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  • Asia Times | Will China play rare earths card in clash with US ? | Article
    https://www.asiatimes.com/2019/05/article/will-china-play-rare-earths-card-in-clash-with-us

    Face à Trump et son décret anti-Huawei, la #Chine en riposte sur les #terres_rares ?
    https://www.generation-nt.com/huawei-trump-decret-terres-rares-chine-represailles-actualite-1965097

    Mais Donald Trump peut faire bloquer l’accès aux composants américains, son homologue Xi Jinping a aussi des leviers à actionner. Sa visite ce lundi d’un site d’extraction de terres rares est sans doute loin d’être anodin.

    Ces terres, pas si rares, sont indispensables à la fabrication de nombreux composants électroniques et la Chine en est le fournisseur mondial de référence, et de loin. Elle pourrait donc très bien imposer des restrictions sur les exportations qui toucheraient durement en retour les fabricants de composants et par extension leurs concepteurs...c’est à dire ces mêmes entreprises américaines qui ont suspendu leurs approvisionnements à Huawei !

    #etats-unis

  • Bitcoin : l’incroyable histoire des 150 millions de dollars emportés dans la tombe
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/bitcoin-l-incroyable-histoire-des-150-millions-de-dollars-emportes-dans-la

    Le jeune fondateur de la plateforme d’échange de crypto-monnaies canadienne QuadrigaCX, mort subitement en décembre, était le seul à détenir les clés privées d’accès aux comptes de ses clients. Sa veuve demande l’aide de la justice : 115.000 clients ne peuvent plus accéder à leurs avoirs représentant 126 millions d’euros.

    L’histoire est éclairante sur la complexité de la conservation des crypto-actifs ou actifs numériques, Bitcoin, Ether, entre autres monnaies virtuelles. La plus importante plateforme d’échange de crypto-monnaies canadienne, QuadrigaCX, a demandé à être placée sous la protection de la loi des faillites après le décès brutal de son fondateur, Gerald Cotten, à 30 ans, en décembre, des suites de complications de la maladie de Crohn, lors d’un voyage en Inde, où il participait à la création d’un orphelinat. Le jeune fondateur a emporté dans la tombe les clés privées d’accès aux comptes de ses clients.

    Selon le témoignage de sa veuve, Jennifer Robertson, cité par plusieurs médias canadiens, Gerald Cotten était le seul à connaître les codes permettant d’accéder aux comptes 115.000 clients détenant des crypto-monnaies d’une valeur de 190 millions de dollars canadiens (plus de 126 millions d’euros).

    « Je ne connais pas le mot de passe ni les codes de récupération », a assuré Jennifer Robertson. « Malgré des recherches répétées et méticuleuses, je n’ai pu en trouver aucune trace écrite ».
    La veuve, nommée unique exécutrice testamentaire, aurait embauché un inspecteur privé pour mettre la main sur ces 190 millions de dollars canadiens stockés sur un seul ordinateur.

     « Les réserves de crypto-monnaies sont inaccessibles et pourraient être perdues », a reconnu la veuve.

    Une audience préliminaire est prévue ce mardi 5 février devant la Cour suprême de Nouvelle Ecosse, afin de nommer Ernst & Young comme mandataire judiciaire pour piloter la procédure, explique le site sur sa page d’accueil.

    • tellement incroyable que les #rumeurs (ou soupçons) ont commencé

      Gerald Cotten faked his death ? QuadrigaCX Full Story Uncovered.
      https://coinnounce.com/gerald-cotten-faked-his-death-quadrigacx-full-story-uncovered

      Some have speculated that Gerald Cotten faked his own death and basically got a knock-off death certificate in India or perhaps he was killed by his business partners but even the death itself is incredibly suspicious. Dying from Crohn’s disease when only 1.6% of sufferers from this disease die of it and to happen to die from Crohn’s disease in such a young age is incredibly rare. Gerald Cotten was cremated and his ashes were dumped into a river in India and to make it even better he filed a will 12 days before his death. In that will Gerald Cotten accounted for things like his dogs to be taken care of, his house etc. but he casually forgot to include any information about how to release the $190 million in user funds on his exchange which he had the sole access to. Also, QuadrigaCX did not announce his death or the missing keys for a month. With so many coincidences it’s crazy.

  • Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
    Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5

    Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.

    Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.

    Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien

    Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.

    Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.

    Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.

    Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.

    La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.

    Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution

    Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.

    Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.

    Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.

    En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.

    Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).

    Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.

    Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.

    On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.

    En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.

    Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».

    Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.

    Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

    Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.

    Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.

    1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social

    Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.

    Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.

    Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.

    Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.

    Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

    Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».

    Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.

    Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.

    Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.

    Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit

    Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.

    De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.

    C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.

    Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.

    Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.

    Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.

    Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).

    Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.

    Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.

    « Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.

    Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....

    #Palestine #Cinéma

  • Dépression post 35 heures
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/depression-post-35-heures

    En ce lendemain du marathon panikéen qui a vu votre radio préférée proposer pas moins de 35 heures d’antenne non-stop, rythmées par des émissions de 20 minutes s’enchaînant sans pause tel un gigantesque manège infernal et sublime, l’équipe de PBG a une petite forme, voire une forme assez déformée.

    Du coup, on ne parle pas (ou si peu), on sort les galettes #vinyls qui nous remontent le moral et l’énergie, et on vous propose 1h30 de #Mix erratique et collégial, sans guide ni genre, selon les désirs, et ça fait du bien.

    Bonne écoute !

    Tracklist :

    Death Grips - Guillotine The Peas Project - Good This Way Artist 00 - Kyoto (Roulette rekordz 02) Tricky With Gravediggaz - Tonite is a Special Nite Cristian Vogel - Matchless Phresh Phantasy - Come on Acid Hekate - B1 Untitled (The New Fangled (...)

    #the_descent #hangover #survival #the_descent,hangover,vinyls,survival,Mix
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/depression-post-35-heures_05547__1.mp3

  • Netflix : quand la série s’adapte aux goûts du client
    https://www.franceinter.fr/emissions/la-fenetre-de-la-porte/la-fenetre-de-la-porte-09-octobre-2018

    #Netflix personnalise le visionnage des séries et des films. Mais avec des fins alternatives, on franchit une étape supplémentaire, puisque l’objet lui-même s’adapte aux goûts du client de Netflix (et on pourrait tout à fait imaginer que bientôt, la plateforme choisisse la fin pour moi, parce qu’après tout, ayant des données très précises sur mon visionnage, elle connaît mes goûts). 

    Si tant est que ce type d’initiative se développe, cela pose question sur la capacité à créer du récit commun. 

    Si on n’a pas vu la même fin de film, la même fin de série, comment on va en parler ensemble ? 

    Comment va-t-on l’interpréter ? 

    Comment ça va nous servir pour nous construire ? 

    Bref, il me semble que ça relève d’une incompréhension assez fondamentale de ce à quoi sert la #fiction

    Personnellement, je n’ai pas envie qu’on me demande de choisir la fin d’une histoire. En matière de fiction, je jouis de me soumettre à l’autorité. Et donc, je me permets ici de prédire solennellement l’échec de cette initiative.

    #personnalisation #black_mirror @xporte

  • Manifestation de solidarité d’israéliens anti-sionistes avec les Gazaouis, ce qui leur donne un peu plus de visibilité médiatique :

    Anti-Zionist Israelis speak with BDS activists from Gaza at Great March of Return
    Haim Schwarczenberg, le 6 octobre 2018
    https://schwarczenberg.com/anti-zionist-israelis-speak-with-bds-activists-from-gaza-at-great-ma

    La vidéo :
    https://www.youtube.com/watch?v=Gv_UtVpdDHE

    #Palestine #Gaza #Nakba #Marche_du_Retour #Resistance #solidarité #anti-sionisme

  • Voilà comment la #forêt cambodgienne est pillée... en #moto, bit by bit !
    Même la saison des pluies (et la boue qui va avec) ne les arrête pas !


    Photographies prises dans la région de #Sen_Monorom (#Mondulkiri).

    Celles-ci dans un village Pouké, à 20 km de Sen Monorom :

    Selon les informations récoltées, à vérifier, un bout de bois est vendu sur le marché local pour environ 10 USD.
    #Cambodge #déforestation
    cc @odilon

    • J’ai un doute sur les capacités de déforestation de ces pauvres types à motos. Ont-ils vraiment les moyens de faire des routes pour entrer dans la forêt ou pour abattre des arbres gigantesques. Est-ce que ce ne seraient pas justes du trafic de débris laissés par les industriels de la déforestation qui doivent se gaver comme ils le font en Amazonie ou à Madagascar ?

    • @touti... je peux te garantir que les motos c’est le seul moyen pour atteindre le coeur de la forêt !
      Comme j’expliquais ici https://visionscarto.net/mony-hong-habite-par-la-foret, il y a deux types de déforestation, une déforestation sélective, les meilleures essences sont choisies dans la forêt et vendues sur le marché local, et puis exportées ou utilisées dans les villes pour faire des meubles notamment.
      Et puis, quand les meilleures essences sont parties, c’est le moment des bulldozer et des grandes entreprises qui arrivent avec les gros engins pour « nettoyer » ce qui reste et pour en faire des plantations...

      Mais méfie-toi de la capacité des locaux à moto à déforester !

    • Merci de ta réponse, ma question visait cet éclaircissement que tu donnes, désolée si mon humilité devant cette interrogation ne transparaissait pas. Il est vrai aussi qu’à Madagascar c’est la tradition des terres brûlées des locaux pour l’agriculture et le charbon qui a ravagé les forêts.

    • Cambodian PM Vows to Shoot Loggers From Helicopters, Again

      Cambodian Prime Minister Hun Sen promised on Sunday that he would fix his country’s problems with rampant deforestation by shooting those who illegally chop down timber from helicopters.

      “It’s correct that we are losing our forests, many are being replaced by rubber plantations,” he said, speaking to members of the Cambodian diaspora in New York.

      “I acknowledge that thieves have illegally cut down timber and I am ordering them to be shot from helicopters in the sky.”

      Hun Sen made a similar promise two and a half years earlier, when he announced that General Sao Sokha, newly appointed as head of a task force to stop illegal logging and timber smuggling, was authorized to fire rockets at loggers from helicopters.

      That order came a year after a Global Witness report showed that Hun Sen’s own personal advisor, Try Pheap, headed an illegal logging network that saw millions of dollars of rosewood smuggled to China each year.

      Not a shot has been fired from helicopters since that order and the task force did not succeed in halting the flow of luxury timber across Cambodia’s borders to Vietnam.

      Hun Sen’s relatives have also long been linked with the country’s illegal timber business.

      With hectares of forest falling to loggers and economic land concessions dished out by Cambodia’s ruling party, the country has one of the world’s highest rates of deforestation.

      Global Witness meanwhile estimates that evictions that have resulted from logging and the government giving land to agribusinesses have displaced 830,000 people, forcing some into squatting in state forests, or cutting down timber themselves.

      Speaking Sunday, however, Hun Sen emphasized that it was the country’s now-defunct opposition—whose leader is in exile and whose deputy leader is just out of prison—that should be blamed for illegal logging.

      “In many cases [the thieves] went to cut down millions of hectares to cultivate farmlands, including groups [affiliated] with the former opposition,” he said.

      https://www.occrp.org/en/daily/8677-cambodian-pm-vows-to-shoot-loggers-from-helicopters-again

  • « Les conditions sont réunies pour des renvois en Erythrée »

    En tête des demandes d’asile en Suisse en 2017, les ressortissants érythréens étaient jusqu’alors protégés dans leur ensemble d’un renvoi dans leur pays. Cela devrait désormais changer, comme l’explique Mario Gattiker, secrétaire d’Etat aux migrations.

    Le renvoi d’Erythréens dans leur patrie d’origine est licite et exigible, a statué le Tribunal administratif fédéral (TAF) dans un arrêt d’août 2017. A deux conditions : il faut que l’individu ait déjà effectué son service obligatoire avant de quitter l’Erythrée ou qu’il dispose du statut de « membre de la diaspora » défini par Asmara. Sur la base de cette décision, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) considère que 3200 ressortissants de ce pays sont désormais éligibles à un « #retour_volontaire ». Environ 200 d’entre eux ont déjà été contactés. Ils disposent d’un mois pour avancer des raisons qui pourraient s’opposer à leur retour. Le Temps a rencontré Mario Gattiker, secrétaire d’Etat aux migrations, pour en parler.

    Le Temps : La situation a-t-elle évolué en Erythrée pour qu’on puisse envisager le retour de certains de ses ressortissants ?

    Mario Gattiker : La Suisse offre une protection uniquement à ceux qui en ont besoin. En ce qui concerne l’Erythrée, le SEM a constaté que le pays ne connaissait pas une situation de #violence_généralisée et qu’y retourner n’était pas dans tous les cas inexigible. Les opposants politiques ne seront par ailleurs pas touchés par cette mesure. Le TAF soutient en outre notre position et a également estimé qu’un individu qui a déjà servi ou qui ne peut pas être recruté ne se trouve pas en danger concret de #persécution. J’ajoute que nous évaluons constamment la situation du pays, ce pour quoi nous sommes actuellement à la pointe en Europe.

    Comment peut-on être sûr que les personnes renvoyées ne seront pas exposées à des actes de répression ? Le CICR ne dispose lui-même que d’un accès limité aux prisons du pays.

    Il n’existe pas de garantie incontestable. Nous arrivons cependant à la conclusion que, pour certaines catégories de personnes, il n’existe pas de #risque concret. Cette décision se base sur des témoignages de diasporas érythréennes à l’étranger, notamment en Ethiopie et au Soudan, sur des rapports d’ambassades, d’organisations internationales et non gouvernementales, ainsi que sur des missions organisées sur place ou encore des sources provenant de l’opposition au régime.

    Il n’existe pas d’#accord_de_réadmission avec l’Erythrée. Comment être sûr que le pays acceptera bien de reprendre ses ressortissants ?

    Parmi les pays d’origine des personnes qui demandent l’asile chez nous, seul un pays sur deux a un accord de réadmission avec la Suisse. L’absence d’un tel traité ne signifie pas pour autant que des renvois sont impossibles. La Côte d’Ivoire accueille par exemple des vols spéciaux sans aucune convention de ce type. En ce qui concerne l’Erythrée, le pays n’accepte certes pas de #renvois_forcés mais des retours volontaires sont possibles. Je précise que si la personne éligible à un retour volontaire ne s’en va pas, elle prend le risque de tomber dans l’#aide_d’urgence.

    C’est là le bras de levier dont dispose la Suisse pour convaincre des « volontaires » ?

    Je ne vois pas ça comme un bras de levier, mais comme l’application de la loi. Il existe 9400 Erythréens admis provisoirement en Suisse. Certains ont obtenu ce statut alors qu’ils ne souffraient d’aucune persécution, mais que des circonstances particulières, comme une maladie, le justifiaient à ce moment-là. Leur statut n’est pas protégé par la Convention européenne des droits de l’homme ou par les Conventions de Genève mais par la loi sur l’asile, que nous appliquons. Nous avons par ailleurs pour obligation de revoir le statut des personnes admises de manière provisoire à intervalles réguliers. Cela non seulement pour les Erythréens mais également pour toutes les autres communautés étrangères présentes sur le territoire suisse.

    A combien se monte l’#aide_au_départ fournie par la Confédération ?

    La pratique en vigueur est d’allouer 1000 francs par individu. Dans des situations particulières, cette somme peut être augmentée jusqu’à 4000 francs.

    En ce qui concerne l’#Ethiopie maintenant, où en sont les négociations concernant un accord migratoire ?

    L’Ethiopie était un pays difficile en ce qui concerne le retour de ses ressortissants. L’Union européenne (UE) est toutefois parvenue à un accord avec Addis-Abeba pour les renvois, volontaires ou non. Comme la Suisse est dans l’espace Schengen, nous reprenons les accords conclus par l’UE dans le domaine de la migration. J’ajoute qu’il est absolument nécessaire de procéder au renvoi de personnes qui n’ont pas besoin de notre protection afin d’éviter d’inciter des personnes à venir en Suisse pour profiter d’une aide sans motifs valables. Cet accord crédibilise la politique migratoire suisse et européenne et permet d’apporter la protection nécessaire aux personnes qui en ont besoin.
    #dissuasion

    La Suisse sera appelée à collaborer avec les #services_secrets éthiopiens, régulièrement dénoncés pour des violations des droits de l’homme par des organisations comme Amnesty International. Est-ce cohérent de travailler avec un tel partenaire ?

    Notre partenaire est l’autorité éthiopienne des migrations. Dans les décisions de renvoi, la situation des droits de l’homme dans le pays d’origine représente par ailleurs toujours un facteur important. Les décisions doivent toutefois être prises sur la base d’une évaluation individuelle des risques encourus par chaque personne concernée.

    L’Ethiopie est un des plus grands pays d’Afrique, avec environ 90 millions d’habitants. La situation sur place n’est pas celle de violences généralisées. Les ressortissants de ce pays en mesure de fournir des raisons valables peuvent bien entendu obtenir un statut de protection en Suisse. Les autres doivent quitter le territoire.

    https://www.letemps.ch/suisse/conditions-reunies-renvois-erythree
    #asile #réfugiés_érythréens #migrations #réfugiés #Suisse #renvois #expulsions #it_has_begun

    @isskein : le "#modèle_suisse" frappe encore ? Est-ce que ça sera la Suisse le premier pays à renvoyer les Erythréens en Erythrée ?

    Sur le jugement du #TAF (tribunal administratif fédéral), voir :
    https://seenthis.net/messages/626866

    • Pourquoi la décision de levée de l’admission provisoire pour 3’200 érythréens est prématurée

      Interviewé récemment par Le Temps, Mario Gattiker, Secrétaire d’Etat aux migrations (SEM) estime que le renvoi de milliers d’érythréens admis à titre provisoire est licite. Il explique que la levée d’admission provisoire concernera uniquement les personnes qui ont déjà effectué leur service militaire obligatoire avant de quitter l’Erythrée ou qui disposent du statut de « membre de la diaspora » défini par Asmara. Ce sont 3’200 érythréens sur un total de 9’400 personnes admises à titre provisoire et sans statut de réfugié qui sont visées.

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/?p=906

      via @forumasile

    • Switzerland: 3200 Eritrean nationals facing possible deportation

      According to a ruling from the Federal Administrative Court in Switzerland from August 2017 the return of Eritrean nationals is lawful provided they have completed their military service. On that basis the State Secretariat for Migration (SEM) will examine the cases of 3,200 Eritrean nationals in Switzerland granted temporary admission and enforce their return.

      Persons granted temporary admission in Switzerland are not ensured permission to stay but the admission confirms that deportation cannot be carried out and that a person can stay as long as that is the case. The ruling by the Federal Administrative Court established that Eritreans who have completed military service or resolved their situation with the Eritrean government through payment of necessary fees can be returned, affecting 3,200 Eritrean nationals of a total of 9,400 currently on temporary admission who are having their cases examined by the SEM. A letter sent from SEM to Eritrean nationals concerned states: “The SEM thus intends to annul the provisional admission and order the enforcement of the return.” This despite the fact that Switzerland currently lacks agreements with the Eritrean authorities enabling forced return.

      Human rights violations by Eritrean authorities including indefinite military service, arbitrary arrest and enforced disappearances, forced labour, repression of speech, expression, and association and lack of religious freedom are widely reported by civil society organisations and the UN. According to Eurostat the recognition rate for Eritrean asylum seekers in the 28 EU member states was 90% in 2017. With 3,375 claims Eritrean nationals were the largest group of asylum seekers in Switzerland in 2017 though the number decreased by 35% compared to 2016.

      https://www.ecre.org/switzerland-3200-eritrean-nationals-facing-possible-deportation

    • Swiss Treatment of Eritreans Sets Dangerous Precedent

      A controversial Swiss decision to review the status of 3,200 Eritrean asylum seekers may have dangerous consequences in Israel, where it has been cited as a precedent for returning Eritreans to Eritrea, says researcher Shani Bar-Tuvia.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/05/14/swiss-treatment-of-eritreans-sets-dangerous-precedent

      Encore une fois le #modèle_suisse, chère @isskein
       :-(

    • Erythrée. Un réexamen des admissions provisoires précipité

      L’arrêt du Tribunal administratif fédéral (TAF) d’août 2017 modifiant sa jurisprudence et estimant licites et exigibles certains renvois en Erythrée est actuellement examiné par le Comité de l’ONU contre la torture (CAT) sur le plan de la conformité avec la Convention ratifiée par la Suisse. Le CAT a demandé le 8 novembre 2017 à la Suisse de suspendre l’exécution du renvoi concerné durant l’examen de cette plainte. Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a confirmé par lettre le lendemain qu’il respecterait cette recommandation. Or, on apprend dans un article du 11 avril publié sur le site du SEM, que "sur la base de la décision du TAF, le Secrétariat d’Etat aux migrations considère que 3200 ressortissants de ce pays sont désormais éligibles à un « retour volontaire »."

      1. La nouvelle pratique du SEM consistant à réexaminer les admissions provisoires de ressortissant-e-s érythréen-ne-s est susceptible de violer la Convention contre la torture ainsi que la Constitution fédérale. Elle s’appuie sur un arrêt dont la recevabilité en droit international n’a pas encore été confirmée. Le Conseil fédéral est-il prêt à prendre le risque de rendre des décisions qui pourraient par la suite être annulées ?

      2. Le Conseil fédéral prend-il en considération l’impact de décisions de renvois, potentiellement annulées par la suite, sur la santé mentale ainsi que sur le processus d’intégration des milliers de ressortissant-e-s érythréen-ne-s concerné-e-s ?

      3. Le Conseil fédéral prend-il en considération le coût que représentent des centaines, voire des milliers de décisions négatives potentiellement annulées ?

      4. En cohérence avec l’engagement pris auprès du CAT et pour éviter de prononcer des décisions qui pourraient être annulées par la suite, le Conseil fédéral s’engage-t-il à ne pas appliquer la nouvelle pratique avant que le CAT ne se soit prononcé sur la légalité de l’arrêt du TAF ?

      5. Le secrétaire d’Etat aux migrations reconnaît dans son interview du 11 avril qu’il n’existe pas de garantie incontestable que les personnes renvoyées ne seront pas exposées à des actes de répression. Le Conseil fédéral ne pense-t-il pas que, dans le doute, la protection des personnes concernées prime la volonté de renvoi ?

      1./4./5. Le recours auprès du Comité de l’ONU contre la torture (CAT) mentionné par l’auteure de l’interpellation constitue un moyen de recours hors des voies de recours internes. Déposé dans un cas d’espèce, il ne vise pas à revoir fondamentalement la pratique en matière de renvoi suivie actuellement par le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) à l’égard de l’Erythrée. Dès que le CAT aura rendu sa décision, le SEM l’analysera soigneusement et étudiera si elle peut influer sur sa pratique actuelle et, si oui, dans quelle mesure.

      L’admission provisoire représente une simple mesure de remplacement lorsque le renvoi ne peut pas être exécuté. Le SEM est légalement tenu d’examiner régulièrement les admissions provisoires prononcées. Il lève une telle admission et ordonne l’exécution du renvoi lorsque le retour de la personne concernée est à la fois licite, raisonnablement exigible et possible et que cette mesure s’avère, dans l’ensemble, proportionnée. Ces conditions sont étudiées minutieusement et individuellement par le SEM, à la lumière de la jurisprudence du Tribunal administratif fédéral (TAF). Ainsi, les décisions de lever une admission provisoire sont toujours édictées dans le droit fil de la Constitution fédérale et de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (RS 0.105).

      En ce qui concerne les répressions à l’encontre des Erythréens rapatriés craintes par l’auteure de la présente interpellation, il convient de souligner qu’une admission provisoire n’est pas levée et que l’exécution d’un renvoi n’est pas ordonnée lorsque la personne concernée serait exposée à des tortures ou à un traitement inhumain au sens de l’article 3 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH ; RS 0.101). Pour tomber sous le coup de cette disposition, l’intéressé doit cependant prouver ou du moins rendre vraisemblable un risque concret ("real risk") de subir un tel traitement. Cette interprétation de l’article 3 CEDH s’inscrit également dans la lignée de la pratique constante de la Cour européenne des droits de l’homme.

      2. Le Conseil fédéral reconnaît que les procédures relatives à la levée de l’admission provisoire peuvent engendrer une situation éprouvante pour les personnes concernées. Toutefois, comme il l’a déjà expliqué, le SEM ne décide de lever une admission provisoire qu’après avoir soigneusement examiné le dossier et uniquement dans le respect des prescriptions légales. Ce faisant, il tient également compte, dans les limites prévues par la loi, des mesures d’intégration en cours.

      3. En raison du contrôle juridique exercé par le TAF, il n’est pas exclu que des recours soient admis dans des cas d’espèce, mais il est peu probable que cela devienne la règle. Il ne faut donc guère s’attendre à des admissions de recours aussi nombreuses et à des conséquences financières aussi lourdes que le craint l’auteure de la présente interpellation.

      https://www.parlament.ch/FR/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20183471

    • Quel avenir pour les jeunes requérants d’asile érythréens ?

      Le SEM (Secrétariat d’Etat aux migrations) a récemment durci sa pratique vis-à-vis des requérants d’asile érythréens parmi lesquels se trouvent de nombreux jeunes. Il considère notamment que la sortie illégale du pays en raison de leur volonté d’échapper à un service militaire à durée indéterminée, que l’ONU assimile au travail forcé et à l’esclavage, ne pose pas de problème en cas de renvoi.

      Il reste difficile de comprendre quelles sont les sources d’information sur lesquelles le SEM s’appuie pour considérer que des ressortissants érythréens, ayant fui leur pays en tant que mineurs et avant l’âge de la conscription, ne risqueraient plus de sérieux préjudices en cas de retour.

      Le 12 mars dernier, lors du Dialogue interactif renforcé sur la situation des droits de l’homme en Erythrée, la Suisse a déclaré « rester inquiète de la situation des droits de l’homme en Erythrée et du manque d’informations vérifiables à disposition, en raison de l’absence d’accès libre et indépendant au pays ».

      De plus, la récente décision de procéder au réexamen de l’admission provisoire de plus de 3200 Erythréens a semé un grand trouble tant dans cette communauté que parmi les bénévoles qui les soutiennent. Si ces jeunes se voient refuser l’asile ou l’admission provisoire, ils seront obligés de demander l’aide d’urgence, ce qui les précarisera fortement et compromettra leurs chances de s’intégrer.

      Je prie donc le Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes :

      1. Sur la base de quelles informations indépendantes s’appuie le SEM pour évaluer les risques réels liés aux renvois ? Les autorités suisses ne devraient-elles pas s’inspirer des récents rapports de l’ONU qui sont la seule source actuellement fiable pour fonder leur politique à l’égard des requérants d’asile érythréens ?

      2. Quel est le but réel visé par ce durcissement ? Ne risque-t-on pas de créer des problèmes sociaux en empêchant des jeunes de continuer à se former et de s’intégrer ?

      3. Des citoyen-n-es s’engagent bénévolement pour apporter un soutien à des jeunes requérants d’asile et des mineurs non accompagnés : n’y-a-t-il pas une contradiction entre la pratique du SEM qui révise les admissions provisoires d’une part, et la volonté des pouvoirs publics d’encourager le soutien de la population suisse envers ces jeunes en vue de les aider à construire leur autonomie d’autre part ?

      1. Le 22 avril 2016, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a publié un rapport intitulé « Update Nationaldienst und illegale Ausreise » (mis à jour le 10 août 2016), lequel contient les informations pertinentes pour définir la pratique en matière d’asile et de renvoi à l’égard de l’Erythrée (lien : https://www.sem.admin.ch/dam/data/sem/internationales/herkunftslaender/afrika/eri/ERI-ber-easo-update-nationaldienst-d.pdfpdf). Ce rapport présente tous ses éléments de manière aussi actuelle, claire, neutre et transparente que possible. Il tient compte de toutes les sources disponibles et les commente dans le chapitre introductif. Ces sources comprennent des rapports sur les droits de l’homme (entre autres ceux des Nations Unies), des textes de loi, des positions du gouvernement érythréen, des observations d’experts en Erythrée et dans d’autres pays ainsi que les enseignements tirés par d’autres unités européennes spécialisées dans l’analyse de pays. Le SEM a recueilli une partie de ces informations lors d’une mission d’enquête en Erythrée qui s’est déroulée en février et mars 2016. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) a repris le rapport du SEM dans une forme légèrement modifiée et l’a publié en plusieurs langues (lien : https://coi.easo.europa.eu/administration/easo/PLib/EASO_COI_Eritrea.pdfpdf).

      2. Le SEM évalue en permanence sa pratique en matière d’asile et de renvoi à l’égard de l’Erythrée et l’ajuste en cas de besoin. C’est ainsi qu’en juin 2016 il a adapté sa pratique à l’égard des Erythréens qui ont illégalement quitté leur pays en se fondant sur les nouvelles informations à sa disposition. Le Tribunal administratif fédéral a confirmé ce changement de pratique dans son arrêt D-7898/2015 du 30 janvier 2017, qui a été rendu à l’issue d’une procédure de coordination. Le SEM examine chaque demande d’asile avec minutie et au cas par cas. S’agissant des personnes qui ont besoin de la protection de la Suisse et qui obtiennent par conséquent le droit de rester dans notre pays, la priorité est à l’intégration. Les personnes qui n’ont pas besoin de notre protection sont quant à elles tenues de quitter la Suisse. C’est pourquoi ni les cantons ni le SEM n’encouragent l’intégration de ces personnes. Par contre, ils leur offrent un soutien sous forme d’un conseil en matière de réintégration dans leur pays d’origine et d’un cofinancement éventuel de projets professionnels et de formation dans le cadre de l’aide au retour individuelle.

      3. Le SEM a l’obligation légale de vérifier périodiquement si les conditions des admissions provisoires existantes sont toujours réunies. Si tel n’est plus le cas, il lève l’admission provisoire et ordonne l’exécution du renvoi. Une admission provisoire ne peut être levée que si le retour de la personne concernée est exigible, licite et possible et si une telle mesure s’avère dans l’ensemble proportionnée. Ces conditions sont examinées au cas par cas. Lors de l’examen, qui est en cours, des admissions provisoires des ressortissants érythréens, le SEM veille à informer aussi vite que possible les jeunes en formation et les mineurs non accompagnés du résultat auquel il est parvenu.

      https://www.parlament.ch/FR/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20183431

  • Soutien aux réfugiés en #Grèce : octroi d’une #aide_d'urgence de 180 millions d’euros

    La Commission européenne a annoncé aujourd’hui l’octroi d’un nouveau #financement de 180 millions d’euros pour des projets d’aide en Grèce, visant notamment à étendre le programme phare d’« #aide_d'urgence_à_l'intégration_à_l'hébergement » (#ESTIA) destiné à aider les réfugiés à trouver un #logement en zone urbaine et à l’extérieur des camps ainsi qu’à leur fournir une aide régulière en espèces.

    Ce financement intervient alors que le commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, rencontrait aujourd’hui le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Athènes.

    Le programme ESTIA, lancé en juillet 2017 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est la plus grande opération d’aide menée par l’UE dans le pays, en cohérence avec la politique du gouvernement grec visant à sortir les réfugiés des camps. Jusqu’à présent, il a permis de créer plus de 23 000 places d’hébergement urbain et de mettre en place un système d’assistance pécuniaire en espèces pour plus de 41 000 réfugiés et demandeurs d’asile.

    « Les programmes humanitaires que nous avons déployés en Grèce en faveur des réfugiés témoignent clairement de la solidarité européenne. Nous restons fermement déterminés à aider les réfugiés en Grèce à mener une vie plus sûre, plus normale et plus digne ainsi qu’à faciliter leur intégration dans l’économie locale et dans la société. Grâce à notre programme ESTIA, nous parvenons à améliorer concrètement la vie des gens. Je souhaite tout particulièrement rendre hommage aux citoyens et aux maires grecs qui ont accueilli des réfugiés dans leur municipalité en leur manifestant une grande attention et de l’empathie » a déclaré M. Christos Stylianides, commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises.

    Six autres contrats ont été signés avec le Conseil danois pour les réfugiés, l’Arbeiter-Samariter-Bund, Médecins du Monde, la Croix-Rouge espagnole ainsi que les ONG grecques METAdrasi et Smile of the Child, pour répondre aux besoins humanitaires urgents en Grèce, notamment en matière d’abris, de soins de santé primaires, d’aide psychosociale, d’amélioration des conditions d’hygiène, d’éducation informelle et de services d’interprétation pour les soins de santé et la protection.

    Constituée de divers financements, l’aide globale mise à la disposition de la Grèce par la Commission européenne pour l’aider à gérer la situation humanitaire, la migration et les frontières extérieures dépasse 1,5 milliard d’euros.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-2604_fr.htm
    #Europe #UE #EU #aide #hébergement #aide_financière

    • Migration : Commission steps up emergency assistance to Spain and Greece

      The European Commission has awarded an additional €45.6 million in emergency assistance to support Spain and Greece respond to the migratory challenges they face.

      In view of increased arrivals, Spain will receive €25.6 million to improve the reception capacity for arrivals at its southern coast and in Ceuta and Melilla as well as to help increase returns. Another €20 million has been awarded to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) to improve reception conditions in Greece, notably on the island of Lesvos.

      Dimitris Avramopoulos, Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship said: “The Commission continues to deliver on its commitment to support Member States under pressure. Spain has seen arrival figures increase during the past year and we need to step up our support to help manage the numbers and return those who have no right to stay. And while the EU-Turkey Statement has greatly contributed to lowering the number of arrivals in Greece, the country is still facing significant migratory pressure, in particular on the islands. Over €1 billion has now been awarded in emergency assistance to help Member States manage migration.”

      With the new funding decisions an important milestone has been reached: In total, the Commission has now mobilised over €1 billion in emergency assistance to help manage migration under the current financial framework (2014-2020) – support that has gone to the Member States most affected such as Italy, Greece, Bulgaria, Croatia, Germany, Sweden and now also Spain.

      Spain

      €24.8 million has been awarded to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross for a project aimed at providing healthcare, food, and shelter to migrants arriving on the southern coast of Spain and in Ceuta and Melilla.
      A further €720,000 has been awarded to the Ministry of Interior to help improve the quality of return facilities and infrastructure for return transfers.

      The emergency funding awarded to Spain comes on top of €692 million allocated to Spain for migration, border and security management under national programmes for the period 2014-2020.

      Greece

      The additional €20 million awarded to the UNHCR will be used to help manage the reception facilities in the island of Lesvos, support local community projects and provide further emergency accommodation on the islands.
      It will also go towards stepping up measures for the protection of children, non-formal education and to prevent sexual and gender-based violence.

      This funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4342_en.htm
      #Espagne

    • Migration: Commission increases emergency assistance for Spain to €30 million [Updated on 3/8/2018 at 13:01]

      Yesterday, the Commission awarded an additional €3 million in emergency assistance under the #Internal_Security_Fund (#ISF) to support Spain in responding to the recent migratory pressure. The assistance will mainly support the costs linked to the deployment of extra staff from the Guardia Civil to the southern borders of Spain. This support brings to €30 million the emergency funding awarded to Spain since July to help the country address migratory challenges. This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF) national programme 2014-2020. (For more information: Natasha Bertaud – Tel.: +32 229 67456; Katarzyna Kolanko – Tel.: +32 299 63444)

      http://europa.eu/rapid/press-release_MEX-18-4834_en.htm

    • Avramopoulos in Spain to announce further EU support to tackle migration

      As Commissioner Dimitris Avramopoulos headed to Madrid, the European Commission announced Friday (3 August) a further €3 million in emergency aid to support Spanish border guards in curbing irregular migration.

      The new cash comes from the Internal Security Fund and aims to help cover the costs linked to the deployment of extra staff in the southern borders of Spain.

      In July this year, the EU executive awarded €24.8 million to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross to enhance reception capabilities, health assistance, food and shelter for migrants arriving through the Western Mediterranean route.

      A further €720,000 went to the Ministry of Interior to help improve the quality of return and transfer facilities in the south of Spain, Ceuta and Melilla.

      This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund and the Internal Security Fund since 2014.

      https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/avramopoulos-in-spain-to-announce-further-eu-support-to-tackle-migration/?_ga=2.232982942.1049233813.1533558974-1514184901.1489527159

    • Migration : Commission provides €24.1 million to the International Organisation for Migration to provide support, help and education for migrant children in Greece

      The European Commission has awarded €24.1 million in emergency assistance under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) to support Greece in responding to migratory challenges. The International Organisation for Migration (IOM) will receive the funding to help ensure that migrant children can be immediately placed in a protective environment and receive education. It will notably support child-adequate accommodation, medical and psychological support, interpretation and cultural mediation as well as food provision for up to 1,200 unaccompanied minors in the Greek islands and in the mainland and facilitate formal education by providing transport and school kits. In addition, the funding will help assist migrants registered for assisted voluntary return and reintegration programmes. Today’s funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece. Under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF), Greece has now been awarded €482.2 million in emergency funding, in addition to €561 million already awarded under these funds for the Greek national programme 2014-2020.

      v. aussi :


      https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20181010_managing-migration-eu-financial-support-to-greece_en.pdf

    • EC provides 43.7 million euros to increase migrant reception capacity in mainland Greece

      The European Commission has awarded an additional 43.7 million euros in emergency assistance to the International Organization for Migration (#IOM) to support Greece in responding to migratory challenges, the EU’s executive body said Wednesday.

      The grant, which comes from the Asylum, Migration and Integration Fund, is designed to support the provision of emergency shelter for up to 6,000 asylum seekers and refugees by rapidly establishing places in temporary accommodation facilities, the Commission said.

      “The funding aims to provide dignified accommodation as well as basic assistance and protection services to the most vulnerable migrants in Greece, especially in view of the upcoming winter months and the need to decongest reception facilities on the Greek islands,” it said.

      The Commission has awarded more than 1.6 billion euros in funding since 2015 to address migratory challenges in Greece.

      http://www.ekathimerini.com/234665/article/ekathimerini/news/ec-provides-437-million-euros-to-increase-migrant-reception-capacity-i
      #OIM

    • Migration et #frontières : la Commission octroie 305 millions d’euros supplémentaires aux États membres sous pression

      Cette semaine, la Commission européenne a débloqué une enveloppe supplémentaire de 305 millions d’euros d’aide d’urgence afin de soutenir la #Grèce, l’#Italie, #Chypre et la #Croatie dans le domaine de la gestion des migrations et des frontières.

      Ces moyens financiers soutiendront les efforts déployés pour accroître les capacités d’#accueil, protéger les victimes de la traite des êtres humains et renforcer les capacités de surveillance et de #gestion_des_frontières.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré à cette occasion : « La Commission est résolue à continuer de soutenir les États membres soumis à une #pression_migratoire. Les 305 millions d’euros supplémentaires attribués cette semaine à plusieurs pays permettront de répondre à des besoins urgents, en faisant en sorte que les nouveaux migrants arrivés dans ces pays soient hébergés convenablement et reçoivent de la #nourriture et de l’#eau, que la #sûreté et la #sécurité des personnes les plus vulnérables soient garanties et que les #contrôles_aux_frontières soient renforcés, si nécessaire. »

      Ce #financement_d'urgence, qui sera accordé au titre du Fonds « Asile, migration et intégration » (#AMIF) et du #Fonds_pour_la_sécurité_intérieure (#FSI) de la Commission, constitue une partie des 10,8 milliards d’euros déjà mobilisés par la Commission en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure pour la période 2014-2020.

      Grèce

      La Commission débloque 289 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations en Grèce. Cette enveloppe sera répartie comme suit :

      Hébergements locatifs et allocations : 190 millions d’euros seront versés au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR) pour permettre la poursuite du programme #ESTIA (#aide_d'urgence_à_l'intégration_et_à_l'hébergement). Ce programme fournit des #logements en location permettant d’accueillir jusqu’à 25 000 demandeurs d’asile et réfugiés et distribue des #allocations mensuelles en espèces pour un maximum de 70 000 personnes. Le HCR recevra également un autre montant de 5 millions d’euros afin d’augmenter encore la capacité d’#accueil dans les nouveaux #centres_d'accueil ouverts en Grèce continentale, en mettant à disposition et en distribuant 400 conteneurs préfabriqués.
      Conditions d’accueil : 61 millions d’euros iront à l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et au Fonds international de secours à l’enfance des Nations unies (#UNICEF), pour permettre la poursuite des programmes d’appui sur le terrain dans les centres d’accueil en Grèce continentale. Ces programmes englobent l’#accès_aux_soins de santé et à l’#éducation non formelle, la création de zones de sécurité spécifiques pour les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que des formations destinées au personnel opérationnel.
      Recherche et sauvetage : 33 millions d’euros destinés aux garde-côtes grecs permettront de couvrir une partie des frais de fonctionnement afférents aux activités de connaissance de la situation maritime en mer Égée et contribueront à assurer des débarquements sûrs et une prise en charge efficiente des migrants à la suite d’opérations de recherche et sauvetage.
      Adaptation aux conditions hivernales : l’OIM recevra, pour soutenir ses préparatifs, 357 000 euros supplémentaires afin de fournir des couvertures, des vestes d’hiver et des kits d’hivernage dans les infrastructures d’accueil sur les îles grecques et dans la région de l’Évros.

      La Commission a mis plus de 2 milliards d’euros à la disposition de la Grèce pour la gestion des migrations, dont près de 1,5 milliard d’euros à titre d’aide financière d’urgence (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Italie

      La Commission octroie 5,3 millions d’euros d’aide financière d’urgence aux autorités italiennes pour contribuer à protéger les victimes de la traite des êtres humains dans le contexte migratoire. Dans le cadre d’un projet pilote mené dans des centres d’hébergement de demandeurs d’asile dans la région du Piémont, le financement servira à identifier les victimes de la traite des êtres humains et à les encourager à recourir aux possibilités d’assistance à leur disposition.

      Depuis le début de la crise migratoire, la Commission a mis à disposition près de 950 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations et des frontières en Italie. Ce financement comprend un montant de plus de 225 millions d’euros d’aide d’urgence et 724 millions d’euros déjà alloués à l’Italie au titre de ses programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020 (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Chypre

      La Commission accorde 3,1 millions d’euros à Chypre pour que ce pays renforce sa capacité d’accueil et transforme le centre d’urgence temporaire « #Pournaras » en un centre de premier accueil à part entière. Grâce à ce financement, le centre deviendra un centre de formalités universel pouvant fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les services assurés sur place comprendront l’examen médical, l’#enregistrement, le relevé des #empreintes_digitales, le #filtrage, la fourniture d’informations et la possibilité de présenter une demande d’asile.

      L’aide d’urgence s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Commission pour renforcer l’appui à la gestion des migrations en faveur de Chypre, après l’augmentation considérable du nombre d’arrivées que ce pays a connue au cours de l’année 2018. Ce nouveau financement vient s’ajouter à près de 40 millions d’euros alloués à la gestion des migrations pour la période 2014-2020, et à près de 1 million d’euros d’aide d’urgence alloué en 2014 pour les questions migratoires. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile déploie actuellement 29 agents chargés de dossiers afin d’aider Chypre à résorber l’arriéré de demandes d’asile consécutif à l’augmentation des arrivées au cours des dernières années.

      Croatie

      La Commission accorde 6,8 millions d’euros à la Croatie pour aider ce pays à renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE, dans le strict respect des règles de l’UE. Cette enveloppe permettra de renforcer la surveillance des frontières et les capacités des services répressifs, en couvrant les coûts opérationnels (indemnités journalières, compensation des heures supplémentaires et équipements) de dix postes de police des frontières. Un mécanisme de suivi sera mis en place afin de faire en sorte que toutes les mesures appliquées aux frontières extérieures de l’UE soient proportionnées et respectent pleinement les droits fondamentaux et la législation de l’Union en matière d’asile.

      Le montant octroyé aujourd’hui porte l’aide d’urgence totale en faveur de la gestion des migrations et des frontières allouée à la Croatie par la Commission à près de 23,2 millions d’euros. Cette somme s’ajoute à près de 108 millions d’euros alloués à la Croatie au titre des programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020.

      Contexte

      Le soutien opérationnel et financier de l’Union joue un rôle déterminant pour aider les États membres à relever les défis migratoires depuis 2015.

      Le soutien de l’UE a également pris la forme d’une aide financière sans précédent accordée au titre du budget de l’UE à des partenaires – non seulement des autorités nationales, mais aussi des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. En plus des dotations initiales pour la période 2014-2020 s’élevant à 6,9 milliards d’euros pour le Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et le Fonds pour la sécurité intérieure (#FSI_frontières_et_police), un montant supplémentaire de 3,9 milliards d’euros a été mobilisé en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure, pour atteindre 10,8 milliards d’euros.

      En outre, tirant les leçons de l’expérience, et compte tenu du fait que la gestion des migrations et des frontières demeurera un défi à l’avenir, la Commission a également proposé d’augmenter fortement les financements en la matière au titre du prochain budget de l’UE pour la période 2021-2027.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-6884_fr.htm
      #traite_d'êtres_humains #surveillance_des_frontières #santé #MNA #IOM #Evros #Fonds_Asile_migration_et_intégration #tri #catégorisation

  • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

    I fondi sulla carta destinati a promuovere lo sviluppo di paesi poveri in realtà rimangono in Italia, destinati all’accoglienza migranti. Parte delle spese utilizzate anche per l’esternalizzazione delle frontiere. La denuncia di Oxfam e Openpolis

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/562311/Il-budget-oscuro-tra-cooperazione-e-migrazione-Se-i-fondi-restano-i
    #Italie #aide_au_développement #développement #asile #migrations #réfugiés #coopération_au_développement #externalisation #accueil #fermeture_des_frontières #frontières

    • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

      Accoglierli, come accoglierli, salvarli in mare, respingerli, rimpatriarli, fermare i flussi o governarli. Parole ed espressioni già ricorrenti nel dibattito pubblico che sicuramente saranno temi centrali della campagna elettorale. A maggior ragione diventa imprescindibile la sempre valida domanda: con quali costi? Seguire i soldi in questo caso vuol dire accostare due settori apparentemente distanti: la cooperazione internazionale allo sviluppo e la gestione del fenomeno migratorio.


      https://cooperazione.openpolis.it/minidossier/perche-confrontiamo-soldi-cooperazione-migranti

    • Coopération UE-Afrique sur les migrations. Chronique d’un chantage

      Alors que la communauté internationale fait mine de s’offusquer de la situation dramatique des personnes en migration en Libye, la Cimade, le collectif Loujna-Tounkaranké et le réseau Migreurop publient le rapport conjoint Coopération UE–Afrique, chronique d’un chantage. Outil de décryptage critique des mécanismes financiers et politiques de la coopération européenne sur les migrations avec les pays tiers, l’ouvrage appuie son analyse sur quatre pays africains : le Maroc, le Mali, le Sénégal et le Niger.

      http://www.lacimade.org/presse/cooperation-ue-afrique-migrations-chronique-dun-chantage
      #fonds_fiduciaire #fonds_fiduciaire_d’urgence #trust_fund

    • Aide au développement : les ONG réfutent le lien migration/développement

      « Nous, ONG, réfutons le lien entre #APD et politiques migratoires. L’APD doit réduire la pauvreté, c’est ça son objectif » a martelé avec conviction Bernard Pinaud du CCFD solidaire, suscitant de vifs applaudissements de l’ensemble des ONGs présentes.

      https://blogs.mediapart.fr/aide-et-action/blog/230218/aide-au-developpement-les-ong-refutent-le-lien-migrationdeveloppemen

    • Respect des engagements : adoption de nouveaux programmes sur la protection des migrants et l’aide au retour et à la réintégration en Afrique, d’un montant de 150 millions d’euros

      L’Union européenne adopte ce jour trois nouveaux programmes, d’une valeur supérieure à 150 millions d’euros, au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, faisant suite directement aux engagements pris par le groupe de travail commun Union africaine-Union européenne-Nations unies en vue de remédier à la situation des migrants en #Libye.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-1143_fr.htm

    • Aid and Migration : externalisation of Europe’s responsibilities

      European countries have seen over 3.8 million people seeking asylum in its territories between 2013 and 2016. In response, Europe has developed several plans, agreements and policy Frameworks on Migration. The EU has also established a number of cooperation agreements with third countries, highlighting the importance of “addressing the root causes behind irregular migration to non-EU countries”. On top, we notice EU Aid budgets being increasingly spent in favour of “migration management”.

      Development cooperation is more and more perceived by EU leaders as a tool to “control migration”, “manage migration” or “tackle the root causes of migration”. Why is that?


      https://concordeurope.org/2018/03/19/aid-migration-aidwatch-paper

      Pour télécharger le #rapport :
      https://concordeurope.org/wp-content/uploads/2018/03/CONCORD_AidWatchPaper_Aid_Migration_2018_online.pdf?7c2b17&7c2b17

    • Les partenariats entre l’Union européenne et les pays africains sur les migrations. Un enjeu commun, des intérêts contradictoires

      Pour atteindre ses objectifs, l’UE s’est dotée d’un instrument financier qui s’est rapidement imposé comme l’outil le plus visible de la politique de partenariat en matière de migration. Le #Fonds_fiduciaire_d’urgence_pour_l’Afrique (#FFU), adopté au cours du sommet de #la_Valette de novembre 2015, est devenu le signe d’une synergie renforcée, voire d’un alignement, entre les objectifs des politiques migratoires, de #sécurité et de #développement. Cependant, loin de répondre aux principes de partenariat et de responsabilité partagée, le FFU, comme les autres cadres de dialogue, reste entre les mains des Européens qui imposent leurs objectifs et contrôlent leur mise en œuvre. Les pays africains y trouvent peu d’espace dans lequel ils pourraient participer à la définition des objectifs et des moyens d’action.


      https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/partenariats-entre-lunion-europeenne-pays-africains-migrations-un-enjeu

    • The 2017 Annual Report of the EU Emergency Trust Fund for Africa is available

      The 2017 Annual report of the EU Emergency Trust Fund for Africa has been adopted by the Operational Comittee on 2 March 2018. It outlines the current state of affairs and the achievements of the Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa (the EUTF for Africa) up to December 2017.

      The Report provides an overview of the strategic orientations, implementation and results achieved in each of the three regions of the EUTF for Africa.

      In 2017, the EUTF for Africa focused on deploying activities at country and regional level to address the compelling needs of African partner countries while further translating the Trust Fund’s strategic priorities into action. During the year, 40 new programmes have been approved in the three regions, bringing the total of approved programmes at the end of 2017 to 143 including three which operate across several regions. With EUR 900 million contracted, the implementation pace of the EUTF for Africa has significantly improved in 2017 bringing the overall amount of signed contracts to EUR 1.5 billion with implementing partners since the inception of the Trust Fund.

      Two years after its inception at the Valletta Summit on Migration, held in November 2015, the EUTF for Africa has further demonstrated its added value as a quick and effective implementing tool that facilitates political dialogue with partner countries, covers new sectors, allows innovative approaches, produces results, and pulls and attracts funding, expertise and experience from a variety of stakeholders and partners.

      Through its activities, the EUTF for Africa has been working actively in the three regions to limit the combined effects of worsened security conditions and long-lasting challenges such as demographic pressure, institutional weaknesses and extreme poverty.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/all-news-and-stories/2017-annual-report_en
      #rapport

    • Protecting and supporting migrants and refugees: new actions worth €467 million under the EU Trust Fund for Africa

      European Commission - Press release

      Brussels, 29 May 2018

      The EU continues to deliver on its commitments to assist vulnerable migrants and refugees and address root causes of irregular migration. The new support measures in the Sahel/ Lake Chad region and the Horn of Africa will foster stability, jobs and growth, especially for young people and vulnerable groups.

      They complement ongoing bilateral and multilateral efforts, such as through the Joint African Union – European Union – United Nations Task Force. Today’s additional funds will allow for live-saving assistance to be taken forward, including accelerating resettlements of refugees from Niger as a priority.

      High Representative/Vice-President Federica Mogherini said: "We continue working to save lives, provide safe and dignified returns and legal avenues, and tackle the root causes of migration, by creating jobs and growth. With the UNHCR, we have evacuated 1,287 refugees from Libya to Niger, who need to be resettled swiftly now. With the IOM, we helped 22,000 people to return home and provide reintegration assistance. Today’s additional commitments will further consolidate our work towards managing human mobility - in a humane, secure and dignified way together with our partners.”

      Commissioner for International Cooperation and Development, Neven Mimica, said: “The majority of today’s €467 million assistance package will be dedicated towards improving employment opportunities, especially for young people. But challenges remain, and the Trust Fund’s resources are running out. If we want to continue our live-saving assistance, additional contributions by EU member states’ and other donors will be crucial.”

      Measures adopted today focus on the following areas:

      Protection and assistance for people on the move

      The European Union’s work with the UNHCR has so far allowed for 1,287 refugees to be evacuated from Libya to Niger through the Emergency Transit Mechanism, with 108 people having been further resettled to Europe. In parallel, together with the International Organisation for Migration, 22,000 migrants stranded along the routes have been assisted to voluntarily return home, where they receive reintegration support. Today, the EU mobilises an additional €70 million, of which €10 million will support accelerating resettlements under the UNHCR’s Emergency Transit Mechanism and €60 million ensure that voluntary return and reintegration assistance can be continuously provided by the IOM. In Kenya, an innovative approach to piloting private sector development will promote better economic integration of refugees and supports the implementation of the Comprehensive Refugee Response Framework. Additional €20 million in regional support will help countries in the Horn of Africa, in developing and implementing sustainable and rights-based return and reintegration policies.

      Increase stability, resilience of local populations and improve migration management

      Increasing stability and supporting the resilience of local populations is one of the pillars of the EU’s integrated approach. In central Mali, activities worth €10 million will address the rapidly degrading security situation, to increase trust between Malian security forces and local populations. Further new activities will promote conflict prevention, foster food security in South Sudan or improve knowledge on malnutrition in Sudan. In Sudan, support will also enable humanitarian and development actors to access hard-to-reach areas. In Cape Verde and Guinea Bissau new measureswill help to set up a reliable civil identification registration and document issuance system, to allow the population to benefit from enhanced mobility, document security and better access to rights.

      Economic opportunities for young people

      Providing sustainable employment opportunities for young people is key to tackle the root causes of irregular migration. New actions will support the skills development and vocational training of young people to help create better employment opportunities, for example in Ethiopia, Nigeria or The Gambia. In Sudan, a new support project, will strengthen the job skills of young people and support them through training to establish and grow businesses. This project will target disadvantaged groups, such as refugees and internally displaced people and, like all EU assistance in Sudan, will be realised through trusted implementing partners.

      In order to ensure continuous monitoring of the effectiveness of Trust Fund for Africa programmes, the funding of the dedicated monitoring and learning system has been doubled from €2 million to €4 million.

      Background

      The EU Emergency Trust Fund for Africa was established in 2015 in order to address the root causes of instability, irregular migration and forced displacement. Resources currently allocated to this Trust Fund are €3.4 billion from EU institutions, European Member States and other donors.

      Today’s assistance adds to the 147 programmes that were already previously approved across the three regions (North of Africa, Sahel and Lake Chad region and Horn of Africa) worth a total of €2,594 million, which was divided as follows: Sahel/Lake Chad €1,293 million (79 programmes), Horn of Africa €820.3 million (50 programmes), North of Africa €335 million (14 programmes). This amount also includes 4 cross-region programmes (€145.1 million).

      https://reliefweb.int/report/world/protecting-and-supporting-migrants-and-refugees-new-actions-worth-467-mil

    • Protection et aide pour les migrants et les réfugiés : nouvelles mesures d’un montant de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique

      L’Union européenne adopte ce jour des nouveaux programmes et projets pour un montant total de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique.

      L’UE continue de tenir les engagements qu’elle a pris de venir en aide aux migrants et réfugiés vulnérables et de lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles mesures d’aide en faveur de la région du Sahel/du bassin du Lac Tchad et de la Corne de l’Afrique favoriseront la stabilité, l’emploi et la croissance, en particulier pour les jeunes et les groupes vulnérables.

      Ces mesures viennent compléter les efforts actuellement déployés dans des cadres bilatéraux et multilatéraux, notamment par l’intermédiaire du groupe de travail conjoint de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations unies. Les ressources financières supplémentaires débloquées ce jour permettront de poursuivre l’aide vitale, y compris d’accélérer en priorité les réinstallations de réfugiés en provenance du Niger.

      Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, s’est exprimée dans les termes suivants : « Nous continuons à œuvrer pour sauver des vies, assurer le retour des réfugiés et des migrants en toute sécurité et dans la dignité, mettre en place des voies d’entrée légales et lutter contre les causes profondes de la migration en créant des emplois et de la croissance. Avec le HCR, nous avons procédé à l’évacuation de 1 287 réfugiés de la Libye vers le Niger, qu’il convient de réinstaller dans les plus brefs délais. Avec l’OIM, nous avons aidé 22 000 personnes à rentrer dans leur pays et avons fourni une aide à leur réintégration. Avec les nouveaux engagements pris ce jour, nous continuerons à consolider nos travaux pour gérer, conjointement avec nos partenaires, la mobilité des personnes de façon humaine, sûre et digne. »

      M. Neven Mimica, commissaire chargé de la coopération internationale et du développement a, quant à lui, fait la déclaration suivante : « La majeure partie du programme d’aide de 467 millions d’euros annoncé ce jour visera à améliorer les possibilités d’emploi, en particulier pour les jeunes. Mais des problèmes subsistent et les ressources du fonds fiduciaire s’épuisent. Il est essentiel que les États membres de l’UE et d’autres bailleurs de fonds fournissent des contributions supplémentaires si nous voulons continuer à apporter une aide vitale. »

      Les mesures adoptées aujourd’hui se concentrent sur les domaines suivants :

      Protection et assistance pour les populations en déplacement

      Grâce à la coopération entre l’Union européenne et le HCR, 1 287 réfugiés ont jusqu’à présent pu être évacués de Libye vers le Niger par l’intermédiaire du mécanisme de transit d’urgence ; 108 personnes ont en outre été réinstallées en Europe. En parallèle, 22 000 migrants bloqués le long des routes migratoires ont bénéficié d’une aide au retour volontaire vers leur pays d’origine, où ils ont reçu une aide à la réintégration, fournie conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations. L’UE mobilise ce jour un montant supplémentaire de 70 millions d’euros ; sur cette somme, 10 millions d’euros seront consacrés à accélérer les réinstallations dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence du HCR et 60 millions d’euros permettront de garantir que la continuité de l’aide au retour volontaire et à la réintégration apportée par l’OIM. Au #Kenya, une approche innovante pour conduire le développement du secteur privé favorisera une meilleure intégration économique des réfugiés et soutiendra la mise en œuvre du cadre d’action global pour les réfugiés. Un soutien régional supplémentaire de 20 millions d’euros aidera les pays de la #Corne_de_l'Afrique à élaborer et à mettre en œuvre des #politiques_de_retour et de #réintégration durables et fondées sur les droits.

      Renforcement de la stabilité et de la résilience des populations locales et amélioration de la gestion de la migration

      Le renforcement de la stabilité et le soutien à la résilience des populations locales sont l’un des piliers de l’approche adoptée par l’UE. Dans le centre du #Mali, des mesures, dotées d’un budget de 10 millions d’euros, seront destinées à remédier à la situation en matière de sécurité, qui se détériore rapidement, afin d’accroître la confiance entre les forces de sécurité maliennes et les populations locales. En outre, des activités nouvelles favoriseront la prévention des conflits, encourageront la #sécurité_alimentaire au #Soudan_du_Sud ou amélioreront les connaissances sur la malnutrition au #Soudan. Au Soudan, l’aide permettra également aux acteurs de l’aide humanitaire et à ceux du développement de se rendre dans des zones difficiles d’accès. Au #Cap-Vert et en #Guinée-Bissau, les nouvelles mesures contribueront à mettre en place un système fiable d’état civil et de délivrance de documents pour permettre à la population de bénéficier d’une mobilité accrue, de la sécurité des documents et d’un meilleur accès aux droits.

      Des perspectives économiques pour les jeunes

      Il est essentiel d’offrir des possibilités d’emploi durable aux jeunes pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles actions soutiendront le développement des compétences et la #formation_professionnelle des jeunes pour contribuer à améliorer les possibilités d’#emploi, par exemple en #Éthiopie, au #Nigeria ou en #Gambie. Au Soudan, un nouveau programme d’aide renforcera les compétences professionnelles des jeunes et les aidera à créer et à développer des entreprises grâce à des actions de #formation. Ce projet ciblera les groupes défavorisés, comme les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays et, à l’instar de tous les programmes d’assistance de l’UE au Soudan, sera mis en œuvre par des partenaires de confiance.

      Les ressources financières du système spécifique de suivi et d’apprentissage ont été doublées et sont passées de 2 millions à 4 millions d’euros afin de garantir le suivi permanent de l’efficacité des programmes financés par le fonds fiduciaire pour l’Afrique.

      Contexte

      Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes de l’instabilité, de la migration irrégulière et des déplacements forcés. Ce fonds fiduciaire est actuellement doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros provenant des institutions de l’UE, des États membres ainsi que d’autres bailleurs de fonds.

      L’aide annoncée ce jour vient s’ajouter aux 147 programmes approuvés précédemment en faveur de trois régions (Afrique du Nord, région du Sahel/bassin du lac Tchad et Corne de l’Afrique) pour un montant total de 2 594 millions d’euros, répartis de la façon suivante : 1 293 millions d’euros pour la région du Sahel/le bassin du Lac Tchad (79 programmes) ; 820,3 millions d’euros pour la Corne de l’Afrique (50 programmes) et 335 millions d’euros pour l’Afrique du Nord (14 programmes). Ce montant inclut également quatre programmes multi-volets (145,1 millions d’euros).

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3968_fr.htm
      #développement

    • Instrumentalisation de l’aide publique au développement

      L’Union européenne utilise les financements de l’#Aide_publique_au_développement (#APD) pour contrôler les flux migratoires, comme avec le #Centre_d’Information_et_de_Gestion_des_Migrations (#CIGEM) inauguré en octobre 2008 à #Bamako au #Mali par exemple4. Ainsi, le 10e #Fonds_européen_de_développement (#FED) finance, en #Mauritanie, la #formation de la #police_aux_frontières. Pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux mêmes fixés (allouer 0,7 % du revenu national brut à l’APD), certains États membres de l’UE comptabilisent dans l’APD des dépenses qui n’en sont clairement pas. Malgré les réticences des États membres à harmoniser leurs politiques migratoires internes, ils arrivent à se coordonner pour leur gestion extérieure.

      https://www.lautrequotidien.fr/articles/lesprofiteurs

    • « La justice ne consiste pas à se soumettre à des lois injustes, il est temps de sortir de l’ombre et, dans la grande tradition de la désobéissance civile, d’affirmer notre opposition à la confiscation criminelle de la culture publique. Lorsque nous serons assez nombreux de part le monde, nous n’enverrons pas seulement un puissant message de l’opposition à la privatisation de la connaissance, nous ferons en sorte que cette privatisation appartienne au passé. Serez-vous des nôtres ? »

      #université #édition_scientifique #articles_scientifiques #sci-hub #inégalités #partage #vidéo #film #culture_publique #désobéissance_civile #injustice #open_access #résistance #Carl_Malamud #jstor #MIT

      –-

      ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
      https://seenthis.net/messages/1036396

    • Petit message à celles et ceux qui ont mis une petite étoile à ce post (grand #merci @val_k d’avoir signalé cette vidéo !)... j’ai moi-même (et d’autres bien entendu) pas mal posté d’articles et documents sur l’édition scientifique sur seenthis, vous les retrouvez avec le tag #édition_scientifique. J’ai aussi du matériel stocké dans mon ordi, si jamais quelqu’un a envie de se pencher sur cette question qui devrait plus largement être débattue publiquement... A bon entendeur...

    • #Guerilla_Open_Access_Manifesto

      Information is power. But like all power, there are those who want to keep it for
      themselves. The world’s entire scientific and cultural heritage, published over centuries
      in books and journals, is increasingly being digitized and locked up by a handful of
      private corporations. Want to read the papers featuring the most famous results of the
      sciences? You’ll need to send enormous amounts to publishers like Reed Elsevier.

      There are those struggling to change this. The Open Access Movement has fought
      valiantly to ensure that scientists do not sign their copyrights away but instead ensure
      their work is published on the Internet, under terms that allow anyone to access it. But
      even under the best scenarios, their work will only apply to things published in the future.
      Everything up until now will have been lost.

      That is too high a price to pay. Forcing academics to pay money to read the work of their
      colleagues? Scanning entire libraries but only allowing the folks at Google to read them?
      Providing scientific articles to those at elite universities in the First World, but not to
      children in the Global South? It’s outrageous and unacceptable.

      “I agree,” many say, “but what can we do? The companies hold the copyrights, they
      make enormous amounts of money by charging for access, and it’s perfectly legal —
      there’s nothing we can do to stop them.” But there is something we can, something that’s
      already being done: we can fight back.

      Those with access to these resources — students, librarians, scientists — you have been
      given a privilege. You get to feed at this banquet of knowledge while the rest of the world
      is locked out. But you need not — indeed, morally, you cannot — keep this privilege for
      yourselves. You have a duty to share it with the world. And you have: trading passwords
      with colleagues, filling download requests for friends.

      Meanwhile, those who have been locked out are not standing idly by. You have been
      sneaking through holes and climbing over fences, liberating the information locked up by
      the publishers and sharing them with your friends.

      But all of this action goes on in the dark, hidden underground. It’s called stealing or
      piracy, as if sharing a wealth of knowledge were the moral equivalent of plundering a
      ship and murdering its crew. But sharing isn’t immoral — it’s a moral imperative. Only
      those blinded by greed would refuse to let a friend make a copy.

      Large corporations, of course, are blinded by greed. The laws under which they operate
      require it — their shareholders would revolt at anything less. And the politicians they
      have bought off back them, passing laws giving them the exclusive power to decide who
      can make copies.

      There is no justice in following unjust laws. It’s time to come into the light and, in the
      grand tradition of civil disobedience, declare our opposition to this private theft of public
      culture.

      We need to take information, wherever it is stored, make our copies and share them with
      the world. We need to take stuff that’s out of copyright and add it to the archive. We need
      to buy secret databases and put them on the Web. We need to download scientific
      journals and upload them to file sharing networks. We need to fight for Guerilla Open
      Access.

      With enough of us, around the world, we’ll not just send a strong message opposing the
      privatization of knowledge — we’ll make it a thing of the past. Will you join us?

      Aaron Swartz

      July 2008, Eremo, Italy

      https://archive.org/stream/GuerillaOpenAccessManifesto/Goamjuly2008_djvu.txt

      En français, notamment ici:
      https://framablog.org/2013/01/14/manifeste-guerilla-libre-acces-aaron-swartz

    • #Celui_qui_pourrait_changer_le_monde

      Aaron Swartz (1986-2013) était programmeur informatique, essayiste et hacker-activiste. Convaincu que l’accès à la connaissance constitue le meilleur outil d’émancipation et de justice, il consacra sa vie à la défense de la « culture libre ». Il joua notamment un rôle décisif dans la création de Reddit, des flux RSS, dans le développement des licences Creative Commons ou encore lors des manifestations contre le projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act), qui visait à restreindre les libertés sur Internet. Au fil de ses différents combats, il rédigea une impressionnante quantité d’articles, de textes de conférences et de pamphlets politiques, dont une partie est rassemblée ici. L’adolescent, qui était déjà un libre-penseur brillant, laisse progressivement place à l’adulte, toujours plus engagé, se prononçant sur des sujets aussi variés que la politique, l’informatique, la culture ou l’éducation, et annonçant nombre de questions débattues aujourd’hui. Tiraillé entre ses idéaux et les lois relatives à la propriété intellectuelle aux États-Unis, harcelé par le FBI à la suite d’un procès intenté à son encontre, Aaron Swartz a mis fin à ses jours à l’âge de 26 ans.

      http://editions-b42.com/books/celui-qui-pourrait-changer-le-monde
      #livre

      Avec cet intéressant débat sur seenthis : pourquoi ce livre n’est pas en open access ? Débat introduit par la question de @supergeante : « ça ne choque personne ? »
      http://seen.li/cpal

    • #Alexandra_Elbakyan, la Kazakhe pirate d’articles scientifiques

      Rebelles high-tech (4/6). L’ancienne étudiante en neurosciences a créé un site Web de mise à disposition illégale de rapports de recherche. Le monde entier y a accès, au détriment des éditeurs.

      En ce jour ensoleillé de juin, le parc boisé du -musée Kolomenskoïe, à Moscou, accueille le Geek Picnic, un festival techno artistique en plein air. Parmi la foule, une jeune femme ronde et souriante, à l’allure sage et modeste, parle devant une caméra pour une interview qui sera diffusée sur YouTube. Elle explique, une fois de plus, le fonctionnement de Sci-Hub, son site Internet de publication d’articles scientifiques gratuit et ouvert à tous. Alexandra Elbakyan, 28 ans, originaire du Kazakhstan, est inconnue du grand public. Mais sur les campus et dans les labos de recherche de nombreux pays, c’est une star.
      Avec 62 millions d’articles stockés et référencés, près de 700 000 téléchargements quotidiens et des millions de visiteurs réguliers sur tous les continents, Sci-Hub s’est imposé comme une source majeure de documentation scientifique. Dans les pays pauvres, c’est un outil quotidien pour les chercheurs qui n’ont pas les moyens de se payer les abonnements coûteux des services des grands éditeurs. Dans les pays riches, des chercheurs ayant accès aux services payants utilisent Sci-Hub car il est simple et accessible de partout, sans formalités. Seul problème : Sci-Hub est un site pirate, qui vole les articles aux éditeurs et enfreint toute une série de lois sur la propriété intellectuelle et la sécurité des réseaux. Alexandra Elbakyan est poursuivie par la justice américaine.
      La création de Sci-Hub remonte à 2011. Alors étudiante en neuro-sciences, Alexandra se fait remarquer pour ses recherches sur les ondes cérébrales, ce qui lui vaut d’être invitée à aller étudier en Europe et en Amérique. Mais lorsqu’elle rentre au Kazakhstan, elle n’a plus accès aux textes scientifiques dont elle a besoin – un seul article peut coûter entre 30 et 40 dollars (entre 25 et 35 euros). Un jour, elle s’aperçoit que des biologistes russes s’entraident discrètement et s’échangent des articles sans se soucier des problèmes de copyright. Elle décide d’étendre et d’industrialiser cette pratique en créant un serveur de stockage et de distribution pour toutes les disciplines. Très vite, elle reçoit le soutien de chercheurs occidentaux : des partisans du mouvement « Open Access », militant pour la libre circulation intégrale de l’information scientifique, ainsi que des auteurs s’estimant victimes du modèle commercial dominant (dans le monde scientifique, les auteurs donnent leurs articles gratuitement aux éditeurs privés, qui les revendent très cher aux autres chercheurs).
      Complicités et marché noir
      Parmi les admirateurs d’Alexandra, beaucoup travaillent pour des universités abonnées aux services payants, et certains décident de transmettre discrètement leurs identifiants et leurs mots de passe à Sci-Hub, qui peut ainsi récupérer des articles en se faisant passer pour eux. Quand un lecteur demande un article présent dans ses serveurs, il le reçoit aussitôt. Si Sci-Hub ne possède pas l’article, il va le chercher chez un éditeur grâce à un complice, l’envoie au demandeur, puis l’archive dans la base. Bien sûr, rien n’est simple. Alexandra Elbakyan reconnaît que « Sci-Hub se procure des mots de passe de nombreuses sources différentes », ce qui laisse supposer qu’elle s’approvisionne aussi auprès de hackeurs, qui savent subtiliser des mots de passe sans l’accord de leur propriétaire… Elle a également travaillé en liaison avec un site russe, LibGen, qui distribue toutes sortes de produits piratés, mais elle affirme que, désormais, elle est autonome : « J’ai passé un temps considérable à monter mes propres serveurs, pour stocker et envoyer les articles. »
      Une fois son site lancé, Alexandra entame des études d’économie et de droit : « Un temps, j’ai envisagé de travailler pour le gouvernement, afin de changer les lois sur le copyright. » Puis elle se tourne vers l’informatique et décroche un poste de recherche qui lui laisse le temps de se consacrer à son site : « A partir de 2014, j’ai réécrit tout le code et analysé les statistiques (…). J’ai noté quels étaient les éditeurs les plus demandés, et j’ai chargé tout leur contenu. » Côté finances, Alexandra reçoit des dons anonymes de la part de lecteurs reconnaissants. Par ailleurs, elle a découvert très tôt le bitcoin, et a su spéculer sur cette nouvelle crypto-monnaie : « J’ai acheté des bitcoins quand ils valaient 20 dollars, et, aujourd’hui, ils valent cent fois plus. Cela me permet de me financer. »
      Cela dit, Sci-Hub suscite l’hostilité de nombreux universitaires, bibliothécaires ou conservateurs qui font la chasse aux tricheurs : quand un compte se met soudain à charger de gros volumes de documents, il attire l’attention des administrateurs, qui peuvent intervenir. D’autre part, et surtout, les éditeurs ont déclaré la guerre à Sci-Hub, devenu pour eux une menace existentielle. Le plus actif est le groupe anglo-hollandais Elsevier, leader mondial du secteur. En 2015, Elsevier porte plainte contre Sci-Hub devant un tribunal fédéral new-yorkais. Sans se soucier des questions de territorialité, la justice américaine s’empare de l’affaire et accuse Alexandra de piratage, un crime puni d’emprisonnement. Le juge commence par bloquer l’adresse Sci-hub.org, qui dépend d’un prestataire américain, ce qui oblige Alexandra Elbakyan à créer une série de nouvelles adresses.
      « Proche de l’idéal communiste »
      Convoquée à New York par le juge, elle refuse de s’y rendre. Elle envoie au tribunal une lettre provocatrice, et décide de ne plus aller dans les pays susceptibles de l’extrader vers les Etats-Unis. Elle cache son lieu de résidence, délaisse les réseaux sociaux américains comme Facebook et se rabat sur le réseau russe VKontakte. En revanche, elle participe, par Skype, à des colloques organisés par des universités occidentales. Peu à peu, elle en vient à contester la propriété sous toutes ses formes : « Je me sens proche de l’idéal communiste. Chez les scientifiques, on peut clairement distinguer deux classes : ceux qui travaillent, les chercheurs, et ceux qui les exploitent, les éditeurs. La théorie communiste explique comment cela fonctionne, et pourquoi une révolution est nécessaire. »
      Le procès décuple la célébrité d’Alexandra. Des universitaires consacrent des thèses à Sci-Hub, des comités de soutien se forment sur Internet, des députés européens prennent sa défense. En décembre 2016, la revue scientifique Nature publie une liste de dix jeunes gens exceptionnels ayant fait progresser la science au cours de l’année. Alexandra Elbakyan y figure en bonne place – un effort méritoire pour Nature, qui appartient au groupe d’édition allemand Holtzbrinck, et fait partie des victimes de Sci-Hub. Dans la foulée, The Custodians, un groupe international de militants de l’Internet libre et d’artistes numériques, lance une campagne pour la nomination d’Alexandra Elbakyan au « Disobedience Award » : ce prix de 250 000 dollars est décerné par le MIT de Boston à une personne qui aura fait progresser le bien commun en désobéissant à une loi injuste, tout en restant « efficace, responsable et éthique ». Pour les admirateurs de Sci-Hub, Alexandra Elbakyan est la lauréate idéale. En face, ses détracteurs, notamment américains, élargissent le débat en lui reprochant de vivre en Russie. Ils font valoir qu’elle ne désobéit pas vraiment aux lois de son pays, et sous-entendent qu’elle bénéficie en sous-main de la protection du régime de Vladimir Poutine.
      Le 21 juin 2017, le tribunal new-yorkais condamne Alexandra Elbakyan et ses complices éventuels à verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à Elsevier. Il exige aussi que Sci-Hub cesse toute activité et détruise ses fichiers. En réponse, Alexandra publie, sur VKontakte, un texte sarcastique, en russe : « Encore une victoire de la liberté américaine et de la démocratie… Comment la lecture gratuite d’articles scientifiques pourrait-elle causer des dommages à la société et violer les droits de l’homme ? »
      Après six années de stockage intensif, 95 % des articles demandés par les lecteurs sont déjà dans sa base – désormais, le piratage sert surtout pour les mises à jour. -Selon une étude menée en 2017 par le bio-informaticien allemand Bastian Greshake, les plus gros utilisateurs sont désormais l’Iran, isolé par les sanctions internationales, la Grèce, toujours en faillite financière, plusieurs pays d’Amérique latine, plus l’Inde et la Chine, en bonne place à cause de la taille de leur population. Cela dit, l’Allemagne est aussi très présente : fin 2016, soixante universités allemandes ont décidé de boycotter Elsevier pour protester contre l’augmentation du prix des abonnements, et d’autres sont en passe de les rejoindre. Désormais, leurs chercheurs se procurent les articles dont ils ont besoin par d’autres moyens…
      Parfois, la machine semble s’emballer, hors de tout contrôle. Dans certains pays comme l’Iran, des serveurs aspirent des gros volumes d’articles de Sci-Hub, pour créer leurs propres bases de données à usage local. Ailleurs, des groupes organisés téléchargent tous les articles consacrés à la chimie : selon Bastian Greshake, cette discipline est désormais la plus demandée sur Sci-Hub. Le 23 juin 2017, l’American Chemical Society (ACS), qui gère les intérêts des ayants droit des articles de chimie, porte plainte à son tour contre Sci-Hub devant un tribunal de Virginie.
      Imperturbable, Alexandra répète qu’elle est à l’abri, « quelque part dans l’ancienne Union soviétique ». Elle réaffirme qu’elle n’a aucune relation avec les autorités et assure que son site n’est pas en danger : « Il a été conçu pour résister à la pression. » Elle étudie à présent l’histoire des sciences et s’intéresse à l’hermétisme médiéval, mais promet que Sci-Hub va continuer à croître et embellir.

      https://www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/27/alexandra-elbakyan-la-kazakhe-pirate-d-articles-scientifiques_5165479_441519

    • J’ajoute ici un long texte sur #Aaron_Swatrz écrit àla suite de l’attentat contre #Charlie_Hebdo et qui fait un rapprochement important sur le sujet des dommages « collatéraux » de l’anti-terrorisme :
      #JeSuisParsNaturae
      https://pascontent.sedrati-dinet.net/index.php/post/2015/02/09/JeSuisParsNaturae

      Avant tout, j’aimerais confier ici ce qui a occupé mon dimanche 11 janvier 2015, alors que près de quatre millions de personnes descendaient dans la rue à Paris, en France et ailleurs. Sans m’étendre plus en avant sur mes sentiments personnels, ce jour-là je pleurais la mort d’Aaron Swartz, qui s’est suicidé jour pour jour deux ans plus tôt, à l’âge de 26 ans, suite aux persécutions dont il faisait l’objet de la part du département de la justice des États-Unis[1], pour avoir téléchargé, caché dans un débarras du MIT, des millions d’articles scientifiques.

      L’histoire d’Aaron Swartz est documentée dans un film que j’ai donc regardé ce dimanche et qui montre – c’est tout ce qui nous intéressera ici – comment ce jeune homme, plus impliqué que quiconque dans la défense de la liberté d’expression et l’accès à l’information, a été l’objet d’un acharnement judiciaire dont à la fois les responsables, les causes et les motivations nous ramènent au terrorisme proclamé de la tuerie à Charlie Hebdo. Bien que le mot ne soit jamais prononcé dans ce documentaire, la question du terrorisme y est omniprésente et constitue en fait la principale clé de compréhension de ce drame.

  • Piraterie maritime : essayez de rester calme.

    Consultant un rapport sur « les meilleurs moyens de faire face à des actes de piraterie quand on est capitaine d’un gros bateau croisant dans une zone à risque », je trouve ce tableau :

    https://dl.dropbox.com/s/gsjuktaohvjvspa/try%20to%20remain%20calm.png

    Il y a heureusement quelques autres recommandations un peu plus « concrètes ».

    Source : BMP 4, Best Management Practices for Protection against Somalia based piracy, World Shipping Council, Witherby Publishing Group, 2011

    #piraterie

  • Regnerus Scandal: Researcher Lying, Not Independent From Anti-Gay Funders | The New Civil Rights Movement
    http://thenewcivilrightsmovement.com/regnerus-scandal-researcher-lying-not-independent-from-anti-gay-funders/news/2012/10/07/50176

    Regnerus Scandal: Researcher Lying, Not Independent From Anti-Gay Funders

    by Scott Rose on October 7, 2012

    in Analysis,Bigotry Watch,News,Scott Rose

    WHAT THIS INVOLVES

    A study booby-trapped against gay parents.

    The booby-trapped study is serving as a basis for National Organization for Marriage anti-gay attack ads all over the country.

    The hoax study was perpetrated by Mark Regnerus of the University of Texas at Austin (UT).

    The most outrageously defamatory of its false findings is that children of gay parents experience dramatically high levels of sex abuse.

    Regnerus’s chief funding agency is the NOM-linked Witherspoon Institute.

    NOM officials have a long history of conflating homosexuals with pedophiles, a known falsehood.

    Nothing can so potently hate-and-fear-monger voters into voting against gay rights, quite like telling them that homosexuals sexually molest children.

    REGNERUS DID NOT CONDUCT THE STUDY INDEPENDENTLY OF HIS FUNDERS’ ANTI-GAY POLITICAL GOALS FOR IT

    The study design began in 2010.

    IRS documents show that Regnerus’s study specifically is a project of Witherspoon’s Program for Family, Marriage and Democracy.

    In 2010, when the Regnerus study was in its design phase, W. Bradford Wilcox was director of that Witherspoon program.

    Wilcox, who is against contraception, sees social research as a “vindication of Christian moral teaching.”

    Wilcox has confessed that in 2010, he was involved in the design of the Regnerus study.

    Wilcox’s confession was forced into the open by accumulating evidence of scientific misconduct connected to the study, its publication, and Wilcox himself.

    However, Wilcox, Regnerus, and Witherspoon president Luis Tellez — who is a NOM board member — are attempting to deny that Wilcox was acting as a Witherspoon agent when he collaborated with Regnerus on study design in 2010.

    Even in his confession, Wilcox attempts to deny that he ever engaged with Regnerus about the study in any official Witherspoon capacity.

    Wilcox alleges that his title of “Director of the Program for Family, Marriage and Democracy” was an “honorific.”

    SOCIOLOGISTS SAY THAT WILCOX IS LYING

    Philip Cohen, Ph.D. is Director of Graduate Studies in Sociology at the University of Maryland’s Population Research Center. In a comment under Wilcox’s confession, Cohen said:

    “I find this description not credible. I do not think any reasonable auditor or ethical agency would subscribe to the idea that the “director” of an organization was not and [sic] “officer” of it.”

    Dr. Andrew J. Perrin is a sociologist at the University of North Carolina, Chapel Hill. He also considers that Wilcox is not being truthful:

    “Brad Wilcox’s affiliation with Witherspoon is all over the place, attached to his name in numerous websites, flyers, talk titles, etc., and so it was certainly incumbent upon both Regnerus and Wilcox to recognize the conflict of interest, and it would not have required any significant investigation to note that conflict. If, in fact, Wilcox was one of the peer reviewers of the article, as has been the subject of conjecture, that’s obviously a further conflict.” Dr. Perrin continues: “the idea that this web of associations doesn’t constitute a serious conflict of interest in the publication of the article just doesn’t pass the smell test. The most reasonable explanation, given what we know, is that Wilcox, Regnerus, and others in their circle colluded to make an end run around serious academic review in order to get seriously flawed information into the public eye.” (Bolding added).

    Witherspoon, meanwhile, has been desperately attempting to scrub its sites of all evidence of Wilcox’s associations with the Witherspoon Institute.

    Wilcox, however, as noted by the sociologist Dr. Perrin, constantly used his Witherspoon Institute affiliation as a resume booster. To see abundant evidence of Wilcox’s affiliations with the Witherspoon Institute, go here.

    FRESH DOCUMENTATION SHOWS THAT WILCOX IS LYING

    Fresh evidence demonstrates conclusively that Wilcox was indeed working as a Witherspoon official when he collaborated with Regnerus on study design.

    Here is that evidence:

    At the University of Virginia, Wilcox is Director of the National Marriage Project. Regnerus’s published study says that a “leading family researcher” from the University of Virginia was on Regnerus’s study design team.

    This reporter sent an Open Records Act request to Regnerus’s University of Texas, asking for one very specific sort of documentation only. I asked only for Regnerus study consulting contracts that were 1) for study design; and 2) made for anybody from the University of Virginia.

    On October 4, 2012, I received a letter from UT. The letter states that the university has no documents responsive to my request. What that means, is that when Witherspoon program director Brad Wilcox collaborated with Regnerus on study design, he did so as a Witherspoon agent — as a Witherspoon Program Director — not as an independent contractor through Regnerus’s university.

    WHY THIS MATTERS SO MUCH

    Regnerus and his funders booby-trapped the study against gays for political reasons.

    Regnerus and his funders are actively and deliberately seeking to mislead the public into believing that Regnerus conducted his study independently of his funders’ anti-gay-rights political goals for the study.

    Witherspoon tells that deliberate lie in Question 13 of the stand-alone site it created to promote the Regnerus study.

    Regnerus tells that lie right in his published study. Regnerus has written “No funding agency representatives were consulted about research design, survey contents, analyses or conclusions.”

    Yet, very, very obviously, when Wilcox was Witherspoon’s Director of the Program on Family, Marriage and Democracy, he was a Regnerus study “funding agency representative.”

    Regnerus clearly is lying.

    WITHERSPOON, REGNERUS, AND THE STUDY “PLANNING GRANT”

    Witherspoon did not just arrange for Regnerus to have his full $785,000 in study funding, and then tell him to do whatever he wanted with it.

    Rather, as per Regnerus’s C.V. downloadable from his author’s website, Witherspoon gave Regnerus a $55,000 planning grant before giving him his full study funding.

    That means that Witherspoon had to approve Regnerus’s study plan, before it would give him his full study funding.

    In the period of the Witherspoon planning grant, Regnerus collaborated with Witherspoon’s Wilcox on study design.

    REGNERUS, WILCOX, AND CHILD SEX ABUSE

    Regnerus says that his study answers this question:

    “Do the children of gay and lesbian parents look comparable to those of their heterosexual counterparts?”

    Regnerus’s study methodology, though, did not truly allow for studying children of gay and lesbian parents.

    The majority of Regnerus’s study subjects — as per his own admission in his study — were products of opposite-sex couples who later separated, with one parent going on to have a same-sex relationship.

    In asking about childhood sex abuse, Regnerus asked his young adult respondents if “a parent or other adult caregiver” ever sexually victimized them.

    The result thus is un-interpretable. The respondent’s heterosexual parent, or a babysitter, or a priest could have committed the alleged sexual victimization.

    Yet, in their anti-gay attack ads based on the Regnerus study, NOM attributes the alleged child sex abuse exclusively to gay parents. Regnerus himself has done that on national television.

    Regnerus alleges that 23% of his study’s children of “lesbian mothers” were sexually victimized as children.

    Past studies of lesbian mothers have consistently found low rates of child sex abuse. The second highest rate for child sex abuse in Regnerus’s study is step-families, at 12% just over half that for lesbian mothers.

    Regnerus’s “finding” has no credibility. Other of Regnerus’s reported results are just plainly absurd. In any event, it is impossible to say who committed the alleged sex abuse, and therefore, connecting it to lesbian mothers in any way is defamatory.

    To connect a mother to sex abuse of her child, in the public mind, with no knowledge of whether the mother ever abused her child, is as despicable as blaming a rape victim for getting raped.

    The numbers seen in Regnerus’s published study are not the same as those in the data files given to him by Knowledge Networks, the company that administered his study’s surveys.

    Rather, Regnerus applied weights and controls and used other tools to adjust the number.

    To know the correct weights and controls to use, a sociologist must be certain of the percent which the minority he is studying constitutes within the general population.

    Regnerus only vaguely described “lesbian mother” or “gay father.” If his respondents said that a parent had ever had “a same-sex romantic relationship,” Regnerus counted them as having either a “lesbian mother” or a “gay father.”

    However, there is simply no way to know what percent of the general population has a parent who has ever had “a same-sex romantic relationship.”

    That is what one would need to know, in order to be able to apply a correct “weight” or “control” to Regnerus’s raw data.

    It is absolutely true, that neither Regnerus nor anybody else knows the correct weights to use for Regnerus’s very vaguely defined, so-called “lesbian mothers” and/or “gay fathers.”

    In sum that means; 1) that in applying weights and controls and other strategies to his raw data; 2) Regnerus and Wilcox were free to play around with theoretical population percents representing children of; 3) a parent who has ever had a “same-sex romantic relationship,” 4) moving the study’s “finding” number up or down, according to the result that Regnerus and Wilcox most wanted to be able to report to the public.

    I directly asked Regnerus to explain to me how he derived his reported finding — that “23% of lesbian mothers’ children are sexually victimized” — from his raw data.

    Regnerus refused to answer.

    A sociologist who had behaved honestly with his study’s numbers should have no hesitations about explaining how he derived his reported numbers from his data.

    DOES REGNERUS’S REFUSAL TO ANSWER THE QUESTION IMPLY GUILT?

    Regnerus very willingly gives lengthy, rambling interviews to right wing religious publications, but refuses to respond to simple, direct, science-based inquiries about his study.

    Subsequently, I made an Open Records Act request to UT, asking for all of the Regnerus study’s data analyses communications between Regnerus and Wilcox.

    In reaction to that request, UT sent the Texas Attorney General a letter, asking for exemptions to my document request.

    The UT letter told the Texas Attorney General that Wilcox was involved with both data collection and data analyses on the Regnerus study.

    So, Wilcox was involved in collaborating with Regnerus during many stages of the study, including 1) when the vague way of defining gay parents was settled on; 2) when the vague question about child sex abuse was formulated; 3) when the data was collected, and 4) when the data was analyzed.

    It can almost seem funny, that Regnerus claims to have “found” that out of every 2,988 Americans aged 18 to 39, six-hundred and twenty have never once in their lives masturbated.

    As obviously untrue as that is, though, Regnerus and his NOM-linked funders and NOM itself are using his equally ridiculous, maliciously invented sex abuse “findings” to demonize gay people and to hate-and-fear-monger voters into voting against gay rights.

    REGNERUS IS NOT EVEN MAKING A PRETENSE OF INDEPENDENCE FROM HIS FUNDERS

    On November 3, 2012, Regnerus and Witherspoon’s Ana Samuel — a hateful anti-gay bigot — will be appearing together to discuss the study at an event sponsored by a Witherspoon/NOM affiliate, the so-called Love and Fidelity Network.

    Love and Fidelity has its office space inside Witherspoon’s building on the Princeton campus. NOM/Witherspoon’s Robert P. George, and Witherspoon/NOM’s Luis Tellez, as well as NOM’s Maggie Gallagher are on the “Love and Fidelity” advisory board.

    Also appearing to discuss the study with Regnerus and his funding agency representative Ana Samuel will be Robert Oscar Lopez, who appears to fit into the documented NOM strategy for getting children of gay parents to denounce their own parents to the public.

    Regnerus recruited Lopez off the internet, and Lopez’s gay-bashing essay subsequently was published on Witherspoon’s “Public Discourse.”

    At the time Lopez’s essay appeared in “Public Discourse,” Brad Wilcox was listed on the roster of the “Public Discourse” editorial board.

    After I reported that fact, Witherspoon scrubbed Wilcox’s name off its editorial board roster. Witherspoon previously has been caught scrubbing incriminating, Regnerus-related evidence from its websites.

    CONCLUSION

    Regnerus, the Witherspoon Institute, and Brad Wilcox all are very deliberately lying to the public,in hopes of misleading the public into believing that Regnerus conducted his study independently of his funders’ anti-gay-rights political goals for it.

    Regnerus did not conduct his study independently of his funders’ anti-gay-rights political goals for it.

    Regnerus very actively continues to promote his study with his anti-gay-rights funding agency representatives, while refusing to take any science-based questions about his study from the non-anti-gay-bigot media.

    New York City-based novelist and freelance writer Scott Rose’s LGBT-interest by-line has appeared on Advocate.com, PoliticusUSA.com, The New York Blade, Queerty.com, Girlfriends and in numerous additional venues. Among his other interests are the arts, boating and yachting, wine and food, travel, poker and dogs. His “Mr. David Cooper’s Happy Suicide” is about a New York City advertising executive assigned to a condom account.