• Parce qu’on m’a encore énervée, j’ai fait un post linkedin qui va devenir un post de blog sous peu...

    « Aude tu peux relire rapidement et valider ? c’est #urgent ! »

    Je dé-teste le #management_par_l'urgence et je ne remercierai jamais assez mon ancienne cheffe qui m’a appris à questionner les urgences et à ne plus les accepter comme "allant de soi".

    Du coup je peux désormais répondre :
    👉 Est-ce que ça peut attendre la réunion qu’on a déjà de prévue demain ?
    👉 Est-ce que tu peux traduire urgent par une #deadline réelle ? (par exemple urgent ça veut dire dans 2 h ou dans une journée ?)
    👉 Et il va se passer quoi si je réponds un peu en #retard ? (spoiler, 9 fois sur 10, rien).

    Et grâce à ça, je m’évite l’aller simple vers le burn-out (j’ai frôlé, j’ai donné, je recommande pas), et je protège aussi mes proches et mes équipes.

    Mais c’est quand même ultra dur à faire quand on travaille (dans le monde pro ou associatif) avec des drogués de l’urgence...

    Vous faites comment vous ?

    J’ai écrit ce fil parce que récemment on m’a un peu agacé, et alors j’ai trouvé cet article que je voulais partager ...
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/toujours-plus-vite-jusquou-irons-nous-avant-de-ne-plus-pouvoir-tenir-la-cadence

    Voilà, du coup j’en ai fait un article de blog ...
    https://blogz.zaclys.com/depuis-les-gorces/cest-urgent

    https://social.sciences.re/@AudeCaussarieu/114267555975870488
    #urgence #cadence #rythme #néo-management #travail

    • Urgence toxique

      Le management par l’urgence

      Je dé-teste le management par l’urgence. Je déteste quand on me demande de faire des trucs en « comptant sur ma #réactivité » ou « ça serait bien que ça soit fait avant mercredi », pourquoi mercredi ? Aucune idée.

      C’est insupportable parce que :

      1. J’ai une tonne de trucs à faire, j’ai besoin de hiérarchiser, et donc j’ai besoin de savoir pour quand c’est réellement. Si tout le monde me dit « #au_plus_vite », je ne sais pas faire. Et si je veux répondre à toutes les demandes urgentes ou pressées de mon entourage, je vais finir en #burn-out.

      2. En fait, il n’y a rien d’urgent. Je n’ai pas un métier où je sauve des vies. Je n’ai pas d’activité associative ou militante où je sauve des vies. Donc si le flyer ne part pas à temps, si la réunion est décalée d’une semaine, en fait, il ne se passe pas grand chose. À part le mécontentement de certaines personnes qui se font un honneur d’être réactives en toutes circonstances.

      3. Quand c’est urgent, on n’a pas le temps de réfléchir. Est-ce qu’il y aurait une meilleure manière de faire ? À quel problème cherche-t-on à répondre réellement ? ... Pas le temps, c’est urgent, dis oui, fait ce que je te demande !!! Vite !!!

      4. Souvent l’urgence est une excuse pour contourner les procédures, et pour voler du temps aux autres. « Oui oui on a une réunion demain mais je préfère que tu regardes aujourd’hui c’est vraiment urgent je me suis engagé. » Donc parce que Jean-Michel s’est engagé, je dois maintenant prendre sur mon temps pour lui résoudre son problème ?

      5. C’est en fait un comportement de manipulateur. Le manipulateur utilise l’urgence – et ma bonne conscience – pour me tordre le bras et essayer de me faire faire quelque chose que je ne veux pas faire.

      C’est du #management_toxique de mettre en permanence une #pression sur toutes les personnes avec qui on travail parce que c’est pressé / urgent. C’est une manière d’abuser du temps et de l’énergie des autres en se justifiant par le fait que « Ah mais elle pouvait dire non hein, je ne l’ai pas forcée à dire oui ». Non tu as juste envoyé 2 mails à 1 heure d’intervalle et un slack en disant à quel point c’était important pour le groupe / l’entreprise et que ça aiderait beaucoup si je le faisais vite.

      J’ai évidemment rencontré ce comportement toxique dans le monde professionnel (vive la start-up nation où tout doit aller viiiite !), mais aussi dans le monde associatif ou militant. Et là ça me désespère.

      Pourquoi ils font ça ?

      Je ne suis pas dans la tête des manipulateurs qui veulent que je fasse des choses en me mettant en quatre même si je dis que je n’ai pas le temps. Moi, je suis plutôt dans la team des personnes qui écoutent d’abord les besoins des autres et qui ont toujours peur d’embêter.

      Mais en en discutant autour de moi, j’ai quelques hypothèses sur ces personnes :

      – Peut-être qu’elles gèrent leur charge mentale et leur anxiété en passant le bébé à quelqu’un d’autre.

      - Peut-être qu’elles ne sont pas capables elles mêmes de prendre du #recul sur la demande de quelqu’un d’autres qui leur met la #pression, et du coup, elles poussent sur les personnes sous elles. Parce qu’on met rarement de la pression sur son patron, si ?

      – Du coup, je me dis que c’est encore un mécanisme de #pouvoir et de #domination : en faisant ça, elles montrent leur importance et leur capacité à diriger les autres.

      – Et peut-être ce sont juste des mouches du coche. Elles ont besoin de s’agiter pour exister et alors qu’elles empêchent tout le monde de travailler convenablement, elles sont convaincues de leur propre importance...

      Répondre à l’urgence

      Je ne remercierai jamais assez mon ancienne cheffe qui m’a appris à questionner les urgences et à ne plus les accepter comme “allant de soi”. Avant, j’écoutais les urgences des autres, les deadlines qu’ils me donnaient, et j’essayais d’y répondre, quitte à me lever à 4 heures du matin pour finir à temps.

      1. Questionner

      Mon ancienne cheffe m’a appris à ne plus répondre directement « oui », mais à questionner l’urgence. J’ai appris à poser des questions comme :

      – Est-ce que ça peut attendre la réunion qu’on a déjà de prévue demain ?

      – Tu as besoin de ça pour quelle date ? (par exemple urgent ça veut dire dans 2 h ou dans une journée ?) Un mastonaute me disait qu’il aimait demander : « C’est urgent pour quand ? » (https://piaille.fr/@yanncphoto/114268331396473237)

      – Quel est le risque si on ne fait pas ça pour demain ? (spoiler, 9 fois sur 10, rien).

      2. Dire non

      L’autre truc que j’ai appris, c’est à dire non. Enfin plus précisément à ne pas dire oui.
      J’ai appris à me demander ce qui serait un délai convenable pour moi. C’est encore work in progress mais j’y arrive de mieux en mieux. J’ai appris à répondre « Je pourrais le faire pour le XXX », sans m’excuser, sans expliquer. Le plus surprenant, c’est que souvent, ça suffit.

      Mais avec certains forceurs, ça ne suffit pas. Soit il faut répéter non, soit je finis par craquer et le faire et je suis ensuite très en colère et j’écris un long article de blog...

      Pour aller plus loin

      - Il y a un livre (https://www.odilejacob.fr/catalogue/psychologie/psychologie-generale/affirmez-vous-face-aux-manipulateurs_9782415000660.php) qui m’a pas mal aidé à comprendre que toutes les personnes qui essaient de me forcer la main pour que je dise oui quand j’ai envie de dire non sont des manipulateurs. Ce livre qui m’a été recommandé par la psychologue du travail qui m’accompagne explique bien tous les mécanismes et donne des techniques pour s’affirmer face aux manipulateurs.

      J’ai récemment cherché des ressources sur l’urgence et sur la pression qu’on se met au travail, mais aussi dans nos associations et dans beaucoup trop de projet. Cet article m’a donné quelques références que j’ai envie de lire ... quand j’aurais le temps 😆 :
      https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/toujours-plus-vite-jusquou-irons-nous-avant-de-ne-plus-pouvoir-tenir-la-cadence

      https://blogz.zaclys.com/depuis-les-gorces/cest-urgent

    • Voilà le principe qui est mien (que mon ancien responsable répétait souvent) : « Il est urgent d’attendre. »

      Où l’on se rend compte bien souvent que les demandes sont effectivement rarement si urgentes que ça. Maintenant qu’on a adopté une méthodologie assez stricte dans mon équipe (à base de « sprints », donc si la demande est hors du sprint c’est niet 90% du temps), on a moins de soucis. Avant ça, quand j’avais un gros doute, pour savoir si c’était vraiment urgent, j’attendais de voir si la personne me relance sur le sujet et parfois le sujet était carrément oublié, c’était juste une lubie passagère d’un gus qui pensait que les petites mains allaient s’activer dans tous les sens pour son plaisir. Sans compter les deadlines fantaisistes : « on veut tel truc absolument pour tel jour » puis, quand on livre le jour J, ça change d’avis ("finalement on déploie le truc dans un mois, on t’avait pas dit ?"), ça tergiverse, on revoit le truc qui a été pensé à la va-vite et finalement sera livré bien plus tard (ou même pas du tout). Donc oui, il faut toujours questionner l’urgence et savoir dire non (quand on peut, évidemment j’ai bien conscience que mes problématiques de travailleur de bureau ne sont pas celles de l’usine, de McDo ou de l’entrepôt Amazon et que quand on est tout en bas de l’échelle dire « non » est rarement une option...).

      Non tu as juste envoyé 2 mails à 1 heure d’intervalle et un slack en disant à quel point c’était important pour le groupe / l’entreprise et que ça aiderait beaucoup si je le faisais vite.

      Ah ah, et à multiplier par le nombre d’outils : le message slack perso pour me dire qu’un message a été envoyé dans un autre salon slack (par la même personne, et que j’ai vu hein) + éventuellement le mail et le ticket sur le même sujet voire le summum : venir dans le bureau pour dire « t’as vu mon slack ? »... Tout ça pose la question au passage de la pertinence d’avoir une messagerie instantanée en entreprise.

  • Les #crèches, un défi électoral majeur pour Angela Merkel
    http://fr.myeurop.info/2013/07/12/les-creches-un-defi-electoral-majeur-pour-angela-merkel-11541

    Quentin Bisson

    Les mères allemandes travaillent de plus en plus. Face à cette révolution outre-Rhin, le #gouvernement_fédéral a promis une place en crèche à chaque enfant de 1 et 2 ans. Une garantie qui doit être effective le 1er août. A deux mois et demi des législatives, la question devient un enjeu central de la campagne électorale. (...)

    #REVUE_DU_WEB #Société #Institutions #Politique #Allemagne #communes #deadline #enfants #financement #garderie #länder #puériculteurs