• ☀️👀 sur X :
    https://twitter.com/zei_squirrel/status/1782048086589604128

    #Columbia University has always been a main hub of Zionist anti-Palestinian fascist censorship. When #Edward_Said taught there he was constantly subjected to harassment, death and bomb threats, Zionists infiltrating his classes, smearing him as a “terrorist”. Nothing has changed

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1782047384261767168/pu/vid/avc1/960x720/mMup5o0DXr-vw51O.mp4?tag=12

  • #Edward_Said seems like a prophet: 20 years on, ‘there’s hunger for his narrative’
    https://www.theguardian.com/world/2024/feb/15/edward-said-palestine-israel-gaza

    Finding old clips of Edward Said on social media was never very difficult, but since the Hamas attacks of 7 October, Said’s ideas, quotes and archival clips have been widely disseminated across a range of books, journals and platforms.

    After Columbia University suspended its campus chapters of Students for Justice in Palestine and Jewish Voice for Peace last November, the satirical website the Pigeon Post ridiculed Columbia, Said’s stomping ground for nearly 40 years, with Said’s very words. “Edward Said once wrote: ‘Our role is to widen the field of discussion, not to set limits in accord with the prevailing authority.’ Therefore, Columbia University is suspending Students for Justice in Palestine and Jewish Voice for Peace,” the website read, pigeon tongue planted firmly in pigeon cheek.

  • #Edward_Said sur #Palestine et #Israël :

    "Israel was constructed on the ruins of another society. And by the mass dispossession of another people who remain unacknowledged as just sort of obscure natives in the background. ’Back to the desert. Let them go to one of the other Arab countries’. That’s their position. The Oslo Accord, say specifically that Israel bears no responsability for the costs of occupation. This after 20 years, 26 years of military occupation, no responsability. As an Israeli journalist said: ’We took over the country in 1948 from the British, the British left us the port of Haifa, a road system, an electrical system, a large number of municipal buildings and lots of prisons, and we could build Israel. Without that there would be no state today. If we had taken Palestine in 1948, the way we left Gaza for Palestinians, there would be no Israel. We destroyed the economy, we deported most of the capable people, we forced the people to live in hovels and refugee camps over a period’. I mean anybody who’s been to Gaza, it’s one of the most criminal places on Earth because of Israeli policy of occupation, and they bear no responsability for it. I mean, that’s simply unacceptable, even for the Jewish people who have suffered so much. It’s unacceptable. You cannot continue to victimize somebody else just because you yourself were a victim once. There has to be a limit.

    https://twitter.com/IrrumAli/status/1740852446224691580
    #Edward_Saïd #responsabilité #à_lire #à_écouter

  • La Question d’Israël, Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/161023/la-question-disrael

    La violence qui s’abat sur Gaza appelle à une condamnation sans faille d’Israël. Elle suscite également pour l’Etat hébreu une haine qui exige, en revanche, d’être soumise à l’analyse.

    Ce texte mûrit depuis des années. J’aurais préféré ne pas l’écrire en des temps de fureur et de sang mais sans l’effroi de ces derniers jours, je ne m’y serais peut-être jamais décidé.
    Effroi devant les crimes du #Hamas : j’ai repris contact avec Noam, mon témoin de mariage perdu de vue depuis des années qui vit à Tel Aviv, pour m’assurer qu’il allait bien ainsi que ses proches. Effroi devant les cris de joie poussés par tout ce que mon fil Facebook compte d’ « #antisionistes », puis par le communiqué du #NPA accordant son soutien à la résistance palestinienne quelques moyens qu’elle choisisse – comme si la #guerre justifiait tout et qu’il n’existait pas de #crimes_de_guerre.
    Effroi, ensuite, face aux réactions des #médias français qui, refusant absolument toute contextualisation de ces crimes, préparaient idéologiquement l’acceptation de la répression qui s’annonçait. Effroi face à cette répression même, à la dévastation de #Gaza. Effroi d’entendre Netanyahou se vanter d’initier une opération punitive visant à marquer les esprits et les corps pour des décennies, puis son ministre qualifier les #Gazaouis d’animaux. Ainsi les crimes commis par le Hamas, que seule une mauvaise foi éhontée peut séparer des violences infligées par le gouvernement d’extrême-droite israélien aux #Palestiniens, servent de prétexte au durcissement de l’oppression qui les a engendrés. Effroi, enfin, face au concert d’approbation des puissances occidentales unanimes : les acteurs qui seuls auraient le pouvoir de ramener #Israël à la raison, qui d’ailleurs en ont la responsabilité morale pour avoir porté l’Etat Hébreu sur les fonts baptismaux, l’encouragent au contraire dans sa démence suicidaire.

    Je veux dans ce texte dire trois choses. Les deux premières tiennent en peu de mots. D’abord, ceux qui hurlent de joie face au #meurtre_de_civils ont perdu l’esprit. Je n’ose imaginer ce qui se passe dans celui de victimes d’une oppression soutenue ; quant aux #militants regardant tout cela de France, ils ont en revanche perdu toute mon estime. Cependant – c’est la deuxième chose – si la qualification des actes du #Hamas ne fait aucun doute, un crime s’analyse, même en droit, dans son contexte. Or si la responsabilité des agents est toujours engagée, elle ne délie nullement Israël de sa responsabilité écrasante dans la mise en œuvre d’occupations, de répressions, de violences propres à susciter la haine et la folie meurtrière. Qui plus est, Israël étant dans l’affaire la puissance dominante a seule les moyens de transformer son environnement. Le gouvernement Israélien est cause première de la folie meurtrière et premier responsable de l’accélération du cycle infernal. Qu’il y eût une troisième chose à dire, c’est ce qui m’est apparu en lisant dans un tweet de Louis Boyard : 
    « Il est hors de question que je me penche sur la question d’Israël (…). L’Etat d’Israël est une terre « volée » à la Palestine qu’ils le veuillent ou non ».

    Ce sont là propos parfaitement banals de la part des antisionistes d’aujourd’hui. Ils ont le mérite de dire crûment que la critique d’Israël, au-delà des actes barbares commis par son gouvernement, porte sur le fondement même de l’Etat hébreu dont on aurait tout dit une fois rappelé qu’il s’est fondé sur le « vol » d’une terre. Cette attitude est à mes yeux irresponsable et même choquante. Comment ne pas entendre l’écho assourdissant de la vieille « question juive » dans la formule « question d’Israël » ? Aussi l’enjeu principal de ce texte, qui exige un développement d’une certaine longueur, est cette question même.

    ... « la #colonisation travaille à déciviliser le #colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la #haine_raciale, au relativisme moral » (Aimé Césaire)

    ... « La référence permanente au génocide des Juifs d’Europe et l’omniprésence de ces terribles images fait que, si la réalité du rapport de forces rend impossible l’adoption des comportements des victimes juives, alors on adopte, inconsciemment ou en général, les comportements des massacreurs du peuple juif : on marque les Palestiniens sur les bras, on les fait courir nus, on les parque derrière des barbelés et des miradors, on s’est même servi pendant un cours moment de Bergers Allemands. » #Michel_Warschawski

    ... le gouvernement israélien ne fonde pas sa sécurité sur le désarmement du Hamas mais sur le traumatisme des Palestiniens dans leur ensemble, ces « animaux » auxquels on promet un châtiment qui rentrera dans l’histoire – comme s’il était temps de leur offrir, à eux aussi, l’impérissable souvenir d’un holocauste....

    ... « Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus » (Ahron Bregman)

    ... si deux millions de pieds-noirs ont pu retraverser la Méditerranée, deux cent cinquante mille colons peuvent repasser la ligne verte : c’est une question de volonté politique.

    #toctoc #nationalisme #génocide #déshumanisation_de_l’autre #juifs #israéliens #Intifada #11_septembre_2001 #Patriot_Act #histoire #utopie #paix #Henry_Laurens #Edward_Saïd #Maxime_Rodinson #Ahron_Bregman #Henryk_Erlich #Emmanuel_Szerer #Bund #POSDR #URSS #fascisme #nazisme #Vladimir_Jabotinsky #sionisme #Etats-Unis #Grande-Bretagne #ONU #Nakba #Arthur_Koestler #Albert_Memmi #libération_nationale #Shlomo_Sand #Ilan_Pappe #apartheid #loi_militaire #antisémitisme #diaspora_juive #disapora #religion #fascisme_ethniciste

  • شنشون sur Twitter : “It’s worth repeating that #Edward_Said got pretty much everything right back in 1993. The road here from Oslo was overdetermined if not inevitable” / Twitter
    https://twitter.com/humanprovince/status/1223176080955269120

    Sur la #prescience d’Edward Said concernant la catastrophe qu’ont constitué les accords d’Oslo.

    The Morning After · LRB 21 October 1993
    https://www.lrb.co.uk/the-paper/v15/n20/edward-said/the-morning-after

    The fact is that Israel has conceded nothing, as former Secretary Of State James Baker said in a TV interview, except, blandly, the existence of ‘the PLO as the representative of the Palestinian people’. Or as the Israeli ‘dove’ Amos Oz reportedly put it in the course of a BBC interview, ‘this is the second biggest victory in the history of Zionism.’

  • #Edward_Saïd : « Dans ’Out of place’, je voulais faire le portrait de trois mondes disparus, qui étaient les mondes de mon enfance »
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/les-jeudis-litteraires-edward-said-1ere-diffusion-18042002


    J’ai l’impression parfois d’être un flot de courants multiples. Je préfère cela à l’idée d’un moi solide, identité à laquelle tant d’entre nous accordent tant d’importance.", écrivait Edward Saïd dans Out of place.

    À contre-voie, avec un « e », c’est sous ce titre que fut publiée la traduction française d’Out of place, l’autobiographie du grand intellectuel palestinien. Une traduction qui aurait pu s’intituler « en décalage » ou « en porte-à-faux », comme on l’entendra dans la présentation qu’en faisait Edward Saïd dans Les jeudis littéraires lors de sa parution en France en 2002.

    Au micro de Pascale Casanova, l’auteur de L’Orientalisme disait pourquoi, avec cette autobiographie, en évoquant les mondes disparus de la Palestine d’avant Israël, de l’Égypte d’avant 1952 et du Liban d’avant la guerre civile, il avait voulu raconter sa propre histoire. Celle d’un arabe palestinien né à Jérusalem, dans une famille chrétienne protestante, ayant vécu son enfance en Égypte - avec une nationalité américaine de circonstance - dans un milieu privilégié pétri de culture occidentale et partagé entre la langue arabe et la langue anglaise.

    #palestine #Littérature

  • Edward Saïd — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Sa%C3%AFd

    Un extrait de la fiche Wikipedia sur Edward Saïd, en fait l’intégralité de ce qui est résumé à propos de ce qui reste pour beaucoup son principal ouvrage, L’Orientalisme. A peine 4 lignes pour ses thèses, 26 pour présenter les réfutations apportées à ses thèses, à commencer par Bernard Lewis... Bon, c’est quand même mieux en anglais...

    En 1978, il publie son livre le plus connu, L’Orientalisme, considéré comme le texte fondateur des études postcoloniales. Il y mène une analyse de l’histoire du discours colonial sur les populations orientales placées sous domination européenne en développant quatre thèses, à savoir la domination politique et culturelle de l’Orient par l’Occident, la dépréciation de la langue arabe, la diabolisation de l’arabe et de l’islam, et la cause palestinienne. Le livre suscite des commentaires très divers, et notamment une célèbre controverse avec Bernard Lewis.

    Dans un article intitulé « La question de l’orientalisme » (The New York Review of Books, 24 juin 1982), Bernard Lewis répond aux attaques visant les orientalistes, et particulièrement à celles que leur adresse Edward Saïd. Bernard Lewis estime que la démonstration d’Edward Said n’est pas convaincante. Il reproche à Said11 :

    de créer artificiellement un groupe, les orientalistes, qui partageraient, en gros la même thèse, ce que Bernard Lewis juge absurde ;
    d’ignorer les travaux des orientalistes du monde germanique (ce qui « n’a pas plus de sens qu’une histoire de la musique ou de la philosophie européenne avec la même omission »), pour se focaliser sur les Britanniques et les Français, et de négliger, parmi ces derniers, bon nombre d’auteurs majeurs, comme Claude Cahen ;
    de préférer, souvent, les « écrits mineurs ou occasionnels » aux « contributions majeures à la science » ;
    de faire commencer l’orientalisme moderne à la fin du XVIIIe siècle, dans un contexte d’expansion coloniale de la Grande-Bretagne et de la France, alors que cette science émerge au XVIe siècle, c’est-à-dire au moment où l’Empire ottoman domine la Méditerranée ;
    d’intégrer dans son analyse des auteurs qui ne sont pas de vrais orientalistes, comme Gérard de Nerval ;
    de commettre une série d’entorses à la vérité et d’erreurs factuelles, notamment quand Edward Said accuse Sylvestre de Sacy d’avoir volé des documents et commis des traductions malhonnêtes (« Cette monstrueuse diffamation d’un grand savant est sans un grain de vérité »), ou lorsqu’il écrit que les armées musulmanes ont conquis la Turquie avant l’Afrique du nord (« c’est-à-dire que le XIe siècle est venu avant le VIIe ») ;
    de faire des interprétations absurdes de certains passages écrits par des orientalistes, notamment par Bernard Lewis lui-même ;
    d’utiliser deux poids, deux mesures : « les spécialistes soviétiques, en particulier quand ils traitent des régions islamiques et d’autres régions non européennes de l’Union soviétique, se rapprochent le plus — beaucoup plus que tous ces Britanniques et ces Français qu’il condamne — de la littérature tendancieuse et dénigrante, qu’Edward Said déteste tant chez les autres » ; or Said ne mentionnerait jamais les thèses contestables d’auteurs russes.

    Edward Saïd écrit alors une lettre à la New York Review of Books, publiée avec une réplique de Bernard Lewis12.

    Deux ans avant cette controverse, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz avait publié dans Le Monde un compte-rendu de lecture recoupant certaines critiques de Bernard Lewis, en particulier le mélange fait entre des savants et des écrivains de fiction (« L’une des principales faiblesses de la thèse d’Edward Saïd est d’avoir mis sur le même plan les créations littéraires inspirées par l’Orient à des écrivains non orientalistes, dont l’art a nécessairement transformé la réalité, et l’orientalisme purement scientifique, le vrai. »), la focalisation excessive sur des aspects secondaires dans l’œuvre de certains orientalistes, et l’omission de nombreux spécialistes (Jean-Pierre Péroncel-Hugoz donne une liste, dans laquelle se trouvent Antoine Galland, Robert Mantran et Vincent Monteil)13.

    Tout en se déclarant d’accord avec Edward Saïd sur certains points importants, comme la définition du terme orientalisme, le philosophe Sadek al-Azem a conclu pour sa part, que le livre manquait trop de rigueur pour être vraiment concluant : « chez Saïd, le polémiste et le styliste prennent très souvent le pas sur le penseur systématique14. » Malcolm Kerr, professeur à l’université de Californie à Los Angeles puis président de l’université américaine de Beyrouth a porté une appréciation assez similaire sur l’ouvrage : « En accusant l’ensemble de la tradition européenne et américaine d’études orientales de pécher par réductionnisme et caricature, il commet précisément la même erreur15. »

    #edward_said #wikipedia

  • « Une amère déception » Edward Said sur sa rencontre avec Sartre, de Beauvoir et Foucault
    Etat d’Exception | Eugene Wolters | 25 septembre 2017 | Source : Critical Theory. |Traduit de l’anglais par SB, pour Etat d’Exception.
    http://www.etatdexception.net/une-amere-deception-edward-said-sur-sa-rencontre-avec-sartre-de-beau

    « Bien sûr, Sartre avait quelque chose pour nous : un texte préparé sur deux pages dactylographiées qui – j’écris entièrement sur la base d’un souvenir vieux de vingt ans – a loué le courage d’Anouar al-Sadate dans les platitudes les plus banales imaginables. Je ne me souviens pas qu’autant de mots aient été prononcés à propos des Palestiniens, du territoire ou du passé douloureux. Certes, aucune référence n’a été faite au colonialisme de peuplement israélien, semblable à bien des égards à la pratique française en Algérie […]. J’étais anéanti de découvrir que ce héros intellectuel avait succombé dans ses dernières années à un mentor si réactionnaire, et que sur la question de la Palestine l’ancien guerrier et défenseur des opprimés n’avait rien à offrir de plus que l’éloge journalistique le plus conventionnel pour un leader égyptien déjà largement célébré. Durant le reste de la journée, Sartre reprit son silence, et la discussion s’est poursuivie comme auparavant.

  • Naomi Klein · Let Them Drown · LRB 2 June 2016
    http://www.lrb.co.uk/v38/n11/naomi-klein/let-them-drown

    Just as bombs follow oil, and drones follow drought, so boats follow both: boats filled with refugees fleeing homes on the aridity line ravaged by war and drought. And the same capacity for dehumanising the other that justified the bombs and drones is now being trained on these migrants, casting their need for security as a threat to ours, their desperate flight as some sort of invading army. Tactics refined on the West Bank and in other occupation zones are now making their way to North America and Europe.

    #migrations #changement_climatique #pétrole #guerre #Edward_Said

  • Lire Edwad Said actuellement est un exercice sain.
    In these times, reading Edward Said is healthy.
    http://analysedz.blogspot.com/2011/11/impossible-histories-why-many-islams.html

    (...) When Bernard Lewis’s book was reviewed in the New York Times by no less an intellectual luminary than Yale’s Paul Kennedy, there was only uncritical praise, as if to suggest that the canons of historical evidence should be suspended where “Islam” is the subject. Kennedy was particularly impressed with Lewis’s assertion, in an almost totally irrelevant chapter on “Aspects of Cultural Change,” that alone of all the cultures of the world Islam has taken no interest in Western music. Quite without any justification at all, Kennedy then lurched on to lament the fact that Middle Easterners had deprived themselves even of Mozart! For that indeed is what Lewis suggests (though he doesn’t mention Mozart). Except for Turkey and Israel, “Western art music,” he categorically states, “falls on deaf ears” in the Islamic world."
    "Now, as it happens, this is something I know quite a bit about, but it would take some direct experience or a moment or two of actual life in the Muslim world to realize that what Lewis says is a total falsehood, betraying the fact that he hasn’t set foot in or spent any significant time in Arab countries. Several major Arab capitals have very good conservatories of Western music: Cairo, Beirut, Damascus, Tunis, Rabat, Amman—even Ramallah on the West Bank. These have produced literally thousands of excellent Western-style musicians who have staffed the numerous symphony orchestras and opera companies that play to sold-out auditoriums all over the Arab world. There are numerous festivals of Western music there, too, and in the case of Cairo (where I spent a great deal of my early life more than fifty years ago) they are excellent places to learn about, listen to, and see Western instrumental and vocal music performed at quite high levels of skill. The Cairo Opera House has pioneered the performance of opera in Arabic, and in fact I own a commercial CD of Mozart’s Marriage of Figaro sung most competently in Arabic. I am a decent pianist and have played, studied, written about, and practiced that wonderful instrument all of my life; the significant part of my musical education was received in Cairo from Arab teachers, who first inspired a love and knowledge of Western music (and, yes, of Mozart) that has never left me. In addition, I should also mention that for the past three years I have been associated with Daniel Barenboim in sponsoring a group of young Arab and Israeli musicians to come together for three weeks in the summer to perform orchestral and chamber music under Barenboim (and in 1999 with Yo-Yo Ma) at an elevated, international level. All of the young Arabs received their training in Arab conservatories. How could Barenboim and I have staffed the West-Ostlicher Diwan workshop, as it is called, if Western music had fallen on such deaf Muslim ears? Besides, why should Lewis and Kennedy use the supposed absence of Western music as a club to beat “Islam” with anyway? Isn’t there an enormously rich panoply of Islamic musics to take account of instead of indulging in this ludicrous browbeating?

    #Islam #Islamisme #Modernité

  • #Rashid_Khalidi : « Les #frontières du #Moyen-Orient sont brûlantes »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230316/rashid-khalidi-les-frontieres-du-moyen-orient-sont-brulantes

    Au-delà des « frontières artificielles » du Moyen-Orient, voulues par les puissances impériales, #Daech pourrait-il réussir là où le panarabisme a échoué, en recomposant les cartes du monde arabe ? Entretien avec Rashid Khalidi, successeur d’Edward Saïd à Columbia.

    #International #Edward_Saïd #Etat_islamique #Sykes-Picot

    • Comme historien, jugez-vous que le Moyen-Orient du début du XXIe siècle pourrait jouer le rôle des Balkans au début du XXe, et constituer l’étincelle d’un conflit mondial généralisé, notamment si l’Irak et la Syrie s’effondraient encore plus ?

      C’est une possibilité. Un nouveau président à la Maison Blanche, les Iraniens, les Turcs, les Saoudiens ou l’État islamique ont les moyens de déclencher un conflit incontrôlable. Mais si l’étincelle de la Première Guerre mondiale a été allumée dans les Balkans, ce sont les grandes puissances qui ont eu, ensuite, la responsabilité de faire la guerre. Aujourd’hui, les grandes puissances ont la responsabilité de vendre des armes et de ne jamais braquer l’Arabie saoudite, dont l’idéologie wahhabite s’est répandue grâce à l’argent du pétrole et constitue le cœur du problème.

      Cette haine intolérable envers les chiites, et toutes les autres minorités, est devenue une forme d’orthodoxie sunnite explosive. Notamment car les chiites, que ce soit en Iran ou ailleurs, ne sont pas dénués de puissance. Et que l’Arabie saoudite, qui est une théocratie pétrolière, ne possède pas la légitimité populaire qu’a la République islamique d’Iran, même si beaucoup d’Iraniens revendiquent davantage de liberté et de démocratie. La guerre par procuration que se livrent les Iraniens et les Saoudiens, au Yémen, en Libye ou en Syrie, peut changer d’échelle et de degré, si les puissances occidentales laissent l’idéologie wahhabite s’accroître encore, parce que l’Arabie saoudite est un client auquel on n’ose rien dire.

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  • The Desert Threshold - The Los Angeles Review of Books
    https://lareviewofbooks.org/interview/the-desert-threshold

    When the Second Intifada began I read a piece by #Edward_Said that elaborated his idea of counter-#cartographies. He was lamenting the absence of Palestinian cartography — deploring the way that the Palestinians and their friends had abandoned the field of geographical representation to the Israelis. I saw something very intriguing in this. On the one hand, Said was someone who wrote very critically about mapping as an imperial practice of #domination and governance and now he was calling for the inversion of the cartographic gaze, the de-colonizing of cartography. Working with #B’Tselem, an Israeli human rights group, we responded to this by drawing the first map of the West Bank that depicted the precise contours of the settlements. We were trying to show that crimes can be undertaken on the drawing boards, committed not by military people but by architects and planners. It took a year to complete, but we learned that maps can also be tools of #resistance.

    #colonisation #Israël #Israel #Palestine

  • « Il faut reconnaître l’État de #Palestine, parce que tous les êtres humains ont le droit d’avoir leur propre patrie »

    #Daniel_Barenboïm est un chef d’orchestre mondialement connu, un homme engagé et un citoyen indépendant aux quatre passeports qui ne veut pas être récupéré. Le maestro argentin et israélien, qui possède également les nationalités espagnole et palestinienne, était à Genève, samedi 31 octobre, pour diriger l’#orchestre #West_Eastern Divan qu’il a fondé en 1999 avec l’écrivain d’origine palestinienne #Edward_Saïd (décédé en 2003). Un ensemble qui permet à de jeunes musiciens israéliens, palestiniens, arabes israéliens, syriens, libanais, égyptiens et autres virtuoses de jouer et de vivre ensemble le temps de tournées à travers le monde.


    http://lacite.website/2015/11/02/il-faut-reconnaitre-letat-de-palestine-parce-que-tous-les-etres-humains-
    #musique

  • Edward Said’s Son, Wadie Said, Changing Terrorism Prosecutions

    Law professor Wadie Said, in a new book, delves into the ways unwarranted terrorism cases have eroded the rule of law.

    https://firstlook.org/theintercept/2015/07/11/edward-saids-son-is-trying-to-change-terrorism-prosecutions

    “I really absorbed from my father the idea of standing up for people who were persecuted or otherwise down-and-out, and wanted to apply that lesson in a different way, hence my initial decision to become a public defender,” Said says in an interview. “I was fortunate enough to start my career working on a high-profile prosecution like that with political overtones, and I came to the belief that it is always important to try and get the client’s message across, especially given how the overwhelming official hostility towards anyone with the status of terrorism defendant can subvert the legal process.”

    The judicial fearmongering is perhaps best encapsulated by a 2013 appellate ruling in the case of Tarek Mehanna, a Boston-area man convicted of material support for terrorism. Mehanna was not actually accused of planning any violent act. The terrorism charges were instead based primarily on an accusation that he had translated ideological materials from Arabic to English and posted them online.

    In his ruling upholding Mehanna’s 17-year sentence, Judge Bruce Selya wrote, with considerable rhetorical excess, “Terrorism is the modern-day equivalent of the bubonic plague: it is an existential threat,” and he added that terrorism defendants, even ostensibly non-violent ones like Mehanna, should expect the posture of the courts toward them “will be fierce.”

    Wadie Said’s critical view of these sorts of cases was shaped by his father’s scholarship, as well as his own legal studies. “My father’s books obviously had a deep impact on me, as I learned how negative stereotypes affecting whole regions, cultures, languages and religious practices of anyone who could be considered part of the Muslim world could be very overwhelming,” Said says. “Once these stereotypes migrated to the realm of criminal prosecution, I felt I should try my best to counteract and dispel them in the legal field, particularly in cases where the government wanted to put people in prison for non-violent political activism, charity and other forms of solidarity with oppressed people around the globe.”

    Said has written a new book, Crimes of Terror: The Legal and Political Implications of Federal Terrorism Prosecutions, which argues that “the mentality that we are in a nebulous and continuous war on terror” has led to overzealous and unwarranted terrorism prosecutions, while eroding key aspects of the rule of law. “The excesses of the past, including the use of agents provocateurs, racial profiling and mass infiltration by informants, have all been quietly revived under the banner of fighting this ill-defined threat,” Said told The Intercept.

    Since 9/11, the U.S. government has pursued extraordinary legal (as well as extralegal) efforts to combat terrorism, and in doing so has expanded the “terrorist” label far beyond its previous connotations. Said argues that measures taken by the courts have created an effective “terrorist exception” to previously existing legal standards. Crimes of Terror examines the way in which this exception has altered normal law enforcement and judicial practices at every stage of the legal cycle, from initial investigation and evidence gathering, to trial, and finally to sentencing and incarceration.

    #Wadie_Said #Edward_Said #terrorisme #justice #US #Proche-Orient #Palestine #Hamas #Israël #dip

  • Le Choc de l’ignorance

    "L’article de Samuel Huntington, paru dans la livraison du printemps 1993 de la revue Foreign Affairs sous le titre “Le choc des civilisations”, a immédiatement concentré l’attention et suscité une surprenante vague de réactions. L’objectif de cet article étant de fournir aux Américains une thèse originale sur la “nouvelle phase” qu’allait connaître la politique mondiale après la fin de la guerre froide, l’argumentation développée par Huntington sembla d’une ampleur, d’une audace, voire d’une dimension visionnaire irrésistible.

    Il avait clairement dans son champ de mire plusieurs rivaux en politologie, des théoriciens tels que Francis Fukuyama et ses idées de fin de l’histoire, par exemple, mais également les légions de ceux qui avaient chanté l’avènement du mondialisme, du tribalisme et de la dissolution de l’Etat. Car, selon lui, ils n’avaient compris que certains aspects de cette période nouvelle. Lui allait annoncer “l’axe crucial, et véritablement central” de ce que “serait vraisemblablement la politique globale au cours des prochaines années”.

    Et de poursuivre sans hésiter : “Mon hypothèse est que, dans ce monde nouveau, la source fondamentale et première de conflit ne sera ni idéologique ni économique. Les grandes divisions au sein de l’humanité et la source principale de conflit seront culturelles. Les Etats-nations resteront les acteurs les plus puissants sur la scène internationale, mais les conflits centraux de la politique globale opposeront des nations et des groupes relevant de civilisations différentes. Le choc des civilisations dominera la politique à l’échelle planétaire. Les lignes de fracture entre civilisations seront les lignes de front des batailles du futur.”

    L’essentiel de l’argumentation occupant les pages suivantes reposait sur une notion floue de ce que Huntington appelle “identité liée à la civilisation”, et sur “les interactions entre sept ou huit (sic) civilisations majeures”, le conflit entre deux d’entre elles, l’islam et l’Occident, se taillant la part du lion dans son attention. Dans cette façon de penser en termes d’affrontement, il s’appuie lourdement sur un article publié en 1990 par l’orientaliste chevronné qu’est Bernard Lewis, dont la teinture idéologique est flagrante dans le titre de son ouvrage The Roots of Muslim Rage (Les Racines de la rage musulmane). Dans les deux textes, la reconnaissance de deux identités géantes, l’”Occident” et l’”islam”, est imprudemment posée, comme si des affaires d’une complexité aussi gigantesque qu’identité et culture existaient dans un monde de bande dessinée, avec Popeye et Bluto se cognant dessus dans un pugilat sans merci où toujours le combattant plus vertueux a le dessus sur son adversaire.

    Assurément, Huntington, pas plus que Lewis, n’a beaucoup de temps à consacrer à la dynamique et à la pluralité internes de chaque civilisation ni au fait que le principal débat dans la plupart des cultures modernes porte sur la définition et l’interprétation de chaque culture, ni à la déplaisante éventualité qu’une bonne part de démagogie et de franche ignorance signe la prétention à parler pour toute une religion ou toute une civilisation. Non, l’Occident est l’Occident, et l’islam est l’islam. Le défi à relever par les responsables politiques occidentaux, dit Huntington, est de garantir la suprématie de l’Occident et de la défendre contre tout le reste, l’islam en particulier. Plus gênant est le fait qu’il suppose que son ambition, qui est d’embrasser le monde entier du haut de son perchoir, étranger à toutes attaches ordinaires et loyautés cachées, est la seule correcte, comme si les autres s’agitaient partout pour trouver les réponses que lui possède déjà.

    En réalité, Huntington est un idéologue, quelqu’un qui veut faire des “civilisations” et des “identités” ce qu’elles ne sont pas : des entités fermées, hermétiques, purgées des multiples courants et contre-courants qui animent l’histoire humaine et, depuis des siècles, lui ont permis non seulement de contenir les guerres de religion et de conquête impériale, mais aussi d’être une histoire d’échanges, de métissage fécond et de partage. Cette histoire-là, beaucoup moins visible, est ignorée dans la hâte à mettre en valeur la guerre ridiculement restreinte et compressée, dont “le choc des civilisations” prétend établir qu’elle est la réalité.

    Lorsqu’il publia son livre du même titre, en 1996, Huntington tenta de donner un peu plus de finesse à sa démonstration et ajouta beaucoup, beaucoup de notes en bas de page mais il ne réussit qu’à s’embrouiller davantage, à montrer le piètre écrivain et le penseur inélégant qu’il était. Le paradigme de base de l’Occident contre le reste du monde, l’Occident contre ce qui n’est pas l’Occident (reformulation de la vieille dichotomie de la guerre froide), est demeuré intouché, et c’est ce qui perdure, de façon souvent insidieuse et implicite, dans les discussions qui ont suivi les terribles événements du 11 septembre. De ce massacre massif soigneusement planifié, de l’horreur de ces attaques suicides inspirées par des motivations pathologiques et exécutées par un petit groupe de militants au cerveau dérangé, on a fait une preuve de la thèse de Huntington....."

    Edward Said

    http://bougnoulosophe.blogspot.be/2015/02/le-choc-de-lignorance.html

    #Edward_Said
    #civilisation
    #Guerre
    #Islam

  • Des intellectuels arabes de révérence

    Pour les intellectuels arabes, les choses furent rendues plus complexes encore avec la nouvelle prépondérance des Etats-Unis, devenus la puissance étrangère dominante au Proche-Orient. L’anti-américanisme systématique de la veille - dogmatique, bourré de clichés, ridiculement simpliste - se transforma illico en pro-américanisme. Dans de nombreux journaux et revues arabes et particulièrement dans ceux qui bénéficient de subsides, plus que bienvenus. L’opposition aux Etats-Unis s’atténua de façon spectaculaire, et parfois disparut. Cela faisait écho aux habituelles interdictions de toute critique à l’égard de tel ou tel régime qui s’en trouvait alors du même coup quasiment déifié.

    Comme par enchantement, une poignée d’intellectuels arabes découvrirent le nouveau rôle qu’ils pourraient jouer en Europe et aux Etats-Unis. Autrefois marxistes militants, souvent trotskistes, ils soutenaient le mouvement palestinien. Après la révolution iranienne, certains devinrent islamistes. Quand leurs dieux les abandonnèrent, ces intellectuels se turent, en dépit, ici et là, d’astucieux ballons d’essai lancés à la recherche de nouvelles divinités à servir. L’un d’eux, qui avait été jadis un loyal trotskiste, quitta la gauche et se tourna, comme tant d’autres, vers le Golfe, où il gagna joliment sa vie dans les travaux publics. Il revint sur la scène politique juste avant la crise du Golfe et se fit le critique acharné de l’Irak. N’écrivant jamais sous son nom, usant d’une série de pseudonymes qui protégeaient son identité (et ses intérêts), il se lança dans un assaut hystérique contre la culture arabe tout entière : il le fit de façon propre à attirer sur lui l’attention des lecteurs occidentaux.

    Chacun sait que tenter de faire passer dans les grands médias occidentaux une quelconque critique la politique des Etats-Unis ou d’Israël est extrêmement difficile. En revanche, exprimer des idées hostiles aux peuples et à la culture arabes ou à la religion islamique est d’une facilité déconcertante. C’est qu’il existe, de fait, une guerre culturelle entre les porte-parole de l’Occident et ceux du monde arabe et musulman. Dans une situation aussi explosive, le plus difficile est de réussir à conserver son esprit critique, à refuser toute rhétorique qui est l’équivalent verbal du bombardement qui n’épargne rien ni personne, pour choisir de réfléchir en priorité à des questions portant par exemple sur la politique de clientélisme des Etats-Unis à l’égard de certains régimes impopulaires. Abordée en Amérique même, cette question attire de féroces critiques à celui qui l’aborde.

    Il est en revanche évident qu’un intellectuel arabe est quasiment sûr d’obtenir une large audience quand il soutient ardemment, voire servilement, la politique des Etats-Unis et combat ses détracteurs : si ces derniers sont arabes, il lui suffit d’inventer des témoignages prouvant leur vilenie ; s’ils sont américains, de fabriquer des récits et des situations prouvant leur duplicité. Il peut aussi propager sur les Arabes et les musulmans des anecdotes qui auront pour effet de diffamer leurs traditions, de défigurer leur histoire, d’accentuer leurs faiblesses, qui, bien sûr, ne manquent pas.

    Par-dessus tout, il lui faudra attaquer les ennemis officiellement désignés - Saddam Hussein, le baathisme, le nationalisme arabe, le mouvement palestinien, les points de vue arabes sur Israël. Et, bien évidemment, tout cela lui vaudra les accolades tant espérées : on dira de lui que c’est un homme courageux et passionné, doté d’un franc-parler. Car le nouveau dieu, aujourd’hui, c’est l’Occident. Les Arabes, dit-on, doivent s’efforcer de lui ressembler davantage, l’Occident doit devenir leur référence première et fondamentale.

    Oubliés les méfaits réels de l’Occident. Évanouies, les retombées dévastatrices de la guerre du Golfe. A vrai dire, c’est nous, Arabes et musulmans, qui sommes profondément responsables de nos problèmes ; nous nous les sommes nous-mêmes infligés.

    [Edward Said, Des intellectuels et du pouvoir ]

    #Edward_Said
    #intellectuels
    #Monde_arabe

  • Western media’s coverage of #Palestine: Part of the problem
    http://english.al-akhbar.com/content/western-medias-coverage-palestine-part-problem

    Tear gas canisters land as Palestinian stone throwers clash with Israeli security forces following a weekly protest against the expropriation of Palestinian land by #Israel in the village of Kfar Qaddum, near the northern city of Nablus, in the occupied West Bank on July 4, 2014. (Photo: AFP-Jaafer Ashtiyeh) Tear gas canisters land as Palestinian stone throwers clash with Israeli security forces following a weekly protest against the expropriation of Palestinian land by Israel in the village of Kfar Qaddum, near the northern city of Nablus, in the occupied West Bank on July 4, 2014. (Photo: AFP-Jaafer Ashtiyeh)

    As tragedy and uninterrupted terror strikes the besieged Palestinian population once more, Western media (...)

    #Culture_&_Society #Articles #Edward_Said #Electronic_Intifada #Jodi_Rudoren #Mohammed_Abu_Khudair #Susan_Rice #Western_Israel

  • Goldsmiths Institute, Londres, mai 2014 : à la sortie d’une conférence, vu par hasard au détour d’un couloir pas trop fréquenté une émouvante et magnifique exposition de photo :

    « l’espace et le regard », conversations avec Jean Mohr et Edward Saïd en Palestine.

    Nirmal Puwar, professeur à Goldsmith écrit à propos de cette expo :

    Edward Saïd était un grand admirateur du travail que faisait jean Mohr avec John Berger. En 1983, alors qu’Edward Said travaillait comme consultant pour les Nations unies, il suggéra que Jean Mohr photographie la vie quotidienne en Palestine dans l’idée d’organiser ensuite une exposition pour une conférence à Genève. L’ONU accepta la proposition, mais demandait en même temps qu’il n’y ait aucun texte qui accompagne les photos, à part les dates et les lieux des prises de vue...

    Saïd et Mohr décidèrent alors de transgresser l’interdiction, et de travailler ensemble en « pleine interraction » (comme l’a formulé saïd lui même) : Saïd en tant que Palestinien souffrant de son exil, et Mohr comme photographe témoignant de la vie palestinienne d’une manière « non conventionnelle, hybride et fragmentaire ». Ils avaient alors baptisé l’exposition « Après le dernier ciel », et un livre fût publié en 1986.

    Lorsque je suis rentré en contact avec Jean Mohr pour lui demander s’il était possible d’utiliser les clichés pour une exposition dans les locaux du Goldsmiths Institute, voici ce qu’il m’a répondu : "Le musée de la croix rouge et du croissant rouge possède un exemplaire de l’exposition, mais les photos sont dans un très mauvais état. Vous trouverez un deuxième exemplaire de l’expo à Jérusalem, et un troisième à Bruxelles, mais là encore, les images sont tellement dégradées qu’elles sont, je crois, inutilisables. Il faudrait faire de nouveaux tirages. Et oui, une expo à Goldsmiths serait une initiative formidable"

    Jean Mohr nous a donc envoyé les fichiers des images, et nous avons décidé de les présenter côte à côte avec les textes d’Edward Saïd tirés du livre « Après le dernier ciel », ce qu’avait interdit l’ONU... Ainsi s’égraine au cours de l’exposition ds histoires de diaspora, de frontières, de déplacements forcés, de travail, de migrations.

    Depuis les années 1980 et l’implacable oeuvre de dépossession et de colonisation, beaucoup des lieux photographiés par Mohr ont été détruit et/ou renommés.

    https://dl.dropbox.com/s/hxhbsqrcl27b1gk/mohr1.jpg

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    #palestine #occupation #colonisation #photographie #jean_mohr #edward_said

    • Il y a une présentation en anglais de l’expo ici http://www.gold.ac.uk/methods-lab

      Mais je ne sais pas s’il y a des références sur l’expo complète qui a circulé un peu partout en Europe. En anglais, l’expo s’appelle « SPACE & GAZE ». Il n’y a à Goldsmiths, hélas, qu’une petite partie de l’expo. Le titre anglais du livre est « After the Last Sky ». ça peut peut-être aider...

    • Events: Representing Dispossession (presentation) and Space & Gaze: Conversations with Jean Mohr and Edward Said (exhibition) | Refugee Archives UEL

      http://refugeearchives.wordpress.com/2014/01/27/events-representing-dispossession-presentation-and-space-

      BRENNA BHANDAR + ALBERTO TOSCANO

      Tues 28th Jan 2014, 5-7pm, RHB 143, Goldsmiths, SE14 6NW

      ‘After the Last Sky’ was conceived as an effort to redress the fact that, as Said put it, ‘to most people Palestinians have been visible as fighters, terrorists and lawless pariahs’. Negatively ‘over-represented’, yet in crucial respects invisible, the Palestinian experience of dispossession is here restored to its lived complexity, not allowing the violence of occupation to saturate the field of vision and blot out everyday life. In this presentation, we want to reflect on how, more than a quarter century after its publication, Said and Mohr’s collaboration can serve as a potent resource in addressing the politics and aesthetics of representing dispossession.

    • La présentation de l’intervention de Jean Mohr à Goldsmiths en Mars 2014.

      Jean Mohr at Goldsmiths

      https://dl.dropbox.com/s/mgrnlfkctg3lw5b/mohr7.jpg

      « The photographer photographed » @Jean Mohr, Jerusalem, 1979.

      Edward is still with us: Jean Mohr reflects on Edward Said in Palestine & After the Last Sky

      Thurs 27th March 2014 5-7pm, inc. drinks reception with exhibition viewing.

      Small Hall, Richard Hoggart Building, Goldsmiths, Lewisham Way. New Cross SE14 6NW

      Free & Open Public Event, marking 50 years of Sociology at Goldsmiths.

      In this public conversation, Jean Mohr will reflect on his collaboration with Edward Said on After the Last Sky, as well as on his wider oeuvre of work.

      After the Last Sky came about after Jean Mohr was commissioned by the UN, on Edward Said’s recommendation, to take photos of some of the key sites in which Palestinians lived their lives. Because the UN allowed only minimal text (the names of places) to accompany the photographs, Said and Mohr decided to work together on an ’interplay’, as Said put it, of Said’s personal account of Palestinian suffering and exile and Mohr’s photographs – ’an unconventional, hybrid, and fragmentary [form] of expression’ - which they called After the Last Sky (1986). The Space and Gaze exhibition at Goldsmiths (September 2013 – July 2014) brings Mohr’s images and Said’s text from this seminal book together for the first time. Working against the grain of speeded up short durations in gallery spaces and the cultural sector more widely, we have chosen to live and converse with the images and texts for the longer duration of an academic year. Against the grain of the corporatization of the academy, the exhibition claims the space for an alternative writing on the walls of the university.

      This is Jean Mohr’s second exhibition at Goldsmiths. His first, which was held in the 1970s, was titled Two portraits and a Story, and consisted of photographs of peasants in Haute Savoie, France. He is well-known for his many collaborations with John Berger, which include A Fortunate Man (1967), Art & Revolution (1969), A Seventh Man (1975), Another Way of Telling (1995) and John by Jean: fifty years of friendship (2014). More than 80 exhibitions have been dedicated to his photographic work worldwide. He has worked for numerous international organisations (UNHCR, ILO, JDC) and was ICRC delegate for the Middle East 1949-1950. In 1978 he was awarded the prize for the photographer who had contributed the most to the cause of human rights. Speaking of his position as a photographer he has stated: ’If I see a child drowning I can’t take a picture of the scene. I can lend a hand or grab a stick to remove the child.’ He has an interest in theatre and his large body of work also includes plasticine photography, usually in colour, as a reflection of formal experimentations in the art field.

      This is the Annual Methods Lab Lecture.

      To view the exhibition SPACE & GAZE: Conversations with Jean Mohr & Edward Said in Palestine visit the Kingsway Corridor at Goldsmiths, Richard Hoggart Building, University of London, Lewisham Way, New Cross. SE14 6NW. Times: on until July 2014, Mon-Sat 8am-9pm, Sun 9.30am-6pm. Free.

      http://www.gold.ac.uk/methods-lab

    • Jean Mohr a aussi fait un travail photographique sur #Camarada, centre d’accueil et de formations pour femmes migrantes...
      Bientôt un billet sur @visionscarto sur Camarada, n’est-ce pas, @reka ?

      Exposition de photographies
      Cette exposition est mise en place par le service de la communication audiovisuelle (HETS-savi) de la Haute école de travail social de Genève en collaboration avec l’Association Camarada qui fête, cette année, ses 25 ans d’existence. C’est dans le cadre des divers évènements organisés pour cet anniversaire que le savi a apporté sa contribution dans le cadre de ses prestations de services.

      Après un passage à La Comédie de Genève, cette exposition de photographies Camarada – Planète femmes aura lieu dans l’« Espace Galerie » de notre site de formation HES, du 28 avril au 30 mai. Cet espace sera donc réservé au magnifique travail photographique de Jean Mohr durant cette période. Ce sera également l’occasion pour les enseignant-e-s d’apporter des contributions aux étudiant-e-s, de favoriser des échanges dans divers modules de cours HES autour du thème de l’intégration des migrant-e-s en Suisse et en Europe (près d’un million et demi d’étranger-e-s vivent en Suisse, soit 21 % de la population).

      Texte de Jean Mohr pour cette exposition :

      D’une part, il y a des femmes en provenance des quatre coins du monde, avec un point commun : elles se retrouvent à Genève, un peu perdues, piégées en quelque sorte, avec des problèmes de langue et de coutumes locales.
      D’autre part, des femmes, souvent bénévoles, qui vivent et travaillent dans cette cité à la fois calviniste et internationale, et qui ont pris la décision un jour de venir en aide à ces migrantes en leur consacrant une partie de leur temps.
      Et cela, en dehors de tout cadre politique ou religieux.
      C’est ça le petit miracle « Camarada ».
      Pour fêter le 25ème anniversaire de cette « institution », on m’a invité à réaliser un reportage photographique sur cette rencontre entre deux mondes, apparemment antinomiques.
      Plaidait en ma faveur :
      • mon âge respectable (figure du père)
      • mon enfance à Genève en qualité d’étranger (bien que natif de la ville)
      • mon parcours professionnel qui m’a permis de connaître la plupart des pays dont sont originaires les femmes du Centre.
      C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai réalisé ce reportage photographique, à la fois comme témoin et comme complice. –– Jean Mohr

      Le livre « planète femmes » tiré de l’expo :

      http://jeanmohr.ch/blog/8-camarada-planete-femmes

  • Des intellectuels

    "La politique est partout. On ne peut lui échapper en se réfugiant dans le royaume de l’art pour l’art et de la pensée pure, pas plus d’ailleurs que dans celui de l’objectivité désintéressée ou de la théorie transcendantale. Les intellectuels sont de leur temps, dans le troupeau des hommes menés par la politique de représentation de masse qu’incarne l’industrie de l’information ou des médias ; ils ne peuvent lui résister qu’en contestant les images, les comptes rendus officiels ainsi que les justifications émanant du pouvoir et mises en circulation par des médias de plus en plus puissants – et pas seulement par des médias, mais par des courants entiers de pensée qui entretiennent et maintiennent le consensus sur l’actualité au sein d’une perspective acceptable. L’intellectuel doit, pour y parvenir, fournir ce que Wright Mills appelle des « démasquages » ou encore des versions de rechange, à travers lesquelles il s’efforcera, au mieux de ses capacités, de dire la vérité. (...) L’intellectuel, au sens où je l’entends, n’est ni un pacificateur ni un bâtisseur de consensus, mais quelqu’un qui engage et qui risque tout son être sur la base d’un sens constamment critique, quelqu’un qui refuse quel qu’en soit le prix les formules faciles, les idées toutes faites, les confirmations complaisantes des propos et des actions des gens de pouvoir et autres esprits conventionnels. Non pas seulement qui, passivement, les refuse, mais qui, activement, s’engage à le dire en public. (...) Le choix majeur auquel l’intellectuel est confronté est le suivant : soit s’allier à la stabilité des vainqueurs et des dominateurs, soit – et c’est le chemin le plus difficile – considérer cette stabilité comme alarmante, une situation qui menace les faibles et les perdants de totale extinction, et prendre en compte l’expérience de leur subordination ainsi que le souvenir des voix et personnes oubliées."

    [Edward Saïd , Des intellectuels et du pouvoir]

    #Edward_Said
    #intellectuels