company:cdi

  • La reprise de la zone euro se confirme
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/04/30/la-reprise-de-la-zone-euro-se-confirme_4911297_3234.html

    La zone euro va mieux. Les chiffres publiés vendredi 29 avril par Eurostat le confirment : sur les trois premiers mois de l’année, son produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6 %.

    Voilà une dizaine de jours que les « bonnes » nouvelles s’accumulent... Le chômage baisse, l’économie fonctionne, les comptes se portent bien, on étudie le revenu de base au plus haut niveau de l’état... on envoie du positif...

    ... alors que depuis des mois, on nous envoie du négatif, et on nous explique que face à ce négatif, il faut prendre des mesures tabous mais nécessaire, on va donner de l’argent aux entreprises, on va cesser de leur demander de l’argent, et on va par contre diminuer les commandes publiques (c’est vrai ça, c’est plus efficace de donner de l’argent gratos, plutôt que de donner de l’argent contre travail...).

    Quoi de plus démobilisant, en effet, que d’envoyer des informations positives, afin que dans les maisons, « ah mais qu’est-ce tu vas fout’ à nuit debout, y-a d’la croissance, va donc chercher du boulot plutôt qu’d’aller refaire le monde qui fonctionne pas si mal quoi... »

    C’est tout de même impressionnant comme la fabrication de l’information semble issue d’une source unique, qu’elle soit à ce point téléguidée.

    • Mais qu’est ce qui ne va pas pour les entreprises en ce moment ?
      – Emprunts à 4 % pour les enterprises.
      – Energie, un pétrole à trés bon marché.
      – Peu de grèves, de mouvements sociaux jusqu’à présent.
      – Des salaire bas, mains d’oeuvre abondante
      – De nombreux avantages fiscaux (CICE).
      Avec tous ces avantages, que font les entreprises ?

      Par ailleurs :
      Les salariés Français sont trés flexibles. 20 à 25 % des salariés changent de poste ou changent d’entreprise, se retirent ou entrent sur le marché du travail chaque année. Ils sont flexibles, c’est le moins qu’on puisse dire.

      Sur le marché du travail
      – Durée médiane d’un CDI en France : 24 mois. Un CDI, ce n’est donc pas emploi à vie.
      – Durée médiane d’un CDD en France : 2 semaines.
      – Durée moyenne d’une mission d’intérim en France : 1,7 semaine.

      C’est pas dans Le Monde, c’est là : Source ; http://www.campuslille.com/index.php/entry/loi-travail-regarder-au-bon-endroit-laurent-cordonnier

      Un bref interview de Laurent Cordonnier, économiste, maître de conférences au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) qui résumait sa conférence du 26 avril 2016 à l’amphi occupé Archiméde de l’Université de #Lille1.
      http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/bce160428.mp3

  • Antoine Deltour, le discret artisan des LuxLeaks

    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/04/25/antoine-deltour-lanceur-d-alerte-discret-mais-determine_4907970_3210.html

    Antoine Deltour n’a rien d’un révolutionnaire, ni d’un adepte de l’exposition médiatique. À tout juste 30 ans, le lanceur d’alerte de l’affaire LuxLeaks cultive au contraire la précision et sa timidité. Petites lunettes, air sérieux, ton posé : la seule angoisse qui transparaît chez ce spécialiste de la comptabilité, ce sont ses mains qui ne restent pas en place quand il parle. « Si j’avais pu choisir l’anonymat, j’aurais préféré rester anonyme. J’ai hâte d’en finir », assure-t-il depuis un petit café d’Épinal, la ville de son enfance où il est retourné habiter après le scandale.

    La discrétion est certes une stratégie de défense, alors qu’il doit être jugé au Luxembourg à partir du mardi 26 avril pour « vol, violation du secret professionnel et du secret des affaires, accès ou maintien dans un système frauduleux informatique, blanchiment et divulgation de secrets d’affaires ». Mais elle n’est clairement pas forcée. Ancien auditeur au sein du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), Antoine Deltour est accusé d’avoir copié des centaines d’accords fiscaux confidentiels entre des multinationales et le fisc luxembourgeois, pour les transmettre à un journaliste de l’émission « Cash Investigation », Edouard Perrin. Ce dernier comparaîtra également à ses côtés, ainsi qu’un autre employé de PwC, Raphaël Halet, qui a lui signé un accord de confidentialité avec la firme qui le menace de demander 10 millions d’euros de dommages et intérêts s’il prend la parole avant son procès.

    Vaste scandale

    (...) Mais la justice luxembourgeoise ne veut pas entendre parler de lanceur d’alerte. Des dizaines de soutiens, dont de nombreuses personnalités politiques, sont attendues devant le tribunal et à la barre. L’avocat d’Antoine Deltour, William Bourdon, promet déjà le « premier grand procès en Europe d’un lanceur d’alerte ». « Je ne souhaite pas devenir un symbole, affirme pourtant le prévenu, angoissé qu’une éventuelle condamnation compromette sa carrière de fonctionnaire, entamée en 2012. Dans son administration, ses actes ne sont pas toujours bien vus et il appréhende un peu la réaction des Luxembourgeois qui ont longtemps profité de l’opacité de la place financière locale. « Les plus hostiles sont souvent les travailleurs frontaliers qui me reprochent d’avoir craché dans la soupe. »

    Jusqu’en octobre 2010, Antoine Deltour était un anonyme au parcours aussi classique que possible parmi les centaines d’employés de PwC au Luxembourg. Père enseignant, mère médecin, il a fait toute sa scolarité à Épinal avant une prépa puis une école de commerce à Bordeaux. Là-bas, il se tourne vers l’audit parce que cette filière garantit un travail. Le Luxembourg et ses milliers de filiales de multinationales, dont certaines ne sont que de simples boîtes aux lettres, est ensuite une destination naturelle pour ce Lorrain. En 2008, après un stage, il décroche un CDI chez PwC. Le salaire est bon pour un jeune diplômé - 2 600 euros net par mois.

    Démission, avec un dossier sensible sous le bras

    Mais, « très progressivement », il se rend compte que quelque chose cloche dans ses dossiers de certification de comptes. En examinant le dossier d’une filiale d’une multinationale européenne, il calcule alors que les bénéfices de celle-ci ne sont de facto taxés qu’à 2 % ou 3 %, alors que le taux officiel au Luxembourg est de 29 %. Pour obtenir un tel taux, l’entreprise a pu profiter d’un de ces fameux rescrits fiscaux, signés à tour de bras par un fonctionnaire luxembourgeois réputé pour ne pas poser trop de questions. L’extrême prudence de PwC confirme des doutes. « Certains dossiers étaient tellement sensibles qu’on ne pouvait les consulter qu’en présence d’un salarié de l’entreprise cliente, raconte le lanceur d’alerte. En cas de contrôle douanier, on avait consigne de ne pas directement coopérer et d’appeler en urgence un associé pour ne pas donner l’accès aux données. »

    En pleine crise des dettes souveraines, l’écart entre ses convictions et ces pratiques d’optimisation fiscale lui pose de plus en plus problème. Sans être un militant, Antoine Deltour a toujours été « engagé », raconte ainsi sa sœur Amélie Deltour. En octobre 2010, fatigué par ces pratiques mais aussi par l’ambiance de travail, il pose sa démission. « La veille de mon départ, je cherche des documents de formation pour pouvoir partir avec. C’est à ce moment-là que je trouve un dossier librement accessible qui contient des centaines de taxes rulings. Des données très sensibles et pourtant non protégées, assure Antoine Deltour. Je les ai copiés et pendant des semaines, je n’en ai rien fait. »
    Ce n’est que plusieurs mois plus tard qu’il est contacté par Edouard Perrin, qui a repéré ses commentaires informés en bas d’un blog.

    L’ancien auditeur assure qu’il a accepté de confier ces documents au journaliste, en échange de son engagement à ne pas citer PwC ou le Luxembourg, et surtout à ne pas les publier. « Cash Investigation » diffusera pourtant les noms, et les rescrits fiscaux seront publiés intégralement par l’ICIJ. Après la diffusion de l’émission, PwC porte plainte pour vol. En retraçant ses connexions sur les serveurs du cabinet, les enquêteurs identifient rapidement Antoine Deltour. Mais la police française mettra du temps à le retrouver : il est placé en garde à vue en juin 2014. « C’est à ce moment qu’il nous en a parlé pour la première fois lors d’un déjeuner de famille, se souvient Amélie Deltour. Cela m’a surprise qu’il ait pris un tel risque, je ne sais pas s’il l’avait mesuré. »

    Prix du citoyen européen, mais pas de soutien officiel

    Mais la famille Deltour n’hésite pas un instant à soutenir le plus jeune des trois enfants. À la suite de son inculpation par la justice luxembourgeoise, en décembre 2014, William Bourdon lui recommande de sortir de l’anonymat. Un comité de soutien est monté, d’abord autour de sa famille et des réseaux associatifs spinaliens. Antoine Deltour reçoit le prix du citoyen européen décerné en juin 2015 par le Parlement européen. Puis il est appelé à témoigner devant la commission spéciale mise en place après le scandale. « Vous avez initié, au fond, un nouveau type de citoyenneté, en décidant de violer la loi, en en subissant les conséquences et en provoquant un débat », le félicite l’eurodéputé français Alain Lamassoure (PPE).

    En revanche, le gouvernement français ne l’a jamais soutenu officiellement. Mais Antoine Deltour dit comprendre les raisons « diplomatiques » qui poussent à cette prudence. A la veille de son procès, il a récolté plus de 100 000 signatures et 18 000 euros de dons, de quoi payer un peu ses avocats. Celui qui se voit comme un « dommage collatéral » du LuxLeaks, n’est pourtant que modérément satisfait des conséquences de ses actes. « La directive va avoir des conséquences concrètes, mais il reste du chemin à faire pour mettre fin aux pratiques fiscales dommageables », explique-t-il avant de se lancer dans une démonstration argumentée de tout ce qu’il faudrait encore changer dans les règles européennes. Derrière sa timidité, Antoine Deltour est clairement un homme déterminé, qui ne regrette rien.

  • En finir avec le CDI, la belle affaire !
    http://www.leportagesalarial.com/en-finir-avec-le-cdi-la-belle-affaire

    Plutôt que supprimer le Contrat à durée indéterminée, c’est le marché du travail qu’il faut refonder. Le renouveau du modèle français, c’est donner la capacité à chacun de s’adapter dans un monde en rupture. L’urgence, c’est de bâtir des passerelles pour qu’un individu passe facilement d’un statut à un autre, d’une activité à une autre, … Read more →

    #Nouvelles_formes_d'emploi #Travailler_autrement

  • Interrompre le travail, c’est maintenant : MacDo, Subway et Quick bloqués à Gare du nord, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8118

    Journée d’action à l’appel des coordinations étudiantes, de la coordination des intermittent.e.s et précaires et d’autres : bloquons des entreprises qui exploitent en CDI à temps partiel - à un salaire proche du SMIC HORAIRE- les 25% de lycéen.ne.s de plus de 16 ans qui travaillent déjà, des « étudiants » dont les trois quart sont enrôlés dans l’emploi précaire dès à présent, des « mères isolées » à qui ni les minima « sociaux » ni la « prime d’activité » ne garantissent de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, des précaires plus âgés et dépourvus de droit à une pension de retraite substantielle.

    Sous contrat pour 15, 18 ou 20 heures hebdo, ces femmes, ces jeunes, ces « chômeurs en activité à temps réduit » travaillent souvent, pour le même tarif horaire, jusqu’à 35 voire 48h par semaine. Y compris le dimanche et la nuit. L’obligation pour ces salariés d’accepter des HEURES COMPLÉMENTAIRES (payés au même tarif) a assez duré.

    NON À LA LOI TRAVAIL !
    Interrompre le travail, c’est maintenant
    Prenons le temps de la lutte, du blocage économique
    DROIT AU CHOMAGE !
    Leur flexibilité. À nous de la faire payer !

    #luttes_sociales #blocage_économique #restauration_rapide

    #CDI_précaires

  • Bailleul : la directrice de Pôle Emploi déplore le manque d’implication de candidats - La Voix du Nord
    http://www.lavoixdunord.fr/region/bailleul-la-directrice-de-pole-emploi-deplore-le-manque-ia18b47634n3428

    Dans des propos sans langue de bois, Emmanuelle Camberlin, directrice du #pôle_emploi de Bailleul, s’étonne du peu d’intérêt d’une partie des demandeurs pour les récentes offres proposées par Buffalo Grill. Elle souligne aussi que cette attitude ne concerne qu’une minorité de personnes.
    Buffalo Grill a besoin de main-d’œuvre. Son nouvel établissement ouvrira en juin, à Méteren. Pour faire tourner le restaurant de 230 places assises qui sera ouvert sept jours sur sept, vingt-deux personnes ont été recrutées par l’intermédiaire du pôle emploi de Bailleul.
    À notre demande, Emmanuelle Camberlin a accepté de revenir sur la session de #recrutement organisée par Buffalo Grill. Une session marquée par l’absence de soixante demandeurs d’emploi ayant pourtant candidaté pour ces postes.
    La directrice relate : « 150 personnes se sont positionnées sur ce recrutement pour lequel elles ont volontairement candidaté. » À la clé, des emplois de serveur ou de grillardin, en CDI.
    Mais le jour J, plus du tiers des candidats sèche la réunion d’information avec l’entreprise. « À 9 h, il y avait 60 personnes absentes, sans justificatif. Ces 60 personnes se sont pourtant positionnées pour ces postes. Au minimum, ils auraient pu prévenir. » Emmanuelle Camberlin indique que les 150 demandeurs d’emploi ont reçu un courrier d’invitation et ont été contactés par téléphone.
    La situation l’interpelle : « Cela pose question dans le cadre d’un recrutement en CDI. On peut se poser des questions sur la motivation à reprendre un emploi. »
    « 2 700 placements annuels »
    Emmanuelle Camberlin cite d’autres exemples. Elle relate récemment plusieurs refus pour un poste d’inventoriste. « J’avais trente postes. Ce sont de petits contrats. Il faut le niveau baccalauréat. On a trouvé un taux de je ne suis pas intéressé, regrette-t-elle. Il y a une partie des demandeurs qu’on a du mal à mobiliser. »
    Mais la directrice prend aussi soin de préciser que cela concerne une minorité de demandeurs d’emploi. « Il y a du volontariat », souligne-t-elle, chiffres à l’appui.
    L’agence de Bailleul, qui regroupe dix-sept communes, compte 2 400 demandeurs d’emploi de catégorie 1, « des gens disponibles pour occuper un emploi à plein-temps ». « On est sur 2 700 placements annuels », indique-t-elle.

    #refus_de_poste #chômeurs

  • « Le code du travail est l’une des dernières limites à la mise en concurrence exacerbée à l’intérieur d’un groupe comme #Renault »
    http://multinationales.org/Le-code-du-travail-est-l-une-des-dernieres-limites-a-la-mise-en-con

    La réforme du code du travail défendue par le gouvernement français vise à supprimer un grand nombre de protections dont bénéficient les salariés pour rendre nos entreprises plus « compétitives ». Les grands groupes tricolores ont pourtant déjà commencé de mettre en concurrence leurs usines et salariés. Fabien Gâche, délégué syndical central (CGT) de Renault, explique la stratégie de la direction, qui joue la compétition entre CDI et intérimaires, entre sites de production en #France, en Espagne ou en Turquie. (...)

    #Invités

    / #Automobile, Renault, France, #Santé_et_sécurité_au_travail, #Libertés_syndicales, #syndicats, #restructuration, #financiarisation, #démocratie_dans_l'entreprise, #conditions_de_travail, #santé_et_sécurité_au_travail, (...)

    #salaires
    "http://www.cgt-renault.com/index.php/thematiques/travail-sante-droit-syndical/publications-pdf/finish/74-travail-sante-droit-syndical/532-experimentation-du-cnam-dialogue-au-travail-analyse-cgt/0"
    "http://www.cgt-renault.com/index.php/thematiques/travail-sante-droit-syndical/publications-pdf/finish/74-travail-sante-droit-syndical/533-la-recherche-action-chez-renault-une-demarche-innovante/0"

  • CIP-IDF > Qu’on bosse ou pas, la #loi #travail on n’en veut pas
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8092

    Nous sommes contre le travail, entendant par là tous ces boulots pourris (avec ou sans CDI), où il s’agit toujours grosso modo, d’acheter, de produire ou de vendre des services et des objets inutiles, nuisibles, trop chers. Tout ça ne donne pas un sens à nos vies : ça les gâche. Être contre le travail ne nous empêche d’ailleurs pas de travailler. On bosse pour de l’argent quand il le faut, on tient des projets sans argent (journaux, cantines, lieux culturels, etc.) quand on le peut. Parfois même, certain.es trouvent un boulot payé qui leur convient. Ce n’est pas souvent mais on ne va pas se l’interdire !

  • Qu’on bosse ou pas, la loi travail on n’en veut pas Quelques dizaines de personnes de banlieue parisienne, précaires, chômeuses, fonctionnaires, doctorantes... qui bossent au black, en CDI ou sans salaires
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8092

    Nous voilà enfin plein dans la rue. Des années qu’on attendait, des années qu’on essayait. On en a vu passer des trucs auxquels s’opposer. De l’impunité policière organisée à l’État d’urgence permanent, du greenwashing hypocrite de la COP21 à la loi Macron en passant par les menaces d’expulsion de la ZAD de Notre-Dame des Landes, ça n’a pas manqué. On a arpenté les manifs de long en large, souvent trop seul.es ; et parfois même qu’on y était pas, fatigués ou assignés à résidence. Hé bien voilà, puisque nous sommes enfin nombreux.es, réveillé.es, au même endroit et au même moment, on ne va pas se priver de foutre un maximum de bordel.

    Nous sommes contre le travail, entendant par là tous ces boulots pourris (avec ou sans CDI), où il s’agit toujours grosso modo, d’acheter, de produire ou de vendre des services et des objets inutiles, nuisibles, trop chers. Tout ça ne donne pas un sens à nos vies : ça les gâche. Être contre le travail ne nous empêche d’ailleurs pas de travailler. On bosse pour de l’argent quand il le faut, on tient des projets sans argent (journaux, cantines, lieux culturels, etc.) quand on le peut. Parfois même, certain.es trouvent un boulot payé qui leur convient. Ce n’est pas souvent mais on ne va pas se l’interdire !

    On est contre le travail mais on défend quand même son code. Bizarre. C’est qu’on le connaît, nous aussi, le fameux « monde de l’entreprise ». Et qu’on sait bien ce que c’est de devoir « négocier », seul.e ou avec quelques collègues, avec son chef ou son patron. (...)

  • « Ce qui se passe dans le monde du travail est une des causes importantes de la montée du FN »
    http://www.bastamag.net/Ce-qui-se-passe-dans-le-monde-du-travail-est-une-des-causes-importantes-de

    Les entreprises françaises ne seraient pas assez compétitives. La réforme du code du travail, en supprimant de nombreuses protections des salariés, leur permettra de le devenir, assure le gouvernement. Les grands groupes ont pourtant déjà commencé de mettre en concurrence leurs usines et salariés. Fabien Gâche, délégué syndical central (CGT) de Renault, explique la stratégie de la direction, qui joue la compétition entre CDI et intérimaires, entre sites de production en France, en Espagne ou en Turquie. (...)

    #Résister

    / #Syndicalisme, #Transformer_le_travail, #Protections_sociales, A la une, #Conditions_de_travail, Emploi , #Entretiens, (...)

    #Emploi_ #Multinationales

  • Mars attaque ! Mai ce sera trop tard ! Des précaires et chômeurs en grève
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8091

    Loi travail, assurance-chômage, état d’urgence, crimes policiers...

    Tout leur sera permis tant qu’on ne saura les en empêcher

    Appeler « loi travail » la dernière attaque en date contre nos conditions d’existence, il fallait oser. Les socialistes au pouvoir ont au moins le mérite d’être clairs et résument le comique « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy en un mot d’ordre plus explicite : travaille ! [1] La terre se chauffe, les catastrophes se multiplient, les guerres créent de la croissance, des milliers de personnes sont enfermées aux frontières, en prison ou en centre de rétention, les emplois sont aberrants, mais il faudrait continuer, travailler, travailler, travailler.

    Le plein emploi est mort, et l’horizon d’un CDI temps plein, de toutes façons, n’a plus grand chose de désirable. On y pense parfois, peut-être pour limiter l’angoisse de croiser Pôle Emploi [2], mais au fond on sait bien que les conditions de travail sont partout invivables.
    Mais aucune réforme du code du travail, aucune renégociation de l’assurance-chômage ne saurait être consensuelle [3].

    Ce qu’ils appellent « dialogue social » masque en fait un champ de bataille

    Pour une raison simple : les intérêts des patrons, des détenteurs du capital, des oligarques sont diamétralement opposés à ceux des employés, des travailleurs précaires, des étudiants en CDI chez Mc Do [4] et des chômeurs. Tout ce qu’ils gagnent est autant de perdu pour nous : un peu moins de rapport de force de notre côté, un peu moins d’armes contre le pouvoir des patrons et l’arbitraire des institutions sociales.

    je dis #toctoc, mais voyez donc... @paris @cqfd @jef_klak @larotative @rebellyon ...

  • Un dernier french cancan devant le capital ?, par Laurent Cordonnier
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-03-31-loi-travail-french-cancan-capital #st

    Est-ce aussi difficile que cela de se l’avouer, les promoteurs et les défenseurs de la loi El Khomri ont peut-être raison sur deux points ? On ne peut pas exclure a priori que davantage de flexibilité du « marché du travail » transforme une partie du recours massif et éhonté aux embauches en CDD en davantage d’embauches en CDI. On ne peut pas exclure non plus que cette flexibilité accrue, en diminuant le risque entrepreneurial lié à l’embauche, ait quelques effets — à long terme — sur le volume de l’emploi.

    #LoiTravail

    http://zinc.mondediplo.net/messages/22345 via Le Monde diplomatique

  • Une grainothèque au CDI : un projet pluridisciplinaire entre info-documentation et biens communs - L’odyssée d’Ln : je tisse m@ toile
    http://odysseedln.overblog.com/grainotheque-entre-info-documentation-et-biens-communs.html

    "Ce projet permet de faire vivre les Communs au CDI et plus largement dans l’établissement en responsabilisant les élèves pour l’arrosage des plants et du jardin, la construction des « boites » de la grainothèque et leur décoration, la préparation des enveloppes de graines. La. transmission et la préservation des graines passent par eux"

    #veille

  • Petit guide contre les bobards de la loi Travail
    Les 8 bobards de la loi Travail, par Attac France

    >>> Le guide en ligne :
    https://france.attac.org/nos-publications/brochures/article/petit-guide-contre-les-bobards-de-la-loi-travail

    fichier pdf :
    https://france.attac.org/IMG/pdf/guide_bobards-travail_web.pdf

    Difficile de le nier quand Pierre Gattaz organise une pétition pour la soutenir : la loi Travail reprend les principales revendications du Medef et de l’AFEP, l’association des grandes entreprises privées (le club du CAC 40) sur le droit du travail. Elle est conçue pour réduire les droits des salarié·e·s et sécuriser les profits des entreprises.

    Mais nos gouvernants, qui se disent encore de gauche, ont encore besoin de déguiser leur abandon des idéaux « d’égalité, de dignité et de progrès » dont François Hollande se réclamait encore il y a quelques jours face à des journalistes dubitatifs. On assiste donc depuis un mois à un déluge organisé de mensonges grossiers repris en boucle par les éditorialistes et les économistes de cour.

    C’est pourquoi Attac publie aujourd’hui un Petit guide contre les bobards de la loi Travail qui déconstruit les huit principaux boniments déversés ces derniers temps dans les médias. Depuis « Ce sont les patrons qui créent les emplois, il faut bien les rassurer » jusqu’à « Pour faire face à la mondialisation, la France doit se réformer » en passant par « La réforme facilitera l’accès des jeunes au CDI », le petit guide fournit une argumentation serrée mais facile d’accès pour répondre aux menteries du pouvoir.

    Un outil précieux pour engager et approfondir le débat avec les citoyen·e·s qui se posent et nous posent des questions sur les enjeux réels de cette réforme. Ce petit guide se veut donc un outil contre le mépris des puissants qui nous prennent pour des imbéciles. Disponible et librement téléchargeable sur le site d’Attac, il est au service de la lutte contre la loi Travail, pour cette insurrection démocratique dont nous avons tant besoin. Rendez-vous les 24 et 31 mars et après !

    #Attac #loi_travail #gouvernement_Hollande #patronat #social-démocratie #Chômage #Temps_de_travail #Emploi #revenu #travail #Conditions_de_travail

  • Le CDI intérimaire a trouvé un nouveau public, L’actualité RH
    http://www.actuel-rh.fr/content/le-cdi-interimaire-trouve-un-nouveau-public#

    Selon une enquête dévoilée, hier, par Prism’emploi, la fédération patronale du travail temporaire, 6 000 #CDI_intérimaires ont été signés depuis deux ans, principalement par des jeunes non qualifiés. Ces résultats seront-ils suffisants pour éviter la taxation des contrats courts demandée une nouvelle fois par les partenaires sociaux ?

  • Italie : l’envers du « Jobs Act » de #Matteo_Renzi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/160316/italie-l-envers-du-jobs-act-de-matteo-renzi

    La réforme phare du premier ministre italien a instauré en Italie un CDI unique à « protection sociale croissante » permettant aux employeurs de licencier plus facilement un salarié, en échange d’une simple indemnité d’une valeur maximale de deux ans de salaire. Imposée à la hussarde, cette réforme est surtout un instrument de communication pour Renzi.

    #International #Economie #Forza_Italie #Jobs_Act #loi_sur_le_travail #politique_économique

  • Loi travail : une radicalisation néolibérale, Bruno Amable, Professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne
    http://www.liberation.fr/debats/2016/03/14/loi-travail-une-radicalisation-neoliberale_1439537

    La division au sein du #salariat est un élément essentiel d’un projet qui est principalement conçu pour bénéficier au capital. L’argument le plus en vogue est que la protection des uns se ferait au détriment de l’insertion des autres. Les mêmes qui soi-disant ne croient pas à la lutte des classes attendent, en revanche, beaucoup de celle entre les « insiders » et les « outsiders », et tentent de faire croire à ces derniers que l’amélioration de leur sort dépend de la dégradation de celui des premiers. Et de promettre pour tous un #CDI… qui va finir par être plus #précaire qu’un #CDD si on continue dans la même direction.

    Comme d’hab, nos experts ne disent pas que pour casser un CDD le patron doit payer les #salaires de la période du contrat. Avec les « ruptures conventionnelles » qui se multiplient, la solidité du CDI, ça fait rire.

    sinon un fil sur la loi travail, analyses, icono, actions, mobilisations, avec moultes photos, par ex des manifs et blocages #lycéens en cours... :
    https://twitter.com/clprtr/status/707233718407135233

  • #droit_du_travail : la #France peine à suivre l’exemple de ses voisins
    http://fr.myeurop.info/2016/03/15/droit-du-travail-la-france-peine-suivre-l-exemple-de-ses-voisins-14501

    http://cdn3.myeurop.info/sites/default/files/imagecache/third_thumbnail/media/images/SORTIE+D'USINE.jpg

    Daniel Vigneron

    Malgré les concessions du gouvernement, l’opposition à la #réforme du droit du travail reste forte en France. La « flexisécurité » instaurée dans les pays voisins a pourtant un impact positif sur l’emploi. Mais la précarisation progresse également.

    Entre 220 et 500.000 Français sont descendus dans la rue le 9 mars, à l’appel des syndicats de salariés et d’étudiants, pour réclamer le retrait de l& lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Danemark #Espagne #Italie #Pays-Bas #Royaume-Uni #CDD #CDI #code_du_travail #El_Khomri #flexibilité #flexisécurité #licenciements #prud'hommes #RFI

  • BilanPS
    On ne pensait pas humainement possible de commettre autant de saloperies en quatre ans. On avait tort : les Solfériniens l’ont fait. Il ne manque que la continuation de la scandaleuse LRU par la zélée Fioraso, le désastre de la politique étrangère de l’endormi Fabius.

    Projet de loi El-Khomri
    En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
    Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
    Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail.
    Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos.
    Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu.
    Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine.
    Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi (confirmation d’une loi antérieure).
    Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins majorées.
    Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.
    Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
    Après un accord d’entreprise, un salarié qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.
    Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.
    Contacter le médecin du travail devient presque impossible.

    Le gouvernement envisage de simplifier le licenciement économique.

    Rapport Badinter  : Des limitations peuvent être apportées aux libertés et droits fondamentaux si elles sont justifiées par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise.
    [Envisagé] « Forfait jours » pour les salariés (= fin des heures supp.).
    Rapport Badinter : fin de facto des 35 heures.
    Austérité : 2 milliards d’euros « d’économies » supplémentaires.
    Nouveau cadeau au patronat : prime de 2.000 € par an et par embauche pour les PME.
    Prime réservée aux embauches à bas salaires.
    La part socialisée des bas salaires sera donc payée par... les contribuables.
    La rupture du contrat de travail sera simplifiée.
    Basculement du CICE en baisse définitive de charges.
    Hollande s’attaque à la durée légale du travail.
    Décret n° 2015-1874 : la loi relative au Dialogue social et à l’emploi sacrifie la citoyenneté au travail.
    EDF : suppression de 4.000 postes en trois ans.
    Promesse de sanctionner les licenciements boursiers non tenue.
    Compte pénibilité, l’inverse de la prévention.
    Recul sur les critères.
    Recul sur les dates d’entrée en vigueur.
    Recul sur la date de paiement des premières cotisations.
    Recul sur le mode de déclaration.
    Criminalisation de l’action syndicale :
    Torpillage de la loi d’amnistie sociale votée au sénat.
    Prison ferme pour 8 ex-Goodyear malgré le retrait des plaintes.
    Arrestation à l’aube de 4 syndicalistes d’Air France.
    Répression pour la Confédération Paysanne, mansuétude pour la FNSEA.
    Abandon du projet de loi relatif à la démocratie sociale.
    Loi Macron : toutes les FNAC parisiennes se retrouvent en ZTI.
    Loi Macron : vers un accès restreint aux prud’hommes.
    Air France : 100 millions d’€ de CICE en 2 ans = 3000 emplois supprimés.

    Démantèlement du droit du travail (ANI)
    La prescription sur les rappels de salaire passe de 5 à 3 ans.
    Demandes liées à la rupture de contrat passent de 5 à 2 ans.
    Différé d’indemnisation de 180 jours pour rupture conventionnelle.
    Mutuelle d’entreprise obligatoire (2Mds€ pour 400.000 personnes).
    Sapin appelle les entreprises à ne pas augmenter les salaires trop vite.
    Retrait du Burn-out de la liste des maladies professionnelles.
    Destruction du Code du Travail.
    [objectif] Privilégier les accords d’entreprise, au détriment de la loi.
    Généralisation du travail du dimanche.
    La Poste expérimente la livraison de colis le dimanche.
    Ouverture des magasins de nuit.

    Loi Rebsamen :
    CDD renouvelable 2 fois.
    Fragilisation des CE & CHSCT.
    Fin de l’obligation de reclassement en cas d’inaptitude professionnelle.
    Création du CDI intermittent.
    Destruction de l’Inspection du Travail.
    Suppression des élections prud’hommales.
    Plafonnement des indemnités de prud’hommes pour licenciement abusif.
    Condamnation d’une inspectrice du travail (Téfal).
    Facilitation des licenciements collectifs.
    Le Guen suggère de baisser la durée et le montant des allocations chômage.
    Myriam El Khomri envisage la dégressivité des allocations chômages.
    Idée réaffirmée le 01.02.16 par Michel Sapin.
    Hausse du chômage.
    309 000 radiations en novembre 2015.
    Prime d’activité :
Moins d’aide pour les plus fragiles (RSA activité et PPE).
    Le contribuable compensera les bas salaires du privé.
    [Projet] Encourager les emplois de service ("trappes à bas salaires").
    [Projet] Formation : Valls demande des contreparties aux chômeurs.
    Précarité : Explosion de l’intérim : +10% en un an.
    Ségolène Royal favorable au retour des coupures d’eau pour les mauvais payeurs.
    Taux de pauvreté à nouveau en augmentation.
    La chasse à la fraude aux allocations s’accentue.
    Renforcement du contrôle des chômeurs.
    Pas de « coup de pouce » pour le SMIC.
    Ouverture des centres d’hébergement seulement par -5°C.
    Baisse du montant des APL.
    Accessibilité : normes moins contraignantes et dérogations.
    Retraites : Revalorisation de… 0,1% en 2015.
    Les bénéficiaires de l’AME privés de remboursement.
    Remise en cause du droit au séjour pour soins.
    Durée de cotisation retraite portée à 43 ans.
    Loi Macron 2 : mise en place de fonds de pension.
    Hôpitaux : suppression de 22.000 postes en 3 ans.
    Gel des retraites >1200€ et décalage de 6 mois de la revalorisation.
    Hausse de l’allocation handicapés de 7€.
    Prime exceptionnelle (sic) de 40€ pour les retraites les plus faibles.
    Abandon de la réglementation sur l’accessibilité aux handicapés.
    Baisse de la prestation de compensation du Handicap.
    Pas retour sur les franchises de soins.
    Loi fin de vie vidée de son contenu (en attente de CMP).
    Don du sang : maintien d’une discrimination pour les homosexuels.
    Budget Sécurité sociale : suspension des votes à l’Assemblée.
    Le taux du Livret A passe pour la 1ère fois sous la barre de 1% (0,75%).
    Suppression de centaines de postes de contrôleurs fiscaux.
    Îles Vierges, Montserrat, Bermudes et Jersey sortis de la liste des paradis fiscaux.
    Pas d’interdiction des paradis fiscaux pour les banques françaises.
    3 taux d’imposition pour les entreprises : non tenu.
    Fraude fiscale et sociale : aucune annonce.
    Fraude aux cotisations sociales (25Mds/an) : aucune annonce.
    900 millions d’euros de réduction d’impôts pour les plus riches.
    Sapin demande le retrait d’un amendement visant à taxer les dividendes.
    Maintien des niches fiscales : 82 milliards de perte pour l’Etat.
    Communes : baisse de la DGF.
    Incitation à la création de communes nouvelles pour conserver les niveaux de dotation.
    CICE : 40 milliards sur 3 ans (dont 12 pour 2015).


    Pacte de Responsabilité
    Plus forte exonération de "charges" de la Vè République.
    – 6,3 milliards pour la protection sociale.
    Le bouclier fiscal de Hollande : 730M€ pour 7 630 contribuables aisés.
    Maintien du Crédit Impôt Recherche (5,5 Mds€/an).
    Interdiction de publication du rapport.
    ISF : le gouvernement ne taxera pas les œuvres d’art.
    Entraves à la taxe sur les transactions financières.
    Abandon de la "grande réforme fiscale" Ayrault.
    Recul sur l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail.
    Recul sur l’instauration d’une taxe sur l’excédent brut d’exploitation.
    Valls regrette la hausse (symbolique) des impôts des plus riches.
    Vote du TSCG sans renégociation.
    Le gouvernement privé de latitude.
    Hausse de la TVA de 19,6 à 20% et de 7 à 10%.
    Rejet du contrôle des frais des députés, sur avis défavorable d’Eckert.
    Rejet du "reporting public" sur demande de C. Eckert.
    Michelin : 18M€ de CICE, profits en hausse de 12% : 494 suppressions de postes.
    Corruption : les entreprises pourront payer pour éviter le procès.
    Loi Macron : Projet de libéralisation des règles d’implantation de la publicité.
    Obsolescence programmée : Macron tente de dénaturer la loi sur les pièces détachées.
    Loi de finance 2014 : l’article 92 proposait une amnistie totale pour les banques.
    La France bascule dans la marchandisation du sang.
    Interdiction pour l’EFS de fabriquer du plasma thérapeutique.
    Suppression des stock-option : promesse non tenue.
    « Autorégulation exigeante » : pas de loi limitant les rémunérations des patrons.
    Abandon de l’encadrement des bonus.
    40Mds € de dividendes pour le CAC40 en 2014.
    47Mds € de dividendes en 2015 (+9,9% hors taux de change).
    Pas de séparation banques de dépôt / d’investissement.
    Transfert du risque de faillite bancaire sur les déposants.
    Démantèlement d’Alstom : le gouvernement cède au lobbying de GE.
    Prolongation des concessions autoroutières.
    Privatisation des aéroports.
    Privatisation des barrages hydro électriques.
    TAFTA : négociations secrètes.
    ISDS (mécanisme de règlement des différends entre investisseur et Etats) : Un tribunal privé.
    Loi « Florange » inefficace et vide (Goodyear, Fralib, Petroplus).
    Projet de loi (abandonné) sur le secret des affaires.
    Multiplication des Partenariats Public-Privé.
    Abandon du projet de loi sur la responsabilité juridictionnelle du Président.
    Abandon du projet de réforme du Conseil supérieur de la magistrature.
    de la Cour de Justice de la République.
    Hollande gonfle le nombre de procédures antiterroristes.
    Projet de réforme pénale : Valls veut court-circuiter le Parlement.
    Projet de réforme pénale : mise à l’écart des juges.
    Justice en faillite : cri d’alarme en Seine-Saint-Denis.
    Contrôles de police : abandon de l’idée de récépissé.
    État d’urgence étendu à 3 mois.
    Projet d’extension à 6 mois & inscription dans la Constitution.
    Prolongation de trois mois sans saisir le parlement (22.01.16).
    Interdiction des manifestations non commerciales.
    Assignation à résidence d’opposants.
    Déchéance de nationalité.
    Bruno Le Roux envisage la déchéance pour tous.
    Instauration d’une rétention de sûreté après certaines peines.
    Surveillance massive des citoyens.
    Vote avec l’UMP contre un amendement de Taubira sur la Loi Renseignement.
    Envisage la privation de liberté à titre préventif.
    Fin de la présomption d’innocence.
    Extension de la présomption de légitime défense pour la police.
    Suspension de la Convention Européenne des Droits de Homme.
    Armement des polices municipales.
    Valls soutient la candidature de Lagarde à la tête du FMI.
    Hollande veut réintégrer pleinement la France dans l’OTAN.
    La France déplore (sic) l’exécution par l’Arabie saoudite de 47 personnes.
    Livraisons d’armes à la rébellion « modérée » syrienne (viol de l’embargo).
    Manipulation des rapports sur les armes chimiques en Syrie.
    Vente de Rafales aux pétromonarchies.
    Annulation du contrat Mistral avec la Russie, et vente à l’Égypte.
    Le PS soutient Juncker à la présidence de la Commission Européenne.
    Hollande pousse Tsipras à accepter un accord avec la Troïka.
    Refus du droit d’asile pour Assange et Snowden.
    Interdiction de survol de l’espace aérien pour le président Evo Morales.
    Illégalité du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions.
    Royal veut prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires.
    Boues rouges de Gardanne : l’État accorde des permis de polluer.
    Un mois après la COP21, forte baisse du bonus à l’achat de véhicules propres.
    Loi Macron : Ouibus, la SNCF concurrence ses propres TGV et TER.
    Les régions devront financer les déficits induits par ces pertes.
    Loi Macron : le droit de l’environnement sera réformé par ordonnances.
    Loi Macron : un amendement pour l’enfouissement des déchets radioactifs.
    signe un accord du G8 qui promeut la fracturation hydraulique.
    Aéroport Notre-Dame-Des-Landes.
    Futures lignes TGV et LGV inutiles.
    SNCF : suppression de 1400 emplois en 2016.
    Désinvestissement dans la SNCF.
    Abandon du fret ferroviaire.
    Hausse du tonnage des camions.
    Davantage d’autocars sur les routes.
    Renoncement à la fermeture de Fessenheim.
    Réduction de 25% des aides au maintien dans l’agriculture biologique.
    Élevage : à la botte de la FNSEA.
    Ajournement du rapport de l’ADEME sur une France 100% renouvelable.
    Industrialisation de l’agriculture.
    Retrait de l’écotaxe.
    À peine née, baisse de l’indemnité kilométrique vélo (IKV).
    Silence sur les extensions d’autorisation d’OGM.
    Sivens : La gendarmerie enquête sur la mort de Rémi Fraisse…tué par un gendarme.

    Loi Numérique :
    Opposition à la reconnaissance des Communs par la loi.
    Claviers, OS souverain, interdiction des hyperliens : le ridicule pour toute politique.
    Doublement du budget de Polytechnique, 60M€ d’euros supplémentaires en cinq ans.
    Suppression de la publicité dans les programmes jeunesse : Enterrée.
    Retour sur l’engagement à sanctuariser le budget de la Culture.
    Loi Fioraso (LRU 2) Universités mises en concurrence.
    Mise en place chaotique et inégalitaire des TAP en primaire.
    Le MEN enterre le Logiciel Libre et « vend » les élèves à Microsoft pour 13 M€.

    Réforme du collège :
    Autonomie pour 20% des horaires disciplinaires.
    Mise en concurrence des établissements.
    Baisse des moyens.
    Suppression du Latin, du Grec et des classes bilangues européennes.
    Nominations de complaisance (ex : compagne d’A. Morelle).
    Hollande reproche à Bartolone une campagne trop à gauche.
    Abandon du projet de loi relatif aux incompatibilités applicables à l’exercice de fonctions gouvernementales.
    11 128 Roms évacués de force de leurs campements en 2015.
    Stigmatisation des Roms.
    Fermeture des frontières aux réfugiés syriens (30 000 en 2 ans).
    Carole Delga et Alain Rousset cumulent députation et présidence de région.
    Le Drian cumule les fonctions de ministre et de président de région.
    Loi Macron : Constructions illégales, démolition impossible.
    Laurence Boone, chef économiste à Bank of America, nommée conseillère à l’Élysée.
    Jean-Pierre Jouyet, ministre de Sarkozy, nommé Secrétaire Général de l’Elysée.
    Loi Alur vidée de sa substance.
    Loi Alur : enterrement discret de la Garantie Universelle des Loyers.
    Hollande satisfait du résultat du 1er tour des élections régionales.
    Désistement et appel à voter pour la droite.
    Renoncement au vote des étrangers.
    Appels à la délation (fraude fiscale).
    3 recours à l’article 49.3 en un an.
    Des enfants en zone d’attente aéroportuaire.
    Comptes de campagne : Contrôles pendant 6 mois au lieu de 12.
    Préparation d’une « Alliance », sans PCF ni EEL.

    ROMANE
    Source : http://www.bilan-ps.fr/liste
    http://www.legrandsoir.info/solferiniens-reniements-trahisons-attaques-frontales-contre-le-salaria

  • Hier les décodeurs du Monde se plantent complètement et publient ce graphique :

    Ce matin on leur fait remarquer la bourde, ils répondent que c’est corrigé depuis hier. En utilisant 2 navigateurs différents et rechargeant les pages, mon cache ne lâche rien. Au bout de 20 minutes de discussion, la page est à jour, ces deux graphes très différents sont publiés :

    On voit clairement que le CDI est stable depuis 1982 à 76,5%. Seul l’emploi non salarié diminue passant de 18% à 11% remplacé par des CDD.

    Le tableau sur le statut des jeunes actifs 15-25 ans doit être pris avec des pincettes car sur cette tranche d’âge les actifs ne représente que 37% de la population. Les autres (mais aussi une partie de ces actifs) sont étudiants : 15-19 ans presque tous au collège-lycée, les 20-25 doivent être à 50-50 en activité et/ou étudiant.

    Contre 70% pour la population 15-64 ans et 90% pour la population 30-54 ans http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-073.pdf

    L’article s’intitule toujours « Le CDD, l’exception devenue la règle ».

    • L’article du Monde :
      Le CDD, l’exception devenue la règle | Le Monde.fr
      10.03.2016 à 15h14 • Mis à jour le 11.03.2016 à 10h23

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/03/10/le-cdd-l-exception-devenue-la-regle_4880526_4355770.html

      Le premier graphique que tu reproduis est clairement le troisième incorrectement légendé…

      Le texte parle de « paradoxe », là où il s’agit d’un effet mécanique…

      Le marché du travail français présente un paradoxe bien connu : l’immense majorité des salariés (environ 87 %) est en CDI. Mais l’immense majorité des embauches, à peu près 85 %, se font en CDD. Ce contrat, prévu pour être exceptionnel, est peu à peu devenu la norme de l’embauche.

      … et d’un truc qui n’a pas de sens. Puisque la comparaison implicite faite par le Mais compare en gros des stocks et des flux. Mais, je l’ai déjà indiqué ce truc ne dérange absolument personne.

      Pour les graphiques, c’est intéressant d’aller voir les graphiques correspondants sur le site de l’Insee (Marché du travail, séries longues, mise à jour 2015, INSEE Résultats, Société, n°175, février 2016)
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=irsocmartra15

      J’ai pris les graphiques du site de l’Insee, légèrement différents normalement, puisqu’il s’agit des données de l’Enquête Emploi et non des chiffres BIT.

      • pour l’ensemble

      • pour les jeunes

      Pour ces deux figures, le commentaire de l’Insee est à la limite du scandaleux…

      Dans le même temps, les « formes particulières d’emploi » (contrats à durée déterminée, contrats aidés(1), intérim et apprentissage) progressent depuis le début des années 1980.
      De 1982 à 2014, la part de ces emplois a plus que doublé, passant de 5 % à 12 % de l’emploi total (figure 2). Cette progression est encore plus forte chez les plus jeunes : en 2014, plus de la moitié des emplois occupés par les 15-24 ans relèvent de ces formes d’emplois, contre un emploi sur six en 1982 (figure 3).

      … passant totalement sous silence le fait que cette progression s’est produite essentiellement entre 1982 et 2000 et que depuis 2000 la part des CDD reste parfaitement stable.

      Quant aux jeunes (attention, échelle très différente de la figure précédente), le développement « plus fort » des « formes particulières d’emploi » est, là aussi depuis 2000, essentiellement le résultat du développement de l’apprentissage, axe politique volontariste des gouvernements successifs depuis pas mal de temps. Dernière campagne, pas plus tard que le mois dernier.

      Le plan de relance de l’apprentissage | Gouvernement.fr
      http://www.gouvernement.fr/action/le-plan-de-relance-de-l-apprentissage

      Le plan de relance de l’apprentissage
      Mis à jour le 16 février 2016
      Projet porté par Myriam El Khomri, Clotilde Valter

      Relancer la mobilisation collective en faveur de l’apprentissage pour former 500 000 apprentis d’ici à 2017 est au cœur de l’action du Gouvernement et de la nouvelle campagne d’information lancée par le ministère du Travail. L’enjeu ? Réussir l’insertion professionnelle de toute la jeunesse.

      La mise à jour du 16/02 ayant très vraisemblablement consisté à changer le nom de la ministre (je n’ai pas vérifié la version précédente…)

    • passant totalement sous silence le fait que cette progression s’est produite essentiellement entre 1982 et 2000 et que depuis 2000 la part des CDD reste parfaitement stable.

      Mais surtout que cette progression ne s’est pas fait au détriment des CDI (stable depuis au moins 1982) mais au détriment des non-salariés passant de 18% à 11% (la bande verte en bas du graphique).

      Ce qu’on constate c’est donc bien une salarisation de la société.

    • D’une certaine manière les Décodeurs, malgré eux, apportent de l’eau au moulin puisqu’ils mettent en évidence (enfin surtout l’INSEE) la part totale des statuts des travailleurs .

      Là où d’habitude on est dans une comparaison quasi-unique CDD-CDI et on croit que l’augmentation des CDD se fait au détriment des CDI.

      En général on dit, comme les décodeurs le font dans leur article d’ailleurs, « 87% CDI 13% CDD avec croissance des CDD » alors qu’en fait les CDI sont stable mais ce sont les non-salariés qui diminuent.

    • Ah je m’ennuyai un peu aujourd’hui, voici trois graph sur l’activité des jeunes, moins jeunes et vieux, leurs statuts etc. (c’est un peu bidouillé, notamment pour l’axe des classes d’âge, j’ai essayer de représenter simplement que la classe 25-49 ans est un peu plus de deux fois plus nombreuse)

      On voit notamment qu’il n’y a pas une grosse spécificité jeune en terme de CDD encore moins de chômage. Par contre l’intérim et l’apprentissage le sont beaucoup plus. Manque les stages. Et travailleurs non salarié c’est un truc de vieux.

      J’ai utilisé cette autre tableau de l’INSEE en plus du premier

      http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/irweb/irsocmartra15/dd/excel/irsocmartra15_t207b.xls

    • Et la définition INSEE du taux d’emploi

      Le taux d’emploi d’une classe d’individus est calculé en rapportant le nombre d’individus de la classe ayant un emploi au nombre total d’individus dans la classe. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population d’un pays, mais on se limite le plus souvent à la population en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les personnes âgées de 15 à 64 ans), ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25 à 29 ans par exemple).

      http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/taux-emploi.htm

      En gros si les jeunes ne sont pas en emploi, c’est aussi parce qu’ils sont massivement en étude.

    • Ces considérations sur « la règle », statistiques à l’appui, me paraissent vouées à masquer la réalité d’une précarisation du travail qui ne peut en rien se résumer au statut juridique de l’emploi. Le droit et la statistique enregistrent/décrivent avec un retard constitutif à leur élaboration des phénomènes dont l’importance doit être saisi autrement. On se cache derrière les quantités ou on en reste à un formalisme juridique (le #CDD comme seul point de lecture) en loupant ce qui a lieu qualitativement. Dans le fast food, les services à la personne, la grande distribution, nombre d’emploi sont des #CDI à temps partiel, ce qui impose d’accepter des heures « complémentaires » (au même tarif). Qui ne veut pas y voir une forme de précarité est soit stupide soit menteur. Et c’est cette norme d’emploi là qui se trouve réaffirmée par un projet de loi de travail où serait flexibilisée encore davantage un temps de travail annualisé commandée par les besoins des employeurs.

      Pour parler par analogie, on ne dira pas que la « lettre de cachet » était la règle de la royauté française au vu du nombre de cas, mais ce dispositif là, mérite bien, avec d’autres de faire l’objet d’une analyse de ce type de régime.

      En ce qui concerne l’#emploi et le #travail cela demanderait quelques efforts, et du temps de ne pas en rester à ce stupide formalisme juridique (que l’on voit aussi à l’oeuvre sur des thème voisins, comme chez Friot, qui ne connait de salaire social que issu de la cotisation salariale...) afin de saisir la précarisation dans sa constitution matérielle, mais aussi imaginaire (l’insécurité, se faire entreprise de soi, il y a des plis qui informent les comportements).

      Mais pour en rester à des exemples, où une fois de plus, c’est aux marges que peut se lire la tendance, il serait intéressant de voir par exemple combien d’hommes non jeunes occupent des postes en CDI à temps (très) réduit, d’aller voir là où il ne s’agit pas du destin social le plus évident (jeunes et femmes à temps partiel, en CDD ou pas) pour mieux piger à quoi sert un dispositif comme la prime d’activité... Et ce que devient le travail (contrôle), qui ne peut pas être compris sans son volet salarial, sous toutes ses formes (y compris, chiffres d’affaires autoentrepneur, prestations marchandes, mais aussi minima, alloc chômage, etc.).

      Pour causer CDD, on peut se demander combien de salariés n’ont pas occupé au moins un ? combien de salariés n’ont pas connu le chômage, combien de salariés n’ont pas connu le chômage non indemnisé ? le chômage sans minimum social ?

      Qui qu’il en soit, la lecture en termes de flux d’embauche et non de stock est actuellement utilisée pour sacraliser un CDI (de Khomry au NPA) dont on sait qu’il est en grande partie moins protecteur que le CDD (plus dur à casser par l’employeur). Il y a des mythologies, fordistes, travaillistes, qui ont la vie dure. Si il n’y est pas remédié, tout ce fatras va sans doute marquer le refus de la loi travail. On voit déjà des trucs propagande télé ou des stagiaires disent qu’ils ne veulent pas voir leur avenir dans le CDI sont utilisés contre une mobilisation dont la vue parait bornée en partie par les conceptions travaillistes.

      Pour en rester à cet aspect des choses à propos d’une mobilisation qui excède déjà la question du travail (nombreux tracts réclamant la fin de l’état d’urgence par exemple), il s’agirait de chercher à faire payer la précarité plutôt que de prétendre la supprimer. Qui relativise l’importance des CDD se prononce de fait contre un tel axe.

      D’ailleurs ceux qui s’adonnent à ça, ne feront pas non plus le rapport avec ce qu’il en est des réputés #inactifs, par exemple les étudiants (on pourrait penser aussi au « bénévolat » des retraités, qui eux disposent d’un revenu), dont on sait pourtant que dès la 5eme et jusqu’au post doc, ils auront à s’enrôler dans la production sous la forme juridique de #stages qui ne sont pas de l’emploi, pas du CDD, pas du CDI. Eux ne sont comptés comme actifs que durant les périodes où ils occupent un emploi, loin d’être rares. Tous ces machins de comptables sont à prendre avec des pincettes, car fondées sur des catégories qui marchent pas très bien pour effectuer un travail critique.

      #apprentissage

  • Des précaires et chômeurs signent une tribune dans Le Monde pour remercier Valls and co

    « Le projet de loi El Khomri représente une avancée pour les plus fragiles »

    LE MONDE | 04.03.2016

    La réforme du code du travail va dans le bon sens en inversant la tendance massive du recours au contrat à durée déterminée et de la généralisation de la précarité, selon un collectif d’universitaires.

    Le chômage, désormais au plus haut niveau depuis l’après-guerre, ne frappe pas tout le monde de la même manière. Il se concentre sur les jeunes et les moins qualifiés. Un chômeur sur quatre a moins de 25 ans, un sur trois n’a aucun diplôme et 80 % n’ont pas dépassé le bac. Ces publics sont les grands perdants d’un marché du travail qui exclut les plus fragiles ou les relègue dans des emplois précaires, tant les entreprises craignent d’embaucher en CDI.

    Ces inégalités sont insupportables. En réduisant l’incertitude qui entoure le CDI, le projet de loi El Khomri est de nature à changer la donne : c’est avant tout à ces publics défavorisés qu’elle va donner accès à un emploi durable.

    Une réforme d’ampleur est nécessaire. Le code du travail ne donne aujourd’hui aucune définition précise des difficultés économiques justifiant un licenciement, et n’encadre pas non plus le montant des indemnités en cas de licenciement non fondé. Il est devenu une source d’insécurité pour l’entreprise comme pour le salarié, car il laisse au juge un champ d’appréciation qui va bien au-delà de ses compétences juridiques.

    Aujourd’hui, ni le salarié ni l’employeur ne sont capables de savoir si les difficultés économiques seront considérées comme suffisantes par le juge pour justifier un licenciement. Ils sont également incapables de prévoir précisément le coût des fins de CDI, tant le montant des indemnités octroyées par les prud’hommes relève d’une logique difficilement prévisible.

    Un salarié dont l’ancienneté est comprise entre deux et cinq ans peut se voir proposer entre un et dix mois de salaire aux prud’hommes si son licenciement est considéré comme non fondé. Cette incertitude est lourde de conséquences pour les salariés autant que pour les entreprises, notamment les plus petites, souvent incapables d’affronter de longues périodes de contentieux juridiques en s’offrant les services de cabinets d’avocats spécialisés.

    Les CDD, 90 % des embauches

    Par crainte d’embaucher en CDI, les entreprises ont massivement recours au CDD, bien au-delà des cas prévus par la loi. Les CDD représentent 90 % des embauches. Les jeunes et les moins qualifiés ne connaissent pratiquement que ce type de contrat, parfois durant de nombreuses années. Or, outre la précarité, les CDD proposent moins de formation professionnelle, offrent des salaires plus faibles, et pénalisent l’accès au crédit et au logement.

    Un barème plus précis des indemnités octroyées par les prud’hommes et une définition objective des situations pouvant justifier un licenciement sont de nature à inverser ces tendances. C’est ce que propose le projet de loi El Khomri. L’exemple de l’Espagne devrait faire réfléchir ses détracteurs. Ayant adopté une loi similaire en 2012, ce pays a connu un surcroît de 300 000 embauches en CDI dès l’année suivante. Ces embauches sont surtout le fait de PME pour lesquelles la crainte du conflit prud’homal pèse le plus sur les décisions d’embauche. Ces embauches en CDI ont bénéficié en priorité aux personnes abonnées au CDD, ce qui a permis de réduire les pertes d’emploi.

    Pour que la réforme du licenciement devienne un pilier d’un « Jobs Act » à la française permettant d’en finir avec le chômage de masse, il y aurait urgence à la compléter dans plusieurs directions. L’une concerne la formation professionnelle : elle doit être profondément refondée pour devenir opérationnelle, en particulier en instaurant un système individualisé qui laisse l’employé ou le chômeur choisir son prestataire de services de formation.

    Cela suppose la mise en place d’un système d’évaluation des formations transparent et indépendant. Une autre serait d’améliorer les garanties de revenus pour les chômeurs en formation et la recherche d’un nouvel emploi. Enfin, il faudrait renforcer les avantages des contrats longs, notamment à travers un système de bonus-malus des cotisations à l’assurance chômage incitant les entreprises à privilégier de telles embauches.

    En attendant ces réformes indispensables, le projet de loi El Khomri représente néanmoins une avancée pour les plus fragiles. En réduisant fortement l’incertitude attachée à la rupture des contrats de travail, il incite les entreprises à revenir vers des embauches en CDI. C’est un moyen de lutter efficacement contre les inégalités et la précarité.

    Philippe Aghion , professeur au Collège de France ;
    Yann Algan , professeur à Sciences Po ;
    Agnès Bénassy-Quéré , professeure à Paris School of Economics ;
    Olivier Blanchard , Senior Fellow au Peterson Institute for International Economics ;
    François Bourguignon , professeur à Paris School of Economics ;
    Pierre Cahuc , professeur à l’Ecole polytechnique ;
    Arnaud Chéron , directeur de recherche à l’Edhec ;
    Stéphane Carcillo , professeur au département d’économie de Sciences Po ;
    Elie Cohen , directeur de recherche au CNRS ;
    Antoine d’Autume , professeur à Paris School of Economics ;
    Marc Ferracci , professeur à l’université Paris-II ;
    François Fontaine , professeur à Paris School of Economics ;
    Robert Gary-Bobo , professeur à l’Ensae ;
    Pierre-Yves Geoffard , professeur à Paris School of Economics ;
    Pierre-Olivier Gourinchas , professeur à UC Berkeley ;
    Jean-Olivier Hairault, professeur à Paris School of Economics ;
    Hubert Kempf , professeur à l’Ecole normale supérieure de Cachan ; Francis Kramarz , professeur à l’Ecole polytechnique ;
    Augustin Landier , professeur à Toulouse School of Economics ;
    François Langot , professeur à l’université du Mans ;
    Yannick L’Horty , professeur à l’université Paris-Est Marne-La Vallée ;
    Thomas Philippon , professeur à New York University ;
    Richard Portes , professeur à la London Business School ;
    Hélène Rey , professeure à la London Business School ;
    Katheline Schubert , professeure à Paris School of Economics ;
    Claudia Senik , professeure à Paris School of Economics ;
    Jean Tirole , professeur à Toulouse School of Economics, Prix Nobel d’économie (2014) ;
    Alain Trannoy , directeur de recherche à l’EHESS ;
    Marie Claire Villeval , directrice de recherche au CNRS ;
    Radu Vranceanu , professeur à l’Essec ;
    Etienne Wasmer , professeur à Sciences Po ;
    André Zylberberg , directeur de recherche émérite au CNRS.

  • Le nouveau code du travail Myriam El Khomri : On l’a lu pour vous. Explications

    Retour vers le 17 iéme siècle avec le nouveau projet de loi sur la législation du travail.
    
L’étude de cette loi par Benoit Boussemart : Une loi anti travail, anti salariés.

    Le préambule du projet de loi de suppression du code du travail de Monsieur badinter, l’article premier est un poème.
    
61 articles trés courts, mais, à chaque fois,

    – Une disposition d’ordre public : La loi (il faut bien être en accord avec les traités internationaux sur la législation du travail).
    
- La possibilité, pour tout ce qui est négociation collective, d’acter tout ce qui est contraire à la loi
    
- Les dispositions supplétives qui en rajoutent une couche.

    – Des exceptions aux exceptions d’exceptions.

    – La aussi, une législation par ordonnances prévue.
    Le libre choix du salarié, de qui se moque t’on ?


    Exemples,
    
- La durée légale du travail.

    – les heures supplémentaires payées avec seulement 10 % de majoration.
    
- Les accords d’entreprises qui peuvent rester secrets, et donc non accessibles aux salariés ! ! ! ! ! !
    
- Le nouveau référendum.

    – La justification des nouvelles difficultés économiques des entreprises.
    
- 9 Mars 2016 : Dans la rue !

    En résumé, les convention et accords collectifs peuvent remplacer la loi. Il n’y aura donc plus de lois.

    L’employeur peut faire tout ce qu’il veut en 3 ans.


    – Benoit Boussemart : Blog La richesse des Mulliez et les grandes fortunes.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/le-nouveau-code-du-travail

    #audio #radio #Myriam_El_Khomri #badinter #code_du_travail #Radios_libres #Economie #réforme_code_du_travail #social

    • Pour le texte du « poème », voir ici http://seenthis.net/messages/465676

      Un juriste à qui je le faisais lire était ahuri qu’on puisse écrire ce genre de choses dans un texte de loi. Le patronat aura beau jeu ensuite de hurler à l"#insécurité_juridique, puisqu’en toute rigueur la loi ouvre la possibilité de contester
      • la nécessité du bon fonctionnement de l’entreprise dont il est évident que seul le chef de celle-ci est fondé à décider
      • la proportionnalité des mesures adoptées
      sans aucun critère formel de l’une ou de l’autre mentionné dans la loi.

      Bon courage aux juges (les prudhommes ?) qui auront à trancher ce genre de contentieux…

    • J’ai mis en ligne la partie de l’émission qui parlait du code du travail.
      Les 10 premières minutes de l’émission sont consacrées à la genèse de cette loi, du programme de ce gouvernement.
      L’intégralité de l’émission est bien entendue sur le site de la Radio.

      Cette genèse est expliquée dans le livre de Jean-François Trans : La gauche bouge 1985. Extraits :
      – « La lutte contre le chomage exige une extension massive du travail à temps partiel. »
      – « La gauche ne sera plus un système économique, mais un système de valeurs. »
      Ce ne sera plus une façon de produire, mais une manière d’être. »
      – « Ce n’est pas par calcul ou par malignité que la gauche a accepté de laisser fermer les entreprises ou entamer le pouvoir d’achat des Français. C’est par lucidité »
      Faut oser !
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/RIMBERT/50769

      Jean-François Trans : MM. Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Gaillard, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Pierre Mignard et... François Hollande.

    • Le mauvais procès instruit contre le code du travail, Alain Supiot
      http://www.alterecoplus.fr/tribune/le-mauvais-proces-instruit-contre-le-code-du-travail-201603031440-00003

      En 1999, le juriste Alain Supiot, spécialiste du droit du travail, avait présidé à la rédaction d’un rapport commandité par la Commission européenne sur les « Transformations du travail et le devenir du droit du travail en Europe », qui a fait date. Devenu un « classique », ce texte est à l’origine de la notion de droits de tirage sociaux, qui a inspiré les concepts de #sécurisation_des_parcours_professionnels ou de sécurité sociale professionnelle. AlterEcoPlus publie en exclusivité un extrait de la préface à la seconde édition de cet ouvrage, intitulé Au-delà de l’emploi et publié ce mercredi 2 mars aux éditions Flammarion. Dans cette préface, le professeur au Collège de France critique notamment le récent projet de réforme du code du travail du gouvernement de Manuel Valls.

      « Le droit du travail est dénoncé dans tous les pays européens comme le seul obstacle à la réalisation du droit au travail. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant1, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le #sacrifice de toutes les sécurités acquises. Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro.

      S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent au seul levier qui leur reste : celui de la #déréglementation du #droit_du_travail. Agrippement d’autant plus frénétique qu’ils sont désormais placés sous la menace des sanctions prévues par les traités, mais aussi et surtout de la perte de confiance des marchés financiers.

    • Pour un droit du travail digne de ce nom, Alain Supiot
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/16/droit-du-travail-non-a-la-politique-du-grand-bond-en-avant_4790965_3232.html

      (...)

      Ce qui frappe le plus dans cette résurgence du vieux projet de « contrat collectif d’entreprise » est son aspect vieillot. Il participe de l’agenda néolibéral des années 1970, qui a déjà été largement mis en oeuvre et dont il serait temps de dresser le bilan. Depuis trente ans en effet – contrairement aux poncifs sur l’aversion française aux réformes –, toutes les potions du néolibéralisme censées doper la croissance et l’emploi ont été administrées à notre pays : la « corporate governance » - gouvernance d’entreprise - , le « new public management » - nouvelle gestion publique, niant toute différence entre le public et le privé - , la déréglementation des marchés financiers, la réforme des normes comptables, l’institution d’une monnaie hors contrôle politique, l’effacement des frontières commerciales du marché européen… Et bien sûr, la déconstruction du droit du travail, objet d’interventions législatives incessantes et source première de l’obésité (réelle) du code du travail (les seules dispositions de la loi Macron démantelant le repos dominical l’ont alourdi de 5 pleines pages du Journal officiel.

      Bilan Des réformes

      Mais quel est le bilan de ces réformes ? La déréglementation des marchés financiers a conduit à leur implosion en 2008, suivie de l’explosion du chômage et de l’endettement public. La « corporate governance », en indexant les intérêts des dirigeants des grandes entreprises sur le rendement financier à court terme, a précipité ces dernières dans un temps entropique incompatible avec l’action d’entreprendre, l’investissement productif et donc… l’emploi. Quant au droit du travail, le reflux de la loi au profit de la négociation collective a déjà été largement engagé. Avec quels résultats ? M. Combrexelle a le mérite de le dire clairement : « la négociation collective n’est plus adaptée aux exigences d’une économie moderne et mondialisée, les acteurs sont fatigués et dépassés, les résultats sont décevants, bref, la négociation collective ne permet pas d’obtenir des résultats conformes à l’intérêt général ».

      S’il recommande de persévérer dans cette voie, c’est à l’évidence par devoir plutôt que par conviction. La perspective d’une nouvelle extension du domaine de la négociation d’entreprise n’a pas enthousiasmé davantage les principaux intéressés, qu’il s’agisse des syndicats ou des représentants des PME. Ces derniers ont déclaré avoir mieux à faire dans des journées déjà surchargées que de fabriquer des codes d’entreprise.

      Pour un gouvernement qui se réclame de la démocratie sociale, un tel consensus devrait suffire à clore le débat. Mais en Europe comme en Chine, les choix de politique économique ont été soustraits à la démocratie. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le sacrifice de toutes les sécurités acquises.

      En finir avec le catéchisme néolibéral

      Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro. S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent frénétiquement au seul levier qui leur reste : celui de la déréglementation du marché ou du droit du travail (les deux se confondent dans leur esprit). L’appel à ces « réformes courageuses » est un mot d’ordre si rabâché depuis quarante ans qu’on en oublierait presque l’obscénité du spectacle donné par nombre de ces responsables ou experts qui, cumulant souvent eux-mêmes les sécurités du public et les bénéfices du privé, dénoncent, au nom des outsiders, les avantages extravagants dont jouiraient les insiders, et n’ont de cesse d’opposer les chômeurs aux smicards, les précaires aux titulaires d’un CDI, les salariés aux fonctionnaires, les actifs aux retraités, les immigrés aux indigènes…

      Adapter le droit du travail aux temps présents est un problème en soi, qu’il ne faut pas confondre avec la question de l’emploi (qui relève bien davantage du droit commercial et du droit fiscal). Plutôt que de rabâcher le vieux catéchisme néolibéral, il faudrait pour le résoudre prendre la mesure des transformations considérables de l’organisation du travail intervenues depuis vingt ans à l’échelle du globe. On trouve un concentré de ces bouleversements dans le récent conflit de la filière porcine. Les travailleurs concernés sont des petits entrepreneurs qui ont des salariés mais sont eux-mêmes dans un rapport d’allégeance aux grandes firmes et aux banques. Ces entrepreneurs dépendants ont été enrôlés depuis cinquante ans dans un modèle d’élevage industriel « hors sol », dont on sait aujourd’hui qu’il est une impasse économique et une catastrophe écologique (pollution des eaux, circuits longs à fort impact carbone). Le conflit est né de la concurrence des éleveurs allemands, qui sont allés plus loin dans l’industrialisation et usent des ressources du droit européen pour employer une main-d’oeuvre à bas coût échappant aux charges sociales.

      Un juste prix

      Elevés dans des conditions indignes de la sensibilité animale, les porcs ou les volailles hors sol donnent une viande de basse qualité qui est exportée à vil prix, notamment dans les pays du Sud, où elle casse toute possibilité de développement d’un élevage endogène à taille humaine. Les éleveurs réclamaient d’être payés un juste prix ; on leur a octroyé des baisses de charges, qui vont saper un peu plus les comptes de la Sécurité sociale. La consigne qui leur est donnée pour l’avenir est celle du bond en avant : faites des usines à viande toujours plus grandes avec toujours moins de personnel ; exportez toujours plus loin et toujours moins cher.

      Une réforme du droit du travail digne de ce nom ne devrait-elle pas plutôt viser à établir un cadre juridique assurant à tous les travailleurs (salariés ou indépendants) qui concourent à cette chaîne de production les conditions d’un travail décent ? C’est-à-dire un travail qui leur assure la sécurité économique et leur donne la satisfaction de produire une viande de qualité dans le respect des animaux et de l’environnement. La question aujourd’hui posée au droit du travail n’est plus tant de régler le face-à-face d’un employeur et d’une collectivité de travail au sein d’une entreprise clairement circonscrite. Elle est d’encadrer les liens d’allégeance qui se tissent au sein des réseaux de production et de distribution.

      L’essor de l’allégeance est un phénomène plus général qui résulte du déclin du règne de la loi, désormais traitée comme un simple outil au service du calcul. Visant à affaiblir d’un même mouvement la force des lois et celle des contrats individuels, le projet de sous-traiter aux entreprises la fabrique du droit du travail est un symptôme de ce changement de paradigme juridique, mais pas une réponse aux questions qu’il soulève.

      (...)

  • Le Uber de la restauration débarque à Toulouse. L’indépendance, c’est l’esclavage
    https://iaata.info/Le-Uber-de-la-restauration-debarque-a-Toulouse-L-independance-c-est-l-esclav

    « On travaille en free-lance » ; l’affirmation, orwellienne, sort de la bouche d’un de ces jeunes gens branchés qui arpentent depuis peu les rues de Toulouse. Trench, sacs à dos et casquettes vertes vissés sur la tête, ils et elles vous livrent chez vous et en vélo le plat de votre resto favori. Ils et elles n’ont pas de contrat de travail, sont rémunéréEs à la course, et n’ont qu’un seul client : Take Eat Easy pour les unEs, Deliveroo pour les autres. Récit d’une collaboration libre, heureuse et, surtout, totalement indépendante.

    Excellente enquête sur un modèle d’ubérisation, avec des conseils pour requalifier le contrat en CDI.

    Ce dimanche matin, [Jordan] est en retard pour sa « shift » (on ne dit plus « vacation », c’est has been) : il s’était inscrit via l’application Take Eat Easy pour pratiquer sa passion de 11h30 à 15h30. Tous les magasins sont fermés et il a mis un certain temps avant de trouver une chambre à air pour son vélo, dont la roue a crevé la veille lors d’une livraison free-lance. C’est ça, le prix de l’indépendance ! On a la charge de son propre matériel. Mais la bonne nouvelle c’est qu’il lui suffira d’une livraison (rémunérée 6€ brut) pour se rembourser. Et hop, une chambre à air gratos !

    Il a eu chaud, Jordan. Le week-end dernier, il était tombé malade et avait du annuler sa shift au dernier moment. Annuler moins de 48h avant la prise de poste, c’est un « strike ». Au troisième, c’est la sanction : on ne fait plus appel à vous. Mais on ne se prend pas le chou avec des procédures de licenciement : Dieu merci, vous n’êtes pas salariéE !

    cc @rezo @mona (note : c’est compliqué de vous faire passer des recommandations d’articles, et c’est dommage parce qu’il y a de moins en moins de trucs qui m’intéressent sur rezo, avis partagé autour de moi).

  • Déluge de bombes sur le #code du #travail, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, 19 février 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2016-02-19-code-du-travail

    Jusqu’à présent, le principe fondamental du droit du travail donnait la priorité aux #lois édictées par les élus de la #République à moins qu’un accord à un niveau inférieur (branche, entreprise) se révèle plus favorable au salarié. Désormais, un accord dans une #entreprise prévaut sur la loi, même s’il est défavorable à ce dernier. Singulière conception de l’« #égalité réelle » ! Cette disposition fondamentale permettra au prochain président de la République d’amputer ce qui restera (encore) des droits des travailleurs.

    Quant au fameux contrat de travail à durée indéterminée (CDI) maintenu dans la loi, il pourra être rompu à tout moment en cas « de réorganisation de l’entreprise » ou de « conquête de marché ». Au delà de ces situations somme toute très fréquentes, la direction n’aura même plus à se justifier : il lui suffira de payer trois mois de salaire pour les employés embauchés depuis moins de deux ans, six pour les moins de cinq ans, etc. La notion même de licenciement abusif disparaît de fait. Le patron qui paye peut se séparer de son salarié sans risque de pénalité supplémentaire.

    Même tour de passe-passe pour les 35 heures. Entre les dérogations, un décompte du temps de travail et le paiement au rabais des heures supplémentaires, la réforme Aubry va passer aux oubliettes…

    Après une lecture rapide des 131 pages de ce nouveau code du travail, on peut retenir les dispositions concernant la durée du travail, la réforme des prud’hommes (le prochain numéro du Monde diplomatique, en kiosques le 2 mars, y consacrera un article), l’élargissement du droit de licencier et de réduire autoritairement les salaires, le moindre paiement des heures supplémentaires, etc.

  • Assurance chômage : encore plus fort, le gouvernement devance les propositions du Medef !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8007

    Pour la première fois, un #gouvernement cherche à fixer par avance le résultat des « négociations ».

    Hollande avait ouvert les hostilités en déclarant : « la France a la durée d’indemnisation la plus longue d’Europe » ; plusieurs ministres se sont ensuite relayés pour évoquer la dégressivité des #allocations et réclamer des #chômeurs indemnisés qu’ils financent sur leurs allocations un plan de formation, au nom du gagnant-gagnant ; puis le gouvernement a embrayé en annonçant que l’Unédic devrait économiser 800 millions d’euros avant qu’un rapport gouvernemental ne vienne détailler la physionomie des coupes budgétaires envisagées...

    C’est dire que nous avons affaire à une hostilité ouverte et déclarée à l’encontre des #salariés et des chômeurs.

    • Un effet de la mobilisation en cours contre la loi travail : « El Khomri change de camp pour réduire la dette de l’Unédic »
      http://www.boursorama.com/actualites/myriam-el-khomri-change-de-camp-pour-reduire-la-dette-de-l-unedic-96ee0e

      Les partenaires sociaux négocient depuis un mois la nouvelle convention de l’Unédic, qui gère l’assurance chômage et dont la dette a été multipliée par cinq depuis le début de la crise. Plutôt que de réduire la durée de l’indemnisation des chômeurs défendue par les syndicats, la ministre du Travail vise maintenant deux autres sources de dépenses dénoncées par les représentants des salariés.(...)

      Myriam El Khomri a changé de ton ce jeudi 17 mars dans sa réponse au sénateur Les Républicains Serge Dassault, pendant des questions au gouvernement. « La pérennité financière du régime d’assurance chômage ne signifie pas une diminution de l’indemnisation des chômeurs », a assuré la ministre du Travail. « D’autant plus que seulement la moitié des demandeurs d’emploi sont indemnisés ». En réalité c’est moins de la moitié. Le 31 octobre 2015, 2,64 millions de personnes recevaient l’allocation chômage, sur 6,13 millions d’inscrits à Pôle emploi en métropole (toutes catégories confondues), soit 43%.

      CONTRATS COURTS ET RUPTURES CONVENTIONNELLES DANS LE VISEUR

      « Je fais confiance aux négociateurs pour assurer la pérennité du système », a assuré la ministre en pointant du doigt deux sources de déficits : les « employeurs qui font des contrats particulièrement courts » et les « ruptures conventionnelles ».

      Concernant les contrats courts, la ministre a indiqué la semaine dernière que la surtaxation des contrats à durée déterminée (CDD), demandée par les syndicats qui manifestaient le 9 mars pour limiter la multiplication des contrats court, était « posée sur la table ». Non pas sur la table de la ministre de son projet de réforme du Code du travail, mais sur celle des partenaires sociaux, qui négocient la nouvelle convention de l’Unédic.

      Le Medef a jugé que ce ne serait « pas du tout une bonne solution ». « Si on veut totalement asphyxier l’économie française, taxons les contrats courts. Il faut inciter et non pas démotiver », a dit son président Pierre Gattaz. Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly propose pour sa part de fixer, par branche par exemple, un taux moyen de recours aux CDD et d’instaurer un système de bonus-malus. Les entreprises qui dépasseraient ce pourcentage paieraient plus de cotisations et celles en dessous en payeraient moins. Le secrétaire national emploi formation de la CFE-CGC Franck Mikula est d’accord avec l’idée d’un bonus-malus. Il propose que les « entreprises vertueuses, qui utilisent généralement du CDI et qui les conservent » soient exonérées d’une partie des cotisations à l’Unédic.

      L’autre nouvelle cible de la ministre du Travail, les ruptures conventionnelles de contrat, a atteint un nouveau record en 2015. D’après les chiffres publiés par la rue de Grenelle en janvier, 358.244 ruptures à l’amiable été homologuées l’an dernier, dépassant largement le bilan 2014 avec 25.000 ruptures de plus enregistrées. Mise en place en août 2008 par le gouvernement de François Fillon, la rupture conventionnelle permet à l’employeur et au salarié de rompre un contrat à durée indéterminée (CDI) d’un commun accord. Le salarié concerné a accès à l’assurance chômage.

      Or pour Jean-Claude Mailly (FO), les ruptures conventionnelles sont parfois des « préretraites déguisées ». Le leader de FO a réclamé en décembre une « taxe » pour les employeurs qui se séparent à l’amiable d’un senior. S’il défend les « aspects positifs » du dispositif, dont il avait soutenu la création, il regrette qu’il ne fasse pas l’objet de « suffisamment de contrôles ».

  • Les intermittents seront appelés à des efforts importants, Social
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021701499248-les-intermittents-seront-appeles-a-des-efforts-importants-1200

    A défaut de pouvoir supprimer leur régime spécifique, le patronat veut en neutraliser le surcoût, estimé à 200 millions d’euros. (...)

    ... les efforts demandés pourraient être « étalés sur plusieurs années, avec entrée en vigueur progressive », évoquent des proches du dossier. Cela permettrait de toucher les fruits attendus de la difficile négociation en cours sur la lutte contre les abus de #CDD_d'usage à répétition, avec, selon la CGT-spectacle, « 5.000 à 10.000 contrats à requalifier en CDI ». Ce mouvement doit être facilité par la création, annoncée cet automne par Manuel Valls pour juillet 2016, d’un fonds de soutien à l’emploi culturel, grâce au redéploiement des fonds mobilisés par l’Etat (100 millions par an) pour prendre à sa charge le #différé_d'indemnisation imposé aux #intermittents lors de la dernière négociation #Unédic, à l’origine de leur colère en 2014. L’idée est de sortir du système les « faux » intermittents pour limiter les efforts à imposer aux « vrais ».

    Physionomie des #coupes_budgétaires envisagées par le gouvernement
    http://seenthis.net/messages/456727