Bien qu’il y ait eu une forte augmentation des demandeurs d’Asile dans l’espace Schengen, il semble qu’il y ait de moins en moins de migrants qui se présentent à la police de l’immigration en Norvège pour déposer une demande d’asile. Malgré cela, plusieurs personnalités politiques, parmi lesquelles Siv Jensen (Fremskrittpartier, extrême droite populiste) pensent que la politique d’asile norvégienne est "trop libérale" par rapport à d’autres pays en Europe. Mais les chiffres de la Direction norvégienne de l’immigration (UDI) montrent que le nombre de demandeurs d’asile en Norvège a été presque divisé par deux entre 2008 et 2011, et ont légèrement remonté en 2012.
Le nombre des demandes d’asile a donc baissé en Norvège alors qu’elles augmentent sensiblement dans le reste de l’Europe. Pour la directrice de l’UDI, Ida Borresen, la baisse s’explique par le fait que la politique d’asile est devenue très stricte (contrairement à ce que pense Siv Jensen). Le gouvernement a mis en place depuis cinq ans de nouveaux règlements encadrant beaucoup plus strictement les procédures d’asile et de regroupement familial.
Andreas Furuseth, conseiller juridique de l’Organisation norvégienne de défense des demandeurs d’asile (NOAS), se désole du renforcement de ses politiques. « Il ya une perception basée sur le passée (beaucoup plus souple) et notre image de champions des droits de l’homme. Mais pratiquement, les politiques d’asile en Norvège, c’est loin d’être la panacée. Il y a d’abord eu un renforcement très net de la lutte contre l’immigration ; les autorités souhaitaient apparemment lancer quelques signaux clairs au monde entier : "la Norvège n’est pas un pays attractif pour la migration". Les chiffres montrent que ces politiques ont porté leurs fruits ».
Ida Borresen de l’UDI rajoute « Mais les demandeurs d’asile sont peu nombreux en Norvège quand on compare avec la Suède qui en a trois fois plus. ».
en 2011, Le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a enregistré 442 300 demandes d’asile dans les 44 pays industrialisés, contre 368 000 en 2010 (dont 327 000 en Europe).
Andreas Furuseth (NOAS) : « Il faudrait que la distribution des réfugiés soit plus uniforme en Europe, afin qu’un qu’un encore plus gros fardeau ne retombe sur des pays déjà très mobilisés sur l’accueil des migrants ou fortement déstabilisés par la crise comme Malte, la Grèce ou l’Italie. Les pays ayant des capacités et une économie en meilleure forme devrait prendre la responsabilité d’accueillir plus de réfugiés et de », ce sur quoi Ida Borresen (UDI) est paradoxalement d’accord.« Mais nous pensons aussi naturel que la Norvège soit plus soutenue dans son effort. Il n’y a rien que la Norvège puisse faire seule. »