• Ces géants qui dominent le commerce agricole mondial

    En quelques décennies, une toute petite poignée d’acteurs a pris le contrôle du commerce mondial agricole, des #terres à la #finance. C’est le constat dressé par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Peut-on laisser à quelques groupes le destin de la sécurité alimentaire mondiale ?

    C’est un #oligopole dont on ne sait presque rien, parfois même pas son nom. Une poignée d’acteurs inconnus du grand public dominent le #commerce_mondial agroalimentaire. Mais ils font tout pour se faire oublier et cacher les empires qu’ils ont construits au fil des ans, ainsi que l’emprise qu’ils ont conquise sur le monde.

    La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a dénombré quatorze grands groupes régnant sur ce secteur. À eux seuls, les quatre premiers – #Cargill, #Archer_Daniels_Midland, #Bunge, #Louis_Dreyfus – contrôlent quelque 70 % du marché agricole mondial, selon ses estimations.

    L’envolée des #prix alimentaires partout dans le monde, nourrissant une #inflation planétaire mais aussi des pénuries et des risques aggravés de #crise_alimentaire dans les pays les plus pauvres, a amené l’institution internationale à se pencher longuement dans son dernier rapport annuel sur le rôle exercé par ces géants de l’#agrobusiness dans cette période. Il paraît écrasant.

    Si les superprofits des pétroliers ont été au cœur de toutes les discussions, ceux des géants de l’agrobusiness sont passés inaperçus. Pourtant, ils ont été les autres grands gagnants de la succession de crises (sortie de la pandémie, guerre en Ukraine, tensions géopolitiques) qui se sont enchaînées à un rythme effréné au cours des quatre dernières années.

    Celles-ci se sont traduites par une volatilité inédite du cours de toutes les matières premières agricoles (#blé, #soja, #maïs, #tournesol, #riz, #sucre, #café, #cacao) dont ces grands groupes ont su tirer parti au mieux de leurs intérêts. En 2022, Cargill, Archer Daniels Midland, Bunge et Louis Dreyfus ont réalisé un bénéfice cumulé de plus de 17 milliards de dollars, soit près du triple de leurs résultats de 2020. « Les #bénéfices totaux des neuf grandes sociétés d’#engrais au cours des cinq dernières années sont passés d’une moyenne d’environ 14 milliards de dollars avant la pandémie, à 28 milliards de dollars en 2021, puis au chiffre incroyable de 49 milliards de dollars en 2022 », ajoute le rapport de la #Cnuced.

    Les tensions sur les matières premières agricoles se sont un peu dissipées en 2023. Mais l’été dernier, comme le rappelle la Cnuced, « le prix du blé restait deux fois supérieur au cours d’avant la pandémie ». Cela est vrai pour pratiquement tous les prix agricoles, sans parler des cas spécifiques comme le cacao ou le café, qui atteignent actuellement des cours stratosphériques. Penser que des prix agricoles élevés profitent aux producteurs, « c’est ignorer le rôle majeur joué par ces groupes internationaux d’agrobusiness qui contrôlent nombre de liens dans la chaîne de valeur mondiale et dans la dynamique de la formation des prix du système mondial alimentaire », insiste l’institution des Nations unies.

    De ces groupes, on ne sait pratiquement rien. Sur les quatorze groupes repérés comme les plus importants par la Cnuced, « huit seulement sont cotés en bourse et publient leurs comptes », souligne le rapport. Tous les autres prospèrent à l’abri des regards. Jouant des frontières et des gouvernements, tous cultivent l’opacité, utilisent les failles et les porosités du système pour évoluer dans une totale impunité.

    Souvent partis du négoce, ils n’ont cessé d’étendre leur emprise, prenant le contrôle d’usines de transformation, de capacités de stockage, de compagnies de transport. Puis ils ont mis la main sur les semences et les engrais, avant de devenir de gigantesques propriétaires fonciers. Ils contrôlent désormais des centaines de milliers d’hectares en Ukraine, au Brésil, en Argentine, en Australie, au Canada. En un mot, dans tous les grands pays agricoles où ils peuvent pratiquer des cultures intensives à échelle industrielle, en pratiquant des déforestations massives, s’il le faut.

    Ils sont en position de dicter leurs conditions aux producteurs locaux et aux gouvernements, d’influencer les modes d’alimentation de toute la planète. Demain, ils n’hésiteront pas à mettre en danger les approvisionnements mondiaux, beaucoup étant prêts à troquer la production alimentaire pour celle d’agrocarburants, estimée beaucoup plus rémunératrice.

    Au cours de décennies de fusions et d’acquisitions, « de tels groupes ont pu étendre leur influence de haut en bas de la chaîne d’approvisionnement, tout en amassant d’énormes quantités de données de marché. Si une poignée de sociétés continue de détenir un pouvoir démesuré sur les systèmes alimentaires mondiaux, toute politique visant à atténuer les effets à court terme de la flambée des prix alimentaires sera vaine à long terme », prévient la Cnuced.
    Dans les pas de la finance de l’ombre

    Car un autre changement majeur est intervenu au cours des quinze dernières années, qui n’a pas été suffisamment analysé, selon le rapport : ces géants de l’agrobusiness ont non seulement changé de dimension, mais aussi de nature. Ils sont devenus des acteurs financiers à part entière – le manque de régulation sur les marchés des matières premières leur permettant d’exercer un pouvoir déterminant sur les cours et dans la formation des prix.

    Parce que les marchés agricoles sont par nature chaotiques, que les lois de l’offre et de la demande ne s’appliquent pas conformément aux théories classiques, ils ont toujours été très liés à la finance et à la spéculation. Ce sont ces marchés qui, les premiers, ont élaboré et mis en œuvre les produits dérivés financiers, négociés de gré à gré (over the counter – OTC) afin de couvrir les risques de fluctuation des prix à court, moyen et long terme.

    Mais à partir des années 1980, de nouveaux acteurs sont entrés dans le jeu : des banques et surtout nombre d’acteurs de la finance de l’ombre (hedge funds, fonds d’investissement, gestionnaires d’actifs, etc.) sont entrés sur ces marchés. Profitant de la déréglementation des marchés agricoles, ils ont investi les lieux, développé des produits dérivés financiers de plus en plus sophistiqués, ne s’appuyant plus du tout sur des contreparties physiques, et alimentant la spéculation.

    Depuis la crise de 2008, la situation a encore évolué. Les grandes sociétés de négoce ont mis leur pas dans ceux de la finance de l’ombre, allant bien au-delà de la couverture de leurs risques. Ayant à leur disposition des informations de marché que les autres n’avaient pas, elles se sont vite imposées comme des acteurs incontournables.

    « Dans ce contexte, les très grands groupes internationaux de négoce en sont arrivés à occuper une position privilégiée, en termes de fixation des prix, accédant aux financements et participant directement aux marchés financiers, affirme encore le rapport de la Cnuced. Cela a permis non seulement des opérations spéculatives sur les plateformes organisées, mais aussi un volume grandissant de transactions entre individus ou de gré à gré sur lesquelles la plupart des gouvernements des pays avancés n’ont aucune autorité ou contrôle. »
    Démultiplications spéculatives

    Les dernières années de tensions et de risques de pénuries sur les marchés agricoles ont décuplé les appétits, poussés par l’appât du gain. Selon les chiffres publiés par la Banque des règlements internationaux, le montant total des dérivés négociés de gré à gré sur les produits agricoles, l’énergie et les métaux, a atteint un pic de 886 milliards de dollars à la mi-2022, contre une moyenne de 200 milliards de dollars avant 2020. La valeur notionnelle de ces contrats représentait alors plus de 2 000 milliards de dollars.

    L’ampleur de ces sommes illustre la puissance déstabilisatrice de la finance sur ces marchés essentiels. Tous ont empoché des milliards de superprofits au détriment des populations mondiales. Une étude récente de la Société générale indique que le groupe des dix principaux fonds « dynamiques » avait réalisé un profit de 1,9 milliard de dollars sur des contrats de blé, de maïs et de soja, au début de la guerre en Ukraine, quand les cours des produits agricoles s’envolaient, après avoir perdu de l’argent sur les mêmes contrats dans les périodes précédentes.

    Dans quelle mesure les grands groupes qui contrôlent les échanges mondiaux agricoles ont-ils utilisé leur énorme pouvoir de marché pour pousser la spéculation et augmenter leurs profits ? La Cnuced est incapable de le dire. L’opacité qui règne sur ces marchés, le manque de données fiables et l’absence de régulation et de contrôle empêchent d’avoir une vision précise sur ce qu’il se passe.

    Pour la Cnuced, cependant, le fait qu’une poignée de grands groupes ait acquis une telle taille et une telle importance sur les marchés agricoles, possédant à la fois les données essentielles et des moyens financiers immenses, des instruments financiers négociés dans l’ombre, hors du regard de tout régulateur, laisse la porte ouverte à toutes les manipulations et à toutes les manœuvres.

    La faillite de la régulation

    « Les failles dans les systèmes de régulation n’ont cessé de s’élargir », note le rapport, et d’être mises à profit par les grands groupes de négoce et les traders de matières premières. Toutes les tentatives pour apporter de la lumière sur ces marchés et renforcer la réglementation ont jusqu’à présent échoué. Les réglementations restent parcellaires, multiples, changeant souvent d’une frontière à l’autre.

    Lors de la crise financière de 2008, les législateurs se sont bien gardés de toucher aux marchés de matières premières et à la finance de l’ombre, estimant qu’ils ne représentaient que des risques subalternes. De même, rien n’a été fait pour rapprocher les activités sur les marchés de matières premières et celles sur les marchés financiers, les régulateurs estimant qu’il s’agissait de deux mondes séparés.

    Les activités des grands groupes de négoce démontrent désormais que ces deux sphères sont devenues intrinsèquement liées, les opérations financières venant en soutien – en vue souvent de maximiser les profits – des échanges agricoles. « Le profit n’est pas limité à un secteur spécifique mais est spécifique à des firmes particulières. Il est possible que des profits excessifs puissent être liés à une concentration, qui ne bénéficie seulement qu’à quelques acteurs mondiaux du secteur », écrit par euphémisme le rapport.

    La Cnuced estime qu’il est plus que temps de prendre acte de la défaillance des régulations actuelles, compte tenu des risques sous-jacents, menaçant aussi bien la sécurité alimentaire mondiale que la stabilité de la planète financière. Elle propose de multiples axes de réformes. Les uns portant sur la transparence et la limitation et le contrôle des instruments financiers, sur l’instauration d’une régulation mondial, les autres sur l’application renforcée des lois antitrusts : le commerce mondial alimentaire ne pouvant être laissé aux mains d’un oligopole qui agit dans son seul intérêt.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/090424/ces-geants-qui-dominent-le-commerce-agricole-mondial
    #agriculture #industrie_agro-alimentaire #business #financiarisation #régulation

  • « Tout a brûlé, que vais-je manger demain ? » La #Bolivie dévastée par les #incendies

    En #Amazonie bolivienne, les incendies sévissent depuis des mois. Trop longtemps laissés seuls face au drame, les locaux se sont organisés avec les moyens du bord, dérisoires.

    « L’État a mis beaucoup trop de temps à réagir et maintenant, il se félicite de prendre les mesures adéquates. Sauf que c’est trop tard, les dégâts sont irréversibles », affirme Valéria Kiesekamp, habitante de Rurrenabaque, la plus grosse ville de la zone touchée par les feux. Après plus de quatre mois d’incendies dans le département du Béni et de La Paz, en Amazonie, le gouvernement bolivien a enfin pris la décision de demander l’aide internationale, lundi 20 novembre.

    L’incendie serait parti d’un chaqueo. Une pratique ancestrale de la culture indigène qui consiste à brûler intentionnellement une terre pour la rendre à nouveau fertile. Cependant, avec la sécheresse et l’absence de pluie, le feu n’a pas pu être éteint et à la mi-novembre, les flammes se sont intensifiées dans la zone autour de la rivière Béni, qui couvre le parc national Madidi et la réserve du Pilon Lajas. Ces deux parcs naturels abritent l’une des biodiversités les plus riches du monde. Il aura fallu attendre que des maisons soient détruites pour que le gouvernement réponde aux demandes des locaux.

    Depuis le samedi 11 novembre, six habitations de la communauté de Buena Vista ont brûlé dans la municipalité de San Buenaventura, qui se trouve un peu plus au nord du pays, enfoncée dans la jungle. « Ici, il y avait ma maison », montre Albertina Gomez. Au sol, un tapis de cendres. Difficile même d’imaginer qu’il y avait une habitation. « Il n’y a plus rien », dit-elle avant de repartir en larmes. Il aura suffi d’une seule braise emportée par le vent pour que la propriété de cette Bolivienne âgée de soixante ans s’embrase. Plus loin, des débris de verre jonchent le sol. Un ventilateur n’a pas fini de fondre. Les maisons de ce bourg sont presque toutes désertes depuis bientôt deux semaines. Les habitants ont été évacués dans les communautés voisines. La fumée âcre, elle, persiste.
    3,3 millions d’hectares partis en fumée

    La communauté a aussi perdu ses plantations. Des champs de cacao, de bananes, il ne reste rien. C’est Dario Mamio qui constate les pertes au lendemain du premier sinistre : « Qu’allons-nous manger demain ? Ce que je devais bientôt récolter a disparu. Il n’y a plus rien, tout a brûlé, que vais-je manger demain ? » Il s’essuie les yeux d’un revers du bras. La nuit a été longue. Il a lutté contre les feux jusqu’à l’aube. Sur son visage, des traces de cendres noires commencent à s’effacer avec la sueur. Une semaine plus tard, le village reste très menacé par les flammes, il s’agit même d’une des zones les plus critiques du département. C’est d’ailleurs là-bas que doit se concentrer l’aide internationale coordonnée notamment avec le Venezuela ou encore la France.

    Depuis le début de l’année, la Bolivie a perdu plus de 3,3 millions d’hectares à cause des incendies. L’État a longtemps minimisé la situation de catastrophe dans laquelle se trouve la région et a même accusé les indigènes de répandre des fausses informations. L’aide qui avait été envoyée jusque-là par le gouvernement, c’est-à-dire quelques pompiers en renfort et trois hélicoptères, était loin d’être suffisante. Alors les communautés locales ont été contraintes de se mobiliser, entre elles, jour et nuit pour tenter de contrôler les incendies.

    « Si je ne le fais pas, qui va défendre nos terres ? Sûrement pas l’État ! »

    Rapidement, les habitants ont organisé un système de rondes. « Toutes les activités ont été suspendues. Tous ceux capables de marcher plusieurs heures et de résister à la chaleur sont actuellement occupés par les feux. On ne peut pas se permettre de continuer la vie normalement », nous raconte Teresa, l’une des bénévoles qui ont lutté contre le feu autour de Rurrenabaque. À ses côtés, Nils Rodriguez, étudiant de vingt ans a passé plusieurs nuits à défendre le centre animalier de la Cruz Verde. « Si je ne le fais pas, qui va défendre nos terres ? Sûrement pas l’État ! » s’indigne-t-il, le regard fatigué.

    Non loin du centre de la Cruz Verde, Miguel de la Torre arrosait sa maison comme tous les matins depuis le début de l’incendie avant d’aller prêter main forte. « Voir qu’une infrastructure en ciment a pu brûler, ça fait très peur, imaginez avec nos cabanes traditionnelles. En deux minutes, il n’y aura plus rien. » Perché sur son toit, il explique qu’autour du Béni, les habitations sont construites à partir de matériaux naturels issus de la jungle, bambou, feuilles de palmiers séchées, bois, et donc facilement inflammables.
    « Je ne peux pas aller au front, alors j’aide en seconde ligne »

    Malgré l’aide internationale, qui a commencé à soulager les locaux, la tension n’est pas redescendue. « Tant qu’il y aura du feu, on continuera de lutter », dit Luz de Sure. Sur les rives de la rivière, les citadins de Rurrenabaque se sont aussi organisés. Luz et Valeria achetaient des vivres avec des dons et naviguaient quotidiennement sur le Béni pour semer à plusieurs entrées de la forêt, des bouteilles d’eau et de quoi grignoter pour aider les volontaires à tenir. « C’est une zone de guerre, nous a déclaré Luz. Je ne peux pas aller au front, alors j’aide en seconde ligne. »

    Sur place, les militants environnementaux s’accordent à dire que la région va connaître une crise alimentaire importante à la suite de ces feux. Les locaux s’inquiètent aussi pour la faune et la flore. De nombreux animaux ont été retrouvés calcinés. Et, avec la saison des pluies qui arrive, tout ce qui a brûlé va tomber dans la rivière et intoxiquer ces eaux vitales pour les indigènes.

    https://reporterre.net/Tout-a-brule-que-vais-je-manger-demain-La-Bolivie-devastee-par-les-incen

    #forêt #Rurrenabaque #chaqueo #sécheresse #rivière_Béni #plantations #cacao #bananes #agriculture #crise_alimentaire

  • A qui profitent les crises alimentaires ?
    https://www.cncd.be/a-qui-profitent-les-crises-alimentaires

    Dans les pays du Sud mais aussi en Europe, le droit à l’alimentation de centaines de millions de personnes est menacé par la flambée des prix. Cependant, certains acteurs du système tirent leur épingle du jeu. Parmi ceux-ci, les multinationales céréalières, les producteurs d’engrais chimiques et les spéculateurs.

    La faim progresse encore et toujours. Parler de crise alimentaire peut sembler inadéquat car le terme crise implique une manifestation soudaine d’un phénomène. Or, depuis des décennies, la faim n’est pas un problème conjoncturel, c’est une injustice structurelle. Cependant, il y a bel et bien des phénomènes qui viennent exacerber l’insécurité alimentaire permanente et qui nécessitent de sonner l’alerte en parlant de crise alimentaire.

    #famines #crise_alimentaire_structurelle #spéculation #ABCD (pour ADM, Bunge, Cargill et Louis Dreyfus)

  • Italy’s drought-hit farmers face sea water threat
    https://www.reuters.com/business/environment/italys-drought-hit-farmers-face-sea-water-threat-2022-06-29

    SCARDOVARI, Italy, June 29 (Reuters) - The worst drought in 70 years has meant salt water from the Adriatic sea is flowing back into the sluggish Po, Italy’s longest river, doing further damage to crops hit by an early summer heatwave.

    Sécheresse : les gorges du Verdon sont à sec
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-les-gorges-duverdonsont-asec_5229073.html

    En raison de la sécheresse qui frappe la France, les gorges du Verdon sont à sec. La baignade pourrait y être limitée cet été. Certaines activités comme le rafting sont déjà interdites.

    #climat #sécheresse #crise_alimentaire

    • A quoi sert l’odeur de la terre après la pluie ? Alice Lebreton
      Directrice de recherche à l’Inrae, Institut de biologie de l’École normale supérieure

      Dans sa « carte blanche », Alice Lebreton décrit comment la géosmine, molécule odorante émise par différents micro-organismes du sol, attire certains arthropodes, mais repousse les nématodes.

      Une goutte, lourde et tiède, explose dans la poussière d’été. Bientôt un déluge s’abat sur le sol aride, qui reprend vie. Et vous, quand, émergeant de la torpeur caniculaire, vous emplissez vos poumons de cet air humide, sentez-vous l’odeur libérée par la terre sous l’averse ? Cette odeur, nommée pétrichor – un terme forgé en 1964 sur des racines grecques signifiant « sang des pierres » –, provient de la solubilisation par l’eau de pluie, puis de la diffusion sous forme d’aérosols de composés organiques auxquels notre odorat est particulièrement sensible. Le plus répandu et le plus puissant de ces composés, qui sont produits par différents micro-organismes du sol, est la géosmine.

      Le grand nombre de micro-organismes capables de synthétiser cette molécule laisse penser qu’elle leur apporte un avantage sélectif notable. Les bactéries du genre Streptomyces entre autres, bien que très diverses, produisent toutes la géosmine. Des biologistes de plusieurs spécialités, collaborant de Suède, du Royaume-Uni, de Hongrie et d’Australie, se sont interrogés sur l’avantage que ces bactéries pourraient en retirer. Dans une étude publiée, en 2020, dans la revue Nature Microbiology, ils ont cherché à déterminer si certaines espèces d’arthropodes du sol étaient attirées par cette substance.

      Pour ce faire, ils ont placé en plein champ des pièges adhésifs au centre desquels était cultivée ou non une bactérie productrice de géosmine. A la collecte, ils ont constaté que de petits arthropodes du sol, appelés « collemboles », étaient attirés par cette bactérie, alors que les insectes et araignées ne l’étaient pas. Dans les conditions plus contrôlées du laboratoire, ils ont ensuite offert aux collemboles le choix de s’orienter, à l’intérieur de tubes bifurquant « en Y », vers l’odeur libérée par des bactéries produisant ou non la géosmine et ne différant par aucun autre critère. Les collemboles ont choisi en majorité le côté où ils sentaient la géosmine, permettant de conclure que cette odeur est attirante pour eux.

      Rôle des spores

      Les chercheurs ont ensuite démontré que l’attraction était bénéfique aussi bien aux bactéries qu’aux collemboles. Ces derniers trouvent en Streptomyces une source de nourriture satisfaisante, qui complète leur régime habituellement composé de champignons. En contrepartie, ils fournissent aux bactéries un transport gratuit au travers des couches superficielles du sol, dans leur tube digestif ou sur leur dos. Pour se préparer aux conditions rudes de l’auto-stop, les Streptomyces ne synthétisent la géosmine qu’au moment où ils passent sous une forme dormante, temporairement inactive et très résistante : les spores. Ces spores survivent à la digestion de l’arthropode, qui les disperse ensuite lors de la défécation. Par ailleurs, la paroi des spores adhère à la cuticule des collemboles, alors que les bactéries actives y collent très peu.
      Si ce duo semble à l’unisson, c’est loin d’être un cas général. Les travaux d’une équipe québécoise, publiés dans le numéro d’avril de la revue Applied and Environmental Microbiology, montrent qu’à l’inverse l’odeur de la géosmine est repoussante pour les nématodes (de petits vers du sol). Bien que le composé lui-même ne soit pas toxique, les micro-organismes producteurs de géosmine émettent aussi d’autres substances qui sont, elles, fatales aux nématodes. Les auteurs formulent l’hypothèse que la géosmine joue ici le même rôle d’avertissement contre les prédateurs que les couleurs vives arborées par certains animaux et champignons vénéneux.
      Attractive pour les uns, répulsive pour les autres, l’odeur diffusée par la pluie orchestre ainsi la vie de l’écosystème du sol, guidant les interactions entre différents domaines du vivant lorsque la terre s’anime.

      https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/06/29/a-quoi-sert-l-odeur-de-la-terre-apres-la-pluie_6132602_1650684.html

  • Le patron de Syngenta appelle à arrêter l’agriculture biologique
    https://www.rts.ch/info/monde/13077059-le-patron-de-syngenta-appelle-a-abandonner-lagriculture-biologique.html

    Face à la menace d’une crise alimentaire mondiale, le patron de Syngenta, Erik Fyrwald, appelle à abandonner l’agriculture biologique. Les pays riches ont l’obligation d’augmenter leur production agricole afin d’éviter une catastrophe mondiale, selon lui.

    #crise_alimentaire #ogm #pesticides #agriculture_biologique

    • Faudrait pas déconner !
      Syngenta , engrais semences, faut bien qu’il ramasse l’oseille !

      Tous les moyens sont bons, aux prix des consommateurs, de leur mort, de leur empoisonnement.

      Qu’en pense Ursula Van der Leyen ?
      Ou bien ses commissaires de l’union européenne.

  • 5 questions à Roland Riachi. Comprendre la #dépendance_alimentaire du #monde_arabe

    Économiste et géographe, Roland Riachi s’est spécialisé dans l’économie politique, et plus particulièrement dans le domaine de l’écologie politique. Dans cet entretien, il décrypte pour nous la crise alimentaire qui touche le monde arabe en la posant comme une crise éminemment politique. Il nous invite à regarder au-delà de l’aspect agricole pour cerner les choix politiques et économiques qui sont à son origine.

    https://www.carep-paris.org/5-questions-a/5-questions-a-roland-riachi
    #agriculture #alimentation #colonialisme #céréales #autosuffisance_alimentaire #nationalisation #néolibéralisme #Egypte #Soudan #Liban #Syrie #exportation #Maghreb #crise #post-colonialisme #souveraineté_nationale #panarabisme #militarisme #paysannerie #subventions #cash_crop #devises #capitalisme #blé #valeur_ajoutée #avocats #mangues #mondialisation #globalisation #néolibéralisme_autoritaire #révolution_verte #ouverture_du_marché #programmes_d'ajustement_structurels #intensification #machinisation #exode_rural #monopole #intrants #industrie_agro-alimentaire #biotechnologie #phosphates #extractivisme #agriculture_intensive #paysans #propriété_foncière #foncier #terres #morcellement_foncier #pauvreté #marginalisation #monoculture #goût #goûts #blé_tendre #pain #couscous #aide_humanitaire #blé_dur #durum #libre-échange #nourriture #diète_néolibérale #diète_méditerranéenne #bléification #importation #santé_publique #diabète #obésité #surpoids #accaparement_des_terres #eau #MENA #FMI #banque_mondiale #projets_hydrauliques #crise_alimentaire #foreign_direct_investment #emploi #Russie #Ukraine #sécurité_alimentaire #souveraineté_alimentaire

    #ressources_pédagogiques

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  • Food crisis looms as Ukrainian wheat shipments grind to halt
    Prices soar as Black Sea ports at virtual standstill amid Russian assault.

    At this time of year, Kees Huizinga is normally busy planting wheat, barley and corn on his farm in central Ukraine. But, having lost workers to the frontline, the Dutch national left his grain silos to sound the alarm about the impact of the Russian invasion on global wheat supply.

    Russia and Ukraine supply almost a third of the world’s wheat exports and since the Russian assault on its neighbour, ports on the Black Sea have come to a virtual standstill. As a result, wheat prices have soared to record highs, overtaking levels seen during the food crisis of 2007-08.

    “If farmers in Ukraine don’t start planting any time soon there will be huge crisis to food security. If Ukraine’s food production falls in the coming season the wheat price could double or triple,” said the Dutch national, who has been farming for two decades in Cherkasy, 200km south of Kyiv. He is part of a farming union, whose 1,100 members cover just under 10 per cent of the country’s farmland.

    While well stored wheat, such as that on Huizinga’s farm, can last several months, agricultural experts and policymakers have warned of the impact of delayed shipments on countries reliant on the region for wheat, grain, sunflower oil and barley.

    “They’re going to have to find different suppliers and all that means higher prices,” said Joseph Glauber, the former chief economist at the US Department of Agriculture and a senior fellow at agricultural policy think-tank IFPRI.

    The surge in prices will fuel soaring food inflation — already at a seven-year high of 7.8 per cent in January — and the biggest impact will be on the food security of poorer grain importers, warned analysts and food aid organisations.

    Ukraine accounts for 90 per cent of Lebanon’s wheat imports and is a leading supplier for countries including Somalia, Syria and Libya. Lebanon is “really struggling with an already high import bill and this is only going to make things worse,” said James Swanston, emerging market economist at Capital Economics.

    Russia also provides its Black Sea neighbour Turkey with more than 70 per cent of its wheat imports, according to the International Trade Centre. Even before the Russian invasion of Ukraine, inflation in Turkey had had hit a 20-year high of 54.4 per cent in February. “The war is only going to exacerbate the cost of food,” said Ismail Kemaloglu, the former head of the state Turkish Grain Board and now the director of the consultancy IK Tarimussu.

    “What’s critical here is that the Black Sea offers a logistical and price advantage . . . Costs will rise significantly when [Turkey] buys from the US or Australia,” he said. “Even if the war ends tomorrow, Ukraine’s planting season has already been disrupted and it will impact the 2022 harvest regardless.”

    The UN World Food Programme, which procures grains and food to distribute to poorer countries, bought just under 1.4m tonnes of wheat last year of which 70 per cent came from Ukraine and Russia.

    Prior to the invasion it was already facing a 30 per cent increase in the cost of wheat, because of poor harvests in Canada, the US and Argentina. The latest surge in grain prices would further curtail its ability to provide aid, it said.
    “This is an unnecessary shock of mega proportions,” said Arif Husain, chief economist at the WFP.

    High prices could trigger unrest, analysts said.

    The last time wheat prices spiked to these levels in 2007 and 2008 because of severe production declines in leading producing countries such as Australia and Russia, protests spread through nearly 40 countries from Haiti to the Ivory Coast, while a jump in grain prices in 2009-10 is regarded as one of the triggers of the Arab Spring uprisings in the Middle East.

    Russia accounts for two-thirds of Egypt’s wheat imports. Egyptian authorities say their wheat inventories will last until mid June and the Egyptian local harvest should start coming in by mid April. Any rise in subsidised bread prices and further increase in food inflation in Egypt “increases the threat of social unrest,” said Swanston.

    It is also unclear how long the crisis will last, said analysts, a fact that is boosting prices. “The market is worried that this is not a problem that’s going to be solved any time soon,” said Tim Worledge at Agricensus, the agricultural data and pricing agency.

    Wheat inventories are tight everywhere and as Chinese and South Korean buyers of Ukrainian corn, used to feed livestock, sought sellers elsewhere, EU agricultural ministers on Wednesday discussed allowing farmers to boost production using the 10 per cent of land they usually leave fallow in response to the war in Ukraine.

    In the short term, Ukrainian farmers contending with a war may struggle to spread fertilisers and pesticides and plant seeds for the spring crop. The next crop is due in the European summer. That harvest will depend on how long the Russian invasion lasts and for how long exports via the ports will be blocked.

    Sitting in his friend’s house in Siret close to the Romania-Ukraine border, Huizinga said the main question raised during a call with 75 fellow Ukrainian farmers was whether to plant or not to plant. They may struggle to get fertiliser and crop protection and it is unclear whether they could actually harvest and ship the crop. “The supply chain is broken,” he said.

    Some of the 400 staff on his 15,000 hectare farm have gone to fight and Huizinga has posted videos on social media of fellow farmers in the bomb shelters and villagers slaughtering pigs to deliver food to those in Kyiv and in the army. The difficulty, he said, could soon extend way beyond Ukraine. “We can face a huge problem, especially the poor people, who will have difficulty getting bread.”

    https://www.ft.com/content/457ba29e-f29b-4677-b69e-a6e5b973cad6

    #crise_alimentaire #blé #Ukraine #guerre #prix #Russie #Liban #Somalie #Syrie #Libye #Turquie #impact #Mer_Noire #mondialisation #globalisation #Egypte #inflation #pain

  • Moscou promet une riposte « forte » et « douloureuse » aux sanctions américaines

    « Il ne doit pas y avoir de doute : il y aura une riposte forte aux sanctions, pas forcément symétrique, mais bien calculée et douloureuse pour la partie américaine », a assuré ce mercredi le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué.

    En Ukraine on n’extrait pas de pétrole mais on y cultive du blé. Nous risquons d’entrer dans une #crise_alimentaire avant que se produisent les chocs du changement climatique.

    https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/conflit-en-ukraine-derriere-la-crise-energetique-le-ble-arme-geopolitique-d

    Alors que le bruit des bottes résonne aux portes de l’Europe, en Ukraine, c’est l’extrême dépendance des Européens au gaz russe qui a été au cœur de l’actualité ces dernières semaines. Or, un autre levier d’influence crucial est passé sous les radars, celui du blé. En seulement 20 ans, la Russie est devenue une championne céréalière. De 36 millions de tonnes de blé produites en 2001, elle est passée à 80 millions en 2020. Surtout, ses exportations pèsent 35 millions de tonnes soit 20 à 23 % des exportations mondiales de blé.

    « Le blé est une arme géopolitique. Après l’armement et le gaz, la Russie a cherché à se reclasser sur la scène internationale », explique Sébastien Abis, chercheur à l’Iris et directeur du club Demeter. La Russie n’est pas devenue seule une puissance agricole. C’est toute la région de la mer Noire qui a pris une place d’ampleur sur le marché des grains. Aujourd’hui, Moscou et Kiev représentent un tiers des exportations de blé. « L’Ukraine a toujours été convoitée », note Sébastien Abis.

  • NGOs raise alarm at growing hunger amongst refugees and asylum seekers in Greece

    A halt to cash assistance for asylum seekers, and the denial of food support to recognised refugees and rejected asylum seekers is creating a hunger crisis in Greece, 27 NGOs and
    civil society organisations warn today.

    For nearly two months, up to 60 per cent of current residents of the Greek refugee camps on the mainland have not had access to sufficient food. Following the implementation in October 2021 of a
    law passed last year, the Greek Government stopped providing services to those whose asylum applications have been accepted. One in four residents in these facilities are women and two in five are children.

    “The women in Eleonas camp keep telling us that their children are crying at night with hunger. Mothers now don’t have money for baby milk so they mush up biscuits in water instead.” said Emily Wilson of Project Elea.

    One chronically ill father of three children from Afghanistan, said: “If I don’t eat it’s fine but I can’t leave my babies hungry”.

    In addition, approximately 34,000 asylum seekers have gone for two months without cash assistance that had previously enabled them to buy food, clothing and other essential items.

    The EU-funded cash assistance programme was previously administered by UNHCR but was interrupted after the Greek Government took over its management on 1 October 2021.

    In response to calls by NGOs to urgently address the situation, the government made public assurances that distributions would resume by the end of October. One month later, the problem remains unresolved and its devastating impact on asylum seekers grows by the day.

    Martha Roussou of the International Rescue Committee said: “Vulnerable and marginalised people are being pushed over the edge: children have to go to school hungry; sick people can’t get a bus
    to attend to their medical needs; and families have no resources to prepare for a cold winter.”

    The halt to cash assistance is stripping asylum seekers’ of their dignity and depriving them of the lifeline many depended upon. Refugees and asylum seekers, who were already economically
    marginalised, are resorting to begging and other negative coping mechanisms to survive.

    Ana Liz Chiban of Fenix – Humanitarian Legal Aid said: “Among those affected are rejected asylum seekers who cannot access accommodation or healthcare and have no right to work. This includes many Afghan and Syrian refugees whose applications were rejected on the basis that Turkey is a safe country, despite the fact Turkey is not accepting any returns from Greece.”

    Some asylum seekers who live outside the camps as beneficiaries of the Emergency Support to Integration and Accommodation (ESTIA) program are particularly vulnerable. They have also been
    affected by the interruption in cash provision but, unlike people in the camps, do not receive prepared food distributions. Without even this alternative, they have been left completely dependent on local
    social services and organisations to receive food, where those are available.

    Anita Bay, Director of Save the Children Europe, said: “Through both its actions and inaction, the Government of Greece is creating a hunger crisis amongst refugees and asylum seekers in the country. It is unlawful, unnecessary, and totally unacceptable for this to be happening in the EU.”

    NGOs are calling for urgent action to address the growing crisis, including for the Government of Greece to:
    – Make the resumption of cash distributions a political priority;
    – Provide emergency assistance such as basic goods or vouchers to use in shops or for transport, to asylum seekers who were previously receiving cash assistance,
    – Ensure cash assistance instalments that were not delivered to asylum seekers in the past months are delivered when the new system is put in place;
    – Distribute adequate and nutritious food to all people residing in camps, regardless of whether they are recognised refugees, asylum seekers or have had their claims rejected.

    Background
    – In October 2021, a press release and open letter were published by NGOs and organisations raising alarm over the disruptions to cash assistance for refugees and asylum seekers in Greece.
    – In response to the press release, the Ministry of Asylum and Migration categorically stated that asylum seekers would have access to “financial assistance provided at the end of October.
    – Under EU and Greek law (Article 17 of the Directive 2013/33/EU and Article 55 of the Law 4636/2019), Greece is responsible for ensuring minimum material reception conditions to asylum seekers.
    – In 2020, the government of Greece enacted new legislation, under which beneficiaries of international protection, with few exceptions, have all material reception support discontinued
    within 30 days of receiving their positive decision (Article 114 of the Law 4636/2019 amended by Article 111 of the Law 4674/2020). In October 2021, the Greek government started excluding
    protection status holders from food and water distribution as a means of implementing this legislation. Exclusion from food and water distribution also affects asylum seekers with a final
    negative decision, despite the fact that many of them have the right to a re-examination of their asylum claim.

    Signatory organisations:

    1. Action for Education
    2. Arsis - Association for the Social Support of Youth
    3. Babel Day Center
    4. Better Days
    5. Changemakers Lab
    6. ECHO100PLUS
    7. Equal Rights Beyond Borders
    8. Europe Must Act
    9. Fenix - Humanitarian Legal Aid
    10. Greek Council for Refugees (GCR)
    11. HIAS Greece
    12. HumanRights360
    13. INTERSOS
    14. INTERSOS Hellas
    15. I HAVE RIGHTS
    16. International Rescue Committee
    17. Jesuit Refugee Service Greece ( JRS Greece )

    18. Lighthouse Relief (LHR)
    19. Mobile Info Team (MIT)
    20. Refugee Legal Support
    21. Refugees International
    22. Safe Passage International
    23. Save the Children
    24. Still I Rise
    25. SolidarityNow
    26. Symbiosis-School of Political Studies in Greece, Council of Europe Network
    27. Terre des hommes Hellas

    https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1850-ngos-raise-alarm-at-growing-hunger-amongst-refugees-and-asylum-seekers-in-g

    #faim #réfugiés #asile #migrations #Grèce #camps #camps_de_réfugiés #alimentation #sous-alimentation

    • "Mon fils se réveille la nuit parce qu’il a faim" : en Grèce, une #crise_alimentaire dans les #camps_de_réfugiés

      Depuis deux mois, près de 60 % des personnes vivant dans les camps de Grèce souffrent de la faim, ont encore alerté, lundi, 27 associations qui viennent en aide aux exilés dans le pays. Pour les milliers de personnes concernées, la situation est très inquiétante.

      Des enfants qui vont à l’école le ventre vide, des parents qui se privent de nourriture pour leurs enfants, des femmes enceintes qui ne peuvent pas manger à leur faim... Depuis deux mois, des milliers de personnes souffrent de la faim dans les camps de réfugiés grecs et les associations qui leur viennent en aide appellent le gouvernement grec à agir de toute urgence.

      Athènes n’a toujours pas pris le relais du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour le versement de l’allocation financière pour demandeur d’asile. Depuis deux mois, les demandeurs d’asile en Grèce vivent sans ces sommes qui leur permettaient à la fois d’acheter des compléments de nourriture mais aussi des vêtements, des produits d’hygiène ou encore de payer leurs déplacements.

      Et depuis début octobre, les réfugiés statutaires et les personnes déboutées de l’asile sont, elles, exclues des distributions de nourriture dans les camps, créant des situations de plus en plus inquiétantes.
      De l’eau sucrée

      Marie vit dans le camp de Nea Kavala, dans le nord du pays, avec son fils de sept ans. Déboutée de l’asile en Grèce, cette femme originaire de la République démocratique du Congo (RDC) n’a plus accès aux repas distribués dans le camp et se demande chaque jour comment nourrir son fils. « Pour manger, on se débrouille avec les gens qui ont encore le droit de recevoir des repas. Ils nous donnent un peu de ce qu’ils reçoivent. L’essentiel c’est que mon fils mange, moi je me débrouille juste comme ça », confie-t-elle.

      Mais parfois cela ne suffit pas : « S’il n’a pas bien mangé la journée, mon fils se réveille la nuit parce qu’il a faim. Je lui donne de l’eau si je n’ai rien d’autre », raconte Marie qui assure avoir, elle-même, perdu du poids et manquer d’énergie à force de manger trop peu.

      « Pendant la journée, si je ne peux pas manger, je mélange un peu de sucre dans de l’eau pour me donner un peu de force. Mais je sais que si une personne ne mange pas bien, ses anticorps sont moins forts, donc je m’inquiète au cas où il y ait une maladie », affirme la mère de famille.

      La situation révolte Melina Spathari, responsable du plaidoyer en Grèce pour l’association Terre des hommes. « Seules les communautés locales ou des volontaires se rendent dans les camps et donnent aux personnes [déboutées ou réfugiées, ndlr] quelque chose à manger, explique-t-elle. Mais ce n’est pas une solution car soit les camps sont dans des endroits très éloignés, soit les personnes des communautés locales ne peuvent pas soutenir cette solution sur le long terme. Nous avons besoin d’une solution durable et systémique de la part du gouvernement. C’est très urgent. »

      À Nea Kavala, Edoza, lui aussi congolais de RDC, a réussi à se faire inscrire sur la liste de distribution d’une association et reçoit donc maintenant « toutes les deux semaines » un colis de riz, pâtes, sucre et huile. « Bien sûr, c’est mieux que rien mais on ne peut pas se nourrir comme ça pendant des mois », estime ce réfugié statutaire.
      « Cela ne devrait pas se produire en Europe, au 21e siècle »

      Melina Spathari se dit particulièrement inquiète pour les personnes vulnérables dans les camps. « On nous a rapporté que des mères n’ont pas les moyens d’acheter du lait infantile et doivent écraser des biscuits dans de l’eau pour leurs bébés, il y a aussi des enfants qui ont faim à l’école. Cela ne devrait pas se produire en Europe, au 21e siècle », s’indigne-t-elle.

      Pour la responsable, le gouvernement grec crée une hiérarchie parmi les personnes en supprimant le droit à la nourriture pour les personnes déboutées et les réfugiés statutaires, le réservant uniquement aux demandeurs d’asile : « La nourriture ne devrait pas être un privilège mais un droit humain basique ».

      D’autant que cette décision ne tient pas compte de la réalité du terrain, la Turquie refusant de reprendre des migrants déboutés de Grèce. Quand aux réfugiés statutaires, « oui, ils devraient être capables de quitter le camp et de vivre en ville, par leurs propres moyens, admet Melina Spathari. Mais cela est impossible dans une Grèce qui souffre encore de la crise économique […], où il n’existe rien pour faciliter leur intégration dans la société et où aucun filet de sécurité sociale n’est mis en place. »

      « Si ces personnes quittent le camp, elles se retrouveront sans-abri. Nous avons déjà vu cela arriver, souligne-t-elle. En Grèce, les réfugiés n’ont même pas accès à un compte bancaire et sans compte bancaire, ils ne peuvent pas chercher un emploi légal ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/36962/mon-fils-se-reveille-la-nuit-parce-quil-a-faim--en-grece-une-crise-ali

    • La faim menace les réfugiés de Grèce

      A cause d’un problème bancaire, les réfugiés et demandeurs d’asile de Grèce n’ont plus accès depuis deux mois à leur allocation en liquide.

      Plusieurs organisations humanitaires s’inquiètent, en cette fin d’année, de la faim qui menace de nombreux réfugiés en Grèce. Des milliers de ces personnes ont en effet été affectées par une panne du système bancaire qui les a empêchées ces deux derniers mois de retirer de l’argent et donc d’acheter des vivres.

      Pas d’argent, pas de nourriture

      Le gouvernement grec assure que le problème sera réglé – au plus tard début 2022. Mais depuis deux mois, des milliers de migrants attendent en vain que soient débloqués les fonds d’aide prévus par l’Union européenne pour les demandeurs d’asile. Or sans argent, pas d’achat de vêtements ou de victuailles possible.

      Depuis 2017, cet argent était du ressort du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Chaque famille ou chaque demandeur d’asile concerné par ce programme a reçu une carte bancaire qui lui permet de retirer chaque mois une somme en liquide.

      Mais au 1er octobre, le HCR a confié la gestion du programme aux autorités grecques. Et depuis, aucun retrait d’argent liquide n’a pu être effectué, privant chaque famille de quatre enfants, par exemple, d’une aide de 420& ; mensuels, pour acheter de la nourriture ou des vêtements.

      Des autorités mal préparées ?

      Melina Spathari travaille pour l’ONG Terre des Hommes. Elle explique qu’"il y a environ 14.000 personnes qui vivent dans des appartements mis à disposition par l’Etat et, depuis que le gouvernement s’occupe du programme d’aide, ils n’ont pas reçu d’argent." Selon elle, « les autorités n’étaient pas préparées à assurer la logistique d’un projet aussi complexe. »

      Le secrétaire d’Etat à l’accueil des migrants, Manos Logothetis, affirme que son gouvernement s’est préparé mais qu’il existe des dissensions avec les banques : « Il existe un mécanisme appelé „Connais ton client » qui est assez compliqué. Nous devons vérifier l’existence de chaque bénéficiaire, c’est-à-dire sa présence réelle sur notre territoire et qu’il a bien droit au programme."

      Manque de soutien

      Les demandeurs d’asile dont les dossiers ont été rejetés sont exclus de l’aide et, en théorie, ils sont censés ne plus résider dans les centres d’accueil. Mais faute d’autres perspectives, certains tentent de passer à travers les mailles du filet.

      Terres des Hommes dénonce aussi le manque d’accompagnement pour garantir l’intégration de ceux dont le dossier a été accepté. Souvent, ils ne parviennent pas à ouvrir un compte en banque – auquel ils auraient droit – ni à trouver un logement ou du travail.

      C’est pourquoi ils restent dépendants de cet argent de poche promis par l’Union européenne qui n’arrive plus depuis des mois.

      https://www.unhcr.org/cgi-bin/texis/vtx/refdaily?pass=52fc6fbd5&id=61d3ee8d3

    • Greek government blamed for hunger crisis in refugee camps

      Aid charity says 6,000 people, many of whom are children, believed to have no food allowance due to cuts in service

      Humanitarian groups have accused the Greek government of fomenting a hunger crisis in refugee camps with “conscious” policy choices that have left thousands unable to access food.

      Decisions aimed at deterring migrant flows had, they said, created an intolerable situation in which refugees have been left struggling to feed themselves for months.

      “It is unthinkable that people are going hungry in Greece,” said Martha Roussou of the International Rescue Committee. “Through no fault of their own they have fallen through the cracks and all because of a problem created by gaps in legislation and policy.”

      The IRC said it estimated that 40% of camp occupants – about 6,000 refugees – had been denied basic means of subsistence because of the centre-right administration’s decision to halt food provisions for those no longer in the asylum procedure.

      Worryingly high numbers were children. About 40% of the population residing in the state-run facilities are minors.

      “Teachers in local primary schools have reported children turning up to school without having eaten, without even a snack to see them through the day,” the New York-based group said in a statement.

      Although 16,559 refugees were registered in camps on the Greek mainland, new catering contracts had been agreed to provide food for only 10,213 people, it revealed.

      Aid organisations first raised the alarm in October after a change of law resulted in vital services not only being cut for recognised refugees and rejected asylum seekers but those who had failed to register applications, often because of chronic processing delays.

      In an open letter addressed to Greek and EU officials, the 33 groups demanded that food be given to all camp residents irrespective of their legal status. The European home affairs commissioner, Ylva Johansson, responded that Greek authorities had been repeatedly called on to “ensure that all persons, particularly the vulnerable” receive food and other necessities.

      Athens’ migration ministry vigorously rejects any suggestion of a hunger crisis. Manos Logothetis, who oversees refugee reception, described the allegation as “nonsense”, saying it had been manufactured by NGOs.

      “If there are 10 refugees in this country who have been denied food I will quit my job,” he said. “If a hunger crisis really existed there’d be riots and protests. We are in discussion with the EU commissioner every week and have reassured her that there is no issue with food, that everyone who is supposed to receive it, including the vulnerable and incapacitated, is getting support.”

      But in a written statement the ministry reiterated that under Greek and European law only people applying for international protection could be considered “beneficiaries eligible for material conditions of reception, and therefore food”.

      In recent months camp residents who do not fit that description have grown, despite Athens also being applauded for accelerating asylum claims.

      Rights groups said excessive expectations of successful asylum seekers are partly to blame. Under legislation implemented last year recognised refugees are quickly left to fend for themselves, with benefits they once enjoyed, including cash assistance and food, suspended after 30 days.

      In a society with little integration support, survival is often impossible, and most are forced to return to camps after confronting bureaucratic hurdles, linguistic challenges and difficulties finding work.

      Turkey’s refusal to readmit rejected asylum seekers has not helped either. A landmark deal reached between the EU and Ankara in 2016 aimed to send migrants who failed to win refugee status back to Turkey. The country has refused to take any back since March 2020 when the president, Recep Tayyip Erdoğan, encouraged thousands of asylum seekers to enter the bloc, via Greece, sparking a border crisis that further soured the Nato allies’ already strained ties.

      With their claims rejected and without anywhere to go, they, too, are forced to remain in camps.

      But rights groups say it is the Greek government’s controversial decision to rule Turkey as a safe third country that has mostly accounted for the build-up of people no longer considered part of the asylum process. Since June, Afghans, Syrians, Somalis, Pakistanis and Bangladeshis have been denied the right to seek refugee status, with Athens saying they should apply for asylum in neighbouring Turkey.

      “It has created a situation where thousands have been left in legal limbo and in utter destitution without access to food and other basic rights in the camps,” said Minos Mouzourakis, legal officer at Refugee Support Aegean, a migrant solidarity group in Athens. “What is absolutely clear is that the hunger crisis unfolding in Greece is a direct result of the conscious policy choices of the government.”

      It was imperative, he said, that given Turkey’s stance, Greek asylum officials ended the impasse by examining the asylum requests of all five nationalities based on merit.

      About 90,000 refugees currently live in Greece and arrivals are much reduced from the height of the migrant crisis when close to 1 million Syrians crossed the country en route to the EU. Kyriakos Mitsotakis’ administration has taken a much tougher approach to the issue than that of Alexis Tsipras, his leftist predecessor.

      Last year the government assumed control of the running of all 24 camps on the mainland, previously administered by the International Migration Organization, and in a much-delayed process took charge of a EU-funded cash assistance programme formerly run by the UN. The chaotic transition further exacerbated the food crisis and handouts for refugees who were eligible for cash disbursements in camps and private housing were frozen for three months.

      Logothetis acknowledged the problem but insisted that as of last week payments were being “rolled out”.

      “So much of this crisis is the result of mismanagement, disorganisation and not thinking policies through,” said Roussou at the IRC. “We work in Afghanistan where there is hunger and it is so difficult to resolve. Here in Greece it should be so easy.”

      https://www.theguardian.com/world/2022/jan/24/greek-government-blamed-for-hunger-crisis-in-refugee-camps

    • Αφησαν επίτηδες νηστικούς 6.446 πρόσφυγες σε δομές

      Το πιο ακραίο μέσο πίεσης προς πρόσφυγες που έχουν ολοκληρώσει τη διαδικασία ασύλου επιλέγει το υπουργείο Μετανάστευσης, διακόπτοντας τη σίτισή τους ● Διεθνής διασυρμός για την « κρίση πείνας » που προκαλεί εσκεμμένα η κυβέρνηση, η οποία διαψεύδει.

      Πολύ λιγότερες μερίδες φαγητό από τον πληθυσμό που ζει στις προσφυγικές δομές παρήγγειλε το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου στις εταιρείες κέτερινγκ που ανέλαβαν τη σίτιση των δομών της ενδοχώρας από τις αρχές Δεκεμβρίου ‘21 ώς το τέλος Μαρτίου ‘22, σύμφωνα με τα αναλυτικά στοιχεία ανά δομή που δημοσιοποιεί σήμερα η « Εφ.Συν. ».

      Οπως φαίνεται στη μηνιαία αποτύπωση της κατάστασης στις δομές, που δημοσιεύει ο Διεθνής Οργανισμός Μετανάστευσης, ο συνολικός πληθυσμός που ζούσε στις 26 δομές της ενδοχώρας στις 21 Νοεμβρίου ανέρχεται σε 16.659 άτομα. Ωστόσο, μία εβδομάδα μετά, οι αποφάσεις κατακύρωσης της σύμβασης με τις δύο αναδόχους εταιρείες για την παρασκευή, τη μεταφορά και τη διανομή γευμάτων στις δομές της βόρειας και της νότιας Ελλάδας προβλέπουν ότι ο συνολικός αριθμός των ατόμων που δικαιούνται σίτιση ανέρχεται μόνο σε 10.213.

      Με άλλα λόγια, το υπουργείο επέλεξε να αφήσει χωρίς καθημερινή σίτιση τον χειμώνα 6.446 άτομα που ζουν στις δομές, ποσοστό 38,69%. Συνεχίζει έτσι την πολιτική που εφάρμοσε τον Οκτώβριο, όταν αποφάσισε να διακόψει τη σίτιση από χιλιάδες ανθρώπους με το επιχείρημα ότι έχουν ολοκληρώσει τη διαδικασία ασύλου και δεν δικαιούνται να μένουν στις δομές. Πρόκειται για πρωτοφανή πολιτική, που αγνοεί τις βασικές ανάγκες επιβίωσης των ανθρώπων και τις ιδιαιτερότητες της κατάστασης που επιχειρεί να ρυθμίσει, με μόνο στόχο να αναγκάσει τους ανθρώπους να φύγουν από τις δομές, χωρίς ωστόσο να τους προσφέρει λύσεις επιβίωσης για την επόμενη ημέρα.

      Το μόνο που έχει καταφέρει αυτή η πολιτική είναι να δυσκολέψει τη ζωή των ταλαιπωρημένων προσφύγων και να περιπλέξει το έργο της διαχείρισης των δομών, αναγκάζοντας τους εργαζομένους στο πεδίο και τις οργανώσεις να αυτοσχεδιάζουν για να βρουν λύσεις προκειμένου να μη στερηθούν το φαγητό χιλιάδες άνθρωποι, ανάμεσά τους πολλά παιδιά.

      Σε κάθε δομή, το υπουργείο παρουσιάζει μικρότερο αριθμό δικαιούχων σίτισης από τον πληθυσμό της, εκτός από τη δομή στο Κλειδί της Σιντικής, όπου εκεί εμφανίζεται το παράδοξο να δηλώνονται περισσότεροι δικαιούχοι από τον πληθυσμό. Ορισμένες δομές παρουσιάζουν μεγαλύτερη απόκλιση σε σχέση με άλλες, με περισσότερο από τον μισό πληθυσμό να μένει χωρίς σίτιση. Τα πρωτεία έχει ο Ελαιώνας, με 1.529 από τα 2.034 άτομα να μην παίρνουν σίτιση, η Ριτσώνα με 905 άτομα χωρίς σίτιση σε σύνολο 2.194, ο Κατσικάς με 590 άτομα χωρίς σίτιση σε σύνολο 1.010 και το Πολύκαστρο με 544 άτομα χωρίς σίτιση σε σύνολο 934.

      Το υπουργείο επέλεξε να προχωρήσει στην υπογραφή των συμβάσεων σίτισης παρά τις επανειλημμένες προειδοποιήσεις της Ευρωπαίας επιτρόπου Ιλβα Γιόχανσον, τις επισημάνσεις του Συνηγόρου του Πολίτη και τις έντονες αντιδράσεις στην Ελλάδα και διεθνώς.

      Στις 7 Δεκεμβρίου, η κ. Γιόχανσον, απαντώντας σε επιστολή διαμαρτυρίας 28 ελληνικών οργανώσεων, υπογράμμιζε ότι έχει ζητήσει επανειλημμένα από τις ελληνικές αρχές « να διασφαλίσουν ότι όλα τα άτομα, ιδίως οι ευάλωτοι, λαμβάνουν φαγητό, είδη υγιεινής και άλλα είδη ανάγκης ». Σημείωνε επίσης ότι « όλα τα άτομα, ανεξαρτήτως του νομικού τους καθεστώτος, πρέπει να επωφελούνται από τις διατάξεις του δικαίου της Ε.Ε. [...] καθώς και από τις σχετικές διατάξεις του Χάρτη Θεμελιωδών Δικαιωμάτων της Ε.Ε. ».

      « Οι αναγνωρισμένοι πρόσφυγες στην Ελλάδα αναγκάζονται να μείνουν σε προσφυγικές δομές καθώς η έλλειψη επαρκούς υποστήριξης για την ένταξή τους σημαίνει ότι δεν έχουν άλλο τρόπο να τα βγάλουν πέρα ή να νοικιάσουν ένα μέρος να μείνουν. Δεν έχουν να πάνε πουθενά αλλού και η παροχή φαγητού από το κράτος είναι το μόνο μέσο που έχουν για να σιτιστούν », σημειώνει η Δήμητρα Καλογεροπούλου, διευθύντρια της οργάνωσης IRC, που ανέδειξε σε ανακοίνωσή της την απόκλιση δικαιούχων σίτισης και πληθυσμού.

      Για κρίση πείνας κάνει λόγο η βρετανική εφημερίδα Guardian σε ρεπορτάζ για το θέμα, με την κυβέρνηση να αρνείται τον όρο και τον γενικό γραμματέα Υποδοχής, Μάνο Λογοθέτη, να δηλώνει ότι θα παραιτηθεί « αν βρεθούν δέκα πρόσφυγες στη χώρα στους οποίους αρνήθηκε κανείς το φαγητό ».

      ● Με καθυστέρηση τριών μηνών έγινε μέσα στον Ιανουάριο η διανομή των τραπεζικών καρτών στους πρόσφυγες που δικαιούνται μηνιαία οικονομική ενίσχυση. Το πρόγραμμα είχε διακοπεί τον Οκτώβριο, καθώς δεν ήταν σε θέση να ανταποκριθεί άμεσα το υπουργείο, που ανέλαβε τη διαχείριση του προγράμματος από την Υπατη Αρμοστεία. Πηγές του υπουργείου Μετανάστευσης και Ασύλου σημειώνουν ότι το επόμενο διάστημα θα κατατεθούν στους λογαριασμούς των δικαιούχων αναδρομικά τα χρήματα που στερήθηκαν τους προηγούμενους μήνες.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/329760_afisan-epitides-nistikoys-6446-prosfyges-se-domes

  • Le Guatemala est confronté à une crise alimentaire d’ampleur, alerte le défenseur des droits de l’homme
    https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/le-guatemala-est-confronte-a-une-crise-alimentaire-d-ampleur-alerte-le-


    J’aurais tendance à penser que les problèmes remontent probablement à avant et sont généralement liés aux inégalités monstrueuses, filles de la corruption généralisée… mais je ne connais pas ce coin du monde. En dehors du fait qu’il produit depuis des décennies des candidats à l’exil vers les USA.

    D’après Jordan Rodas, cette situation alarmante a été « provoquée par le Covid-19 et les phénomènes climatiques comme les ouragans Eta et Iota » qui ont fait plusieurs dizaines de morts l’an dernier, détruit des cultures de subsistance et endommagé de nombreuses infrastructures.

  • Chine : la menace d’une crise alimentaire, symptôme du « virage à gauche » de Xi Jinping - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2020/09/18/chine-menace-crise-alimentaire-symptome-virage-gauche-xi-jinping

    C’est l’un des enseignements de la dernière rencontre estivale de l’élite du Parti à Beidaihe : le problème est conjoncturel. La pandémie de Covid-19 démobilise la main-d’œuvre en Chine du Centre et du Sud, ce qui rend par la suite le retour au travail problématique. Par ailleurs, les pluies torrentielles de juin-juillet ont mis à mal le système de citernes et de barrages partout dans ces deux régions, qui n’ont été que très peu prises en charge par les autorités. Résultat, les inondations ont laissé un grand nombre de récoltes détruites ou à l’abandon. Sans oublier l’arrivée des locustes dans le sud de la Chine, qui a ainsi achevé une partie des récoltes restantes. IL faut mentionner aussi la sécheresse dans le bastion du soja au Nord-Est. Les visites de Xi Jinping se voulaient rassurantes, en « montrant » les grains – le maïs en l’occurrence. Mais elles n’ont aidé en rien à changer la réalité du terrain. Si bien que même les téléphones portables ont été interdits près des greniers suite à la publication de photos montrant du maïs en train de pourrir.

    #Chine #pénurie #pandémie #famine (menace de) #autarcie #auto-suffisance

  • BCF distributes 1,000 food, cleaning parcels to quarantined Choman district - Kurdistan 24

    The Barzani Charity Foundation (BCF) on Wednesday began to distribute 1,000 parcels of food and cleaning items to the quarantined Choman district in Erbil province, as it recently recorded a spike in the highly infectious coronavirus disease, formally known as COVID-19.

    In early June, Erbil’s Choman district reported a record 20 cases in a single day, the highest number of cases since the virus first hit the area. Following the spike, the district was put in quarantine for mass testing and to mitigate further spread of the disease, causing low-income families to face food shortages.

    #Covid-19#Moyen-Orient#Iraq#KRG#Crise_alimentaire#Aide_humanitaire#migrant#migration

    https://www.kurdistan24.net/en/news/2a8270e1-be04-4ac8-8c6d-aa228a57a753

  • L’#Inde va nourrir des milliers de travailleurs dans le Golfe
    http://www.europe1.fr/international/linde-va-nourrir-des-milliers-de-travailleurs-dans-le-golfe-2811088

    Les autorités indiennes se préparaient dimanche à subvenir aux besoins de plus de 10.000 travailleurs indiens « affamés » dans la région du Golfe où ils sont bloqués après avoir perdu leur #emploi et risquent une « #crise_alimentaire », selon le chef de la diplomatie indienne.

    Des usines fermées. Deux ministres vont être dépêchés en #Arabie_saoudite et au #Koweit pour s’occuper de ce problème avec les autorités locales, les travailleurs immigrés étant confrontés à des « épreuves extrêmes », a écrit le chef de la diplomatie indienne, Sushma Swaraj, dans des messages publiés sur son compte Twitter. « Un grand nombre d’Indiens ont perdu leur emploi en Arabie saoudite et au Koweit. Les employeurs n’ont pas versé les salaires (et) ont fermé leurs usines. En conséquence, nos frères et sœurs en Arabie saoudite et au Koweit sont confrontés à des épreuves extrêmes. Si la situation est gérable au Koweit, c’est bien pire en Arabie saoudite », a précisé Sushma.

    Peuvent aussi les rapatrier ? #faim #pauvreté

  • Géopolitique de l’ #agriculture

    http://www.cairn.info/revue-herodote-2015-1-page-3.htm

    En 2008, les médias parlaient, sans doute avec une certaine exagération, des émeutes de la #faim et Hérodote publiait à la fin de cette même année un numéro consacré aux enjeux de la crise alimentaire mondiale. Mais si, au printemps 2008, la #crise_alimentaire faisait les gros titres des journaux, à l’automne elle était évincée par la crise financière. La très forte augmentation des prix des produits agricoles et des matières premières, en particulier les hydrocarbures, s’était brutalement arrêtée et les prix étaient de nouveau à la baisse – et même fortement. Le baril de pétrole, qui approchait les 125 dollars en mai 2008 (Le Monde titrait même qu’il atteindrait les 200 dollars !), était, le 10 octobre, en dessous des 80 dollars.

  • #revue
    #Désastres et #alimentation

    Dans ce numéro spécial il a été délibérément choisi de replacer le séisme qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 dans le temps long, de façon à en cerner les limites. Les images de cette #catastrophe, largement médiatisée, ont rappelé la #vulnérabilité des sociétés humaines face à l’enchaînement des #risques naturels et humains. À la succession de destructions et à l’#accident_nucléaire de la centrale de #Fukushima, s’est ajoutée une #crise_alimentaire qui a révélé, au-delà du cas proprement japonais, le lien étroit existant entre alimentation et #catastrophes.
    #Séismes, #tsunamis, #éruptions_volcaniques et #typhons, sans oublier leurs effets secondaires, rythment depuis longtemps la vie dans l’archipel japonais. En effectuant une table rase, les crises qu’ils entraînent permettent à chaque fois une remise en question, un renouveau, et constituent un élément fondamental du lien entre les hommes, leur #culture et leur #milieu. Les auteurs des articles, choisis parmi des spécialistes japonais pour la majeure partie, développent ce point en tenant compte à la fois du volet de la #production_alimentaire et de celui de la #consommation.
    Ils mettent l’accent sur les ruptures provoquées par les crises mais aussi sur la continuité d’une culture alimentaire propre au Japon montrant que le défi est celui d’un retour à une normalité à chaque fois réinventée et repensée en fonction de la modernité de l’époque.


    http://gc.revues.org/2803
    cc @odilon
    #Japon

  • Alain Lipietz, France, épicentre de la crise de la "malbouffe"

    http://lipietz.net/IMG/pdf/Crise_bouffe_France2.pdf

    La crise mondiale ouverte par les émeutes de la faim de 2006-2007 et l’effondrement financier de 2008 est la superposition d’une crise économique « keynésienne », semblable à la crise des années 1930 (les pauvres sont trop pauvres pour acheter ce qu’on leur fait produire, les riches trop riches pour savoir où placer leur argent) et d’une double crise écologique : la crise énergie-climat, et la crise alimentation-santé. Ces trois crises interagissent puissamment. La hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation frappe particulièrement le pouvoir d’achat en logements et bien industriels des salariés pauvres (crise des subprimes). L’industrialisation de l’agriculture mondiale contribue pour 50% à la production de l’effet de serre anthropique (défrichement, production d’engrais artificiels, dégagement de méthane par les produits agricoles gaspillés et par le bétail, produits alimentaires transportés sur des milliers de kilomètres, congelés et décongelés, transformation des produits frais en « plats cuisinés », surgelés, emballés...). Et le réchauffement climatique, avec ses sécheresses, tempêtes et inondations, scande dorénavant les pics des cours mondiaux des produits agricoles.

    #écologisme
    #crise_alimentaire