• « La loi sur le pouvoir d’achat écarte le #salaire comme instrument principal de la relation sociale de travail », Louis-Albert Serrut, syndicaliste.

    La série de mesures votées par l’Assemblée nationale le 22 juillet dans le cadre de la loi sur le pouvoir d’achat [définitivement adoptée, mercredi 3 août, à l’Assemblée nationale puis au Sénat] dissimule, sous les bruits d’une bataille médiatique opportune, des enjeux et des effets qui vont au-delà des aménagements annoncés comme des avancées pour les salariés.

    Ces mesures ponctuelles (prime annuelle, intéressement) se substituent aux discussions des organisations syndicales de salariés et d’employeurs sur les rémunérations, devenues inutiles. Plus grave, elles les ignorent, confirmant le dénigrement macronien des organismes intermédiaires de la démocratie.

    Les #primes dont le montant, triplé, peut atteindre jusqu’à 6 000 euros par an, ne ciblent pas les ménages modestes. Les sans-emploi, exclus de fait du dispositif, sont confrontés au durcissement des conditions d’accès à l’#assurance-chômage et aux réductions de leur indemnisation. Quant aux retraités, la revalorisation des pensions ne répare pas leurs gels successifs ni même l’inflation.

    Travail dissimulé

    Lorsque l’exécutif menace de fusionner d’autorité les branches dans lesquelles des salaires sont inférieurs au smic, il feint d’ignorer que durant son précédent mandat, Macron a inversé les normes, permettant qu’un accord d’entreprise, validé par une seule organisation de salariés même minoritaire, prévale sur les accords de branche nationaux et même sur la loi.

    Les critères de ces primes entérinent les pratiques du travail dissimulé : versement au bon vouloir de l’employeur, #exonération_de_cotisations_sociales et #défiscalisation. C’est d’une certaine manière la légalisation des pratiques du travail au noir.

    Toutes les composantes sociales du salaire, les cotisations, la complémentaire santé, l’épargne salariale, sont ainsi réduites ou plus précisément contournées. Comme les ordonnances Macron de septembre 2017 ont contourné le Parlement pour casser le code du travail, la loi sur le pouvoir d’achat écarte le salaire comme instrument principal de la relation sociale de travail.

    Les exonérations de cotisations – Sécurité sociale, assurance-chômage, retraite complémentaire – appauvrissent un peu plus encore les assurances sociales, déjà affectées par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) de 2019. Ces exonérations visent à fragiliser les organismes de protection sociale, c’est la « politique des caisses vides » dont parle l’économiste Michaël Zemmour (Le Monde, 21 juillet 2022), pour justifier la nécessité d’une réforme et le recours aux assurances privées de tous ordres, complémentaires santé, accident, retraite.

    Malhonnêteté

    Il ne s’agit pas seulement, comme l’écrit Michaël Zemmour, d’une stratégie de réforme, mais de la continuation dans la recherche constante d’un objectif, celui de la liquidation du programme des « jours heureux ». #Denis_Kessler, alors vice-président du Medef, l’a clairement défini dans une déclaration en 2007 : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance (…). Il est grand temps de le réformer (…). La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

    Tous les députés de droite (LRM-Renaissance, Les Républicains) et d’extrême droite (Rassemblement national) se sont associés dans cette démarche et ont voté cette loi dite malhonnêtement « pouvoir d’achat », dont l’objectif véritable est de contribuer à l’effacement du modèle social français. Et cet effacement commence par celui du Conseil national de la Résistance (CNR), dont l’acronyme va être remplacé par celui du Conseil national de la refondation, CNR, annoncé pour septembre.

    La malhonnêteté tient au procédé, la dissimulation, autant que dans les arguments, la falsification des besoins de financement.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/24/la-loi-sur-le-pouvoir-d-achat-ecarte-le-salaire-comme-instrument-principal-d

    #travail #reproduction_de_la_force_de_travail
    #droit_du_travail #droits_sociaux

  • #Philanthropie : Le #capital se fout de la #charité - #DATAGUEULE 93 - DataGueule
    https://peertube.datagueule.tv/videos/watch/554be54b-fd91-4e89-bddf-119813b64e73

    Ah les belles fortunes de ce monde et leur immense générosité ! L’éducation, l’art, la faim dans le monde : rien n’est trop beau, rien n’est trop grand. À condition d’y gagner en visibilité… Et de pouvoir faire une belle opération fiscale au passage. Et si parfois, ces opérations sentent bon le #conflit_d’intérêt, il ne faudrait tout de même pas cracher dans la soupe. La #générosité ça ne se discute pas. Mais au fait, elle vient d’où cette richesse ?

    #fiscalité #défiscalisation #trust #social-washing #image #philantrocapitalisme #bill_gates #mécénat_d'entreprise #fondation_louis_vuitton #contreparties #loi_Aillagon #niche_fiscale

  • « Notre droit successoral freine une certaine générosité » Gabriel Attal
    https://www.latribune.fr/economie/france/notre-droit-successoral-freine-une-certaine-generosite-gabriel-attal-83447

    [Entretien] Mécénat, fiscalité, service national universel, étudiants... le secrétaire d’Etat en charge de la jeunesse, Gabriel Attal, veut inciter les Français au don à l’occasion du Giving Tuesday célébré ce mardi 3 décembre. Il prône une philantropie "démocratique et territoriale".

    LA TRIBUNE- Pourquoi voulez-vous mobiliser pour le Giving Tuesday ?

    GABRIEL ATTAL-Le « #giving_Tuesday » entre dans ce développement de la #philanthropie que je veux promouvoir. Cette initiative, développée outre-Atlantique, est une réponse au Black Friday tourné vers la consommation de masse. Cette journée nous rappelle la nécessité de contribuer aussi à l’intérêt général. Je souhaite qu’on le développe en France, et je soutiens pour cela l’association française des fundraisers qui porte de manière opérationnelle ce projet.

    Avec Jean-Michel Blanquer, nous avons mobilisé les recteurs d’académie pour qu’il y ait des initiatives autour de cette question du don dans les établissements scolaires. Avec le ministère de la Culture et l’association Admical, nous avons construit un kit de mobilisation à destination de tous les parlementaires pour leur proposer de réunir dans leur territoire les PME, associations et fondations locales afin d’initier des synergies et d’améliorer la connaissance des dispositifs existants.

    Sur le mécénat et le financement des fondations, le gouvernement a annoncé à la fin de l’été qu’il voulait revoir à la baisse le taux de défiscalisation pour les dons supérieurs à 2 millions d’euros. Où en est ce projet ?
    Le gouvernement soutient fortement le mécénat. Il s’est beaucoup développé depuis le vote de la loi Aillagon, en 2003, qui a permis une forte incitation fiscale. Les entreprises ont aussi pris conscience de leur responsabilité sociétale et environnementale. Les consommateurs les appellent également à s’engager, à soutenir des projets d’intérêt général. Enfin, les jeunes actifs qui arrivent sur le marché du travail sont de plus en plus en attente de sens dans leur travail.

    Pour autant, un certain nombre de dérives et abus ont été constatés par la Cour des comptes et des rapports parlementaires. Il y a des situations où l’on peut légitimement se demander si le mécénat doit être soutenu à hauteur de 60% par la solidarité nationale, ou si l’argent public ne sert pas une action de communication ou de sponsoring.

    Comment limiter les dérives ?
    Le souhait du gouvernement est de fixer un cadre en travaillant sur la notion de contrepartie. Actuellement, une entreprise qui fait du mécénat a droit à une contrepartie de 25% à son don. La contrepartie n’est pas clairement définie. On ne sait pas qui calcule les 25% et comment ils sont calculés. Or, un cadre clair permettrait de régler de nombreuses dérives. C’est un travail que nous avons initié avec les entreprises et les associations. Dans le même temps, pour les 78 grandes entreprises qui donnent le plus, nous réduisons la déduction fiscale de 60% à 40% ; uniquement lorsque les dons dépassent 2 millions d’euros et en préservant les associations dites « loi Coluche ».

    Nous encadrerons aussi le mécénat de compétences. Il permet à une entreprise de détacher un salarié auprès d’une association et de défiscaliser 60% de son salaire. Aujourd’hui, certains détachements concernent des salaires supérieurs à 15.000 euros mensuels. Le gouvernement a annoncé un plafonnement autour de 9.000 euros. Ce cadre a été adopté dans le budget par l’Assemblée nationale en première lecture et il est actuellement dans la navette parlementaire.

    Combien d’entreprises seraient concernées ?
    Actuellement, 78 grandes entreprises donnent plus de deux millions d’euros de mécénat dans l’année. J’appelle ces entreprises à maintenir leurs dons. Malgré cette réduction sur le mécénat, le cadre fiscal reste favorable car elles bénéficient également de la baisse de l’impôt sur les sociétés.

    Quel est le montant de la dépense fiscale de ce dispositif pour les finances publiques ?
    C’est certes une dépense fiscale mais je considère aussi que c’est un investissement, qui s’élève aujourd’hui à environ 2 milliards d’euros par an et qui a doublé en cinq ans.
    […]
    Quelles sont vos pistes de réflexion [concernant les droits de succession] ?
    Au sein du gouvernement, nous sommes opposés à toute hausse de droits de succession. Quant à la réserve héréditaire, toute évolution doit être mûrement réfléchie car c’est une question extrêmement sensible, et qu’il faut évidemment préserver les droits des héritiers. Une possibilité pourrait être d’inverser la part réservée et la quotité disponible dans le cas des héritages les plus conséquents. Si par exemple, si il y a trois enfants, ce ne serait pas deux tiers/ un tiers. Cette inversion serait possible uniquement si ces fonds sont attribués à des associations ou des fondations. Mais nous verrons ce que propose la mission confiée aux parlementaires.

    Comment voulez-vous développer la philanthropie ?
    Je crois à une philanthropie à la française. On a tendance à penser aux fondations américaines qui ont des budgets comparables à ceux des ministères. La différence est que les personnes à la tête de ces fondations ne sont pas élues. Cette question est un enjeu démocratique alors que des pans entiers des politiques publiques sont assumés par des fondations privées aux États-Unis. La philanthropie à la française doit être démocratique. Elle doit également être territoriale. Je pense que l’on peut créer des synergies locales entre entreprises, collectivités locales, fondations et pouvoirs publics autour de projets d’intérêt général. C’est une forme de réponse à la crise des gilets jaunes.

    N’y-a-t-il pas un risque d’affaiblir la puissance publique ?
    On ne peut pas opposer le développement de la philanthropie et de la puissance publique. Derrière le don privé et le mécénat d’entreprise, il y a toujours la puissance publique, ne serait-ce que par le biais de la défiscalisation. Les deux sont complémentaires et se renforcent. Certaines associations et fondations peuvent parfois être plus rapides, plus agiles, pour répondre à des besoins qui émergent ; il faut accompagner cela.

    Où en est le projet de service national universel (#SNU) ? Après un premier test en juin, le dispositif sera-t-il renouvelé ?
    Après la préfiguration avec 2.000 jeunes, j’ai confié une évaluation à des chercheurs et sociologues spécialistes de la jeunesse. Les retours sont très encourageants. Les objectifs assignés au SNU comme la mixité sociale, la cohésion territoriale, le partage des valeurs de la République et l’engagement ont été tenus. Les échanges que j’ai pu avoir avec les parents sont aussi extrêmement encourageants. Le dispositif va se déployer et concernera autour de 30 000 jeunes en juin prochain. Cette fois-ci, tous les départements déploieront le SNU.

    Quel est le coût annuel de ce dispositif critiqué par les organisations étudiantes ?
    À partir de la préfiguration de juin dernier, le coût d’une généralisation pour 800.000 jeunes serait de l’ordre de 1,6 milliard d’euros ; mais il va y’avoir des économies d’échelle. Le coût par jeune devrait baisser dès 2020. En année pleine, le coût se situerait en année pleine entre 1 milliard et 1,5 milliard. Le Président de la République a toujours été clair sur le fait que, derrière le coût budgétaire, il y avait surtout un investissement fort pour notre jeunesse. Aujourd’hui, un décrocheur scolaire représente en moyenne 230 000 euros de fonds publics alloués pour son accompagnement. Il y en a environ 100 000 chaque année. Je vous laisse faire le calcul... le SNU est donc potentiellement à terme une source d’économies.
    […]
    Où en est le projet de revenu universel d’activité (RUA) ?
    Une concertation a été lancée au printemps dernier. C’est une transformation profonde de notre modèle d’accompagnement social qui regrouperait les aides sociales en une allocation socle et simplifierait donc considérablement les choses pour les bénéficiaires. L’idée est d’améliorer ainsi le recours et de renforcer le lien droits-devoirs pour bénéficier de la solidarité nationale. Je co-préside, avec Frédérique Vidal, un collège dédié à la question des jeunes dans le revenu universel d’activité qui travaillent à déterminer la nécessité de créer un RUA pour les jeunes ou non.

    La prime d’activité va-t-elle être élargie aux étudiants ?
    Je l’ai déjà dit, je souhaite que nous y réfléchissions. Je ne peux pas me résoudre à l’idée que des étudiants mettent en péril leurs études car ils sont contraints de trop travailler. Actuellement, la prime d’activité se déclenche lorsque l’on travaille au minimum à hauteur de 80% du SMIC. Travailler autant quand on est étudiant est quasiment impossible, sauf à alimenter l’échec dans l’enseignement supérieur. J’ai demandé à ce que l’on étudie le déclenchement de la prime d’activité en soutien aux étudiants, dès lors qu’ils travaillent au moins 12 heures par semaine.

    • On apprend de ces trucs quand même :

      le mécénat de compétences. Il permet à une entreprise de détacher un salarié auprès d’une association et de défiscaliser 60% de son salaire. Aujourd’hui, certains détachements concernent des salaires supérieurs à 15.000 euros mensuels. Le gouvernement a annoncé un plafonnement autour de 9.000 euros.

    • Ce mécénat de compétences permet à des entreprises comme Orange de placer ses « futurs retraités » (des gens avec de l’expérience et qui donc « coûtent cher ») dans des assos qui acceptent car elles n’ont pas les moyens de refuser puisqu’on leur refusent des subventions par ailleurs. Sauf que la défiscalisation permise par ce type d’opération fait que l’état récupère moins de sous, et peut donc donner moins de subs aux assos en question. Elle est pas belle la vie ?

    • Ah oui c’est un florilège ! Celle-ci par exemple

      Aujourd’hui, un décrocheur scolaire représente en moyenne 230 000 euros de fonds publics alloués pour son accompagnement.

      A part l’armée (SNU) et la police qui les récupèrent parce qu’on les fait glisser subrepticement dans cet entonnoir sans issue, je voudrais vraiment connaitre quel est l’accompagnement du décrocheur scolaire.
      Pour les décrocheurs que je connais, ils ont eu droit à un coup de fil pour répondre à une enquête d’une question, zéro suivi, aucune aide financière ni d’études publiques possibles. Il y a surement une commission qui s’occupe de réfléchir à savoir si leurs parents leur laisseront 1/3 tiers ou 2/3 de la part réservataire de leur non retraite.
      #marché_des_pauvres

    • Et donc, on a tout un monde d’acronymes qui se nourrit sur les djeuns décrocheurs
      – Le Groupe de prévention au décrochage scolaire (GPDS)
      – Les Missions de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS)
      – Le Service Académique d’Information et d’Orientation (SAIO)
      – Les structures de retour à l’école (SRE)
      – Les réseaux Formation Qualification Emploi de l’éducation nationale FOQUALE
      – Les plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD)
      – Le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC)

      Bon je m’arrête, ça me fait pas rire, ça fait cher 230000€ le décrocheur pour rien raccrocher du tout, un bon mal de crâne administratif où on lui évite juste d’augmenter le nombre de chômeurs et de s’inscrire à Pôle Emploi ?

      A mettre en face du fait qu’il n’y a qu’un·e seul·e médecin scolaire pour 10.000 enfants et donc aucune possibilité de suivi psychologique sur place en cas de problème alors que harcèlement ou agressions à l’école ou au lycée particulièrement sur les filles sont les mêmes que de l’autre côté des grilles voire pire, mais ça, faut demander au médecin scolaire n’est-ce pas.
      https://www.unicef.fr/article/1-medecin-scolaire-pour-10-000-eleves-au-lieu-de-5000

  • Notre-Dame : un Téléthon des milliardaires totalement indécent

    « L’incendie n’était pas totalement éteint que les plus grandes fortunes du pays se livraient déjà à une inédite surenchère de dons mirobolants. La barre d’un milliard d’euros pourrait être dépassée ce mercredi. Ce Téléthon des milliardaires révèle l’indécence de milliardaires, plus enclins à vouloir accoler leur nom à la rénovation de Notre-Dame que payer leur juste part d’impôts. »

    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/170419/notre-dame-un-telethon-des-milliardaires-totalement-indecent

    #INCENDIE #INDÉCENCE #MILLIARDAIRES #NOTREDAME #TÉLÉTHON

  • Le combat d’une lanceuse d’alerte contre les dérives de la défiscalisation locative, Isabelle Rey-Lefebvre
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/02/12/le-combat-d-une-lanceuse-d-alerte-contre-les-derives-de-la-defiscalisation-l

    Après une longue guérilla judiciaire, Claudy Giroz, ruinée, risque de perdre sa maison. Une décision attendue mercredi.

    Critiquer les méthodes des promoteurs de la #défiscalisation_locative est risqué. Claudy Giroz le vit au quotidien. Elle en a fait son combat depuis plus de dix ans. Mais cette femme, âgée de 67 ans, qui a aidé des dizaines de milliers d’investisseurs d’un bien locatif à se sortir de situations financières ruineuses, affronte à son tour une épreuve difficile.

    Mercredi 13 février, le président du tribunal de grande instance de Bonneville (Haute-Savoie) pourrait ordonner la #saisie de sa maison, faute d’avoir réglé une échéance de 30 000 euros à sa banque. A la suite de la longue guérilla judiciaire que lui livre le promoteur toulousain Omnium Finances, devenu Stellium, spécialiste de la défiscalisation locative, elle a accumulé les dettes.

    Après avoir été, quelques mois, démarcheuse commerciale pour cette société et réalisant qu’elle avait floué des proches, Claudy Giroz a, dès 2007, fondé l’Association de défense des investisseurs et mandataires (ADIM) et dénoncé les méthodes des promoteurs spécialistes de la défiscalisation.

    Leurs techniques de vente sont efficaces : recruter des néophytes comme elle, les former en deux jours et les inciter à contacter leur entourage familial, amical, professionnel, pour convaincre des proches, à l’aide d’un argumentaire type, d’acheter à crédit un logement neuf. Les vendeurs sont aussi encouragés à recruter de nouveaux commerciaux, un parrainage leur permettant d’empocher de juteuses commissions sur les ventes de leurs filleuls.

    « Prison financière »
    Le réseau Omniun a compté, en 2011, jusqu’à 5 000 #commerciaux capables d’écouler en quelques jours des #programmes_immobiliers entiers. Les appartements, achetés à #crédit, devaient être loués six ou neuf ans, dans le cadre des dispositifs Robien puis Scellier, à des loyers censés couvrir les mensualités. L’affaire était présentée comme un investissement pour zéro euro, avec, à la clé, des économies d’impôts et, à terme, un patrimoine pour la retraite.

    Particulièrement ciblés, des ingénieurs, des militaires, des gendarmes ou des chefs d’établissement scolaire bénéficiant, souvent, de logements de fonction qu’ils devront quitter en fin de carrière, donc soucieux de devenir #propriétaires avant cette échéance. Ce public est, en outre, peu familier des techniques financières, encore moins des règles fiscales, mais se montrait confiant dans les avantages fiscaux accordés par l’Etat, tels que présentés dans les simulations des démarcheurs.

    En réalité, de nombreux appartements ne trouvaient pas de locataire et étaient bien loin de rapporter les loyers prévus, rarement compensés par les assurances contre les impayés. L’édifice financier étant compromis, l’avantage fiscal s’évanouit et les investisseurs sont, en plus, contraints de remettre de l’argent chaque mois pour honorer leur crédit, payer les charges, tout en ayant sur les bras un bien dont la valeur est divisée par deux, quand il ne devient pas tout simplement invendable. « C’est une prison financière, je survis et ne veux surtout pas transmettre cela à mes enfants », témoigne un directeur d’école d’Annecy.

    Procès en diffamation
    « Nous, les militaires, on est souvent mutés – j’ai déménagé vingt-trois fois dans ma carrière – et on n’a pas l’occasion de s’acheter un logement pour nos vieux jours. On s’est fait manipuler », raconte une gradée qui, par l’intermédiaire d’une amie, épouse d’un membre de l’état-major, a acquis, en 2005, un petit appartement à Limoges. « On l’a revendu en 2017, douze ans plus tard, à la moitié du prix d’achat, et on doit encore 10 000 euros à la banque. Claudy Giroz nous a soutenus, son combat est juste, c’est une juste ! », juge-t-elle.
    Le système Ommium se révèle diabolique, puisque l’acheteur piégé n’ose pas se retourner contre son vendeur qui est un proche, un parent, un collègue, voire un supérieur hiérarchique – a fortiori un militaire, tenu au devoir de réserve. Souvent, cela a créé des brouilles définitives entre amis et semé du désespoir jusqu’au cœur des familles.

    Les séquelles sont loin de n’être que financières.
    Depuis la cave de sa maison transformée en bureau tapissé de milliers de dossiers, Claudy Giroz conseille les plaignants, les écoute, les soutient, sans oublier de répondre aux sollicitations des journalistes, parvenant à elle seule à donner un réel écho médiatique à son combat. Mais cela lui a valu, de la part d’Omnium, de nombreux procès en diffamation ou en dénigrement, relancés à l’occasion de chaque émission de télévision (dix-huit en tout), de radio, d’article de journaux ou de blogs sur Internet.

    « En dix ans, j’ai été convoquée plus de 90 fois devant des tribunaux, raconte-t-elle, au pénal, au civil, en première instance, en appel et jusqu’en Cassation, à Nanterre, plusieurs fois à Paris, Versailles, Toulouse, Montpellier, Bonneville, Chambéry, sans compter la valse des huissiers qui venaient frapper chez moi. »

    « Maladresse »
    Elle a toujours été relaxée au pénal et n’a été condamnée qu’à deux reprises au civil, une fois à 1 euro symbolique, et une autre à verser 3 000 euros de dommages et intérêts au promoteur pour l’avoir menacé de dénonciation à la presse s’il n’indemnisait pas ses clients. « Une maladresse », déclarait, lors d’une audience à Paris, Me Yves Baudelot, l’avocat, à partir de 2010, de Claudy Giroz. « Ce ne sont pas tant les frais de justice que les déplacements et frais d’hôtels et l’impossibilité de travailler pour gagner ma vie qui ont plombé mes finances », explique-t-elle aujourd’hui, épuisée par ces années de tribulations stressantes.

    « Claudy Giroz ne sait pas refuser d’aider quelqu’un qui appelle au secours – près de 40 000 personnes en douze ans –, elle nous écoute, nous conseille, nous adresse des documents, nous communique des noms d’avocats… », raconte Jacky Lépinay, ingénieur, lui aussi pris, en 2007, dans la nasse d’un investissement locatif déficitaire et aujourd’hui à l’initiative d’une cagnotte en ligne – qui totalisait déjà, le 12 février, plus de 9 000 euros – pour aider la lanceuse d’alerte à sortir de cette mauvaise passe.

    Grâce à l’action de l’ADIM, la loi a déjà évolué puisque, depuis 2014, les nouveaux avantages fiscaux Duflot puis Pinel sont circonscrits aux villes où existe une demande locative avérée.
    Mais l’énorme contentieux de la défiscalisation immobilière, bien décrit dans deux ouvrages, Défiscalisation ou défricalisation de Claudy Giroz (Porte Voix Editions, 2012) et Robien, Sellier… Ruinés ! Le plus grand scandale de l’après-guerre, d’Erwan Seznec (Le Seuil, 2013), qui évoque, lui, 50 000 dossiers, n’en finit pas d’encombrer nombre de tribunaux de grande instance de France.

    #dette

    Omnium Finance ou les dérives de la défiscalisation , Isabelle Rey-Lefebvre, 20 septembre 2010

    Basé à Toulouse, ce spécialiste de l’#immobilier locatif fait l’objet d’une enquête judiciaire pour escroquerie, faux en écriture et usage de faux

    Une véritable industrie de la défiscalisation immobilière s’est développée grâce aux avantages fiscaux accordés aux investisseurs dans un logement neuf destiné à la location. Le dispositif Robien a suscité, entre 2003 et 2008, l’édification de près de 350 000 logements ; le dispositif Scellier, qui a pris sa suite, a permis d’en construire 65 000, en 2009. Des promoteurs se sont spécialisés dans ce créneau, proposant des packages où l’investisseur achète un logement, sa gestion locative et les assurances pour loyers impayés ou vacance. Avec cet argument décisif : « On s’occupe de tout ! »

    Basée à Toulouse, la société Omnium Finance a été créée par Xavier Chausson en 1992. C’est l’un de ces défiscalisateurs en série, qui dit avoir commercialisé à ce jour 25 000 logements. Elle fait l’objet d’une enquête judiciaire pour escroquerie, faux en écriture et usage de faux, confiée au juge d’instruction toulousain Philippe Guichard. Deux de ses collaborateurs, Jérôme Dumort, directeur général d’Omnium Courtage, filiale plaçant des assurances-vie, et Pascal Berthomieu, directeur commercial aujourd’hui parti s’occuper d’une antenne canadienne, ont été mis en examen en juin 2010.

    La justice soupçonne une #escroquerie à l’assurance sur certains contrats d’assurances loyers impayés souscrits auprès du GAN, qui s’est porté partie civile. Dans nombre de résidences, les appartements, une fois livrés, ne trouvaient pas de locataire. Or, pour faire jouer l’avantage fiscal, le logement doit être loué douze mois au plus tard après l’achèvement de l’immeuble (une règle assouplie en octobre 2009). Les propriétaires qui n’ont pu bénéficier de la réduction d’impôt se retournaient alors vers Omnium Finance qui a, selon son site Internet, indemnisé 650 d’entre eux, soit 2,5 % des clients, pour 7 millions d’euros.

    Mais l’enquête judiciaire a permis de découvrir qu’Omnium Gestion (la filiale administration de biens) avait, dans certains cas, tenté de faire indûment jouer l’assurance loyers impayés en produisant des baux antidatés, afin de respecter le délai de douze mois. La gendarmerie a épluché 500 baux dans 42 résidences gérées par Omnium et révélé qu’une centaine étaient faux ou antidatés, avec des taux d’anomalies pouvant atteindre 50 % dans certaines résidences.

    Sont aussi visés les procédés de commercialisation et de recrutement des vendeurs d’Omnium Finance. Le groupe a mis au point une redoutable mécanique pour recruter des milliers de vendeurs par cooptation. La méthode est de solliciter collègues, amis, famille, même sans expérience dans l’immobilier. Ce recrutement « sur un territoire relationnel » est revendiqué par la société, qui forme elle-même ses conseillers qui ne sont pas salariés mais vendeurs #indépendants. Jean-Pierre Astruc a témoigné, le 4 mai 2010, devant le tribunal de grande instance de Paris, lors d’un procès en diffamation lancé par Omnium : « On est convoqué dans un grand hôtel pour deux jours de formation. On nous inculque une méthode de vente avec des phrases-clés pour contrer les objections des futurs acquéreurs, puis le formateur nous invite à lister toutes les personnes de notre entourage à qui l’on peut proposer un logement et à démarrer notre activité sans attendre la carte professionnelle d’agent immobilier. »

    Omnium propose aussi des #assurances-vie, ce qui suppose que ses vendeurs aient le statut de conseiller en investissement financier, qui s’obtient après cent cinquante heures de formation."A l’issue d’un stage succinct, le formateur nous remet un questionnaire à choix multiples, mais nous souffle les bonnes réponses. Pas étonnant que tous les stagiaires aient réussi l’examen, et se soient vu remettre une attestation", poursuit M. Astruc. Ce document vise à remplir les exigences de la réglementation du statut de conseiller en investissements financiers (CIF).

    La vente des logements se fait en général par démarchage auprès des proches du conseiller, qui touche une commission de 3 % à 6 %. La plupart des conseillers ne vendront qu’un ou deux lots, mais celui qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 480 000 euros, un seuil qui peut être atteint avec deux ou trois opérations, accède au statut de « manager ». Il peut alors recruter d’autres vendeurs, les parrainer et percevoir des commissions sur les transactions conclues par ses filleuls. Les meilleurs grimpent dans la hiérarchie et deviennent manager « étoile », « planète », puis « constellation » et enfin « galaxie » ! Ils peuvent alors percevoir plus de 400 000 euros par an.

    Au plus fort de l’activité, en 2007, Omnium a compté jusqu’à 3 500 conseillers vendeurs coiffés par 115 managers « galaxie », dont beaucoup sont d’ailleurs d’anciens du « Groupement », la société Groupement des professionnels du marketing (GPCM), un réseau qui a mis au point ces méthodes de vente et a déposé le bilan en 1999 à la suite d’une plainte pour escroquerie.

    Il n’est pas étonnant qu’avec une telle force commerciale, le groupe ait pu écouler des milliers de logements à des prix bien au-dessus du marché, car il faut rémunérer les multiples niveaux de vendeurs.
    Le groupe est, en outre, assigné au civil par des milliers de clients s’estimant lésés. Beaucoup des plaignants sont membres de l’Association de défense des investisseurs et mandataires (ADIM), qui regroupe les représentants d’une centaine de résidences Omnium fédérant chacune entre 12 et 230 copropriétaires.

    Quant à M. Chausson, PDG d’Omnium, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions, il cherche à se désengager et à se recentrer sur la promotion. La filiale d’administration de biens, Omnium Gestion, aujourd’hui rebaptisée Jyloge, a été cédée en 2009 au groupe Urbania, visé, lui, par une information judiciaire.

    Omnium combat pied à pied ses détracteurs , I. R.-L., 20 septembre 2010

    UNE INTENSE guerre d’influence dans les médias et les prétoires oppose la direction du groupe Omnium et son président, Xavier Chausson, à Claudy Giroz, qui fut conseillère dans le groupe, d’août 2005 à décembre 2007, avant de réaliser qu’elle avait entraîné des investisseurs dans de mauvaises affaires, en raison de la qualité des résidences, de leur prix et de leur implantation.

    Le 13 décembre 2007, Omnium Finance met fin à la collaboration de Mme Giroz, qui réclamait l’indemnisation de ses clients et 500 000 euros de préjudice, en menaçant de porter plainte et de déclencher « un tsunami médiatique en France et en Allemagne pour révéler les agissements du groupe ».

    Cela lui a valu d’être condamnée pour chantage, le 30 mars 2009, par le tribunal correctionnel de Toulouse, jugement cassé en appel le 29 juin 2010. Mme Giroz a aussi été condamnée pour dénigrement, le 19 septembre 2008, par le tribunal de Bonneville, décision confirmée par la cour d’appel de Chambéry et faisant l’objet d’un pourvoi en cassation. S’estimant victime d’une entreprise de déstabilisation, Omnium a intenté sept procédures contre Mme Giroz, dont les ressources sont limitées : « Avec l’ensemble des procès liés à cette affaire, j’en suis à 56 audiences, civiles et pénales, à Paris, Toulouse, Bonneville, Chambéry, 72 visites d’huissiers... Récemment encore, Omnium m’a attaquée pour diffamation mais a été débouté, le 8 juin 2010, une décision aujourd’hui en appel. »

    La bataille se joue aussi sur Internet, où le défiscalisateur traque sites, blogs, forums le mettant en cause. Il a réclamé par voie de justice à Google, Free et JFG Networks de livrer l’identité de ses détracteurs et de bloquer leurs contributions. Cette procédure a pour le moment échoué en première instance, mais Omnium poursuit en appel. La bataille continue.

  • It’s called dark money for a reason: It’s hard to trace. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/07/27/business/the-stealth-campaign-to-kill-off-obamacare.html

    Generally speaking, dark-money groups are politically active organizations, often nonprofit, that, under I.R.S. regulations, are not required to disclose the identities of their donors.

    Such groups are often chartered under Section 501(c)(4) of the tax law, which grants a tax exemption to “social welfare organizations.” For those seeking to influence politics but stay in the background, 501(c)(4) designations offer two big advantages: tax exemption and no requirement to disclose donors.

    #dé-surveillance #défiscalisation #enrichissement #big_pharma #états-Unis

  • Contrats à impact social : les deux premiers ont été signés, d’autres suivront - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271836103&cid=1250271830910
    #privatisation du #social, sur le modèle des fondations américaines : là-bas, il s’agit de #clientélisme et #défiscalisation des #profits

    Les contrats à impact social sont la déclinaison française des « social impact bonds » développés dans plusieurs pays européens comme la Belgique, l’Angleterre ou les Pays-Bas. Ils consistent à faire financer des programmes sociaux innovants dans des secteurs tels que l’exclusion ou la dépendance, par des investisseurs privés qui sont remboursés par la puissance publique uniquement en cas de succès. « Ces contrats ne se substituent pas aux services publics mais ils répondent à des besoins sociaux aujourd’hui non couverts, a insisté Martine Pinville. C’est un outil qui permet la prise de risque et offre à l’Etat un rôle nouveau, de catalyseur de l’innovation sociale. » Pour développer ces projets, le gouvernement avait lancé le 15 mars 2016 un appel à projets.

    • Pour compléter cet excellent texte d’Eric Hazan, il est intéressant de se demander « qu’est-ce que cet Israël dont on veut nous interdire le boycott ? »
      Un enfant du complexe militaire américain (occidental ?), de quelques ultra-racistes américains (français ?) très fortunés et de juifs américains (occidentaux ?) mentalement bloqués dans une conception raciste et fantasmée du monde.

      Israël les Fondations américaines financent massivement les colonies.
      http://www.courrierinternational.com/article/israel-des-fondations-americaines-financent-massivement-les-c

      En France aussi les dons au Fonds National Juif (KKL) acteur majeur de la colonisation, et à bien d’autres organisations juives israéliennes sont défiscalisés. De plus plusieurs indices font penser à une infiltration des services de police français par les intérêts israéliens.

      http://www.slate.com/blogs/the_slatest/2015/01/06/netanyahu_american_donors_small_group_funds_huge_share_of_israeli_prime.html?

      http://newobserveronline.com/us-aid-to-israel-jumps-to-11-million-dollars-per-day

      La colonisation américaine de la Palestine :

      US presence in Israel’s military and settler fronts, and its active financial and material support of both, is an unprecedented milestone reached by the Zionist movement. Because the US offers the Zionist network its core support, the US is directly implicated in the ongoing colonization of Palestine. - See more at: http://mondoweiss.net/2015/11/american-colonization-palestine/#sthash.OKy6Gtd3.dpuf

      The US supports the Israeli occupation through nonprofits, corporations, and the military, but it does not stop with remote arrangements. The Israeli occupation is a settler project that requires human bodies as well as military force. The US is Israel’s prized source of ideological Jewish Zionists, which immigrate to Palestinian lands as illegal settlers. A recent study reveals that about 60,000 American Jews live in the West Bank, comprising 15% of the total settler population. American Jewish immigration to the West Bank is encouraged by economic incentives in the form of subsidized housing in settlements and easier loans, offered by the Israeli government and the financial assistance of American nonprofits such as Nefesh B’Nefesh, whose core mission is to inspire and facilitate Aliyah (Jewish immigration to Israel).

      As Sara Yael Hirschhorn writes in “Israeli Terrorists, Born in the U.S.A.”, American Jewish immigrants describe their settlement in Palestine as a liberal duty, “in the language of American values and idealism,” as pioneers in the ever-expanding Israeli frontier. This yearning to settle in Palestine is reminiscent of the American colonialist rhetoric of “manifest destiny”, used to validate US expansionism in Native American lands and subsequently native dispossession and ethnic cleansing. Thus, the conception and practice of American settler-colonialism (as it persists within the US today) is exported with American settlers to occupied Palestine.

      American settler-colonial violence has an exceptional history in Palestine. The massacre of 29 Palestinian Muslims at the Ibrahimi Mosque by American-Israeli settler, anti-Arab extremist Baruch Goldstein (called a “great saint” by a Hebron Fund director) in 1994 is the most infamous case of settler-terrorism in Palestine. Recent events of settler-terror include the firebombing of the Dawabsheh house in the West Bank village of Duma on July 31st, 2015. A Palestinian baby was burned alive and his parents killed. Three of the four Israeli youths caught by the Shin Bet for their accused involvement – are from the United States.

      Over two thousand Americans have joined the Israeli army, providing manpower to the occupation of Palestine as foreign “lone soldiers,” indistinguishable from their Israeli-born compatriots. The involvement of these American-born Israeli soldiers, in the violation of the human and national rights of the Palestinian people, is commonplace. As soldiers of occupation, they oversee the demolition of Palestinian homes, the restriction of Palestinian movement, and the daily violence against Palestinian civilians. American-born Israeli soldiers were on the frontlines during Israel’s 2014 onslaught in Gaza, where they were ordered to deliberately target civilians and civilian infrastructure.

      These are just a few examples of how the US engages in the transfer of colonial bodies (both settlers and soldiers) to an ever-expanding Israel.
      – See more at: http://mondoweiss.net/2015/11/american-colonization-palestine/#sthash.OKy6Gtd3.dpuf

      #Israël #États-Unis #France #organisations-sionistes #complexe-militaire #refus-du-droit #occident-qui-tue #colonisation #Palestine #BDS #Boycott #défiscalisation #racisme

  • #loi_Sapin_II : des élites politiques et économiques encore loin d’une réelle « transparence »
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5692

    Le projet de loi relatif à la #transparence, à la lutte contre la #corruption et à la modernisation de la vie économique passera bientôt à l’Assemblée Nationale. Dans sa formulation […]

    #Organisations_patronales_et_lobbys #chômeurs #défiscalisation #Lobbying

  • Pourquoi il faut en finir avec la niche « #Pinel » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/pourquoi-il-faut-en-finir-avec-la-niche-pinel-598052

    Rien qu’en 2016, ce dispositif engloutira 240 millions d’euros. Un chiffre en forte augmentation, puisque la note s’élevait à 85 millions en 2015, et 20 millions en 2014. Ce n’est pas prêt de s’arrêter. Passée l’année du lancement, et sous l’effet d’une légère reprise du marché immobilier, la [#défiscalisation] a de nouveau le vent en poupe. Si l’on observe les chiffres de la Fédération de la promotion immobilière, les ventes effectuées à des investisseurs ont dépassé le nombre de ventes à faire des propriétaires occupants. La courbe s’est inversée au milieu de l’année 2015.

    Combien va donc coûter le Duflot-Pinel en fin de course ? Les économistes estiment qu’il dépassera le milliard d’euros. Un chiffre qu’il faut additionner aux exonérations accordées par les précédents programmes, qui continuent d’être versées jusqu’à la fin de l’amortissement des logements. Lancé en 1996, le Périssol pèsera jusqu’en 2024 sur le budget de l’État. Le Scellier jusqu’en 2027.

    Le coût de ces dispositifs, quand on les additionne, donne le vertige. Cette année, le gouvernement offrira 1,8 milliard d’euros de ristournes fiscales à des investisseurs déjà propriétaires, voire multipropriétaires. « Cette somme qui serait bien plus utile pour les acteurs du #logement_social », explique Michel Le Scouarnec, sénateur PCF du Morbihan et premier signataire de la proposition de loi. Il propose de réaffecter les montants du Pinel au financement des #aides_à_la_pierre qui n’ont cessé de diminuer, malgré la promesse de François Hollande de les doubler pour les porter à 1 milliard d’euros.

  • Comment réduire vos impôts avec la loi Pinel ? | LOI PINEL GOUV
    http://loi-pinel-gouv.fr/reduire-impots-loi-pinel

    Avec le nouveau dispositif porté par la ministre du logement Sylvie Pinel, il est désormais possible de devenir propriétaire de votre habitation tout en déduisant de vos impôts une partie de la somme investie.

    Il est ainsi possible de bénéficier d’un abattement de l’impôt sur le revenu compris entre 12 et 21 % du prix du bien acheté, (frais de notaire et honoraires d’agence compris).

    Pour en bénéficier, l’investissement doit être situé sous le plafond des 300 000 euros, et de 5500 euros par m² de surface habitable.

    #immobilier #pinel #défiscalisation

  • #croissance_plus ou la croisade intrépide des #start-up de bénitiers Ces lobbies qui nous pourrissent la vie – épisode 5
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4365

    Les bons élèves de la « nouvelle économie » ne devraient-ils pas être écoutés, eux qui créent chaque jour les emplois de demain ? Dans la galaxie des officines patronales, Croissance Plus prétend défendre le point de vue des entreprises à forte croissance et du web. Mais que l’on gratte un peu et …

    #lobbys_patronaux #Nos_enquêtes #beigbeider #bourse #défiscalisation #ESSEC #Kiala #Nous_citoyens #Patronat #payre #UPS #Versaillais

  • Quand je disais que le seul rayonnement international de la France c’était en matière d’évasion fiscale, et que le pays était un leader mondial en matière d’ingénierie fiscale...
    Il me donnent raison ces crétins :

    Défiscalisator : ce petit logiciel qui vous permet d’arrêter de payer des impôts

    http://www.challenges.fr/patrimoine/20141125.CHA0643/defiscalisator-ce-petit-logiciel-qui-vous-permet-d-arreter-de-payer-des-i ?

    Ca peut sembler débile, mais c’est une peu l’aboutissement du néolibéralisme : l’intérêt général piloté par ordinateur, en guidant les investisseurs pour exploiter les incitations fiscales...
    Plus que jamais l’irresponsabilité est au pouvoir...
    Est-ce que cette innovation a reçu le soutien d’Oseo/BPI ???

    #gorafi_encore_plagié
    #defiscalisation
    #cretins_abyssaux

    http://seenthis.net/messages/133168

  • La fable du modèle allemand - AgoraVox le média citoyen
    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-fable-du-modele-allemand-141266

    La fable du modèle allemand
    C’est entendu l’Allemagne est championne toutes catégories : le chômage est y très bas, sa politique énergétique est parfaite, et Angela Merkel est déjà réélue…à se demander alors à quoi servait cette élection ?

    Pourtant, si l’on veut bien croire Hans Stark, professeur à la Sorbonne, et secrétaire général du CERFA, (Comité d’Etude des Relations Franco-Allemandes), il s’agit seulement d’une belle manipulation médiatique, car la situation ne serait pas si idyllique chez nos voisins germains.

    C’est sur l’antenne de France Culture, le 20 septembre 2013, à 6h45, dans l’émission « les enjeux internationaux » que l’on pouvait écouter les réflexions pertinentes de cet expert en politique germanique. lien

    Expliquant que la chancelière ne voulait pas faire campagne, estimant que son bilan suffisait à la faire réélire les doigts dans le nez, le secrétaire du CERFA s’est appliqué à démontrer que la situation n’était pas si bonne qu’on voulait bien nous le faire croire et a brossé un tableau plus objectif que celui que l’on nous propose habituellement.

    Le principal parti d’opposition à la chancelière, le SPD, avait fait 23% lors des précédentes élections, et il est estimé aujourd’hui à la hauteur des 28%, ce qui pourrait laisser qu’il ne pourrait l’emporter, laissant une probable victoire à Merkel, estimée à 40 %, mais c’est sur le jeu des alliances que tout devrait se jouer.

    Un sondage récent faisait apparaitre que 61% des allemands s’estiment peu (ou pas) représentés par les partis traditionnels, et que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte.

    Un autre sondage nous apprend que 42 % des écologistes, et 20 % des socialistes sont décidés à voter pour les chrétiens démocrates, ce qui contrairement à ce qui est annoncé, aurait été de nature a faire chuter le CDU (union chrétiens démocrates), parti de la chancelière.

    De plus, à part le parti au pouvoir, tous les autres partis se retrouvent sur de mêmes préoccupations, portant sur le bas niveau à venir des retraites, la montée des prix de l’énergie, ainsi que celui des loyers, et la demande d’un salaire minimum.

    Rappelant qu’Angela Merkel n’a pas la possibilité d’agir sur le terrain économique, puisque en Allemagne, l’économie est pilotée par les grandes entreprises, Stark pose le problème différemment.

    Il explique que s’il est convenu de dire « l’Allemagne va bien », tous les allemands ne vont pas bien pour autant, puisqu’environ 15% de la population, soit tout de même plus de 12 millions de citoyens, travaillent dans un cadre très fragile, à coup de petits métiers, et s’en sortent très mal, voyant leur niveau de vie baisser dangereusement, d’autant que leurs salaires s’amenuisent. lien

    En effet, tout n’est pas si rose outre-Rhin....

    #Allemagne
    #Angela_Merkel
    Les lois « #Hartz »
    #Précarité
    #Woorking_poor
    #Défiscalisation #Charges

    #mini-jobs http://www.ifrap.org/Statistiques-des-emplois-mini-jobs-en-Allemagne,12927.html
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Vb6pksOJSfs

    France, Allemagne : pauvreté des non-travailleurs | @scoopit http://sco.lt/8q06gD

  • Quelques vérités sur la défiscalisation-refiscalisation des « heures sup » | Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/09/19/quelques-verites-sur-la-defiscalisation-refiscalisation-des-heures-sup-

    La durée hebdomadaire légale du travail est de 35 heures. La durée moyenne du travail des salariés en France est de 39,5 heures (Allemagne 40,2, Italie 38,8, Espagne 40,3, Suède 39,9). Que déduire de la comparaison de ces deux chiffres ?

    Que les salariés français font, en moyenne, 4,5 heures de plus que la durée légale, 4,5 heures sup’. En fait, les enquêtes DARES montrent que 49% des salariés à temps complet font des heures supplémentaires rémunérées, et qu’ils en effectuent, en moyenne, 104 par an.

    On dénombre 17,9 millions de salariés dont 15,9 dans le secteur marchand. Si l’on impute les 104 heures précitées à 49% des 15,9 millions de salariés du secteur marchand, on parvient à un chiffre de plus de 800 millions d’heures supplémentaires. L’ACOSS pour sa part les a chiffrées, pour le dernier trimestre 2012, à 180 millions, soit , par an 720 millions. Il y a manifestement sous déclaration, mais les deux chiffres sont compatibles :

    Incidemment, c’est l’équivalent de plus de 400.000 emplois équivalent temps plein.

    Certes, les heures supplémentaires sont un outil absolument nécessaire à une bonne gestion des entreprises. Elles amènent une indispensable souplesse. Tout comme les heures « complémentaires » pour les salariés à temps partiel. Mais la comparaison ci-dessus illustre l’idée que favoriser fiscalement, et socialement pour les employeurs, les heures supplémentaires, en s’appuyant sur le démagogique « travailler plus pour gagner plus », n’était pas un bonne idée avec 3 millions de chômeurs qui ne désireraient que cela !

    Le coût, selon l’ACOSS, en termes d’exonération de charges sociales a été de l’ordre de 750/780 millions d’euro par trimestre, soit 3 à 3,5 milliards par an. Elevé pour une mauvaise idée !

    Quel a donc été l’impact sur l’emploi de cette défiscalisation ? Pour s’en faire une idée, on doit se servir de l’enquête « Activité et conditions d’emploi de la main d’œuvre » de l’Insee.

    Nombre moyen d’heures supplémentaires trimestrielles déclarées par salarié

    ( ici doit venir un graphique que j’envoie par mel et dont le lien HTML est ci dessous

    Les heures sup’, évolution depuis 2002 
    Jusqu’en 2007 , les heures supplémentaires, augmentaient doucement au rythme de la légère reprise après l’accident de 2001. Brusquement, suite à la loi TEPA de défiscalisation de 2007, et sans que la conjoncture le justifie aucunement, on constate un « saut » de 17 à 29 ou 30 heures supplémentaires trimestrielles dans les entreprises où elles sont pratiquées (cohérent, à la précision près du graphique et de l’enquête, avec les 104 heures indiquées plus haut).

    Cela signifie

    soit que les heures supplémentaires n’étaient pas totalement déclarées jusque là, et que les chefs d’entreprise ont voulu bénéficier de l’aubaine ;
    soit que la défiscalisation a été un fort stimulant, et a conduit les chefs d’entreprise à les multiplier.
    A combien d’emplois correspondraient ce supplément de 12 ou 13 heures supplémentaires trimestrielles, soit 50 heures annuelles ? Environ 390 millions d’heures donc, à 1607 heures annuelles : 240.000 emplois. Chiffre évidemment exagéré et même simpliste, mais qui, par large excès, valide cependant grossièrement l’idée que la loi TEPA a empêché la création d’au moins 100.000 emplois.

    Combien, maintenant, perdent aujourd’hui réellement les salariés qui, faisant des heures supplémentaires, les voient refiscalisées ? Prenons deux ménages à 2.000 euros et 3.000 euros nets par mois, avec deux parts.

    Le premier n’est pas imposable.

    Le second, pour un revenu imposable par part de 10.800 euros va payer 5,5% de (10.800 - 5964) soit 265 euros. Admettons que l’un des deux faisait les 104 heures supplémentaires moyennes par an à 15 euros de l’heure, à l’intérieur du revenu du ménage de 3.000 euros nets mensuels, soit 1560 euros ; au pire, son impôt passerait de 265 euros à 309 euros.

    Bien entendu, si le revenu du salarié est de 50.000 euro par an, ce qui en fait un cadre, et qu’il se faisait payer les « heures sup » , l’impact fiscal sera sensiblement plus élevé. Mais on peut alors lui expliquer qu’il est normal qu’il participe à l’effort fiscal commun, et que défiscaliser les heures supplémentaires en période de chômage élevé, n’était certainement pas une bonne idée. S’il ne le comprend pas, on pourra lui demander comment il est devenu cadre.

    #Heures_Supplémentaires
    #défiscalisation
    #ETP ( équivalent temps plein.)
    #ACOSS
    #TEPA

  • Michel Abhervé » Blog Archive » Le contribuable premier contributeur du "Sarkothon"
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/abherve/2013/09/03/le-contribuable-premier-contributeur-du-sarkothon

    Le contribuable premier contributeur du “Sarkothon”

    les derniers articles | imprimer | envoyer a un ami

    La non-validation par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne du candidat à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy a privé l’UMP du remboursement de la somme de 11 millions d’euros qu’elle avait empruntée, avec la caution du candidat, pour financer la campagne électorale

    Cette décision, fondée sur le droit (voir Le Conseil Constitutionnel s’est prononcé en droit, ce que Nicolas Sarkozy ne supporte pas) a été prise par une instance dont sept membres sur neuf (les anciens présidents de la République, membres de droit n’ayant pas siégé) ont été nommés par des responsables membres de l’UMP. Elle se fonde sur le constat d’un non respect de la loi limitant les dépenses engagées pour cette élection au plafond de 22.509.000 euros, après réintégration de dépenses jugées comme ayant été imputées à tort à d’autres postes.

    L’UMP a donc lancé un appel aux dons, que certains ont baptisé Sarkothon, qui a pratiquement permis de recueillir la somme dont elle a été privée par application d’une décision juridique

    Mais, en réalité, sur ces 11 millions d’euros, seulement 3 740 000 € viennent de la poche des donateurs, 7 260 000 € correspondant à la réduction d’impôt dont bénéficient les donateurs, comme le rappelle le texte de l’appel aux dons sur le site de l’UMP

    En tant que parti politique habilité à recueillir des dons bénéficiant de la défiscalisation, l’UMP peut-elle prétendre faire bénéficier ses donateurs de cette défiscalisation alors que la raison explicite de cette appel aux dons était de compenser le refus de comptes de campagne considérés comme insincères ? Le débat peut au moins être ouvert.

    #UMP
    #Don
    #Conseil_constitutionnel
    #Réduction_d’impôt
    #Défiscalisation

  • Quand les riches pleurent de ne pas soutirer plus aux pauvres ou l’auto démonstration de la #mauvais_foi d’un groupe immobilier :

    Focus - Groupe Omnium Finance, Toulouse
    http://www.omnium-finance.com/web/Groupe_FR/343-focus.php?cat=55

    Non seulement le promoteur est aujourd’hui contraint de vendre aux acquéreurs privés à des prix supérieurs de près de 20% mais de surcroît, il est conduit à réduire l’offre de nouveaux logements sur le marché.

    http://www.objectifnews.com/business/omnium-finance-presidence-xavier-chausson-05102011

    Une information judiciaire contre X a été ouverte en 2008 après la plainte pour #escroquerie d’une ancienne mandataire du groupe, Claudie Giroz. Deux instructions distinctes concernent Omnium Finance. La première concerne, dans le cadre de logements défiscalisés, des baux soupçonnés d’être antidatés pour permettre aux investisseurs de bénéficier des avantages des lois Robien et Scellier au delà des 12 mois prévu sans qu’un locataire ait été trouvé. L’assureur Gan s’est porté partie civile…

    #propagande #salauds_de_pauvres #pipi_de_rire #logement #loi_Scellier #loi_Duflot #diviser_pour_mieux_régner #promoteurs #défiscalisation