• Les #voitures_électriques assoiffent les #pays_du_Sud

    Pour extraire des #métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au #Maroc, au #Chili, en #Argentine… les #mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.

    #Batteries, #moteurs… Les voitures électriques nécessitent des quantités de métaux considérables. Si rien n’est fait pour limiter leur nombre et leur #poids, on estime qu’elles pourraient engloutir plusieurs dizaines de fois les quantités de #cobalt, de #lithium ou de #graphite que l’on extrait aujourd’hui.

    Démultiplier la #production_minière dans des proportions aussi vertigineuses a une conséquence directe : elle pompe des #ressources en eau de plus en plus rares. Car produire des métaux exige beaucoup d’eau. Il en faut pour concentrer le métal, pour alimenter les usines d’#hydrométallurgie, pour les procédés ultérieurs d’#affinage ; il en faut aussi pour obtenir les #solvants et les #acides utilisés à chacun de ces stades, et encore pour simplement limiter l’envol de #poussières dans les mines. Produire 1 kilogramme de cuivre peut nécessiter 130 à 270 litres d’eau, 1 kg de nickel 100 à 1 700 l, et 1 kg de lithium 2 000 l [1].

    Selon une enquête de l’agence de notation étatsunienne Fitch Ratings, les investisseurs considèrent désormais les #pénuries_d’eau comme la principale menace pesant sur le secteur des mines et de la #métallurgie. Elle estime que « les pressions sur la ressource, comme les pénuries d’eau localisées et les #conflits_d’usage, vont probablement augmenter dans les décennies à venir, mettant de plus en plus en difficulté la production de batteries et de technologies bas carbone ». Et pour cause : les deux tiers des mines industrielles sont aujourd’hui situées dans des régions menacées de sécheresse [2].

    L’entreprise anglaise #Anglo_American, cinquième groupe minier au monde, admet que « 75 % de ses mines sont situées dans des zones à haut risque » du point de vue de la disponibilité en eau. La #voiture_électrique devait servir à lutter contre le réchauffement climatique. Le paradoxe est qu’elle nécessite de telles quantités de métaux que, dans bien des régions du monde, elle en aggrave les effets : la sécheresse et la pénurie d’eau.

    Au Maroc, la mine de cobalt de #Bou_Azzer exploitée par la #Managem, qui alimente la production de batteries de #BMW et qui doit fournir #Renault à partir de 2025, prélèverait chaque année l’équivalent de la consommation d’eau de 50 000 habitants. À quelques kilomètres du site se trouvent la mine de #manganèse d’#Imini et la mine de #cuivre de #Bleida, tout aussi voraces en eau, qui pourraient bientôt alimenter les batteries de Renault. Le groupe a en effet annoncé vouloir élargir son partenariat avec Managem « à l’approvisionnement de #sulfate_de_manganèse et de cuivre ».

    Importer de l’eau depuis le désert

    Importer du cobalt, du cuivre ou du manganèse depuis la région de Bou Azzer, cela revient en quelque sorte à importer de l’eau depuis le désert. Les prélèvements de ces mines s’ajoutent à ceux de l’#agriculture_industrielle d’#exportation. À #Agdez et dans les localités voisines, les robinets et les fontaines sont à sec plusieurs heures par jour en été, alors que la température peut approcher les 45 °C. « Bientôt, il n’y aura plus d’eau, s’insurgeait Mustafa, responsable des réseaux d’eau potable du village de Tasla, lors de notre reportage à Bou Azzer. Ici, on se sent comme des morts-vivants. »

    Un des conflits socio-environnementaux les plus graves qu’ait connus le Maroc ces dernières années s’est produit à 150 kilomètres de là, et il porte lui aussi sur l’eau et la mine. Dans la région du #Draâ-Tafilalet, dans la commune d’Imider, la Managem exploite une mine d’#argent, un métal aujourd’hui principalement utilisé pour l’#électricité et l’#électronique, en particulier automobile. D’ailleurs, selon le Silver Institute, « les politiques nationales de plus en plus favorables aux véhicules électriques auront un impact positif net sur la demande en argent métal ». À Imider, les prélèvements d’eau croissants de la mine d’argent ont poussé les habitants à la #révolte. À partir de 2011, incapables d’irriguer leurs cultures, des habitants ont occupé le nouveau réservoir de la mine, allant jusqu’à construire un hameau de part et d’autre des conduites installées par la Managem. En 2019, les amendes et les peines d’emprisonnement ont obligé la communauté d’Imider à évacuer cette #zad du désert, mais les causes profondes du conflit perdurent.

    « Ici, on se sent comme des morts-vivants »

    Autre exemple : au Chili, le groupe Anglo American exploite la mine de cuivre d’#El_Soldado, dans la région de #Valparaiso. Les sécheresses récurrentes conjuguées à l’activité minière entraînent des #coupures_d’eau de plus en plus fréquentes. Pour le traitement du #minerai, Anglo American est autorisé à prélever 453 litres par seconde, indique Greenpeace, tandis que les 11 000 habitants de la ville voisine d’#El_Melón n’ont parfois plus d’eau au robinet. En 2020, cette #pénurie a conduit une partie de la population à occuper l’un des #forages de la mine, comme au Maroc.

    #Désalinisation d’eau de mer

    L’année suivante, les associations d’habitants ont déposé une #plainte à la Cour suprême du Chili pour exiger la protection de leur droit constitutionnel à la vie, menacé par la consommation d’eau de l’entreprise minière. Face au mouvement de #contestation national #No_más_Anglo (On ne veut plus d’Anglo), le groupe a dû investir dans une usine de désalinisation de l’eau pour alimenter une autre de ses mégamines de cuivre au Chili. Distante de 200 kilomètres, l’usine fournira 500 litres par seconde à la mine de #Los_Bronces, soit la moitié de ses besoins en eau.

    Les entreprises minières mettent souvent en avant des innovations technologiques permettant d’économiser l’eau sur des sites. Dans les faits, les prélèvements en eau de cette industrie ont augmenté de façon spectaculaire ces dernières années : l’Agence internationale de l’énergie note qu’ils ont doublé entre 2018 et 2021. Cette augmentation s’explique par la ruée sur les #métaux_critiques, notamment pour les batteries, ainsi que par le fait que les #gisements exploités sont de plus en plus pauvres. Comme l’explique l’association SystExt, composée de géologues et d’ingénieurs miniers, « la diminution des teneurs et la complexification des minerais exploités et traités conduisent à une augmentation exponentielle des quantités d’énergie et d’eau utilisées pour produire la même quantité de métal ».

    Réduire d’urgence la taille des véhicules

    En bref, il y de plus en plus de mines, des mines de plus en plus voraces en eau, et de moins en moins d’eau. Les métaux nécessaires aux batteries jouent un rôle important dans ces conflits, qu’ils aient lieu au Maroc, au Chili ou sur les plateaux andins d’Argentine ou de Bolivie où l’extraction du lithium est âprement contestée par les peuples autochtones. Comme l’écrit la politologue chilienne Bárbara Jerez, l’#électromobilité est inséparable de son « #ombre_coloniale » : la perpétuation de l’échange écologique inégal sur lequel est fondé le #capitalisme. Avec les véhicules électriques, les pays riches continuent d’accaparer les ressources des zones les plus pauvres. Surtout, au lieu de s’acquitter de leur #dette_écologique en réparant les torts que cause le #réchauffement_climatique au reste du monde, ils ne font qu’accroître cette dette.

    Entre une petite voiture de 970 kg comme la Dacia Spring et une BMW de plus de 2 tonnes, la quantité de métaux varie du simple au triple. Pour éviter, de toute urgence, que les mines ne mettent à sec des régions entières, la première chose à faire serait de diminuer la demande en métaux en réduisant la taille des véhicules. C’est ce que préconise l’ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des matières premières et coauteur de La ville stationnaire — Comment mettre fin à l’étalement urbain (Actes Sud, 2022) : « C’est un gâchis effroyable de devoir mobiliser l’énergie et les matériaux nécessaires à la construction et au déplacement de 1,5 ou 2 tonnes, pour in fine ne transporter la plupart du temps qu’une centaine de kilogrammes de passagers et de bagages », dit-il à Reporterre.

    « C’est un #gâchis effroyable »

    « C’est à la puissance publique de siffler la fin de partie et de revoir les règles, estime l’ingénieur. Il faudrait interdire les véhicules électriques personnels au-delà d’un certain poids, comme les #SUV. Fixer une limite, ou un malus progressif qui devient vite très prohibitif, serait un bon signal à envoyer dès maintenant. Puis, cette limite pourrait être abaissée régulièrement, au rythme de sortie des nouveaux modèles. »

    C’est loin, très loin d’être la stratégie adoptée par le gouvernement. À partir de 2024, les acheteurs de véhicules de plus de 1,6 tonne devront payer un #malus_écologique au poids. Les véhicules électriques, eux, ne sont pas concernés par la mesure.

    LES BESOINS EN MÉTAUX EN CHIFFRES

    En 2018, l’Académie des sciences constatait que le programme de véhicules électriques français repose sur « des quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce pour satisfaire le seul besoin français ! » En clair : si on ne renonce pas à la voiture personnelle, il faudra, pour disposer d’une flotte tout électrique rien qu’en France, plus de cobalt et de lithium que l’on en produit actuellement dans le monde en une année.

    L’Agence internationale de l’énergie estime que la demande de lithium pour les véhicules électriques pourrait être multipliée par 14 en 25 ans, celle de cuivre par 10 et celle de cobalt par 3,5. Simon Michaux, ingénieur minier et professeur à l’Institut géologique de Finlande, a calculé récemment que si l’on devait électrifier les 1,4 milliard de voitures en circulation sur la planète, il faudrait disposer de l’équivalent de 156 fois la production mondiale actuelle de lithium, 51 fois la production de cobalt, 119 fois la production de graphite et plus de deux fois et demie la production actuelle de cuivre [3]. Quelles que soient les estimations retenues, ces volumes de métaux ne pourraient provenir du recyclage, puisqu’ils seraient nécessaires pour construire la première génération de véhicules électriques.

    https://reporterre.net/Les-voitures-electriques-assoiffent-les-pays-du-Sud
    #eau #sécheresse #extractivisme #résistance #justice #industrie_automobile #métaux_rares

    • #Scandale du « cobalt responsable » de BMW et Renault au Maroc

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’approvisionnent en cobalt au Maroc en se vantant de leur politique d’achat éthique. « Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association », s’insurgent plusieurs responsables syndicaux et associatifs, basés en France et au Maroc.

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’affichent en champions de la mine responsable. Depuis 2020, la marque allemande s’approvisionne en cobalt au Maroc auprès de la Managem, grande entreprise minière appartenant à la famille royale. En 2022, Renault l’a imité en signant un accord avec le groupe marocain portant sur l’achat de 5000 tonnes de sulfate de cobalt par an pour alimenter sa « gigafactory » dans les Hauts de France. Forts de ces contrats, les deux constructeurs automobiles ont mené des campagnes de presse pour vanter leur politique d’achat de matières premières éthiques, BMW assurant que « l’extraction de cobalt par le groupe Managem répond aux critères de soutenabilité les plus exigeants » en matière de respect des droits humains et de l’environnement.

      Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association. Elle est responsable de violations de droits humains, d’une pollution majeure à l’arsenic et menace les ressources en eau de la région, comme l’ont révélé l’enquête de Celia Izoard sur Reporterre et le consortium d’investigation réunissant le quotidien Süddeutsche Zeitung, les radiotélévisions allemandes NDR et WDR et le journal marocain Hawamich (2).

      Une catastrophe écologique

      Les constructeurs automobiles n’ont jamais mentionné que la mine de Bou Azzer n’est pas seulement une mine de cobalt : c’est aussi une mine d’arsenic, substance cancérigène et hautement toxique. Depuis le démarrage de la mine par les Français en 1934, les déchets miniers chargés d’arsenic ont été massivement déversés en aval des usines de traitement. Dans les oasis de cette région désertique, sur un bassin versant de plus de 40 kilomètres, les eaux et les terres agricoles sont contaminées. A chaque crue, les résidus stockés dans les bassins de la mine continuent de se déverser dans les cours d’eau.

      A Zaouit Sidi-Blal, commune de plus de 1400 habitants, cette pollution a fait disparaître toutes les cultures vivrières à l’exception des palmiers dattiers. Les représentants de la commune qui ont mené des procédures pour faire reconnaître la pollution ont été corrompus ou intimidés, si bien que la population n’a fait l’objet d’aucune compensation ou mesure de protection.

      Dans le village de Bou Azzer, à proximité immédiate du site minier, treize familles et une vingtaine d’enfants se trouvent dans une situation d’urgence sanitaire manifeste. Faute d’avoir été relogés, ils vivent à quelques centaines de mètres des bassins de déchets contenant des dizaines de milliers de tonnes d’arsenic, au milieu des émanations d’acide sulfurique, sans argent pour se soigner.

      Depuis vingt ans, la mine de Bou Azzer, exploitée en zone désertique, n’a cessé d’augmenter sa production. Le traitement des minerais consomme des centaines de millions de litres d’eau par an dans cette région durement frappée par la sécheresse. Les nappes phréatiques sont si basses que, dans certains villages voisins de la mine, l’eau doit être coupée plusieurs heures par jour. A l’évidence une telle exploitation ne peut être considérée comme « soutenable ».

      Mineurs sacrifiés

      Les conditions d’extraction à Bou Azzer sont aussi alarmantes qu’illégales. Alors que le recours à l’emploi temporaire pour les mineurs de fond est interdit au Maroc, des centaines d’employés de la mine travaillent en contrat à durée déterminée pour des entreprises de sous-traitance. Ces mineurs travaillent sans protection et ne sont même pas prévenus de l’extrême toxicité des poussières qu’ils inhalent. Les galeries de la mine s’effondrent fréquemment faute d’équipement adéquat, entraînant des décès ou des blessures graves. Les entreprises sous-traitantes ne disposent d’aucune ambulance pour évacuer les blessés, qui sont transportés en camion. Les nombreux mineurs atteints de silicose et de cancer sont licenciés et leurs maladies professionnelles ne sont pas déclarées. Arrivés à la retraite, certains survivent avec une pension de moins de 100 euros par mois et n’ont pas les moyens de soigner les maladies contractées dans les galeries de Bou Azzer.

      Enfin, si la Managem prétend « promouvoir les libertés syndicales et les droits d’association », la situation politique du Maroc aurait dû amener BMW et Renault à s’intéresser de près à l’application de ces droits humains. Il n’existe à Bou Azzer qu’un syndicat aux ordres de la direction, et pour cause ! En 2011-2012, lors de la dernière grande grève sur le site, les tentatives d’implanter une section de la Confédération des travailleurs ont été violemment réprimées. Les mineurs qui occupaient le fond et qui n’exigeaient que l’application du droit du travail ont été passés à tabac, des grévistes ont été torturés et poursuivis pour « entrave au travail », de même que les membres de l’Association marocaine pour les droits humains qui soutenaient leurs revendications.

      Comment, dans ces conditions, les firmes BMW et Renault osent-elles vanter leurs politiques d’achat de « cobalt responsable » ? Au regard ne serait-ce que des lois sur le devoir de vigilance des entreprises, elles auraient dû prendre connaissance de la situation réelle des mineurs et des riverains de Bou Azzer. Elles auraient dû tout mettre en œuvre pour faire cesser cette situation qui découle d’infractions caractérisées au droit du travail, de l’environnement et de la santé publique. Mieux encore, elles devraient renoncer à la production en masse de véhicules qui ne sauraient être ni soutenables ni écologiques. Les luxueuses BMW i7 pèsent 2,5 tonnes et sont équipées de batteries de 700 kg. La justice sociale et l’urgence écologique imposent aux constructeurs automobiles et aux dirigeants de prendre leurs responsabilités : adopter des mesures drastiques pour réduire le poids et le nombre des véhicules qui circulent sur nos routes. La « transition » pseudo-écologique portée par les pouvoirs publics et les milieux économiques ne doit pas ouvrir la voie au greenwashing le plus éhonté, condamnant travailleurs et riverains à des conditions de travail et d’environnement incompatibles avec la santé et la dignité humaines et renforçant des logiques néocoloniales.

      (1) Tous nos remerciements à Benjamin Bergnes, photographe, qui nous cède le droit de disposer de cette photo dans le cadre exclusif de cette tribune.

      Premiers signataires :

      Annie Thébaud-Mony, Association Henri-Pézerat

      Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains

      Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme

      Agnès Golfier, directrice de la Fondation Danielle-Mitterrand

      Lawryn Remaud, Attac France

      Jawad Moustakbal, Attac Maroc/CADTM Maroc

      Hamid Majdi, Jonction pour la défense des droits des travailleurs, Maroc

      Pascale Fouilly, secrétaire générale du syndicat national des mineurs CFDT, assimilés et du personnel du régime minier de sécurité sociale

      Marie Véron, coordinatrice de l’Alliance écologique et sociale (qui réunit les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne, FSU, Greenpeace France, Oxfam France et Solidaires)

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      https://reporterre.net/BMW-et-Renault-impliques-dans-un-scandale-ecologique-au-Maroc

      https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable

      https://reporterre.net/Au-Maroc-une-mine-de-cobalt-empoisonne-les-oasis

      https://www.tagesschau.de/investigativ/ndr-wdr/umweltstandards-bmw-zulieferer-kobalt-marokko-100.html

      https://www.sueddeutsche.de/projekte/artikel/wirtschaft/bou-azzer-arsen-umweltverschmutzung-e-autos-bmw-e972346

      https://www.ndr.de/der_ndr/presse/mitteilungen/NDR-WDR-SZ-Massive-Vorwuerfe-gegen-Zulieferer-von-BMW,pressemeldungndr24278.html

      https://www.br.de/nachrichten/bayern/schmutzige-kobalt-gewinnung-vorwuerfe-gegen-bmw-zulieferer,TvPhd4K

      https://www.dasding.de/newszone/bmw-zulieferer-marokko-verdacht-umwelt-arbeit-kobalt-100.html

      https://hawamich.info/7361

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/131123/scandale-du-cobalt-responsable-de-bmw-et-renault-au-maroc

    • Scandale du cobalt marocain : lancement d’une enquête sur BMW

      À la suite de l’enquête de Reporterre et de médias internationaux sur l’extraction de « cobalt responsable » au Maroc pour les voitures électriques, l’autorité fédérale allemande de contrôle a engagé une procédure contre BMW.

      La mine de cobalt de Bou Azzer, qui alimente la production de batteries de BMW et qui doit fournir Renault à partir de 2025, intoxique les travailleurs et l’environnement. À la suite de nos enquêtes sur ce scandale, l’Office fédéral allemand du contrôle de l’économie et des exportations (Bafa) a ouvert une enquête sur le constructeur automobile BMW. Le gouvernement a confirmé cette information après une question écrite du groupe parlementaire de gauche Die Linke le 25 novembre, selon le quotidien Der Spiegel.

      L’autorité de contrôle pourrait infliger des sanctions à BMW pour avoir enfreint la loi sur le devoir de vigilance des entreprises. Depuis 2020, BMW fait la promotion de son « approvisionnement responsable » au Maroc sans avoir mené d’audit dans cette mine de cobalt et d’arsenic, comme l’a révélé notre investigation menée conjointement avec le Süddeutsche Zeitung, les chaînes allemandes NDR et WDR et le média marocain Hawamich.
      Les mineurs en danger

      Privés de leurs droits syndicaux, les mineurs y travaillent dans des conditions illégales et dangereuses ; les déchets miniers ont gravement pollué les oasis du bassin de l’oued Alougoum au sud de Ouarzazate, où l’eau des puits et les terres présentent des concentrations en arsenic plus de quarante fois supérieures aux seuils.

      En vigueur depuis janvier 2023, la loi allemande sur le devoir de vigilance vise à améliorer le respect des droits humains et de l’environnement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Comme dans la loi française, les grandes entreprises ont l’obligation de prévenir, d’atténuer ou de mettre fin à d’éventuelles violations.

      Mais les moyens de contrôle de l’autorité fédérale sont ridiculement insuffisants pour faire appliquer cette loi, estime Cornelia Möhring, députée et porte-parole du parti de gauche Die Linke au Bundestag, interviewée par Reporterre : « Le cas de BMW, qui se vante d’exercer sa responsabilité environnementale et sociale “au-delà de ses usines” et qui a préféré ignorer la réalité de cette extraction, est emblématique, dit-elle. Il montre que le volontariat et l’autocontrôle des entreprises n’ont aucun sens dans un monde capitaliste. Face au scandale du cobalt, le gouvernement fédéral doit maintenant faire la preuve de sa crédibilité en ne se laissant pas piétiner par l’une des plus grandes entreprises allemandes. »

      « L’autocontrôle des entreprises n’a aucun sens »

      Le propriétaire de BMW, Stefan Qandt, est le quatrième homme le plus riche d’Allemagne, souligne Cornelia Möhring. En cas d’infraction avérée au devoir de vigilance, les sanctions maximales prévues par l’autorité de contrôle allemande sont une exclusion des marchés publics pour une durée de trois ans ou une amende allant jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires annuel du groupe (celui de BMW était de 146 milliards d’euros en 2022). Le constructeur s’est déclaré prêt à « exiger de son fournisseur des contre-mesures immédiates » pour améliorer la situation à Bou Azzer. De son côté, la députée Cornelia Möhring estime qu’« une action en justice à l’encontre de BMW pour publicité mensongère serait bienvenue ».

      Quid de Renault, qui a signé en 2022 un accord avec l’entreprise Managem pour une fourniture en cobalt à partir de 2025 pour les batteries de ses véhicules ? Il a lui aussi fait la promotion de ce « cobalt responsable » sans avoir enquêté sur place. Interrogé par Reporterre, le constructeur automobile assure qu’« un premier audit sur site mené par un organisme tiers indépendant » sera mené « très prochainement », et qu’« en cas de non-respect des normes et engagements ESG [environnementaux, sociaux et de gouvernance] du groupe, des mesures correctives seront prises pour se conformer aux normes ». Reste à savoir quelles « normes » pourraient protéger les travailleurs et l’environnement dans un gisement d’arsenic inévitablement émetteur de grands volumes de déchets toxiques.

      https://reporterre.net/Scandale-du-cobalt-marocain-l-Etat-allemand-va-enqueter-sur-BMW

  • Organisation de l’#Université_Grenoble_Alpes en cas de #délestage_électrique

    Pour faire face à la crise énergétique que nous traversons, des opérations de délestage électrique sont envisagées en #France pendant la période hivernale 2023. Des #coupures_d’électricité pourraient impacter l’Université Grenoble Alpes durant les prochaines semaines.

    Qu’est-ce qu’un délestage électrique ?

    On appelle délestage une #coupure_de_courant programmée, localisée, et temporaire. Ces coupures s’opèrent sur les #pics_de_consommation, et pourront avoir lieu les jours de semaine entre 8h et 13h ou entre 18h et 20h.

    L’information précisant les lieux concernés et les créneaux horaires de coupures sera communiquée par le fournisseur d’énergie de l’UGA la veille de la coupure, vers 17h.

    À noter que le délestage électrique constitue la mesure de #dernier_recours en cas de pic de consommation. Des alertes seront émises en cas de consommation électrique trop élevée (rouge) et pour prévenir de potentielles coupures si la consommation ne baissait pas. Ces alertes interviendront 3 jours avant les éventuels délestages.

    Source : mail aux personnels UGA du 20.12.2022

    #crise_énergétique #énergie #it_has_begun

  • Faut-il espérer des #coupures électriques cet hiver ?
    https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7005796260355940352

    Faut-il espérer des #coupures électriques cet hiver ? Oui ! Même si ça semble paradoxal… et dès lors que c’est suffisamment préparé.
    ⚗️ Pourquoi ? Cela nous permettrait de tester notre dispositif de #délestage et notre capacité à nous adapter à une coupure de courant (collectivité, entreprises, commerces…), d’identifier les trous dans la raquette et de nous aiguillonner à être plus sobre…

    🔭 ❌⚡ Car il est tout à fait possible qu’on soit moins bien loti en 2023, 2024 … qu’en 2022 si on compare nos besoins croissants (électrification, véhicules électriques, hydrogène…) face à la décroissance de nos capacités de production électrique (parc nucléaire vieillissant, relève trop lente des énergies #renouvelables , sécheresse réduisant la production des centrales hydrauliques et nucléaires, coût accru du gaz pour les centrales thermiques…).

    L’émission (complète : https://bit.ly/dc_fiv_3011

    ) a été aussi l’occasion de rappeler quelques points sur nos besoins en électricité et les risques de coupure :

    ⚡➡️ ██ la distinction entre un #blackout (imprévisible, subi, sans différenciation…), d’un délestage (qui se traduit sous forme de coupures d’électricité planifiées et tournantes sur des poches de consommation, max 2h entre 8h et 13h et 18h et 20h sauf week-end et hors installations critiques avec une notification préalable des usagers)

    🏭 La réduction de consommation d’électricité (5 à 7%) provient principalement d’industriels qui ont dû réduire leur consommation en raison des coûts (ainsi que du redoux automnal).

    🚂 Par manque alarmant d’anticipation, on a dû redémarrer la centrale à charbon de Saint -Avold mais aussi importer de l’électricité produite à partir de mines à charbon allemandes !

    🎯 Pour terminer, la #sobriétéénergétique doit se faire dans des conditions soutenables pour les habitants (ex : températures trop basses avec des risques pour la santé) et en accélérant la #rénovation globale des bâtiments prioritaires (passoires thermiques occupées par des personnes touchées par la précarité énergétique, pour des écoles, EHPAD…), indispensable pour ne pas passer les prochains hivers dans des conditions dramatiques.

  • Les coupures d’électricité non ciblées, ce sont les inégalités aggravées | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/011222/les-coupures-delectricite-non-ciblees-ce-sont-les-inegalites-aggrave

    J’ai hâte. Oui, j’ai hâte de voir comment seront justifiées l’annulation de trains et la fermeture d’écoles pendant que les remontées mécaniques de Megève ou Courchevel continueront à fonctionner.

    Hâte de voir comment allons-nous accepter de ne pas avoir de courant pour réchauffer la soupe à 19 ou 20 heures pendant que des panneaux publicitaires lumineux continueront à fonctionner dans les gares et nos centre-villes.

    Hâte de voir la piscine en plein air chauffée à 28°C du Lagardère Paris Racing dans le 16ème à Paris (quartiers riches) continuer à distraire ses membres sélectionnés quand les ascenseurs des tours des quartiers populaires d’Aubervilliers, Bobigny, Clichy-sous-Bois, Grigny seront arrêtés.

    Hâte aussi de voir l’aéroport de Roissy-CDG continuer à fonctionner quand la Ligne 13 du métro à Paris sera mise à l’arrêt.

    Hâte enfin de voir comment sera justifiée l’absence de courant en début de soirée dans une petite ville pendant que le stade de foot, le gymnase et le cours de tennis de la ville d’à-côté pourront continuer à éclairer des mecs tapant dans un ballon ou une bal

    • Alors que la sécheresse fait rage en France, c’est loin de la métropole que la question de l’accès à l’eau potable est la plus préoccupante. La situation socioéconomique en #Outre-mer est critique mais le système est figé et la question de la #responsabilité éclatée.

      En savoir plus

      En Outre-mer, l’accès à l’eau potable n’a rien d’évident. Les problèmes s’accumulent : #coupures_d’eau à répétition, #infrastructures vieillissantes responsables de fuites et d’une qualité de l’eau souvent médiocre etc. Malgré tout, le système reste bloqué. De l’Etat aux collectivités en passant par les entreprises privées, quels degrés de #responsabilités établir face à cette #inégalité d’#accès_à_l’eau ? La #fracture_territoriale observée est-elle synonyme d’un abandon des Outre-mer par la métropole ?

      Pour évoquer ces questions, François Saltiel reçoit Nicolas Metzdorf, député de Nouvelle-Calédonie, Marc Laimé , consultant en eau et assainissement auprès des collectivités locales et co-auteur de #Guadeloupe, L’île sans eau, Massot Editions et Michèle Chay, membre de la Commission du Groupe Outre-Mer du CESE et co-autrice d’un rapport à paraître sur l’eau dans les territoires ultra-marins.

      Pour commencer, nos trois invités rappellent les spécificités de chaque territoire ultra-marin sur la question de l’accès à l’eau potable. Michèle Chay commence : "s’il n’y a pas de problèmes de ressources avérés dans les départements et les collectivités d’Outre-mer, il y a des problématiques concernant l’accès et l’assainissement de l’eau. Elles sont différentes d’un territoire à l’autre pour des raisons de démographie, de découpage territorial etc." Nicolas Metzdorf complète : "l’accès à l’eau est plutôt de qualité en #Nouvelle-Calédonie ; seul 7% de la population n’a pas accès à l’eau potable. Mais on observe des épisodes de sécheresses récurrentes et l’émergence de nouveaux problèmes liés à la gestion de l’eau." Marc Laimé ajoute : "depuis une quinzaine d’années, un quart des guadeloupéen.ne.s n’a pas accès à l’eau potable. La responsabilité est partagée entre l’Etat qui n’a pas assuré sa mission régalienne, les élus locaux (accusés notamment de clientélisme) et les acteurs privés."

      Mais qui est responsable ? Pour Nicolas Metzdorf : "On a un mauvais réflexe dans les Outre-mer, on est toujours critique envers l’Etat mais on se regarde peu nous-même. Nous, les élus locaux, nous avons la première des responsabilités. L’adduction en eau potable est une compétence des communes, pas de l’Etat. La question est de savoir si la problématique de l’eau, problème du siècle, peut être laissée à des syndicats intercommunaux et des collectivités locales." Michèle Chay est d’accord avec Nicolas Metzdorf sur la responsabilité des collectivités locales : "l’Etat a d’ailleurs mis des #fonds pour améliorer la situation (avec le plan « #Eau_DOM » et des contrats de progrès, ou bien avec le plan "#France_Relance" qui a débloqué 50 millions d’euros sur la question de l’eau." Concernant l’inaction des collectivités locales, Marc Laimé ajoute : "La Cour des Comptes a publié un rapport il y a deux mois, chaque année la France vote un budget de 26 milliards d’euros pour les #DOM-TOM or la moitié seulement est saisie. La raison est simple : les collectivités locales n’ont pas l’ingénierie technique, financière et humaine pour monter des dossiers."

      Quand on aborde les inégalités de traitement et de considération des habitants d’Outre-mer par la métropole, les avis divergent. Pour Marc Laimé : "chaque DROM à des particularités mais tous sont touchés par une très grande précarité et pauvreté. Toutes ces problématiques doivent être prises en compte vis-à-vis des défaillances du service public qui n’est pas assuré dans les territoires ultra-marins comme il l’est dans un département de métropole. Le sentiment d’inégalité sur place est légitime." Michèle Chay ajoute qu’il "n’y a pas d’égalité réelle dans les Outre-mer, c’est une évidence (à cause de la précarité, du manque de travail chez les jeunes etc.). Pourtant, c’est des territoires de la République, il faudrait mettre les moyens financiers et techniques."

      Nicolas Metzdorf s’exclame : "j’ai vraiment du mal avec ce qui est dit. Si je prends l’exemple de la Nouvelle-Calédonie, l’Etat est intervenu à chaque fois que nous avions un problème. A un moment, il faut reconnaître que la responsabilité vient de nous-même avant de chercher à tout prix un coupable ailleurs. Parce que l’on est insulaire, on a l’impression que tout ce qui ne se passe pas bien est dû au fait que nous sommes loin. Je ne crois pas, je pense que nous sommes tous traités de la même manière et que nous avons notre part de responsabilité."

      Enfin, contrairement aux deux autres invités, Nicolas Metzdorf considère que l’intégration du ministère des Outre-mer dans celui de l’Intérieur est une "excellente chose. Le ministère des Outre-mer est aujourd’hui géré par un ministère régalien, ce qui lui donne un vrai poids politique. Quand le ministère des Outre-mer était seul, il fallait beaucoup de lobbying de la part des parlementaires et du ministre pour se faire entendre. C’est paradoxal, on critique beaucoup la différence de traitement des Outre-mer mais on veut en faire un ministère à part entière."

      #eau #eau_potable

      #podcast #audio

      voir aussi les reportages de @wereport sur l’eau potable en Guadeloupe :
      https://www.wereport.fr/tag/guadeloupe

  • En #Guadeloupe, l’#eau_courante, potable, est devenue un luxe

    En Guadeloupe, des milliers d’habitants vivent au rythme des « #tours_d’eau », des #coupures programmées, ou n’ont tout simplement pas d’eau au robinet depuis plusieurs années. Les habitants subissent des coupures prolongées, même en pleine pandémie de Covid-19. Face à la catastrophe sanitaire, les pouvoirs publics sont accusés d’#incurie. Premier volet de notre série.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/120721/en-guadeloupe-l-eau-courante-potable-est-devenue-un-luxe
    #eau_potable #eau_de_robinet #eau

    by @wereport photos @albertocampiphoto

  • Message d’absence reçu d’une amie/collègue au Pays-Bas :

    Dear reader. Thank you for your message. The Dutch Higher Education sector is campaigning against budget cuts. We do not work longer than our contracted hours. This will result in a delay in receiving a reply. The lack of proper funding of higher education and science has led to structural overtime and this has negative consequences for the quality of higher education and science overall, as well is for the well-being of my colleagues, myself and our students. Apologies for any inadvertent inconvenience caused, we hope to count on your understand. For more information: https://woinactie.blogspot.com/p/the-demands.html Kind regards, XX

    –---------

    Geachte lezer, Dank voor uw bericht. Het Hoger Onderwijs voert actie voor het terugdraaien van bezuinigingen. Wij beperken ons momenteel onze werkuren tot onze aanstellingsomvang. Hierdoor zal het langer duren voordat u een antwoord op uw email ontvangt. De onderfinanciering van het Hoger Onderwijs en de wetenschap, leidt tot structureel overwerk en dit heeft negatieve effecten voor het hoger onderwijs en wetenschappelijk onderzoek, en het welzijn van mijn collega’s, mijzelf en onze studenten. Mijn excuses voor het eventuele ongemak dat door deze actie wordt veroorzaakt, wij hopen op uw begrip te kunnen rekenen. Meer informatie: https://woinactie.blogspot.com/p/nieuws.html . met vriendelijke groet, XX

    #Pays-Bas #résistance #budget #coupures_budgétaires #université #heures_supplémentaires #éducation #coupure_budgétaire

    Et du coup, si on ouvre le site internet qu’elle mentionne :

    Explanation
    Demand: abolishing the efficiency cuts
    As if all of this would not be serious enough, an additional cut is planned from the Cabinet in the form of a so-called “efficiency cut” of structural 183 million euros. This threatens to be pushed through despite a negative motion from the Senate. Abolishing the efficiency discount would mean that the government grant will not go further in the coming years, as illustrated in the graph below (blue line):

    Demand: restoration of the government funding to the level of 2000.
    The above is certainly not enough to return to a workable situation at the university. WOinActie therefore requires an extra investment of 1.15 billion per year that is needed to turn the tide in academic education. With this much-needed investment, the government grant per student will return to the situation in 2000 as can be seen in the graph below (blue line):

    https://woinactie.blogspot.com/p/the-demands.html

    #grève #white_strike #WOinActie
    https://twitter.com/hashtag/WOinActie?src=hashtag_click

    ping @reka

  • #Coupures_irlandaises

    À l’occasion d’un voyage linguistique à #Belfast, deux jeunes bretons, Nicolas et Chris, découvrent la dure réalité du #conflit Nord Irlandais.
    Le #voyage est long pour les apprentis polyglottes et l’arrivée en #Ulster les surprend. Pluie, grisaille, douaniers nerveux, pluie, militaires, barrages, pluie…
    Autre déconvenue : nos deux amis n’habiteront pas sous le même toit, Nicolas restera dans une famille ouvrière catholique alors que Chris doit se rendre chez une famille protestante nettement plus aisée.
    Chris se sent peu d’affinités avec eux. Trop gentils pour être honnêtes.
    Mais pour les deux jeunes gens, la découverte de l’#Irlande passera également par la découverte des filles…


    http://www.futuropolis.fr/fiche_titre.php?id_article=717040
    #BD #livre #bande_dessinée #Irlande_du_Nord #histoire

  • #Kosovo : la #privatisation fait court-circuiter l’approvisionnement énergétique

    Cet été encore, le Kosovo a renoué avec les #coupures de courant. La privatisation du secteur énergétique se révèle catastrophique : l’Etat a gardé la charge de l’entretien d’un système de distribution obsolète, tandis que les profits de la vente d’électricité vont dans des poches privées. Et les factures des usagers ne cessent d’augmenter.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/kosovo-privatisation-et-coupures-d-electricite.html
    #énergie #électricité

    • Samedi dernier, une #manifestation s’est attaquée à différents lieux à Genève. Principalement ont été attaquées des #banques et des boutiques de #luxe, mais aussi le magasin d’un député d’extrême droite, le Grand Théâtre et un magasin de #sécurité. Un policier s’est aussi mangé un cocktail molotow. En lisant la presse on pourrait croire que ces violences sont sorties de nul part, (...)

      Culture et subventions

      Dans les années 90 existait à Genève une #culture_autonome vivant dans les interstices du système. Elle n’était pas subventionnée et elle ne coûtait donc rien à l’état. En quelques années le procureur général de l’époque Zappelli à anéanti des dizaines voir des centaines de lieux de culture et d’habitat. Ne laissant presque plus que l’Usine comme lieu proposant une culture qui ne rentre pas tout à fait dans le moule. Lorsque Pierre Maudet s’attaque à l’Usine, il s’attaque aussi à ce qui reste de cette culture là. Et la « jeunesse » sait désormais que lorsqu’on se réveille trop tard on peut difficilement résister. Alors prendre la rue c’était montrer que la culture peut exister sans #subvention et que s’ils détruisent l’Usine nous saurons toujours faire la fête, mais peut être pas de la manière qu’ils l’imaginent. Avec tout le mépris que le Conseil Municipal à porté à la culture alternative ces dernières semaines, un peu d’huile de vidange était un minimum pour le Grand Théatre, qui coûte quand même 41 millions par année à la ville de Genève pour que la #bourgeoisie des campagnes alentours vienne y faire sa sieste.

      #Austérité sauf pour mettre des étrangers en prison

      A Genève, on coupe dans le #budget de l’Etat mais pas dans tous les domaines. En effet lorsqu’il s’agit d’investir 70 millions dans une nouvelle prison ou encore 20 millions dans une nouvelle #caserne, pas de problème. Allez, encore 26 millions pour rénover le mobilier du département de la #sécurité et de l’économie et pour l’achat d’équipements et de véhicules de #police. 92 millions pour l’entretien de #prisons qui ont déjà fait 2 morts cette année à Genève. Prisons par ailleurs remplies d’#étrangers en situation irrégulières dont certains n’ont commis d’autre délit que de ne pas avoir de permis de séjour. En vérité ont assiste à un racisme à peine voilé à tous les étages du système répressif. Un procureur général qui défendait l’apartheid dans les années 90, des flics d’extrême droite présents au parlement, des contrôles au faciès dans la rue, des tabassages dans les commissariats et une prison remplie d’étrangers. Et avec une nouvelle loi raciste votée tous les deux ans il faudra bien penser à d’autres moyens de résistance que nos bulletins de vote.

  • Pour essayer d’éviter les coupures suite à des impayés de factures gaz et électricité | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/impayes-de-factures-gaz-et-electricite-570152

    C’est aussi la fin de la trêve hivernale pour les #coupures d’#électricité et de #gaz. Pour les éviter, il existe des solutions dont nous vous invitons à prendre connaissance.
    Vous avez des difficultés à payer vos factures d’électricité et/ou de gaz.

    Vous pouvez bénéficier :

    – d’un tarif social électricité dit de première nécessité ou d’un tarif social gaz dit de solidarité si votre revenu net imposable est inférieur ou égal à 2 175 euros ou êtes bénéficiaire de la CMU-C ou de l’ACS (assurance complémentaire santé) – Tous les distributeurs y sont tenus,

    – d’une aide aux factures impayées du FSL (Fonds de solidarité pour le logement)- contactez l’action sociale de votre département, [ndc : il est également possible d’obtenir des départements un financement partiel du #fuel et du #bois de chauffage]

    – d’une aide ou d’un prêt de votre Caf (caisse d’allocations familiales) ou de votre caisse de retraite – voyez avec elles.

    #droits_sociaux

  • Illegal electricity use lingers as a fraught issue in eastern Turkey
    http://www.hurriyetdailynews.com/illegal-electricity-use-lingers-as-a-fraught-issue-in-eastern-tur

    Depuis 2001, le processus de libéralisation totale du secteur énergétique en Turquie devait permettre la mise en oeuvre d’une tarification incluant le recouvrement des frais investis par la société privée de distribution d’électricité ainsi qu’un % intégrant les pertes liées aux captages illégaux. Ce système de tarification a été retardé par une période de transition, qui a été à plusieurs reprises étendues du fait des temporalités électorales. Les coûts de l’électricité dans les provinces de l’Est ne semblent aujourd’hui plus bénéficier des subventions croisées entre provinces riches et pauvres et entre secteurs industriels et résidentiels. A la veille des 1ères élections présidentielles, les coupures d’électricité et factures qui augmentent fortement dans ces régions ont déjà laissé entrevoir de violents affrontements auprès des institutions énergétiques. Avec cette fronde sociale qui couve, les enjeux politiques et sociaux de l’accès à l’électricité sont particulièrement saillants à l’Est de la Turquie..

    The age-old problem of illegal electricity usage in eastern and southeastern Turkey, which has risen to the agenda once again with recent power outages, has deep and complex roots that cannot be explained solely by “poverty” or “political views.”

    For the past few weeks, eastern Turkey has been gripped by more regular power cuts than usual, making the hot summer days even more difficult for locals. Illegal power usage is one of the major causes of the cuts, and there are several explanations for why locals are resorting to this illegal power.

    #électricité
    #privatisation
    #tarification
    #coupures
    #Turquie

  • Picking the Perfect Generator For Your Home | The Expat’s Guide To Cairo
    http://www.expatcairo.com/picking-the-perfect-generator-for-your-home

    As recently as a few years ago, the idea of owning a generator in Egypt seemed extravagant and unnecessary. But now, living without electricity most days is all too common.

    Avec les coupures électriques, un business de générateurs individuels se développe au Caire (ici pour les expatriés). Au Liban aussi, les générateurs furent d’abord des solutions à l’échelle domestique avant de devenir un phénomène collectif à l’échelle des immeubles et de quartiers entiers.


    Amis de SeenThis plus familiers de l’#Egypte, si vous voyez des caricatures sur ce sujet, merci de bien vouloir mes les signaler. J’en suis très friand pour illustrer les transformations de ce qu’on pourrait appeler une culture populaire de l’#énergie qui inclut une grande part de débrouille et de détournement d’usage.
    Pour mémoire, je (re ?)poste ce dessin que je trouve génial sur le chauffage en Jordanie (certes ce n’est pas de saison) de Emad Hajjaj

    #électricité #générateurs #coupures

  • Un rapport sur mesure

    Evoqué pour la première fois en 2005, le projet d’oléoduc Keystone XL reliant les Etats-Unis et le Canada devrait permettre de doper l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta, avec un coût écologique que les pouvoirs publics tentent de dissimuler derrière des études « scientifiques » :

    Avant que le ministère des affaires étrangères américain ne publie son étude controversée sur l’impact environnemental [de l’oléoduc Keystone XL], un cabinet de conseil — IHS CERA — a envoyé aux médias sa propre étude affirmant que l’oléoduc n’engendrerait aucun surplus d’émissions de gaz à effet de serre. Le rapport a été présenté comme « indépendant ». (...) Ce cabinet est pourtant financé par les contribuables canadiens à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars, via un contrat qui lie le gouvernement de l’Alberta et IHS CERA pour un montant de 325 000 dollars auquel s’ajoutent 545 426 dollars que la province avait déjà versés l’année dernière.

    L’Alberta est l’un des promoteurs les plus agressifs du pipeline. [En 2013], la province s’est ainsi payé les services de deux entreprises de lobbying installées à Washington, Mehlman Vogel Castagnetti et Rasky Baerlein Strategic Communications, qui entretiennent des liens étroits avec le ministre des affaires étrangères John Kerry, afin d’accélérer l’approbation officielle de Keystone XL.

    Lee Fang, « Alberta Government Quietly Funded Researchers Behind ‘Independent’ Report Boosting Keystone XL », TheNation.com, 4 février.
    http://www.thenation.com/blog/178230/alberta-government-quietly-funded-researchers-behind-independent-report-b

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210

  • Intégrisme hindou

    Sous la pression des hindouistes, le livre de la chercheuse Wendy Doniger The Hindus : An Alternative History a été retiré de la vente par Penguin India. La romancière Arundhati Roy, pourtant publiée par la même maison, s’en émeut dans une lettre ouverte adressée à l’éditeur :

    Dites-nous, s’il vous plaît, ce qui vous fait peur. Avez-vous oublié qui vous êtes ? Vous comptez parmi les plus vieilles maisons d’édition du monde. Vous existiez bien avant que les livres deviennent des marchandises comme les autres. Vous avez édité quelques-uns des plus grands écrivains de l’histoire. (...) Est-ce que, à l’avenir, nous ne devrons écrire que des livres prohindouistes ? (...) Y aura-t-il une ligne politique à laquelle nous serons tenus de nous conformer ?

    « Wendy Doniger’s book : ’You must tell us what terrified you’, Arundhati Roy writes to Penguin India », Times of India, 13 février.
    http://timesofindia.indiatimes.com/india/Wendy-Donigers-book-You-must-tell-us-what-terrified-you-Arundhati-Roy-writes-to-Penguin-India/articleshow/30306451.cms

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210

  • Des spams dans la cuisine

    L’essor des objets « connectés » — à Internet — provoque des effets secondaires qu’il aurait été difficile d’envisager il y a seulement vingt ans. En témoigne ce billet à la « une » du Financial Times (18-19 janvier), dont la saveur décuplera à la lecture de notre article sur le #spam, dans le numéro de mars : http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/BRUNTON/50232

    La ligne de front du piratage informatique s’est déplacée dans la cuisine. Ces dernières semaines, des centaines de milliers de spams ont été envoyés par un réfrigérateur connecté, mais aussi par des télévisions, donnant un aperçu saisissant des problèmes de sécurité de l’« Internet des objets ». Plus de sept cent cinquante mille messages électroniques malveillants ont ainsi été envoyés depuis cent mille appareils prétendument « intelligents » durant les vacances [de Noël],selon des chercheurs de Proofpoint, une entreprise de cybersécurité de la Silicon Valley. Les robots, autrefois programmés pour prendre le contrôle d’ordinateurs [afin d’envoyer des spams frauduleusement],portent désormais leur attention sur une nouvelle gamme d’appareils, mal protégés contre le piratage.

    Hannah Kuchler, « Hackers make the internet of things a fridge too far for security ».
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/c5aab87a-7f98-11e3-b6a7-00144feabdc0.html

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210

  • Le tourisme des émergents

    Le développement économique des pays émergents a permis à un nombre croissant de leurs citoyens de partir en vacances. Analysant les destinations favorites de ces nouveaux voyageurs, le quotidien La Repubblica s’inquiète de les voir bouder l’Italie.

    [En 2013], 128 millions de voyageurs ont décollé du Brésil, de Russie, de Chine et d’Inde [pour se rendre à l’étranger] ; en 2012, leurs dépenses s’élevaient à 107 milliards de dollars (dont près de la moitié venait des Chinois). Les citoyens des Brics [Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud] ont connu une hausse de leurs moyens de 80 % depuis 2005, et on prévoit qu’en 2030 leur pouvoir d’achat aura encore triplé. Pourtant, malgré la beauté italienne, la mode, la nourriture et les multiples services, quand les nouveaux riches décident de partir en vacances en Europe, ils ne pensent pas spontanément à l’Italie. Nous ne figurons même pas parmi les quatre destinations préférées des Indiens ; nous sommes à la troisième place s’agissant des Russes (derrière l’Allemagne et la France) et à la quatrième s’agissant des Brésiliens (après la France, l’Espagne et le Portugal) comme des Chinois (après l’Allemagne, la France et l’Autriche).

    Luisa Grion, « Il turismo dei Brics è un tesoro da 107 miliardi, ma l’Italia resta ferma a guardare », 16 février 2014.
    http://www.repubblica.it/economia/2014/02/16/news/turismo_crisi_bric_italia-78758821

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210

  • Coût du capital : 2013, un grand cru pour le CAC 40 Regards.fr
    http://www.regards.fr/web/cout-du-capital-2013-un-grand-cru,7549

    Il n’empêche, les dividendes qui seront versés sur les résultats 2013 versés à l’ensemble des actionnaires des entreprises du CAC 40 augmentent eux de 5,5%. Ils ne sont en baisse dans aucune entreprise de l’indice, y compris pour celles qui ont fait moins de profits que l’an passé et y compris chez GDF-Suez malgré la perte abyssale, ce qui est totalement exubérant et même selon certains illégal. En 2013, les dividendes devraient représenter 81 % des bénéfices. Record de 2009 battu pour le coût du capital (lire « Mener campagne contre le coût du capital »)

    Coût du capital, la question qui change tout (juillet 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/CORDONNIER/49354

    #capitalisme #plo #coupures