En tant que pédagogues, enseignants, participant à la formation de la citoyenneté, de l’esprit critique, nous avons à nous exprimer. D’autant que certains enseignants font honte à la profession, en soutenant ces conceptions rétrogrades et liberticides : ceux du collectif Racine qui se veut un appui actif à l’idéologie « bleu marine » ou encore ce nouveau maire appartenant au Front national et qui enseigne en lycée.
Mais comment faire ? Tout n’a certainement pas été dit, et encore moins fait. Sur le plan de l’école, il nous semble urgent de renoncer aux corporatismes qui bloquent toute avancée, pour avancer, dans un esprit de responsabilité, sur au moins trois chantiers :
– la mise en place effective d’un socle commun qui permette de ne pas abandonner les plus fragiles. En effet, la corrélation entre le vote un peu désespéré pour le Front national (ou le refuge dans l’abstention) et le déclassement social est à chaque fois en grande partie vérifiée.
– le développement de pratiques coopératives, dans des classes hétérogènes, pour combler les fractures sociales et culturelles
– un vrai développement de pratiques visant à promouvoir la citoyenneté, mais aussi à valoriser l’action politique si discréditée.