• Le viol parfait
    http://www.mauvaiseherbe.ca/2014/11/05/le-viol-parfait

    « Tout ce qui sort du cadre du stéréotype du viol « idéal » devient éminemment suspect. Si une personne n’a pas été violée par un étranger armé la nuit à l’extérieur de chez elle, elle s’expose au doute, à la négation de son non-consentement. On exige de la victime qu’elle soit sans faille ni reproche, toute part d’ombre pourra être retenue contre elle. La victime parfaite n’a pas de passé, elle n’envoie pas de sextos, elle est chaste sinon elle privilégie la position du missionnaire une fois par semaine avec son mari seulement et dans le noir, elle n’est pas issue de la communauté LGBT, elle ne fait pas partie des minorités visibles, elle n’est pas immigrante, elle n’a montré aucun désir à aucun moment envers l’agresseur, son statut social n’est pas inférieur à celui de l’agresseur, il est même préférable (...)

    #feminisme

    • « Le simple fait de dire d’une femme qu’elle s’est faite violée, forme causative nominale, plutôt qu’elle a été violée, forme passive, implicite deux attitudes complètement différentes vis-à-vis de la victime à même la syntaxe. La forme causative (plus courante) sous-entend une responsabilité de la victime qui n’est pas présente dans la forme passive. »

    • Il faudra un jour aussi (dans quelques siècles ?) aborder l’humiliation et la vengeance par le sexe, même quand le rapport a été consenti, ce qui ne permet pas de classer l’acte en viol mais enferme la victime dans le tabou de ce qu’on nomme intimité, notion bien pratique pour maintenir le couvercle sur les pratiques de domination.
      #déni_social