• Après Cologne, les féministes se divisent sur l’interprétation des agressions
    https://www.mediapart.fr/journal/international/210116/apres-cologne-les-feministes-se-divisent-sur-l-interpretation-des-agressio

    Les violences du nouvel an à Cologne provoquent un vif débat entre féministes : les unes font du sexisme une spécificité du monde musulman, tandis que les autres, menant de front la lutte contre les crimes sexuels et le racisme, exigent un renforcement de l’arsenal juridique afin qu’« aucune impunité » ne soit plus tolérée, quelles que soient les origines des agresseurs.

    #International #égalité #féminisme #islam #islamophobie

  • Les jeunes diplômés devraient dire non aux emplois inférieurs à leurs compétences | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/europe-sociale-emploi/les-jeunes-diplomes-devraient-dire-non-aux-emplois-inferieurs-leurs
    http://www.euractiv.fr/sites/default/files/styles/involucra_large/public/gallery/Youth%20Unemployment_0.jpg?itok=eZV3ALAr
    Autrement dit, seuls ceux qui ont des parents bourgeois capables de les entretenir en attendant le job qui va bien ont des chances de ne pas se faire brader à vie leurs compétences… voilà qui est bien clair et tout à fait dans l’esprit des lois anti-chômeurs actuelles.

    Pour les jeunes diplômés, accepter le premier emploi qui s’offre à eux et entrer ainsi sur le marché du travail semble souvent être la meilleure option. Une étude montre cependant qu’attendre de trouver un emploi qui correspond à ses compétences permet de mieux réussir sur le long terme.

    #fumistes

    • « Capables de les entretenir en attendant le job », c’est clair. Qui a les moyens de ne pas céder au temps qui presse, de prendre un #emploi par exemple ?
      La majorité des transferts de revenu entre générations n’a plus lieu des jeunes (pourvus d’un #salaire) vers les âgés, comme lorsque les retraites étaient rares et faibles, mais des ainés, à revenu garanti et #patrimoine, vers les descendants. Les ainés qui ne disposent pas de revenu suffisant ne sont pas en mesure d’exercer une telle #solidarité_familiale.
      La #propriété du #logement (directe ou indirecte : hébergement ou location par la famille hors prix du marché) est également une protection, un filet de sécurité, dont bien des entrants dans le salariat sont dépourvus.
      La prolétarisation en cours ne supprime pas tous les bourges. Et, sauf cas particuliers, les enfants de bourges sont pas soumis aux mêmes contraintes que les prolos.

    • Voilà, voilà : merci, @colporteur.

      Le mythe de la société du mérite a eu beau jeu de cacher que l’#égalité, même des chances, n’est que de façade. Dès les premières années de #scolarité, tu vois bien que selon le milieu d’où tu viens, tu ne pars pas à l’école républicaine avec les mêmes cartes à jouer.

      Ce qui caractérise le parcours du petit prolo, c’est son impératif de réussite permanente et l’ absence de droit à l’erreur . Un truc mal compris ou mal assimilé et hop, c’est la voie de garage quand le petit bourgeois aura des cours de soutien et tout le bordel.

      Dès que tu débouches dans le post-bac, c’est carrément criant, comme différence : les bourgeois squattent les filières à forte valeur ajoutée dont l’accès est filtré par la recommandation, l’entre-soi et souvent, la fameuse culture générale qui est surtout générale à une certaine classe sociale parfaitement délimitée.
      Et pour les quelques gueux qui arriveraient tout de même à se faufiler sur les strapontins, c’est toujours la course à l’échalote là où, pour les autres, c’est la voie royale. Là aussi, les bourses sanctionnent immédiatement la moindre erreur de parcours. Les conditions de travail n’ont rien à voir entre ceux dont les privations sont le quotidien et ceux qui bénéficient de toutes ressources nécessaires et disponibles.

      À l’entrée en première année, on pouvait vaguement croire en l’égalité des chances, mais à celle en licence, il était déjà clair que l’ écrémage social avait marché à fond : les obstacles à la réussite des prolos sont innombrables et tu as plus l’impression d’être dans un parcours du combattant que dans l’antre du savoir.

      En début de troisième cycle, mon directeur de recherche m’avait reproché un certain manque de disponibilité et d’investissement dans mes travaux. Il faut dire que contrairement à la plupart des mes condisciples, avec le peu de fric que le CROUS me concédait, il me fallait assumer tout mon entretien quotidien, ce qui me prenait un certain temps que n’avaient pas à y consacrer les autres, souvent logés nourris et blanchis par la domesticité parentale. Et encore, j’arrivais à ne travailler que l’été. Ceux qui devaient travailler pendant l’année universitaire, ce n’est pas compliqué : pas un seul n’est parvenu en troisième cycle.

      Et même si le prolo sort du circuit éducatif avec un bon diplôme et un bon dossier, malgré tous les obstacles, il lui reste le fait que dans le monde du travail, il n’a aucun réseau , aucun entregent, aucune recommandation et aucune possibilité d’attendre sagement que le bon boulot se présente.
      Déjà parce qu’il lui faut gagner de l’argent tout de suite pour juste assurer sa survie immédiate et ensuite, parce que les bons boulots sont rares, les places sont chères et très disputées par ceux qui ont déjà des gens dans la place, ne serait-ce que pour faire arriver le CV en haut de la pile.

      Ça ne veut pas dire que l’éducation ne sert à rien (surtout pour les prolos), mais que ce n’est pas le diplôme qui protège du chômage, pas tant que l’origine sociale et le réseau familial. Le truc, c’est qu’on a fait mine d’oublier que la détention d’un diplôme était souvent corrélé à la classe sociale d’origine.

    • Ah ben voilà, qu’est-ce que je disais : http://seenthis.net/messages/451787

      Le constat le plus préoccupant de cette étude sur les scolarités du collège à la première inscription dans l’enseignement supérieur est l’effet des déterminants sociaux sur les parcours scolaires, qui se
      traduit par une surreprésentation très prononcée des catégories socioprofessionnelles favorisées dans les classes de terminale scientifique et technique.

  • #droits_des_femmes : les contradictions de #Marine_Le_Pen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140116/droits-des-femmes-les-contradictions-de-marine-le-pen

    Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Paris, le 17 décembre. © Reuters Dans une tribune, mercredi, Marine Le Pen estime que la « crise migratoire signe le début de la fin des droits des #femmes ». Depuis quelques mois, pour mieux dénoncer l’immigration, elle se pose en défenseure des femmes. Mais dans son programme, dans ses votes, comme dans ses instances dirigeantes, le #Front_national n’œuvre pas en faveur des femmes.

    #France #avortement #égalité #FN #parité

  • #droits_des_femmes : les contradictions de #Marine_Le_Pen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140116/droit-des-femmes-les-contradictions-de-marine-le-pen

    Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Paris, le 17 décembre. © Reuters Dans une tribune, mercredi, Marine Le Pen estime que la « crise migratoire signe le début de la fin des droits des #femmes ». Depuis quelques mois, pour mieux dénoncer l’immigration, elle se pose en défenseure des femmes. Mais dans son programme comme dans ses instances dirigeantes, le #Front_national n’œuvre pas en faveur des femmes.

    #France #avortement #égalité #FN #parité

  • Droit des #femmes : les contradictions de #Marine_Le_Pen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140116/marine-le-pen-et-les-droits-des-femmes-les-paroles-et-les-actes-1

    Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Paris, le 17 décembre. © Reuters Dans une tribune, mercredi, Marine Le Pen estime que la « crise migratoire signe le début de la fin des #droits_des_femmes ». Depuis quelques mois, pour mieux dénoncer l’immigration, elle se pose en défenseure des femmes. Mais dans son programme comme dans ses instances dirigeantes, le #Front_national n’œuvre pas en faveur des femmes.

    #France #avortement #égalité #FN #parité

    • Moi qui passais mon temps à brailler contre les biais dans les études et les stats à la con qui font dire aux journalistes que le chocolat ça rend heureux et que éjaculer une fois par semaine ça fait vivre plus longtemps, j’ai réalisé des années après que c’est sans doute pas PARCE QUE les garçons aiment le foot qu’on parle de foot aux garçons, mais peut-être bien l’inverse.
      J’ai touché du doigt à quel point ce sont les putains de petits cailloux qui font les putains de grandes rivières.

      J’ai avalé la pilule rouge, sans préavis.
      J’ai revu les livres pour enfants, les cartables roses, les stylos pour filles, les déguisements d’infirmières et les déguisements de médecins, les espionnes en talons aiguilles de mes séries, les profs qui demandent aux mecs ce qu’ils ont pensé du match, les cases mademoiselle et madame, et je les ai lues autrement.

      Citation mais non, c’est un texte à lire de a à z.

      #texte_d_utilité_publique

  • Take part in the Women in Architecture Survey | News | Architectural Review

    http://www.architectural-review.com/newsletter/awards/take-part-in-the-women-in-architecture-survey/10000391.article

    The AR is inviting you to fill in this year’s Women in Architecture survey and help us track the evolving status of women in the global profession

    This anonymous survey is a vital part of the AR’s on-going campaign to raise the status and profile of women in architecture. The data will allow the AR to track progress in perception, equal pay and position over time.

    The survey is open to both men and women working in the built environment and aims to track perceptions of equality, salary and flexible working.

    It asks questions about career challenges and experiences working in architecture covering subjects such as sexual discrimination, childcare, work/life balance and pay.

    The survey will also inform the Women in Architecture campaign’s focus for the coming year in response to concerns shared by women in the industry.

    #gender_issue #égalité #inégalités #femmes #architecture

  • L’#égalité des chances démontée par Toby Morris – Brillant | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/06/legalite-des-chances-demontee-par-toby-morris-brillant

    En principe dans notre pays, il n’y a pas de fatalité. Puisque nous naissons tous égaux en droits, celui qui grandit dans une famille pauvre a (plutôt devrait avoir) autant de chances que n’importe qui, d’être en bonne santé et de gagner de l’argent grâce à un job épanouissant. Pour cela, il lui suffit tout bêtement d’emprunter une très belle invention appelée « ascenseur social ». Et ça, le dessinateur Toby Morris l’a parfaitement bien compris. Il a même réussi à illustrer cette injustice invisible dans une toute petite histoire particulièrement bien sentie.

  • ENTRETIEN – « #République, #laïcité, #Islam » avec Céline Pina - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7887-entretien___republique_laicite_islam__avec_celine_pina.htm

    J’ai été élevée avec l’idée que l’#égalité de droit entre les hommes était naturelle, l’idée selon laquelle différencier les droits en fonction des différences de sexe ou des différences de couleur n’étaient ni légitime, ni juste. Ce qui était pour moi une évidence ne l’est visiblement pas pour tout le monde, même si j’ai mis longtemps à me rendre compte qu’en tant que femme je n’échappais pas à certains stéréotypes sexistes.

  • Egalité des sexes : où en est la #France ?
    http://fr.myeurop.info/2015/11/03/egalit-des-sexes-o-en-est-la-france-14435

    Daniel Vigneron

    Une enquête de l’INSEE montre que le partage du #travail_domestique progresse en France. Assez lentement, mais suffisamment pour placer les Françaises parmi les mieux loties d’Europe. Sur l’écart salarial comme sur l’indice géneral de l’inégalité des genres, l’Hexagone se classe seulement honnêtement.

    Publiée la semaine dernière, l’étude de l’INSEE sur le travail domestique est un petit événement car cette enquête n’est menée que lire la (...)

    #EUROFOCUS #Europe #écarts_salariaux #égalité_des_sexes #égalité_hommes-femmes #Femen #feminisme #France_en_Europe #gender_inequality #GII #INSEE #parité #place_de_la_femme

  • La domination adulte - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-domination-adulte,1703

    La #domination adulte opprime profondément les jeunes. Les « #enfants » sont aujourd’hui réputés particulièrement vulnérables et vivent sous l’emprise d’un statut de « mineur » qui, sous prétexte de protection, leur retire l’exercice des droits fondamentaux qui sont reconnus aux majeurs, aux « adultes ». Ce statut de mineur entérine en fait de nombreuses sujétions et partant, de nombreuses #violences. La #famille est ainsi l’institution sociale la plus criminogène qui soit, mais l’#école est aussi un lieu privilégié d’exercice d’un ordre adulte oppressif. Ce livre rappelle les nombreuses luttes - habituellement passées sous silence - menées par des « mineurs » contre leur condition, contre les #discriminations fondées sur l’âge et pour l’#égalité politique. Leur donnant la parole, il questionne aussi bien les idées d’enfance et de protection que celle de minorité. C’est aussi la notion même d’#éducation qui est ici interrogée. Il nous convie de façon inédite à un véritable voyage révolutionnaire au sein des rapports adultes/enfants, dont notre vision du monde ne sort pas indemne. De ce livre utile, ré-ouvrant un champ de réflexion trop longtemps refermé, voici la présentation par Christine Delphy.

  • L’exil du précaire, récits de vie en marge du travail, 1986 - Patrick Cingolani, #livre_en_ligne - CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7840

    Introduction

    1. Du #travail atypique au #précaire
    1. L’insaisissable travailleur précaire
    2. Trois manières de travailler, une manière de s’y #refuser
    3. Une aversion pour la #discipline_productive, un sentiment d’indignité
    4. Les démarcations du précaire

    2. Le prix du loisir
    1. Une singulière épargne
    2. Liberté existence... une typologie des précaires
    3. Un besoin d’être contre le monde de l’avoir et ses places
    4. L’expérience du quotidien

    3. Une identité vacillante
    1. Échapper au classement
    2. Trouver sa forme d’expression
    3. Une manière d’être qui boite

    4. Les fractures de l’histoire, les partages du présent
    1. Non-conformation au classement et non-conformation aux #normes
    2. Petits #illégalismes et loi
    3. La précarité devant l’inégalité
    4. Le « non » du précaire

    5. La précarité entre l’#égalité et la différenciation sociale
    1. Travailler/Imiter
    2. Les écueils du changement

    Conclusion.
    Annexes

    • En ces temps de grisaille et de #chômage critique où le travail est devenu la valeur suprême et le chef d’entreprise le nouveau kalos kagathos des temps modernes, Patrick Cingolani s’en est allé à la rencontre de ces travailleurs qu’on dit précaires. Ce qui intéresse notre sociologue enquêteur n’est pas la précarité des temps de crise, celle du travailleur intérimaire, de l’employé à temps partiel, du chômeur périodique, tous travailleurs « précarisés », mais la précarité voulue, choisie, de ceux qu’il appelle les exilés volontaires du travail, de ceux qui refusent de se soumettre complètement à l’esclavage salarié, en attendant ou non le « grand soir ». L’enquête, « qualitative » - c’est-à-dire non quantitative au sens où la population enquêtée n’est statistiquement pas représentative d’un ensemble par définition non chiffrable - effectuée à Paris et en banlieue, au hasard des rencontres, porte sur une trentaine de personnes et nous donne à entendre les discours d’hommes et de femmes, plutôt jeunes mais aussi moins jeunes, qui parlent de leur rapport au travail. A partir de ces interviews et de quelques biographies reconstituées, Patrick Cingolani analyse les attitudes, les comportements et les expériences de ces marginaux qui vivent au moindre coût de travail et tente de les classer (eux qui se refusent à tout classement) dans les cadres d’une typologie du précaire axée sur le refus du travail, de l’intégration au monde du travail vécu comme aliénation et perte de soi. Le but du précaire est de retrouver une certaine qualité de la vie au prix d’une situation matérielle que d’aucuns, selon les critères généralement admis aujourd’hui, jugeraient souvent voisine de la misère. Le précaire est bien obligé de travailler pour vivre mais il ne veut pas vivre pour travailler. Vieux dilemme. La dignité du travail, cette dimension fondamentale de l’identité qu’on prête au prolétaire, à l’ouvrier (valeur essentiellement « bourgeoise » : cf. Marx), le précaire la nie. En quoi il est aussi (sans le savoir ?) le continuateur d’une certaine tradition, celle de l’ouvrier qui se veut sans attaches et change, à son gré, de patron et d’emploi (la fixation de la main-d’œuvre fut œuvre de longue haleine...). Aux yeux du précaire, ce qui compte avant tout c’est la réalisation de soi, non dans la richesse matérielle, dans la possession ou la consommation de biens, mais dans l’être en soi, la #disponibilité, la découverte, l’autonomie culturelle, la gamberge, voire le farniente, l’expression personnelle quelle qu’elle soit. Pour atteindre cet idéal de vie, le #temps constitue un superflu vital nécessaire, et ce temps on le gagne sur soi, à travers la réduction des besoins matériels, le mépris de toute promotion sociale, pour ne pas perdre sa vie à la gagner. Etrange pauvreté que celle du précaire qui se cultive, voyage, sort, flâne, libre de son temps, la vraie richesse. Libre de penser par lui-même. Pour vivre comme il l’entend, le précaire bricole et se faufile dans les interstices encore libres de la société, petits boulots temporaires, combines, expédients et emprunts de toutes sortes... Cependant si chambre individuelle et débrouillardise voilent souvent l’aspect collectif de ce petit monde, il n’en constitue pas moins quelque part une micro-société, un milieu fait de réseaux, un espace social comme on dit mais aussi un espace historique, espace que l’on peut situer dans un courant périodiquement invisible, qui conduit de Villon aux subcultures des années soixante et soixante-dix, espaces que l’ouvrage ne met peut-être pas suffisamment en valeur.

      L’intérêt de cet objet de recherche, qui relève paradoxalement de la sociologie du travail (on y parle finalement beaucoup de ce travail qu’on abhorre et plus rarement de ce que l’on vit) c’est qu’il va à contre-courant des préoccupations actuelles des sciences sociales et de la réflexion politique. Mais l’accroissement du chômage nous autorise-t-il à abandonner la critique du travail salarié ? La pénurie du travail doit-elle nous empêcher de penser la perspective d’une société sans travail où l’homme serait enfin libre de se réaliser dans le non-travail ? Ce but lointain, assigné à l’humanité par un certain Marx et quelques autres, les précaires n’ont pas le temps de l’attendre. « Individualisme bourgeois », diront certains... Plus positivement on pourrait dire que les précaires, dans leur recherche d’une vie autre, constituent une sorte de micro-laboratoire de la société future, la question de savoir si ces gens sont des déclassés ou bien s’ils préfigurent le visage du nouveau prolétaire (ce que l’auteur semble croire) restant à l’appréciation de chacun.

      Beaurain Nicole. Patrick Cingolani, L’exil du précaire, Klincksieck, (Coll. Réponses sociologiques), 1986. In : L Homme et la société, N. 85-86, 1987. Les droits de l’homme et le nouvel occidentalisme. pp. 191-192.

  • ARRRGGGHHHH !

    22h01, après une heure de débat à la Radiotelevisione svizzera (RSI) autour de la fusion des communes de Giubiasco la DEUXIÈME FEMME prend la parole ! A croire qu’au Tessin, les hommes s’auto-reproduisent ! Pourtant, les statistiques disent que le Tessin est peuplé à 51,3% de femmes (http://www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=temi.tema&proId=32&p1=33) ! Honte aux femmes tessinoises qui ne prennent pas la parole, à toutes celles qui ne font pas de politique, honte aussi aux hommes tessinois qui ne la leur donne pas et qui ne leur donne pas la possibilité de s’exprimer. Honte aussi à la #RSI de ne pas avoir pensé à interviewer/inviter plus de femmes et d’avoir mis toutes les femmes (sauf une) au 2ème ou 3ème rang. Honte encore à la RSI de ne pas avoir au moins mis unE journaliste pour modérer le débat. J’ai mal à mon ex (heureusement) canton !

    http://www.rsi.ch/la2/programmi/informazione/Fusione-del-Bellinzonese-6003232.html
    #femmes #genre #politique #médias #temps_de_parole #représentativité #égalité #hommes #Suisse #Tessin #télévision

    • Voilà, c’est fait, j’ai écrit... à voir si ils me répondent...

      Gentile redazione che ha organizzato il dibattito,
      Gentili Christian Romelli e Massimiliano Herber,

      da poco ho cambiato domicilio. Non sono quindi più ticinese, ma ginevrina. Sono anche geografa. E bellinzonese (perché come ha ben detto Sebalter, chi è uscito dal Ticino, generalmente sente stretto il suo piccolo comune d’origine, il mio è Giubiasco). Ho anche terminato un dottorato in geografia 3 anni fa. In questo momento mi occupo di migrazioni e rifugiati. Di frontiere e muri.
      Ma come geografa mi sono imbattuta anche nei temi legati al territorio e alla sua gestione.

      E sono una donna. Faccio quindi parte di quel 50% e poco più della popolazione che nei media e nell’economia svizzera è spesso poco rappresentato e spesso reso invisibile.

      Non voglio far polemica. Sono troppo occupata in questo momento ad occuparmi di temi legati alle migrazioni per avere energia sufficiente per poterlo fare.

      Vorrei comunque dirvi la mia delusione nel seguire il dibattito che ha avuto luogo a Monte Carasso e che avete mandato in onda il 18 settembre. La seconda donna ad aver preso la parola l’ha fatto alle 22h01! Non sta a voi, evidentemente, obbligare le donne a parlare o obbligare le donne a mettersi in lista perché diventino sindache. Ma avere un minimo di attenzione a questa ineguaglianza, forse è anche il vostro ruolo. Sapendo che i 16 sindaci su 17 che sono stati eletti nel bellinzonese sono uomini, non avreste potuto pensare di mettere almeno una giornalista e non due giornalisti uomini a moderare il dibattito? Non avreste potuto evitare di mettere l’unica donna sindaca in seconda fila? E dovevate proprio mettere tutte le altre in 2a o 3a fila? E non sarebbe stato opportuno intervistare una specialista (geografa o economista per esempio) che avesse potuto dare degli spunti al dibattito?

      Sta certamente alle donne farsi sentire, ma sta forse anche ad una televisione pubblica cercare di renderle meno invisibili.

      Cordialmente,
      Dr. Cristina Del Biaggio

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Patrick Savidan : « Si les inégalités se creusent, c’est parce que tout le monde ou presque aspire à la sécurité des oligarques » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2015/09/04/patrick-savidan-si-les-inegalites-se-creusent-c-est-parce-que-tout-le-mon

    Cette recherche de la sécurité pose problème parce que, dans le contexte présent, la sécurité devient un bien concurrentiel : il ne s’agit pas seulement d’être en sécurité, mais de disposer de la position la plus sûre possible. C’est à partir de ce surcroît de sécurité que l’on va pouvoir assurer sa reproduction. On cherche donc à externaliser l’incertitude. Et on présuppose que tout le monde fait de même. C’est là que la tentation oligarchique s’enclenche. Si aujourd’hui les inégalités se creusent, ce n’est pas seulement parce qu’une petite élite détient jalousement le pouvoir économique et politique, mais parce que tout le monde ou presque aspire au type de sécurité auquel accèdent les oligarques.

  • Quel discours passionnant de cette jeune fille, Kahina, soeur de Sohane...
    #Ni_putes_ni_soumises : portrait de #Kahina (R) 5

    A l’occasion de la #marche_des_filles des cités du 11 octobre 2002 - qui débuta symboliquement à #Vitry, là où sept jours plus tôt, #Sohane était brûlée vive - Kahina, sa sœur aînée revient sur le drame et raconte.


    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-ni-putes-ni-soumises-portrait-de-kahina-r
    #genre #égalité #femmes #banlieue #féminité #masculinité #cités #France #portrait #secondos #deuxième_génération #migrations #violence #soumission #meurtre #hommes #filles #garçons

    cc @reka tu dois l’écouter, cette fille est trop bien !

    Et je pense bien que ça peut intéresser aussi @odilon et @mad_meg

  • L’absence d’accueil durable met les enfants roms à rude école (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/labsence-daccueil-durable-met-les-enfants-roms-rude-ecole-581932

    Faute de solution d’accompagnement, ces expulsions font voler en éclats le travail mené par les associations pour sortir ces migrants de leur extrême précarité.« Dans 90 % des cas, les enfants victimes d’expulsions, qui étaient scolarisés, ne reviennent pas à l’école »

    #éducation #école #Rroms #égalité #discrimination #scolarisation

  • « L’école publique doit être présente dans tous les villages » (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/lecole-publique-doit-etre-presente-dans-tous-les-villages-582082

    20 % des écoles des zones rurales ne disposent pas de matériel informatique, 30 % n’ont pas accès à Internet et seulement 30 % disposent d’une salle dédiée aux activités sportives. Autre inégalité flagrante dans les campagnes, 52 % des enseignants déclarent ne pas être remplacés lorsqu’ils sont absents.

    #éducation #école #égalité #territoires #ruralité

  • Les Mots d’Alain Badiou
    http://www.radiogrenouille.com/programmes-radio/emissions-speciales/les-mots-dalain-badiou

    Une série radiophonique en 10 épisodes. Des mots appartenant au vocabulaire, aux écrits du philosophe – des mots concepts, d’une certaine manière. Au terme de cette série c’est tout autant une toile tissée qu’une cartographie de la pensée d’Alain Badiou. Liste des mots : Philosophie / anti-philosophie ; Être / Existence / Intensité ; Vérité ; Identité et différence ; Monde ; Événement ; Décision et fidélité ; Réveil de l’Histoire ; Le Réel ; Poésie. Source : Radio Grenouille

  • Cette petite bande dessinée explique de manière choquante de réalisme pourquoi l’égalité des chances n’existe pas
    http://www.demotivateur.fr/article-buzz/cette-petite-bande-dessinee-va-changer-a-jamais-la-facon-dont-vous-perc

    "Toby Morris est un artiste illustrateur et dessinateur, habitant à Auckland, Nouvelle-Zélande. Il a récemment publié un livre dans lequel il raconte ses aventures en tant que nouveau papa "Don’t Puke On Your Dad : A Year in the Life of a New Father.”

    Cette petite bande dessinée, intitulée "On a Plate" ("Sur un Plateau") illustre à la perfection ce qu’est le privilège, et à quoi ressemble vraiment ce qu’on appelle "l’égalité des chances".

    En plaçant ces deux individus côte à côte, on peut voir à quel point la sécurité financière, le capital culturel, bref, l’endroit dans lequel on a grandi, est déterminant. Même si ces deux bébés ont grandi dans deux familles qui les aiment et qui les aident, leur futur va être radicalement différent.

    Voilà matière à (...)

    #égalité #éducation #école

  • Histoire de la Corse et Révoltes Paysannes au XVIIIe siècle
    (vu sur twitter https://twitter.com/Lev_Bronystein/status/630007242264322049 )

    Peu de temps après la conquête militaire de l’ile par le Royaume de France, Louis XV charge toute une équipe d’une trentaine de géomètres et de dessinateurs pour cartographier la #Corse, en connaitre toutes ses ressources, savoir par exemple le nombre de moulins par villages...
    C’est intéressant car cette cartographie de l’ile s’accompagne d’un « Plan de Régéneration », un plan de développement piloté par l’Etat ou comment une proto-technocratie se charge de faire passer la Corse, de gré ou de force, dans une sorte de « #capitalisme agraire moderne ».
    Comme quoi quand on dit que la géographie c’est la retranscription spatiale des rapports de classe...
    Épistémologiquement parlant, c’est intéressant aussi car les méthodologies de la #cartographie et des statistiques modernes apparaissent ici.
    Le contexte de l’époque, c’est avec Diderot et son « Supplément au voyage de Bougainville », le mythe du « bon sauvage », simple, honnête...
    Mais il n’y a pas de « bon sauvage » en Corse, loin de là :


    En attendant, ceux qui ne portent qu’a peine une « figure humaine » sortent de 14 ans d’indépendance, avec une des premières constitutions démocratiques au monde hein... Tandis que le Royaume de France est toujours dirigé par un monarque absolu.
    250 ans après, les mêmes schémas restent, c’est impressionnant
    Voila a titre d’introduction. Passons au texte « Plan Terrier et conscience sociale », écrit par Ange Rovère.
    Le Terrier c’est d’abord le regard que la France Monarchique porte sur sa nouvelle conquête. Testevuide et Bedigis qui y participent sont certes nourris de la pensée des #Lumières mais leur grille de lecture de la Corse est révélatrice du choc de deux mondes.
    Ainsi parmi les termes qui reviennent le plus, il y a « médiocre », « archaïque », « sauvage ».Prisonniers de leurs cultures, de leurs éducations comme d’autres francais qui viendront en Corse (Pommereul, Gaudin), ils se persuadent que la #civilisation, c’est eux, c’est la France et qu’ils ont un devoir moral d’apporter la civilisation en Corse, de « régénér[er] l’Isle ».
    La philosophie du Terrier est pétrie d’esprit physiocratique : le savoir est un moyen pour faire de la Corse un terrain d’expérience.
    Il s’agit ainsi de modifier l’ensemble de la formation économique et sociale, d’organiser sur un mode totalement différent les rapports de production et les rapports entre les hommes pour trouver une voie originale de passage au capitalisme agraire.
    L’articulation des rubriques dans le plan Terrier a donc sa logique. Connaitre l’étendue des terres du Roi, c’est savoir où l’état mettra en place son #agriculture moderne. Fixer les limites des « pieve » et des communautés permet de casser les habitudes du libre-parcours et tout un mode de vie sylvo-pastoral. (Ce qui rappelle les travaux de Marx sur l’#enclosure (pas sur du nom) au Royaume Uni qui precède la #révolution_industrielle.)
    Réorganiser le système de #propriété pour en finir avec ce statut sur la terre et ses fruits, pour casser l’#égalité, préjudiciable au #progrès
    Briser donc un mode de #production où chacun grâce a ses petites propriétés, aux biens communaux et aux droits d’usage, par le biais de l’organisation communautaire, de l’indivision et de la mise en valeur dans le cadre du groupe familial permet a chacun de vivre sans être contraint de vendre sa force de travail. Dans cette entreprise, l’#impôt occupe donc une place stratégique centrale.
    Il faut individualiser la propriété, cloisonner les communautés, bloquer les libres-parcours pour lever l’impôt.
    Les Corses ne pouvaient donc que gueuler face à une entreprise de #spoliation de leurs biens, et de mise en cause de leurs moyens d’existence.
    La résistance est multiforme : sabotages, agressions, émeutes spontanées ou organisées. Dès le 24 novembre 1769, soit 6 mois apres la bataille de Ponte Novu, des paysans de Campuloru empoisonnent l’étang de Diana revendiqué par les Domaines (le roi quoi)
    Mars 1770 à Appiettu : les paysans reviennent de leurs champs au village pour tomber a coup d’outils agricoles, de batons, de fusils, et de pistolets sur une troupe de soldats : 1 troufion et deux paysans sont tués, plusieurs autres sont blessés.
    Mars 1771, c’est toute la région de Vicu qui s’enflamme quand la monarchie s’annexe l’ancienne colonie grecque de Paomia, au detriment des habitants de Vicu et Rennu qui en avaient repris l’usage dans les années 1730. La tension monte, entre l’état qui continue ses travaux et la résistance de la population jusqu’à l’explosion de 1773 où plusieurs centaines d’habitants armés de Rennu attaquent les géomètres.
    D’autres cas similaires d’embuscades sont signalés par Testevuine et Bédigis, affolés, dans le Nebbiu, dans la plaine de Biguglia...
    Ces luttes se produisaient ainsi contre l’état, mais aussi contre les notables qui, soutenus par la France et ses représentants, profitaient des opérations de limitation de propriétés pour s’annexer les biens communaux. Des révoltes contre l’impôt aussi.
    Et aussi (d’où l’utilité du travail de division mis en place par la France), des tensions entre communautés et villages pour le partage du #territoire. Ca me fait penser aux années 1990, quand Joxe et Pasqua donneront aux uns la puissance économique et aux autres la puissance politique qui entrainera la guerre fratricide entre nationalistes... D’où l’intérêt de connaitre l’#histoire...
    Ou un peu comme dans les colonies africaines (aof et aef) avec des ethnies privilégiées au détriment d’autres selon les coins...
    C’est fascinant de voir a quel point ce qui a été réalisé et perfectionné par la France en Afrique et en Indochine a été initié en Corse. C’est exactement les memes schemas de pensée : moderniser et civiliser les sauvages
    Bref, le Terrier provoque un grand chambardement, dont les attaques contre les géomètres sont l’expression la + consciente de la #résistance
    Toute aussi consciente est la #lutte engagée contre les Domaines, qu’ils soient en concession ou en régie directe.
    Exemples :
    Enfin à Coti-Chiavari, des notables (les Stephanopoli, le comte Rossi et l’apothicaire Fleury) n’ont jamais pu utiliser ni bénéficier des terres attribuées par le Roi, tout simplement parce que les #paysans de Frassetu, Quasquara et Campu, qui avaient arraché ces terres aux Gênois les ont en quelque sorte réquisitionnées et ont continué a les cultiver comme avant, genre on s’en bat les couilles du roi...
    Je conclurai en disant que l’auteur, Ange Rovère, historien, ancien 1er adjoint PCF à la mairie de Bastia, est l’archétype du « Vive la France » et par conséquent ça m’a agréablement surpris de le voir écrire ça.
    J’espère ne pas avoir été trop long, mais je voulais vous faire partager ma découverte et mon contentement d’en avoir appris un peu plus sur l’histoire de mon pays.

    #imaginaire #colonialisme #communs #modernité