company:roumanie

  • Comment Bucarest s’emploie à couler Naval Group en Roumanie
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/comment-bucarest-s-emploie-a-couler-naval-group-en-roumanie-803669.html


    Crédits : Naval Group

    C’est un peu la chronique d’une trahison de la Roumanie annoncée. Un air de déjà vu en Pologne. Bucarest a suspendu l’appel d’offres qui avait été pourtant gagné par Naval Group.

    Et ce qui devait arriver, arriva. La Roumanie ne voulait pas que Naval Group gagne un appel d’offres pour la fabrication de quatre corvettes que le groupe naval français avait pourtant gagné. Car ce dernier a présenté la meilleure offre financière pour la fabrication de quatre Gowind fabriquées en Roumanie : 1,2 milliard d’euros, contre 1,25 milliard au néerlandais Damen et 1,34 milliard à l’italien Fincantieri, l’allié de Naval Group. Ce qui a beaucoup embarrassé Bucarest, notamment l’homme fort et trouble de la Roumanie, le président social-démocrate de la Chambre des députés Liviu Dragnea, qui a cherché tous les moyens pour disqualifier le groupe français ou casser l’appel d’offres.

    Après la Pologne et l’affaire des hélicoptères d’Airbus, la Roumanie, qui avait pourtant assuré que le résultat serait publié le 12 janvier, franchit à son tour une ligne jaune sur le plan diplomatique avec la France. Qui plus est au moment où la Roumanie a pris pour six mois la présidence de l’Union européenne (UE).

    Comme par hasard, Bucarest a donc suspendu vendredi l’appel d’offres. C’est donc la chronique d’une trahison de la Roumanie qui s’annonce… La suspension de l’appel d’offres est le premier pas de cette volonté roumaine d’écarter Naval Group. C’est le secrétaire d’Etat en charge de l’Armement Andrei Ignat, chargé de la procédure de l’appel d’offres, qui a suspendu la procédure en invoquant notamment des soupçons d’illégalités. Il a présenté un rapport au ministère de la Défense et a informé que le département de l’Armement avait saisi le bureau du procureur militaire en raison des «  soupçons raisonnables liés à de possibles illégalités perpétrées pendant la procédure d’attribution qui auraient pu compromettre les intérêts de sécurité nationale  », explique-t-on à La Tribune.

    Selon le ministère, le chantier naval SNC basé à Constanta (est), le partenaire de Naval Group, a, de son côté, demandé «  l’annulation  » de la décision du gouvernement en vertu de laquelle cet appel d’offres avait été lancé début 2018. La procédure de passation a donc été suspendue jusqu’à la clarification de ces deux procédures.

  • – « On ne peut scinder la #prostitution de la traite des personnes à des fins sexuelles » (Interview avec Manfred Paulus) |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2014/09/03/on-ne-peut-scinder-la-prostitution-de-la-traite-de

    J’ai récemment eu à faire avec le procureur en chef de Palerme, qui combat la mafia en Italie. Il était stupéfait et m’a demandé : « Ne voyez-vous vraiment pas ce qui se passe chez vous ? N’êtes-vous toujours pas prêts à créer de nouvelles lois ? » En Roumanie et en Bulgarie, j’entends la même chose. Je pense que va augmenter la pression exercée par les pays d’origine des femmes sur la politique allemande. Dans tous ces pays, on sait très bien ce qui arrive aux femmes dans notre pays. Et on nous méprise profondément de n’y opposer pratiquement rien d’efficace. Ce que nous appelons la liberté ici est l’absence totale de liberté pour d’innombrables femmes – c’est de l’esclavage sexuel.

  • Je ne sais pas ce qu’il y dans mon café ce matin, mais je viens de réaliser quelque chose qui me donne le vertige, nous sommes donc, désormais, en 2019, ce qui veut dire que cette année, en octobre, nous allons commémorer le trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin, qui, dans mon souvenir, était hier, avant-hier tout au plus.

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/cinquantaine/pele-meles/022.htm

    • ah oui tiens ! j’aurai dû m’en souvenir aussi @sombre ma fille est aussi née en 89 mais au mois de mars.
      Par contre je me souvenais toujours de la date de construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 par la RDA. Un bon copain était né le lendemain, le 14.

    • C’est aussi la fin de la guerre Afghanistan/URSS et de celle du Liban, mais c’est le début de la guerre au Kosovo

      C’est la répression place Tien An Men en Chine et la mort de Khomeiny en Iran

      C’est l’assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné en Nouvelle Calédonie

      C’est la tuerie de Polytechnique à Montréal (14 femmes tuées)

      C’est le début de la transition démocratique en Tchecoslovaquie, Hongrie, Pologne, Bulgarie, Chili, Paraguay, Nicaragua, et Salvador

      C’est l’année de Camille Claudel (avec Isabelle Adjani) et de Do the Right Thing de Spike Lee, de Mystery Train de Jim Jarmusch et de Dangerous Liaisons de Stephen Frears, de Sex Lies and Videotapes de Steven Soderbergh et du Temps des Gitans de Emir Kusturica

      C’est l’année de Puta’s Fever, de la Mano Negra, et de Mlah, des Negresses Vertes, de New-York, le retour de Lou Reed, de Oh Mercy, le retour de Bob Dylan

      (oui, je suis aussi obsédé par 1989)

      #1989

    • Replonger dans le désordre...

      https://www.france24.com/fr/20191222-la-roumanie-a-connu-une-v%C3%A9ritable-r%C3%A9volution-depuis-la-

      La Roumanie célèbre les 30 ans de la chute du régime totalitaire. Le 22 décembre 1989, Nicolae Ceausescu, au pouvoir en Roumanie depuis 1965, est renversé puis executé trois jours plus tard. Luca Niculescu, ambassadeur de Roumanie en France, revient sur ces événement et les changements qu’a connus le pays depuis.

  • A quoi sert Kamel Daoud ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/12/a-quoi-sert-kamel-daoud

    Kamel Daoud. D. R.                                                                                                                                                                                                                                                               
    Pour mes lectures estivales, je me suis fait violence, en glissant dans mes bagages les 464 pages de chroniques (2010-2016) publiées par Kamel Daoud chez Actes Sud. Je dois avouer ne pas avoir dépensé le moindre kopeck pour accéder aux écrits de cet ancien islamiste qui, quand cela est devenu lucratif, a découvert que « Dieu est athée ». Pas question donc de donner un centime de droits d’auteur à cette nouvelle, icône heureuse de nourrir l’orientalisme des néoconservateurs « atlantistes ». Un orientalisme qui est l’une des misères de l’histoire du monde arabe, un travers si bien dénoncé par notre merveilleux Edward Saïd.J’ouvre ce livre, juste après avoir lu le dernier chef-d’œuvre de Jean Ziegler : Le Capitalisme expliqué à ma petite-fille, publié aux éditions du Seuil. Le hasard, pour une fois, a bien fait les choses : lire le manuel de la générosité et de l’altruisme juste avant le grand traité de l’égoïsme met les idées à leur vraie place. Entre les deux livres, il y a un fossé, une tranchée genre 14/18. Daoud dangereux, peu fiable et néo-prosélyte comme tous les repentis, fait la promotion du capital et du libéralisme qui est son corolaire. Ziegler, lucide et généreux, dénonce ce monde de la finance sans lois et ses mortels ravages sur l’humanité. Deux mondes différents, et même opposés. Vieux baroudeur entre les destins de l’humanité, Jean Ziegler a vu trop d’hommes mourir, de faim et de guerre, pour un même effet, savoir que le libéralisme c’est la mort des pauvres, des peuples « en trop ». De ceux qui gênent. Kamel Daoud, à l’opposé, regrette l’absence d’un « capitalisme fort, de patronats puissants et créateurs de plus-values ».Une drôle de sensation m’habite, celle d’un barreur dans la nuit qui sait qu’il va croiser un iceberg. Daoud se dit Algérien, un peu comme moi, mais je ne retrouve en lui rien de notre bien commun, cet homme est de glace, froid et transparent. Du coup, je me sens Algérien comme Jean Ziegler. Alors que Daoud, tenancier de sa petite boutique « d’algérianité », vante une camelote de qualité « made in China » pour séduire les colons jamais guéris de Saint Germain des prés. C’est l’histoire dans l’autre sens, jadis c’est le « blanc » séduisait l’indigène avec de la verroterie. Au risque de perdre ses lecteurs, qui le prennent pour ce qu’il n’est pas, Daoud doit continuer de se poser en « Algérien », c’est son filon en or. Pensez donc, un Algérien musulman et athée, Arabe, qui déteste les Arabes et qui parle de tout cela « sans langue de bois », Netanyahou et Le Pen auraient rêvé de l’inventer. Pourtant, il est bel et bien là. Alors qu’il n’est qu’un ersatz de Bernard-Henri Lévy, une tête de gondole pour vendre des livres que personne ne lit, c’est-à-dire beaucoup de bruit pour rien, le vent de la barbe à papa. Lectures faites, je persiste et comprends mieux pourquoi Jean Ziegler n’est jamais promu par les médias qui se proclament « grands ».Invité à la télévision, Kamel Daoud est traité comme un saint, le tenant de la nouvelle lumière et du savoir avancé. Aux yeux des gogos, ce réactionnaire est « moderne » et « révolutionnaire ». C’est donc sans contradicteurs qu’il déroule sa pelote de lieux communs, l’image du bon nègre Banania qu’attendent les « néocons ». Récemment, je l’ai aperçu sur une chaîne de TV algérienne, avec toujours la même posture du penseur couché, criant : « Je sais me défendre. » Cependant, on ne sait contre quoi il se défend.Questionné sur l’invitation de Daoud, le nouveau commandeur, à l’ambassade de France lors de son passage en Algérie, E. Macron a répondu qu’il « veut entendre tout le monde ». Le Président français considère-t-il que Daoud c’est tout le monde ? Ou tous ceux qui résident dans le jardin des puissants ?Pour revenir à ce qui n’est pas de la littérature, disons que, dans son livre, Daoud nous invite à découvrir, ou redécouvrir, la crème de ses près de 2 000 textes écrits entre 2010 et 2016. Que seraient, nous affirme-t-il, les positions « des journaux et des élites contestataires ». Cette position est lacunaire puisque ce Don Quichotte algérien ne nous dit jamais ce qu’il conteste. Il n’a pas besoin d’exprimer de s’attacher aux détails du vrai : il est l’élite à lui seul, et doit être cru sur parole. Mais, patatras Daoud, par le contenu de son opus, atteint un objectif imprévu. Preuve à l’appui – l’existence de son livre –, il démontre que la censure qu’il prétend combattre n’existe pas en Algérie. En effet, comment publier impunément (et c’est tant mieux) autant d’ignominies sur un peuple et un pays « qui manquaient de la liberté de dire, de lire ou de regarder » ? Sacré Daoud, ce Daoud sacré.Si sa plume se fluidifie miraculeusement contre l’« Arabe et sa langue », le « musulman », et l’« Algérie », cela ne l’empêche pas de célébrer les « Printemps » alors qu’eux aussi sont censés être arabes. Il glorifie les révoltes sans citer un seul révolté. En réalité, il tente de nous faire croire que les révolutions se font sans révolutionnaires et que les chaos sont l’annonce des aubes nouvelles. Outre du Bernard-Henri Lévy ou du Debray, Daoud ne lit visiblement rien d’autre. Sans doute par crainte d’être chahuté par les mauvaises ondes de la vérité. Par exemple, il n’a pas pris connaissance de « la stratégie du choc », brillamment décrite par Naomie Klein, et il regrette sans rire et amèrement que l’anarchie, la destruction et la guerre civile n’aient pas déjà emporté l’Algérie.Chercheur, créateur de concepts, ce grand penseur nous indique avoir découvert que l’Occident a pour malheur d’avoir voulu incarner la Morale universelle. Sans doute voulait-il parler de l’extermination des Amérindiens, de la traite négrière, des colonisations, de l’utilisation de la bombe atomique sur des populations civiles à Hiroshima et Nagasaki ou encore du nazisme et du fascisme né en Occident ? Sacré Daoud.Et même lorsqu’il tente de dénoncer le traitement infligé aux migrants en Pologne, comme par instinct, sa plume fait une arabesque et va retrouver son sujet fétiche : l’Algérie. On peut en déduire que si les migrants sont mal traités en Pologne, c’est à cause de l’Algérie. Il en est de même d’une chronique sur la Roumanie puisque Daoud est universel. Pour lui, tous les chemins du malheur mènent à l’Algérie.Aux intellectuels et universitaires qui se sont opposés à ses positions (le mot idées serait flatteur), il répond, en se réfugiant dans un vocabulaire creux comme un tambour, que « c’est au nom de l’anticolonialisme et de l’inquisition qu’on lui interdit de penser ». Après sa tribune délirante sur des viols de Cologne qui n’ont jamais existé, dans laquelle il présentait l’Arabe comme une sorte d’être génétiquement violeur, les intellectuels qui ont protesté lui auraient organisé un procès stalinien. Il annonce même à grands fracas qu’il va quitter la scène, et prendre la porte. Ce qui serait une bonne idée, s’il la laisse ouverte, sera nous faire de l’air. Mais rassurez-vous, il y a le goût d’être sur les planches et celui des droits d’auteur : il revient par la fenêtre. Recyclant les clichés les plus éculés – mais toujours orientalistes –, il déverse incessamment une haine inégalée du « musulman ». Elle a un sens, son engagement dans la guerre du « choc des civilisations » le monstre agité par les forces les plus réactionnaires, celui qui marche main dans la main avec « le grand remplacement ».Il suffit de lire au hasard, avec rage et courage, cette phrase de Daoud : « Les derniers colons de ce pays plantaient plus d’arbres que ceux qui l’ont libéré… » Oubliant en passant la nature de celui qui tenait la pioche. Il va jusqu’à regretter l’attitude consensuelle montrée par Jean-Pierre Chevènement lors de son passage à Oran en septembre 2010, et plaide, lui Daoud, la cause des Français nostalgiques de « l’Algérie française ». Aidé de son cerveau servile, ce Zemmour algérien affirme, contre toute l’Histoire, que « c’est la France qui a décolonisé la terre ». Et le peuple algérien n’est pour rien dans la lutte pour une indépendance tombée du ciel colonial, une insulte à la vérité, à la mémoire, à l’histoire, aux universitaires, aux intellectuels. Ce concept de la « décolonisation » porté aussi par Daoud Kamel est, en fait, une ultime manœuvre coloniale. Avec Kamel Daoud, nous sommes dans le colonialisme d’outre-tombe. Son projet est clair, son flot de vomi, qui a pour but de flétrir tout ce qui est algérien, doit nous donner à croire que « l’indigène ne peut se libérer, on l’a donc décolonisé ».Moment de détente, ou de saine curiosité satisfaite, moi qui croyais pouvoir accéder à des confidences sur son passé « islamiste », j’ai été déçu par ce livre. Aucun signe, aucun mot, aucune confidence sur ses engagements auprès des forces violentes, qu’il qualifie lui-même de terroristes. Cette amnésie est confirmée, comme le démontre le livre Contre-Enquête (Editions Frantz-Fanon) d’Ahmed Ben Saada : Kamel Daoud est passé à autre chose, Allah est oublié.Jacques-Marie Bourget, journaliste français, et expert de notre monde, le qualifie de « grenouille autopsiée ». Pour Jacques-Marie Bourget, Daoud est « le supplétif des pires néoconservateurs français », « l’indigène alibi ». Et le grand et vrai écrivain Rachid Boudjedra a cloué le cercueil en le mettant à nu.Pour bien revendiquer son appartenance aux camps des civilisateurs, Daoud joint donc sa voix aux tenants du choc des civilisations, depuis en fait, depuis Mahomet et même avant, le seul but du musulman est de vaincre toute la planète. Ainsi, pour lui, pas de différence entre le sacrifice du militant anticolonial Ali La Pointe et le tueur toulousain Mohamed Merah. Pour bien nourrir les phantasmes et la haine, ce néo-harki de la pensée apporte sa contribution : il stigmatise les habitants des quartiers populaires, en s’interrogeant sur « les milliers de Mohamed Merah » qui sont « partout », « dans une salle de bains, l’arme au poing », ou quelque part, « debout au bas de l’immeuble ». Peut-être Daoud n’a-t-il pas lu les confidences d’Albert Chennouf-Meyer (Abel, mon fils, ma bataille. Ed. Du Moment, 2013), père d’Abel, l’une des victimes des tueries de Toulouse ? Et, suivant la doctrine et le mode de penser de ce nouveau philosophe, il est temps de nous poser, nous aussi, une question : « Combien de Daoud sévissent dans les rédactions des journaux algériens ? »Versant dans le tribalisme le plus rétrograde, il appelle de tous ses vœux, dans chaque région, à ne parler autrement qu’en dialecte local. Pour Kamel Daoud, la langue s’écrit « avec l’âme ». Dans une reptation de serpent, il veut voler ainsi à la rescousse de groupes qui prétendent dynamiter l’Algérie. Comme ces mouvements croupions et d’extrême droite qui prétendent défendre (sans doute mieux que Kateb Yacine) la langue et la culture berbères ! Puisqu’il ne lit que Debray et Bernard-Henri Lévy, il n’a pas ouvert le magnifique bouquin de Patricia M.-E. Lorcin Les Identités coloniales… une lecture capable de laver la tête de KD Kamel Daoud. Au-dedans. Le titre que mérite cette « somme » de Daoud est simple : « Chroniques de l’horreur. »Je n’ai trouvé qu’un point sur lequel on puisse gloser sur du Daoud, c’est quand il écrit : « On a détruit les libertés et les libérations acquises après le départ des colons. » Il est effectivement exact qu’un peuple martyrisé, abandonné dans le concert des nations, trop seul après sa révolution ait commis des erreurs et connu des errances. Il est effectivement exact que l’Algérie se cherche toujours. Mais oublier une guerre civile provoquée par les anciens Frères idéologiques de Daoud, ce n’est pas omettre un détail. Mais ce « lissage » permanent de l’histoire, sa recréation sont le carburant que permet à Kamel Daoud de poursuivre ses livres et chroniques de flagellations des « Algériens », de l’« islam », de l’« Arabe », du « régime ». Sans cette interminable mise à mort, le livre n’aurait que l’épaisseur d’un album à colorier.Il est drôle, piquant, amusant de retrouver soudain notre Kamel Daoud quand il revient à sa source d’inspiration première, le wahhabisme. Tout cela sur le mode mondain, chic-français, convenable. Notre immense écrivain, notre Hugo à nous, a découvert le Qatar et ses vertus, vertes comme le dollar. Pour Daoud, le Qatar n’est pas ce qu’il est, c’est-à-dire un pays sans Constitution, sans lois, corrupteur et esclavagiste ayant naguère condamné un poète à mort au prétexte qu’il avait souhaité la venue d’un « printemps » à Doha. Mais le Qatar, versus Bernard-Henri Lévy, n’est-il pas le prototype d’un islam moderne, compatible avec la démocratie et il distribue des prix littéraire, organise de généreux colloques ? Donc, pour Kamel Daoud, la monarchie du Qatar, c’est top. Je lis : « Le Qatar a réussi à exporter l’image d’un pays où l’on peut dire des choses, où l’on assume les relations internationales, même avec Israël, sans hypocrisie, où la liberté de culte n’est pas qu’une chasse aux casse-croûte et où les droits de la femme sont les plus respectés dans cette région du monde, la révolution Al-Jazeera a fini par ‘’enfoncer’’ encore plus le reste du monde ‘’arabe’’, en en soulignant, par contraste, le calendrier moyenâgeux. » Ce propos est outrancier dans un pays, je le répète, où le droit n’existe pas, sauf la Charia que l’on impose jusque dans le lycée, pourtant baptisé… Voltaire !Quel crédit accorder à ce faussaire erratique capable de célébrer Israël, tout en qualifiant cet Etat de « raciste » et « sans frontières ». Dans sa posture de penseur couché, il ne veut pas voir le droit international et islamise la cause palestinienne. Il l’arabise, l’islamise à sa façon, et n’irait pas jusqu’à lire les rapports de Goldstone et de Richard Falk ou tout simplement les livres de Shlomo Sand, Ilan Pappé et ceux du courant israélien des « Nouveaux historiens ». Pour Daoud, le summum de l’injustice, celle faite aux Palestiniens n’existe pas puisqu’il est impossible d’être « injuste » avec des « Arabes, des musulmans ». Peut-être, afin d’adoucir son regard, et rien que pour Kamel Daoud, l’Algérie devrait organiser un ghetto type « Gaza » ?Sans aucune honte, l’effroyable auteur bas de plafond ose écrire : « Le mort palestinien sera un homme tué lorsqu’il ne sera pas un barbu mort ou un Arabe bombardé. » Un passeport pour le crime et bientôt le génocide. Et ce n’est pas parce que dans sa bande Daoud n’est pas seul que l’effet de groupe constitue une excuse. Que valent au poids des piges, des cachets et des droits d’auteur, les plumitifs que l’on découvre à marée basse, au plus bas de l’humanité, rien d’autre que de la haine. Dans ma culture berbère universaliste (et non tribale), il existe un mot pour qualifier ce nuisible : azrem, le serpent                                        
        
    Par Boualem Snaoui                                                            https://www.algeriemondeinfos.com

  • Les saisonniers sont de retour, en bien plus grand nombre qu’avant

    Très contesté, le statut de travailleur saisonnier a officiellement été aboli en 2002 en Suisse. Depuis cette date, le nombre de permis de travail de courte durée est pourtant en pleine expansion au sein de la Confédération, largement tributaire d’une main-d’œuvre importée, flexible et bon marché pour faire tourner des pans entiers de son économie.

    Chaque été, Mircea* et Viorel* séjournent près de quatre mois dans les Alpes suisses, loin de leur famille et de leur Roumanie natale. Logés dans une ferme d’alpage au-dessus de Crans-Montana, leur quotidien ne ressemble pourtant en rien à celui de ces riches étrangers venus s’installer quelques hectomètres plus bas dans des chalets ostentatoires de la très huppée station valaisanne, réputée pour son climat ensoleillé et ses forfaits fiscaux attractifs.

    La journée de Mircea et Viorel débute à 4h du matin avec la première traite du jour, pour ne s’achever qu’après 19h30, lorsque la centaine de vaches – de la race d’Hérens pour la plupart – ont été rentrées à l’étable. Entre la surveillance du troupeau, la fabrication du fromage et les divers travaux de manutention, les moments de repos sont rares.

    Le soir venu, c’est dans un dortoir spartiate mis à disposition du propriétaire de l’alpage qu’ils peuvent enfin reprendre quelques forces avant d’entamer une nouvelle journée de dur labeur. Un travail de forçat rémunéré au salaire minimum prévu par la Convention collective de travail de l’agriculture valaisanne, soit 13 francs de l’heure pour des employés agricoles non qualifiés.

    Déduction faite des frais d’hébergement et de nourriture, Mircea et Viorel peuvent ainsi compter sur un revenu de 2000 francs net par mois. Une coquette somme pour ces ressortissants roumains, un pays où le salaire minimum n’excède pas 320 euros par mois, mais qui aurait de quoi rebuter le plus motivé des travailleurs helvétiques, lui qui peut facilement espérer empocher plus de 6000 francs par mois (salaire médian) les pieds bien au chaud dans un bureau.

    Boom lié à la libre circulation

    En Suisse, l’agriculture est, de par sa nature même, un des secteurs économiques qui emploie le plus de travailleurs saisonniers. La production de fruits et légumes est particulièrement gourmande en forces de travail temporaires venues de Roumanie, de Pologne ou du Portugal.

    « Une agriculture productive est tributaire des travailleurs venus de l’étranger », souligne Sandra Helfenstein, porte-parole de l’Union suisse des paysansLien externe (USP), le puissant lobby des agriculteurs helvétiques. L’USP estime entre 30’000 et 35’000 le nombre de travailleurs européens employés dans l’agriculture suisse, la plupart avec des contrats valables entre 3 et 9 mois. Des engagements grandement facilités par l’entrée en vigueur en 2002 de l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne.

    Elle aussi traditionnellement tributaire d’une main-d’œuvre flexible et bon marché venue de l’étranger, l’hôtellerie-restauration a par exemple vue la proportion d’employés étrangers – Allemands, Italiens, Portugais et Français dans leur grande majorité - passer de 35 à 44% depuis le début des années 2000, dont plus de deux tiers sont au bénéfice d’une autorisation de séjour de courte durée.

    Le phénomène est identique sur les chantiers de construction : dans ce secteur en plein boom, les travailleurs européens sont de plus en plus nombreux à œuvrer de quelques semaines à plusieurs mois en Suisse avant d’aller retrouver de l’embauche dans leur pays d’origine ou ailleurs sur le continent.
    Plus de 335’000 « saisonniers »

    Conséquence : en quelques années, le nombre de travailleurs dotés d’autorisations de séjour de courte durée a bondi en Suisse. En considérant les personnes au bénéfice d’un permis valable un an au maximum (L ou autresLien externe) et celles autorisées à séjourner en suivant une simple procédure d’annonceLien externe (moins de 90 jours), leur nombre s’élevait à plus de 335’000 en 2017, selon les données officielles compilées par swissinfo.ch.

    Un chiffre que les saisonniers n’avaient jamais atteint au cours des années 1960 et 1970 : à l’époque, les autorités délivraient en moyenne entre 100’000 et 200’000 permis « A »Lien externe par année en fonction des besoins de l’économie, s’efforçant de limiter l’afflux et l’établissement de main-d’œuvre étrangère sur sol helvétique.

    Or, la suppression de ce statut en 2002, considéré comme précaire et à l’origine d’abus, est en quelque sorte en train de renaître de ses cendres avec la multiplication des autorisations de séjour de courte durée, estiment les syndicats.

    « Les conditions de travail et d’hébergement de ces nouveaux travailleurs nomades ne sont souvent pas meilleures que celles des saisonniers de l’époque. Certains d’entre eux sont sous-payés, leurs contrats de travail peuvent être résiliés du jour au lendemain, ils n’ont pas le droit au regroupement familial et leur intégration en Suisse est inexistante », dénonce Alessandro Pelizzari, Secrétaire régional du syndicat UNIA à GenèveLien externe.
    De plus en plus qualifiés

    Des propos que nuance Giovanni Ferro-LuzziLien externe, professeur d’économie à l’Université de Genève. « Les contrats de courte durée concernent aussi de plus en plus des personnes hautement qualifiées, par exemple des consultants informatiques qui viennent travailler quelques mois par année en Suisse, même s’ils ne représentent encore qu’une minorité », souligne-t-il.

    Il n’en reste pas moins que le nombre de permis de séjour de courte durée liés à une activité lucrative supplante aujourd’hui largement celui des permis de moyenne ou longue durée octroyés chaque année par la Confédération.

    « Petit pays à forte croissance économique et disposant d’une main-d’œuvre limitée, la Suisse tire particulièrement profit de ces travailleurs mobiles. Cela ne peut que favoriser le fonctionnement de l’économie, pour autant que la paix sociale soit assurée », estime Giovanni Ferro-Luzzi.

    Or c’est précisément sur ce dernier point que le bât blesse. Les syndicats accusent les employeurs d’utiliser cette main-d’œuvre rotative pour faire pression sur les salaires des résidents, en se jouant bien souvent des contrôles mis en place dans le cadre des mesures d’accompagnementLien externe liées à la libre circulation des personnes.

    « Il n’est pas rare que l’on découvre des travailleurs détachés rémunérés 7 ou 8 francs de l’heure sur des chantiers, soit trois fois moins que ce que prévoit le salaire minimum horaire de la branche », illustre Alessandro Pelizzari.
    Au cœur des enjeux politiques

    Bien que très peu visibles dans l’espace public et les médias, ces nouveaux nomades de la mondialisation se retrouvent en ce moment-même propulsés au cœur des enjeux politiques. Les mesures d’accompagnement à la libre circulation des personnes font en effet figure de principal point d’achoppement des négociations sur la conclusion d’un accord-cadre entre la Suisse et l’Union européenne.

    « Nous avons toujours milité pour que ces personnes puissent venir en Suisse, tout en garantissant qu’elles puissent bénéficier des conditions de travail suisses. Or en cherchant à affaiblir encore davantage les mesures d’accompagnement, Bruxelles met en péril cet équilibre », estime Alessandro Pelizzari.

    Quel que soit le résultat des négociations avec l’UE, qui devrait être connu ces prochaines semaines, une chose semble acquise aux yeux des observateurs avertis du marché du travail helvétique : aucune mesure politique ne permettra véritablement d’endiguer le flot de ces travailleurs nomades venus chercher, le temps d’un hiver en station ou d’un été sur un chantier, meilleure fortune sur sol helvétique.

    « En Suisse, l’afflux de main-d’œuvre étrangère a toujours été dicté par les besoins de l’économie. Seul un retournement conjoncturel serait à même de mettre fin au boom de ces contrats de courte durée », avance Giovanni Ferro-Luzzi.

    https://www.swissinfo.ch/fre/nouveaux-nomades-de-l-%C3%A9conomie_les-saisonniers-sont-de-retour--en-bien-plus-grand-nombre-qu-avant/44550472

    #saisonniers #statistiques #chiffres #statuts #précarité #permis_de_travail #permis_de_séjour #permis_temporaires #migrations #travail

  • Quand on travaille dans l’asile, la #guerre devient une possibilité.

    Je sors du bureau et tandis que je marche dans les rues de Genève résonnent encore dans ma tête le bruit des obus d’Alep. Certains passants entendent le marteau-piqueur et se demandent combien de temps vont encore durer ces maudits travaux, moi je me demande à quels carrefours se posteraient les blindés si l’armée devait reprendre le contrôle de mon quartier. J’ai lu toute la journée des auditions de demandeurs d’asile : tortures, viols, vengeances sanglantes. Au bistrot je picore les cacahuètes et écoute d’une oreille distraite mes amis qui discutent du meilleur plan hébergement à Copenhague, moi je pense à une jeune femme qui doit se cacher de l’État islamique en attendant la réponse à sa demande de visa.
    Quand on travaille dans l’asile, la guerre devient une possibilité. On est obligé d’ouvrir les yeux sur cette vérité : la démocratie, la stabilité, les montagnes de bouffe alignées dans les rayons des supermarchés, l’État de droit, tout ça ne tient qu’à quelques fils plutôt minces. Dans certains pays, on vous réquisitionne et vous n’avez rien à dire. Pour le front, pour vous faire sauter à un barrage routier, pour surveiller une frontière et tirer aujourd’hui sur le fuyard que vous serez demain. Dans d’autres coins, on vous pourchasse d’office parce que vous appartenez à la mauvaise ethnie ou au mauvais clan.
    Dans une région la paix s’évanouit en quelques semaines, et tout ce qui fait le quotidien s’effondre soudainement. Les gens sont happées comme des brindilles par un feu immense. J’ai vu dans mon bureau des ingénieurs, des employés de banque, des médecins, qui six mois plus tôt vivaient une vie pas différente de la mienne.
    Qui ferait la loi dans ma rue si la police disparaissait ? Qui s’enfuirait et qui resterait ? Qui de mon entourage serait tué en premier ?
    Dans certains pays les femmes sont violées par représailles, pour leur appartenance clanique ou confessionnelle. Et quand elles retournent vers leurs frères et leur père alors ceux-ci veulent les tuer pour « laver l’honneur de la famille ».
    Quelle durée de détention et quels sévices supporterais-je ? À partir de quel moment perdrais-je la tête ? Est-ce que je résisterais aux tortures pour défendre mes convictions ? Est-ce qu’après avoir traversé tout ça j’arriverais à répondre avec suffisamment de précision aux questions des fonctionnaires du pays auquel j’aurais demandé l’asile ?
    Quand on travaille dans l’asile, tout ça n’est plus seulement la lointaine rumeur des infos, de posts sur les réseaux sociaux ou de pétitions. Ça s’assied devant vous et ça vous regarde dans les yeux. Ça sent la mort et la folie. Ça bousille toutes vos certitudes, les ça n’arrivera jamais. Un médecin urgentiste sait qu’il suffit d’un chauffeur de camion mal réveillé pour effacer votre nom du répertoire, moi je sais qu’il suffit de deux semaines d’instabilité pour que notre fière civilisation se fasse souffler comme un vieux mouchoir. Alors ceux qui appellent à l’insurrection à cause de l’augmentation du prix de l’essence, qui discréditent les droits humains ou attaquent une minorité sur la base de faits divers, bruyamment parce qu’il ne faut plus se soumettre au « politiquement correct », et tant pis si sont élus des gens qui ont des méthodes fortes, au moins ils remettront de l’ordre, on est en bonne santé on a à manger on est libre de dire ce qu’on veut sur Facebook mais tout va mal et tout était mieux avant, ceux-là je les regarde avec des yeux grands ouverts, effarés, des yeux qui ne peuvent pas oublier, qui ne se ferment plus, souvent même plus la nuit, quand tout le monde dort.
    PAH-PAH-PAH-PAH... – marteau-piqueur Aldo, c’est un marteau-piqueur.

    https://www.facebook.com/aldo.brina/posts/2016455661778369

    Mon commentaire

    #De_la_possibilité_d'une guerre. J’en ai aussi la peur au ventre depuis quelques temps. Je me dis : serais-je assez intelligente pour partir avant que le pays s’enflamme ? Car moi, la guerre, je ne veux pas la vivre. La possibilité d’une guerre, en seulement quelques jours, c’est la leçon apprise en arpentant les pays d’ex-Yougoslavie. Si c’est arrivé en Bosnie et Croatie, pourquoi cela ne peut pas arriver chez moi ? La possibilité d’une guerre, depuis, c’est un fantôme qui me hante.

    #Aldo_Brina

    • Oui, même chose pour mes voyages en Roumanie pendant la révolution de 89 et à Sarajevo mais cette fois 10 ans après la guerre. Une charmante ville de seulement 100.000 habitants et ses flots de morts qui descendent par les cimetières comme des coulées de lave au milieu des immeubles encore criblés de balles. Je garde toujours cette stupeur qui m’a saisit quand ma copine bosniaque qui avait dix ans alors me confiait que les voisins jouaient au foot avec une tête humaine. Restés tous traumatisés. Effectivement n’importe quand ça peut basculer.

      Je n’ai pas pris toute la mesure des témoignages qui m’étaient donnés, et Airfrance m’a fait disparaitre toutes ces vidéos, j’en pleure encore car je n’ai plus trouvé le courage de raconter cela.

  • Victimes du changement climatique, des Européens intentent un procès à l’Union européenne
    https://www.bastamag.net/Victimes-du-changement-climatique-des-Europeens-intentent-un-proces-a-l-Un

    Ils sont agriculteurs, bergers, forestiers, étudiants, propriétaires d’hôtels ou de restaurants. Ils vivent en Suède, au Portugal, en France, en Italie, en Allemagne et en Roumanie. Tous sont déjà victimes du changement climatique et en témoignent : Armando a perdu ses forêts dans les incendies qui ont décimé le Portugal, Sanna redoute de perdre son élevage de rennes menacé par la fonte du permafrost, Maurice peine à vivre de sa culture de lavandes du fait des sécheresses consécutives... Ensemble, ils (...)

    #Témoignages

    / #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Justice, #Europe, #Climat

  • En Bulgarie Viktoria Marinova, journaliste violée, assassinée pour avoir pointé la corruption à grande échelle
    08 oct 2018 par Sylvie Braibant avec AFP
    https://information.tv5monde.com/terriennes/en-bulgarie-viktoria-marinova-journaliste-violee-assassinee-po

    L’assassinat et le viol de Viktoria Marinova, journaliste bulgare d’une chaîne de télévision locale, qui s’était récemment intéressée à des dossiers de corruption, n’étonne malheureusement plus, après ceux d’autres enquêtrices pugnaces, cibles privilégiées des nouvelles mafias, politiques et économiques.

    Le corps de Viktoria Marinova, 30 ans, responsable administrative et présentatrice sur TVN, une chaîne locale de Ruse ou Roussé ou même Roustchouk (nord du pays, proche de la frontière avec la Roumanie), a été découvert samedi 6 octobre 2018 dans un parc de la ville. C’est le procureur régional, Georgy Georgiev qui en a fait l’annonce. La jeune journaliste avait été frappée à la tête et étranglée, le ministère de l’Intérieur précisant qu’elle avait aussi été violée.
    Une « précision » effrayante, que l’on retrouve dans d’autres assassinats récents de femmes journalistes, tel celui de la suédoise Kim Wall en août 2017...

    #corruption #féminicides #viols

  • *EDITION SPECIALE* HOPITAUX EN FAILLITE 1/3 : ... Documentaire « l’hôpital à fleur de peau »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15142-edition-speciale-hopitaux-en-faillite-1-3-documentaire-l-hopital-a-

    1...Ce documentaire résume à lui seul, la faillite de l’Etat et les choix voulus de dépeçage de nos gouvernants

    2... Et qu’on nous dise pas qu’il n’y plus d’argent car le peuple, lui, il traverse la rue et trouve facilement 100 milliards en fraude fiscale, 100 milliards en niches fiscales, loto du patrimoine, corruption, péages etc etc...il y a une volonté de ne rien faire pour obéir à Bruxelles, aux marchés financiers, aux sociétés secrètes pour amener le chaos voulu

    3... La Grèce est notre devenir, là où l’austérité a détruit le système de santé publique en seulement 5 ans (pénurie de médicaments, personnel, locaux abandonnés), voilà ce qui attend, autant s’y préparer en observant ces pays qui nous devancent Grèce + Venezuela + Roumanie + Royaume-uni + Belgique + Algérie (...)

  • Le #climat s’affole dans les #villes européennes | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/climat-saffole-villes-europeennes/00086214

    « La maison urbaine brûle. » A Kiruna, une ville minière du nord de la Suède, les températures moyennes annuelles étaient au XXIe siècle (jusqu’au 31 décembre 2017) supérieures de 3 °C à la moyenne annuelle du XXe siècle. A Grenade, à Cordoue et à ­Malaga, trois villes d’Andalousie, les températures moyennes annuelles sont supérieures au XXIe siècle d’au moins 1,5 °C à celles du XXe siècle. A Bucarest, capitale de la Roumanie, cette hausse est de + 1,4 °C. En France, à Avignon, ville qui enregistre la plus forte hausse de l’Hexagone, elle est de + 1,2 °C.

    Dans plusieurs villes d’Europe, hébergeant plusieurs millions d’habitants, le seuil de 1,5 °C est donc d’ores et déjà franchi. C’est pourtant la limite que s’étaient fixés en décembre 2015 les 195 membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, lors de l’Accord de Paris. A savoir « limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle », une période que l’on situe généralement entre 1850 et 1900. Certes, l’objectif de cet accord international est global et non local, ce qui signifie qu’il intègre notamment le niveau de réchauffement des océans et de toutes les régions du monde, dont les pôles Nord et Sud. Mais ces données exclusives permettent d’évaluer précisément les répercussions locales du réchauffement.

    De nombreuses villes en ­Europe ont déjà dépassé l’objectif de l’accord de Paris, signé en décembre 2015, de limiter le réchauffement global à deux degrés Twitter

    Sur le même sujet
    Entretien Jean Jouzel : « Face au changement climatique, la fenêtre de tir est très étroite »
    +1 Article

    Ces chiffres sont issus d’une grande enquête intitulée « Europe, un degré plus chaud » (Europe One Degree Warmer), menée par le consortium de médias European Data Journalism Network (­EDJNet), dont fait partie Alternatives Economiques et qui regroupe une vingtaine de médias européens. Ils ont été obtenus après l’analyse de plus de 100 millions de données fournies par le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT), une organisation intergouvernementale qui procède à la « réanalyse » des données météorologiques issues d’une multitude de sources, comme les stations météo, les ballons-sondes, les bouées et les satellites. C’est la première fois que des données de réanalyse sont rendues accessibles à une telle échelle.

    Ecart entre les températures moyennes enregistrées entre 2000 et 2017 et tout au long du XXe siècle dans différentes villes européennes, en °C

    Les flèches montrent l’intensité de l’augmentation des températures depuis le siècle dernier. Leur inclinaison varie selon l’intensité. Source : EDJnet

    Ecart entre les températures moyennes enregistrées entre 2000 et 2017 et tout au long du XXe siècle dans différentes villes françaises, en °C

    Les flèches montrent l’intensité de l’augmentation des températures depuis le siècle dernier. Leur inclinaison varie selon l’intensité. Source : EDJnet

    Ces informations permettent d’étudier les phénomènes climatiques sur des périodes supérieures à un siècle, en harmonisant les données de milliers de sources différentes, autorisant ainsi des comparaisons dans le temps et l’espace. Si les valeurs absolues diffèrent des données provenant directement des stations météo (essentiellement parce que les villes sont sujettes à l’effet « îlot de chaleur », en raison duquel les températures de l’intérieur des villes peuvent être supérieures de 10 °C à celles des campagnes alentour), les tendances générales restent les mêmes.
    Retrouvez le détail de l’évolution des températures entre le XXe et le XXIe siècle dans 558 villes européennes
    Ecart entre les températures moyennes enregistrées entre 2000 et 2017 et au XXe siècle, en °C

    En cliquant sur le nom des villes listées, vous pouvez accéder à un rapport détaillé propre à chacune de ces communes avec de nombreuses informations complémentaires.
    Source : EDJnet

    Facebook Twitter Embed

    En se penchant sur les données journalières, EDJNet a pu montrer que le nombre de jours chauds et froids avait également évolué au cours des 117 dernières années. A Split par exemple, deuxième ville de Croatie, le nombre de jours où la température moyenne atteint 27 °C a bondi de 6 par an au XXe siècle à 14 par an au XXIe siècle. Inversement, le nombre de jours froids a reculé dans la plupart des villes. A Riga, capitale de la Lettonie, le nombre de jours où la température moyenne était inférieure à -1 °C est ainsi tombé de 75 au siècle dernier à 57 au XXIe siècle.
    Zoom Une enquête data collaborative

    L’enquête « Europe, un degré plus chaud » est basée sur l’analyse de plus de 100 000 données météorologiques recueillies auprès du European Centre for Medium-Range Weather Forecasts (ECMWF). Ce centre international calcule des données météorologiques dites « re-traitées », basées sur une variété de sources telles que des stations et des ballons météorologiques, des bouées et des observations satellites.

    Cette méthode d’harmonisation permet d’observer des données sur de longues périodes et de faire des comparaisons entre différents lieux. Elle permet aussi de dégager une tendance, indépendamment de l’effet d’îlot de chaleur urbaine, qui peut se traduire par un différentiel de températures entre un centre-ville et sa périphérie.

    Le traitement des données et les réponses des collectivités ont ensuite été effectués de manière collaborative par les membres du European Data Jouralism Network (EDJNet) sous la coordination de l’agence de data journalisme Journalism++ Stocklholm.

    Cliquez ici pour en savoir plus.
    De lourds impacts

    Même limitée à 2 °C ou moins, l’élévation des températures peut être lourde de conséquences, observe Mojca Dolinar, responsable du département de climatologie à l’Agence slovène de l’environnement, un service de l’État. Une atmosphère plus chaude absorbe davantage d’eau avant de la libérer sous forme de pluie, explique-t-il. Résultat : les épisodes pluvieux sont plus espacés dans le temps et les sécheresses s’aggravent. Dans le même temps, les précipitations, du fait de la plus forte concentration d’eau dans l’atmosphère, ont tendance à être plus intenses, entraînant des inondations plus graves.

    La hausse des températures a des conséquences sur la mortalité, les infrastructures, la concentration des élèves… Twitter

    L’élévation des températures et les vagues de chaleur en particulier ont été responsables de plusieurs milliers de décès depuis 2000. La canicule de 2003 a provoqué plus de 70 000 décès supplémentaires en Europe de l’Ouest. Malgré la mise en œuvre de « plans canicule » dans plusieurs pays, une analyse du lien entre chaleur et mortalité dans 9 villes européennes a montré que, si la surmortalité a reculé à Paris, Rome et Athènes depuis 2003, la hausse des températures n’en continue pas moins d’entraîner une surmortalité, et pas uniquement dans les villes méridionales. Les villes nordiques sont ainsi plus exposées au stress thermique que celles habituées aux chaleurs régulières. A Madrid, par exemple, la mortalité augmente (par rapport aux jours non-chauds) quand la température journalière moyenne dépasse 21 °C, contre 19 °C à Stockholm.

    La surmortalité causée par la canicule de 2017 (baptisée « Lucifer »), qui a vu les températures franchir la barre des 40 °C dans les Balkans, en Italie et en Espagne, et par la canicule de 2018 en Europe du Nord, n’a pas encore été étudiée par les autorités sanitaires nationales et les universitaires.
    Moins bonnes performances scolaires

    Si les canicules sont les plus meurtrières, l’élévation des températures influe également sur la vie des Européens par d’autres biais. Les chercheurs ont ainsi montré que les élèves étaient moins performants, notamment en mathématiques, lorsque la température journalière moyenne dépassait 22 °C. Dans 415 des 539 villes analysées par EDJNet, le nombre annuel de jours d’école affichant une température journalière moyenne supérieure à 22 °C avait augmenté au XXIe siècle par rapport au siècle précédent. A Séville, par exemple, les élèves ont connu au XXe siècle une moyenne annuelle de 12 jours d’école à plus de 22 °C, un nombre qui est passé à 24, soit le double, au XXIe siècle. Les conséquences d’un environnement plus chaud sur les résultats des élèves européens n’ont pas encore été évaluées.

    Depuis les années 1980, les criminologues savent que, aux Etats-Unis au moins, les faits de violence augmentent avec le mercure. En Europe, malgré la hausse des températures, aucune agence de lutte contre la criminalité ni aucun chercheur universitaire n’a étudié la question.

    Les transports ferroviaire et routier sont également concernés par la hausse des températures, le bitume se ramollissant au point que certaines routes doivent être fermées les jours de forte chaleur. Le trafic ferroviaire urbain (les trains de surface et tramways) peut être perturbé par un voilement des rails lorsque le métal se dilate et devient instable. Avec à la clé des risques de retards et, comme cela s’est produit dans le métro de Washington en 2012, des déraillements. La hausse des températures a aussi un impact sur la pollution, et donc sur notre santé : de fortes chaleurs accroissent la formation d’ozone et la concentration de particules fines (PM10).
    Politiques d’adaptation

    Face à ces conséquences, les scientifiques appellent à la mise en place de politiques d’adaptation aux changements climatiques. Il s’agit de la « deuxième jambe » de la lutte contre les dérèglements climatiques, aux côtés des mesures d’atténuation qui consistent à limiter les émissions de gaz à effet de serre, principales responsables du réchauffement. Dans le cadre de l’enquête menée par EDJNet, un questionnaire a été envoyé à une dizaine de collectivités locales 1 pour pouvoir comparer et évaluer leur politique d’adaptation. Selon les villes, les réponses sont très variables.

    Paris fait figure de précurseur en la matière en France. La ville a adopté une « stratégie d’adaptation » fin 2015, comportant 30 objectifs déclinés en 35 actions. « On a bâti la stratégie d’adaptation sur quatre piliers, explique Célia Blauel, adjointe à la maire de Paris pour l’environnement : la gestion de crise, avec des plans canicule et en cas de crue de la Seine, mais aussi le développement d’un nouvel urbanisme et la mobilisation citoyenne. Le 4e pilier concerne les risques liés au dérèglement climatique tel que l’approvisionnement en eau, en alimentation durable. »
    Des villes inégalement prêtes

    « Concrètement, Paris est particulièrement touché par le phénomène d’îlots de chaleur urbaine, poursuit l’adjointe. La définition et l’identification d’îlots de fraîcheur urbaine (IFU) sont donc une des actions de la politique d’adaptation de la ville. Une application numérique en cartographie environ 800. Parmi les IFU, la mise en place de cours d’école « Oasis » consiste à remplacer le bitume des cours de récréation par des revêtements perméables à l’eau de pluie et des espaces plantés. Hors période scolaire, ces cours d’école sont ouvertes au public pour offrir un espace de fraîcheur. Trois cours Oasis ont été mises en route à la rentrée dernière et l’objectif est d’en compter de 40 à 45 à l’été 2019. »
    Emile LUIDER/REA Brumisateurs sur les quais de Seine à Paris, été 2017.

    « Beaucoup de collectivités ont réalisé des cartographies de leurs îlots de chaleur urbaine afin d’identifier les lieux problématiques, comme à Toulouse et à Lyon », rappelle Elsa ­Richard, chercheuse à Auxilia, un cabinet de conseil aux collectivités. « On observe aussi beaucoup de chantiers sur la végétalisation, les fontaines et les miroirs à eau comme à Nantes, Orléans, ou Angers. Mais d’autres types de réponses doivent être apportés, notamment pour lutter contre l’imperméabilisation des sols. La grande difficulté est de faire vivre le sujet de l’adaptation au niveau local. »

    « La seule chose que nous faisons, dans les écoles, sont des préaux, la mise en place de ventilateurs et de brumisateur » – La mairie d’Avignon Twitter

    Certaines villes n’ont d’ailleurs pas pris le temps de répondre au questionnaire, ou se sont contentées de réponses orales, comme Avignon, pourtant la ville française où les températures ont le plus augmenté depuis 2000. « La seule chose que nous faisons, dans les écoles, sont des préaux, la mise en place de ventilateurs et de brumisateur » a ainsi indiqué notre interlocutrice au sein de la direction de la communication de la Ville. « Avignon est un cas assez classique, explique Elsa Richard. Les changements de pratiques liés au changement climatique ne sont pas forcément facilités dans les lieux où la chaleur est déjà une habitude. »
    L’adaptation, parent pauvre du climat

    « L’adaptation est le parent pauvre des politiques climatiques » confirme Pascale Bosbœuf, doctorante à l’université Paris-Est, qui travaille sur les politiques locales d’adaptation. « Parce que l’adaptation n’a pas d’objectifs chiffrés, contrairement aux politiques d’atténuation qui visent des objectifs de réduction d’émission de gaz à effets de serre. » Seul élément contraignant : la loi de transition énergétique impose aux intercommunalités de plus de 20 000 habitants de réaliser un diagnostic de vulnérabilité de leur territoire et d’intégrer un volet adaptation dans leur « Plan climat-air-énergie territorial » (PCAET).

    « L’adaptation revient à investir pour des effets qui interviendront dans un temps difficilement prévisible » – Pascale Bosboeuf, chercheure Twitter

    Cependant, selon le récent rapport « Le défi climatique des villes » publié par le WWF, 77 % des collectivités concernées ne seront pas en mesure de respecter l’échéance du 31 décembre 2018 pour avoir adopté un PCAET. « Tout dépend de la collectivité. C’est une question de volonté et d’affichage, affirme Pascale Bosbœuf. L’adaptation revient à investir pour des effets qui interviendront dans un temps difficilement prévisible. » D’où l’absence de gain électoral direct pour les élus. Du point de vue des habitants, « face à un enjeu si important, on ne se pense jamais les plus exposés, on se rassure en se disant qu’on est en France », complète ­la doctorante.

    Jusqu’à récemment, le problème de la hausse des températures était peu tangible, hormis sur le littoral et les zones de montage, qui sont d’ailleurs plus avancés en matière d’adaptation. Mais l’été caniculaire 2018 a mieux révélé les problématiques de chaleur en ville. « La question à laquelle cela renvoie est : quelle capacité d’anticipation peut avoir un individu et une collectivité publique ? », souligne Elsa Richard. La marche pour le climat du 8 septembre dernier, qui a mobilisé plus d’une centaine de milliers de personnes en France, est peut-être un début de réponse.

    Article publié en partenariat avec la plateforme européenne de datajournalisme (EDJnet), dont Alternatives Economiques est un des membres fondateurs.

  • Changement de régime à Budapest ? Diana JOHNSTONE - 20 Septembre 2018 - LGS
    La Hongrie désobéissante : De l’Union Soviétique à l’Union Européenne

    https://www.legrandsoir.info/changement-de-regime-a-budapest.html

    CNN a récemment découvert un paradoxe. Comment était-il possible, se demandait la chaîne, qu’en 1989, Viktor Orban, alors leader de l’opposition libérale acclamé par l’Occident, appelait les troupes soviétiques à quitter la Hongrie, et maintenant qu’il est Premier ministre, il se rapproche de Vladimir Poutine ?

    Pour la même raison, imbécile.

    Orban voulait que son pays soit indépendant à l’époque, et il veut qu’il le soit maintenant.


    En 1989, la Hongrie était un satellite de l’Union soviétique. Peu importe ce que les Hongrois voulaient, ils devaient suivre les directives de Moscou et adhérer à l’idéologie communiste soviétique.

    Aujourd’hui, la Hongrie doit suivre les directives de Bruxelles et adhérer à l’idéologie de l’UE, c’est-à-dire à "nos valeurs communes".

    Mais quelles sont exactement ces "valeurs communes" ?

    Il n’y a pas si longtemps, "l’Occident", c’est-à-dire les États-Unis et l’Europe, revendiquaient une dévotion aux "valeurs chrétiennes". Ces valeurs étaient évoquées dans la condamnation occidentale de l’Union soviétique. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, en effet, l’une des raisons pour lesquelles Viktor Orban est considéré comme une menace pour nos valeurs européennes est sa référence à une conception hongroise du "caractère chrétien de l’Europe, le rôle des nations et des cultures" . La renaissance du christianisme en Hongrie, comme en Russie, est considérée en Occident comme profondément suspecte.

    Il est entendu que le christianisme n’est plus une "valeur occidentale". Qu’est-ce qui a pris sa place ? Cela devrait être évident : aujourd’hui, "nos valeurs communes" signifient essentiellement démocratie et élections libres.

    Devinez à nouveau. Orban a récemment été réélu par un raz de marée. Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux de l’UE, a qualifié ce mandat de "mandat électoral pour faire reculer la démocratie en Hongrie".

    Puisque les élections peuvent "faire reculer la démocratie", elles ne peuvent être l’essence même de "nos valeurs communes". Il peut arriver que les gens votent mal ; c’est ce qu’on appelle le "populisme" et c’est une mauvaise chose.

    Les valeurs communes réelles et fonctionnelles de l’Union européenne sont énoncées dans ses traités : les quatre libertés. Non, pas la liberté d’expression, car de nombreux États membres ont des lois contre le "discours de haine", qui peut couvrir de nombreux domaines puisque son sens est sujet à une interprétation large. Non, les quatre libertés obligatoires de l’UE sont la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux dans l’Union. Ouvrir les frontières. Open Borders . C’est l’essence même de l’Union européenne, le dogme du marché libre.

    Le problème avec la doctrine des Open Borders , c’est qu’elle ne sait pas où s’arrêter. Ou qu’elle ne s’arrête nulle part. Quand Angela Merkel a annoncé que des centaines de milliers de réfugiés étaient les bienvenus en Allemagne, l’annonce a été interprétée comme une invitation ouverte par des immigrants de toutes sortes, qui ont commencé à affluer en Europe. Cette décision unilatérale allemande s’appliquait automatiquement à l’ensemble de l’UE, avec son absence de frontières intérieures. Avec l’influence de l’Allemagne, Open Borders est devenu la "valeur commune européenne" essentielle et l’accueil des immigrés l’essence même des droits de l’homme. 

    Des considérations idéologiques et pratiques très contrastées contribuent à l’idéalisation des frontières ouvertes. Pour n’en nommer que quelques-unes :

    • Les libéraux économiques soutiennent qu’en raison du vieillissement de la population, l’Europe a besoin de jeunes travailleurs immigrés pour payer les pensions des travailleurs retraités.

    • De nombreux militants juifs se sentent menacés par les majorités nationales et se sentent plus en sécurité dans une société composée de minorités ethniques.

    • Plus discrètement, certains patrons favorisent l’immigration massive parce que la concurrence croissante sur le marché du travail fait baisser les salaires.

    • De nombreuses personnes ayant des tendances artistiques considèrent que la diversité ethnique est plus créative et plus amusante.

    • Certaines sectes anarchistes ou trotskystes pensent que les immigrés déracinés sont "les agents" de la révolution que le prolétariat occidental n’a pas su devenir.
    • De nombreux Européens acceptent l’idée que les États-nations sont la cause de la guerre et en concluent que tout moyen de les détruire est le bienvenu.

    • Les investisseurs financiers internationaux veulent naturellement lever tous les obstacles à leurs investissements et promouvoir ainsi Open Borders comme étant l’avenir.

    • Il y a même quelques puissants intrigants qui voient dans la "diversité" la base du "diviser pour régner", en fragmentant la solidarité sur les bases ethniques.

    • Il y a des gens bienveillants qui veulent aider toute l’humanité en détresse. 

    Cette combinaison de motivations contrastées, voire opposées, ne constitue pas une majorité dans tous les pays. Notamment en Hongrie.

    Il convient de noter que la Hongrie est un petit pays d’Europe centrale de moins de dix millions d’habitants, qui n’a jamais eu d’empire colonial et n’a donc aucune relation historique avec les peuples d’Afrique et d’Asie comme en ont la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas ou la Belgique. Étant l’un des perdants de la Première Guerre mondiale, la Hongrie a perdu une grande partie de son territoire au profit de ses voisins, notamment la Roumanie. La langue hongroise, rare et difficile, serait sérieusement menacée par une immigration massive. On peut probablement dire sans risque de se tromper que la majorité de la population hongroise a tendance à être attachée à son identité nationale et pense qu’elle serait menacée par une immigration massive en provenance de cultures radicalement différentes. Ce n’est peut-être pas gentil de leur part, et comme tout le monde, ils peuvent changer. Mais pour l’instant, c’est ainsi qu’ils votent.

    En particulier, ils ont récemment voté massivement pour réélire Victor Orban, approuvant évidemment son refus de l’immigration incontrôlée. C’est ce qui a provoqué la surveillance étroite d’Orban et la recherche de signes de la mise en place d’une dictature. En conséquence, l’UE prend des mesures pour priver la Hongrie de ses droits politiques. Le 14 septembre, Victor Orban a clairement exposé sa position dans un discours prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg :

    "Soyons francs. Ils veulent condamner la Hongrie et les Hongrois qui ont décidé que notre pays ne sera pas un pays d’immigration. Avec tout le respect que je vous dois, mais aussi fermement que possible, je rejette les menaces des forces pro-immigration, leur chantage à la Hongrie et aux Hongrois, toutes basées sur le mensonge. Je vous informe respectueusement que, quelle que soit votre décision, la Hongrie mettra fin à l’immigration illégale et défendra ses frontières contre vous si nécessaire."

    Cela a été accueilli avec indignation.

    L’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, actuellement président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe au Parlement européen et ardent fédéraliste européen, a répondu furieusement que « nous ne pouvons laisser des gouvernements populistes d’extrême droite entraîner des États européens démocratiques dans l’orbite de Vladimir Poutine ! »

    Dans un tweet à ses collègues du PE, Verhofstadt a averti : « Nous sommes dans une bataille existentielle pour la survie du projet européen. ... Pour le bien de l’Europe, nous devons l’arrêter ! »

    CNN a publié avec approbation un article d’opinion de Verhofstadt décrivant la Hongrie comme une "menace pour l’ordre international".

    « Dans les semaines et les mois à venir, la communauté internationale – et les États-Unis en particulier – devront tenir compte de notre avertissement et agir : le gouvernement hongrois est une menace pour l’ordre international fondé sur des règles, » a-t-il écrit.

    « Les gouvernements européens et les Etats-Unis ont l’obligation morale d’intervenir », a poursuivi M. Verhofstadt. « Nous ne pouvons laisser des gouvernements populistes d’extrême droite entraîner les États européens démocratiques sur l’orbite de Vladimir Poutine et saper les normes internationales de l’après-guerre. »

    Viennent ensuite les sanctions : « Les coûts politiques et financiers doivent être affectés à la lutte contre les gouvernements qui suivent une voie autoritaire et au soutien aux organisations de la société civile... ».

    Verhofstadt a conclu : « Ce n’est pas dans l’intérêt des peuples d’Amérique ou d’Europe. Nous devons l’arrêter … maintenant. »

    L’appel de Verhofstadt à l’Amérique pour « arrêter » le Premier ministre hongrois ressemble étrangement aux appels lancés à Brejnev par des communistes purs et durs pour envoyer les chars en Tchécoslovaquie réformiste en 1968. 

    Cependant, cet appel à l’intervention ne s’adressait pas au président Trump, qui est aussi impopulaire qu’Orban parmi les atlantistes, mais plutôt à l’état permanent que le fanatique belge suppose être toujours au pouvoir à Washington.

    Au début de son article sur CNN, Verhofstadt a rendu hommage à "feu John McCain, le grand John McCain, celui qui a un jour décrit Orban comme "un fasciste en cheville avec Poutine...". Celui qui a parcouru le monde en tant que chef de la branche républicaine du National Endowment for Democracy (NED), encourageant et finançant des groupes dissidents à se rebeller contre leurs gouvernements respectifs, en préparation de l’intervention américaine. Sénateur McCain, où êtes-vous maintenant qu’il faudrait changer de régime à Budapest ?

    La réputation de dictateur d’Orban en Occident est incontestablement liée à son conflit intense avec le financier d’origine hongroise George Soros, dont la fondation Open Society finance toutes sortes d’initiatives visant à promouvoir son rêve d’une société sans frontières, notamment en Europe orientale. Les activités de Soros pourraient être considérées comme une politique étrangère étasunienne privatisée, innocemment "non gouvernementale". L’une des initiatives de Soros est l’Université privée d’Europe centrale (UEC) basée à Budapest, dont le recteur est Michael Ignatieff, partisan de l’Open Society. La Hongrie a récemment imposé une taxe de 25% sur l’argent dépensé par les organisations non gouvernementales pour des programmes qui " visent directement ou indirectement à promouvoir l’immigration " , ce qui affecte l’UEC. Cela fait partie d’un paquet de mesures anti-immigration récemment adopté, connu sous le nom de projet de loi "Stop Soros". 

    Les mesures hongroises contre l’ingérence de Soros sont bien sûr dénoncées en Occident comme une grave violation des droits de l’homme, tandis qu’aux Etats-Unis, les procureurs recherchent frénétiquement la moindre trace d’ingérence russe ou d’agents russes.

    Dans un autre coup porté à l’ordre international fondé sur des règles, le cabinet du Premier ministre hongrois a récemment annoncé que le gouvernement cesserait de financer des cours universitaires en études de genre au motif qu’ils "ne peuvent être justifiés scientifiquement" et attirent trop peu d’étudiants pour être valables. Bien que financée par le secteur privé et donc capable de poursuivre son propre programme d’études sur le genre, l’UEC s’en est "étonnée" et a qualifié la mesure de "sans aucune justification ou antécédent".

    Comme l’Union soviétique, l’Union européenne n’est pas seulement un cadre institutionnel antidémocratique promouvant un système économique spécifique ; elle est aussi le véhicule d’une idéologie et d’un projet planétaire. Tous deux sont basés sur un dogme quant à ce qui est bon pour le monde : le communisme pour le premier, "l’ouverture" pour le second. Les deux exigent des citoyens des vertus qu’ils ne partagent peut-être pas : une égalité forcée, une générosité forcée. Tout cela peut sembler bien, mais de tels idéaux deviennent des méthodes de manipulation. L’imposition d’idéaux finit par se heurter à une résistance obstinée.

    Il y a différentes raisons d’être contre l’immigration tout comme d’être pour. L’idée de la démocratie était de trier et de choisir entre les idéaux et les intérêts pratiques par une discussion libre et, en fin de compte, à main levée : un vote éclairé. Le Centre autoritaire libéral représenté par Verhofstadt cherche à imposer ses valeurs, ses aspirations, voire sa version des faits aux citoyens qui sont dénoncés comme "populistes" s’ils sont en désaccord. Sous le communisme, les dissidents étaient appelés "ennemis du peuple". Pour les mondialistes libéraux, ce sont des "populistes", c’est-à-dire le peuple. Si l’on dit constamment aux gens que le choix se situe entre une gauche qui prône l’immigration massive et une droite qui la rejette, le virage vers la droite est inéluctable.

    Diana Johnstone

    #Hongrie #UE #union_européenne #union_soviétique #indépendance #viktor_orban #guy_verhofstadt #indépendance #migration #christianisme #john_mccain #NED #soros #open_society #UEC #idéologie #populisme #ennemis_du_peuple

    • Bruxelles : Les fanatiques de l’union européenne ne lisent pas les discours de monsieur Guy Verhofstadt.

      Le premier festival européen de la démocratie au Parc Léopold à Bruxelles RTBF avec Belga - 22 Septembre 2018
      https://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-premier-festival-europeen-de-la-democratie-au-parc-leopold-a-bruxelle

      . . . . . .
      Le citoyen y sera invité à s’exprimer et à échanger des opinions avec des responsables politiques européens ainsi que des représentants des institutions européennes et d’organisations de la société civile. Divers groupes politiques européens y seront aussi représentés.

      Le festival, à l’initiative d’individus engagés, comprendra plusieurs scènes, des stands des institutions européennes, des outils interactifs ou encore des expositions sur l’Europe citoyenne et des formats de discussion variés, comme le Pechakucha, qui mêle une présentation orale à la projection de 20 diapositives se succédant toutes les 20 secondes.

      Jubel abordera des questions telles que l’origine de l’euroscepticisme, l’avenir des dialogues citoyens et cherchera des pistes pour transformer les institutions européennes en meilleurs organismes d’écoute.

      « Malgré plusieurs initiatives entreprises par les institutions européennes pour renouer le contact avec ses citoyens, Jubel est convaincu qu’une approche plus haute en couleur, originale et bottom-up est nécessaire pour créer un lien plus fort entre les citoyens européens et leurs élites », soulignent les organisateurs dans un communiqué
      . . . . . .

      http://www.jubelfestival.eu

      The festival wants to contribute, by means of a bottom-up approach, to the idea of citizen consultations launched by French president #Macron and endorsed by his fellow heads of state and government, as well as the consolidated initiative of the European Commission, with the help of a structured output about the future of the European democratic project and the current functioning of the European Union.

  • Ardennes : Peste porcine africaine : la filière française s’inquiète

    Le ministère français de l’Agriculture a reçu les différents acteurs de la filière porcine pour faire le point sur la situation, ce vendredi après-midi. Alors que deux cas de peste porcine africaine ont été détectés en Province de Luxembourg ce jeudi, les autorités françaises prennent des mesures pour contrer une menace économique importante dans l’Hexagone.


    Au lendemain de la détection de deux cas de Peste porcine africaine en Belgique, les acteurs français de la filière porcine ont été reçus par la Direction générale de l’Alimentation, qui dépend du ministère de l’Agriculture. Éleveurs, abatteurs, vétérinaires et chasseurs ont participé à cette réunion. L’objectif principal était qu’ils présentent leur stratégie pour contrer l’entrée de la maladie des suidés sur le territoire français.

    Mesures de prévention
    Si les éleveurs porcins sont très engagés dans la prévention, c’est notamment parce que la menace de peste les inquiète depuis plusieurs mois, sachant que la maladie existe depuis quatre ou cinq ans dans les pays de l’Est de l’Europe. C’est donc bien préparés que les acteurs de la filière ont interpellé les autorités. Des mesures ont ainsi été prises, notamment auprès des chasseurs de France. Il leur est d’abord demandé de restreindre la chasse dans les communes qui longent la frontière belge, de manière à éviter au maximum les déplacements d’animaux. Mais aussi d’organiser des actions de surveillance de l’état sanitaire des sangliers. Du côté des élevages, les autorités rappellent les règles de biosécurité, demandent d’isoler les bâtiments contre les animaux sauvages, et de porter « une attention particulière au développement frontalier avec la Belgique. »

    Tout un secteur en danger
    C’est la Bretagne qui est particulièrement concernée par le risque économique que représente la maladie, puisque 60% de la production porcine de France viennent de cette région du pays. Si le virus devait passer la frontière, c’est toute une filière pérenne qui serait en danger. Concrètement, si un cas est détecté dans un élevage de l’Hexagone, il sera directement question d’un abattage total. Mais également d’une désinfection complète des lieux, de l’instauration d’un périmètre de sécurité, d’une maîtrise du mouvement des animaux et d’un contrôle de tout ce qui entrera et sortira de l’exploitation victime. Bref, une éradication immédiate qui représenterait une perte colossale pour tout éleveur concerné.

    #agriculture #élevage #productivisme #mondialisation #porcs #cochons #sangliers #ue #union_européenne #Bretagne #transports #camions #sanglier

    • La peste porcine s’étend rapidement dans l’est de l’Europe, plus particulièrement en #Estonie, en #Lettonie, en #Lituanie, en #Pologne, en #Tchéquie, en #Hongrie, en #Roumanie et en #Bulgarie. Sur les huit premiers mois de l’année, quelque 4800 cas ont été recensés dans l’Union européenne, 3800 sur des sangliers et 1000 foyers dans de petits élevages porcins ou des structures plus professionnelles. Le nombre de cas dépasse déjà celui de l’ensemble de l’année 2017 lorsque 4100 foyers avaient été comptabilisés. La situation en Bulgarie est particulièrement préoccupante alors que l’épidémie a aussi vu le jour en #Chine.

      https://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-boerenbond-appelle-a-la-vigilance-face-a-la-peste-porcine-africaine?i


      Peste porcine africaine : l’inquiétude des chasseurs
      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_peste-porcine-africaine-l-inquietude-des-chasseurs?id=10019284

      Jeudi soir, l’Afsca annonçait la découverte dans le sud du pays de plusieurs cas de peste porcine africaine. La maladie a été détectée sur des sangliers localisés sur la commune d’Etalle. Aujourd’hui, les chasseurs s’inquiètent. Dans 3 semaines, la saison de la chasse en battue démarre et ils se demandent franchement s’ils pourront chasser.
      . . . . . .
      Des sangliers contaminés exportés par des chasseurs ?

      D’après les premiers éléments de l’Afsca, l’épidémie serait arrivée chez nous (en Belgique) par le biais d’un morceau de porc venant d’un pays touché par cette peste porcine, un pays de l’est probablement. Si l’hypothèse du déchet alimentaire est privilégiée, une autre piste est avancée. Certains pensent que des sangliers infectés pourraient avoir été importés de ces pays.

    • Des sangliers d’élevage français régulièrement abattus lors de chasses belges, affirme un chasseur Christine Borowiak - 20 Septembre 2018 - RTBF
      https://www.rtbf.be/info/regions/detail_des-sangliers-d-elevage-francais-regulierement-abattus-lors-de-chasses-b


      Ce témoignage interpellant : celui d’un chasseur belge, d’un grand chasseur, habitué autant à chasser en Afrique ou dans les pays de l’Est, que dans nos contrées. Il a choisi de nous expliquer, sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles, le pourquoi de la pratique d’importation de sangliers d’élevage venant de pays étrangers, alors que la peste porcine africaine est présente parmi les sangliers wallons, et que l’importation de sangliers venant de pays de l’Est est une des hypothèses de l’arrivée de la maladie.

      Les sangliers d’élevage, ce chasseur les connaît bien : « J’en ai déjà tiré plusieurs, dans les Ardennes et du côté de Chimay. Souvent, ils ont une médaille à l’oreille. Ils sont numérotés, et la médaille a une couleur différente selon le pays. Ceux que j’ai tués venaient de France. Parfois aussi, je tombe sur des sangliers non identifiables, mais on voit tout de suite de quoi il s’agit, on n’est pas fou : un sanglier qui a le poil luisant comme celui d’un chien, on ne va pas me dire qu’il s’est roulé dans les boues hein ! » Il évoque aussi ce camion, qui avait amené des sangliers du côté de Janhay, dans les Ardennes : « Les bêtes avaient encore de la paille dans les onglets ! »

      Encore un cochon de ferme !
      Des rencontres qui ne semblent pas déranger grand monde : « On rigole entre nous, on se dit : c’est encore un cochon de ferme ! ». Et quand on lui demande ce que deviennent ces médailles, la réponse fuse : « On coupe l’oreille, ainsi ça ne se voit pas ! On en fait pas de la publicité avec un sanglier qui a de la garniture aux oreilles ! ».

      Pourquoi de telles pratiques ? Pour ce chasseur, c’est clair, c’est une question d’argent et de prestige. "Ce sont des chasses d’affaire. Des endroits où on va faire passer un bon moment aux invités, des gens de « la haute », des notables. Il faut leur faire plaisir, parce qu’après la chasse, on va parler affaires avec eux. J’ai connu des chasses où, le matin même ou la veille au soir, on remettait dans le bois quelques belles bêtes, bourrées de calmants. On les envoient vers les invités, et ceux-ci tirent un gros cochon,un deuxième gros cochon, et ils se disent : fantastique, c’est une belle chasse ici ! Et alors, ils prennent des actions."

      1000 euros par jour de #chasse
      Des actions, c’est-à-dire des parts de droit de chasse, payer pour avoir le droit de chasser du gibier. « Ça démarre à 1000 euros par jour, et ça peut aller jusqu’à 3000 euros, quand il y a des cervidés. Vous ajoutez à cela la location. Une grosse chasse, ça peut valoir 100.000 euros par an ! Donc, il faut trouver des actionnaires qui ont des gros moyens ! ».

      Et pour les appâter, il faut du gibier en nombre. "Les invités, ils vont brûler des cartouches, ils vont tirer, tirer, tirer, il faut s’amuser. Avant, lors d’une journée de chasse, on tuait 3, 4, 5 sangliers, et on était satisfait. Maintenant, on aime en tirer 40, 50 sur la journée s’il y a moyen. Les gens ne sont plus contents avec 2 bêtes. Et avec le prix qu’ils mettent par jour, il leur faut du gibier, ils paient pour avoir quelque chose. Et s’il n’y a pas assez de gibier, on va le chercher ailleurs et on le ramène ici.

  • État de l’Union en 2018 — La Commission propose les derniers éléments qui doivent permettre de dégager un compromis sur la réforme en matière de migration et de gestion des #frontières
    Un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes parfaitement équipé

    S’appuyant sur deux années de travail, la Commission propose de renforcer le #corps_européen_de_garde-frontières_et_de_garde-côtes et de lui conférer un degré d’ambition qui soit à la mesure des défis communs auxquels l’Europe est confrontée dans la gestion des migrations et des frontières. Si le mandat du corps européen de garde-frontières et de garde-côtes s’élargit, le but consiste à seconder les États membres et non à se substituer à eux pour la gestion des frontières extérieures et les retours. La proposition comprend les éléments suivants.

    Un corps permanent de 10 000 agents opérationnels d’ici à 2020 - Pour pouvoir mobiliser des ressources prévisibles et suffisantes, l’agence disposera de son propre personnel et de ses propres équipements, tels que des navires, des avions et des véhicules.
    Pouvoirs d’exécution - Afin de garantir pleinement leur efficacité opérationnelle, les membres du corps de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union seront habilités à effectuer, sous l’autorité et le contrôle de l’État membre dans lequel ils sont déployés, des tâches nécessitant des pouvoirs d’exécution, comme procéder à des contrôles d’identité, autoriser ou refuser l’entrée aux frontières extérieures et intercepter des personnes aux frontières.
    Aide accrue en matière de retour - Si elle pouvait déjà organiser et financer des opérations de retour conjointes, l’agence pourra désormais assister les États membres dans le cadre des procédures de retour, notamment pour l’identification de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, l’acquisition de documents de voyage et la préparation des décisions de retour pour les autorités nationales, qui restent responsables des décisions de retour proprement dites.
    Coopération renforcée avec les pays tiers - L’agence pourra, sous réserve de l’accord préalable du pays concerné, lancer des opérations conjointes et déployer des agents en dehors de l’UE, au-delà des pays voisins de l’Union.
    Moyens financiers augmentés - Le #coût total de la proposition de développement du corps européen de garde-frontières et de garde-côtes s’élève à 1,3* milliard d’euros pour la période 2019-2020. Un montant total de 11,3 milliards d’euros est proposé pour la prochaine période budgétaire de l’UE, de 2021 à 2027.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-5712_fr.htm
    #frontières #gardes-frontières_européens #politique_migratoire #migrations #asile #UE #EU #budget

    • DRAFT REPORT on the proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council on the European Border and Coast Guard and repealing Council Joint Action n°98/700/JHA, Regulation (EU) n° 1052/2013 of the European Pa rliament and of the Council and Regulation (EU) n° 2016/1624 of the European Parliament and of the Council

      http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=COMPARL&reference=PE-630.451&format=PDF&language=EN&s

      –-> L’exposé des motifs se trouve p. 90

      Commentaire de Catherine Teule:

      En date du 13 novembre, le projet de rapport du Parlement européen sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes a été présenté en #Commission_LIBE.
      L’auteure (#Roberta_Metsola) appuie le projet de la Commission et propose un certain nombre d’amendements, afin que l’Agence puisse mieux atteindre ses objectifs renforcés. …

    • Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes : le Conseil arrête sa position de négociation

      L’UE s’emploie à améliorer la protection de ses frontières extérieures dans le cadre de son approche globale des migrations. Les ambassadeurs auprès de l’UE ont approuvé ce jour la position de négociation du Conseil sur un règlement relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes. Sur la base de ce mandat, la présidence roumaine du Conseil entamera les négociations avec le Parlement européen.

      « Le mandat approuvé aujourd’hui en ce qui concerne les nouvelles règles relatives à Frontex constitue une nouvelle étape sur la voie d’un contrôle plus efficace des frontières extérieures de l’UE. Une agence renforcée nous fournira de nouveaux outils pour relever tous les défis actuels et futurs auxquels l’espace Schengen est amené à être confronté. Nous allons maintenant commencer les négociations avec le Parlement européen dans le but de parvenir à un accord dans les meilleurs délais. » (Carmen Daniela Dan, ministre de l’intérieur de la Roumanie)

      L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) est renforcée en termes de personnel et d’équipements techniques. En outre, son mandat est élargi en vue de soutenir l’action des États membres en matière de protection des frontières, de retour et de coopération avec les pays tiers. Les nouvelles règles proposées intégreront dans le cadre Frontex le système européen de surveillance des frontières (Eurosur), afin d’améliorer son fonctionnement.

      https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2019/02/20/european-border-and-coast-guard-council-agrees-negotiating-position

  • Le Président moldave Igor Dodon et son cortège victimes d’un accident de la route (vidéo) - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/international/201809091038020485-igor-dodon-president-moldave-accident

    Le cortège du Président moldave Igor Dodon a été victime d’un accident ce dimanche 9 septembre sur une autoroute en Moldavie. Le dirigeant se sent bien et n’a pas eu besoin d’assistance médicale, a annoncé le conseiller présidentiel Maxim Lebedinsky.

    Le cortège du Président moldave Igor Dodon a eu un accident sur une autoroute reliant les villes moldaves de Chișinău et Călărași ce dimanche 9 septembre.

    Selon le conseiller présidentiel Maxim Lebedinsky, l’accident a eu lieu car un véhicule a violé le code de la route et perdu le contrôle, venant heurter les voitures du cortège.

  • Ghérasim Luca, une voix inflammable | Serge Martin
    https://lundi.am/Gherasim-Luca-une-voix-inflammable-Serge-Martin

    Ghérasim Luca est un poète juif né en Roumanie et dont l’oeuvre est écrite en français. Après avoir cotoyé les surréalistes, il a notamment participé à la fondation du groupe surréaliste roumain et ses poèmes furent placardés dans les rues en 68. Voici les bonnes feuilles du livre de Serge Martin, « Ghérasim Luca, une voix inflammable » que nous ont chaleureusement transmises les éditions Tarabuste, que nous remercions. On trouvera également une note de lecture ici ainsi qu’un entretient avec Serge Martin autour de Ghérasim Luca ici. Source : Lundi matin

  • La misère du « made in Macédoine »

    En Macédoine, comme dans d’autres pays d’Europe de l’Est, vêtements et chaussures sont fabriqués à prix cassés. Les #conditions_de_travail y sont parfois pires qu’en Asie.


    https://lecourrier.ch/2018/04/12/la-misere-du-made-in-macedoine

    #industrie_textile #Macédoine #exploitation #esclavage_moderne #habits #vêtements #mode #travail

  • “Qui non passa lo straniero”: le proposte europee di riforma del diritto d’asilo

    Se si leggono insieme tutte le recenti novità legislative, le proposte di regolamenti, gli accordi bilaterali con paesi di origine e di transito, gli sforzi tesi a rendere più efficace la politica dei rimpatri, il rafforzamento di Frontex e della European Asylum Support Agency (Easo), nella riforma della politica migratoria che l’Unione europea sta mettendo in campo si nota una certa coerenza, un disegno strategico complessivo che Annapaola Ammirati analizza per noi.


    http://openmigration.org/analisi/qui-non-passa-lo-straniero-le-proposte-europee-di-riforma-del-diritto-dasilo/?platform=hootsuite

    #réforme #asile #lois #Europe #migrations #réfugiés #Dublin #Dublin_IV #Eurodac

    • Réforme du règlement Dublin

      Le règlement n° 604-2013 du 26 juin 2013, dit « Règlement Dublin 3 », est un texte normatif de l’Union européenne permettant de définir quel est le pays européen responsable de la demande d’asile d’un ressortissant hors-UE.

      Entré en vigueur le 19 juillet 2013 et appliqué à partir du 1er janvier 2014, il succéde au règlement « Dublin 2 ». Ce règlement pose d’énormes soucis et n’a jamais vraiment fonctionné. Pour plus de détails sur les raisons de son dysfonctionnement, voir cet article : Le règlement DUBLIN : injuste et irrationnel.

      Une réforme a été initiée, d’abord par le Commission Européenne, puis retravaillée par le Parlement Européen. Elle est actuellement au point mort mais devrait potentiellement être rediscutée à moyen terme. Une vigilance me semble importante afin de ne pas laisser aboutir une réforme qui irait vers une version encore plus restrictive des droits fondamentaux des demandeurs d’asile.

      Cet article tente de retracer l’historique du projet de réforme et d’en détailler les potentielles conséquences effectives. Ensuite sont listées les positions des principaux partis « progressistes », qui me semblent parfois contradictoires, puis des suggestions d’évolution. Mon objectif n’est pas d’accuser ou de nuire à qui que ce soit. Je considère juste qu’en tant que citoyen engagé il m’est permit d’interpeller et interroger les parlementaires quand je crois constater une contradiction entre les propos, les votes et les programmes, y compris avec ceux dont je partage les valeurs.

      Je ne suis pas juriste, je ne suis affilié à aucun parti politique. Je suis un bénévole qui accompagne depuis 3 ans des demandeurs d’asile dublinés dans la défense de leurs droits juridiques et fondamentaux. Dans ce cadre j’étudie les articles de ce règlement, avec les avocats spécialisés, afin de voir comment faire sortir de cet enfer administratifs les exilés.
      J’ai rédigé un « guide de l’accompagnement juridique d’une personne en procédure Dublin« , qui doit être mis à jour pour s’adapter à la nouvelle loi et aux nouvelles pratiques en cours. J’ai une connaissance empirique de l’application de ce règlement. Pour autant ce document est la synthèse d’un travail de recherche et de réflexions personnelles. Il ne s’agit pas d’un document officiel, les avis exprimés dans ce document n’engagent que moi. Si vous voyez des erreurs ou souhaitez faire des commentaires, contactez-moi ou laissez un commentaire en bas de page.

      HISTORIQUE

      La Commission Européenne a lancé en 2015 un « agenda européen en terme de migration« , avec plusieurs dates clés. Le but était de répondre à la première grande vague, notamment sur la route des balkans. Les premières annonces portaient sur des renforcements des programmes de relocalisation, et une politique de retour plus efficiente… mais aussi un renforcement des moyens aux frontières.

      Le 4 mai 2016, une première esquisse du projet de réforme du règlement Dublin a été proposée par la Commission européenne (CE).
      La fiche de procédure

      Il s’agit d’une procédure législative ordinaire : la Commission, sous l’impulsion du Conseil européen propose un texte, une des commissions du Parlement travaille sur ce texte. Le Conseil de l’UE donne aussi ses objections. Lors de cette session plénière, tous les amendements doivent être votés. Après l’adoption du texte par une majorité simple, (le cas le plus fréquent) il sera envoyé au Conseil de l’UE.

      Le vote au Conseil est à la majorité qualifié. La majorité qualifiée doit rassembler au moins 55% des États membres (soit un minimum de 16 États) et 65% de la population. Il existe une minorité de blocage qui doit inclure au moins quatre États membres représentant 35% de la population, sinon on considère que la majorité qualifiée est atteinte.
      Le principe d’une procédure législative ordinaire.

      Schéma pour mieux comprendre le fonctionnement des organes de l’Union Européenne.

      La proposition de la Commission européenne était particulièrement restrictive.
      La fiche mémo de cette proposition | Le détail de la proposition.

      Cette proposition a donc été étudiée par le Parlement Européen (PE). Sur chaque texte du Parlement, un rapporteur est désigné et ces désignations tournent à la proportionnelle des groupes.

      Pour la proposition de réforme Dublin 4, Cecila Wikstrom du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe) était rapporteur et a fait la première version du texte. Elle a travaillé avec les députés qui ont été désignés par leur groupe jusqu’à ce qu’il y ait une majorité qui se dégage. Tous les députés peuvent déposer des amendement, et c’est en réalisant des accords sur les modifications du texte recouvrant une majorité que l’on construit les fameux consensus, article par article, voire paragraphe par paragraphe.

      Voici le détails des différentes étapes de la proposition du PE : Première proposition du 24 février 2017

      Puis les amendements proposés, le 4 avril 2017 :

      Amendements 110 à 285
      Amendements 286 à 534
      Amendements 535 à 771
      L’avis de la commission des affaires étrangères
      L’avis de la commission du budget

      Les amendements proposés le 5 juin 2017 :

      Amendements 772 à 1021

      La version finale est consultable ici : a-8-2017-0345_fr.pdf

      La proposition en détail

      Cette proposition de réforme du PE a été présentée comme étant “positive” par rapport à la version 3 actuelle. Il me semble que ça n’est absolument pas le cas.

      Le tableau ci-dessous tenter de dresser une synthèse du fonctionnement de la version 3, actuellement en vigueur, comparée au projet de réforme du Parlement européen. Les changements sont surlignés dans la colonne de droite.

      Cette proposition d’ajout des frères et soeurs dans la liste des personnes de la famille est une avancée positive. L’idéal aurait été d’inclure les parents.

      Cette suppression du critère du pays d’entrée est positif, il faisait peser le poids de l’accueil sur les pays frontaliers.

      Actuellement si aucun des critères obligatoires n’était rempli, c’est le pays ou la demande était déposée qui devenait responsable. Avec la proposition du parlement, il serait imposé au demandeur de choisir parmi 4 pays de destination, déterminés selon une « clé de répartition » prenant en compte le plus bas nombre de demandeurs d’asile relatif à la population et au PIB, sur les 5 dernières années (hors 2015).

      La clé de référence est complexe mais une simulation rapide, sur l’année 2018, montre que les 10 derniers pays du classement sont : Bulgarie, Croatie, Lituanie, Portugal, Pologne, Roumanie, Lettonie, Estonie, Hongrie et Slovaquie.

      La proposition du parlement forcerait donc les demandeurs d’asile à déposer leur demande dans un pays qu’ils n’ont pas choisi, qui plus dans un des pays les moins accueillants de l’Union européenne. Si ces pays refusent, ils devront payer une « amende » de 50 000 à 100 000 € par demandeurs d’asile refusé.

      L’objectif de vouloir une plus grande solidarité européenne peut sembler en effet positive, mais dans les faits cette “clé de répartition” nie totalement la volonté et l’intérêt du demandeur d’asile. Les pays qui accueillent le moins de demandeurs d’asile sont ceux qui ne souhaitent pas les accueillir et que les demandeurs d’asile ne souhaitent pas comme pays d’accueil.

      Comme expliqué précédemment, les pays en question pourront “refuser” en payant une compensation financière. S’ils refusent de payer, les sommes correspondantes pourront être prises sur les fonds européens normalement perçus. Il n’est pas explicité ce qui se passera si les 4 pays déterminés par le cé de répartition refusent.

      Outre les critères obligatoires ci-dessus, le règlement Dublin prévoit 2 critères facultatifs :

      La Commission Européenne souhaitait supprimer ces clauses discrétionnaires. Le Parlement Européen a souhaité les conserver, et les élargir aux aux liens sociaux et linguistique et aux facilités d’intégration. Sur le papier c’est une très bonne chose, sauf que ces critères sont facultatifs. Sous leur forme actuelle, ils ne sont quasiment jamais appliqués : à peine 90 fois sur plus de 90 000 demandes sur les 4 dernières années, en France. Cette proposition est donc purement “cosmétique” et n’aura pas d’effet. Cette proposition aurait par contre été très positive si elle avait été définie comme un critère obligatoire.

      Actuellement, les demandeurs d’asile dublinés peuvent faire le choix, certes difficile, d’attendre dans la clandestinité pendant 18 mois l’expiration des délais de transfert. Passé ce délai, ils peuvent déposer une demande d’asile dans le pays qu’ils ont choisi. Ca n’est pas une bonne chose dans l’absolu, et génère des situations de précarité. Pour autant c’est le seul moyen actuel d’accéder au pays d’asile de leur choix.

      La suppression de l’expiration des délais de transfert restreint encore les possibilités pour les demandeurs d’asile.

      Ce basculement des frais de transfert à la charge du budget de l’UE est un moyen de pression supplémentaire sur les Etats membres : pour ne plus avoir à en supporter les frais, les Etats membre devront respecter le règlement.

      QUELS SONT LES PARTIS QUI ONT SOUTENUS CETTE PROPOSITION ?

      Cette proposition, qui pour moi restreint les droits des demandeurs d’asile, a été soumise au vote au Parlement Européen le 16 novembre 2017.
      Le détail des votes est consultable ici.

      Pour la France, ont voté CONTRE :
      – le FN : 22 voix (ce qui est logique, ils sont contre le fait qu’on impose l’accueil aux Etats membre).

      – 1 voix pour les Républicains (si on considère que Nadine Romano n’est pas d’extrême-droite…)

      Les voix POUR :
      – 18 des Républicains ou de droite
      – 4 du centre
      – 8 du PS
      – 2 de EELV
      – 2 de Génération.s
      – 1 de LFI
      – 3 du Front de Gauche / PCF
      – 1 des Radicaux de gauche

      Personnellement je ne m’explique pas pourquoi les partis dit “progressistes” ont voté et soutenu cette proposition. Il y a pour moi une contradiction entre cette proposition de réforme et certaines prises de position officielles des partis candidats aux élections européennes. Je ne me permettrais pas de dire que ces contradictions sont volontaires, je continue de penser que la grande majorité des députés européens de ces partis ont une réelle volonté d’améliorer la situation des demandeurs d’asile dublinés. Certains m’ont affirmé que la proposition du Parlement allait dans le sens du “libre choix du pays d’asile”, ce qui n’est pas le cas. Je crains que certains d’entre eux n’aient pas pris conscience de la portée effective de l’application des articles qu’ils ont soutenus.

      Je détaille ci-dessous les prises de position des différents partis « de gauche » à l’occasion des élections européennes, sur la question du règlement Dublin, et indique en commentaire ce qui me semble contradictoire. Evidemment si des personnes de ces partis considèrent qu’il y a des erreurs ou veulent apporter des commentaires ou rectificatifs, elles sont les bienvenues. Je ne me suis attaché qu’à la question du règlement Dublin, toutes ces listes ont par ailleurs des propositions très positives sur la question de la politique migratoire (ouverture de voies légales d’immigration, mis en place d’un GIEC de l’Immigration, uniformisation des conditions d’obtention de l’asile, etc.).

      Liste « Pour le Climat »
      Europe Ecologie les verts

      Livret « Qu’est-ce qu’on attends pour accueillir dignement les migrant.e.s«  : https://static1.squarespace.com/static/5c825ef04d87119ea09fbc77/t/5cb4924071c10bd83abca95e/1555337841080/Livret+migration.pdf

      « Au niveau européen, le groupe des écologistes a réussi à faire adopter par le Parlement européen des positions fortes face à l’échec des propositions de la Commission européenne et à la désunion des États. En septembre 2016 le Parlement a ainsi pris position en faveur d’une clef de répartition contraignante pour la relocalisation de tou.te.s les réfugié.e.s entre les États membres en fonction de leurs capacités d’accueil. Le groupe écologiste travaille également à la refonte du règlement Dublin, dans le cadre de la réforme « Dublin IV » présentée en 2016, en défendant un système d’asile européen basé sur la solidarité, le partage des responsabilités entre les États membres et la mise en place de critères objectifs et contraignants.« 

      Le programme officiel des européennes semble soutenir la position d’imposer le pays d’asile.
      Pourtant, dans cet article, Sophie Bussière répond : « Nous proposons de réformer la politique d’asile, via le remplacement du règlement de Dublin par une gestion communautaire directe et unifiée de l’asile, garantissant l’accueil solidaire et équitable à travers l’Union, de manière contraignante pour les États-membres, et tenant compte des demandes des migrants.« 
      Il y a là pour moi une contradiction : soit on contraint les Etats membre, soit on respecte le choix des exilés, mais il n’est pas possible de faire les deux.

      2 députés EELV ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 13 députés :
      Yannick Jadot (absente au moment du vote en 2017), Michèle Rivasi (absente au moment du vote en 2017), Damien Carême, Marie Toussaint, David Cormand, Karima Delli (absente au moment du vote en 2017), Mounir Satouri, Caroline Roose, François Alfonsi, Salima Yenbou, Benoit Biteau, Gwendoline Delbos-Corfield, Claude Gruffat

      Liste « Envie d’Europe »
      Parti socialiste / Place publique / Nouvelle Donne / Parti radical de gauche

      Programme officiel : « Nous mettrons fin au règlement de Dublin qui renvoie les demandeurs d’asile vers les pays de première entrée qui se retrouvent seuls en Europe à assurer le premier accueil. Nous défendrons la solution alternative mise au point par le Parlement européen.« 
      Dans un article de Marianne : « …nous remplacerons le règlement de Dublin par un véritable outil centralisé de répartition des demandeurs d’asile solidaire et équitable.« 

      Sur la question de la réforme du règlement Dublin, le positionnement semble soutenir sans ambiguïté la proposition du Parlement Européen, et avoir comme objectif d’imposer le pays d’asile aux demandeurs.

      8 députés PS ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 6 députés :
      Raphaël Glucksmann, Sylvie Guillaume (a voté POUR en 2017), Eric Andrieu (a voté POUR en 2017), Aurore Lalucq, Pierre Larrouturou, Nora Mebarek

      Liste « L’Avenir en commun, en Europe aussi ! »
      La France insoumise

      Dans le programme officiel, il est écrit : « Mettre fin aux règlements de Dublin qui placent les exilé.e.s dans des situations absurdes où ils ne peuvent ni rejoindre le pays qu’ils souhaitent ni être régularisés dans celui où ils se trouvent ! Mettre en place des règles d’harmonisation du système d’asile et refuser le principe de « pays tiers sûrs » visant à « sous-traiter » l’examen des demandes d’asile en contradiction avec le droit d’asile prévu par la Constitution française.« 

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Manon Aubry a répondu : « Oui. Ce règlement place les exilé.e.s dans des situations absurdes où ils ne peuvent ni rejoindre le pays qu’ils souhaitent, ni être régularisés dans celui où ils se trouvent. Le politique d’accueil doit être coordonnée sur une base de solidarité et de bon sens.« 
      A la question de Marianne « Faut-il créer un mécanisme européen de droit d’asile ? » :
      « Non. Un mécanisme européen de traitement des demandes d’asile serait une grave atteinte à la souveraineté des Etats membres. Au niveau européen, les accords de Dublin doivent faire place à une logique de coopération des Etats et de convergence des règles de chacun.« 

      Cette liste ne semble pas soutenir le principe d’imposer le traitement des demandes d’asile aux Etats membre.
      Pour autant 1 député LFI a voté pour la proposition du PE en novembre 2017, ce qui est contradictoire.
      Suite aux élections européennes, cette liste aura 6 députés :
      Manon Aubry, Manuel Bompard, Leïla Chaibi, Younous Omarjee (a voté POUR en 2017), Anne-Sophie Pelletier, Emmanuel Maurel (a voté POUR en 2017, sous étiquette PS)

      Liste « Vive l’Europe Libre »
      Generation.s

      Dans le programme « European Spring » il n’est pas question spécifiquement du règlement Dublin.
      Dans la liste des propositions figurant sur le site, il est écrit : « Proposition 20. Accueillons dignement les migrant.es, c’est notre devoir ! Fin de « Dublin » et politique européenne de l’accueil et de l’asile. L’Europe s’est construite sur des valeurs humanistes. Pourtant la Méditerranée est aujourd’hui la mer la plus mortelle du monde. Nous demandons le respect de ces valeurs grâce à un régime commun de l’asile en Europe. Nous voulons la fin du soutien aux opérations de renvois de personnes interceptées dans l’espace maritime le plus mortel du monde. L’Europe doit se doter d’une agence indépendante de recherche et de sauvetage (visant à sauver, accueillir et gérer l’entrée des migrant.es en Europe)« .

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Benoit Hamon a répondu « Oui. Le règlement de Dublin 3 est contraire à l’idée même d’Europe et porte la responsabilité des traitements indignes envers les exilés, de la montée de l’extrême droite en Italie et même en Espagne. Il est urgent de construire une politique européenne solidaire, ou à défaut entre certains pays dans le cadre d’une coopération renforcée.« 

      Il n’est donc pas explicitement indiqué un soutien à la proposition de réforme du parlement Européen, pour autant 2 eurodéputés Generation.s, Isabelle Thomas et Guillaume Balas, ont voté POUR cette proposition en 2017, ce qui est contradictoire.

      Suite aux élections européennes cette liste n’aura pas députés élus.

      « Pour l’Europe des gens contre l’Europe de l’argent »
      Parti communiste français

      A la question de Marianne « Faut-il supprimer le règlement Dublin », Yan Brossat a répondu : « Oui. Nous devons organiser l’accueil de ceux qui fuient la guerre et la misère. Nous demandons une clé de répartition des arrivées intégrant l’ensemble des pays de l’Union. La Hongrie est contente d’accueillir les généreuses subventions européennes ; que Budapest respecte donc les règles communes et se montre solidaire des capitales européennes si elle veut continuer à profiter de l’argent des autres pays-membres à l’avenir. »

      Dans leur manifeste « Pour une France hospitalière et fraternelle, une Europe solidaire« , il est écrit : « À ce jour, les règlements de Dublin font peser tout le poids de l’accueil sur les pays d’entrée : Italie et Grèce d’abord. Nous soutenons l’abrogation des règlements dits « de Dublin », et la mise en œuvre d’une solidarité européenne dans l’accueil des migrants. Une des propositions que nous soumettons est que les pays de première entrée dans l’UE ne soient plus automatiquement responsables des demandeurs d’asile. À leur arrivée, un dispositif d’accueil doit les prendre en charge, se renseigner sur l’existence de liens familiaux, professionnels ou scolaires dans d’autres États membres.
      L’existence de tels liens doit permettre aux personnes d’être directement installées dans le pays concerné, qui deviendrait alors responsable de la demande d’asile.
      Si de tels liens n’existent pas, le demandeur d’asile serait automatiquement confié à un État membre sur la base d’une clef de répartition définie par l’UE.
      Par ailleurs, nous proposons qu’il soit possible de s’enregistrer en tant que groupe de trente personnes maximum qui seraient relocalisées ensemble dans un même pays.« 
      Ces propositions correspondent à la proposition de réforme du Parlement Européen, si ce n’est que dans la formulation du manifeste la prise en compte des liens familiaux, culturels, etc. sont prioritaires, ce qui est une très bonne chose… Il semble donc contradictoire d’avoir cette position et d’avoir dans le même temps soutenu et voté la proposition du Parlement, qui ne les a placé que dans une clause facultative et inappliquée.

      3 députés PCF ont voté pour la proposition du PE en novembre 2017
      Suite aux élections européennes cette liste n’aura pas députés élus.

      UNE VIGILANCE INDISPENSABLE

      La proposition de réforme est pour l’instant « en sommeil », mais elle devrait potentiellement revenir en discussion à moyen terme. Il est indispensable d’être vigilant sur ce que vous soutenir et voter nos députés européens. Je suis conscient qu’ils n’ont qu’une marge de manœuvre réduite, au vu des rapports de force qui ne leur sont pas favorable. Pour autant il leur sera possible de déposer des amendements afin d’améliorer l’actuelle proposition.

      Voici le sens des amendements qui me sembleraient intéressants :

      Faire en sorte que la prise en compte des liens familiaux, culturels, sociaux, capacités linguistiques, liens facilitant l’intégration, deviennent des critères obligatoire de détermination de l’Etat membre responsable.
      Pourquoi ? Parce que les demandeurs d’asile choisissent le pays selon des critères objectifs et de bon sens, à savoir ceux ou ils savent que leur intégration sera facilitée, ce qui est positif à la fois pour eux, pour le pays choisi, et pour l’Europe.
      Si aucun des critères obligatoires n’est possible, et qu’aucun des pays déterminés par la clé de répartition n’accepte la prise en charge : faire en sorte que le demandeur puisse choisir l’Etat membre responsable de sa demande d’asile.
      Pourquoi ? Parce que tendre vers une plus grande solidarité des Etats membres est indispensable, mais ne doit pas se faire en détriment de l’intérêt des demandeurs d’asile. Il ne sera pas possible de « forcer » un pays à être accueillant et à offrir des conditions d’accueil dignes. Pour autant il n’est pas normal que certains Etats membres bénéficient des aides de l’Union Européenne mais refuse d’en partager les charges financières liées au respect des traités internationaux et donc au respect du droit d’asile. Ainsi les Etats membres pourraient refuser une prise en charge, mais devrait verser une participation financière qui alimenterait les fonds européens.

      Les commentaires sont les bienvenus, si vous avez d’autres idées, si vous repérerez des erreurs, si vous avez moyen de contacter vos députés européens et pouvez apporter des précisions sur leur position, etc.

      http://www.15h52.net/reforme-du-reglement-dublin

  • La #Suisse veut faire peur aux migrants à coups de #vidéos

    La Suisse projette de financer une mini-série au #Nigeria sur la réalité de l’immigration. La Confédération n’en est pas à son coup d’essai.

    http://www.tdg.ch/suisse/suisse-veut-peur-migrants-coups-videos/story/23327518
    #dissuasion #film #migration #asile #Nigeria #propagande #clip #SEM

    Informationsclip für Balkanstaaten BFM (Englisch)

    4245 persons from Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia-Herzegovina and Kosovo sought asylum in Switzerland in the year 2012. Only 11 persons were granted asylum.

    Switzerland provides protection for people, who are seriously prosecuted. No asylum will be granted persons coming from safe countries with no threat to life or physical condition.

    The Swiss government as well as the European Union (EU) consider Serbia, Macedonia, Albania, Montenegro, Bosnia and Herzegovina and Kosovo as safe states.

    Asylum request from persons originating from these states will be processed immediately in Switzerland. The asylum-seeker must reckon with a return to their home within days.

    Whoever does not voluntarily leave, after receiving a negative adjudication, will be repatriated by the authority to their state of origin and may no more enter Switzerland for 3 years. This entry prohibition as a general rule is valid for the entire Schengen states. Persons from safe states will basically receive no return assistance and no travel money for returning as well.

    We need the rooms in our accommodation facilities for people who are genuinely threatened, coming from crisis regions und pressingly needing our protection. Prosecution free countries of the West Balkans do not belong to it. ( Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    Asylum-seekers from these countries, are losing not only a lot of money with their journey to Switzerland, they also risk losing their travel freedom in the entire EU.

    “We want to inform people from these countries truly about our principle, so that they understand, that the expensive and troublesome journey to Switzerland is not worth it.” (Mario Gattiker, Director of Swiss Immigration Authority)

    https://www.youtube.com/watch?v=vi9anup5QSw


    #Balkans

    • Bund finanziert afrikanische Soap gegen Einwanderung

      Im Kampf gegen den Flüchtlingsstrom setzt Europa auch auf Aufklärung vor Ort, um Wirtschaftsmigranten die geringen Chancen auf Asyl aufzuzeigen. Amnesty International hält die dafür produzierten Filme zwar für nutzlos. Dennoch finanziert die Schweiz nun eine neue Fernsehserie für Westafrika.

      http://www.srf.ch/news/schweiz/bund-finanziert-afrikanische-soap-gegen-einwanderung
      #soap #Afrique_de_l'Ouest

    • La Suisse finance une série TV nigériane pour dissuader les migrants

      Casser le mythe de l’eldorado suisse et informer les candidats africains à l’immigration sur les risques du voyage vers l’Europe : c’est l’objectif d’une série TV nigériane, financée par la Suisse. Mais l’impact de ce projet à 450’000 francs est loin d’être évident.


      http://www.swissinfo.ch/fre/asile_la-suisse-finance-une-s%C3%A9rie-tv-nig%C3%A9riane-pour-dissuader-les-migrants/42977618
      #série_tv #film
      par @stesummi

    • Berne veut rendre le retour au Kosovo plus attractif

      Le Secrétariat d’Etat aux migrations finance des films illustrant des succès de Kosovars rentrés vivre dans leur pays. Le projet ne plaît pas à tout le monde.

      Près de 200’000 ressortissants kosovars vivent actuellement en Suisse. Venus dans les années 90 pour fuir la guerre, ils font désormais partie intégrante de la population helvétique. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui ont obtenu, au fil des ans, le passeport à croix blanche.

      Selon « SonntagsBlick », la Confédération cherche désormais à les motiver à rentrer chez eux. Le dominical révèle en effet que le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) finance un projet de films de la plate-forme albano-suisse, albinfo.ch, visant à rendre le retour de Kosovars de Suisse au Kosovo plus attractif.

      « Faire apparaître les aspects positifs »

      Berne a contribué à hauteur de 158’000 francs à la production de huit documentaires illustrant des succès de Kosovars rentrés dans leur pays. Ils seront diffusés sur une chaîne de la télévision publique kosovare. « Les films doivent faire apparaître les aspects positifs d’un retour à la maison », a expliqué le SEM au journal.

      Série télé pour dissuader les départs vers la Suisse

      L’an dernier, on apprenait que la Confédération a financé un feuilleton à succès, qui raconte les désillusions d’un jeune exilé, de Lagos à Berne. Treize épisodes de 45 minutes de « The Missing Steps » ont été vus par des millions de spectateurs au Nigeria, à la fin de 2017. Le but de cette série, tournée dans la pure tradition de Nollywood (la très populaire industrie du cinéma nigérian) : dissuader les candidats à l’émigration. Berne a investi 450’000francs pour le tournage, qui s’est déroulé au Nigéria et en Suisse. « Cette série est destinée à fournir des infos objectives sur la migration », avait expliqué à l’époque Lukas Rieder, porte-­parole du Secrétariat d’Etat aux migrations.

      L’Organisation internationale des migrations avait approuvé la démarche suisse, une des stratégies de la lutte contre l’immigration clandestine. Beaucoup de Nigérians savent ce qui les attend s’ils entreprennent le périple, estime le responsable adjoint de l’OIM à Lagos, Frantz Celestin, « mais le plus grand moteur de l’émigration, c’est l’ambition, et elle est souvent plus forte que la peur ».

      « SonntagsBlick » critique cependant que les clips n’abordent pas la réalité du Kosovo, c’est-à-dire une corruption qui paralyse le pays, et le chômage massif qui touche un tiers de la population. Le SEM, lui, se défend et assure que le but principal du projet n’est pas d’inciter les Kosovars à quitter la Suisse, mais de montrer le potentiel du pays balkanique tout en rappelant qu’un avenir là-bas est possible. Cela permet aussi d’« endiguer la migration irrégulière ».

      Un intérêt « discutable »

      Muriel Trummer d’Amnesty International se dit sceptique. Les personnes ne possédant pas le passeport suisse et retournant vivre dans leur pays d’origine risquent de perdre leur droit d’établissement si elles ne parviennent pas à se construire une nouvelle vie au Kosovo. Tout retour en Suisse serait alors impossible. Peter Meier de l’organisation suisse d’aide aux réfugiés va encore plus loin. L’intérêt de tels projets est très discutable. « Rien ne prouve qu’ils ont une influence sur la migration ». Selon lui, il serait plus utile d’investir cet argent dans des projets permettant d’améliorer à long terme les conditions sur place.

      https://m.20min.ch/ro/news/suisse/story/berne-veut-rendre-le-retour-au-kosovo-plus-attractif-17291594

    • En 2007 déjà...
      Campagne de sensibilisation en Afrique sur la migration irrégulière

      L’Office fédéral des migrations mène au Cameroun et au Nigéria une campagne d’information destinée à la population locale. Le but de cette campagne consiste à attirer l’attention des migrants potentiels sur les conséquences né-gatives de la migration irrégulière. L’Union européenne a également décidé de se joindre à ce projet pilote.

      Qui ne connaît pas ces images de bateaux surchargés, d’êtres humains jetés par-dessus bord par des passeurs sans scrupules ? Des images d’embarcations qui chavirent et de victimes qui meurent avant l’arrivée des secours. Le manque de perspectives économiques pousse bon nombre d’Africains à tenter leur chance en Suisse et en Europe.

      Or, ceux-ci nourrissent des espoirs illusoires, qui n’ont rien à voir avec la réalité quotidienne d’un clandestin dans le pays de destination.

      Afin de faire connaître les conséquences négatives et les dangers de la migration irrégulière, l’Office fédéral des migrations a lancé au début de l’année 2006 des campagnes d’information au Cameroun et au Nigéria. Ces séances d’information ont été accueillies avec un grand intérêt, particulièrement au niveau local. L’Union européenne participe désormais également au projet pilote lancé par la Suisse.

      Les campagnes d’information de l’ODM sont menées dans des pays où le potentiel de migration est élevé à cause de la situation économique instable. Elles s’adressent à des personnes qui veulent quitter leur pays pour des raisons économiques et non pour des motifs liés à l’asile. Les œuvres d’entraide ont salué cette initiative. L’ODM peut en outre s’appuyer sur l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un partenaire de renommée internationale qui dispose depuis des années d’antennes sur place et entretient un excellent réseau de contacts.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-15982.html
      #Cameroun #Nigeria

    • La Suisse, productrice de série télévisée nigériane pour dissuader les migrants de venir en Europe

      La série, intitulée « #Missing_Steps », chapeautée par l’acteur et réalisateur nigérian #Charles_Okafor, très célèbre dans son pays, raconte l’histoire d’un personnage de 20 ans éduqué mais criblé de dettes et qui décide de fuir vers un Etat européen. Arrivé sur place, il tente de résoudre ses problèmes financiers par tous les moyens et s’engage dans des affaires avec des trafiquants.


      https://francais.rt.com/international/34391-pas-paradis-suisse-finance-series-tele-nigeria-pour-dissuader-mig

    • La Suisse finance un projet au Cameroun pour freiner la migration clandestine

      Programme. Berne soutient pour la première fois des campagnes de sensibilisation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur le continent africain. L’une est en cours au Cameroun, une autre s’est terminée au Nigeria

      Les jeunes Africains rêvent souvent d’Europe. Ils sont prêts à emprunter des voies dangereuses, à embarquer dans des pirogues ou encore à se cacher dans des trains d’atterrissage d’avions pour assouvir ce rêve. Avec, souvent, des drames à la clé. C’est précisément ce que veut éviter l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au Cameroun, elle dirige actuellement un programme pour sensibiliser les jeunes aux risques de la migration illégale. Et ce projet est entièrement financé par le gouvernement suisse, a appris Le Temp s.

      Le nom de la campagne ? « A la mémoire de Fodé et Yaguine : plus jamais ça ! ». Fodé et Yaguine sont deux Guinéens qui ont été retrouvés morts, le 2 août 1999, dans le train d’atterrissage d’un appareil belge qui quittait la Guinée-Conakry. Une lettre touchante, adressée à « Messieurs les membres responsables d’Europe », avait été retrouvée sur eux. Elle a rapidement fait le tour de la planète.

      Agir à la source

      Berne a déjà financé des campagnes de l’OIM, notamment en Albanie et en Roumanie ; elle le fait maintenant aussi en Afrique. Mais en toute discrétion.

      « Notre but n’est pas de dire aux migrants de rester chez eux, mais bien de les sensibiliser aux risques qu’ils encourent en choisissant la voie de la migration illégale », explique Laurentiu Ciobanica, porte-parole de l’OIM. « Ceux qui veulent partir du Cameroun doivent aussi être informés de ce qui les attend en Europe si leur départ n’a pas été bien préparé. » En clair, la campagne vise à contribuer à la réduction des flux migratoires irréguliers, via une information ciblée. En 2006, plusieurs dizaines de milliers d’Africains ont tenté de gagner les îles Canaries à bord de bateaux surchargés. 600 corps ont été retrouvés au large. Mais selon les autorités espagnoles, le nombre total des migrants qui ont péri durant la traversée était en réalité dix fois plus élevé.

      Pour la Suisse, il est important d’identifier, dans les dix provinces du Cameroun concernées, les secteurs où la population est la plus encline à la migration irrégulière vers l’Europe, et la Suisse en particulier. Si Berne applique depuis plusieurs années une politique d’« aide au retour », elle veut désormais aussi agir à la source des flux migratoires. Et encourager les pays concernés à organiser des campagnes d’information sur les dangers de la migration clandestine et de la traite des personnes.

      Eduard Gnesa, patron de l’Office fédéral des migrations (ODM) s’est rendu en mai à Yaoundé pour lancer la campagne. Il a également profité de son séjour en Afrique pour se rendre en République démocratique du Congo (RDC) et plaider le retour « volontaire » de quelque 800 Congolais en phase de renvoi en Suisse. A son retour, il n’a cependant pas souhaité donner de détails sur le projet.

      Aussi bien l’ODM que l’OIM refusent de révéler les coûts de la campagne, qui durera jusqu’à fin septembre. En revanche, il apparaît que l’ODM a aussi financé un programme identique au Nigeria, plus particulièrement dans l’Edo, le Delta et l’Anambra, régions d’où partent beaucoup de jeunes « aventuriers ».

      Partenariat avec l’UE ?

      « Notre office a effectivement mandaté en 2006 l’OIM afin de mettre en place deux campagnes d’information de masse, l’une au Nigeria et l’autre au Cameroun », confirme Dominique Boillat, porte-parole de l’ODM. « Le financement entre dans le budget normal de l’office », précise-t-il.

      La discrétion de la Suisse s’explique notamment par l’aspect pionner de ces campagnes d’information. Leurs effets sont encore difficiles à évaluer. « La Suisse aimerait surtout que l’UE entreprenne la même démarche, pour que de nouvelles campagnes de ce type voient le jour et soient menées en partenariat », observe un connaisseur du dossier. « Et certains pays européens ont fait savoir qu’ils étaient très intéressés. »

      Berne collabore déjà avec Bruxelles dans le cadre du projet pilote « Return ». Il s’agit de vols communs organisés par l’UE pour rapatrier de force des clandestins récalcitrants. La Suisse, qui a déjà expulsé des étrangers par ce biais, y trouve un avantage pécuniaire certain : le coût de chacun de ses propres « vols sous la contrainte » avoisine souvent les 100 000 francs.

      U Micheline Calmy-Rey entame lundi un déplacement de dix jours en Afrique. La présidente de la Confédération se rendra au total dans sept pays (Bénin, Ghana, Sénégal, Tchad, République démocratique du Congo, Burundi et Rwanda). La coopération au développement et la promotion de la paix figureront au menu des discussions. (ATS)

      Des migrants africains entassés dans un port des Canaries après une traversée éprouvante. Pour la Suisse, il importe d’agir sur place pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la migration illégale.

      https://www.letemps.ch/suisse/suisse-finance-un-projet-cameroun-freiner-migration-clandestine

      Nom de la campagne : « #A_la_mémoire_de_Fodé_et_Yaguine : plus jamais ça ! »

      #Fodé #Yaguine

    • Tiré de cet article :
      Politiques migratoires et cinéma. Entretien

      Dans le cadre de sa stratégie de prévention de la migration irrégulière, l’ODM vient de mandater le réalisateur László I. Kish pour réaliser un film documentaire à l’attention du Mali intitulé #Là_où_coulent_le_lait_et_le_miel, qui puisse désamorcer l’idéalisation des représentations courantes au Mali au sujet de la Suisse, aborder les conséquences réelles d’une émigration en montrant les difficultés rencontrées par des Maliens vivant en Suisse, enfin évoquer les chances et les obstacles du retour dans leur pays d’origine. Ce #film accompagne une pièce de #théâtre intitulée #Le_pays_où_on_fabrique_l’argent qui est jouée au #Mali depuis décembre 2008 et qui présente la même ligne narrative tout en insistant sur le vécu émotionnel du migrant qui éprouve solitude, mal du pays, honte et aliénation. L’idée de base de ces deux projets peut se traduire ainsi : « les personnes qui veulent quitter leur patrie ont le droit de savoir ce qui les attend ». La sortie de ce film est prévue pour l’été  2009, c’est donc une affaire à suivre…

      https://journals.openedition.org/decadrages/329#ftn6

  • #Euphémismes des camps en Europe

    Commentaires

    La carte montre les euphémismes que les Etats européens emploient pour parler des différents types de centres de détention : la Roumanie parle de « centre de prise en charge publique » (Centrul de custodie publica).

    La Turquie – pays candidat à l’UE – a même employer le terme de « guest houses », jusqu’à ce qu’elle soit rappelée à l’ordre par le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) qui a recommandé l’utilisation du terme de #centre_de_détention « puisque les personnes détenues dans ces centres sont sans aucun doute privées de leur liberté » .

    Migreurop préfère utiliser le mot « #camp », terme désignant les diverses modalités d’enfermement des migrants auxquelles les autorités de nombreux États dans le monde ont de plus en plus recours.


    http://closethecamps.org/2014/12/15/euphemismes-des-camps-en-europe
    #camps #migration #asile #réfugiés #détention_administrative #rétention #terminologie #vocabulaire #carte #cartographie #visualisation

    #cpa_camps

  • Le #Dessin_de_la_semaine : Haro sur les #Roms
    http://fr.myeurop.info/2013/09/26/le-dessin-de-la-semaine-haro-sur-les-roms-12303

    « La majorité des Roms a vocation à être raccompagnée dans son pays d’origine » : François Hollande sonne à son tour l’hallali anti-Roms. Pour le chef de l’Etat « seule une minorité cherche à s’intégrer ».

    Le Président de la République s’aligne ainsi sur son ministre de l’intérieur, pour qui "c’est illusoire de penser qu’on réglera le problè lire la (...)

    #Société #Politique #Bulgarie #France #Roumanie #clivage #démagogie #élections #Pinel #populisme #Sécurité #ségrégation #segregation #stigmatisation_anti-Roms