company:anthem

  • Il va bientôt être temps de faire une compile de chansons anti Trump. Madeleine Peyroux en rajoute une en reprenant Anthem de Léonard Cohen :
    https://www.youtube.com/watch?v=DYo5lBQ-Fa0

    Pleurer comme Madeleine Peyroux à cause de Trump
    Bruno Pfeiffer, Libération, le 17 septembre 2018
    http://jazz.blogs.liberation.fr/2018/09/17/pleurer-comme-madeleine-peyroux-cause-de-trump

    #Musique #Musique_et_politique #USA #Madeleine_Peyroux

  • Why ’Dancing In The Street’ Gets The People Going : NPR
    https://www.npr.org/2018/07/28/632661834/american-anthem-dancing-in-the-street-martha-vandellas

    Mark Kurlansky, author of the book Ready For a Brand New Beat: How “Dancing in the Street” Became the Anthem for a Changing America, says that at the time, those campaigning for equal rights were split on strategy — between Dr. King’s nonviolence, and the Black Power movements exemplified by Stokely Carmichael (aka Kwame Ture), the Black Panthers and Malcolm X’s Black Muslims. It was on the latter side that “Dancing in the Street” began to show a new potential.

    What makes the song an anthem is the ring of authenticity: a cry from the heart of summer in a big city, boiling with energy, turmoil and hope.

    “1964 was the year when Malcolm X famously said, ’We will get our rights by any means necessary. It really was the year that the black liberation movement was under a shift from the civil rights movement to the Black Power movement,” he says. “The people in the Black Power movement used this song for rallies because it got people worked up and got them going.”

    Mark Kurlansky also notes the litany of cities woven into the song: ’They’re dancing in Chicago, down in New Orleans, up in New York City ... Philadelphia, PA, Baltimore and D.C. now," and ending with, "Can’t forget the Motor City.’ “Every city they list where they were dancing,” he says, “was a city with a militant black neighborhood, and a city where, eventually riots, broke out.”

    Martha Reeves wants it to be known, “I had nothing to do with that. I just sang the song and in my heart, I was visualizing people actually dancing in the street. I wasn’t singing, you know, doom and gloom when the sun go down, let’s kill everybody and go steal their property, and break into stores and carry refrigerators home on your back.”

    But she also says the song reminds her of the trials she faced as a black teen in Detroit, before the modern civil rights movement began.

    “We couldn’t stand on street corners and sing,” she recalls, “because there was a police unit called the Big Four. It was usually four big white men, and they had clubs and guns. And if they caught a group of black people standing on the corner singing doo-wop ... they would jump out of the car and attack you, arrest you, or run to your house, because they didn’t want blacks gathering. So ’Dancing in the Street’ is all of that to me.”
    On ’Fanfare For The Common Man,’ An Anthem For The American Century
    American Anthem
    On ’Fanfare For The Common Man,’ An Anthem For The American Century

    Mark Kurlansky believes that “Dancing in the Street” has grown into an American anthem over six decades because its irresistible beat and engaging images let people find their own message in the song. He says that co-writer Mickey Stevenson “saw it as a song about integration: about how young black people and young white people could go out on the street and be together.”

    #Musique

  • Pas le début de la queue
    D’un moindre rêve
    Inconscient au repos depuis séance d’hier

    Je souris en imaginant déjà
    La fin de Faire du mur avec McEnroe
    Non pas déjà. Pas encore fini avec McEnroe

    Je m’octroie
    Une grasse matinée
    De baleine échouée

    J’envoie un petit mot à Sophie
    La décrivant de dos avec les deux autres musiciennes
    Et la liberté et la force qui se dégageaient d’elles

    Je l’amuse en écrivant
    Avoir échoué
    De me transformer en souris au Tracé

    Réponse forcément décalée de Sophie
    Angelica Castello
    Mexicaine parlant français avec l’accent québécois

    Du coup envie
    De musique improvisée
    Pour aller avec mon café

    http://desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/agnel_minton.mp3

    Sophie Agnel
    Donc &
    Phil Minton

    Un peu de lecture
    Lundi matin papier
    L’affaire de Tarnac

    http://desordre.net/bloc/ursula/2017/images/sophie/sons/the_world_aint_square_001.mp3

    Du coup je passe
    A disque de Phil Minton 4Walls
    The Anarchist’s Anthem

    Un vent de liberté souffle sur moi
    Je pars au BDP, plaisir d’un café
    Et de corriger Frôlé par un V1, afflux

    Retour maison
    Penne aux sardines écrasées
    Un peu d’abondance, café

    Anguille de sieste
    La pochette du futur disque
    Du trio aperçu hier

    Les trois musiciennes
    Bariolées, faut voir comme
    Assises sur un télésiège autrichien

    Un café et je me mets au travail
    J’écris une énième autobiographie imaginaire
    Je n’aurais fait que cela de ma vie

    Je suis bien lancé
    Quand soudain
    Le traitement de texte

    Le traitement de texte devient fou
    Avale les dernières modifications
    Et les éparpille partout dans le texte

    D’abord j’enrage
    Puis comme chaque fois
    Me demande si ce n’est pas un don du ciel

    Si Dieu existe, après tout, pourquoi pas ?
    Il est logé dans le cœur de nos ordinateurs
    Et c’est quand ça plante qu’il donne la mesure de son talent

    http://www.desordre.net/musique/waits.mp3

    The Devil does not exist
    It’s only God
    When he’s drunk
    (Tom Waits)

    Je pars retrouver
    Michele et Raffaella
    Pour un concert à Beaubourg

    Codec error
    Alexander Schubert
    Et un stroboscope

    Des avertissements à propos de ce concert
    Le spectacle est déconseillé
    Aux épileptiques

    Je trouve que c’est un peu court
    Il est également déconseillé
    Aux cardiaques, aux personnes avec rage de dents

    En fait il devrait être déconseillé
    A toute personne qui ne serait pas masochiste
    Qui tiendrait (bêtement) à l’intégrité de ses oreilles

    Déconseillé
    A toute personne qui aurait éduqué son regard
    A toute personne qui n’a pas le goût de la violence

    Sur scène des jeunes gens contents d’eux
    Ont sans doute le sentiment de dominer le public
    Parce qu’ils sont du bon côté du manche

    De jeunes fascistes
    Jouissent du pouvoir d’emmerder
    Leur prochain pendant trois quarts d’heure

    La musique est moins plaisante
    Que d’avoir les oreilles frôlées
    Par une scie électrique

    Quant à la dimension visuelle
    Regarder en pleine face un flash
    Répéter plusieurs fois

    Dans un monde juste
    Le public devrait avoir le droit
    De gifler les abrutis derrière cette affaire

    Deuxième partie
    Chronostasis
    Frank Vigroux et Antoine Schmitt

    Regarder une heure durant
    La modélisation d’une boule à facettes
    Se rapprocher, s’éloigner, se démultiplier

    Spectacle pas très captivant
    Accompagné par de la musique de robots
    Cela a l’air de leur donner du contentement

    Tandis que je comprends immédiatement
    Qu’il n’y aura que cela à voir pendant une heure
    Je tente de me rappeler quelques chefs d’œuvres du musée

    Après pareil déluge
    Je remercie chaleureusement Michele
    D’une telle invitation : nous éclatons de rire

    Longue attente de ma rame
    De Réseau Express Régional
    En lisant les Monarques

    #mon_oiseau_bleu

  • Libéralisme : l’heure de payer l’addition Alternatives Economiques - Christian Chavagneux - 15 Mars 2018
    https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/liberalisme-lheure-de-payer-laddition/00083626

    Un sondage ne fait pas un pays mais celui d’OpinionWay pour le Printemps de l’économie 2018 surprend par la violence qu’il exprime du rejet de la mondialisation par les Français. Avec pour conséquence une forte demande de protectionnisme et un pessimisme qui n’augurent rien de bon. En prônant l’ouverture à tout crin et en refusant d’en traiter les effets anti-redistributifs, le libéralisme économique finit par produire sa propre remise en cause.

    Un rejet généralisé
    Premier résultat : 60 % des Français ont une mauvaise opinion de la mondialisation. En termes d’âge, on trouve les plus récalcitrants chez les 50 ans et plus. Mais la moitié des moins de 35 ans déclarent également leur méfiance : terrible constat d’une jeunesse pour moitié repliée sur elle-même ! Et le discours sur la différence entre des élites bien formées mondialisées et des ouvriers peu formés nationalistes ne fonctionne pas : 58 % des CSP+ ont une mauvaise opinion de la mondialisation.

    Sur quoi se fonde ce rejet ? Plusieurs points saillants émergent : ce sont les multinationales qui font majoritairement la loi, l’Asie et les Etats-Unis sont les gagnants et l’Europe est parmi les perdants. La mondialisation est perçue comme poussant à l’innovation technologique mais dégrade l’environnement, ne réduit pas la pauvreté et va à l’encontre de l’égalité entre hommes et femmes. De plus, quasiment la moitié des Français pensent qu’elle a des effets négatifs sur la croissance, 58 % qu’elle réduit leur pouvoir d’achat, 64 % qu’elle a des effets négatifs sur l’emploi et 65 % sur les salaires.

    Un sentiment pessimiste
    A partir de ce constat, nulle surprise sur les solutions : le protectionnisme commercial est plébiscité. 66 % des Français souhaitent l’imposition de normes plus strictes sur les produits entrants et sortants.
    L’avenir n’est pas rose : les trois-quarts des sondés pensent que la mondialisation économique va continuer à s’étendre, 60 % que c’est incompatible avec la lutte contre le changement climatique et 54 % cela se traduira par encore plus d’uniformisation culturelle.
    Les débats entre économistes sur le ralentissement de la mondialisation et le fait qu’elle ait atteint un plateau n’ont donc pas d’effets sur l’opinion française, pas plus que le travail des anthropologues du politique soulignant combien face à un capitalisme mondialisé chaque territoire se l’approprie de manière différente, loin de toute uniformisation.
    Du fait de la mondialisation, 71 % des Français sont inquiets pour leurs enfants, 67 % pour l’avenir de la France, 65 % pour l’avenir du monde et 63 % pour leur propre avenir. Un tableau noir.

    Le prix d’un trop fort libéralisme
    Ce sondage ne fait que confirmer ce que le Brexit, l’élection de Donald Trump et la montée des partis nationalistes nous clament plus fortement : faute d’avoir reconnu les #coûts_sociaux qu’il engendre et accepté de les traiter, le #libéralisme_économique fait désormais l’objet d’un rejet croissant.
    Les libéraux vantent les effets positifs de la mondialisation commerciale sur le pouvoir d’achat puisque l’on achète des produits moins chers ailleurs. Mais un pays peut également y perdre des emplois ou connaître une pression à la baisse sur les salaires. Quel effet l’emporte ? La seule étude récente sur le sujet a été proposée à l’été 2017 par la Banque d’Angleterre sur le secteur textile britannique. Résultat : d’un côté, un gain de pouvoir d’achat cumulé grâce à l’ouverture de 3 %, de l’autre, une perte de 1,25 %.
    Au niveau macroéconomique, les gains s’avèrent donc supérieurs aux pertes. Généralement, les libéraux s’arrêtent là. Sauf que les gains bénéficient à tous les consommateurs tandis que les pertes sont concentrées sur quelques territoires. L’étude regarde alors de près les marchés du travail : les régions qui concentraient une plus grande part d’industrie textile au début des années 1980 ont connu une plus faible croissance de l’emploi que les autres et un retrait plus marqué des personnes du marché du travail. Un effet qui se fait toujours sentir…

    Les coûts locaux de la mondialisation

    Une étude récente de la Banque de France s’interroge, elle, sur le coût local des importations chinoises en France. Résultat : sur la période 2001-2007, une perte d’environ 90 000 emplois dans le secteur manufacturier, soit 13 % du déclin sur la période... mais aussi 190 000 en dehors de ce secteur. L’explication ? La baisse de l’emploi manufacturier induit une baisse de la demande locale, qui fait largement sentir ses effets sur les secteurs a priori protégés de la concurrence internationale.
    Enfin, une récente recherche du Fonds monétaire international aboutit à trois résultats importants. Tout d’abord, participer à la mondialisation accroît la richesse d’un pays. Ensuite, plus le niveau d’intégration internationale d’un pays est élevé, plus les gains qu’il tire d’une poursuite de l’intégration diminue. Enfin, les gains de la mondialisation profitent aux plus riches et accroissent les #inégalités. La France se situe clairement dans la catégorie des pays mondialisés qui ne profitent plus d’une ouverture supplémentaire, la mondialisation étant l’un des facteurs expliquant la montée des inégalités.

    Bref, la #mondialisation fait des gagnants mais aussi des #perdants. Les #politiques suivies ces dernières décennies n’ont pas suffisamment cherché à aider ceux qui sont tombés du mauvais côté. Aujourd’hui, ils répondent. Si cela conduit finalement à une mondialisation raisonnable et à un capitalisme moins libéral et moins inégalitaire, on s’en sortira bien. Mais la probabilité d’une montée des #guerres_commerciales n’est pas exclue. Ni même qu’au-delà du seul libéralisme économique débridé, la démocratie soit aussi emportée par le flux.

    • L’intérêt de cet article est dans le chiffrage du rejet de la mondialisation par les français.
      En tant qu’ économiste et éditorialiste , Christian Chavagneux essaye de justifier à tous prix la #mondialisation_heureuse.
      Il ne doit pas souvent aller dans la rue ce monsieur, il est vrai qu’il écrit avant tout pour ses lecteurs.

      Article tiré de la revue de presse du site Les Crises, ( Olivier Berruyer ) mis à l’index par le décodex du nomde.
      https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-17032018

    • Article tiré de la revue de presse du site Les Crises, ( Olivier Berruyer ) mis à l’index par le décodex du nomde.

      Du « nomde » ? mais de quoi l’Immonde est-il le nom ?

      Sinon, c’est bien de mettre l’intégralité des articles munis d’un « paywall » à retardement.

    • Un sondage d’OpinionWay vient d’être réalisé sur la « mondialisation » et ses résultats sont sans appels[1]. Les français rejettent dans leur grande majorité cette « mondialisation » et se prononcent même, à près de 66%, pour une forme de retour au protectionnisme. Certains vont se lamenter sur le « manque de culture économique » des français. D’autres feront remarquer, et cela est vrai, que ce sondage n’est qu’un sondage. Mais, ce sondage a été réalisé pour le « Printemps de l’Economie », une manifestation soutenue par la Caisse des Dépôts et Consignations[2].
      Ce sondage survient après l’interruption du processus du TAFTA mais après, aussi, l’approbation du CETA par l’Union européenne[3]. Il a donc valeur de témoignage. Il a été réalisé par des personnes et pour des personnes qui sont en réalités favorables à la mondialisation. Le fait qu’il donne des résultats aussi contraires à leurs attentes est, de ce point de vue, hautement symbolique.

      Un rejet général
      La première chose qu’il convient de retenir de ce sondage, c’est qu’il exprime un rejet quasi-général de la « mondialisation ». Pas moins de 60% des personnes interrogées ont une opinion négative de la mondialisation. En fait, seul 3% des personnes interrogées ont une « très bonne » opinion de la mondialisation alors que 14% en ont une « très mauvaise ». Le clivage est net.


      Source : sondage OpinionWay, réalisé au mois de mars 2018 pour le Printemps des économistes
      Par ailleurs, quand on regarde la répartition de ces opinions, on constate que le taux le plus élevé de « mauvaise opinion » est situé dans la tranche d’âge qui va de 50-64 ans, autrement dit les personnes les plus vulnérables au risque prolongé de chômage. Il est ici important de noter que l’appartenance aux catégories socio-professionnelles les plus élevées (CSP+) n’a pratiquement pas d’impact sur les mauvaises opinions quant à la mondialisation. Les CSP+ ont une mauvaise opinion à 58% et les CSP- à 60%.

      Cela signifie qu’une majorité absolue de nos concitoyens n’adhère plus à la doxa libérale qui veut que le libre-échange et la mondialisation soient de bonnes choses pour tous. C’est, ici, un changement important de l’opinion. Il n’est pas étonnant car cette même doxa ne s’appuyait pas sur des faits mais sur une forme de présentation de l’histoire économique et sociale hautement tendancieuse.

      On a pu avoir en effet l’impression, et peut-être l’illusion, que c’était par l’abolition des barrières aux échanges que l’on avait obtenu la croissance très forte. Des travaux, parmi lesquels on doit inclure ceux de Dollar, en 1992[4], de Ben-David, en 1993[5], de Sachs et Warner, en 1995[6], et de Edwards en 1998[7], ont cherché à établir ce fait.

      Mais, de manière générale, les tests statistiques et économétriques pratiqués donnent des résultats qui sont pour le moins très ambigus. On peut en déduire que, pour certains pays, l’ouverture a eu des résultats positifs, mais non pour d’autres. Cependant, on peut aussi en déduire que si une politique qui associe l’ouverture à de bonnes mesures macroéconomiques est meilleure qu’une politique associant le protectionnisme à des mauvaises mesures macroéconomiques, ceci tient bien plus à la qualité des dites mesures macroéconomiques qu’à celle de l’ouverture[8]. De fait, les pays qui ont associé des politiques protectionnistes à des bonnes politiques macroéconomiques connaissent des taux de croissance qui sont largement supérieurs à ceux des pays plus ouverts, ce qui invalide le résultat précédent sur l’ouverture[9]. Ceci nous ramène à la problématique du développement, qui s’avère être autrement plus complexe que ce que les partisans d’un libre-échange généralisé veulent bien dire. Les travaux d’Alice Amsden[10], Robert Wade[11] ou ceux regroupés par Helleiner[12] montrent que dans le cas des pays en voie de développement le choix du protectionnisme, s’il est associé à de réelles politiques nationales de développement et d’industrialisation[13], fournit des taux de croissance qui sont très au-dessus de ceux des pays qui ne font pas le même choix. Le fait que les pays d’Asie qui connaissent la plus forte croissance ont systématiquement violé les règles de la globalisation établies et codifiées par la Banque mondiale et le FMI est souligné par Dani Rodrik[14].

      En fait, le protectionnisme s’avère bien souvent une voie plus sure et plus rapide vers la croissance que le libre-échange et, ce point est d’ailleurs régulièrement oublié par les thuriféraires du libre-échange, c’est la croissance dans chaque pays qui porte le développement des échanges internationaux et non l’inverse.

      L’opinion des personnes interrogées dans le cadre du sondage OpinionWay réalisé pour Le Printemps des Economistes met d’ailleurs bien en lumière que pour plus de 56% des personnes interrogées, les règles du commerce international sont conçues pour et par les multinationales.

      Les raisons de ce rejet
      Il est alors important de regarder quelles sont les raisons pour lesquelles les personnes interrogées rejettent la « mondialisation ». La raison majeure est l’opinion très négative des conséquences de la mondialisation sur l’environnement. Pour 70% des personnes interrogées, la mondialisation a des effets négatifs ou n’améliore pas vraiment la situation. Puis, viennent les questions liées à la santé, à la pauvreté et aux inégalités. C’est dire à quel point la « mondialisation » est mal perçue par les français.

      Si l’on pose aux personnes interrogées des questions concernant la situation en France, on voit alors surgir la question des salaires et de l’emploi (plus de 64% des personnes pensent que la mondialisation est mauvaise sur ces points), mais aussi les questions de l’environnement, du pouvoir d’achat et de la croissance. C’est donc un bilan très négatifs que tirent les français de la « mondialisation ».

      De fait, le passage progressif à la globalisation marchande a permis de faire passer, dans le discours tenus par les principaux pays européens, les mesures destinées à faire baisser la part des salaires et surtout les salaires d’ouvriers pour une évidence, une sorte de « loi de la nature ». Il n’y avait pourtant rien de « naturel » à cela. Les transformations du cadre d’insertion international sont bien le produit de politiques. Mais, par l’illusion d’une « contrainte extérieure » s’appliquant hors de toute politique, ce discours a produit un mécanisme progressif d’acceptation des mesures qui étaient ainsi préconisées. On constate alors, pour presque tous les pays[15], un accroissement du coefficient, et donc des inégalités qui se creusent entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 1990, au moment où l’on procède aux grandes déréglementations dans le domaine du commerce international.

      Le phénomène de pression à la baisse sur les salaires engendré par le libre-échange et la « mondialisation » est évident pour les pays les plus développés. On le constate aux Etats-Unis par exemple[16]. Pour mesurer l’impact de la déflation salariale importée, il faut commencer par établir l’écart entre les gains de productivité et ceux de l’ensemble des salaires nets à l’image de ce qui s’est passé dans d’autres pays[17]. On rappelle que l’on avait fait ce calcul dans l’ouvrage de 2011 « La Démondialisation »[18], ouvrage que l’on peut considérer comme largement validé par ce sondage de 2018. L’évolution des rémunérations salariales a ainsi été très désavantageuse pour les salariés à bas revenus à partir de 1983. Ce phénomène s’est amplifié au tournant des années 1999-2002. On peut donc bien parler d’une contre-révolution conservatrice qui s’est jouée en deux temps. La déflation salariale est donc indiscutable et c’est elle qui explique le phénomène de ralentissement de l’inflation générale à la fois directement, par la modération des salaires et donc par des coûts à profit égal et même croissants, et indirectement, par le biais de la pression qu’exercent les chômeurs. Cette déflation salariale a été le résultat de la mise en concurrence des travailleurs français avec les travailleurs d’autres pays dont le niveau de salaires était incomparablement plus bas.

      La phase dans laquelle nous sommes toujours plongés, a vu les salaires évoluer sous la contrainte des importations de produits issus des pays à faibles coûts salariaux. C’est le résultat de la politique d’ouverture qui a été menée dans la période précédente. Ici, on peut mesurer directement les effets de la globalisation marchande sur l’économie française. Celle-ci se traduit non seulement par un accroissement plus faible que celui de la productivité pour la moyenne des salaires (ce phénomène étant particulièrement sensible dans l’industrie manufacturière), mais aussi par une augmentation des inégalités au sein du salariat et, en particulier, la stagnation du salaire médian par comparaison à la faible – mais constante – hausse du salaire moyen. Dans cette phase, la loi sur les 35 heures a bien joué un rôle correctif, contrairement à ce qui avait été affirmé avant et après qu’elle soit votée. Mais le rôle de cette dernière a été des plus limités. Dès les années 2000-2002, les effets du passage aux 35 heures semblent s’épuiser.

      La globalisation peut donc être tenue responsable d’une très large part de ce processus qui a abouti à un retard salarial important dans notre pays. Ce retard a aussi engendré un déficit de croissance, qui est venu lui-même renforcer les effets de la globalisation marchande par la montée du chômage et la pression que ce dernier exerce sur les rémunérations des personnes les plus exposées.

      Un retour vers le protectionnisme ?
      Ce sondage OpinionWay valide aussi l’idée d’un retour vers des formes de protectionnisme. Il montre que 66% des personnes interrogées sont en faveur de normes plus strictes sur les produits entrants ou sortants.

      Il faut ici revenir sur l’impact de la globalisation sur l’économie française, tout en précisant que des conclusions analogues pourraient être tirées pour la plupart des grands pays développés. Les conséquences sur l’économie française ont été importantes. Elles tendent à se diviser en un effet de délocalisation[19] (direct et indirect) et un effet sur la formation et répartition des revenus[20].

      Il ne fait donc aucun doute que la pression concurrentielle issue des pays à faibles coûts salariaux, mais où la productivité tend, dans certaines branches, à se rapprocher des pays développés, est aujourd’hui extrêmement forte. Le problème semble particulièrement grave à l’intérieur de l’Union européenne puisque l’on constate un très fort avantage compétitif des « nouveaux entrants », qui couvre désormais une très grande gamme de produits. L’idée de compenser l’écart abusif des coûts salariaux unitaires entre les différents pays par des taxes touchant les produits pour lesquels ces coûts sont les plus dissemblables, a donc fait son chemin. Par rapport aux protections qui ont été mises en place antérieurement, il faut ici signaler que ces taxes devraient être calculées à la fois par pays et par branche d’activité. En effet, l’une des caractéristiques de la situation actuelle est que le niveau de productivité des pays susceptibles d’être visés par un tel système varie de manière tout à fait considérable d’une branche à l’autre. Il est ici clair qu’un seul niveau de taxe serait inopérant.

      L’heure est venue de revenir à des politiques nationales coordonnées, qui sont seules capables d’assurer à la fois le développement et la justice sociale. Ces politiques sont déjà à l’œuvre dans un certain nombre de pays. À cet égard, le retard qui a été pris sur le continent européen est particulièrement tragique. Sous prétexte de construction d’une « Europe » dont l’évanescence politique se combine à l’incapacité de mettre en œuvre de réelles politiques industrielles et sociale, nous avons abandonné l’horizon de ces politiques. Mais, comme le rappelle Dani Rodrik, le problème n’est plus le pourquoi de telles politiques mais il doit désormais en être le comment[21]. De telles politiques se doivent d’être globales et d’inclure la question du taux de change et celle de l’éducation et du développement des infrastructures. Il faut aujourd’hui constater que sur la plupart de ces points l’Union européenne, telle qu’elle fonctionne, s’avère être un redoutable obstacle. C’est en effet à l’Union Européenne que l’on doit les politiques d’ouverture qui ont accéléré la crise structurelle de nos industries depuis les années 1990. C’est toujours à l’Union européenne que l’on doit la détérioration croissante du système d’infrastructures dans le domaine de l’énergie et du transport qui fit pendant longtemps la force de notre pays. Il est possible de changer ces politiques. Mais, si les résistances devaient apparaître comme trop fortes, il faudrait se résoudre à renationaliser notre politique économique. Une action concertée avec d’autres pays européens est certainement celle qui nous offrirait le plus de possibilités, mais on ne doit nullement exclure une action au niveau national si un accord se révélait temporairement impossible avec nos partenaires.

      Pour la démondialisation
      Tels sont les enseignements de ce sondage. La mondialisation a été porteuse de bien des passions contradictoires. Elle a été adulée par les uns, vilipendée par les autres. Elle a eu ses thuriféraires comme ses opposants acharnés. Aujourd’hui qu’elle recule, certains y verront une régression alors que d’autres applaudiront un progrès.

      Pourtant, il ne devrait pas y avoir de problèmes à penser ce phénomène de la démondialisation. Le monde a connu en effet bien des épisodes de flux et de reflux. Mais il est vrai que cette démondialisation survient dans le sillage d’une crise majeure. Alors se réveillent de vieilles peurs. Et si cette démondialisation annonçait le retour au temps des guerres ? Mais ces peurs ne sont que l’autre face d’un mensonge qui fut propagé par ignorance, pour les uns, et par intérêts, pour les autres. Non, la globalisation ou la mondialisation ne fut pas, ne fut jamais « heureuse ». Le mythe du « doux commerce » venant se substituer aux conflits guerriers a été trop propagé pour ne pas laisser quelques traces… Mais, à la vérité, ce n’est qu’un mythe. Toujours, le navire de guerre a précédé le navire marchand. Que l’on se souvienne ainsi des « Guerres de l’Opium » qui vit la Grande-Bretagne alors triomphante imposer à la Chine l’ouverture de ses frontières au poison de la drogue. Les puissances dominantes ont en permanence usé de leur force pour s’ouvrir des marchés et modifier comme il leur convenait les termes de l’échange.

      La mondialisation que nous avons connue depuis près de quarante ans a résulté de la combinaison de la globalisation financière, qui s’est mise en place avec le détricotage du système hérité des accords de Bretton Woods en 1973, et de la globalisation marchande, qui s’est incarnée dans le libre-échange. À chacune de leurs étapes, ces dernières ont imposé leurs lots de violences et de guerres. Nous en voyons aujourd’hui le résultat : une marche généralisée à la régression, tant économique que sociale, qui frappe d’abord les pays dits « riches » mais aussi ceux que l’on désigne comme des pays « émergents ». Elle a conduit à une surexploitation des ressources naturelles plongeant plus d’un milliard et demi d’êtres humains dans des crises écologiques qui vont chaque jour empirant. Elle a provoqué la destruction du lien social dans un grand nombre de pays et confronté là aussi des masses innombrables au spectre de la guerre de tous contre tous, au choc d’un individualisme forcené qui laisse présager d’autres régressions, bien pires encore[22].

      De cette mondialisation, on a fait un mythe. Elle est apparue sous la plume de ses thuriféraires comme un être doté de conscience et d’omniscience, capable de réaliser le bonheur de tous. On nous a fait oublier que, produit de l’action humaine, elle était condamnée à connaître le sort des autres produits de l’action humaine, et donc à disparaître. On a voulu la comparer à une force transcendante pour mieux masquer les intérêts qu’elle a servis. En ceci, il faut voir une capitulation de la pensée. Dans ce fétichisme de la mondialisation, il y eut donc beaucoup de calculs, et donc beaucoup de mensonges. Ce livre a, entre autres, la volonté de rétablir quelques vérités sur la nature réelle du phénomène.

      Le tournant qui s’amorce sous nos yeux nous confronte à nos responsabilités. La démondialisation qui se met aujourd’hui en route à travers l’amorce d’une dé-globalisation, tant financière que marchande, ne se fera pas sans nous et sans notre action. Il est de notre pouvoir de construire l’avenir.

      [1] https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-le-printemps-de-l-economie-les-francais-et-la-mondialisation-mars-2018/viewdocument.html?Itemid=0
      [2] http://www.printempsdeleco.fr
      [3] http://www.international.gc.ca/trade-commerce/trade-agreements-accords-commerciaux/agr-acc/ceta-aecg/text-texte/toc-tdm.aspx?lang=fra
      [4] D. Dollar, « Outward-Oriented Developeng Economies Really Do Grow More Rapidly : Evidence From 95 LDC, 1976-1985 », Economic Developemnt and Cultural Change, 1992, p. 523-554.
      [5] D. Ben-David, « Equalizing Exchange : Trade Liberalization and Income Convergenge », Quarterly Journal of Economics, vol. 108, n° 3, 1993.
      [6] J. Sachs, A. Warner, « Economic Reform and The Process of Global Integration », Brookings Paper on Economic Activity, n° 1, 1995, p. 1-118.
      [7] S. Edwards, « Opennes, Productivity and Growth : What We Do Really Know ? », Economic Journal, vol. 108, mars 1998, p. 383-398.
      [8] Voir D. Ben-David, « Equalizing Exchange : Trade Liberalization and Income Convergenge », op. cit.
      [9] Voir H.-J. Chang, « The Economic Theory of the Developmental State » in M. Woo-Cumings (dir.), The Developmental State, Ithaca, Cornell University Press, 1999 ; Kicking away the Ladder : Policies and Institutions for Development in Historical Perspective, Londres, Anthem Press, 2002.
      [10] A. Amsden, Asia’s Next Giant, New York, Oxford University Press, 1989.
      [11] R. Wade, Governing the Market, Princeton (N. J.), Princeton University Press, 1990.
      [12] G. K. Helleiner (dir.), Trade Policy and Industrialization in Turbulent Times, Londres, Routledge, 1994.
      [13] Voir C.-C. Lai, « Development Strategies and Growth with Equality. Re-evaluation of Taiwan’s Experience », Rivista Internazionale de Scienze Economiche e Commerciali, vol. 36, n° 2, 1989, p. 177-191.
      [14] D. Rodrik, « What Produces Economic Success ? » in R. Ffrench-Davis (dir.), Economic Growth with Equity : Challenges for Latin America, Londres, Palgrave Macmillan, 2007. Voir aussi, du même auteur, « After Neoliberalism, What ? », Project Syndicate, 2002 (www.project-syndicate.org/commentary/rodrik7).
      [15] L’exception étant la Grèce dont le coeeficient passe de 0,330 à 0,321. Pour la Suède, l’accroissement est important dans les années 1990 mais est compensé par une baisse dans les années 2000.
      [16] Voir A. Aaron-Dine, I. Shapiro, « Share of National Income Going to Wages and Salaries at Record Low in 2006 », Center of Budget and Policies Priorities, Washington (D. C.), 29 mars 2007 ; U. S. Department of Commerce, « Historical Income Tables – Income Inequality, Table IE-1 », Washington (D. C.), 13 mai 2005.
      [17] Voir J. Bernstein, E. McNichol, A. Nicholas, Pulling Apart. A State-by-State Analysis of Income Trends, Washington (D. C.), Center of Budget and Policy Priorities et Economic Policy Institute, avril 2008 ; J. Bivens, « Globalization, American Wages and Inequality », Economic Policy Institute Working Paper, Washington (D. C.), 6 septembre 2007.
      [18] Sapir J., La Démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.
      [19] Voir P. Artus « Pourquoi l’ouverture aux échanges semble être défavorables dans certains cas ? », Flash-IXIS, n° 2004-53, 17 février 2004.
      [20] Voir P. Artus, « Quels risques pèsent sur les salariés européens ? », Flash-IXIS, n° 2006-153, 11 avril 2006.
      [21] D. Rodrik, « Industrial Policy : Don’t Ask Why, Ask How », Middle East Development Journal, 2008, p. 1-29.
      [22] Voir J. Généreux, La Grande Régression, Seuil, 2010.

      Source : [RussEurope-en-Exil] France : le rejet massif de la mondialisation, par Jacques Sapir
      https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-france-le-rejet-massif-de-la-mondialisation-par-jacque

  • Difficulté inédite à trouver le sommeil
    Réveil en sursaut et en retard
    Le rêve de cette nuit, enfui

    Alerte rouge, alerte rouge
    Tous les personnels à leurs postes de combat
    Ceci n’est pas un exercice

    Vieille rengaine
    Du temps de l’enfance
    Quand nous réveillions en retard

    Zoé
    Se souvient
    En souriant

    On file chez l’orthophoniste
    Je file au café, hagard
    Je tente de la lecture, recouverte par TV

    Si j’étais dictateur
    J’interdirais la télévision
    Dans les cafés

    Il y a beaucoup de choses
    Que j’interdirais, mais en commençant là
    Je n’aurais pas à être un dictateur longtemps

    Rentrés, je prépare
    Une quiche aux légumes
    Et une salade de chicons

    Café
    Et hop
    Au travail

    Dans Frôlé par un V1
    Il y a un catalogue raisonné
    De mes œuvres invisibles

    J’y ajoute une énumération
    De toutes sortes de petits objets
    Que j’ai renvoyés préaffranchis

    Dans de belles enveloppes
    Frappées d’un T majuscule
    Pour dire que c’est eux qui paient

    Dans ces belles enveloppes
    J’ai souvent mis la première saloperie
    Qui me tombait sous la main

    Oh bien sûr ce n’est pas grand-chose
    Un mouvement d’humeur de rien du tout
    Mais cela fait une trentaine d’années que je le fais

    Une facture d’électricité
    Une carte postale
    Une épluchure de mandarine

    Une coupure de journal
    Une prise électrique défectueuse
    Le mode d’emploi d’un meuble à monter soi-même

    Un bouton de tiroir
    Une pile usagée
    Une photographie ratée barrée de la mention non facturée

    L’offre d’abonnement d’un concurrent
    Dûment remplie en leur nom
    J’ai déjà abonné Valeurs actuelles à Téléapapa, et inversement

    Un éclat de verre de vaisselle ? Je sais, c’est mal
    L’emballage du nouveau masque de mon respirateur
    Une lettre de mise en demeure de paiement d’une facture d’eau non acquittée

    Des cigarettes confisquées à mon fils Émile,
    Un petit aileron de requin en pâte à modeler verte
    Un CD rayé de 4Walls

    Mais sur lequel disque,
    Le seul morceau encore écoutable est
    The Anarchist’s Anthem, admirablement chanté par Phil Minton

    Un reçu de restaurant avec le détail alléchant de son menu
    Un dessin original représentant un champignon
    Une golmotte, sur un post-it de couleur jaune

    Une vingtaine de pages de tapuscrit
    Aux nombreuses annotations et corrections toutes reportées
    Et les vingt pages désormais déchirées en huit morceaux

    Un puzzle de 160 pièces
    Donc sur deux faces pour corser un peu l’affaire
    Ne me remerciez pas pour des récréations aussi inespérées

    Une pièce de puzzle
    Ou une carte à jouer
    Trouvées sur le trottoir

    Un petit réveil qui ne fonctionne plus
    Arrêté, et l’aiguille du réveil positionnée sur six heures et demie
    Un ready-made presque ?

    La clef d’une serrure définitivement déposée
    Et récemment remplacée, défectueuse
    Une clef qui n’ouvre plus rien en somme

    Des bulletins de vote inutilisés
    Lors des dernières élections présidentielles
    En fait TOUS les bulletins de vote, anarchiste mais recensé

    Ce dont on peut déduire que je n’ai pas voté
    Information qui, quand on la couple
    Avec The Anarchist’s Anthem ...

    Une clef à six pans, dite de Allen, du 8
    Je dois en avoir une douzaine déjà
    Qui encombrent ma caisse à outils

    Du papier-bulle,
    Une feuille entière sur laquelle subsiste
    Une dernière bulle à éclater

    Une feuille de ginko
    Une bobine de fil blanc
    Sur laquelle il ne doit plus rester qu’un mètre de fil

    L’emballage de la salade dans une feuille de chou
    Ma maraichère est encore à l’ancienne
    Elle emballe la salade dans du papier journal

    Un préservatif dont je doute un peu de la fraicheur
    Si j’en juge par l’état de son enveloppe
    Longtemps resté au fond de ma besace de photographe

    Un emballage de carambar avec sa blague encore lisible
    Une feuille de salade
    Les vis surnuméraires d’un meuble à monter soi-même

    Et puis c’est l’heure
    D’aller chercher Zoé
    À la céramique

    Au retour
    On passe boire un thé
    Au BDP

    Au retour
    On passe chez Laurent et Marie
    On parle de Harry Dean Stanton

    Je dépose Zoé
    Avec les instructions en kit
    Pour le dîner et je file chercher Émile

    Au rugby
    J’échange avec mes copains
    À propos de leur dernier match

    Gnocchis aux épinards
    De la mort qui tue
    Clémentines

    J’écoute une conférence
    De Geoffroy de Lagasnerie
    Et d’Édouard Louis

    Inventer
    Une pensée
    Dysfonctionnelle

    De temps en temps
    Ma pensée vacille
    Time to go to bed

    #mon_oiseau_bleu

  • Uber Paid Hackers to Delete Stolen Data on 57 Million People - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-11-21/uber-concealed-cyberattack-that-exposed-57-million-people-s-data

    Hackers stole the personal data of 57 million customers and drivers from Uber Technologies Inc., a massive breach that the company concealed for more than a year. This week, the ride-hailing firm ousted its chief security officer and one of his deputies for their roles in keeping the hack under wraps, which included a $100,000 payment to the attackers.

    Compromised data from the October 2016 attack included names, email addresses and phone numbers of 50 million Uber riders around the world, the company told Bloomberg on Tuesday. The personal information of about 7 million drivers was accessed as well, including some 600,000 U.S. driver’s license numbers. No Social Security numbers, credit card information, trip location details or other data were taken, Uber said.

    “None of this should have happened, and I will not make excuses for it.”
    At the time of the incident, Uber was negotiating with U.S. regulators investigating separate claims of privacy violations. Uber now says it had a legal obligation to report the hack to regulators and to drivers whose license numbers were taken. Instead, the company paid hackers to delete the data and keep the breach quiet. Uber said it believes the information was never used but declined to disclose the identities of the attackers.

    Dara KhosrowshahiPhotographer: Matthew Lloyd/Bloomberg
    “None of this should have happened, and I will not make excuses for it,” Dara Khosrowshahi, who took over as chief executive officer in September, said in an emailed statement. “We are changing the way we do business.”

    After Uber’s disclosure Tuesday, New York Attorney General Eric Schneiderman launched an investigation into the hack, his spokeswoman Amy Spitalnick said. The company was also sued for negligence over the breach by a customer seeking class-action status.

    Hackers have successfully infiltrated numerous companies in recent years. The Uber breach, while large, is dwarfed by those at Yahoo, MySpace, Target Corp., Anthem Inc. and Equifax Inc. What’s more alarming are the extreme measures Uber took to hide the attack. The breach is the latest scandal Khosrowshahi inherits from his predecessor, Travis Kalanick.

    Kalanick, Uber’s co-founder and former CEO, learned of the hack in November 2016, a month after it took place, the company said. Uber had just settled a lawsuit with the New York attorney general over data security disclosures and was in the process of negotiating with the Federal Trade Commission over the handling of consumer data. Kalanick declined to comment on the hack.

    Joe Sullivan, the outgoing security chief, spearheaded the response to the hack last year, a spokesman told Bloomberg. Sullivan, a onetime federal prosecutor who joined Uber in 2015 from Facebook Inc., has been at the center of much of the decision-making that has come back to bite Uber this year. Bloomberg reported last month that the board commissioned an investigation into the activities of Sullivan’s security team. This project, conducted by an outside law firm, discovered the hack and the failure to disclose, Uber said.

    Here’s how the hack went down: Two attackers accessed a private GitHub coding site used by Uber software engineers and then used login credentials they obtained there to access data stored on an Amazon Web Services account that handled computing tasks for the company. From there, the hackers discovered an archive of rider and driver information. Later, they emailed Uber asking for money, according to the company.

    A patchwork of state and federal laws require companies to alert people and government agencies when sensitive data breaches occur. Uber said it was obligated to report the hack of driver’s license information and failed to do so.

    “At the time of the incident, we took immediate steps to secure the data and shut down further unauthorized access by the individuals,” Khosrowshahi said. “We also implemented security measures to restrict access to and strengthen controls on our cloud-based storage accounts.”

    Uber has earned a reputation for flouting regulations in areas where it has operated since its founding in 2009. The U.S. has opened at least five criminal probes into possible bribes, illicit software, questionable pricing schemes and theft of a competitor’s intellectual property, people familiar with the matters have said. The San Francisco-based company also faces dozens of civil suits.

    U.K. regulators including the National Crime Agency are also looking into the scale of the breach. London and other governments have previously taken steps toward banning the service, citing what they say is reckless behavior by Uber.

    In January 2016, the New York attorney general fined Uber $20,000 for failing to promptly disclose an earlier data breach in 2014. After last year’s cyberattack, the company was negotiating with the FTC on a privacy settlement even as it haggled with the hackers on containing the breach, Uber said. The company finally agreed to the FTC settlement three months ago, without admitting wrongdoing and before telling the agency about last year’s attack.

    The new CEO said his goal is to change Uber’s ways. Uber said it informed New York’s attorney general and the FTC about the October 2016 hack for the first time on Tuesday. Khosrowshahi asked for the resignation of Sullivan and fired Craig Clark, a senior lawyer who reported to Sullivan. The men didn’t immediately respond to requests for comment.

    Khosrowshahi said in his emailed statement: “While I can’t erase the past, I can commit on behalf of every Uber employee that we will learn from our mistakes.”

    The company said its investigation found that Salle Yoo, the outgoing chief legal officer who has been scrutinized for her responses to other matters, hadn’t been told about the incident. Her replacement, Tony West, will start at Uber on Wednesday and has been briefed on the cyberattack.

    Kalanick was ousted as CEO in June under pressure from investors, who said he put the company at legal risk. He remains on the board and recently filled two seats he controlled.

    Uber said it has hired Matt Olsen, a former general counsel at the National Security Agency and director of the National Counterterrorism Center, as an adviser. He will help the company restructure its security teams. Uber hired Mandiant, a cybersecurity firm owned by FireEye Inc., to investigate the hack.

    The company plans to release a statement to customers saying it has seen “no evidence of fraud or misuse tied to the incident.” Uber said it will provide drivers whose licenses were compromised with free credit protection monitoring and identity theft protection.

    #Uber #USA

  • Des porteurs de #pacemakers piratables incités à effectuer une mise à jour logicielle
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/09/01/des-porteurs-de-pacemakers-piratables-incites-a-effectuer-une-mise-a-jour-lo

    La Food and Drug Administration (FDA), chargée de la protection des patients aux Etats-Unis, a ordonné mardi 29 août un rappel d’un type un peu particulier : il concerne les pacemakers de l’entreprise Abbott (ex-St. Jude Medical).

    « La FDA a enquêté à la suite d’informations selon lesquelles [ces pacemakers] comportaient des failles de sécurité informatique et elle a pu confirmer que ces failles, une fois exploitées, peuvent permettre à une personne non autorisée d’accéder à l’appareil en utilisant du matériel disponible dans le commerce. Cet accès permettrait de modifier les commandes du pacemaker, ce qui pourrait nuire au patient en vidant rapidement la batterie ou en imposant un rythme cardiaque non approprié. »
    En conséquence, et devant l’impossibilité de procéder à un rappel physique de ces appareils, la FDA recommande très fortement une mise à jour logicielle, qui ajoute des protections supplémentaires contre un éventuel #piratage. La mise à jour peut être faite directement par le médecin, par télétransmission, en quelques minutes. Aucun cas de piratage malveillant n’a pour l’instant été rapporté.

    Environ 500 000 patients seraient concernés aux Etats-Unis par cette mise à jour, qui corrige des failles présentes sur neuf modèles de pacemakers : Accent SR RF™, Accent MRI™, Assurity™, Assurity MRI™, Accent DR RF™, Anthem RF™, Allure RF™, Allure Quadra RF™, Quadra Allure MP RF™. En France, un peu plus de 40 000 patients sont équipés de pacemakers de ces modèles.

  • Comme le Brozoufland, l’association cartographique internationale à son hymne (voir ci dessous l’enregistrement et la partitione en pdf !)

    ICA has its own anthem ! #icc2015rio International Cartographic Association

    Et attention les yeux et les oreilles ...

    http://icaci.org/ica-has-its-own-anthem-icc2015

    ICA has its own anthem! #icc2015rio

    ICA has its own Anthem! At ICC2015 the Brazilian organizers suprised the participants with the premiere of the ICA anthem, composed and texted from domain collegues of IBGE.

    ica-anthem_live.mp3

    http://icaci.org/wp-content/uploads/2015/09/ica-anthem_live.mp3

    ICA Anthem.orq.asvx - ica-anthem_full-score.pdf

    http://icaci.org/files/documents/ICC_proceedings/ICC2015/anthem/ica-anthem_full-score.pdf

    #cartographie #musique #hymne

  • Deviant Syndrome – 66 Ways To Redemption (2013)
    http://chewbone.rickshide.com/2013/10/07/deviant-syndrome-66-ways-to-redemption-2013-5

    Стиль: Melodic Death MetalТреклист:01. Entrance: Self-Inflicted Wound02. Countdown: Next Degeneration 03. Desolated: Symptoms Of Plague 04. Collectors: Anthem To The Bastard Nation 05. Taint: Fear Breeds Larvae 06. Obsession: Hate Campaign 07. Judgement: Your Bloodstained Path 08. Motherlode: 66 Ways To Redemption 09. Wastelands: Global Communism Source: http://alterportal.ru/russian_exussr/128781-deviant-syndrome-66-ways-to-redemption-2013.html

    #Forums #Warez

  • #Anthem_MRX500 7.1 A/V Receiver
    http://www.hometheaterhifi.com/receivers/1415-anthem-mrx-500-71-av-receiver.html?showall=1

    I can’t remember being more impressed with a mid priced surround receiver than I was with the #Anthem #MRX500. It has a top tier room correction system that is one of the most accomplished and flexible correction schemes on the market. It also comes complete with a calibrated mic and a quality mic stand.

    #ampli #home_cinema