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  • Sur la responsabilité de la France : stop à l’instrumentalisation indigne ! - Marine 2017
    https://www.marine2017.fr/2017/04/09/responsabilite-de-france-stop-a-linstrumentalisation-indigne

    Communiqué diffusé hier soir, dans l’urgence. Ça dit la boulette. Ou pas.

    Comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement, ou Nicolas Dupont-Aignan, je considère que la France et la République étaient à Londres pendant l’occupation, et que le régime de Vichy n’était pas la France. C’est une position qui a toujours été défendue par le chef de l’Etat, avant que Jacques Chirac et surtout François Hollande, à tort, ne reviennent dessus.
    Cette position fait suite à l’ordonnance du 9 août 1944 qui a frappé d’inexistence juridique le régime de Vichy, régime collaborateur et illégal.
    Elle n’exonère en rien la responsabilité effective et personnelle des Français qui ont participé à l’ignoble rafle du Vel d’Hiv et à toutes les atrocités commises pendant cette période.
    L’instrumentalisation politique à laquelle se livrent aujourd’hui quelques personnalités politiques est indigne. En particulier celle des prétendus gaullistes qui salissent ainsi la mémoire et l’oeuvre du Général de Gaulle.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Sur la rafle du Vél d’Hiv, Marine Le Pen veut ramener la France trente ans en arrière | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/143159/le-pen-rafle-vel-hiv

    Ses propos s’inscrivent dans une école de pensée qui a été longtemps majoritaire en France, notamment sous De Gaulle et Mitterrand : celle qui consiste à dire que Vichy et l’État français ne constituaient qu’une autorité de fait, « nulle et non avenue » selon les mots de De Gaulle, et qui n’avaient pu prétendre à aucun moment représenter leur pays, quel que fût le soutien populaire dont ils avaient bénéficié ; que le vote des pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940 étant anticonstitutionnel, les décisions de Vichy ne pouvaient pas être attribuées à une France qui, à ce moment-là, était à Londres. Et qui conclut donc que les positions de Chirac et de ses successeurs constituent une repentance et une autoflagellation malvenue... (Ce qui est oublier que, dans leurs discours, Chirac comme Hollande distinguaient en fait deux France : « Il y a aussi la France, droite, généreuse, fidèle à ses traditions, à son génie. Et cette France-là n’a jamais été à Vichy », lançait Chirac, tandis que son successeur rendait « hommage à tous ces Français qui ont permis que survivent les trois quarts des Juifs de France »).

    On trouve trace de cette école de pensée dans des critiques de divers responsables politiques (Marie-France Garaud, Jean-Pierre Chevènement, Philippe Séguin ou Henri Guaino, par exemple, avaient critiqué les discours élyséens), mais aussi, de manière plus extrême, dans les écrits d’un Éric Zemmour affirmant que le 16 juillet 1995, Jacques Chirac avait « raflé » le général De Gaulle. Le polémiste avait aussi défendu le rôle du régime de Vichy dans la protection des juifs français, thèse critiquée par de nombreux historiens.

    En 2012, au moment du discours de François Hollande, l’un des meilleurs spécialistes français de Vichy, Henry Rousso, jugeait pourtant que ce passé avait « enfin trouvé sa place » et qu’on avait assisté à une « normalisation » de la mémoire.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Marine Le Pen choque en déclarant que « la France n’est pas responsable » de la rafle du Vél’d’Hiv
    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2017/04/10/marine-le-pen-choque-en-declarant-que-la-france-n-est-pas-responsable-de-la-

    Consciente du caractère explosif du débat, Mme Le Pen n’a pas tardé à préciser sa pensée dans un communiqué, se rangeant, comme son vice-président Florian Philippot, dans une posture qu’elle veut « gaulliste ». « Comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, Jean-Pierre Chevènement, ou Nicolas Dupont-Aignan, je considère que la France et la République étaient à Londres pendant l’occupation, et que le régime de Vichy n’était pas la France », écrit la députée européenne pour justifier cette prise de position qui « n’exonère en rien la responsabilité effective et personnelle des Français qui ont participé à l’ignoble rafle du Vél’d’Hiv et à toutes les atrocités commises pendant cette période ». « L’instrumentalisation politique à laquelle se livrent aujourd’hui quelques personnalités politiques est indigne », ajoute la candidate frontiste.

    De son côté, le député européen FN Bruno Gollnisch a réagi sur Twitter : « Le gouvernement de Vichy n’avait aucune latitude sur Paris, territoire occupé. C’est même pour cela qu’il s’était fixé à Vichy ! » Le charbon ne manque jamais pour nourrir une polémique.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Sans-papiers en campagne / C’est l’heure de l’mettre Radio Campus Lille - C’est l’heure de l’mettre - 22 Mars 2017
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/sans-papiers-en-campagne

    A nos débuts radiophoniques, nous fûmes entraînés dans les cortèges bariolés et rythmés du Comité des Sans-Papiers 59.

    Les slogans pouvaient être scandés sur des rythmes autres que binaires. Des chansons de lutte venues d’ailleurs résonnaient dans les rues de Lille – et dans nos micros.

    Les manifestants, interviewés, étaient méfiants : sans-papier, on n’est a priori pas confiant. Puis, avec des accents exotiques, ils nous disaient leur quotidien d’ici.

    Au montage, au début, on ne comprenait pas pourquoi « les criminels étaient au Cadorsi. » Avec le temps, on a compris : les criminels sont bien au Quai d’Orsay.

    Les revendications prenaient une tournure plus politique. Elles plongeaient dans l’inconnu, le versant ignoré de l’exploitation, et dans l’Histoire, celle des colonisés. Thiaroye et Setif se mêlaient à la mémoire des tirailleurs, et leurs enfants chantaient dans nos rues – et dans nos micros : « Contre les nazis et Vichy, nos parents étaient des sans-papiers » … Et toi, tu savais pas...

    Il y avait aussi ces « raccourcis » dans les slogans, assimilant le Ministre du moment à la simple photocopie du chef de l’extrême-droite, dénonçant la lepénisation du pays à partir du sort réservé aux travailleurs de l’ombre.

    Et voilà. Vingt ans après nous y sommes... Loi raciste après loi raciste, l’étranger est devenu l’enjeu électoral annoncé par le CSP. C’est déjà ça que le fascisme a gagné. Et les sans-papiers continuent de manifester dans les rues de Lille, au vu et au su de ceux qui les veulent invisibles.

    Nous recevRons ce mercredi – pendant que les sans-papiers défileront, le porte-parole du CSP59. A l’occasion des 21 années du Comité des Sans-Papiers, espace de lutte et d’éducation, et pour vous inviter à :

    LA MANIFESTATION REGIONALE A 14H

    SAMEDI 25 MARS PLACE DE LA REPUBLIQUE

    _ L’heure de l’mettre _

    Le fil de l’émission
    – Le générique quinquenal, il va bientôt changer.
    
- 3mn05s Ephéméride : Saint Parti de l’Argent

    – 9mn04s Le journal des élections

    – 19mn54s Roland Diagne
    – Les Sans Papiers sur Lille

    – 62mn40s La semaine à Cuba
    
- 82mn40s Rubrique cassette 17 Novembre 1999 Eric Quiquet secrétaire des vers de Lille

    #Audio #Radio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #France #Sans_papiers #CSP59 #Lille #Eric_Quiquet #Roland_Diagne

  • Le jour où la #France s’est divisée sur le foulard
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/02/03/le-jour-ou-la-france-s-est-divisee-sur-le-foulard_5074145_4497186.html

    C’était il y a vingt-huit ans. Fatima Achahboun avait 14 ans. Le 18 septembre 1989, Ernest Chénière, le principal du collège Gabriel-Havez de Creil, petite ville déshéritée de l’Oise, décide « au nom du respect de la laïcité » d’exclure l’adolescente d’origine marocaine, sa sœur Leïla et leur camarade Samira Saïdani, toutes deux âgées de 13 ans, car elles refusent de retirer le #foulard qu’elles portent depuis quelques mois.

    C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la #laïcité au sein du #PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

    #paywall

    • C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la laïcité au sein du PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Ces deux positions ont évolué mais restent aujourd’hui séparées par une ligne de démarcation vivace. Elles ont encore divisé les candidats de la primaire à gauche, Manuel Valls plaidant pour une laïcité plus stricte « réaffirmée partout » et Benoît Hamon, jugeant que, conformément à la loi de 1905, la laïcité impose à l’État un devoir de neutralité, non de combat.

      Ce qui serait bien @baroug si tu es abonné, comme le dit si bien @mad_meg, à l’-e-mmonde c’est de mettre l’article, sous mur de paye, en ligne dans sa totalité, sans citer le lien juste en mettant la source : Le Monde du 3 février 2017.

    • J’ignorais cette généalogie :

      Au retour des vacances, le débat s’enflamme naturellement. Gisèle Halimi claque la porte de SOS Racisme, qui, comme le MRAP, juge que l’école doit accueillir tous les enfants. La tribune la plus fracassante est publiée dans Le Nouvel Observateur le 2 novembre.

      C’est une lettre ouverte à Lionel Jospin, signée par cinq intellectuels (Régis Debray, Élisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler), intitulée « Profs, ne capitulons pas ! ».

      Elle débute par ces lignes : « L’avenir dira si l’année du Bicentenaire aura vu le Munich de l’école républicaine. » L’hebdomadaire Politis publie la réplique de Joëlle Kauffmann, Harlem Désir, René Dumont, Gilles Renault et Alain Tournaux qui parle d’« un Vichy de l’intégration des immigrés ».

      Le débat s’embourbe. Désormais, les nuances ne sont plus audibles. Elles ne le seront jamais plus. Les périphrases « les laïcards qui ont peur des musulmans » et, en face, « les laïcards complaisants » augurent les qualificatifs d’islamophobes et d’islamo-gauchistes qui n’existaient pas alors et qui continuent en 2017 d’empoisonner le débat public. Les deux camps de l’époque perdurent aujourd’hui : ceux qui pensent que ce déchaînement de violence intolérable contre des adolescentes a braqué durablement la communauté musulmane et ceux qui jugent que l’État, en manquant de fermeté, a laissé s’épanouir l’intégrisme islamiste.

    • Merci @thibnton pour cet extrait et pour l’éventuelle prise de risque encourue. Il faut savoir vivre dangeureusement :) Au moins cela pourra donner des éléments à celles ou ceux qui souhaitent entamer un nième débat sur la laïcité en étant non abonné à ce journal récemment introduit dans l’éducation national par le biais du décodex « le guide pour savoir à qui faire confiance sur internet »

      http://www.les-crises.fr/bien-sur-et-maintenant-leducation-nationale-recommande-le-decodex/#comment-429198

  • La complicité et les responsabilités du #PCF
    http://mensuel.lutte-ouvriere.org//2016/01/30/face-la-decheance-de-la-gauche-defendre-les-idees-communiste

    Le PS trouva, dès 1936 et le Front populaire, le soutien du PCF pour désarmer politiquement la classe ouvrière. Et, en dépit des divers changements de politique du PCF sous l’égide de Moscou ou en fonction des intérêts de son appareil, et malgré la période de la guerre froide où le PCF fut largement ostracisé, les deux partis nés au sein du mouvement ouvrier ne cessèrent de tromper les classes populaires et sauvèrent les intérêts fondamentaux de la bourgeoisie à chaque fois qu’ils étaient menacés.

    Si le PCF ne réussit pas à récupérer les voix perdues par le Parti socialiste au pouvoir, malgré son actuelle opposition à Hollande, c’est qu’il a perdu toute sa crédibilité avec l’Union de la gauche au pouvoir. Pour les mêmes raisons, malgré les gesticulations d’un Mélenchon, le Front de gauche ne sera pas en France ce que Syriza est en Grèce ou Podemos en Espagne.

    Si le PS put revenir au pouvoir en 1981, après vingt-trois ans d’opposition et après avoir quasiment disparu  ; si Mitterrand, cet homme de droite qui avait commencé sa carrière politique sous le régime de Vichy et qui la poursuivit sous la IVè République en étant onze fois ministre, put gagner l’élection présidentielle en apparaissant comme un homme de gauche, ils le doivent au PCF. Quant Mitterrand prit le contrôle de la vieille SFIO rebaptisée PS lors du congrès d’Épinay en 1971, la SFIO recueillait 5 % des suffrages quand le PCF en recueillait plus de 21 %. Mitterrand put faire oublier son passé de ministre pro-Algérie française et prétendre incarner la rupture avec le capitalisme seulement parce que le PCF, dans l’espoir d’être associé au gouvernement, en fit le candidat unique de la gauche en 1974. Grâce au dévouement de dizaines de milliers de militants communistes, qui vendirent le Programme commun, au sens propre comme au sens figuré, aux travailleurs qui leur faisaient confiance, dans toutes les cités ouvrières et les entreprises du pays, Mitterrand devint le champion de la gauche, avant d’emporter les élections en 1981.

    Le PCF paya au prix fort le prix de cette politique d’alignement répété derrière le PS. Ses électeurs le quittèrent au profit du PS, au point que Robert Hue, candidat du PCF à la présidentielle en 2002, dépassa à peine les 3 %. Il perdit, progressivement mais inexorablement, une partie de ses militants et sympathisants, dans les entreprises et les quartiers populaires, découragés, déboussolés par les attaques et les trahisons des partis de gauche au gouvernement. La place laissée vide par le découragement d’une multitude de militants politiques, syndicaux, associatifs, liés par un bout ou par un autre au PCF et à ses organisations satellites, libéra le terrain pour l’individualisme, pour les idées et les organisations religieuses ou communautaristes et plus généralement pour les idées réactionnaires, et celle du Front national en particulier.

    Ces décennies d’alternances de la gauche au pouvoir ont achevé un processus commencé bien avant, au moins dès 1936  : faire disparaître la conscience de classe des travailleurs en remplaçant les idées de lutte des classes par les notions volontairement vagues et trompeuses de gauche et de droite  ; en laissant croire que les élections étaient le moyen de changer la société et que la gauche pourrait gouverner dans l’intérêt des classes populaires sans renverser l’État bourgeois. Elles ont achevé de faire perdre confiance aux travailleurs dans leurs propres forces et dans leurs luttes. Ces reculs dans la conscience de notre classe permettent à un parti profondément antiouvrier comme le Front national de récupérer une partie des voix ouvrières.

  • LE PARLEMENT VOTE LES PLEINS POUVOIRS À LA POLICE

    C’est dans un parlement vide à 90% que vient d’être votée une des lois les plus importantes du quinquennat. Alors qu’à Bobigny, Barbès, Nantes et ailleurs, la police réprime avec une extrême violence des manifestants révoltés par le viol de Théo, une trentaine de députés – sur 577 – ont adopté la « loi de sécurité publique ». Dans une indifférence quasi-générale.

    Cette loi offre à la police, la gendarmerie et même aux polices municipales une très large autorisation de tirer, modifiant considérablement la doctrine policière en France. Elle vient satisfaire les revendications des manifestations nocturnes, armées et autonomes de dizaines de policiers cagoulés à l’automne dernier, qui réclamaient le permis de tuer.

    En résumé, les policiers pourront ouvrir le feu :
    – Lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ;
    – Lorsqu’une personne cherche à échapper à leur garde, qu’ils ne peuvent l’arrêter autrement et qu’elle présente une menace ;
    – Lorsqu’ils ne peuvent arrêter autrement un véhicule présentant une menace ;
    – Dans le but d’empêcher un "périple meurtrier".

    Revenons sur le premier point : « lorsqu’ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu’ils occupent ». La police française est donc autorisée à tirer à balle réelle autrement que pour se défendre, mais par exemple pour protéger une zone où elle se trouve. On imagine d’avance une permission de tirer sur des ZAD, dans des quartiers populaires, ou même en manifestation, lorsque des protestataires s’approcheraient de bâtiments officiels gardés par des policiers.
    Cette décomplexion progressive des tirs à balles réelles en direction de civils est mise en œuvre depuis 20 ans par la multiplication de tirs de balles en caoutchouc, puis par la dotation d’armes de guerre depuis l’instauration de l’état d’urgence. Armes utilisées cet été face à des émeutiers à Beaumont-sur-Oise après la mort d’Adama Traoré, ou tout récemment à Aulnay-sous-Bois pour « des tirs de sommations ».

    Cette loi prévoit également de durcir encore plus les peines pour « outrage », déjà utilisés massivement par les policiers à l’encontre de manifestants où dans les quartiers, lors de contrôles. La simple parole d’un agent assermenté pourra faire condamner à de lourdes peines de prison ferme tout ceux qui auront eu une apparence ou un comportement déviants.
Enfin, les agents de police et de gendarmerie auront désormais le droit d’anonymiser leurs actes de procédures, ce qui va forcément favoriser les faux témoignages et affaiblir la nécessaire contradiction judiciaire entre accusateurs et accusés, au détriment de ces derniers. Par exemple le témoignage anonyme du policier qui a envoyé en prison Antonin en mai dernier, accusé sans autre preuve que les seules déclarations d’un agent infiltré dans le cortège,après l’incendie d’un véhicule de police.

    Sur la trentaine de députés ayant approuvé le texte, 25 appartiennent au groupe socialiste. Avis aux masochistes qui s’apprêtent à continuer à voter pour le parti du 49.3, de l’état d’urgence et de la Loi Travail.

    Nous sommes en février 2017, le fascisme arrive en France, et vous êtes toujours sous un gouvernement de gauche.

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/1245590592143778

    • Pour produire du fascisme, on n’a rien inventé de mieux que la #démocratie.
      #apathie
      #représentation
      #citoenneté
      Il y a longtemps que l’on connaît le très bon slogan "Tout ce qui rampe vers l’urne mérite d’être gouverné par des coups" .

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Mais il est à craindre que les mécanismes psychologiques et les appuis idéologiques qui ont jusqu’ici permis aux citoyens électeurs de vivre avec les plus navrantes de leurs contradictions ne résistent encore bien trop longtemps aux plus éloquents des faits. Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’il ne soit pas de dissonance cognitive que ne puissent résoudre quelque rationalisation ad hoc.

    • @Aude

      J’avais envie de faire une réponse courte :
      « Pour peu qu’on accepte d’en exclure l’idée de Peuple, trop massive et discutable, et celle de Pouvoir, bien trop terrible, alors il est possible que je n’aie plus rien à redire contre la démocratie. »

      mais j’ai préféré te faire une réponse longue.

      Il me semble que ce slogan, certes provocateur est pourtant clair sur un point : les coups dont il est question, ce sont bien celleux qui gouvernent qui doivent les donner - ou, plus sûrement, les faire donner par d’autres, pour parvenir à leurs fins.
      Aspirer à gouverner ou à faire gouverner autrui, et ce y compris soi-même, en affectant d’ignorer la nécessité pour qui gouverne de disposer du pouvoir et de la force nécessaire pour le faire : voilà une attitude qui me semble depuis fort longtemps des plus discutable, pour le moins.

      Et comme je conviens volontiers que la provocation n’est pas souvent une façon pertinente de formuler une critique, j’ai justement pris la peine d’écrire ceci :

      Il est assez morbidement fascinant de le voir toujours plus explicitement et quotidiennement illustré - et de voir dans le même temps l’urne en question sempiternellement promue comme seule et unique défense concevable contre des coups qu’elle seule est à même de construire et légitimer.
      Aussi abominables puissent-elles être, les innombrables exactions qu’implique l’existence de forces de l’ordre et d’un état, comme tant d’autres manifestations sanglantes et brutales des effets immanquablement calamiteux qu’entraînent les hiérarchisations et rapports de domination de toute sortes donnent à penser qu’ il ne soit pas de #dissonance_cognitive que ne puissent résoudre quelque #rationalisation ad hoc .

      Si dire cela d’elleux est mépriser « les gens », alors je mérite certainement tes reproches. Mais il me semble que c’est au contraire banalement essayer de dire d’où nous vient à tou-te-s le plus lamentable de nos actes, et de nous fournir un début de moyen de chercher à nous en déprendre.
      C’est à dire exactement le contraire que de prendre qui que ce soit, aucun-e démocrate, et jusqu’aux flics et même les plus détestables de leurs donneurs d’ordre, « pour des merdes ».
      Si donc tu peux me dire ce qui te mène à m’attribuer pareille conception, cela m’intéresse.

      Pour ma part, je tiens le #mythe_démocratique, son calendrier et ses élections pour autant d’armes tournées contre chacun-e d’entre nous, - des armes redoutables justement parce que leur efficacité et leur production repose sur nos propres façons de vivre nos contradictions, de nous accommoder tant bien que mal du gouffre qu’il existe entre les valeurs dont nous nous réclamons, l’idée que nous nous faisons de nous mêmes, et notre vie quotidienne dans la société capitaliste, - ;
      je tiens les élections en particulier pour un moment particulièrement intense de la guerre que nous nous faisons nous mêmes, et ce démos, ce peuple dont je participe pour une idée pour le moins discutable.

      Aller voter pour légitimer le Pouvoir, c’est toujours, quoi qu’on s’en dise, aller au devant de coups que celui-ci doit toujours être en mesure de donner pour être - j’y ajouterai : être assez irresponsable ou arrogant pour y exposer aussi autrui contre son gré . Qu’on le fasse en rampant ou en bombant le torse, la tête haute et les mains propre, qu’on vote « contre » ou « pour », voilà qui n’a guère d’importance, puisque c’est aussi notre implication dans le processus qui est recherchée, pour ce qu’elle produit en chacun-e- de nous.

      Comme l’écrivit terriblement #Mathieu_Rigouste, il y a déjà trois ans, « L’état m’a tabassé, il a fait son travail ».
      http://iaata.info/L-etat-m-a-tabasse-il-a-fait-son-249

    • Tout le Monde Déteste la Justice.

      La gauche flippe, comme à son habitude quand elle doit gérer cet « électorat traditionnel »… qu’elle a perdu depuis longtemps. Elle claque des genoux d’un nouveau 2005, et plus encore de vraiment perdre ces #élections déjà perdues. Ben oui, à force d’être déjà « en état d’urgence permanent » depuis deux ans, elle peut même plus sortir cette #arme de dissuasion des masses – comme ses confrères de droite l’avaient fait en 2005. Alors Hollande tente un truc : il fait son Obama de dernière minute en posant pour la photo à l’hosto à côté de #Théo ; on n’avait pas vu ça pour les proches d’Adama… Le #FN, par le biais de son porte parole, voudrait quant à lui « interdire les troubles publics pour l’avenir »… Au delà du fait que cette phrase n’a aucun sens, c’est un très très gros mensonge. Il trépigne, le petit mari de Marine. Tout son parti fait des rêves humides de contagion brûlante. Il est déçu quand un expert quelconque – mesurant l’opinion qu’il fabrique – explique que « pour l’instant, c’est le thème de la lutte contre le terrorisme qui paraît le plus important quand on évoque les fonctions régaliennes auprès des français »… On en a tellement fait en deux ans sur le terrorisme qu’il faut y aller franco pour revenir au petit #quotidien_sécuritaire. Marine Le Pen – entre des larmes de crocodile sur la Prom’ pour les victimes de l’attentat de Nice et un Vendée Globe sauce PNL dans son clip de campagne –, revient à ses premières amours : la défense de la police qu’il « faut réarmer moralement et matériellement ». Vous noterez l’usage du ré, alors qu’on a vu des #flics_cagoulard et armés manifester tout l’hiver, pénétrant même le périmètre interdit du palais de l’Élysée… Et puis, pour la route, histoire que nos amis les bêtes n’aient pas l’impression de travailler pour rien, elle y va d’un « 40 000 places de prison supplémentaires ».

      #violence_de_la_police


      http://lenvolee.net/toutes-les-luttes-menent-a-boboch

    • Au-delà des situations inhérentes à son statut d’agent de la force publique et de militaire, le gendarme dispose de pouvoirs spécifiques conférés par la loi du 22 juillet 1943 modifiant l’article 231 de la loi du 28 germinal an VI (17 avril 1798) et par le décret du 22 juillet 1943 modifiant les articles 174 et 280 du décret du 20 mai 1903. Ces textes, promulgués par le gouvernement de Vichy, avaient pour objet d’étendre les conditions d’usage des armes des forces de l’ordre engagées dans les opérations de répression menées contre la Résistance. À la Libération, la gendarmerie n’en conserva pas moins ces pouvoirs exceptionnels, qui furent, par contre, retirés à la police (à la faveur de la guerre d’Algérie, ils furent restitués aux policiers par l’ordonnance du 23 décembre 1958, avant d’être supprimés définitivement par l’ordonnance du 12 juillet 1962).

      La gendarmerie, secrets d’un corps, François Dieu, éd. Complexe, 2002 p. 123
      (suit l’énumération d’un certain nombre de problèmes posés par cette autorisation de tir)
      https://books.google.fr/books?id=cje5G62KFUsC&lpg=PA123&ots=eyyWgBuq11&dq=d%C3%A9cret%20du%2022

      Le 22 juillet 1943 ? C’est aussi la date de la loi 428 de Vichy. Coïncidence…

    • La tristement célèbre « Division Charlemagne » :

      http://www.slate.fr/culture/86829/waffen-ss-francais-racines-droites-radicales

      L’idéologie des combattants volontaires des légions nazies contre le « judéo-bolchevisme » a alimenté les idées de l’extrême droite radicale d’après-guerre et lui a donné la capacité de se réorganiser.

      Cela me fait aussitôt penser à un article mis en ligne sur « Ballast » à propos d’un entretien avec Edgar Morin qui prétend qu’"il y a toujours eu deux France" :
      http://www.revue-ballast.fr/edgar-morin-y-a-toujours-deux-france

      Qu’est-ce qu’un intellectuel ? Ce n’est pas seulement un philosophe ou un écrivain ; c’est un auteur qui prend parti sur la place publique. Zola est romancier ; il devient intellectuel avec « J’accuse ». Dès l’affaire Dreyfus, nous avions des intellectuels
      des deux bords — souvenons-nous des Barrès et des Maurras. Il y avait un mouvement intellectuel de droite très fort, alors. Ce
      n’est qu’après la Libération que l’on a assisté à l’hégémonie dont vous parlez. Il y a toujours eu deux France : la France aristocratique, antisémite et monarchique a toujours existé, mais elle s’est, en grande partie, déconsidérée sous Vichy. On assiste aujourd’hui à un dépérissement de l’intellectualité de gauche ; pourquoi ? Parce que nous faisons face à un système de régression généralisée. Et ce dépérissement s’accompagne d’un vichysme rampant : c’est la deuxième France qui reprend du poil de la bête car la première n’est plus alimentée. Il est normal, dès lors, que l’hégémonie bascule et que surgissent ces porte-paroles — c’est un phénomène regrettable, mais compréhensible.

  • SNCF : Paris versera 60 millions de dollars aux victimes américaines de la Shoah | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sncf-paris-versera-60-millions-dollars-aux-victimes-americaines-shoah-74

    Paris va verser 60 millions de dollars aux Américains transportés par les trains de la SNCF vers les camps de la mort durant la Seconde Guerre mondiale, selon les termes d’un accord conclu avec Washington, ont annoncé vendredi les négociateurs. Cet accord, qui sera signé lundi, porte sur la création d’un fonds d’#indemnisation doté par la France de 60 millions de dollars versés aux autorités américaines en faveur de « quelques milliers » de #déportés non français ou de leurs familles, a précisé l’ambassadrice française aux Droits de l’homme, Patrizianna Sparacino-Thiellay, lors d’une visio-conférence de presse. Chaque déporté survivant, aujourd’hui de nationalité américaine, devrait ainsi recevoir environ 100.000 dollars, selon la diplomate.
    Affaire sensible

    En contrepartie, les Etats-Unis se sont engagés à défendre l’immunité de juridiction dont bénéficient les entreprises étrangères sur leur sol, qui les protège de toute poursuite judiciaire ou de toutes autres formes d’action. Un sénateur avait demandé en 2013 au Congrès de réformer cette loi pour pouvoir traduire la SNCF devant les tribunaux américains. Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF a déporté 76.000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d’extermination entre 1942 et 1944. Environ 3.000 d’entre eux ont survécu, affirme le groupe.

    Cette affaire sensible a failli priver le groupe ferroviaire français #SNCF de contrats aux #Etats-Unis. L’Etat du #Maryland (est) voulait demander, avant de renoncer, au groupe ferroviaire français d’indemniser les #victimes de la #Shoah avant de postuler à un contrat.

    #business si je comprends bien les familles des victimes non américaines peuvent courir

  • Hiver 2017 froid en France, mon oeil
    Petit rappel

    L’hiver 1962-1963 fut remarquable par la persistance du froid. Il est considéré comme le plus rude du XXe siècle même si les records absolus de froid furent plus fréquents en février 1956 et janvier 1985.
    http://www.alertes-meteo.com/vague_de_froid/62-63/1962.htm

    L’hiver 1962-1963 a été remarquable par la persistance des grands froids pendant près de trois mois.
Les gelées généralises ont commence vers le 13 novembre 1962 et se sont poursuivies avec quelques interruptions (plus marquées dans l’Ouest et le Midi) jusqu’au 5 ou 6 mars 1963.
     
La température moyenne de novembre 1962 a déjà été déficitaire de 1° à 2,5° par rapport à la normale 1921-1950. A Strasbourg, les deuxième et troisième décades ont été déficitaires respectivement de 3° à 6° par rapport a la normale de novembre ; le minimum absolu de la température est descendu à -7° à -9° dans le Nord-est et l’Est.


    
La température moyenne des trois mois d’hiver (décembre 1962, Janvier et février 1963) a été déficitaire par rapport a la normale 1921-1950) de :
2° a 3° dans la moitie méridionale ;
4° a 5° dans la moitie septentrionale. Le déficit a été presque aussi accentue au bord de la mer qu’a l’intérieur. D’ailleurs, le bassin d’Arcachon a été pris par les glaces sur près de 2 Km et la banquise s’est étendue de Dunkerque aux plages beiges.

    Du 12 Janvier au 6 février a eu lieu la période la plus rigoureuse, au cours de laquelle on a enregistre le plus souvent le minimum absolu de température de l’hiver : -13° à -20° suivant les régions ; parfois il s’est abaisse au-dessous de toutes les valeurs connues : -26,9° à Amberieu et -26° à Vichy le 23 Janvier.

    En Janvier le déficit de la température moyenne (par rapport a la normale 1921-1950) a atteint 6° a 7° dans de nombreuses régions (le Midi excepte) : -7,7° à Lule, -6,6° à Caen, -6,5° à Belle-He, -6° à Poitiers, -5,9° à la pointe de Chassiron (île d’Oléron), -5,8° à Ouessant (-4,4° en février 1956).

    En février, le déficit a encore été de 5° a 6° dans le quart nord-est, une partie de la Bretagne et de la Normandie et le nord du Massif Central.
    Le nombre total de jours de gelée sous abri est très élevé : 84 a Lyon Bron, 95 a Besançon, 86 au Bourget ; mais ce sont les nombres de jours de forte gelée (Tn < -5°), de grand froid (Tn < -10° 0) ou de jours sans dégel (Tx < -0°) qui dépassent souvent ceux des grands hivers précédents :

    A Besançon, on compte 27 jours de grand froid et 40 jours sans dégel, valeurs records depuis 1885 ; le nombre de jours de forte gelée (51) a seulement été dépasse en 1890-1891 (57).
    . . . . . . . . . . .

    Congères en Angleterre (janvier 1963) 70 jours de neige au sol

  • 77 ans aujourd’hui !

    18 novembre 1939. Décret relatif aux mesures à prendre à l’égard des individus dangereux, pour la défense nationale ou la sécurité publique | Criminocorpus
    https://criminocorpus.org/fr/reperes/legislation/textes-juridiques-lois-decre/textes-juridiques-relatifs-la-recidive/18-novembre-1939-decret-relatif-aux-mesures-prendre-legard-des-i

    Art. 1er. Dans les cas prévus à l’art. 1er de la loi du 11 juill. 1938, lorsque l’état de siège a été déclaré, les individus dangereux pour la défense nationale ou pour la sécurité publique peuvent, sur décision du préfet, être éloignés par l’autorité militaire des lieux où ils résident, et, en cas de nécessité, être astreints à résider dans un centre désigné par décision du ministre de la défense nationale et de la guerre et du ministre de l’intérieur.

    Malgré cet âge avancé — qui marque la fin de l’innocence puisque la sortie définitive du lectorat du journal Tintin, on notera la fraîcheur de ce texte dont seuls quelques mots devraient être toilettés aujourd’hui.

  • FSL 56 : Plutôt Chouard que la CGT chômeurs
    http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2016/11/fsl-56-plutot-chouard-que-la-cgt.html

    Invités par le #Forum_Social_Local_du_Morbihan (FSL 56), nous nous sommes rendus jeudi 3 novembre à la réunion de préparation du forum social local de Séné de janvier 2017. Nous y avions participé en 2008, et nous souhaitions y participer en 2017.
    Après un tour de table et la présentation des différents participants, nous nous sommes vus spécifier que notre présence était indésirable et que nous avions été exclus de cet organisation lors d’une réunion précédente auquelle nous n’avons pas assisté, et que cette décision avait été prise au consensus (nous n’étions pas au courant, et nous étions surpris car nous avions reçu une invitation par mail à participer à la réunion du 3 novembre 2016).
    Manifestement les organisateurs du FSL 56 n’ont pas du tout apprécié que lors du FSL 2016, nous, tout comme le groupe libertaire Lochu, ayons demandé jusqu’au bout le retrait du film « Demokratia », qui fait la promotion d’Etienne Chouard. Nous avons, en effet, en janvier 2016, contacté les membres du FSL 56 par mail et par téléphone à de nombreuses reprises, sans succès. Faute d’avoir fait entendre raison aux organisateurs, nous nous sommes rendu sur place le 30 janvier 2016 pour tenter jusqu’au bout de faire annuler la projection du film. Nous y avons diffusé un tract et provoqué le débat.

    Mais qui est #Etienne_Chouard ? Cet homme est-il vraiment dangereux ?
    http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2016/11/fsl-56-plutot-chouard-que-la-cgt.html
    #CGT_chômeurs.ses_rebelles_morbihan

    • Pure affabulation sur Chouard..Victime de son succès il n’ a jamais été ni fasciste ni extrêmiste negationniste, antisémite. C’est un coup de la bande au trublion de ConspiracyWatch Rudy Reichstadt : http://www.conspiracywatch.info/tags Balme Denis Robert http://www.conspiracywatch.info/tags/denis+robert/:%C3%A9tienne%20chouard Comme Thomas Huchon, Tristan M. France qui voient des complotistes partout sauf chez lui car il fréquente BHL et « la règle du jeu » Ce sont des néoconservateurs à la française issus du Cercle de l’Oratoire, même les soit disant « antifas » ou anars sont des faux : https://anticons.wordpress.com/2014/03/20/indymedia-paris-et-les-antifas-soumis-au-detecteur-de-mensonge
      https://anticons.wordpress.com/2016/11/12/thomas-huchon-le-nouveau-prepose-en-charge-du-catechisme-detat Anthony Sutton et ses livres sont vendu à la FNAC et l’accusation d’antisémitisme est fausse mais sert les intérêts d’un petit pays ...

    • Je ne connais pas ce monsieur Chouard @elihanah j’ai collé ce poste en souvenir d’une rencontre avec Charlie Bauer et sa compagne à ce même forum social local de Séné il y a quelques années. J’ai plus d’affinités avec la CGT-chômeurs56 et le groupe lochu qu’avec les conspi dont je n’ai strictement rien à branler.
      En survolant tes liens je tombe la-dessus « La synarchie »
      – « quoi est-ce donc ?? »

      La synarchie. En 1941, la France entière découvre ce mot. Les services secrets de l’Abwehr, ceux de Vichy et les conseillers de l’ambassadeur des Etats-Unis s’agitent. On parle d’un complot aux ramifications multiples qui tiendrait dans sa main les dirigeants de France - à commencer par Darlan et Pétain. Or, fait étrange, ces extrapolations ne cessent pas après la guerre. La synarchie est accusée d’avoir infiltré la Résistance, de s’être installée aux commandes de l’Etat via quelques « technocrates » bien choisis, d’être devenue l’âme de ces grandes organisations mondialistes que sont la Trilatérale ou le sommet de Davos. On lui attribue même l’exploit, en 1976, d’avoir fait élire Jimmy Carter à la présidence des Etats-Unis. L’étude des milliers de pages d’archives consacrées à ce sujet montre qu’il faut remonter à la fin du XIXe siècle et dans l’univers des sciences occultes pour voir émerger le fantasme d’une société secrète qui dominerait le monde. Argent, pouvoir et politique : tous les ingrédients sont réunis pour que se noue le mythe d’un complot permanent menaçant la France et l’Occident. C’est la fabrication, les ressorts et les implications de ce mythe qui sont ici analysés pour la première fois.

      et la dernière en ce qui me concerne

      http://www.conspiracywatch.info/search/Etienne+Chouard

    • On pensait que la priorité était de recentrer l’école sur les apprentissages fondamentaux, de délivrer un enseignement de qualité afin de promouvoir l’égalité des chances. Mauvaise pioche ! La priorité, c’est de pourfendre les “conspis”. Une prose interminable est déversée sur les messageries des enseignants, depuis des mois, pour les convaincre de cette nouvelle urgence.

      Pourquoi un tel acharnement ? La réponse est fournie par un dossier publié le 3 novembre par le site mediaeducation.fr. Dans ce dossier revêtu de l’imprimatur officiel, on apprend que les “pouvoirs publics” se sont émus, « après les attentats de l’année 2015 », de la prolifération des « théories complotistes ». Il paraît même qu’on a diffusé sur la toile « des scénarios peu soucieux des faits ». Bigre. On comprend mieux.

      Des idioties notoires

      Dans cette prose, on trouve surtout de creuses généralités sur la nécessité de « déconstruire les #théories_complotistes » et de « prendre du recul à l’égard de la #complosphère ». Puis, en guise d’exemples, on trouve deux références précises. D’abord, la fable des “Illuminati”. Et pratiquement à égalité, celle des “reptiliens”. Bref, des idioties notoires, des sornettes pour ados “new age” passablement décérébrés, mais pas de quoi fouetter un chat. Au vu de ces exemples, on se demande pourquoi le gouvernement déploie autant d’énergie.

      C’est là que les choses deviennent intéressantes. Bien sûr, la mention des attentats de 2015 nous avait déjà mis la puce à l’oreille. Mais en poursuivant la lecture de ce dossier, on découvre le pot aux roses. À côté des #Illuminati et des reptiliens, une troisième théorie jugée “complotiste” est citée, habilement, à la fin du texte. On y lit ceci : « 66 % des sondés estiment toujours que l’on nous a caché des choses sur les attentats de New-York. »

      Horreur ! Les deux tiers des Américains ne croient pas à la version officielle du 9/11. Ils pensent que leurs dirigeants ne leur disent pas la vérité. Le scepticisme sur la responsabilité des attentats, le voilà ramené, par les bouffons de l’anticomplotisme, au niveau de la croyance débile aux reptiliens.

      Les larbins de l’oligarchie

      L’esprit critique est aligné, par ces imposteurs, sur une fable grotesque. Le Congrès américain vient de voter une loi autorisant les familles des victimes du 9/11 à poursuivre en justice l’État saoudien. Il faut croire qu’il n’a pas consulté les petits génies qui traquent les “conspis” pendant que M. Valls livre des armes aux sponsors du terrorisme.

      Soyons clairs. Le “conspirationnisme” n’existe pas, c’est une farce, une supercherie monumentale. C’est une ruse servant à discréditer par amalgame le discours critique sur les relations internationales. C’est un moyen d’intimidation qui vise à tétaniser l’opinion en lui faisant croire qu’il y a des idées qui sentent le soufre et qu’il faut disqualifier avant tout examen.

      Car ces idées dérangent, elles échappent à l’emprise de l’oligarchie dont les #anticonspis sont les larbins. L’anticomplotisme est le nouvel instrument de la doxa impérialiste, et le cache-sexe de la #nullité_intellectuelle des nouveaux censeurs.
      Bruno Guigue (08/11/2016)

      http://yetiblog.org/index.php?post/2061
      http://mediaeducation.fr/aborder-les-complots-des-pedagogies-anticonspis
      @elihanah #France_Inter « La radio qui n’a rien entre les oreilles » http://www.conspiracywatch.info/La-fabrique-des-Illuminati-France-Inter_a1559.html
      #jean_lebrun

    • http://i0.wp.com/confusionnisme.info/wp-content/uploads/2016/01/chouardsoral2.jpg?resize=672%2C372

      Fin janvier, un Forum social local (FSL) doit se tenir à Séné dans le Morbihan. Problème : un film faisant l’apologie d’Etienne Chouard est au programme. Des militants anarchistes ont protesté, et se voyant opposer une fin de non-recevoir, se sont retirés de l’initiative, sans résultat. Qu’en pensent les autres membres du collectif organisateur, parmi lesquels nombre d’associations et partis politiques, et leurs instances nationales

      http://confusionnisme.info/2016/01/19/la-gauche-du-morbihan-va-faire-de-la-pub-pour-etienne-chouard/#fn1-7760
      #FSL_56

    • Je pense que les peuples ont raison de ne pas croire en leurs gouvernements. Vous y croyez vous à l’inversion de la courbe du chômage ? Vous croyez que François Hollande va en Afrique pour rétablir la paix entre tribus ? Moi pas je ne les crois pas une seconde sorry. Quand à celui qui tient le site conspiracy Watch il s’inspire de Taguieff un suprémaciste israelien encore plus facho que ceux qu’il accuse. En quoi Chouard est il fasciste ? Est ce lui qui bombarde des pays ? Qui contribue a la crise ? Est ce lui qui détruit les usines ou les délocalise ? Franchement ils ont fabriqué des épouvantails en la personne de Chouard, voir de cet écrivain peu fructueux de Soral, du comique dieudonné qui a eu le malheur de déplaire à BHL qui lui est Dangereux et a demandé les bombardements sur plusieurs pays. Un appel a la guerre est un crime contre la paix selon Nuremberg . Ce site de délation confusionnisme lui aussi est bien confus avec ces amalgames foireux et appels à la censure de toute personne dissidente.

  • Appel à l’union face à la nouvelle offensive sécuritaire de l’Etat
    https://nantes.indymedia.org/articles/36083

    Le 30 octobre le ministère de l’intérieur de Bernard Cazeneuve a fait publier un décret instaurant un nouveau fichier commun aux passeports et cartes d’identité dans le journal officiel. Celui-ci annonce une nouvelle arme pour la surveillance de toutes et tous directement puisée dans celles du régime de Vichy.

    #Informatique #Répression #contrôle #social #antifascisme #anti-repression #france #Informatique,Répression,contrôle,social,antifascisme,anti-repression

  • L’internement des Tsiganes en France (1940-1946)

    http://le-cartographe.net/dossiers-carto-91/europe/160-linternement-des-tsiganes-en-france-1940-19463

    J’ai découvert le site de monsieur le-cartographe il y a quelques semaines seulement, et dans l’ensemble j’aime vraiment bien. Je recommande. Et je recommande aussi ces signalements su twitters toujours très riches et instructifs. Juste dommage qu’il ne soit pas sur seenthis, mais bon.

    L’internement des Tsiganes en France (1940-1946)

    Une histoire méconnue

    C’est pour ne pas nuire aux déplacements des troupes et par crainte qu’ils ne deviennent des agents ennemis que, le 6 avril 1940, soit très peu de temps avant la défaite française, Albert Lebrun, président de la République depuis 1932, ordonne l’interdiction de circuler au nomades.
    Dès fin 1939, certains départements, comme l’Indre-et-Loire, ont interdit leur territoire au nomades. D’abord astreints à résidence et surveillés par la police, ils sont ensuite enfermés dans des camps, comme l’exige l’occupant allemand.
    En zone libre, les camps de Saliers et Lannemezan ouvrent sous l’ordre du gouvernement de Vichy.
    L’existence de ces camps pour nomades est peu connue, mais qu’ils aient tous été sous l’administration française est encore plus ignoré.
    Pendant la guerre, entre 3 000 et 6 000 Tsiganes sont internés dans trente camps pour nomades aujourd’hui recensés en France.
    Ils sont victimes de ces mesures dans l’indifférence la plus totale, ne recevant aucun soutien.

    #tsigane #cartographie #france #histoire #génocide #roms #rroms

  • Au Journal officiel, un fichier biométrique de 60 millions de « gens honnêtes »
    http://www.nextinpact.com/news/101945-au-journal-officiel-fichier-biometrique-60-millions-gens-honnetes

    Hier, au Journal officiel, le gouvernement a publié un décret instituant un fichier monstre commun aux passeports et aux cartes nationales d’identité. Destiné à faciliter établissement et renouvellement de ces titres, en plus de prévenir les fraudes, il va ingurgiter des centaines de millions de données puisées dans toute la population française.

    En 2012, lorsqu’ils avaient attaqué devant le Conseil constitutionnel la proposition de loi relative à la protection de l’identité, une cohorte de sénateurs et députés socialistes, dont Jean-Jacques Urvoas, avait dénoncé le super fichier voulu par la majorité d’alors. Une mégabase regroupant l’ensemble des informations du passeport français et de la carte nationale d’identité qui représentait selon eux « une ingérence dans l’exercice du droit de toute personne au respect de sa vie privée ».

    Ce texte avait été âprement débattu dans l’hémicycle : « la France n’a créé qu’une seule fois un fichier général de la population, c’était en 1940. Il fut d’ailleurs détruit à la Libération » s’était souvenu le député Serge Blisko (PS). Réponse de Christian Vanneste (UMP) : « Ce n’est pas parce qu’il y a eu hier une dictature à Vichy qu’il ne faut pas protéger aujourd’hui les honnêtes gens ».

    #flicage_généralisé

  • Au plus bas, François Hollande invoque l’esprit de Mitterrand, né il y a 100 ans - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/au-plus-bas-francois-hollande-invoque-l-esprit-de-mitterrand-ne-il

    Après une séquence très difficile depuis les révélations du livre Un président ne devrait pas dire ça, crédité de seulement 4% d’avis favorables, François Hollande devrait convoquer les mânes socialistes lors d’un discours en hommage à Mitterrand.

    Le symbole est fort mais suffira-t-il ? François Hollande doit prononcer un discours hommage sous la pyramide du Louvre, l’un des « grands travaux » du président François Mitterrand. Lequel est considéré comme l’artisan de l’accession de la gauche au pouvoir en 1981 et reste une des figures tutélaires du Parti socialiste. François Hollande avait d’ailleurs déjà invoqué le chef d’Etat qui a gouverné la France pendant 14 ans de 1981 à 1995 lors de sa campagne à la primaire du Parti socialiste en 2011. Tandis que François Hollande, lui, est en danger de ne faire qu’un seul quinquennat.

    Ancien fonctionnaire du gouvernement de Vichy lors de la Seconde Guerre mondiale et décoré de la francisque, malgré ses premières amours avec le mouvement de droite nationale des Croix de feu et son amitié avec le sulfureux René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, François Mitterrand incarne encore pour beaucoup le réalisme de la gauche de gouvernement. Traduire : la conversion à l’économie de marché et l’abandon définitif du dogme de la « dictature du prolétariat ».

    Mitterrand, symbole de la conversion à l’économie de marché
    Un tournant incarné par la démission de Pierre Mauroy en 1984, le départ des communistes du gouvernement, et la nomination d’un certain Laurent Fabius au poste de Premier ministre. Depuis, la France s’est engagée dans la libéralisation des échanges et des marchés financiers, et des pans entiers de l’appareil industriel ont disparu, telle la sidérurgie. Le « peuple de gauche », lui, celui des ouvriers qui ont porté au pouvoir Mitterrand, a été décimé.

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    Michel Rocard est mort : découvrez ce qu’il a dit à RT dans une de ces dernières interviews http://francais.rt.com/entretiens/22550-brexit-pour-michel-rocard …
    20:43 - 2 Juil 2016
     
     
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    Il n’empêche, selon son entourage, François Hollande compte rappeler dans son discours « la patiente construction de l’alternance politique en 1981, la volonté de Mitterrand d’inscrire la France dans le projet européen avec la monnaie unique ou encore le choix de la paix dans un contexte de guerre froide ».

    Ultime tentative de rassemblement ?
    Lire aussi
    Cambadélis : personne à gauche ne pourra passer au second tour de la présidentielle
    Avec ce discours, François Hollande pourrait tenter de rassembler une gauche pour le moins divisée, alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en cause une éventuelle candidature du président sortant, ce après les révélations du livre Un président ne devrait pas dire ça. A commencer par Manuel Valls, qui se fait de plus en plus explicite sur sa capacité à représenter une alternative en cas de forfait de François Hollande.

    Sur France Inter, ce 26 octobre, le Premier ministre, interrogé sur le caractère « naturel » de la candidature du président sortant, jouant sur le fil du rasoir – car tenu entre solidarité gouvernementale et ambition personnelle – a ainsi répondu : « Je pense qu’on a besoin de celui ou de celle qui donne le cap et qui incarne cette autorité. Je pense que François Hollande l’a incarnée ». Parlant de ce dernier au passé.

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    France Inter ✔@franceinter
    REVOIR - Emploi, police, popularité de la gauche…@manuelvalls répondait aux questions de Patrick Cohenhttp://www.dailymotion.com/video/x4z4jo7_manuel-valls-contre-tous-les-pronostics-nous-pouvons-demain-rep

     … #Le79Inter
    09:26 - 26 Oct 2016
     
     
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    Mais le doute gagne aussi le cercle des fidèles du président sortant. « Si vous parlez de la courbe de désamour, c’est pas une courbe, on est au plus bas », déplore Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, faisant référence à un sondage publié ce 25 octobre, François Hollande ne recueille plus que 4% d’avis favorables.

    Aussi, pour s’inscrire dans la lignée de François Mitterrand et tenter de reprendre la main, de nombreuses figures emblématiques des années Mitterrand ont été invitées, tels Jack Lang, l’inventeur de la fête de la musique, Edith Cresson, première femme Premier ministre, mais aussi Jacques Attali, alors jeune « conseiller spécial » du président et inspirateur de l’ouverture à la mondialisation de la France.

  • Vers un racisme (vraiment) français ?

    Les politiciens de tous bords se ­livrent aujourd’hui une concurrence effrénée pour capter les pulsions sécuritaires et xénophobes qui traversent l’opinion. Ce phénomène n’est pas inédit. Il s’est déjà produit dans les années 1930.

    Dès le début de cette décennie, la droite et l’extrême droite rendent les immigrés responsables de la très grave dépression économique qui vient d’éclater. La France ferme ses frontières, mais des centaines de milliers de migrants fuyant les régimes totalitaires tentent de trouver refuge dans le pays des droits de l’homme. La crise sociale et les antagonismes politiques alimentent une violence dans laquelle sont impliqués parfois des étrangers.

    En 1932, le président de la République française, Paul Doumer, est assassiné par un réfugié russe ; en 1934, le ministre des affaires étrangères, Louis Barthou, périt dans un attentat commis par les membres d’une organisation terroriste originaire des Balkans.

    La même année, Alexandre Stavisky, fils d’un réfugié juif ukrainien, principal instigateur d’un immense scandale ­politico-financier, est retrouvé mort dans le chalet où il se cachait. C’est l’étincelle qui déclenche les émeutes antiparlementaires orchestrées par l’extrême droite le 6 février 1934. La fusillade fait plusieurs dizaines de morts et 2 000 blessés.

    Amalgame et surenchère

    Ces événements extérieurs et intérieurs alimentent un sentiment croissant d’insécurité, sentiment manipulé par les journalistes et les politiciens qui pratiquent l’amalgame en incriminant l’ensemble des étrangers vivant en France.

    Les élus de droite et d’extrême droite se lancent alors dans une surenchère de mesures xénophobes. La loi du 10 août 1932 autorise la mise en œuvre de quotas de travailleurs étrangers dans certaines branches d’activité. Pour satisfaire ceux qui ne veulent plus d’immigrés dans leur commune, on entrave ensuite leurs déplacements grâce à des cartes de séjour dont la validité est limitée à un seul département.

    En 1934, est adoptée une loi qui exclut les nouveaux naturalisés de la profession d’avocat, sous prétexte que « la culture française et le génie de la race [leur] sont inconnus ». L’année suivante, la mesure est étendue au corps médical.

    La victoire du Front populaire marque une pause dans ces dérives. Mais elle exacerbe les haines de l’extrême droite. Cette dernière s’attaque à ceux qui ne veulent pas s’assimiler, qui n’ont pas de beaux noms français, bref, qui ne sont pas de vrais descendants des Gaulois.

    Le fossé entre « eux » et « nous » se déplace de la nationalité (Français/étrangers) vers la religion (chrétiens/juifs). Le 6 juin 1936, Léon Blum, le nouveau chef du gouvernement du Front populaire, est insulté à la Chambre des députés par Xavier Vallat, l’un des leaders de la droite républicaine : « Pour gouverner cette nation paysanne qu’est la France, il vaut mieux avoir quelqu’un dont les origines, si modestes soient-elles, se perdent dans les entrailles de notre sol, qu’un talmudiste subtil. »

    « Français de fraîche date »

    La gauche au pouvoir n’étant pas parvenue à résoudre la crise, certains de ses plus éminents représentants finissent par se rallier aux positions de la droite national-sécuritaire. A la fin de l’année 1938, Edouard Daladier, dirigeant du Parti radical, qui avait été l’un des principaux artisans du rassemblement des forces du Front populaire (dont il a été lui-même ministre), promulgue des ­décrets-lois qui légalisent l’internement des « indésirables étrangers » dans des camps.

    Il s’attaque également aux Français naturalisés, qui sont désormais exclus de la fonction publique et du barreau pendant dix ans et privés du droit de vote pendant cinq ans. La loi de 1927 sur la déchéance de nationalité est aggravée pour atteindre tous ceux qui commettent des actes jugés « incompatibles avec la qualité de citoyens français ».

    Ces mesures créent une catégorie de citoyens de seconde zone (ceux que les journaux appellent les « Français de fraîche date »). Mais comme la menace et les discours sur la menace n’ont pas disparu pour autant, l’extrême droite a beau jeu de reprocher à Daladier son « laxisme ».

    Il faut aller encore plus loin. Après la nationalité, la religion, les racines, il ne reste plus qu’un échelon sur l’échelle des assignations identitaires, celui de la « race française ». C’est elle qu’il convient désormais de protéger.

    Défendre « l’identité nationale »

    Le mot « racisme » désignait, à cette époque, un programme (ou un projet) politique révolutionnaire, calqué sur le programme politique marxiste, sauf que la lutte des classes était remplacée par la lutte des races.

    Jusque-là, les politiciens français avaient toujours condam­né le racisme, car il était considéré comme une invention allemande. Se dire publiquement « raciste », c’était donc briser un tabou, franchir un palier, en prouvant ainsi à l’opinion qu’on allait enfin « nettoyer les écuries d’Augias ». Mais il fallait néanmoins éviter d’apparaître comme un émule d’Hitler. C’est pourquoi l’innovation consistera à revendiquer un « racisme français ».

    En mars 1939, l’avocat René Gontier est le premier à publier un livre exposant explicitement ce nouveau programme politique (Vers un racisme français, éd. Denoël). Il défend un racisme qu’il juge compatible avec les idéaux républicains des droits de l’homme. « Ce racisme français est un aspect de la défense nationale. Il diffère du racisme allemand car le Français est humaniste d’instinct. » (sic !) Il poursuit : « Racisme, je le répète, ne signifie pas asservissement d’une race par une autre, mais bien respect de toutes les races dont la fusion n’est pas à souhaiter. »

    Le racisme français prôné par Gontier vise à défendre « l’identité nationale » en prenant des mesures contre les deux menaces mortelles qui, selon lui, pèsent sur elle.

    Menace coloniale et juive

    La première concerne les migrations coloniales. « Nos sujets coloniaux viendront plus nombreux dans la métropole et seront tentés d’y rester. Alors on ne verra plus le vrai visage de la France, ­nation blanche, mais celui d’une France métisse. Que l’esprit le plus fermé à l’idée d’un tel péril évoque cette France future. Le poète noir de Champagne ressemblera-t-il à Racine ou à Molière ? Et le philo­sophe jaune rappellera-t-il Descartes ou Auguste Comte ? Si la France n’adopte pas un régime raciste sage, j’estime que le ­génie de notre peuple est gravement ­ menacé. »

    Il faut noter que, pour Gontier, la menace coloniale ne concerne pas les Arabes, car l’islam n’a pas encore été placé au centre du discours national-sécuritaire. « Parmi les sujets assimilables, on rangera les Arabes et les Berbères. Véritables Blancs, leur mélange avec les Français n’offre aucun danger. C’est donc les Jaunes et les Noirs qui devront être déclarés racialement inassimilables, leur intrusion dans le peuple français risquant d’en modifier la composition. »

    La seconde menace, la plus grave aux yeux de Gontier, ­concerne les juifs, présentés comme les ennemis de l’intérieur. Ce n’est pas leur religion qu’il incrimine, mais leurs caractéristiques raciales ainsi définies : « En leur qualité de Blancs métissés de sang nègre et jaune, le mélange des juifs avec les Français est à réprouver. Aucun lot de gènes inassimilables ne doit pénétrer dans le corps national. »

    Gontier relaye ainsi l’antisémitisme extrêmement répandu chez les médecins et les avocats, qui accusent les juifs d’avoir colonisé les professions libérales et la fonction publique.

    Machine infernale

    Gontier prône des solutions radicales afin d’anéantir définitivement les menaces qui pèsent sur l’identité française. Pour se protéger des migrants issus de l’empire colonial, il propose une loi rédigée ainsi : « La qualité de citoyen ne peut être accordée qu’aux personnes de race blanche. Elle ne le sera point aux personnes de couleur et aux métis ».

    Pour en finir avec les ennemis de l’intérieur, il ébauche un projet de statut excluant les juifs de la fonction publique.

    Le volet antisémite du « racisme français » défendu par Gontier sera appliqué par le gouvernement de Vichy. La loi sur le statut des juifs sera en effet adoptée le 3 octobre 1940. Son livre deviendra la référence privilégiée des francistes de Marcel Bucard, mouvement qui sombrera dans la collaboration active avec les nazis, et de Louis Darquier de Pellepoix, le sinistre directeur du Commissariat général aux questions juives. Il faudra une guerre mondiale et plusieurs dizaines de millions de morts pour enrayer cette machine infernale.

    Il ne s’agit pas d’affirmer ici que la France actuelle serait dans une situation comparable à celle des années 1930. Ce rappel historique met néanmoins en relief le danger mortel auquel sont exposées nos démocraties quand elles sont confrontées à d’incessantes surenchères sécuritaires et identitaires.

    A tous ceux (journalistes, politiciens, experts…) qui colonisent aujourd’hui l’espace public pour alimenter à nouveau ces discours, l’historien peut simplement répondre : « Vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous avait pas prévenus. »

    Gérard Noiriel

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/09/26/vers-un-racisme-vraiment-francais_5003205_3232.html#MpHK743bIUmZm10O.99

  • http://lhistgeobox.blogspot.fr/2016/09/313-johnny-hessils-sont-zazous.html

    "L’État français pétainiste se targue de régénérer la jeunesse française et cherche à inculquer les valeurs de « l’ordre nouveau ». Dans cette optique, un secrétariat à la jeunesse est créé en septembre 1940. Son responsable, Georges Lamirand, fantasme sur un jeune"[...] qui regarde en face et qui, propre de toutes les propriétés physiques et morales [...] est prêt à tout instant à servir." Les Chantiers de jeunesse imposent un service civil obligatoire de 6 mois et prétendent inculquer une formation nationaliste fondée sur l’obéissance et la soumission aux supérieurs hiérarchiques. « Y sont glorifiées la nature régénératrice contre la ville corruptrice, la robustesse et la rudesse des corps au contact du plein air, tandis que le culte du maréchal Pétain y bat son plein. » [cf. Bantigny p 2059] Pour le régime, le relèvement de la France passe par une régénération de la jeunesse, enfin débarrassée de cet"esprit de jouissance" si préjudiciable.
    Abel Bonnard propose aux « bons jeunes » de reconnaître les « mauvais », ces « pitres gouailleurs, prétentieusement avachis et raisonneurs, coquetterie débraillée, mollesse, nature pauvre et compliquée, plaisantins de mauvais aloi, incapables de gaieté et de sérieux, ils sont le dernier reste d’une société d’individus. »
    Le mode de vie des zazous, - qui adorent la musique noire, s’amusent dans des bars enfumés où on écoute du jazz - se situe donc aux antipodes du moralisme du régime de Vichy et de l’austérité de l’époque. Ils suscitent donc très vite l’exaspération. Aux yeux des autorités, le zazou symbolise le jeune Français perverti par la IIIe République, sans âme, lâche, efféminé, vaguement gaulliste, anglophile et enjuivé. Le zazou représente en somme l’envers de l’idéal pétainiste."

  • #déchéance de nationalité : les leçons de Vichy
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220916/decheance-de-nationalite-les-lecons-de-vichy

    Avec Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy, l’historienne #Claire_Zalc propose une étude minutieuse de la façon dont la révolution nationale voulue par le maréchal Pétain s’est appuyée sur l’exclusion de la nationalité de milliers de Français, souvent juifs. Une plongée dans l’Histoire qui éclaire les écueils du présent.

    #Culture-Idées #Atossa_Araxia_Abrahamian #citoyenneté #dénaturalisation #Essais #Histoire #nationalité #naturalisation #passeport

  • Le 20 septembre 1985, Charles Hernu est obligé de démissionner du gouvernement
    https://rebellyon.info/Le-20-septembre-1985-Charles-Hernu

    Après avoir été collabo, espion, Charles Hernu, ministre de la Défense, a dû démissionner, et se consacrer exclusivement à la mairie de Villeurbanne, ayant finalement reconnu avoir donné l’ordre de faire exploser le bateau Rainbow Warrior pour ne pas gêner les essais nucléaires français dans le (...) — Mémoire, Politicaillerie, chantiers de jeunesse, Pétain., régime de Vichy,, franc-maçons, 1, Pierre Mendès-France,, DST, KGB,, François Mitterrand, Jospin, Guy Mollet, de Gaulle,, OAS, Securitate, Claude Lipsky,, SFIO, double, peine,, 2, Gaston Defferre,, Saddam Hussein !, Khomeyni., Klaus Barbie, DGSE, BCRA, (MAN), Dreyfus,, Jack Lang,, Greenpeace, Mururoa, Ben Barka..., L’affaire du Rainbow Warrior., Fernando Pereira, le Monde, génocide (...)

  • Le Tweet d’ Edgar Morin

    « Les barbares tuent indistinctement par attentats suicides, les civilisés tuent indistinctement par missiles et drones. »

    Maurice Szafran, directeur éditorial du Magazine littéraire, dans un édito au vitriol le traite d’islamo-gauchisme pro-Daech

    Edgar Morin répond aux accusations d’islamo-gauchisme (...)

    lundi 5 septembre 2016, par Emmanuel Lemieux
    http://www.lesinfluences.fr/Edgar-Morin-repond-aux-accusations-d-islamo-gauchisme-pro-Daech.html

    Paris 04/09/2016

    Chers Pierre Assouline et Hervé Aubron,

    Auteur de La Rumeur d’Orléans, je sais comment une information sans fondement peut être tenue pour certitude et disposer de pseudos preuves. Je suis moi-même depuis que j’ai critiqué la politique répressive d’Israël à l’égard des Palestiniens, victime d’une rumeur calomniatrice qui assure que je souhaite l’élimination ou la destruction de l’État d’Israël. Or aucun propos, aucune déclaration, aucun écrit de ma part ne témoigne d’un tel souhait. À l’origine de cette rumeur, il y a sans doute des fanatiques pour qui la moindre critique d’Israël est antisémite, et qui attribuent au critique une idée ou pensée qui leur est étrangère mais permet de les lapider psychiquement.
    « J’en ai un peu assez d’être traître, je l’ai été sous Vichy, je l’ai été pendant la guerre d’Algérie, j’ai été traître au communisme, et depuis 15 ans je suis traitre au judaïsme. »

    Je vous serai donc reconnaissant, vue que l’article de Szafran a repris cette méchante rumeur, de faire état de mon démenti. Je souffre de ce que la calomnie, issue d’esprits fanatiques en état d’hystérie qui voient des ennemis dans des critiques et travestissent leur pensée, se soit répandue auprès de braves gens ignorants ou crédules et qui me considèrent non seulement comme antisémite, mais aussi, puisque d’origine juive, comme traître. J’en ai un peu assez d’être traître, je l’ai été sous Vichy, je l’ai été pendant la guerre d’Algérie, j’ai été traître au communisme, et depuis 15 ans je suis traitre au judaïsme.

    J’ai d’ailleurs donné mon point de vue sur la condition juive et sur Israël dans mon livre paru au Seuil, Le monde moderne et la condition juive que l’on pourrait facilement lire s’il se trouvait facilement en librairie, et auquel je renvoie pour tous ceux qui seraient intéressés sur ma vraie pensée sur ces problèmes.

    • Par ailleurs je reprends ici le courriel que je vous ai adressé quand j’ai pris connaissance de l’article me concernant de #Maurice_Szafran dans le Magazine Littéraire qui me stigmatise à partir d’un mien tweet :
      « Les barbares tuent indistinctement par attentats suicides, les civilisés tuent indistinctement par missiles et drones. »
      Sans doute les missiles et drones visent des objectifs de guerre, mais nos informations et le film américain
      #God_Killing nous montrent qu’ils font beaucoup plus de victimes civiles que militaires. Si le parallèle est abusif, il comporte à mon avis l’évocation de notre propre barbarie que l’on tend à occulter.
      D’où cet autre tweet :
      « Toute la barbarie est seulement chez l’ennemi, n’est-ce pas ? »
      Or je n’ai jamais pensé ni dit que « la barbarie première pèse davantage sur Bush et ses alliés que sur les émirs et califes de Daech », ni « renvoyé dos à dos bourreaux et victimes » et par là « dédouaner l’assassin ». Et l’hallucination atteint son comble quand Szafran assure que j’ai « accouru au secours des fanatiques musulmans et de leur communicants les #islamo-gauchistes ».

      http://www.magazine-litteraire.com/pol%C3%A9mique/edgar-morin-nous-%C3%A9crit

  • Henry Laurens : « Je suis aujourd’hui d’un pessimisme total sur le conflit israélo-palestinien et la région »
    Propos recueillis par Lina KENNOUCHE | OLJ | 28/10/2015
    http://www.lorientlejour.com/article/951732/henry-laurens-je-suis-aujourdhui-dun-pessimisme-total-sur-le-conflit-

    (...) Vous avez affirmé que l’« occupation pacifique » n’existe pas et le soulèvement actuel prouve une fois de plus que l’occupation a un coût élevé. Quelles sont les implications de cette situation pour Israël ?
    Le problème d’Israël est un problème de définition du temps. La question est de savoir si sur le temps long, en maintenant sa coercition sur la population palestinienne, Israël peut renforcer son emprise sur les territoires occupés, c’est-à-dire profiter d’une absence de solution pour continuer à renforcer sa base, l’absence de solution étant considéré par les Israéliens comme la solution la plus sûre. Des voix dans la presse affirment aujourd’hui que les Palestiniens sont hostiles aux Israéliens parce qu’ils sont juifs, j’insiste sur le fait qu’ils sont hostiles aux Israéliens parce que ce sont des occupants.
    Dans ce contexte, on m’a accusé de ne « mentionner aucun auteur juif » dans ma bibliographie. Tout d’abord c’est faux, mais de toute évidence faire ce genre de réflexion nous amène aux heures les plus sombres de l’histoire de l’Europe où l’on essayait de déterminer qui était juif et qui ne l’était pas, c’est-à-dire les lois de Nuremberg en Allemagne ou le statut des juifs sous le régime de Vichy. 

    Depuis le début du soulèvement, la répression féroce menée contre les Palestiniens a suscité l’indignation de l’Autorité palestinienne (AP). Pourtant, aux yeux de nombreux analystes, les forces de sécurité de l’AP sont intégrées au dispositif d’occupation et agissent comme sous-traitant de l’État occupant. Ce soulèvement pourrait-il remettre en cause la coopération sécuritaire de l’AP avec Israël ?
    Il faut bien comprendre le dilemme dans lequel se trouve l’Autorité palestinienne. D’un côté, c’est la seule réalisation concrète que le Fateh et l’OLP ont réussi à construire. De l’autre, ce sont des milliers d’emplois pour les fonctionnaires et les services de sécurité, des milliers de familles qui vivent des salaires de l’AP qui elle-même dépend essentiellement des subsides extérieurs américains et européens. Si l’AP se lance dans une confrontation avec Israël, on lui coupera les vivres. Ce n’est pas un choix facile ! L’affrontement avec Israël entraînerait des représailles contre l’Autorité. L’effondrement de l’administration risque d’affecter l’ensemble de la structure économique. La stratégie israélienne depuis 1967 a été définie par la carotte et le bâton, et le coup de bâton peut être terrible pour les intérêts de milliers de Palestiniens.(...)

    • Zemmour est de l’extrême droite française –pas simplement celle d’aujourd’hui, quelle dégénérescence, mais l’authentique, celle d’avant quarante, dont il est l’interprète et l’avocat.

      Et, accessoirement, révisionniste. « Il n’y a pas d’extermination systématique des Juifs avant la conférence de Wansee (prononcer Ouanezi) puisqu’en Russie, il y a aussi eu des massacres abominables de Russes. »
      (apparemment, il y a un protestataire au fond qui se fait plus ou moins expulser à ce moment…)

      Et de citer longement (et admirativement) Les Décombres de Lucien Rebatet comme garant de la protection apportée par Vichy aux Juifs Français

  • « Pierre Schaeffer au temps du Studio d’essai (1943-1945) » par Creation on air (#France_Culture)
    http://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/pierre-schaeffer-au-temps-du-studio-d-essai-1943-1945

    De la contrainte et de l’urgence naissent parfois des aventures extraordinaires... #Pierre_Schaeffer entré à la radiodiffusion en 1935, fonde le #studio_d'essai en 1943, sous l’occupation. Il imagine un lieu dédié à l’art radiophonique, et doit alors composer avec le gouvernement Vichy.

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11983-23.06.2016-ITEMA_21017156-0.mp3

    Et l’écoute qu’en fait #Radio_Fañch
    https://radiofanch.blogspot.fr/2016/06/schaeffer-ce-geant.html

    Dans leur documentaire, diffusé ce soir à 23h à France Culture, Stéphane Bonnefoi et Alexandre Bazin, nous donnent à entendre Schaeffer dire « Nous avions envie de faire une radio qui soit intelligente, qui soit dans la ligne de la culture, de la tradition française. Comme nous étions radio d’État… le combat de cette jeune équipe pour faire une radio française digne de ce nom [par opposition aux radios privées, ndlr] était un combat extrêmement idéologique ! »

    Schaeffer revient sur la genèse de la radio des PTT (Postes, Télécommunications, Téléphone) et, constate en 1935, les dix ans de retard pris par ce média balbutiant. Il est touchant d’entendre le mot « bricolage » par opposition aux radios du groupe Radio France qui, aujourd’hui, ne bricolent absolument plus rien. L’ordre et la mécanique de création sont institués, policés, enfermés « derrière » des grilles, dont la similitude avec le régime carcéral faisait sourire (jaune) Philippe Caloni.

    #audio #radio #histoire #création_sonore #création_radio

    • Un petit bout d’histoire en passant, Maurice Martenot est également de l’aventure avec Pierre Schaeffer à Lyon sous Vichy (SFR). Martenot était grand musicien (défendant la musique contemporaine avec sa sœur Ginette) mais aussi télégraphiste pendant la guerre de 14. J’ai réalisé l’autre jour avec le très bon documentaire d’Arte combien l’histoire de l’électricité était liée à celle des communications télégraphiques puis téléphoniques et finalement de tout ce qui tient des ondes électromagnétiques et donc évidemment de la transmission musicale. Ça devait être une époque extraordinaire, fourmillant de découvreurs et d’inventeurs pour relier tous ces ponts.

      Tiens d’ailleurs à partir de 40:26 on entend bien les #ondes_martenot

  • Destruction de la ruralité et guerre aux pauvres
    http://rue89.nouvelobs.com/blog/rural-rules/2016/01/28/mais-quest-ce-quils-lui-ont-fait-wauquiez-les-bouseux-235200
    Un billet assez lucide d’un rural.

    Jusque là, on sentait que les hommes politiques de tous bords soignaient tendrement la ruralité. Même mal à l’aise. Ils en parlaient. La flattaient. L’accompagnaient. En vantaient – même sans y croire – les potentiels et les ressources. On voyait périodiquement apparaître des dispositifs idoines, encourageant l’installation, l’innovation et le développement.

    La Datar avait créé ses Pôles d’excellence rurale http://poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr – vite abandonnés malgré un succès foudroyant. Les conseils généraux du Cher, de la Creuse, de le Nièvre et de l’Allier avaient conjointement écrit leur manifeste pour les nouvelles ruralités http://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/manifeste-ruralite.pdf Et le gouvernement avait même annoncé des assises de la ruralité.

    Et puis, d’un seul coup : exit la ruralité. Exit l’aménagement harmonieux du territoire. Place aux lois pragmatiques et urbano-centrées. A l’application bigote et dogmatique de la #métropolisation européenne. Le culte béat et doctrinaire de la grande banane bleue https://fr.wikipedia.org/wiki/Mégalopole_européenne.

    Place à NOTRe http://www.action-publique.gouv.fr/notrefrance. Une loi écrite par des urbains, pour des urbains, avec de vrais bouts de commisération dedans.

    Les assises de la #ruralité ont bien eu lieu, en décembre 2014. Mais si tu lis le compte-rendu http://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2014-12-17/les-conclusions-des-assises-de-la-ruralite , tu ricanes. Il n’est question que de regrouper les écoles et d’augmenter la couverture réseau de ces pauvres bouseux tout les aidant à aller plus facilement en #ville.

    Rien sur l’accompagnement des entrepreneurs en milieu rural. Rien sur les dispositifs de travail à distance. Rien de contraignant sur l’encouragement des filières de proximité, si ce n’est le maigre satisfecit donné à la plateforme Agrilocal.fr http://agrilocal.fr

    Rien sur les valeurs intrinsèques du monde rural : le foncier à portée de ta bourse, la proximité avec les fournisseurs, une demande tonitruante de biens et de services, et surtout un cadre de vie et de travail apaisé. Tranquillisé. Débarrassé des tombereaux de contraintes qu’imposent les villes à leurs usagers : les terribles trajets quotidiens, les empilements des charges, les heures d’attentes aux guichets des administrations, les filières saturées...

    Les assises de la ruralité ? In fine, une visite du gouvernement à sa vieille tata malade. Quelques mots de réconfort. Un œil sur la courbe des températures. Jusqu’à la prochaine visite.
    [...]

    Tu survoles la carte des nouvelles capitales de région, et déjà t’as tout compris. Au broyeur Clermont-Ferrand, Limoges ou Poitiers. A la trappe, Metz, Chalons ou Besançon. La loi NOTRe a dressé un grand filet de mailles étroites à la périphérie des départements ruraux. Un rempart solide contre la diagonale du vide.

    Alors nous, dans le bocage bourbonnais, en plein centre de la France, plongés à la frontière de trois nouvelles méga-régions, plaqués par la force centrifuge à des années-lumière de la nouvelle capitale, t’imagines à quel point on nous a rompu les amarres ?
    [...]

    Ça me rappelle cette dame que j’avais croisée à la gare de Vallon-en-Sully. Elle était assez âgée pour dire « tout de même », mais pas assez pour être retraitée. Elle était donc au #chômage – elle disait « au réssa ». Et elle était venue acheter un billet de train pour la première fois depuis des années.

    Je l’ai trouvée dehors, visiblement énervée, en train de fumer. Elle venait de se prendre la tête avec le guichetier : « Tout de même », elle disait. « Tout de même. »

    « Il m’a dit que le seul moyen de rejoindre Vierzon, c’était le bus. Le seul ! Ça veut dire que moi, maintenant, si je veux aller à Paris, je dois aller à la Société Nationale des Chemins de Fer pour acheter quoi… un ticket de bus !

    Tu vas à la gare, tu vas au guichet qui est là, juste à côté de deux rails. Ces deux rails que, si tu les suis, ils te mènent tout droit à Vierzon... Et eux ils te disent qu’il faut que tu sortes de la gare, que tu montes dans un bus où t’as les genoux plantés dans le nez, un bus qui pollue de l’air, qui prend des accidents et des bouchons, qui fait des tas de détours, qui te donne mal au cœur, et tout ça pour quoi ? Pour aller juste un peu plus lentement à Vierzon !

    Et le pire c’est qu’ils m’engueulent, moi, de dire que je trouve pas ça normal ! Mais c’est tout de même pas normal, non ? Faut tout de même pas nous prendre pour des imbéciles, non ? »

    J’en suis venu à lui apprendre que c’était le cas depuis trois ans. Et que c’était bien pire sur les autres axes. Si tu veux aller à Lyon depuis Montluçon, t’as plus vite fait de réparer ton 103. Terminé les directs. Terminé les transits rapides à Saint-Germain-des-Fossés. C’est – au mieux – un bus jusqu’à Vichy puis tortillard jusqu’à Part-Dieu. Tout ça pour la modique somme d’un dixième de son réssa.

    Face à son désarroi grandissant, j’ai entrepris de lui parler de Blablacar, qui est par la force des choses devenu notre principal moyen de sortir du bocage. Mais elle m’a interrompu tout suite.

    « Monsieur, je ne vois tout de même pas pourquoi – alors que j’ai payé la #SNCF avec mes impôts de quand je travaillais – je paierais une entreprise privée pour voyager maintenant que je suis au réssa. Je suis désolé mais ça, je peux pas. »

    « Et puis votre truc, là, je connais par cœur. Ils me bassinent avec ça à Pôle emploi. Ils me disent que ça m’aiderait à trouver du boulot. Mais vous savez ce que ça veut dire, pour moi ? Ça veut dire qu’il faut que j’achète un ordinateur et puis un téléphone machin-chose, là, qu’il me faudra racheter au bout de deux ans parce qu’il sera dépassé.

    Puis après, c’est pas tout d’avoir les bazars, il faut prendre les abonnements et tout... Et avec quel argent tout ça ? Ils me font rire, à #Pôle_emploi. Ils disent qu’ils t’aident à trouver du #travail, alors qu’en vrai ils t’aident juste à dépenser ton réssa. »

    Elle était furax.

    « Parce que du travail, de toute façon, y en a pas. En tous cas pas ici. Ou pas pour moi. »

    Et se rallumait des cigarettes les unes sur les autres

    « Et puis chez moi y’a pas de réseau... »

    C’était incontestable. Et cette dame me l’avait brandi devant les yeux : si tu suis les règles du jeu 2016, t’as que de mauvaises raisons de rester par ici. Petits salaires – ou pas de salaires. Peu de commerces. Peu d’infrastructures. Toutes les mesures censées « désenclaver le #territoire » n’ont pas fait le poids face aux impératifs économiques des #services_publics. Une grande partie de la sous-préfecture de Montluçon vient de déménager à Moulins.

    Et vu qu’il n’y a presque plus de #transports publics, tu dois désormais faire deux heures de bagnole, ou payer des boites privées, pour effectuer tes démarches administratives.

    Tu pourrais certes passer par #Internet, mais le temps qu’ils installent le haut débit dans le département, la norme était déjà passée au 4G. Et le temps qu’ils installent le 4, la norme passera au 7.

    Alors, de fait, peut-être qu’il a raison, notre président de région. Peut être que c’est vraiment de solidarité qu’a besoin d’Auvergne. Un bon vieux plan Orsec. Un grand dispositif d’évacuation de ces zones inutiles et désorganisées, sans #emploi ni avenir. Un grand processus de réunification ville-campagne, avec des quotas réservées aux ressortissants ruraux.

    Au moins les choses seraient claires. Pas de double jeu. Pas d’aménagement à deux vitesses. Les campagnes, vidées de leurs actifs qui y vivaient sous perfusion, redeviendraient des parcs pour les touristes urbains. Des lieux de villégiatures scénographiés pour rappeler à l’estivant les bonnes vieilles valeurs du bon vieux temps. Quand les gens s’appelaient Glaude et se disaient boudiou en remuant la paille.

    Ne resteraient pour de bon que quelques indociles. Ceux qui se planquent ou veulent avoir la paix. Qui se caguent de l’offre, et satisfont à leur demande. Ceux qui savent profondément que l’avenir de l’homme passe par sa déconcentration.

    Qui se retrouveraient seuls, au milieu de grandes terres vides.

    L’avenir est fait d’hypercentres cossus pour minorité blindée (aux deux sens du terme) connectés par aéroports, LGVs et autoroutes, et entourés de #banlieue_totale plus ou moins lointaine et plus ou moins abandonnée, où on laissera survivre puis mourir les pauvres sans aucun service public, dans des logements #containers qui servent aujourd’hui aux réfugiés (provisoire durable), et avec un #revenu_de_base version libérale de 400 euros par mois se substituant à tous les autres #minima_sociaux.
    Les #périphéries lointaines sont un laboratoire social, le #déménagement_du_territoire et le délabrement volontaire qui y sont faits aujourd’hui seront faits à d’autres territoires demain.
    Les pauvres sont de même un laboratoire social, la #guerre_aux_pauvres qui leur est faite aujourd’hui sera faite à la majorité demain. C’est un tort de ne pas y prêter plus d’attention.

    • Et il y a toujours un deuxième effet Kiss Cool : le fait de bien faire comprendre aux urbains qu’il n’y a pas d’échappatoire à leur vie dégradée en centre-ville. Parce que oui, pendant ce temps, les conditions de vie se dualisent aussi dans les métropoles, avec des hyper-centres bourgeois tout confort, entièrement connectés, intelligents, écolos et les quartiers juste à côté, même pas encore la banlieue, mais déjà l’enclavement, les mitages commerciaux, les réseaux saturés ou qui « passent mal », les voies royales des plus riches qui ne s’y arrêtent pas et créent des frontières invisibles et des détours sensibles, mais où le prix de la survie reste tout de même très élevé, parce que les boulots pas encore trop dégradés ne sont encore pas trop loin.

      Soumets-toi ou va crever dans un fossé !

    • ..: : Bauernverband Mecklenburg Vorpommern : :.. : Schweine-TV
      http://www.bauernverband-mv.de/index.php?id=172


      Les vaches en direct :
      http://www.bauernverband-mv.de/cam/proxy.php

      Unsere Kamera zieht um!

      Nur noch wenige Tage, dann zieht unsere Webcam um. Am Dienstag, 15. Dezember, wird diese Webcam hier im Maststall abgeschaltet.

      Doch dann ist nicht Schluss. Im neuen Jahr wird es Kuh-TV geben. Sie sehen rund um die Uhr Live-Bilder aus einem modernen und in Mecklenburg-Vorpommern einzigartigen Kuhstall. Nebenbei gibt es auch wieder allerlei Wissenswertes über das Leben und die Haltung unserer Milchkühe.

      Au Brandebourd aussi on préfère le contact virtuel aux vrais rencontres.

      https://www.filiago.de/agrar

      AGRAR INTERNET
      Internet per Satellit
      www.Filiago.de/Agrar

      Die Rentabilität und Wettbewerbsfähigkeit eines Agrar-Unternehmens zu gewährleisten hat heutzutage oberste Priorität. Dafür ist eine schnelle digitale Vernetzung Grundvoraussetzung. Dies gilt für große Zucht- und Mast- ebenso wie für klassische Agrar- oder auch Biogas-Betriebe.

      Per Satellit ermöglicht FILIAGO den direkten Zugriff auf das World Wide Web und alle relevanten Daten Ihres Unternehmens – und zwar unabhängig vom Standort und von jeglicher terrestrischer Internetanbindung vor Ort. Auch Aussiedlerhöfe, die bisher nicht oder nur sehr kostenintensiv an das Breitbandnetz angeschlossen werden konnten, können dank FILIAGO endlich mit schnellem und stabilem Internet versorgt werden.

      Die FILIAGO Technik schafft eine stabile und sichere Lösung für jegliche Art des Datentransfers bis hin zur Kameraüberwachung des Standortes. Somit ermöglichen wir die Digitalisierung aller Agrar-Standorte – sofort und einfach überAll.
      WIR DIGITALISIEREN IHR AGRAR-UNTERNEHMEN SOFORT!
      Sichern Sie sich noch heute diesen Wettbewerbsvorteil.

      #cctv