#cyberféminisme

  • Programme Hack the Earth 2019 > Futurotopías | Calafou
    https://calafou.org/en/content/programa-hack-earth-2019-futurotop%C3%ADas

    Nous publions les ateliers et les présentations confirmées pour Hack the Earth 2019 sur le thème Futurotopies - Communautés pour tout changer. Il y aura également un espace pendant l’événement pour toutes les propositions qui nous sont parvenues de personnes qui veulent partager des connaissances ou de l’art. Toutes les informations pour s’inscrire et d’autres questions logistiques peuvent être trouvées ici. Si vous prévoyez de venir nous vous recommandons de vous inscrire le plus tôt possible, cela nous permet de planifier plus facilement la logistique et la préparation des repas.

    Information inscription et autres sujets logistiques
    https://calafou.org/en/content/hack-earth-2019-futurotop%C3%ADas-comunidades-para-cambiarlo-todo

    Agenda pour la rencontre ici.
    https://calafou.org/sites/calafou.org/files/programahte2019.pdf

    #cyberfeminisme #hactivisme #hacklab

  • Hack the Earth 2019 > Futurotopies - Des communautés pour tout changer
    https://calafou.org/en/content/hack-earth-2019-futurotop%C3%ADas-comunidades-para-cambiarlo-todo

    Ce HTE est une invitation à affronter un monde qui semble aller de mal en pis, où les options, les imaginaires et les avenirs qu’on nous propose oscillent de plus en plus entre cynisme et dystopie. Nous proposons de construire nos désirs et besoins collectifs à partir des futurotopies dont nous avons besoin, futurotopies qui permettent la circulation d’idées, fabulations et rêves.

    Pratiques et imaginaires spéculatifs, politiques décroissantes et féministes, actions joyeuses et tendresse radicale.

    Il ne s’agit pas seulement de nous projeter dans l’avenir que nous voulons, mais de se rappeler ce qui s’est déjà passé et de mettre la loupe sur tout ce qui se développe dans notre présent, il s’agit d’arrêter l’avenir de merde qui nous étouffe et de mettre au centre les communautés construisant des futurs ici et maintenant. Cette HTE propose de redécouvrir et de réinventer nos marges de manœuvre, en mettant en avant les projets, les réseaux et les communautés qui changent déjà tout autour d’eux.

    Futurotopies qui nous permettent de mettre en évidence des imaginaires libérateurs qui remodèlent des techniques et des technologies basées sur des processus, des langages, du commun, des connaissances, des corps et des affects. Rêver de spéculation technologique nous permet de préfigurer les types de technologies, de technosciences et d’infrastructures nécessaires pour (re)imaginer et rechercher des transformations systémiques.

    Faire des futurotopies ensemble est une autre façon de contrecarrer l’ère de l’extractivisme extrême (terre, sol, nature, espèces, corps, données et rêves) dans laquelle nous vivons et qui met également en danger notre capacité à rêver et à désirer d’autres mondes ensemble. Faire des futuretopies ensemble est une question de guérison et d’affection.

    Dans cette HTE, nous allons libérer notre désir de rêver d’autres technologies, d’autres communautés, d’autres sociétés. C’est pourquoi nous proposons de combiner des imaginaires dissidents, des techniques du futur et des luttes pour défendre l’avenir. Il y aura des ateliers, des conférences, des performances, des tables rondes, des concerts et des connexions à distance pour explorer les méthodologies spéculatives, la science-fiction féministe, les musées anti-machistes, les plastiques précieux, les scanners de livres, les serveurs féministes, et en général des processus de toutes sortes pour libérer la matière et l’esprit.

    Futurotopies pour nous rappeler qu’ensemble nous pouvons tout changer.

    Parce que la somme de nos degrés de bonheur est un indicateur de notre potentiel révolutionnaire, rendez-vous à Hack the Earth 2019 - 19, 20 et 21 avril à Calafou, Vallbona d’Anoia

    #cyberfeminisme #hactivisme #hacklab

  • Gaîté Lyrique | “S’il y avait davantage de femmes dans la tech, on verrait de nouvelles valeurs irriguer son développement”
    http://gaite-lyrique.net/article/sil-y-avait-davantage-de-femmes-dans-la-tech-on-verrait-de-nouvelles-

    Claire L. Evans est écrivaine et musicienne, chanteuse du groupe pop Yacht. Membre du collectif cyberféministe Deep Lab, elle vient donner une conférence dans le cadre de la programmation associée de Computer Grrrls. Elle évoque ici le rôle méconnu des femmes dans l’histoire des technologies qui lui a inspiré son livre Broad Band, the Untold Story of the Women who Made the Internet.

    #feminisme #cyberfeminisme #technoculture #femmes

  • https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/pourquoi-faudrait-il-que-les-machines-aient-des-voix-dhomme-ou-de-femm

    Pourquoi faudrait-il que les machines aient des voix d’homme ou de femme ?

    Alexa d’Amazon, Cortana de Microsoft, Google Home… tous ces robots assistants qui se trouvent soit dans nos ordinateurs, soit carrément dans nos foyers sous la forme de cylindres trônant dans le salon, ont des voix de femmes. Pourquoi ?

    On pourrait invoquer le machisme primaire des ingénieurs qui créent ces machines, et qui, leur donnant pour fonction soit la gestion du foyer soit une sorte de néo-secrétariat, prolongent le stéréotype selon lequel ce serait là des fonctions sociales habituellement occupées par des femmes. Mais ce serait ignorer que ces entreprises ne font rien au hasard et calibrent leur produit en fonction d’une demande. C’est donc que les tests produits font remonter pour ces robots un désir de voix féminines. Et pas seulement chez des hommes car vraisemblablement les femmes aussi préfèrent les voix de femmes. Pourquoi donc ? CNN s’était posé la question dès 2011 et avait avancé plusieurs hypothèses. Hypothèse essentialiste : nous aurions développé dès notre séjour dans l’utérus de notre mère une affinité particulière pour les voix féminines, il y aurait quelque chose de rassurant dans les voix féminines. Hypothèse historique : les premiers assistants de pilotage des avions durant la Deuxième Guerre mondiale avaient des voix féminines pour les distinguer des co-pilotes, les opérateurs téléphoniques étaient le plus souvent des opératrices, il y aurait quelque chose de l’ordre de l’habitude pratique dans ces voix féminines. Hypothèse du point de vue des représentations : Hal, l’ordinateur pas sympa de “2001 l’Odyssée de l’espace” avait une voix d’homme, il a dissuadé les ingénieurs de donner une voix masculine aux premières voitures parlantes, il y aurait quelque à chose à craindre dans les voix d’homme. Tout convergerait donc pour donner aux robots assistants de voix féminines ? Mais il y a vraisemblablement des particularités culturelles qui compliquent les choses. Quand l’iPhone 4 était sorti doté de son assistant vocal Siri, la voix était féminine aux Etats-Unis, mais masculine en France et en Grande-Bretagne. La raison avancée à l’époque étaient que les Anglais faisaient plus confiance à une voix autoritaire. Mais comme je ne vois pas pourquoi une voix masculine serait par essence plus autoritaire qu’une voix féminine, je ne comprends pas bien cette raison. Bref, on se perd un peu dans ces hypothèses et je ne suis pas sûr qu’il soit très intéressant de trancher. Et d’ailleurs, on remarque que pour beaucoup d’interfaces vocales, on peut choisir entre voix d’homme et voix de femmes.

    Mais il me semble que la vraie question est ailleurs : pourquoi faut-il absolument attribuer un genre identifiable à la voix d’un robot ? Parce qu’après tout, les robots n’ayant pas de sexe, on pourrait en profiter pour ne pas leur assigner de genre, réalisant ainsi le rêve du courant cyberféministe qui voyait dans l’internet naissant la possibilité de s’affranchir des identités sexuelles traditionnelles. Comme on constate que cet affranchissement est un peu compliqué pour les humains, on pourrait profiter des robots pour créer des identités a-genrées... ou post-genrées... ou méta-genrées. Ou, même, pourquoi ne pas inventer un genre à part entière ? Le genre robot. Ca pourrait être intéressant ça d’inventer un genre robotique. Avec une voix qui aille avec. C’est-à-dire pas une voix d’homme, ni de femme, ni une voix entre les deux, mais une voix autre, tout simplement.

    Bon évidemment, l’étape suivante, ce serait d’inventer un sexe pour les robots, je veux dire un organe sexuel à proprement parler, un sexe qui n’ait pas de genre. J’avoue avoir beaucoup réfléchi à cette question, j’ai des idées, et j’ai fait quelques schémas que je mets à disposition de qui ça intéresse.

    Mais l’humanité est-elle prête à cela ? Une étude menée par l’Université de Stanford et intitulée “Are computers gender-neutral ?” (“les ordinateurs sont-ils neutres du point de vue du genre ?”, ce qui est une très belle question), concluait que les humains étaient très puissamment enclins à investir les stéréotypes de genre jusque dans ces êtres inanimés que sont les machines. Nous aurions donc besoin de genrer les machines. Bref, je me demande finalement si, en cette matière comme dans d’autres, le principal obstacle à un développement vraiment marrant des technologies, ce n’est pas, le manque d’imagination et de le désespérant conformisme des êtres humains.

    #cyberféminisme #robot #féminisme #france_culture #audio #radio #genre #voix

  • (Cesser de) militer en terrain virtuel glissant | Comment peut-on être féministe ?
    http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/08/15/feminisme-harcelement-conflits-internet-twitter-reseaux-

    En ce qui concerne la lutte féministe, internet est devenu un bourbier. Entre le harcèlement qui s’intensifie de façon affolante sur des plateformes dont le business model consiste à tenter d’encaisser un max de recettes publicitaires en essayant de générer le plus gros trafic possible et en monétisant nos données personnelles, ce qui implique d’offrir un espace d’expression sans limites aux nazis, aux fachos, aux harceleurs et aux violeurs de tous poils, et les milieux militants qui abritent eux-mêmes leurs quotas d’agresseurs et de violeurs, soutenus par leurs potes proféministes et par certaines femmes elles-mêmes, ça craint de plus en plus.

    Mention spéciale pour le féminisme sur Twitter qui depuis un an (et plus particulièrement ces derniers mois) semble sur le point d’imploser : des menaces de viol et de mort sont quotidiennement adressées à un grand nombre de militantes, ce qui aiguise le besoin compréhensible de repli des microcosmes de féministes en groupes soudés. Ce nécessaire repli entraîne en toute logique des affrontements sur le terrain du débat d’idées face à d’autres groupes soudés, ces groupes devenant eux-mêmes des cocottes-minute sous pression et se mettant sur la gueule entre eux. Et ce n’est pas surprenant, dans cette atmosphère de huis clos virtuel, pas forcément intentionnel au départ et probablement utile à l’empowerment des groupes féministes, mais qui empêche actuellement toute respiration émotionnelle extérieure, toute prise d’air apaisante.

    Sans oublier le problème non négligeable soulevé par la dépolitisation des regroupements féministes au profit de rapprochements affinitaires et amicaux basés sur l’affection au détriment de toute réflexion de fond : c’est ainsi qu’on voit des féministes prendre la défense d’agresseurs ou de masculinistes parce que ce sont leurs potes et parce qu’ils « travaillent dessus », puis se déchirer entre elles. Pendant ce temps, les mecs se frottent les mains : tant que les meufs sont occupées à se mettre sur la gueule, le patriarcat est peinard.

    Tout cela se déroule bien souvent dans un contexte de jargonnage oublieux de sa propre spécificité, mêlant un maniement très fin de l’outil et l’utilisation de termes incompréhensibles à toute profane. On en arrive à des situations surréalistes. À ce contexte étouffant, ajoutons les conflits incessants entre courants féministes – le combat entre les vieilles matérialistes et l’avant-garde féministe fait notamment rage depuis des mois -, et les call out (dénonciation nominative) de plus en plus fréquents d’agresseurs, qui donnent lieu à des menaces faites aux victimes de viol par les supporters de ces mêmes agresseurs.

    #féminisme #cyberféminisme #masculinisme #harcèlement #domination_masculine #tweeter #facebook

  • Les Inrocks - Qui est Donna Haraway, la pionnière du cyberféminisme ?
    http://www.lesinrocks.com/2016/01/31/actualite/qui-est-donna-haraway-la-pionniere-du-cyberfeminisme-11800683

    Philosophe et primatologue américaine, Donna Haraway mène bataille depuis les années 1970 contre l’hégémonie de la vision masculine sur la nature et la science. Ses travaux, qui appellent à saisir les possibilités d’émancipation offertes par les technosciences, ont largement inspiré les mouvements cyberféministes. Portrait par Usbek et Rica.(Permalink)

    #féminisme

  • "Deep Lab call themselves a “congress of cyber-feminist researchers”. What that means in practice is they’re a group of young women, committed to challenging attitudes around privacy, surveillance, code, art, social hacking, race, and capitalism in the 21st Century. While there is a seemingly endless flow of conversation about the changing face of feminism in 2015, it’s hard to think of anyone else who’s thinking as originally as its members. i-D spoke to Addie Wagenknecht, Harlo Holmes, Joana Varon, Allison Burtch, Joana Varon, Jillian York, Simone Browne, and Claire L. Evans about digging deeper and never asking for permission. "

    http://i-d.vice.com/en_au/article/exploring-feminist-hacktivism-with-deep-lab

    #feminism #Internet #hacking

  • Pièces et Main d’Oeuvre ou quand le déni de leurs propres privilèges engendre des monstres.

    La dernière et pachydermique bouffée délirante de PMO, plaisamment intitulée « ceci n’est pas une femme », repose d’un bout à l’autre sur ce seul point : que l’hégémonie hétérosexiste n’existe pas, qu’il n’y a pas de rapports sociaux de domination de genre.
    Qu’il n’y a jamais à l’oeuvre, en fait de luttes de dominé-e-s, femmes, lesbiennes, homosexuelles, trans... que technolâtrie et haine de la nature, au service de la société industrielle. C’est le présupposé méprisant exposé il y a treize ans par Kacsinsky dans La Nef de Fous, poussé à son extrême.
    Kaczinsky, en effet, se contentait de hiérarchiser aliénations et dominations.
    PMO, plus conséquent, les nie purement et simplement.

    PMO donne ainsi naïvement à contempler à quoi ressemble le monde que l’on peut voir, une fois qu"on le regarde au travers du prisme négationniste des dominants.
    Il faut reconnaître que ça fait peur ! On dirait vraiment du Bruckner. Les comportements de lutte et revendication des infériorisé-e-s divers-e-s y deviennent immanquablement des monstruosités rivalisant de déraison.
    Chez PMO, les luttes des infériorisé-e-s ne peuvent jamais exister que sous cette seule forme.

    Mais aussi, il faudrait que ces mêmes dominé-e-s acceptent de débattre avec eux - sans doute pour discuter démocratiquement des termes avec lesquels PMO envisage de falsifier plus avant leurs luttes.

    Je ne résiste pas à vous proposer tout de suite, illustrant les conséquences de cette peur, de ce sanglot de l’homme blanc, quelques morceaux choisis :

    – de la pensée tellement non-essentialiste et non-homophobe estampillée PMO :

    Devenir homme ou femme est donc un fait socioculturel, un apprentissage suivant les règles du comportementalisme et peut faire l’objet d’un choix personnel. Ainsi devient-on homme ou femme (y compris dans les couples homosexuels), à force de « faire l’homme » ou de « faire la femme ». « Priez, la foi viendra. » « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » etc.

    – de citation par PMO, à l’appui de leurs thèses, ne témoignant d’aucun déni méprisant des violences masculines envers les femmes, d’aucune non-comprenance complaisante, d’aucun essentialisme crasse :

    Cependant Nancy Huston contredit Simone de Beauvoir. « Dans Le Deuxième Sexe (1949), Beauvoir réussit ce tour de passe-passe impressionnant : affirmer qu’on ne naît pas femme mais qu’on le devient, qu’au fond la femme n’existe pas mais a été construite par l’homme en tant que son autre radical… tout en prouvant le contraire à longueur de page, montrant chapitre après chapitre, que l’oppression des femmes est due à leur corps (donc à quelque chose avec quoi elles sont nées) : règles, hormones, grossesses, maternités… Si les femmes n’ont vraiment rien de particulier, le moins qu’on puisse dire est que cette bonne nouvelle devrait être plus largement propagée – auprès, notamment, des publics suivants : les guerriers sadiques et autres éventreurs qui les violent, les proxénètes qui les vendent, les clients qui les achètent, les conjoints et compagnons qui les battent… Pourquoi s’acharnent-ils sur les seules détentrices d’utérus ? C’est incompréhensible ! Il faudrait patiemment leur expliquer : un homme ferait tout aussi bien l’affaire !

    – de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue, ce n’est pas du mépris ni de l’arrogance, c’est tout le contraire : c’est du service à la clientèle :

    La formule de Simone de Beauvoir relève également de l’art.
    Il s’agit d’une figure de style appelée hyperbole qui force le trait afin de mieux se faire entendre.
    Simone de Beauvoir n’a jamais dit ni pensé que les humains naissaient asexués biologiquement. Elle a signifié dans le contexte de l’après-guerre qu’il n’existait nul destin fondé en nature vouant les femmes au foyer, ni à être subordonnées aux hommes dans quelque domaine que ce soit. Rien de plus et c’est la moindre des choses. La banalité du propos éclate si l’on rappelle que les humains, ces animaux politiques, ne naissent jamais humains : ils le deviennent. C’est-à-dire qu’ils sont d’abord des corps

    Quel professionnalisme ! En un tour de main, PMO vide avec soin de sens le propos de Beauvoir, et ne te cache pas longtemps ses raisons de le faire. La phrase suivante te rappelle à l’ordre avec une économie de mots où l’on sent bien le métier : « regarde ton corps, on voit bien que tu es une gonzesse ».

    – de résistance héroïque à ne pas céder à la facilité de la falsification et d’amalgame, résistance héroïque qui demeure la recette favorite de PMO

    [...] imposer le délire en nouvelle norme sociale, ou à se débarrasser du corps, ce qui est l’objectif ultime des transhumanistes et des cyberféministes, héritiers contemporains du dualisme manichéen

    - admirez combien sont arc-boutées les deux virgules qui encadrent « ou à se débarrasser du corps », avec quel savoir-faire ils ont été parfaitement ajustés !

    Vous avez bien lu.

    Critiquer le caractère socialisé de l’appréhension du monde par la pensée, de l’appréhension du corps par le corps, pour PMO, c’est « imposer le délire en norme sociale », c’est « se débarrasser du corps », et cela range irrémédiablement qui ose le faire parmi les transhumanistes. De même, tenir des propos féministes sur internet, c’est.... argh... du cyber féminisme ! : on voit bien que les féministes sont des alliées des machines !
    Ce sont du moins les version auxquelles semble parvenir à accéder la compréhension du ou des bas de plafond volontaire-s qui signe-nt « Pièces et main d’oeuvres », c’est aussi la version à laquelle PMO souhaiterait que nous nous en tenions.

    Je passe sur le désopilant long développement où ils essaient, sans rire, de sauver leur essentialisme en expliquant que « le matérialisme est fondé en nature », dans un irrésistible sommet d’idéalisme non-comprenant.

    Et avec ça, il voudraient qu’on ne se paie pas leur tête ?

    Ils voudraient que leur ridicule ne soit pas nommé ?

    Ils voudraient qu’on ne leur mette pas sous le nez la navrante similitude de l’essentialisme à la sauce PMO avec l’essentialisme façon Manif Pour Tous, que l’on ne mette pas en rapport l’agressif virilisme de leurs propos avec d’autres qui ont fait leurs preuves ?

    Mais nous n’avons pas encore tous des google glass sur le nez. Nous avons encore des yeux pour voir, et pour lire PMO. Même quand nous sommes d’affreux cyber-je-ne-sais-quoi qui accèdons au texte sous format pdf.

    Le problème de PMO, c’est qu’il existe des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, trans, des luttes décoloniales autonomes. Des luttes qui élaborent leur discours depuis des points de vue particuliers assumés. Des luttes qui renvoient l’homme blanc hétéro à l’arrogance et au mépris que contient le discours dominant, qui est encore le sien, même lorsqu’il autorise le mariage aux couples de même sexe.

    PMO a choisi de se poser en PME, en prestataire de service sur le marché de l’émancipation.
    Si l’émancipation doit être l’oeuvre des opprimé-e-s elleux mêmes, il est à craindre que, quoi qu’elle produise, cette petite entreprise (qui semble vendre désormais des cartes postales pour la manif pour tous : quelle provoc désopilante !) n’ait jamais aucune pièce et main d’oeuvre à facturer à personne.

    Si vous en voulez plus :

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=539

    #homophobie
    #hétérosexisme
    #privilège_masculin
    #Ceci_n'est_pas_une_femme
    #PiècesetmaindOeuvre
    #PMO
    #mecsplication
    #déni
    #positiondominante
    #patriarcat
    #rapports_sociaux_de_domination
    #non-comprenants
    #cyberféminisme
    #essentialisme
    #naturalisme
    #masculinisme
    #Nancy_Huston
    #Simone_de_Beauvoir
    #féminisme
    #manif_pour_tous
    #sanglot_de_l_homme_blanc

    • merci pour ce travail argumenté.
      C’est intéressant et riche, même si de mon côté je me sens plutôt en phase avec le féminisme de Nancy Huston en général (je considère que la culture accentue les stéréotypes issus de la nature, que la réalité n’est ni 100% culturelle, ni 100% essentialiste, mais entre les deux).
      Dans le cas présent, si comme PMO je pense parfois que certains queers « ne supportent pas plus que les Catholiques du XIXe siècle, l’idée d’avoir eu des singes pour ancêtres, simplement ils mettent la Société à la place de Dieu ou de l’évolution. », je trouve le ton de PMO abject, homophobe, condescendant et réac.
      Je ne me reconnais pas du tout dans leur démarche qui une fois encore veut pourfendre le féminisme à cause de sa prétendue rivalité avec la lutte des classes...
      Voilà pour ma position générale.

      Je réagis spécifiquement à ce passage ici :

      de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue

      ,
      Autant je suis d’accord pour être vigilant sur les phénomène de mecsplication en général, je peux moi-même m’y adonner parfois et je suis content qu’on me le signale, mais là il me semble que l’argument est infondé : si en tant que commentateur masculin on ne peut plus aborder et critiquer les thèses de Simone de Beauvoir cela me met vraiment mal à l’aise (je parle de la forme du débat, sur le fond je ne suis pas trop d’accord avec PMO). J’ai l’impression qu’on tombe là dans une forme d’effacement sexiste, de « galanterie » condescendante /infantilisante pour les femmes, un peu comme quand je demande à mon ainé de se taire pour laisser parler mon plus jeune fils afin que ce dernier comble son retard en communication.
      Je ne dis pas ça par esprit de polémique, mais vraiment parce que ça me semble important pour maintenir un débat de qualité.
      C’est ma perception, je peux me tromper.

    • Le problème n’est pas de pouvoir, ou non, critiquer Simone de Beauvoir, mais bien de voir ce que contient ladite critique.

      A moi aussi, il m’arrive de mecspliquer. Mais quand on me le dit, je la ferme, et j’écoute.

      Chez PMO, c’est depuis longtemps une autre histoire.

    • Extraits de cet humoristique pamphlet

      Notre destin sexuel est tranché dès la fécondation.

      Le besoin de se rassurer à ce point sur la nature biologique de son sexe, et surtout sur son destin, est risible, je préfère croire à une bonne névrose qu’à une position philosophique, voire politique, c’est indigeste de prétention et d’erreurs. La peur de la castration, cette terreur psychotique au commande du schéma social traditionaliste occulte toute capacité à modifier leur vision figé du monde. Ils en arrivent à affirmer vraiment n’importe quoi. Il n’y a pas si longtemps, Sarkozy sortait le même type d’inepties en affirmant que l’homosexualité était innée, mais bon, lui au moins on savait que c’était un crétin.

      Il est normal que « la mode », aux mains de l’élite gay et lesbienne promeuve les morphologies qui flattent ses désirs, et auxquelles la masse des clients et suiveurs hétérosexuels s’empressent de se conformer. Il est non moins normal que ses objectifs fusionnent avec ceux de la chirurgie esthétique, des biotechnologies et de « l’augmentation » technologique qui permettent la fabrication et la vente de ces « morphologies idéales ».

      Quant à X, le chromosome femelle, il n’a cessé au contraire de se renforcer grâce aux doubles X des « individus femelles », qui « ont conservé la possibilité de se recombiner entre eux – et de s’autoréparer. » Il « comporte de nombreux gènes essentiels à la spermatogenèse : un rôle qu’on n’attendait pas forcément de ce chromosome. (...) Ainsi le X humain compte 340 gènes uniquement actifs dans le testicule. » Et la généticienne Jenny Graves d’en conclure « que le Y n’est plus indispensable pour assurer ces fonctions « mâles ». » Bon débarras, tiens !... Et prends ça dans les couilles, vieux chromosome patriarcal hétéronormé !

      #complexe_de_castration #masculinisme

      @aude_v revient vite ! J’arrête là ma lecture parce que c’est vraiment trop lamentable, poubelle hop.

    • @Mona

      merci pour ce rappel.
      Il est bien cruel pour PMO de se voir cité, ou de voir ainsi précisé sur quel genre de sources ses ébouriffantes « enquêtes » à charge reposent.

      Je me suis donc plongé un peu plus dans la version PMO de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

      Il est impressionnant, et navra,nt aussi, de voir ce qui fut quand même une entreprise de production de critique anti-industrielle, basculer cul par dessus tête dans le plus arrogant délire masculiniste.

      Il y avait Zemmour, Soral, Finklielkraut, Bruckner, la manif pour tous...

      Ils ne sont plus seuls à affronter courageusement la conspiration de la théorie du gender ourdie par le lobby Queer, la cinquième colonne des cyberféministes et des gays et lesbiennes, la haine de la nature, de la normalité et des hommes blancs hétérosexuels, et l’abolition des différences au service de la domination et du merchandising industriel, etc.

      Ils ont maintenant ouvertement le soutien « libertaire » de PMO.

      #Les_hommes_viennent_de_Mars_les_femmes_viennent_de_Vénus

    • Oui @mona, ça fait très mal de voir Nancy Huston sombrer ainsi dans le vieil archaïsme de vénus et mars. Il faut dire que pour « sexes et races » son co-écrivain est capable de nous expliquer le #gène_du_hlm !

      00:04:00:00

      Les enfants de personnes qui vivent en HLM en général ils vont vivre en HLM, les enfants de personne qui vivent dans des chateaux en général ils vivent dans des chateaux. Donc le type d’habitation est aussi héritable.

      On pourrait éventuellement l’entendre si il parlait du poids du déterminisme social, mais non, pas du tout, c’est dans une conférence qui se targue d’expliquer « La sélection naturelle » !

      http://pedago.ac-clermont.fr/video/2009_svt/svt_09_8_raymond.html

    • @aude_v Mon point de vue et qu’il vaut mieux s’encourager à dénoncer ce genre de discours plutôt que rester seul·e à se désespérer de la bêtise. À propos de PMO, ils ont perdu leur crédit depuis déjà plusieurs années à force de se croire unique et géniaux et à chier sur leurs soutiens, ça n’empêche pas de considérer le pavé de questions qu’ils ont lancé contre la techno et les nanos comme plus que nécessaire, mais apparemment ils ne sont pas bons sur tous les sujets …

    • J’ai lu aussi ce texte de PMO (enfin, une partie parce que c’est atrocement long). La première chose qui m’a marquée, c’est que c’est pratiquement incompréhensible. A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité. En tout cas, je passais tout mon temps à essayer de départager ironie et sérieux sans y arriver. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait arrêter de lire.

      Mais je pense aussi qu’ils feraient mieux de s’en tenir à la lutte contre les nanotechnologies, les puces RFID et le nucléaire. Quand ils commencent à s’attaquer au genre et aux questions qui gravitent autour, ils sont consternants.

      J’ai écrit pour PMO il y a quelques années (j’en suis d’ailleurs assez fière) donc je les connais un peu « en vrai ». Je ne les reconnais pas dans ce texte ; à mes yeux c’est incompréhensible.

    • @Philomenne

      j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques futurs PMO avant qu’ils ne fassent PMO, autour de questions anti-industrielles.
      Bien qu’ils n’aient tenu que ces toutes dernières années à surenchérir dans l’inacceptable parmi leurs publications, je dois dire que j’y ai alors retrouvé, certes en bien pire, un virilisme et une forme de suffisance autoritaire qu’il m’avait déjà été pénible d’y rencontrer il y a plus de dix ans, et qui avaient déjà suffi à faire tourner court toute perspective d’action commune.

      A croire que depuis 2012, la mise en scène politicienne autour du mariage pour tous a pu provoquer chez certains le brusque mûrissement d’un vieil abcès masculiniste.

      J’ai essayé il y a un mois de proposer quelques pistes pour comprendre cela, et pour en retirer quelque chose aussi :
      http://seenthis.net/messages/299787

      Le sujet me semble amplement mériter d’être discuté.

      Je ne pense pas que la moindre espèce de complaisance naturaliste - de celle où se répand PMO sitôt que la question du genre est abordée - puisse fournir une quelconque assise à la plus modeste ambition de critique de la « société industrielle ».
      (mais je ne cache pas que je suis plus que réservé sur la possible pertinence d’un concept aussi inséparable d’un affligeant fond de naturalisme que celui d’ « artifice » et d’ « artificiel » - qui suppose qu’une part de nos actes, produits, comportements et réalisations seraient ou pourraient être qualifiés de"naturels")

    • Sans vouloir troller la discussion, permettez moi de compléter la boutade de @touti sur Raymond.

      Oui compte tenu de notre contexte de civilisation, parler de la couleur de peau des humains pour enseigner la génétique est au pire provocateur au mieux maladroit. Dans l’absolu la teneur biologique en mélamine ne devrait pas conduire notre cerveau à y associer le spectre terrifiant de la hiérarchisation des « races », mais comme beaucoup j’ai ce réflexe.

      Pour avoir déjà lu attentivement sa tribune dans le Monde avec N.Huston et re-mentionné par @Mona, je comprends sa position, je le pense de bonne foi, et je partage son point de vue philosophique (cf discussions seenthis antérieures), que je résume en disant qu’il est préférable de ne pas instrumentaliser la science au profit d’une cause philosophique et réciproquement, aussi bien pour construire des discours que pour imposer des tabous.

      Je comprends qu’un généticien regrette qu’on lui interdise de manipuler le concept de « race » pour les humains, à cause des catastrophes sociales qui y sont liées, tout comme on pourrait interdire au physicien de nommer les atomes des métaux lourds radioactifs au motif que ça a conduit à Hiroshima.

      Pour ce qui est de sa conférence mise en lien, à part cette illustration peu inspirée sur la mélamine, je ne vois pas pour le reste ce qui est choquant ou risible.
      Il ne parle bien sûr pas du gène du hlm.
      Il évoque cette image simpliste du logement pour expliquer les mécanismes d’évolution. Il n’est pas là pour causer de sociologie, il parle juste de
      « un caractère culturel héritable »
      pour expliquer que « les caractères culturels peuvent aussi évoluer »

      Ensuite dans la suite de la conférence, il évoque d’autres sujets qui peuvent intéresser les lecteurs de seenthis
      – la résistance des moustiques aux insecticides sur la cote languedocienne
      – la résistance des bactéries aux antibiotiques
      – la tolérance au lactose chez les humains

      Je tenais donc à donner un autre son de cloche que celui de Touti parce que je n’ai pas du tout la même interprétation et je trouve injuste qu’il soit discrédité de cette façon. Pas facile de rester jusqu’au bout de la conférence tant son élocution est laborieuse et sa toux désagréable, mais sauf erreur de compréhension de ma part, son travail est respectable.

    • @petit-écran_de_fumée

      Il me semble qu’il ne s’agit pas « d’interdire » l’usage du mot race à cause des catastrophes passées",

      Mais de comprendre comment l’idée de race, qui est, comme toute idée un produit de consciences humaines, et non une donnée immédiate qui nous aurait précédé dans le monde, attendant que nous l’y découvrions, participe pleinement d’un système de rapports sociaux de domination « de races ». Un système institutionnel, dans lequel nous sommes tous pris, et qui fournit une structure « spontanée » de pensée à tous.
      Ce qui est navrant, c’est de lire des imbécilités, assénées avec l’aplomb qui va avec les imbécilités, comme dans l’article de N. Huston : « Sexes et races, deux réalités ». Ce sont la les propos de personnes qui, à un moment ou un autre, ne se posent pas de questions à propos des mots avec lesquels elles pensent, ne s’interrogent pas sur la provenance de la matière même de leur propre pensée.
      Il y a là une forme de superficialité, de fumisterie intellectuelle ; au mieux, une forme de candeur innocente qui pourrait être touchante, si ces personnes ne se trouvaient pas investies de prestige et d’autorité, et si les mots en question ne se trouvaient pas au coeur de rapports sociaux de domination bien présents.
      Le problème du mot race n’est pas qu’il pourrait être employé par « un raciste », qu’il constituerait un danger potentiel : un tel concept, un tel mot est à la fois le produit et le promoteur, la justification en nature, l’essentialisation de rapports sociaux de domination existants, réèls, actuels.
      Si les rapports de domination de race ou de sexe n’ont rien d’hypothétique, il n’ont rien de naturel non plus.

      Sinon, on peut aller lire sur ce sujet des gens passionnants, patients et pédagogues

      comme Odile Fillod, et son blog Allodoxia
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/sexe-genre

      ou le blog « Uneheurede peine » :
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/05/la-volonte-de-parler-tout-prix-de-race.html

      Quand les adversaires d’un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s’inquiéter. Pas d’exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec une tribune de Nancy Huston et Michel Raymond dans le Monde visant à affirmer la pertinence des races et des sexes. Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d’autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu’ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si « sexes » et « races » désignent des classes logiques, ce n’est pas ce qu’ils montrent ici.

      Tenez, PMO aurait mieux fait d’aller lire un peu ces deux excellents auteurs :

      Qu’on le veuille ou non, s’il y a des femmes avec des pénis et des hommes avec des vagins, ce n’est pas parce qu’ils « refusent » la réalité biologique, c’est parce que nous tous n’utilisons pas cette « réalité biologique » comme la réalité pertinente pour savoir ce qu’est un homme ou une femme. Et nous avons bien raison : nous ne sommes pas tous des médecins en train de soigner des utérus, et nous avons bien d’autres problèmes à régler. Et c’est pour cela que, dans nos interactions quotidiennes, nous utilisons le genre et non le sexe... Les scientifiques n’ont fait que poser le mot « genre » sur quelque chose que les individus utilisent depuis toujours lorsqu’ils sont pris conscience que cette chose était bien différente des chromosomes des personnes ;

      Mais faut-il en comprendre que Huston et Raymond suggèrent que c’est la même chose pour les « races » ? Que les différences biologiques entre des sous-groupes qu’ils se gardent bien de désigner expliquent les différences de positions sociales ? C’est finalement peut-être cela qui est en jeu. C’est peut-être ce qui se cache derrière leurs formules creuses comme « Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie »... C’est peut-être ce qui se cache derrière des imbécilités comme l’assimilation des travaux sur le genre (idéologiquement renommés « théorie du genre ») à la formule « on décide de notre propre sort », remarque aberrante pour des travaux qui s’intéressent à la question de la domination... C’est peut-être ce qui se cache derrière cette volonté de parler à tout prix de « race ».

      ça leur aurait pris moins de temps, et ça leur aurait épargné l’embarras durable d’avoir signé de leur nom les imbécilités navrantes, délirantes, agressives et hostiles aux femmes, lesbiennes, trans et homos, publiées sous le titre « Ceci n’est pas une femme »

      #Odile_Fillod
      #Allodoxia
      #Uneheuredepeine

    • Sexe, race et réalité : réponse à Nancy Huston et Michel Raymond
      Christine DETREZ sociologue, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure de Lyon et Régis MEYRAN anthropologue, chercheur associé au Lirces (Nice-Sophia antipolis)
      http://www.liberation.fr/culture/2013/05/27/sexe-race-et-realite-reponse-a-nancy-huston-et-michel-raymond_906078

      Enfin, dans les colloques scientifiques qui ont jalonné le XXe siècle, personne n’est jamais arrivé à un quelconque consensus sur la notion de race, laquelle a été régulièrement remise en question par les esprits les plus éminents, de Paul Topinard (1891) à Henri Neuville (1936) en passant par Franz Boas (1911).

      Stephen Jay Gould affirmait dès 1977 : « Quelle preuve directe avons-nous que le comportement social humain est sous le contrôle des gènes ? Pour le moment, la réponse est : aucune. »

    • A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité.

      @philomenne Carrément ! Tu mets là un doigt sur un truc que j’ai ressenti aussi et que je n’arrivais pas à mettre à jour. Un livre entier ou une brochure entière avec presque que de l’ironie, des sortes de « private jokes » entrecoupées de citations, c’est incompréhensible. C’est pas de l’argumentation, c’est pas de la rhétorique, ça ne percute plus du tout comme du boulot « journalistique » qu’ils ont pu faire sur d’autres sujets, quand bien même il y avait des piques insérées dedans.

    • Ce qui est le plus désolant dans cette histoire, c’est que quand j’ai croisé PMO à Lyon, lui expliquait qu’illes bossaient à deux et pas dans un collectif plus large pour pouvoir aller à leur rythme, vite et fort. Personne « sur la banquette arrière ». Ben maintenant la signature au (masculin) singulier profite de la réputation due à un impeccable travail de doc et d’écriture à deux ou plus pour diffuser cette merde.

      @ Aude V : Tu confirmes donc ce que je pensais. Quand je les ai rencontrés à Quimper, ils étaient deux. J’ai demandé combien il y avait de membres chez PMO et ils ont refusé de répondre. J’ai illico soupçonné qu’ils n’étaient en réalité que deux (Monsieur et Madame, en couple, en fait). Je me demande si le problème ne serait pas tout simplement qu’il y a eu rupture entre les deux et que Monsieur aurait eu la garde de la signature PMO ou quelque chose comme ça. Je peux me tromper mais intuitivement, c’est l’impression que ça me donne.

      Je suis d’accord pour dire que ça ne mérite même pas une lecture exhaustive et encore moins une réponse.

      @ RastaPopoulos et Koldobika : Oui, ils écrivent pour eux, c’est aussi ma sensation. Pour eux ou pour un « entre soi », c’est-à-dire des gens qui penseraient déjà comme eux. D’où cette accumulation de sous-entendus, d’allusions et l’ironie systématique. Mais ça n’a plus rien à voir avec l’exercice de journaliste critique qu’ils pratiquaient avant. (Ce qui étaye l’intuition dont je parlais précédemment, puisque des deux, c’est Madame qui était journaliste.)

      Pour moi, à moins qu’ils ne se ressaisissent très vite, PMO signe sa fin. Et ça me rend triste parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens pour faire le travail qu’ils faisaient. Si j’ai souvent tiqué sur le style, j’ai beaucoup apprécié le fond. Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant.

    • Haha @philomenne, pour l’histoire de couple j’ai pensé mot pour mot à la même chose, mais je me suis dit que ça ne se faisait pas d’insinuer des trucs comme ça… :)

      Je me rappelle que c’est un point qu’a évoqué Michéa dans plusieurs de ses livres et interviews, le fait qu’un certain nombre de militant⋅e ont des positions extrêmes influencées par leurs névroses personnelles. Mais bon, on ne peut pas trop expliquer là sans savoir…

      Sinon oui : « Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant. »

    • Je ne comprends toujours pas comment on peut « estimer » (ou avoir estimé) PMO... (et pas non plus en quoi le #réac Michéa peut aider)

      – Responsabilité et autonomie dans le catéchisme antitechnologie
      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/11/responsabilite-et-autonomie-dans-le-catechisme-antitechnolog

      Faire la morale au nom de « la nature », c’est bien de ça qu’il est question non ?

      La Nature humaine : une illusion occidentale, Marshall Sahlins
      Réflexions sur l’histoire des concepts de hiérarchie et d’égalité, sur la sublimation de l’anarchie en Occident, et essais de comparaison avec d’autres conceptions de la condition humaine
      http://www.lyber-eclat.net/lyber/sahlins/nature1.html

    • Retour sur le passage d’Alexis Escudero à Paris et son livre « la reproduction artificielle de l’humain »

      http://paris-luttes.info/alexis-escudero-masculiniste-et#nh3

      Mardi 28 octobre, Alexis Escudero, proche du groupe Pièce et Main d’Oeuvre (PMO), était de passage à Paris, à la librairie le Monte-en-l’air pour présenter son livre La reproduction artificielle de l’humain. Sur un mur attenant à la librairie, un tag était fraîchement écrit : « PMO homophobe dégage » .

    • Par contre à la fin :

      revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA (qui rappelons le est un don de sperme)

      Ben non, carrément pas. C’est pas juste ça « la PMA » (LES en vérité). Et c’est bien pour ça qu’il y a effectivement des critiques à faire de certaines PMA (une bonne partie en fait, car seulement une petite partie pourrait être « autonomisé »).

      Ça me dérange que certains tracts ou articles sur internet qui critiquent le livre, font eux aussi des amalgames, des mauvaises citations. Enfin, ça me dérange quand ce sont des gens avec qui je pourrais être d’accord (càd pas les libérales, libéraux, mais celleux qui ont aussi en parallèle une approche de critique techno).

  • Les crimes de l’égalité
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=501

    Voici Les Crimes de l’égalité, la quatrième livraison de notre enquête sur La Reproduction artificielle de l’humain, à l’ère technologique. Ce chapitre analyse (entre autres), les confusions perverses opérées entre égalité biologique et égalité politique ; d’où une seconde confusion entre égalité et uniformité biologique. Confusions propagées par une coalition de transhumanistes scientifiques, de penseurs queers et postmodernistes, d’entrepreneurs high tech et de dirigeants de la gauche sociétale-libérale (roses et verts notamment), suivis comme leur ombre par la droite Rantanplan (des bruns aux bleus). Ce qui soude cette coalition soi-disant progressiste, c’est la confusion délibérée entre progrès techno-scientifique et progrès social et humain. Cette confusion est une manipulation. Les progrès de la (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Chapitre_4_RAH-2.pdf

    • Une fois admise cette idée absurde que l’égalité entre homos et hétéros passe par la possibilité de se reproduire entre personnes de même sexe, quiconque ose critiquer la reproduction artificielle de l’humain et ses implications, est disqualifié comme homophobe et réactionnaire. Rassurez-vous, nous sommes pour l’égalité. Nous refusons la reproduction artificielle de l’humain aux uns, comme aux autres. Si leur désir d’enfant dans un monde surpeuplé les travaille à ce point, ils peuvent toujours adopter. Donner des parents aux orphelins en levant les restrictions aux procédures d’adoption voilà un engagement digne. Il n’y a rien de plus naturel ni de plus culturel, ce qui devrait réconcilier tout le monde.

      #gauche #égalité #liberté #critique_techno #PMA #cyberféminisme

  • transfert.net./ « Le féminisme et les logiciels libres sont tous deux opposés à une culture dominante forte » [Sara]
    http://www.transfert.net/a9144

    Mais, pour moi, un hacker est aussi quelqu’un qui « hacke » et déconstruit sa façon d’être dans le monde informatique, manière figurée mais aussi manière littérale […] Le monde dont je parle n’est pas seulement une affaire de techniques et de connaissances mais aussi de cultures dominantes. La culture la plus dominante, du point de vue des Gender changers , c’est une culture qui se résume à être presque exclusivement masculine, où le réseau des garçons garde le pouvoir et la connaissance à l’intérieur de ses frontières. Ce que les hackers considèrent comme une menace venant de dehors est repoussé à l’extérieur à l’aide d’instruments de pouvoirs ou est abordé de manière ironique, quand il n’est pas simplement ignoré.

    […]

    Des gens très modernes vous diront que le féminisme n’est plus nécessaire dans les nouvelles technologies et dans le cyberespace. Dans leur approche, les hommes et les femmes sont égaux devant l’utilisation, la maintenance, l’administration, la production et la création de logiciels et de matériels. J’ai rencontré ces gens et je ne sais pas de quoi ils parlent.

    […]

    Jusqu’à présent, le mouvement féministe a été plutôt anti-technologique, et assez éloigné de l’informatique libre. […] Pourtant, je crois qu’il y a un premier lien évident entre féminisme et logiciels libres car les deux sont opposés à une culture dominante forte.

    #CyberFéminisme #CyberSexisme #SexismeGeek

  • Pour un renouveau du cyberféminisme
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-pour-un-renouveau-du-cyberfem

    Dates/Horaires de Diffusion : 17 Janvier, 2014 - 08:45 - 08:50

    Il y a le #sexisme, il y a aussi le cybersexisme. Une illustration. Au printemps dernier, une jeune bloggueuse française du nom de Marlard, spécialisée dans le jeu vidéo, publiait un très long texte sur un blog féministe. Intitulé « Du sexysme chez les geeks », le texte détaillait très minutieusement le sexisme à l’œuvre dans le jeu vidéo.
    http://seenthis.net/sites/216707

    #Sexualité #Idées #Informatique

  • suis en train de me séparer de mes archives, mal classées, hack (années 90 et un peu avant), cyberfeminism (année 90), queer (fin 80’s till now) & teck... de choses qu’on trouve/trouvait en ligne, ce n’est pas vraiment coherent pour quelqu’un-e d’autre que moi, c’est une sorte de compost textuel, mais ça peu aider des chercheur-es, pas mal de chose en anglais, si vous etes interessé-es contactez moi par mail perso, merci nat

    #archive, #cyberfeminisme, #art-feminisme, #queer, #media-tactique

  • “J’ai été animatrice de Minitel rose” | Jean Marc Manach
    http://owni.fr/2012/06/28/jai-ete-animatrice-de-minitel-rose

    J’ai bien connu, et pratiqué, le Minitel, qui sera définitivement débranché ce 30 juin 2012. J’ai même été payé pour ça. Etudiant, au mitan des 90’s, j’avais besoin de gagner de l’argent : le mercredi, j’étais animateur dans des centres de loisirs pour enfants, la nuit, j’étais « animatrice » #minitel rose.

    #Cultures_numériques #Récit #Vive_Internet! #cyberféminisme #lulz #minitel_rose #sexe

  • Nous sommes tous des cyborgs [1/2] | Ariel Kyrou
    http://owni.fr/2011/06/03/nous-sommes-tous-des-cyborgs-12

    Pour Ariel Kyrou, nous prenons le chemin d’une hybridation avec les machines toujours plus importante. Des smartphones à la réalité augmentée en passant par Internet, analyse d’une humanité en voie de « cyborguisation ».

    #Science #cyberféminisme #Cyborg #Google #humanité #hybride #implant #machine #réalité_augmentée #web