À qui profitera vraiment l’interdiction du #glyphosate ? À Monsanto ! | Le Blog de l’Association Kokopelli
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Le truc intéressant, c’est que comme le suggère l’étude que j’ai partagé hier, le glyphosate seul ne serait pas très toxique. Le problème, c’est qu’il n’est jamais servi seul…
Après que l’agence de l’OMS – le CIRC – a classé le glyphosate comme « probablement cancérigène », les agences européennes (EFSA et ECHA) ont quant à elles estimé que la substance était probablement non dangereuse pour l’Homme. De ces divergences sont nées de nombreuses incriminations sur l’impartialité et les méthodes des agences européennes, accusées d’être de connivence avec l’industrie chimique et semencière. Toutefois ces divergences sont explicables. D’une part, elles ne se basent pas sur les mêmes études et n’ont pas appliqué les mêmes méthodes d’évaluation et, surtout, elles ne se sont pas prononcées sur les mêmes substances. Le CIRC a pris en considération les surfactants associés au glyphosate pour élaborer ses conclusions, tandis que les agences européennes se sont prononcées sur le potentiel cancérigène du glyphosate seul. Or, seul, ce dernier ne semble pas présenter de toxicité exceptionnelle ; c’est son association avec des coformulants tels que les POE-tallowamines qui en fait un cocktail particulièrement dangereux. Même l’EFSA, pourtant très contestée, reconnaît en page 10 de son rapport qu’il « est probable que les effets génotoxiques observés pour certaines formules commerciales de glyphosate soient le fait des autres constituants1 ». En France, dans son avis du 12 février 2016, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – France) avait considéré le glyphosate comme non dangereux. Elle a néanmoins fait retirer du marché français 132 produits associant ces surfactants au glyphosate le 20 Juin 2016. L’amalgame fréquent entre substance active et formulations commerciales explique certainement la confusion de la société civile sur la dangerosité du glyphosate… mais à qui-profite-t-elle ?