company:world bank report

  • The curious timing of the World Bank Report on Economic Corruption under Ben Ali | Nawaat - Tunisia
    http://nawaat.org/portail/2014/04/06/the-curious-timing-of-the-world-bank-report-on-economic-corruption-under-ben

    à propos du récent rapport de la BM sur la capture des profits par la clique de Ben Ali, cet article se demande si pour la BM, le principal scandale n’est pas, en fait, l’entrave à l’investissement étranger et surtout au rapatriement des bénéfices... vive le libéralisme !

    The statement, without deliberately identifying the World Bank’s own potential culpability as a significant personal interests-seeking force, nonetheless conveys the hidden agenda of the recent report and, on a larger scale, of the World Bank’s over-arching plans for the Tunisian economy.

    By reforming the Investment Law, The World Bank hopes to expose Tunisia’s economy to large corporations and encourage the country to repatriate benefits without restrictions.

  • Migrations Mali Côte d’Ivoire Afrique de l’Ouest

    La migration malienne entre crises et rapatriement en Côte d’Ivoire.

    http://www.espacestemps.net/document.php?id=9596
    Bakary Fouraba Traoré

    La migration est un thème diversement traité dans les traditions orales du Wagadou, ancienne appellation de l’empire du Ghana, premier grand empire du Sahel occidental, et de son ancienne zone d’influence. Ce phénomène a pris dans le temps et l’espace des dimensions nationale et internationale. Ainsi, selon la Commission mondiale sur les migrations internationales (Cmmi, 2005, p. 1), il y avait sur la planète près de 200 millions de migrants en 2005 soit 3% de la population mondiale et leur nombre a été doublé depuis 25 ans. Ces statistiques sont à mettre en relation avec le rendement économique et le rôle que ce phénomène joue dans la vie des pays en développement. En effet, les migrants interviennent dans la vie socio-économique de leurs pays d’origine en y réinvestissant ou transférant une bonne partie du pécule gagné à l’étranger. Déjà en 2004, la Banque mondiale estimait à 126 milliards de dollars américains les versements formels vers les pays pauvres réalisés par les migrants travaillant dans les pays riches (World Bank Report, in Doucet, Favreau, 2003, p. 5).

    Notre réflexion ici s’attachera principalement à un cas de migration internationale : la migration transfrontalière entre le Mali et la Côte d’Ivoire. La persistance des difficultés économiques, les inégalités sociales dans la redistribution de la richesse nationale et les effets des grandes famines de 1970 et 1980 ont contribué à installer le Mali dans une situation de crise socioéconomique particulière, qui a engendré le renforcement des flux migratoires vers la Côte d’Ivoire alors pays prospère et stable. Ce pays avait alors besoin de bras valides dans ses plantations de café et de cacao, dans les activités maritimes et l’exploitation des ressources halieutiques, tout comme dans le secteur des transports. Intervenant dans ces secteurs vitaux de l’économie ivoirienne, les immigrés maliens pouvaient constituer une importante rente économique, dont le rapatriement au Mali servait à amorcer le développement local des communautés, notamment rurales. Cependant, suite à la crise politico-militaire de 2002 en Côte d’Ivoire, plusieurs de ces migrants ont décidé de retourner dans leur pays, par le biais d’un programme de rapatriement volontaire. Des sous-préfectures comme Sikasso, Kadiolo, Kolondieba, Bougouni, Yanfolila, etc., et la ville de Bamako ont été alors prises d’assaut par des milliers de rapatriés maliens et de réfugiés de diverses nationalités (ivoiriens, guinéens, burkinabés et, dans une moindre mesure, sénégalais et mauritaniens) pour servir de nouvelles terres d’asile. Avec le concours de l’État malien et des organisations caritatives, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des populations locales, le rapatriement a été organisé et des cars réquisitionnés pour aider les victimes de cette crise à rejoindre le Mali. Fin novembre 2002, plus de 2000 Maliens avaient pu rejoindre leurs régions d’origine sur 10’000 volontaires inscrits. Dans le sud du Mali, zone agricole et minière par excellence, une vague de migrants allochtones s’est alors ajoutée aux populations et résidents locaux, occasionnant une explosion démographique qui s’est répercutée sur la gestion des ressources naturelles, l’emploi, l’éducation et la santé. Ce rapatriement massif et brusque a causé d’énormes problèmes tant sur le plan national que local, notamment en termes de réinsertion socio-économique.