et j’avais filmé ce petit train électrique, il faudrait que je remette la main sur cette vidéo, elle était assez mignonne.

      Le relais H voisin ne se sent pas du tout menacé par le distributeur d’histoires parce qu’il n’y pas de vraie concurrence. Si à la place de ce distributeur mal conçu il y avait un véritable coffre-à-dons (ma traduction de give box), les choses iraient autrement tu peux me croire.

      Ce qui me frappe aussi, c’est le côté absolument cheap de cet appareil. Et pourtant je ne doute pas que l’étude, la mise au point et la fabrication d’un truc pareil a du coûter un bras. Et qu’avec ce bras on aurait pu payer quelques artistes pour de véritables oeuvres qui auraient la vertu de donner un peu de beauté et même de contemplation, je pense par exemple à la sculpture de Tinguely dans le hall de la gare de Bâle

      Est-ce que plutôt que les grands écrans publicitaires, il ne serait pas tellement plus nourrissant de passer The Clock de Christian Marclay, ce serait une oeuvre parfaite, favorisant la rêverie tout en ne faisant par perdre l’heure de vue.

      Maintenant j’imagine que le truc qui serait à faire avec ces petites machines de merde ce serait de les pirater et qu’elles débitent des passages entiers de l’Insurrection qui vient, par exemple ou de je ne sais quoi d’autre d’un peu plus nourrissant.

      Donc, oui, tu as raison, ça va me plaire

    • Effectivement, c’est pour les 50 % qui n’ont pas de smartphone. D’après eux, c’est qu’ils n’en ont pas les moyens, donc le côté cheap de la chose.

      C’est aussi afin de pouvoir occuper le temps de cerveau disponible, dans les petites gares où n’est pas distribuée la presse gratuite .

      C’est enfin, un moyen de ne pas entretenir les matériel ferroviaire, et de dire que les dirigeants de cette société font quelque chose durant leurs très longues heures de réunion.

      Le piratage de ces appareils serait une excellente idée.

      https://www.youtube.com/watch?v=gT3PPOXZqNk

    • Ah voila, c’est super @philippe_de_jonckheere de #proposer de créer quelque chose de différent plutôt que de seulement râler :) c’est régénérant !
      Un temps j’ai eu envie de proposer (à la RATP) des diffusions de sons dans le métro, plutot musique concrète, avec un tel acoustique, au détour d’un couloir entendre un torrent, des galops de chevaux, s’étonner du renversement sonore. Évidemment, je n’en ai rien fait, pas assez de cœur à l’ouvrage.

    • @reka je ne sais pas si tu dois me remercier de détourner de choses plus sérieuses. D’autant qu’avec ma petite affaire tu en prends aussi pour vingt quatre heures, quant aux possibiité d’assembages sonores, là c’est proche de l’infini (vraiment).

      @touti Dans le genre de la proposition, je devrais réunir, si je les retrouve toutes, ces belles lettres qu’il m’est arrivé d’écrire et pour lesquelles je n’ai (presque) jamais eu de réponse, certaines était injurieuses (à propos du mobilier urbain qui vise à empêcher les SDF de pouvoir s’allonger nulle part), d’autres étaient sans doute plus « constructives » comme tu dis, comme de prendre exemple sur le carrefour de la porte des Lilas à Paris pour éclairer de la sorte toute la ville et toute la banlieue la nuit, c’est-à-dire presque comme une scène et non avec des éclairages à espaces fixes et répétés : je suis persuadé que la répétition de l’interval régulier induit la violence et qu’au contraire des éclaiages plus scéniques et narratifs aideraient à diminuer le niveau de violence dans la ville, mais personne ne m’écoute (air connu).

    • héhé dans ce genre de belle lettre, j’en avais commis une en 1995, adressée au maire de Clichy, restée sans réponse, avec une amie. A la suite de l’éradication des plantes sauvages de notre impasse par des cosmonautes municipaux harnachés de bidons de glyphosate, nous y dénoncions les véritables pollueurs et revendiquions le fait de vouloir rester en vie et même d’être sales et heureuses :)

      Et pour la page du temps qui passe, j’ai beaucoup aimé, j’ai fait de midi à 14h, et puis ça s’est décalé de 20 minutes avec mon horloge, peut-être parce que j’ai cuisiné et que j’écoutais seulement !

  • Mon inconscient
    N’a pas su broder
    Avec la richesse de la veille

    Je mets le disque de Michele, DADADA
    Et je me colle à réparer les dégâts de la veille
    Une sacrée vaisselle !

    La scène-salon est de nouveau prête
    Pour la répétition du jour
    Une italienne et une allemande ?

    Ce matin c’est décidément
    Le calme avant la tempête
    Je vais me promener !

    Ce matin c’est décidément
    Le calme avant la tempête
    Je lis !

    Ce matin c’est décidément
    Le calme avant la tempête
    J’écoute de la musique !

    Une pendule en panne
    Depuis quelques temps qui se remet
    En marche pile à l’heure à l’heure d’hiver

    Je vais me promener
    Sous une pluie fine et pénétrante
    Dans des rues grises et désertes

    Je réalise à mon insu
    Une œuvre de land-art, ma marche
    Vue de haut a la forme d’une pièce de puzzle

    Raviolis aux épinards
    Ricotta
    Brousse

    Adieu allemande
    Et italienne
    Répétition reportée

    J’allais faire une sieste
    Je suis réveillé par les éboueurs
    Je nous fais un café, j’adore ces trois-là

    Je retourne à la sieste
    Je me réveille en soupirant
    Combien de fois ce rêve de jalousie ?

    Le notant malgré tout
    Je reprends celui de la veille
    Auquel je trouve une complexité cachée

    Le Jeune Karl Marx de Raoul Peck
    Me donne le tournis
    Pour les langues emmêlées

    L’allemand
    L’Anglais
    Le Français

    ― Ça va ?
    ― Nicht besonders
    ― I’ll walk you home

    Tageslichtspeilschock
    Jour lumière spectacle choc
    La sidération quand on sort d’un cinéma en pleine lumière du jour

    Au loin, l’avenue de la République
    Conduit l’œil vers le crépuscule parisien
    Et je rentre chez moi fort seul

    Relisant mes poèmes
    Je constate que ceux rédigés
    Par Le Monde ont disparu

    Ce n’est pas tant que je ne lis plus
    Le journal, c’est que je peine à le digérer
    Je mange par nécessité, mais cela me pèse

    La nuit tombe plus tôt
    Pour la première fois
    L’hiver approche, les raclettes aussi

    Dimanche de fatigue
    Ai-je donné tout ce que j’avais
    Hier ? Oui !

    Pendant que la soupe cuit
    Je répète seul
    Notamment le passage le plus long

    Drôle de sensation
    Celle de parler tout haut
    Dans sa chambre seul

    Je me demande si je ne préférais pas
    Dire ce texte devant cinq cents personnes
    Ça tombe bien, le premier décembre, à Rennes

    De Beaux Lendemains
    D’Atom Egoyan
    Terrible démonstration narrative

    De Beaux Lendemains
    Petites causes, immenses effets
    Labyrinthe obscurci de la vie, surtout à la fin

    Je peine à trouver le sommeil
    Mon respirateur est opiniâtre
    Pas autant que moi, insomnie

    Milieu de la nuit
    Le bras de fer continue
    Avec le respirateur : il gagne

    #mon_oiseau_bleu

  • Dix chiffres qui pourraient vous surprendre sur le train en France
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/11/18/dix-chiffres-qui-pourraient-vous-surprendre-sur-le-train-en-france_5216963_3

    L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières a publié jeudi un bilan du transport ferroviaire de voyageurs.(...)

    50 %
    C’est la proportion de trains de voyageurs qui circulent sur… 9 % du réseau, illustration des fortes disparités qui existent dans l’intensité d’utilisation des voies ferrées françaises. Ainsi, si on regarde les chiffres par l’autre bout de l’indicateur, 31 % des lignes du réseau national ferroviaire ne voient passer que 1 % des trains. Un tiers au moins du réseau est donc économiquement très fragile et sous la menace de fermetures.

    + 14 %
    C’est la hausse du trafic par bus et car depuis 2011, le plus dynamique de tous les modes de déplacement. L’autocar précisément (dopé par l’arrivée des cars Macron et en hausse de 17 % entre 2015 et 2016) vient tailler des croupières au ferroviaire, lequel reste sous les 10 % de l’ensemble des modes de transport intérieur. Le train (hors métros et RER) accuse une baisse moyenne de 0,5 % par an depuis 2011. Incontestablement, la route domine de très loin le rail puisque, voiture individuelle comprise (elle aussi en hausse depuis cinq ans), le bitume accueille en France 88 % du transport intérieur de personnes.

    9 sur 10
    C’est la proportion de voyageurs qui utilisent le train pour un déplacement de proximité (trains régionaux, trains de banlieue ou RER). Sur 1,16 milliard de passagers transportés en train en 2016, 1 milliard ont donc fait du rail un outil de déplacement du quotidien (dont 860 millions en Ile-de-France). On notera l’écart spectaculaire entre la réalité de la fréquentation et l’offre de sièges. La longue distance (TGV + intercités + trains internationaux), qui pèse un dixième des passagers transportés, représente en même temps la moitié des 202 milliards de sièges-kilomètres proposés aux voyageurs en France en 2016.

    155 km/h
    C’était la vitesse réelle – appelée aussi vitesse commerciale – des TGV en 2016, de leur point de départ à leur point d’arrivée. En réalité assez loin des 300 km/h systématiquement mise en avant quand on parle de grande vitesse en France. L’écart avec les trains classiques, dits intercités (103 km/h) et même les TER (83 km/h), n’est finalement pas si grand. En cause : la fréquence des arrêts et le fait qu’une partie des trajets des TGV se fait sur des voies classiques qui ne permettent pas de dépasser les 160 km/h. Point important : ce chiffre ne tient pas compte de la mise en service en 2017 de 540 km de vraies lignes à grande vitesse grâce à l’ouverture des liaisons Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes et le contournement de Nîmes-Montpellier.

    #transports #train #bus

  • De la justice en milieu militant - expansive.info
    https://expansive.info/De-la-justice-en-milieu-militant-695

    Informer, éduquer, faire reconnaître les violences masculines et leur ampleur est une préoccupation féministe de longue date. Parfois, s’y ajoute la volonté de dénoncer nommément et publiquement l’auteur du harcèlement, de l’agression sexuelle ou du viol, de rendre la honte plus honteuse en la livrant à la publicité. Cette réaction semble avoir pour but de stigmatiser un comportement inacceptable, de faire un exemple et de dissuader.

    Si cette politique et les buts qu’elle poursuit sont légitimes, il convient d’observer qu’elle implique des responsabilités, et notamment celle de faire face à un éventuel emballement. Nous avons ainsi pu voir, récemment à Rennes, le traitement d’un acte d’agression sexuelle (dénoncé par la femme qui l’a subie et reconnu par son auteur), une fois rendu public, livré à la concurence entre organisations militantes, les membres de l’une d’entre elles décrétant un banissement sans limite dans le temps ni dans l’espace de l’auteur de l’agression. Cette décision fut malheureusement prise en dehors des tentatives de prise en charge collective du cas, et sans contact avec la personne qui a subi l’agression.

    En outre, s’il doit y avoir une présomption de véracité vis-a-vis des récits des femmes dénonçant les violences sexuelles qu’elles ont subies, leur parole ne doit pas être mise en conccurence avec la prolifération de rumeurs. Pour mentionner un cas précis, il n’est par exemple pas acceptable que des actes d’agressions sexuelles rapportés par les personnes qui les ont subis soient rebaptisés « plusieurs viols » sans qu’aucune femme ne dise avoir été violée par cet homme. Dans un autre cas, nous avons été consternés d’entendre plusieurs fois le récit des même faits de domination masculine, commis le même jour, dans le même cadre, attribués à … deux hommes différents.

    La prolifération de ces rumeurs semble avoir pour effet de réduire l’ampleur de la domination masculine et des faits de violences sexuelles à quelques personnes identifiées. Pour une partie de ceux qui tiennent ces discours, le simple fait de rejeter quatre militants coupables d’agressions et de les considérer comme des prédateurs permettrait d’affirmer que leurs actes n’ont rien à voir avec de nombreux comportements masculins.

    Pourtant, en plus de déposséder les victimes d’agressions de leurs récits et de les éloigner des réflexions sur la réponse à y donner, la création de la figure du monstre n’aide pas à la reconnaissance des faits, et empêche une remise en cause plus large de la domination masculine. C’est ce qui était expliqué récemment par la militante féministe Moana Genevey : « Nous aimons à répéter que les violeurs sont des monstres. Que ces gens sont différents, inhumains. C’est rassurant de se dire que seule une créature épouvantable pourrait faire une chose pareille, et que l’on n’a absolument rien en commun avec un homme qui harcèle, qui agresse ou qui viole. Mais en nous distanciant, nous nous déresponsabilisons. Et nous entretenons le mythe que seul quelqu’un de “dérangé” ou de marginal serait capable de commettre un viol ou une agression sexuelle. Les violeurs ne sont pas des êtres maléfiques et étranges, ni des loups solitaires détachés de la société. (…) Ce qui est monstrueux, c’est que je ne connais pas une seule femme qui n’a jamais été touchée, agrippée, caressée, ou embrassée sans son consentement. C’est la place du viol dans notre société qui est monstrueuse. Alors pour nous regarder en face, arrêtons de traiter les violeurs de monstres. »

    #violences_masculines #justice #agressions_sexuelles #militance

  • Les Breton⋅ne⋅s ont RDV avec @philippe_de_jonckheere : Le bloc-note du desordre : 2017-11-19 - 2017-11-26
    http://desordre.net/blog/?debut=2017-11-19#3144

    A Rennes, le premier décembre à 19H00, au Centre de Chorégraphie National de Bretagne (38 Rue Saint-Melaine, 35000 Rennes, entrée libre dans la limite des places disponibles, réservation conseillée au 02 99 63 88 22), Adrien Genoudet et moi-même lirons L’Étreinte d’Adrien Genoudet (éditions Inculte), dans une mise en scène d’Adrien Genoudet, avec des extraits d’une lettre que je lui ai écrite à la lecture de son très beau livre.

  • A Rennes, le premier décembre à 19H00, au Centre de Chorégraphie National de Bretagne (38 Rue Saint-Melaine, 35000 Rennes, entrée libre dans la limite des places disponibles, réservation conseillée au 02 99 63 88 22), Adrien Genoudet et moi-même lirons L’Étreinte d’Adrien Genoudet (éditions Inculte), dans une mise en scène d’Adrien Genoudet, avec des extraits d’une lettre que je lui ai écrite à la lecture de son très beau livre.

    L’Étreinte sur le site d’ Inculte ( http://www.inculte.fr/catalogue/letreinte )
    Une note de lecture de la librairie Charyde ( https://charybde2.wordpress.com/2017/09/27/note-de-lecture-letreinte-adrien-genoudet )
    Article dans La Croix ( https://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Il-etait-fois-13-novembre-2017-09-28-1200880311%C2%A0%C2%BB%20target= )
    Adrien Genoudet répond aux questions de Fabien Ribery ( https://fabienribery.wordpress.com/2017/10/04/on-avait-mis-des-fleurs-dans-les-impacts-de-balles-entretien )

  • La revue Mots annonce un numéro spécial sur « Les mots de l’écologie », pour mars 2019.
    https://mots.revues.org/23024

    C’est l’occasion de publier une bibliographie intéressante :

    Amey Patrick, 2002, « “L’énonciation profane” dans le débat sur l’énergie nucléaire en Suisse », Langage et société, no 100, p. 81-106.

    Arquembourg Jocelyne, 2011, L’événement et les médias : les récits médiatiques des tsunamis et les débats publics, 1755-2004, Paris, Archives contemporaines.

    Barbet Denis, 2010, Grenelle. Histoire politique d’un mot, Rennes, Presses universitaires de Rennes.

    Beaurain Christophe, 2003, « Économie et développement durable dans les discours de la production territoriale », Mots. Les langages du politique, no 72, p. 45-59.

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    Veron Eliseo, 1981, Construire l’événement : les médias et l’accident de Three Mile Island, Paris, Minuit.

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    Revues :

    Chetouani L., Tournier M. (coord.), 1994, Environnement, Écologie, Verts, Mots. Les langages du politique, no 39.

    Kovacs S. (coord.), 2012, Discours sur le changement climatique et jeunesse : formes et enjeux de la médiation, Communication et langages, no 172.

    Peytavin J.-L. (coord.), 1992, Discours de l’écologie, Quaderni, no 17.

    Où je trouve cet article :

    Controverse, polémique, expertise : trois notions pour aborder le débat sur le changement climatique en France
    Marion Mauger-Parat et Ana Carolina Peliz, VertigO 13, septembre 2013
    http://vertigo.revues.org/14297

    #Mots #vocabulaire #écologie, mais aussi
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
    #réchauffement_climatique #dérèglement_climatique

    Ajouter à la compilation :
    https://seenthis.net/messages/499739

  • #Rennes : retour sur la dernière AGInterpro et prochains rendez-vous
    https://nantes.indymedia.org/articles/39103

    L’agitations à venir à Rennes...

    #aéroport #notre-dame-des-landes #luttes #salariales #/ #lutte #loi #loitravail #travail #loi_travail #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #aéroport,notre-dame-des-landes,luttes,salariales,/,lutte,loi,loitravail,travail,loi_travail,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • A propos de #Pierre_Loti, vu sur FB :

    Pierre Tevanian écrit :

    Il a sa rue à Brest, Bordeaux, Rennes, Mulhouse, son avenue à Paris, face à la Tour Eiffel. Pierre Loti.

    "En ce qui me concerne, je suis mal tombé peut-être, mais je puis attester qu’à de rares exceptions près, je n’ai rencontré chez eux que lâcheté morale, lâchage, vilains procédés et fourberie. Et comme je comprends que leur duplicité et leur astuce répugne aux Turcs, qui sont en affaires la droiture même ! Leurs pires ennemis sont les premiers à le reconnaître. J’oserais presque dire que les Arméniens sont en Turquie comme des vers rongeurs dans un fruit, drainant à eux tout l’or, par n’importe quel moyen, par l’usure surtout, comme naguère les Juifs en Russie » ("La mort de notre chère France en Orient", 1920)

    "Il y a des années cependant que j’hésitais à aborder de front ce sujet sinistre, retenu par une compassion profonde malgré tout pour cette malheureuse Arménie dont le châtiment a peut-être dépassé les fautes"

    "On sait à présent que, s’ils ont été massacrés, ils ne se sont jamais fait faute d’être massacreurs."

    "Si mon humble voix avait quelque chance d’être entendue, je supplierais l’Europe, qui a déjà trop tardé, je la supplierais d’intervenir, de protéger les Arméniens et de les isoler ; puisqu’il existe entre eux et les Turcs, depuis des siècles, une haine réciproque absolument irréductible, qu’on leur désigne quelque part en Asie une terre arménienne où ils seront leurs propres maîtres, où ils pourront corriger leurs tares acquises dans la servitude, et développer dans la paix les qualités qu’ils ont encore – car ils en ont, des qualités ; j’accorde qu’ils sont laborieux, persévérants, que certain côté patriarcal de leur vie de famille commande le respect. Et, enfin, bien que ce soit peut-être secondaire, ils ont la beauté physique, qui en Occident s’efface de plus en plus par l’excès de l’instruction, le surmenage intellectuel, l’usine meurtrière, et l’alcool ; je ne puis penser sans une spéciale mélancolie à ces femmes massacrées qui, pour la plupart sans doute, avaient d’admirables yeux de velours." ("Les massacres d’Arménie", 1920)

    #arménie #turquie #génocide_arménien et un #grand_homme de plus

    • Pierre Loti — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Loti

      Loti et ses parti-pris

      Comme beaucoup de ses contemporains élevés dans la détestation des « levantins », Loti était turcophile, hellénophobe, arménophobe et antisémite. En 1894, il publie Jérusalem, à la suite d’un voyage en Palestine ottomane. Il y évoque « des vieillards à l’expression basse, rusée, ignoble » qui vivent « dans ce cœur de la juiverie » et des habitants marqués par l’« indélébile stigmate d’avoir crucifié Jésus »32. « Ces propos antisémites très sulfureux […] sont, hélas !, d’époque… »33. En 1918, il publie Les Massacres d’Arménie, une plaidoyer déchargeant des Turcs de la responsabilité des génocides arménien et grec pontique, qui mobilise la Saint-Barthélemy, l’animosité russe, les guerres balkaniques et l’amitié sans faille de la Turquie avec la France.

    • Rui Lameiro Pedro écrit :

      Loti, qui tenait ces propos en 1920 -cinq ans après 1915- serait ravi par l’harmonie toponymique qui règne aujourd’hui encore en Turquie -102 ans après 1915.
      (Photo prise à Ayvalık, sur la côte égéenne. Le pays est parsemé de rues, avenues, boulevards et mausolées à la gloire des génocidaires : Talat Pacha, sur l’autre panneau, est le principal organisateur du génocide)

      Pierre Tevanian cite Pinar Selek, Parce qu’ils sont arméniens

      « Etre arménien en Turquie, c’était déambuler sans révolte sur des avenues baptisées des noms des gouvernants responsables du génocide. C’était prononcer le nom de l’assassin de son grand-père ou de sa grand-mère en s’échangeant une adresse. »

  • Ploërmel : Cette fois-ci le Conseil d’Etat a raison, par Régis de Castelnau Vu du droit - Régis de Castelnau - 31-10-2017

    Le Conseil d’État, vient une nouvelle fois de prendre une décision qui a suscité une certaine émotion chez les catholiques. Par un arrêt en date du 25 octobre dernier, il a donné injonction à la commune de Ploërmel de retirer la croix installée au-dessus d’une statue du pape Jean-Paul II. En ces temps de combats furieux sur les questions de laïcité, la décision a été perçue, à la fois comme une injustice mais aussi comme une avanie par une communauté catholique qui se sent maltraitée au regard des complaisances dont bénéficie incontestablement l’islam intégriste. On a donc vu fleurir un tas de commentaires courroucés dans les médias, et les réseaux ont pris le relais avec comme d’habitude les hashtag qui tuent. Cette fois-ci ce sera #montretacroix pour accompagner un déferlement de photos et de commentaires marqués par la plus grande confusion. Souvent assorti d’un second #balancetonConseildÉtat qui en dit long sur la perte d’autorité de l’institution.

    #démontetacroix
    Dans Causeur, mon confrère et collègue Pierrick Gardien a en termes sévères, critiqué la décision de la haute juridiction, la trouvant « très discutable » et se demandant si celle-ci n’avait pas à cette occasion « abusé de son pouvoir ». Pour ma part, je considère que le Conseil d’État ne pouvait statuer autrement. Et qu’il lui est fait là, pour une fois, une mauvaise querelle.

    Revenons rapidement sur les faits tels que l’on peut les connaître aujourd’hui.

    Un artiste russe Zurab Tsereteli a offert à la commune de Ploërmel une statue en pied du pape Jean-Paul II. Le maire en exercice a soumis au conseil municipal, « une délibération du 28 octobre 2006 qui avait exclusivement pour objet l’acceptation, par la commune, d’un don de M. R…portant sur une statue représentant le pape Jean-Paul II en vue de son installation sur la place éponyme de la commune ». C’est postérieurement qu’a été prise la décision d’installer cette statue sous une arche surmontée d’une croix. Six ans plus tard, il s’est trouvé deux laïcards obtus qui, un siècle après la loi sur la séparation de l’église de l’État, continuent à bouffer du curé, alors que les cathos n’embêtent plus grand monde. Ils se sont donc réveillés et ont considéré qu’en Bretagne, où il y a un calvaire tous les 50 m, c’était là un spectacle insupportable. Les mêmes semblent avoir d’ailleurs une phobie alimentaire concernant les imams qu’ils se gardent bien de venir asticoter. Le tribunal administratif de Rennes leur a donné raison et la Cour d’appel de Nantes tort.

    Pas de prescription
    Pour critiquer la décision du Conseil d’État Pierrick Gardien a avancé plusieurs arguments. Tout d’abord que l’ensemble statue surmontée de l’arche de la Croix était artistiquement indissociable. Et qu’il fallait donc apprécier le monument dans sa globalité. C’est tout simplement erroné, la statue seule a été donnée à la commune et c’est celle-ci qui a décidé de la compléter de cette façon. Le droit moral de l’artiste ne porte bien évidemment que sur la statue elle-même.

    La cour d’appel de Nantes avait considéré que six ans après, la délibération d’acceptation du don, délais de recours échus était définitive et inattaquable. Or, fort justement la haute juridiction ne l’a pas suivi en constatant qu’il y avait eu deux décisions distinctes : celle du conseil municipal du 28 octobre 2006, mais également et c’est là l’essentiel une autre, prise en dehors de tout formalisme, visant à installer l’arche et la croix au-dessus de la statue. Et pour celle-là, les délais n’étaient pas échus, parce que n’avaient pas été réalisées les formalités de publicité qui s’imposent à toute décision administrative pour être exécutoire et pour faire courir les délais de recours. On pouvait donc toujours en demander l’abrogation. Malicieusement mon confrère fait appel au bon sens et nous dit : « Pour qui a suivi ce raisonnement juridique alambiqué, la contorsion est grossière : comment le maire de Ploërmel aurait-il pu publier une décision qui n’existe pas ? » Et bien non, il n’y a pas de contorsion grossière, ni raisonnement alambiqué. Simplement l’application de ce que l’on appelle précisément « la théorie de l’acte inexistant ». Que les juridictions administratives utilisent depuis fort longtemps ! La décision existe factuellement, mais elle n’a pas « d’existence administrative régulière ». C’est la raison pour laquelle on peut l’attaquer à tout moment, et faire constater son illégalité.

    _ 1905-2017, même combat
    Voilà ce que nous dit de façon difficilement réfutable le Conseil d’État : « Toutefois, il ressort également des pièces du dossier soumis aux juges du fond que la délibération du 28 octobre 2006 avait exclusivement pour objet l’acceptation, par la commune, d’un don de M. R…portant sur une statue représentant le pape Jean-Paul II en vue de son installation sur la place éponyme de la commune et ne comportait aucun élément relatif à l’arche et à la croix de grande dimension, distinctes de la statue et installées en surplomb de celle-ci. L’installation, au-dessus de la statue, d’une arche et d’une croix doit ainsi être regardée comme révélant l’existence d’une décision du maire de la commune distincte de la délibération du 28 octobre 2006 ».
    Bien sûr que la décision du maire existait, puisque l’arche et la croix ont été édifiées aux frais de la collectivité. Elle était grossièrement irrégulière dans la mesure où n’étant pas pas le fruit d’une décision formalisée de la commune opposable aux tiers, elle surtout constituait une violation évidente de l’article 28 la loi de 1905 dont il faut rappeler les termes : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit. à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

    Ne pas créer de précédents pour les islamistes *
    C’est la raison pour laquelle la mobilisation autour de l’affaire de Ploërmel l’est pour une mauvaise cause. Et ce n’est pas une bonne idée d’invoquer « les racines chrétiennes de la France » ou de mélanger tout en invoquant les foucades de Georges Frêche à Montpellier, ou les obscénités que les escrocs de « l’art » contemporain s’ingénient à installer dans l’espace public.

    En ces temps difficiles où le combat pour la laïcité, qui concerne d’abord l’islam intégriste, n’est pas facile à mener, pourquoi créer des précédents et réclamer ainsi pour les chrétiens des « accommodements raisonnables » en essayant de contourner la loi ? Alors qu’il est essentiel justement de les refuser et de les combattre fermement dès lors qu’ils émanent du salafisme ou du wahhabisme. Pour ne prendre que cet exemple, les prières de rue de Clichy-sous-bois où l’on psalmodie des sourates meurtrières contre les mécréants bénéficient d’un laxisme insupportable de l’État. Les territoires perdus, ces petits califats qui ont fait sécession, sont le fruit de la démission des autorités publiques. C’est justement en étant rigoureux sur les principes, et en étant cohérent que l’on pourra mener ces indispensables combats dans l’outil est justement la loi de 1905.
    En ne confondant pas l’exigence républicaine avec une guerre de religions.

    Source : http://www.vududroit.com/2017/10/ploermel-cette-conseil-detat-a-raison

    #religion #obscurantisme #Séparation_de_l_eglise_et_de_l_Etat #Loi_1905 #racines_chrétiennes_de_la_France #Conseil_d_État,

    • Comme nouvelle religion, ou plutôt son symbole, il y a maintenant ce fameux drapeau européen que tout politique (ou presque) se croit obligé d’afficher derrière lui lors du moindre discours.

      Le « crains Dieu » a été remplacé par « crains l’UE ».
      C’est si vrai qu’aucun n’ose s’y opposer.
      je suis même persuadé que cracher dessus ou le brûler serait traité comme blasphématoire.

    • 10 ans que cette drôlatique sculpture (sous la jupe du pape il y a une plaque pour les morts vivants avec juste marqué « n’ayez pas peur ») inauguré par la police et ses amis de la BAC (Brigade Activiste des Clowns) qu’elle a tôt fait de protéger en les emmenant immédiatement au poste. Bref, ce bronze qui masque on ne sait quel traffic de bonnes intentions, offert à Paul Anselin, alors maire de Ploermel, par un russe ami de Poutine et du maire de Moscou. Ce machin qui fait peur trône dans l’espace public avec les deniers publics, et depuis 10 ans, quelques courageux acharnés défenseurs de la laïcité (la vraie, pas celle qui permet d’exprimer le r/f/acisme français) tentent vainement que soit respecté la séparation de l’Etat d’avec le ski. (la glisse c’est bien)

  • Le réel de Marx
    par Bernard Aspe et Patrizia Atzei
    Intervention au colloque Communisme à Rennes en mai 2017

    http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

    Le communisme est le refus de la mise au travail généralisée, de la mise au travail pour le capital. Un refus dont la mise en œuvre suppose une opération de désidentification.

    #communisme #Marx #opéraïsme #post_opéraïsme #refus_du_travail #salariat #Tronti #capital #réel #Lacan #Rancière

    • Le réel de Marx
      http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

      Nous savons que, comme d’autres mots, le mot « communisme » n’a jamais été et ne sera jamais univoque, qu’il s’agit toujours de lui donner une signification qu’il n’a pas tout seul, c’est-à-dire de mettre sur le mot « communisme » ce qu’on décide d’y entendre.

      Pour parler du communisme, il nous semble nécessaire de revenir une fois encore à Marx. Mais il ne saurait s’agir, pour nous, de proposer un énième commentaire de son œuvre : Marx n’est pas l’auteur auquel il faut en revenir parce que dans ses textes se trouverait une vérité ultime. Nous considérons qu’il est l’un de ces auteurs qui nous obligent à aborder son héritage de façon partiale, avec des parti-pris. Il nous oblige, surtout, à nous saisir de cet héritage depuis le présent.

      Nous allons donc dégager quelques traits de l’approche de Marx qui nous semblent devoir être prolongés aujourd’hui pour une entente clarifiée et opératoire du mot « communisme », du communisme en tant que « mouvement réel ».

      Nous insisterons essentiellement sur deux aspects. Il s’agira dans un premier temps de montrer que le communisme se présente sous la forme du refus du travail. Ensuite, il s’agira d’affirmer la possibilité d’une intelligibilité de la politique qui ne dépend pas d’un horizon de totalisation, et qui suppose un mode de subjectivation particulier, relevant d’une « désidentification ». (...)

      version audio
      https://seenthis.net/messages/602983

    • Un texte qui commence par « comme le disait Althusser » n’augure rien de bon. Althusser était un charlatan stalinien qui a passé l’essentiel de sa vie à caricaturer le marxisme pour en faire une coquille vide (débarrassée de la dialectique) acceptable par l’idéologie dominante.

      Mais je tente une lecture quand même :)

    • Althusser, semble faire office ici de muleta mais il n’est cité que pour renvoyer à un phrase de L’idéologie allemande à propos du communisme « le mouvement réel qui abolit l’état de choses existant », afin d’avancer dans l’analyse du réel en question, avec et contre Hegel, avec Lacan. Outre Marx, ce sont les apports de tout autres théoriciens que le texte met en rapport, sans décerner ni blâmes ni médailles...

      Ce qui nous paraît essentiel dans les analyses de [Jason] Moore, c’est qu’elles donnent une extension nouvelle au concept de force de travail en montrant toutes les activités que l’on peut compter au titre de travail non-payé, non reconnu comme tel.

      Parmi ces activités, à considérer l’histoire de l’économie-monde, il y a bien sûr le travail des esclaves dans les colonies depuis les XVème-XVIème siècles ; ou le travail assigné aux femmes dans le développement de la société bourgeoise – travail invisible qui n’est pas seulement celui de la « reproduction de la force de travail », mais qui est lui-même force de travail non reconnue comme telle.

    • Tu n’a pas lu l’article, tu ne sais pas, comment fais-tu pour répondre ? je répète, je répète, Althusser n’est cité que pour introduire un passage de Marx qu’il a dit « fameux », et parce qu’il sagit d’un colloque ou les Français croient que le marxisme c’est Althusser.
      L’article, coécrit par une femme, puisque seul cela compte à tes yeux, n’a rien à voir avec tes a priori, avec cette manière purement réactive de (ne pas) lire. Il évoque tout autrement ces questions.

      L’adresse générique de la politique, l’adresse à un « tous » (non pas un « tous » positivé, effectif, mais un « tous » potentiel) cela implique notamment — et il est utile de le souligner dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui — que la race ne peut, en tant que telle, être un opérateur de la subjectivation politique. On pourrait affirmer que pour qu’il y ait subjectivation émancipatrice, il faut qu’il y ait déprise des identités. Cela ne signifie nullement que toute revendication basée sur la race est nécessairement vouée à l’échec, ou intrinsèquement réactionnaire : cela signifie seulement que son potentiel émancipateur ne réside jamais en une positivation de l’identité raciale en tant que telle. Pour qu’une identité (prolétaire, peuple colonisé, femme, noir, etc.) constitue le point de départ d’un processus véritablement émancipateur, il faut que soit conjurée toute appropriation exclusive de la revendication politique. Autrement dit, il faut qu’il y ait une connexion entre cette identité particulière et une adresse générique. En clair : les identités existent bel et bien, et on ne peut pas simplement décider de les ignorer ou d’en sortir, comme le voudrait une certaine utopie queer. « Désidentification », cela ne signifie pas : abolition des identités. Cela signifie : constitution d’identités paradoxales, d’identifications polémiques. Car quand on ne travaille pas à déplacer les identités, à les rendre paradoxales, ce sera l’ordre d’oppression et d’exclusion qui se chargera de les remettre à leur place (pensons au racisme de la police).

  • Mulhouse, l’usine dont PSA veut faire un modèle
    http://lemonde.fr/economie/article/2017/10/26/a-mulhouse-dans-l-usine-dont-psa-veut-faire-un-modele_5206277_3234.html
    Le site bénéficie du plus lourd investissement du groupe : 300 millions d’euros entre 2014 et 2020

    300 : C’est, en millions d’euros, l’investissement 2014-2020 prévu par PSA dans son site de Mulhouse, principal effort financier consenti par le groupe pour moderniser ses usines en France (790 millions au total).

    400 000 : C’est, en nombre de véhicules,la capacité de production que devrait atteindre le site de Mulhouse en 2020 (270 000 actuellement).

    529 : C’est, en euros, la réduction des coûts de production par véhicule depuis 2015 que devrait atteindre le groupe PSA en 2017. -Objectif : 700 euros en 2018.

    Dans les salles de formation attenantes à l’atelier de ferrage, le catéchisme de « l’usine excellente » façon PSA s’étale sur les murs. « En 2016, le coût des retouches s’élève à 2 millions d’euros », dit une affiche. Plus loin, un calicot destiné aux futurs ouvriers de la chaîne résume le credo : « Je m’implique pour garantir la qualité du véhicule. Je suis premium. »

    En ce mardi 24 octobre ensoleillé, c’est bien une usine étiquetée « premium », celle de Mulhouse-Sausheim, que PSA fait visiter à une vingtaine de journalistes cornaqués par Corinne Spilios, la directrice du centre de production. La seule femme (avec Thérèse Joder, à Rennes) à diriger une usine de PSA était pour l’occasion accompagnée de Yann Vincent, patron de la stratégie industrielle du groupe.

    Le lieu n’est pas choisi par hasard : Mulhouse est un site-clé dans l’ensemble industriel de PSA. C’est ici que vient de démarrer la production du véhicule le plus élégant du groupe : la DS7 Crossback, un SUV qu’Emmanuel Macron a sélectionné pour en faire sa voiture présidentielle officielle et qui sera commercialisé début 2018. Mais là n’est pas le plus important. Avant tout, l’usine – et en particulier sa nouvelle ligne d’assemblage – devient une vitrine des meilleures pratiques industrielles de PSA telles que celles voulues par Carlos Tavares, son président : polyvalente, efficace, économe.

    Voici de quoi intéresser le nouvel entrant dans la famille PSA, Opel-Vauxhall, acquis par le groupe français cette année. Les sites de production européens d’Opel ont un niveau de rentabilité médiocre, en particulier, si l’on en croit les experts de PSA, l’usine mère de Rüsselsheim, en Allemagne, et, dans une moindre mesure, l’usine Vauxhall d’Ellesmere Port, au Royaume-Uni.

    Au sein du groupe de journalistes visiteurs, le correspondant en France du Frankfurter Allgemeine Zeitung, l’un des grands quotidiens de référence allemands, n’était pas le moins attentif. Il est à Mulhouse pour faire découvrir à ses compatriotes un modèle français industriel qui a permis à PSA de réduire en moyenne ses coûts de plus de 500 euros par véhicule depuis 2015.

    En quoi consiste la recette de l’usine idéale façon PSA ? Première étape : réduire les frais fixes. Et pour cela, il existe un mot magique : le compactage. Il s’agit de diminuer la surface utilisée pour la production, afin de réduire les dépenses de maintenance, de chauffage et les coûts fiscaux.

    Ce type d’action est loin d’avoir des effets homéopathiques. « Dans notre usine de Sevelnord - Nord - , explique M. Vincent, l’opération va nous faire économiser 100 euros par modèle produit. » A Mulhouse, c’est environ un tiers des 300 hectares de l’usine qui sont soit cédés, soit transformés pour accueillir des fournisseurs et le magasin de pièces détachées au plus près des lignes.

    Le maître mot est flexibilité
    Direction justement cette nouvelle ligne d’assemblage où sont produits les petits SUV Peugeot 2008 et les nouvelles DS7 Crossback. L’endroit est un condensé de pratiques vertueuses. Ici, un fournisseur prépare des tableaux de bord pour la zone logistique. Là, des ouvriers – l’usage est de dire opérateurs – préparent les pièces selon la technique du full kitting (l’ensemble des pièces d’une voiture avancent avec le modèle en cours de montage au lieu d’être placées le long de la ligne). Partout, des robots autoguidés transportent les kits de pièces.

    Mulhouse est l’usine qui bénéficie du plus lourd investissement de tous les sites français du groupe : 300 millions d’euros entre 2014 et 2020 (sur un total de près de 800 millions). Mais pas question de dépenser à tort et à travers. Une partie des robots qui assemblent la carrosserie de la DS7 sont des engins d’occasion trouvés sur la Bourse interne au groupe qui rassemble les actifs dont certains sites n’ont plus l’usage. La débrouille est aussi une vertu.

    Ici, en plus de sobriété, le maître mot est flexibilité. La ligne, qui tourne à une vitesse de 60 véhicules à l’heure, sera capable de produire six modèles différents. Au détriment des conditions de travail, affirment des -représentants du personnel. « Samedis travaillés, soirées rallongées… En matière de flexibilité, on a une longueur d’avance, affirme Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT du groupe. Mais les salariés le paient cash. Et la précarité s’ajoute à cette pression : il y a 7 000 intérimaires aujourd’hui dans les usines françaises, autant qu’en 2010, alors que le nombre de CDI est passé de 69 000 à 57 000. »

    « Nous considérons les intérimaires comme des collaborateurs à part entière, répond M. Vincent. Une partie d’entre eux a d’ailleurs signé un CDI avec la société d’intérim. » De toute façon, à Mulhouse, pour les 6 500 salariés (dont 1 000 intérimaires), pas question de réduire les cadences. On parle même d’ajouter une quatrième équipe le week-end en plus de -celles qui font les trois-huit. Mulhouse n’a pas fini de produire des voitures.

    Éric Béziat

    #travail #usine #quatre_équipes #intérimaires

  • En France, on peut devenir prof des écoles avec 4,17/20 de moyenne Pascal Riché

    Dans les académies de Versailles et de Créteil, le seuil d’admission ne dépasse pas 5/20. Signe d’une crise des vocations pour un métier que les pouvoirs publics ne savent pas rendre attrayant.

    Dans les académies de Versailles et de Créteil, le seuil d’admission ne dépasse pas 5/20. Signe d’une crise des vocations pour un métier que les pouvoirs publics ne savent pas rendre attrayant.
    . . . . . .
    On constate qu’il existe une grande diversité des « seuils d’admission », en fonction des académies. Il est plus facile d’être reçu dans la région parisienne qu’à Rennes... Voici quelques exemples de seuils d’admission, sur 20, pour le concours externe public :

    Créteil : 4,17
    Versailles : 4,57
    Lille : 7,1
    Grenoble : 7,18
    Poitiers : 7,8
    Amiens : 8
    Rennes : 8,6
    Bordeaux : 8,8
    Toulouse : 9,18
    Lyon : 9,18
    Nantes : 9,5
    Montpellier : 10
    . . . . . .

    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20140513.RUE3789/en-france-on-peut-devenir-prof-des-ecoles-avec-4-17-20-de-moyen

  • Des intérimaires toujours plus précaires, Le Monde économie, Catherine Quignon, 17.10.2017

    L’intérim est de moins en moins un tremplin vers un emploi stable. Les syndicats dénoncent des recours abusifs aux travailleurs intérimaires, les premières variables d’ajustement des entreprises.

    Lors du retour très commenté d’Emmanuel Macron sur le site de Whirlpool à Amiens, le 3 octobre, (http://lemonde.fr/politique/article/2017/10/03/emmanuel-macron-de-retour-a-amiens-aupres-des-salaries-de-whirlpool_5195290_) le président de la République a été interpellé par le député de La France insoumise François Ruffin sur le sort des intérimaires. Si la reprise du site par un industriel picard devrait permettre, à terme, de sauver l’emploi de 277 salariés de Whirlpool, les intérimaires – qui ne sont pas moins de 250 – sont exclus du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

    En effet, même s’ils travaillent depuis plusieurs années dans la même entreprise, les intérimaires n’entrent pas en compte dans les procédures de reclassement dont bénéficient les salariés en interne en cas de PSE. Leurs indemnités de fin de mission sont également sans commune mesure avec les « gros chèques » (indemnités extralégales) que touchent parfois les salariés sur le départ.

    Plus précaire, leur statut est censé être un tremplin vers un poste stable, mais c’est de moins en moins le cas : seuls 8 % de salariés en intérim en mars 2015 étaient en contrat à durée indéterminé (CDI) un an après, selon l’Observatoire de l’intérim et du recrutement (http://observatoire-interim-recrutement.fr/connaitre-les-interimaires/#section-1_1). Ils étaient 16 % en 2011. Dans les faits, « les intérimaires peuvent enchaîner des missions pour la même entreprise pendant des mois, voire des années », s’insurge André Fadda, de la branche intérim de la CGT.

    Réservé aux intérimaires enchaînant des missions régulières, le CDI intérimaire reste marginal : il concernait seulement 15 300 signatures fin février 2017, selon le dernier baromètre de Prism’Emploi. Une paille en comparaison des 698 000 intérimaires recensés en juillet 2017 par le ministère du travail. Au deuxième trimestre 2017, l’emploi intérimaire est en effet reparti à la hausse dans l’industrie et il est en forte croissance dans le tertiaire (http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-068.pdf).

    En théorie, la loi interdit de recourir à un intérimaire sur un poste stable. En pratique, les syndicats dénoncent le recours abusif aux emplois précaires. « Les pouvoirs publics ferment les yeux », s’insurge André Fadda. Les entreprises plébiscitent ce statut : « sur le site de PSA à Sochaux, il y a aujourd’hui plus d’intérimaires non qualifiés que de CDI qui sont recrutés », affirme Franck Plain, délégué CGT.

    Les condamnations pour abus restent rares

    Les condamnations pour abus restent rares : difficile de prouver l’existence d’un emploi durable quand plusieurs salariés se succèdent au même poste ; surtout, les intérimaires portent rarement plainte, espérant être réembauchés un jour. Mais elles existent : en mars, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné Sanofi pour abus de recours au travail intérimaire. L’inspection du travail avait répertorié 1 782 contrats de mission en 2010 et 1 853 en 2011, ainsi que 600 infractions au code du travail, rapporte la CGT. En octobre 2016, la société Cordon Electronics, qui employait en permanence 60 % de ses effectifs en intérim selon L’Humanité, a également été condamnée par la cour d’appel de Bordeaux (https://www.humanite.fr/l-abus-dinterim-epingle-par-la-justice-617179).

    « Les CDD et les intérimaires sont les premières variables d’ajustement dans les entreprises », souligne André Fadda. Le non-renouvellement de leur contrat fait rarement les gros titres de la presse. Pourtant, les « charrettes » d’intérimaires peuvent être massives.

    Alors qu’Airbus a annoncé fin 2016 la suppression de plus d’un millier de postes en Europe, chez Airbus Helicopters, « on est passé de 1 000 à 350 intérimaires en quelques mois » , affirme Rémy Bazzali, représentant CGT, dans le quotidien La Marseillaise. A Carquefou, au sein de l’entreprise NOV-BLM, qui comptait jusqu’à 200 intérimaires au plus fort de son activité, tous se sont vus remerciés avant la mise en place d’un plan social, dénonce dans une brochure le syndicat FO.

    Contrats à la semaine

    André Fadda déplore aussi des contrats de plus en plus précaires : « sur les chantiers navals à Saint-Nazaire, quand l’activité a repris à la fin des années 2000, les intérimaires se sont vu proposer à la semaine ou à la journée, alors qu’avant c’était plutôt des contrats de 5 ou 6 mois », raconte le délégué syndical. De fait, au quatrième trimestre 2016, les missions en intérim duraient en moyenne 1,9 semaine, selon le ministère du travail.
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2017-027.pdf

    « Cette précarité empêche les intérimaires de faire des projets d’avenir », déplore le syndicaliste. Reste à voir si la taxation des contrats courts, au programme du gouvernement, permettra de limiter les abus.

    L’exploitation vue d’en bas, Le Monde, 25.11.2016, Anne Rodier

    Patrice Thibaudeaux livre un témoignage rigoureux et détaillé, sous la forme d’un journal de bord du travail de nuit dans une usine de métallurgie.

    S’il est de bon ton d’affirmer que « les classes sociales, c’est du passé », la condition ouvrière, elle, appartient bien au présent. Patrice Thibaudeaux en livre un témoignage rigoureux et détaillé, sous forme de journal de bord du travail de nuit dans une usine de métallurgie. Patrice Thibaudeaux y est intérimaire, comme plusieurs de ses collègues. Chaque jour à 6 heures, au retour de l’usine, il raconte sa nuit en quelques lignes. Parce que « la différence des classes commence par le langage », un lexique présente en fin d’ouvrage le vocabulaire des travailleurs de cette usine.

    Dans ce récit, la condition ouvrière prend vie comme dans un vieux roman classique : le travail très physique, parfois jusqu’à « l’abrutissement », les rapports entre ouvriers, tantôt cordiaux et solidaires tantôt agressifs, selon l’humeur et les conditions de travail du moment ; l’ambiance souvent tendue à cause de la fatigue, la violence, l’alcool et la drogue ; et les relations avec les « chefs », les « contremaîtres » et les « huiles de bureau », ceux qu’ils surnomment les « guignols en cravate ».

    Quant à Bob, Germain, Joseph, Maumo, Davy et les autres de ses compagnons, il en esquisse de brefs portraits, leur âge, leurs caractéristiques. Ils viennent presque tous d’un milieu ouvrier, certains de l’Assistance publique. Ils sont parfois paysans le jour et ouvrier la nuit. Mais pour l’auteur, ce qui explique le mieux leurs comportements, c’est leur passé.

    Les « négriers de l’intérim »

    Son témoignage poignant distribue les coups de griffe à la communication d’entreprise qui s’emballe sur les mesures de sécurité et donne des leçons, « comme si les gars prenaient plaisir à enfreindre les règles », comme s’il n’y avait pas d’impératifs de rentabilité ». Ils sont tellement loin de la réalité : « régulièrement des types se font écraser un doigt, se blessent avec un fil de fer », écrit-il.

    Puis vient le tour des « négriers de l’intérim », qui oublient de payer des heures, parfois une nuit entière, plus quelques primes, qui interrompent les contrats l’avant-veille d’un jour férié pour éviter de le payer. Et bien sûr celui d’un encadrement tatillon qui distribue les mises à pied « pour délit de cigarette ». Les ouvriers ne sont pas épargnés : ni ceux qui arrivent « avec un coup dans le nez », ni ceux qui « hurlent des vulgarités », etc..

    Le moral est souvent assez bas, plombé par un sentiment d’impuissance lié à la précarité de l’emploi. La résistance physique ou morale créent parfois des dynamiques de solidarité, mais pour Patrice, la seule issue est « la lutte des classes », car écrit-il : « tout, absolument tout (ou presque), découle d’elle ».

    Après cette longue épreuve qui a marqué l’année 2012, l’auteur passera une licence d’histoire en cours du soir et par correspondance qui lui permettra de faire un autre travail et d’en finir avec l’usine, provisoirement.

    « L’usine nuit et jour, journal d’un intérimaire », de Patrice Thibaudeaux. Editions Plein chant, 222 pages, 12 euros.

    #condition_ouvrière #intérimaires #tertiaire (invisibles #ouvriers) #CDD #variables_d’ajustement #précarité_de_l’emploi #exploitation #guignols_en_cravate #livre

    • PSA : colère des intérimaires de Sochaux et de Rennes qui dénonce une inégalité de traitement
      http://www.boursorama.com/actualites/psa-colere-des-interimaires-de-sochaux-et-de-rennes-qui-denonce-une-ineg

      Les intérimaires multiplient les débrayages depuis deux semaines, selon la CGT.

      Si les intérimaires des sites de Rennes et de Sochaux ont gagné moins d’argent que prévu, c’est parce qu’ils ont effectué moins d’heures supplémentaires en septembre, selon la direction. Le groupe automobile PSA a « formellement » démenti mardi 24 octobre toute différence de traitement et de rémunération entre ses salariés, après des accusations portées par la CGT intérim et -fait rare- des débrayages d’intérimaires.

      PSA précise qu’à Rennes, salariés et intérimaires ont réalisé « moins d’heures supplémentaires en septembre » que les mois précédents, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement. Cette situation a eu « un impact négatif de 200 euros » sur la paie des intérimaires, payés au « réel » alors que les salariés de PSA ont un système de compteur temps annuel qui permet de « lisser la rémunération », a expliqué le porte-parole.

      « 1.367 EUROS PERÇUS CONTRE 1.850 EUROS ANNONCÉS »

      Le constructeur dément également que les pauses ne soient pas rémunérées pour les intérimaires et les tenues de travail non nettoyées ou remplacées, comme l’affirme la CGT dans un communiqué.

      D’après la CGT Sochaux, des intérimaires des équipe de VSD (vendredi, samedi, dimanche) n’ont perçu « qu’environ 1.367 euros nets au lieu des 1.850 euros nets annoncés par PSA et les agences d’intérim ».

      D’après le syndicat CGT intérim, une centaine d’intérimaires au total ont débrayé au cours des deux dernières semaines dans les usines PSA de Rennes et Sochaux pour dénoncer une « dégradation de leurs conditions de travail » et « le non-respect de l’égalité de traitement entre salariés à statut et salariés intérimaires », notamment en matière de rémunération.

  • Des physiciens de Rennes 1 ont percé le mystère de la dyslexie

    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/des-physiciens-de-rennes-1-ont-perce-le-mystere-de-la-dyslexie-5318989

    C’est un trouble qui touche près de 10% de la population mondiale soit près de 700 millions de personnes : la dyslexie. Une de ses principales conséquences étant des difficultés à la lecture et à l’écriture.

    « Dans chaque œil, nous avons ce que l’on appelle une tache de Maxwell, du nom d’un célèbre physicien du XIXe siècle » explique Albert Le Floch. Une tache qui a la particularité de ne pas laisser la lumière bleue. « Chez les gens non dyslexiques, ces taches ne sont pas les mêmes. Celle de l’œil directeur est parfaitement circulaire tandis que l’autre a plutôt une forme de patate diffuse. »

    Une petite différence qui est loin d’être négligeable. « Si par exemple vous regardez la lettre « b », votre œil directeur va parfaitement l’imprimer dans une partie de votre cerveau tandis qu’une image inversée fantôme, donc un « d », sera stockée dans une autre partie. Mais le cerveau ne tiendra pas compte de cette lettre fantôme. »

    Sauf que les deux physiciens ont réussi à prouver que les dyslexiques ont, quant à eux, deux taches de Maxwell identiques et parfaitement symétriques. « Ils n’ont donc pas d’œil droit ou gauche directeur et l’image fantôme de la lettre ne va pas s’effacer. » Le cerveau ne sait plus donc quelle lettre sélectionnée.

  • Un accroissement des mobilités

    Selon le dernier bilan démographique (publié en janvier 2015), le solde migratoire de la France s’établit à + 33 000 personnes en 2013. Il était de + 112 000 en 2006. Ce solde résulte de mouvements migratoires entre la France et l’étranger de trois catégories de personnes qui vivent en France : celles qui sont nées en France, les immigrés et les personnes nées françaises à l’étranger. Les travaux présentés ici visent à quantifier l’ensemble de ces mouvements sur la période 2006 à 2013. Outre l’analyse du solde migratoire, réalisée habituellement par le rapprochement des données du recensement et des données de l’état civil, cette méthode présente une exploitation nouvelle des recensements successifs pour estimer les flux d’entrées sur le territoire et par déduction les flux des sorties.

    Les départs vers l’étranger des personnes nées en France se sont amplifiés depuis 2006, alors que leurs retours, moins nombreux, ont peu varié sur la période. Leur solde migratoire est ainsi négatif et a doublé sur la période : il est estimé à – 120 000 personnes en 2013 contre – 60 000 en 2006. Dans le même temps, le nombre d’entrées d’immigrés a progressé, mais à un rythme plus faible que leurs sorties du territoire, si bien que le solde migratoire des personnes immigrées, estimé à + 140 000 personnes en 2013, s’inscrit en léger recul par rapport à 2006 (+ 164 000). Enfin, les flux d’entrées et de sorties des personnes nées françaises à l’étranger sont plus faibles ; leur solde migratoire s’élève à + 13 000 en 2013.

    L’augmentation récente des sorties de personnes nées en France vient gonfler la présence française à l’étranger : en 2013, un peu moins de 3 millions et demi de personnes nées en France vivraient à l’étranger.

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/1521331
    #migrations #immigration #émigration #France #statistiques #chiffres

    Paru en 2015, pour archivage

    • Le chiffre brut du #solde_migratoire fait partie des marronniers liés à la publication des résultats du recensement courant janvier.

      En cherchant ce mot clé sur le site de l’Insee (et en filtrant astucieusement, parce que leur nouveau moteur de recherche fournit des montagnes de résultats) je te propose p. ex. ces premières analyses, un peu après la publication brute.

      L’analyse des flux migratoires entre la France et l’étranger entre 2006 et 2015 (mars 2017)
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2593515
      ou
      Flux migratoires selon le lieu de naissance ou la nationalité en 2015 – Données annuelles de 2006 à 2015 (juin 2017)
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/2861375

    • Mmmhhh... ok, merci @simplicissimus mais pourquoi du coup écrire dans le tableau « estimation » (arrghhh ! J’ai pas regardé le tableau, sorry !) pour ces deux années et pas dans les graphiques ?
      D’ailleurs, dans le tableau plus récent les estimations sont en pointillé, ce qui me semble bien plus clair et intelligent

    • Toujours regarder les sources, voire les méthodologies, surtout quand tu te poses ce genre de questions.

      D’où l’importance d’une #charte_graphique qui prévoie une représentation spécifique pour les estimations ou données provisoires. De ce point de vue, on ne peut que se féliciter, avec toi, du progrès que tu constates.

      Note que la charte doit aussi s’appliquer aux tableaux. De ce point de vue, la notation des données provisoires est toujours une question dont la réponse laisse insatisfait :
      – soit, comme ici, tu inclues un symbole dans la case du tableau ( (p), † ou tout autre renvoi à une note), ce qui embête l’utilisateur qui, derrière, va récupérer les données, p. ex. par un copier-coller
      – soit tu mets une colonne contenant le statut de la donnée, colonne dont l’utilisateur s’empressera de se débarrasser lors de sa récupération de données…

      Le statut de la donnée dans la chaîne de production est un « détail » qui ne trouve pas souvent sa place dans l’aval du traitement de données.

    • Ces statistiques sont très utiles pour contraster les propos de certains politiciens, pour ne pas le nommer... Voici Laurent Wauquiez dans toute sa splendeur :


      https://twitter.com/RMCinfo/status/953534401102610432

      Mon commentaire :

      Je conseille vivement à @laurentwauquiez de regarder avec attention les #statistiques publiées par @InseeFr. Et de se concentrer sur le #SoldeMigratoire, non pas uniquement sur l’#immigration. Pour l’aider dans cette quête, voici le lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1521331

    • Les mauvais calculs de Claude Guéant

      En affirmant que la France accueille 200.000 immigrés par an, « l’équivalent d’une ville comme Rennes », le ministre de l’intérieur oublie de parler de ceux qui partent, rappelle Aurélie Windels, membre du collectif Cette France-là. Alors que le solde migratoire est en réalité minime.

      Grâce à Marine Le Pen et Claude Guéant, tout le monde sait maintenant que Rennes compte environ 200.000 habitants. A l’instar de la présidente du FN, le ministre de l’intérieur utilise lui aussi la onzième plus grande ville de l’Hexagone pour frapper les Français d’une image : celle de la masse d’immigrés légaux qui arrivent chaque année sur notre territoire. « Nous acceptons sur notre sol, chaque année, 200.000 étrangers en situation régulière. C’est l’équivalent d’une ville comme Rennes, c’est deux fois Perpignan. (...) Je dis que c’est trop », expliquait-il dimanche 27 novembre à Jean-Pierre Elkabbach qui lui demandait s’il n’était pas préférable « d’accepter une France métissée plutôt qu’une France monocolore ». Pour une donnée démographique exacte –il y a bien 206.194 habitants à Rennes–, celle à laquelle elle est comparée est bien plus contestable.

      En effet, tout comme il serait absurde d’évaluer la croissance démographique annuelle d’un pays en ne comptabilisant que les naissances, il ne suffit pas de raisonner en termes d’entrées pour jauger l’évolution de la population immigrée « sur notre sol ». Le nombre des étrangers qui entrent en France chaque année doit être rapporté à celui des sortants –non seulement les Français qui s’expatrient, mais également les migrants qui vont s’installer dans un pays tiers ou qui rentrent dans leur pays d’origine. Ces derniers, bien que le ministre ait toujours omis de les mentionner, existent bel et bien, et ils sont nombreux. Ainsi, l’Insee estime que le solde migratoire annuel est d’environ 100.000 personnes. De Rennes, nous voilà passés à Nancy.

      La mise sous silence des départs

      Hervé Le Bras, directeur de recherches à l’Ined, considère toutefois que l’estimation de l’Insee n’est guère fiable, dans la mesure où, en France, « on n’a aucun moyen de calculer les sorties ». Tandis que le volume des entrées légales est d’ordinaire mesuré par le nombre des titres de séjour délivrés au cours de l’année, celui des départs ne fait l’objet d’aucune enquête officielle. Il est estimé à partir des données disponibles, à savoir les naissances, les décès et les nouveaux immigrés autorisés à séjourner sur le territoire français, mais selon Hervé Le Bras, sa sous-estimation ne fait aucun doute. « Il y a des insuffisances de la statistique française qui, souvent, nous amènent vers de faux débats, déplore le démographe. Bien sûr, comme on présente en permanence les entrées et jamais les sorties, on a une sorte d’impression que ça s’accumule, mais ce n’est pas le cas » (1).

      Dans le cadre de ses recherches, en utilisant les informations fournies par les recensements, Hervé Le Bras a pu calculer que cinq ans après la délivrance de leur premier titre de séjour, seuls 60% des immigrés sont encore présents sur le territoire français. Mais également que l’immigration nette en France serait de l’ordre de 52.000 personnes par an, si ce n’est beaucoup moins, comme il l’explique dans une tribune publiée en 2008 et intitulée En France, le solde migratoire est en réalité quasiment nul. De Nancy, nous descendons donc à Fréjus, voire à Palavas-les-Flots.

      Une migration de plus en plus circulatoire

      Le travail du démographe Cris Beauchemin, spécialiste des migrations entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe, confirme celui d’Hervé Le Bras. En étudiant le parcours des immigrés sénégalais, il a pu observer que, au bout de 10 ans, un tiers de ceux qui étaient partis dans un pays du « Nord » sont rentrés au Sénégal.

      Les chercheurs s’accordent à dire qu’au fil des décennies, le mode de migration aurait tendance à changer : bien souvent définitive auparavant, l’immigration devient de plus en plus circulatoire. La qualification croissante des migrants y est pour beaucoup. En France, par exemple, la part des immigrés diplômés de l’enseignement supérieur est passée, entre 1990 et 2007, de 12% à 25%, selon les chiffres de l’Insee. Elle a ainsi rejoint celle des natifs (29% en 2007). Ces migrants, à la recherche d’opportunités professionnelles, bougent plus facilement de pays en pays, s’établissant là où leurs compétences sont le mieux appréciées.

      Seulement, cette tendance naturelle à une plus grande circulation migratoire est mise à mal par les politiques migratoires mises en place dans les pays de destination. En effet, l’Ined arrive à un constat sans appel : le renforcement constant des politiques européennes de fermeture des frontières freine davantage les départs que les arrivées. Autrement dit, les migrants rentrent d’autant plus facilement dans leur pays d’origine qu’ils peuvent circuler librement. Les démographes ont fait apparaître qu’en France et dans les pays voisins, les migrations spontanées des étrangers regagnant leur pays étaient beaucoup plus nombreuses et plus rapides avant 2002 qu’aujourd’hui.

      Ce constat non seulement relativise l’idée selon laquelle les immigrés ne partiraient qu’à conditions d’y être forcés –les seuls départs scrupuleusement chiffrés sont ceux des étrangers reconduits à la frontière ou bénéficiaires d’une l’aide au retour–, mais elle remet plus généralement en cause l’efficacité de la politique d’immigration du gouvernement français.

      Non content de reprendre les formules de Marine Le Pen, Claude Guéant s’en attribue également les idées. Déterminé à ancrer dans la tête des électeurs qu’il y a trop d’immigrés en France et que ceux-ci sont à l’origine de tous leurs maux, il n’hésite pas à adapter les chiffres de manière à appuyer le plus sûrement possible sa thèse. Mais, au même titre que sa politique de durcissement des conditions de circulation a des effets pervers sur le nombre d’étrangers en France et leur durée de séjour, son glissement sans limite à droite rapportera bien moins sûrement des votes à son parti qu’à celui qu’il se plaît à imiter.

      https://blogs.mediapart.fr/edition/immigration-la-contre-expertise/article/071211/les-mauvais-calculs-de-claude-gueant

    • Encore (et toujours…) une affaire d’estimation provisoire. Les estimations des sorties sont provisoires pour les 2 dernières années publiées.

      Entre la publication en octobre 2015 (dernières données - provisoires - 2013) et celle en mars 2017 (dernières données 2015) l’estimation des sorties d’immigrés a été très fortement révisée : les estimations de 2015 les surestimant beaucoup.

      Apparemment, pas d’explications ou de commentaires à cette révision drastique.

      On peut d’ailleurs se poser s’il n’en va pas de même pour les 2 dernières valeurs (2014(p) et 2015(p)) de cette même série qui montrent une forte remontée (provisoire ?). L’Insee voit surestimerait-il de nouveau les retours au pays d’immigrés ?

  • #Rennes : Compte-rendu de la manif du 10 octobre
    https://nantes.indymedia.org/articles/38779

    Il y avait longtemps que depuis Rennes 2 un cortège d’étudiant.e.s n’était pas partie aussi fourni et determiné. Les débrayages du matin et la levée d’assiduité ont certainement permis à un nombre conséquent de rejoindre la manifestation. Et c’est ainsi qu’à près de 300 un cortège s’élance en direction de l’esplanade charles de Gaulle lieu de départ du cortège intersyndical.

    #luttes #salariales #/ #lutte #loi #loitravail #travail #loi_travail #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #luttes,salariales,/,lutte,loi,loitravail,travail,loi_travail,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • « BLACK BLOC » : LE COTÉ OBSCUR DE LA FORCE – Taranis News
    http://taranis.news/2017/10/black-bloc-le-cote-obscur-de-la-force

    Le « Black Bloc » n’est pas et n’a jamais été une structure ou une organisation : c’est une méthodologie d’action en manifestation qui a été « importée » en France à l’occasion du contre-sommet de l’Otan, qui s’est déroulé en avril 2009 à Strasbourg. Les militants français étaient alors activement impliqués dans le mouvement étudiant et lycéen contre la Loi de Responsabilité des Universités (dite « LRU » ou Loi Pécresse). Il y avait régulièrement des blocages et des manifestations dans tout le pays et ce depuis plusieurs semaines. Des Universités étaient bloquées depuis le début du second semestre (c’est à dire le mois de janvier), certaines occupées de jour comme de nuit : à Rennes, Toulouse, Nantes, Paris, Lille et Strasbourg.

    #black_block #cortège_de_tête

  • Je fais des relevés de bas-reliefs sous-marins
    Autour de la maison de mon ami Daniel
    Et je deviens la muse de Miquel Barceló

    C’est bon de commencer
    La journée
    Là où la précédente n’a pas fini

    C’est bon de commencer
    La journée
    Par un rêve dépaysant

    C’est bon de commencer
    La journée
    En rêvant à la peinture de Barceló

    Je m’entends, et je travaille, très bien
    Avec ce jeune collègue ingénieur
    Parce qu’il parle une langue intelligible : le français

    À la table voisine au BDP
    Une éditrice est interviewée
    Et enchaine de belles idées reçues

    L’éditrice interviewée se plaint notamment
    De ne pas trouver assez de rêves
    Dans les manuscrits qu’elle lit

    Je combats l’envie
    De lui donner
    Mon tapuscrit des Anguilles

    La fréquence des scènes de garagistes
    Dans mes rêves donne une indication
    Sur la note salée de la dernière réparation

    Chez W
    Lee Morgan (The Sidewinder)
    Dommage, elle n’en profite pas

    Chez W
    Lee Morgan
    Et je suis seul

    Chez W
    Je repense qu’hier
    Elle m’a appelé Philippe

    Elle sait
    Pourtant
    Qu’elle ne doit pas

    À son propos je construits des fictions
    Parfois douloureuses
    Et d’autres parfaitement indolores

    En fait si je ne maintenais pas
    Ce lien fictif entre elle et moi
    Penserai-je à elle si souvent ?

    Oui,
    Quand même
    Un peu

    Ça m’amuse quand même
    Une des spammeuses de cette nuit
    M’a écrit, elle s’appelle Ursula

    Le voisin de mon psychanalyste
    Écoute à plein volume
    Des émissions de télévision

    L’ascenseur chez mon psychanalyste
    A été vérifié la semaine dernière
    Ce n’est plus la date de notre premier baiser

    Cette maintenance a eu lieu
    Le jour suivant ma dernière séance
    Tellement productive et émancipatrice

    Quand j’y pense dans une même journée, je peux
    Être ingénieur en informatique, patient de psychanalyse
    Et auteur ayant rendez-vous avec mon éditeur

    Au café, en attendant mon éditeur
    La discussion pas très agréable à la table voisine
    À propos de droits au titre de l’œuvre originale

    Au café, en attendant mon éditeur
    Une femme immense
    Parle dans une langue étrange, russe ?

    Au café, en attendant mon éditeur
    Je relis et corrige un passage d’un texte
    Que je vais sans doute lui soumettre en 2025

    Mon éditeur : « je pense à toi
    Chaque fois que je regarde un match
    Et que je vois un gros raffut  »

    Raffut édité pour les dyslexiques ?
    L’Étreinte , comment faire à Rennes ?
    La place indéboulonnable des témoins (sujet libre)

    Mon cerveau continue de m’étonner
    Je peux à la fois comprendre cette discussion
    Et celle de ce matin avec un ingénieur

    Mes enfants ont décidément grandi
    Non seulement je peux rentrer un peu plus tard
    Mais ils ne me sautent pas dessus quand je rentre

    Je vais chercher Emile au rugby,
    Je ne regarde pas où je vais, je bouscule un homme
    Je m’excuse, il rit, c’est mon copain Éric, du rugby

    Rates au four
    Saumon fumé
    Crème et ciboulette

    Papa
    C’est
    Délicieux !

    Trois parties d’échecs avec Émile
    Un gambit de la dame
    Une Bird et une Alekhine

    Deux pages de Jerusalem
    Et au lit !
    À ce rythme-là, encore quatre ans

    #mon_oiseau_bleu

  • Harcèlement Sexuel : L’Université impose le silence
    https://www.facebook.com/notes/solidaires-%C3%A9tudiantes-rennes/harc%C3%A8lement-sexuel-luniversit%C3%A9-impose-le-silence/1320522224725927

    Mardi 26 septembre, le Président de l’Université a adressé un mail à tout·es les étudiant·es de Rennes 2 à propos du Harcèlement Sexuel. On aurait pu s’attendre à un mail explicatif et pédagogique concernant les recours possibles pour les victimes ; il s’agit en réalité d’une lettre visant à dissuader toute tentative de dénonciation publique des agresseurs et harceleurs. Nous, étudiant·es de Rennes 2, souhaitions y répondre et exprimer notre indignation à la lecture de ce communiqué.

  • [Rennes - 7 oct] Manif pour l’abolition des #centres #de #rétention
    https://nantes.indymedia.org/articles/38677

    Manifestation à l’appel de la Coordination Bretagne - Pays de Loire - Normandie solidaire des personnes immigrées. Départ à 15h devant l’aéroport de #Rennes / St Jacques (Pour venir en bus : ligne 57) Covoiturage au départ de Nantes et départ en car de St Nazaire (via Blain) à 12h15 -> parking du théâtre, rue des Frères Pereire Avant la manif, un pique-nique est prévu sur l’Esplanade Charles de Gaulle, pour accueillir les manifestant-e-s venu-e-s des autres villes, et pour être visibles dans le centre de Rennes. Rendez-vous à partir de midi avec de quoi manger/partager !

    #/ #prisons #immigration #sans-papieres #frontieres #/,prisons,centres,de,rétention,immigration,sans-papieres,frontieres