• La poésie de Mahmoud Darwich : ce qui reste quand la Palestine a trop perdu
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/221223/la-poesie-de-mahmoud-darwich-ce-qui-reste-quand-la-palestine-trop-perdu

    Elias Sanbar, traducteur du poète de Palestine Mahmoud Darwich, revient, textes à l’appui, sur le secours et la force de mobilisation d’un verbe arabe à nul autre pareil : espoir au creux de la désolation, amour au cœur des combats, terre natale et grand large…

    Aucune trêve des confiseurs à Gaza, aucune « paix des braves » à l’horizon dans une guerre qui, depuis les massacres du 7 octobre, a vu Israël passer du droit de se défendre à la prérogative de se venger. L’objectif de détruire le Hamas semble être devenu, sous nos yeux, celui de réduire le peuple palestinien.

    Face à une telle situation, qui réjouit les cyniques et désespère les autres, Mediapart a voulu, avant les « fêtes » ou prétendues telles, se hisser jusqu’à des sommets de lutte et de beauté : la poésie de Mahmoud Darwich (1941-2008). Né en Palestine alors mandataire, au nord-ouest de la baie de Haïfa, dans un village de la plaine d’Acre nommé Al-Birwa, Darwich n’aura cessé d’écrire sur les ravages de la dépossession – qui ne sauraient pour autant avoir le dernier mot : « Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n’y fûmes envoyés. »
    Nous avons eu le désir d’entendre son traducteur, Elias Sanbar, que Darwich appelait le « poète parallèle » tant fut féconde leur amitié littéraire et politique. Cet entretien donne idée de l’archipel spirituel et combatif que constitue l’œuvre d’un rhapsode palestinien cultivant des chants à même de restaurer le « moi » collectif d’un peuple outragé, d’un peuple brisé, d’un peuple martyrisé, mais d’un peuple un jour libéré : « Nous aussi, nous aimons la vie quand nous en avons les moyens. »
    Conçue tel un viatique en des temps effroyables, notre conversation avec Elias Sanbar, sur l’art et la manière de Mahmoud Darwich, se voudrait torchère dans les ténèbres : « Toi l’éclair, éclaircis pour nous la nuit, éclaircis donc un peu. »

    #Elias_Sanbar #Palestine #Mahmoud_Darwich

  • Elias Sanbar
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-du-we-du-vendredi-15-decembre-2023-1303967

    L’invité du Grand Entretien d’Ali Baddou et Marion L’Hour est #Elias_Sanbar, ancien Ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO. Commissaire de l’exposition « Ce que la #Palestine apporte au monde » à l’Institut du Monde Arabe, à Paris jusqu’au 31 décembre 2023.

    10 semaines de massacres avant de donner la parole à un palestinien

    edit "C’est très très dur. Nous sommes obligés de nous faire violence pour en discuter. Si nous nous laissions aller, nous serions dans le silence absolu /.../ C’est que nous sommes un peuple de trop. /.../ Toute notre histoire depuis 48 est celle là."

    #Israël #media #France

  • Elias Sanbar, intellectuel palestinien : « Toute attaque contre des civils est un crime de guerre »


    Elias Sanbar, historien, poète et essayiste palestinien, chez lui, à Paris, le 11 octobre 2023. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    Dans un entretien au « Monde », l’écrivain installé en France réagit au conflit entre le #Hamas et #Israël, et revient sur l’histoire longue de son peuple. Propos recueillis par Benjamin Barthe

    Elias Sanbar, ancien ambassadeur de la #Palestine auprès de l’Unesco, essayiste, poète et traducteur en français de Mahmoud Darwich, réagit au nouveau conflit entre le Hamas et Israël à la suite de l’attaque du 7 octobre.

    Comment vivez-vous ces moments tragiques ?

    Ce sont des jours très difficiles, d’autres, plus durs, s’annoncent. Cela impose de s’en tenir plus que jamais aux principes. Les Palestiniens, dans leur combat pour leurs droits, se réclament du droit international. Et celui-ci est clair : toute attaque contre des civils est un crime de guerre. Se réclamer du droit impose d’appliquer aussi toutes les dispositions du droit. Mais, dans ce conflit, tout n’est pas crime de guerre. S’attaquer à une armée d’occupation est parfaitement légitime.

    L’attaque surprise menée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui est à l’origine de cette nouvelle guerre, a causé la mort de 1 200 Israéliens, en majorité des civils. Qualifiez-vous cette attaque de crime de guerre ?

    Certains actes commis au cours de ces opérations militaires le sont. Oui. Mais l’opinion publique doit comprendre que nous sommes également face à une guerre légitime contre une armée d’occupation. Pratiquer la distinction dans des moments tragiques s’avère souvent impossible. C’est pourtant nécessaire, inévitable, si l’on veut mettre fin un jour à ce conflit interminable. Ce que les Israéliens subissent aujourd’hui, les Palestiniens le subissent quotidiennement depuis soixante-dix ans. Je rappellerai un fait, concomitant à cette guerre : 220 Palestiniens, dont un grand nombre d’adolescents, des civils en majorité aussi, ont été abattus en Cisjordanie, par l’armée israélienne et les colons, entre le 1er janvier et la fin septembre 2023. Ce sont aussi des crimes de guerre. Et j’aimerais bien les entendre condamnés.

    Le mot « pogrom » a été employé pour qualifier le bain de sang de Kfar Aza, un kibboutz dont une centaine d’habitants ont été tués, à bout portant, par les assaillants du Hamas…

    Nous sommes captifs d’un conflit qui n’a pas commencé en 1967 mais en 1917. Cette longue histoire coloniale est ponctuée, hélas, d’actes intolérables, horribles souvent. Mais que diriez-vous si je vous présentais une comptabilité indécente, un décompte à deux colonnes des crimes de guerre commis par l’une et l’autre des parties ? Nous ne sommes pas dos à dos dans ce conflit, nous sommes face à face. On ne peut néanmoins être naïfs. Les crimes de guerre sont consubstantiels à toute guerre.

    La facilité avec laquelle les combattants du Hamas ont pénétré en Israël a stupéfié les observateurs. Comment l’expliquez-vous ?

    Je ne peux croire que les services de renseignement israéliens n’étaient pas au courant de l’imminence de l’attaque. Je pense qu’ils étaient informés et qu’ils n’y ont pas cru. Pourquoi ? Parce que toute occupation induit la morgue et le mépris. L’occupant voit les occupés comme des demi-hommes, incapables de lui tenir tête. La commission d’enquête israélienne mise en place après la guerre d’octobre 1973, dite aussi « guerre du Kippour », a montré que le gouvernement et l’armée savaient que les Egyptiens se préparaient à traverser le canal de Suez. Cette conclusion a mis fin à la carrière politique de la première ministre Golda Meir. On ne peut réduire l’attaque de samedi à des dysfonctionnements techniques. La psychologie coloniale est une clé de compréhension importante. Après la guerre, la société israélienne, qui n’a jamais eu autant de pertes en si peu de temps, réclamera des comptes à ses dirigeants.

    La bande de Gaza vit sous blocus depuis plus de quinze ans. La violence extrême qui s’est manifestée ces derniers jours est-elle le produit dérivé de cette situation d’enfermement ?

    L’occupation ne crée que la violence. #Gaza est depuis seize ans maintenant un Soweto palestinien [bidonville noir particulièrement opprimé sous le régime d’apartheid en Afrique du Sud], une cage à ciel ouvert où rien n’entre sans un feu vert israélien.

    Il y a un mois, dans un entretien que vous nous aviez accordé à l’occasion des trente ans des accords d’Oslo, vous aviez déclaré que le gouvernement Nétanyahou jouait la carte du désastre. Le Hamas ne fait-il pas pareil ?

    Je parlais d’un gouvernement dominé par les colons qui jouait avec le feu, convaincu qu’en exacerbant les tensions avec les Palestiniens ces derniers commettraient des violences telles que les Israéliens se sentiraient légitimes à vider le pays de leur présence. Les colons faisaient et font encore le pari d’une nouvelle Nakba [« catastrophe » en arabe, nom donné à l’exode forcé de 700 000 Palestiniens, à la création d’Israël, en 1948] qui les débarrasserait des Palestiniens. Le Hamas a saisi la balle au bond et repousse aujourd’hui le pouvoir israélien dans les cordes. Les deux sociétés vont beaucoup souffrir, notamment s’il y a une opération terrestre dans la bande de Gaza, encore plus si le front nord [à la frontière avec le Liban et la Syrie] s’embrase. Mais le Hamas a d’ores et déjà marqué un énorme point dans les opinions publiques palestinienne et arabes et il en réclame le prix politique. Il apparaît aujourd’hui comme le porte-étendard de la résistance. Que cela plaise ou non, c’est la réalité.

    La bande de Gaza a toujours joué un rôle majeur dans l’histoire du mouvement national palestinien. Ce qui se passe depuis samedi le démontre de nouveau…
    La population de Gaza est composée à 80 % de réfugiés, pétris de l’idéologie du retour [sur le territoire israélien dont ils ont été chassés en 1948]. Cette donnée a beaucoup joué dans le lancement de la résistance palestinienne dans les années 1950. Les terres où les combats se sont déroulés samedi sont, en partie, les terres dont sont originaires les habitants de l’enclave. Tout cela est très présent dans les esprits. De plus, Gaza se présente comme la défenseuse de Jérusalem et des lieux saints. Gaza est partie intrinsèque de la Palestine.

    Comment la guerre peut-elle évoluer ?

    Je vois trois scénarios. Le premier, c’est le retour au statu quo ante, après une guerre plus ou moins longue, qui se terminerait, comme d’habitude, grâce à une médiation de l’Egypte ou du Qatar. Conclusion d’un cessez-le-feu et attente de la prochaine explosion. C’est à mon sens l’hypothèse la moins probable car il faudrait que le Hamas soit disposé à rejouer ce jeu et que la population israélienne l’accepte. J’en doute fort. Le deuxième scénario serait une nouvelle Nakba. Des discussions sont en cours entre Américains, Israéliens et Egyptiens pour convaincre ces derniers d’accepter l’instauration d’un corridor par lequel les Gazaouis seraient autorisés à quitter Gaza pour se mettre à l’abri des bombardements. Proposition humanitaire qui viderait Gaza. Israël faisant alors d’une pierre deux coups aurait aussi les mains libres pour écraser « légitimement » le Hamas, seul sur le terrain.

    Ce serait un peu une réédition de la Conférence de Madrid de 1991, qui a ouvert le processus de paix. A l’époque, les Palestiniens étaient accusés d’être les agents de Saddam Hussein [parce que Yasser Arafat avait refusé de condamner l’invasion du Koweït en 1990]. Un consensus large préconisait de nous exclure des négociations de paix futures. Et puis, dans l’euphorie de leur victoire, les Américains, conscients que rien ne peut être vraiment réglé sans les Palestiniens, décident de ramener tous les acteurs régionaux à la table des négociations. Et à la surprise générale, nous sommes conviés à Madrid. Bien sûr, nous n’en sommes pas là, mais c’est une piste. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a l’habitude ces derniers temps, dans ses déclarations de soutien absolu à Israël, de rajouter une périphrase intrigante, où il parle de « décisions douloureuses qui devront être prises ». De quoi s’agit-il ? D’obtenir d’Israël une réponse positive aux demandes saoudiennes portant sur le dossier palestinien ?

    L’Autorité palestinienne peut-elle survivre à cette guerre ?

    Ce qui se passe porte un coup très dur à une Autorité palestinienne déjà affaiblie par le fait que, pendant trente ans, elle est systématiquement revenue bredouille des négociations. En ce moment, les Américains exercent une énorme pression sur Mahmoud Abbas, le président palestinien, pour qu’il condamne l’attaque du Hamas. Mais il s’y refuse. On peut critiquer la gestion du président palestinien, la façon dont les négociations ont été menées, les manquements de l’Autorité, mais Abbas n’est pas un traître.
    Je voudrais ajouter quelque chose à ce sujet. Ces jours sont difficiles. Ils sont aussi propices aux confusions. Chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, les Palestiniens sont requis de prouver qu’ils ne sont pas antisémites. C’est intolérable. Que penseriez-vous vous si, chaque fois que j’ai en face de moi un interlocuteur de l’autre bord, israélien ou pas, je lui disais : « Tu ne dis pas mot avant de me prouver que tu n’es pas un raciste anti-arabe » ?

    Que pensez-vous du positionnement des autorités françaises qui ont apporté un soutien très ferme à Israël et ont interdit les manifestations de solidarité avec les Palestiniens ?

    La France est un pays souverain et indépendant. Et elle peut s’indigner légitimement du sort des civils, israéliens ou d’autres nationalités tombés les premiers jours de la guerre en cours. Elle peut aussi garder le silence s’agissant du bilan horrible, encore en augmentation, des enfants morts sous les bombardements de Gaza. Elle peut interdire les manifestations solidaires des Palestiniens, continuer à faire des déclarations enflammées en faveur d’Israël, ne pas dire grand-chose des malheurs palestiniens. Elle peut… Mais c’est la meilleure façon de se disqualifier et de sortir du jeu futur. Si elle veut continuer à être entendue, la France devrait tenir compte d’une règle d’or. Ce conflit demeurera insoluble si les deux parties, palestinienne et israélienne, n’ont pas, l’une et l’autre, le sentiment que leurs aspirations ont été satisfaites. On me dira que c’est la quadrature du cercle… Je ne le crois pas. Une solution est possible, nous la connaissons tous.

    Cette guerre replace la question palestinienne sur le devant de la scène internationale, alors que, depuis une dizaine d’années, elle en avait quasiment disparu. En même temps, ce retour s’accompagne d’images très dures. Ne craignez-vous pas que votre cause ressorte salie et in fine encore plus affaiblie de cette séquence ?

    Je suis né en 1947 et je ne compte plus le nombre d’annonces de décès de la cause palestinienne… Je ne suis pas inquiet parce que je sais que c’est une cause juste et qu’elle est portée par un peuple têtu, un petit peuple admirable. Cela fait plus de cent ans qu’il tient bon et il va continuer à tenir bon. Je sais que cette obstination se paye, que le prix était et demeure élevé. Mais cette cause ne disparaîtra pas, c’est ma conviction.

    Néanmoins, une question me taraude : pourquoi un conflit plus que centenaire n’a toujours pas trouvé de solution ? Pourquoi Israël et l’ensemble des puissances, amies ou hostiles, adhèrent-ils à toutes les mauvaises solutions, jamais à la bonne quand cette dernière est connue de tous : admettre que les Palestiniens ont le droit absolu à l’égalité des droits ?

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/12/elias-sanbar-intellectuel-palestinien-toute-attaque-contre-des-civils-est-un

  • Le futur Musée national d’art moderne de la #Palestine expose ses collections à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060318/le-futur-musee-national-d-art-moderne-de-la-palestine-expose-ses-collectio

    Vidéo dans l’article Le futur Musée national d’art moderne et contemporain de la Palestine expose à l’Institut du monde arabe, à Paris, les derniers dons de créateurs, d’Ernest Pignon-Ernest à #Enki_Bilal, reçus en guise de fonds. Et si tout devait enfin recommencer par la culture ? Petite visite guidée…

    #International #Culture-Idées #Elias_Sanbar #Ernest_Pignon-Ernest

  • Le futur #musée d’art moderne en #Palestine naît sous nos yeux à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240217/le-futur-musee-d-art-moderne-en-palestine-nait-sous-nos-yeux-paris

    Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco, fait visiter en exclusivité pour Mediapart l’exposition de l’Institut du monde arabe à Paris, qui, du 25 février au 26 mars, préfigure le musée d’art contemporain en Palestine.

    #Culture-Idées #art #Elias_Sanbar

  • Le futur #musée d’art moderne en #Palestine naît sous nos yeux à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/240217/le-futur-musee-dart-moderne-en-palestine-nait-sous-nos-yeux-paris

    Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco, fait visiter en exclusivité pour Mediapart l’exposition de l’Institut du monde arabe à Paris, qui, du 25 février au 26 mars, préfigure le musée d’art contemporain en Palestine.

    #Culture-Idées #art #Elias_Sanbar

  • Manoeuvre mensongère d’Israël après le vote de l’UNESCO sur Jérusalem
    Par Charlotte Silver, 15 octobre 2016 | Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/10/17/manoeuvre-mensongere-disrael-apres-le-vote-de-lunesco-sur-jerus

    Devant le Dôme du Rocher, un Palestinien brandit des munitions tirées par les forces d’occupation israéliennes sur le site de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem, le 26 juin, pendant le mois de jeûne du Ramadan. Mahfouz Abu Turk APA images

    Israël a suspendu sa coopération avec l’UNESCO vendredi, après l’adoption par l’organisation culturelle et scientifique de l’ONU d’une résolution qui critique fermement les actions agressives d’Israël dans et autour du site de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem Est occupée.

    En dépit de l’intense lobbying mené contre la motion par les ambassadeurs d’Israël à travers le monde, la résolution a été votée par 24 voix contre 6 et l’abstention de 26 gouvernements.

    Les Etats Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, la Lituanie, l’Estonie et le pays Bas ont voté contre la résolution, tandis que la Russie et la Chine l’ont soutenue.

    Les responsables du gouvernement israélien ont prétendu que la motion déniait aux Juifs une connexion avec ce site historique, où se trouve le Mur Occidental, même si la motion ne comporte aucun terme suggérant un tel déni.

    Les intentions d’Israël semblent être de vouloir affirmer sa souveraineté sur le site.

    De façon significative, les efforts d’Israël pour obtenir un ancrage symbolique, et peut-être juridique, sur le site, grâce à des résolutions de l’ONU, se produisent alors que des associations qui appellent à la destruction de la mosquée al-Aqsa et à son remplacement par un Temple juif intensifient leurs efforts, souvent avec le financement et le soutien du gouvernement israélien.

    Des critiques ont fait ressortir que la référence exclusive de la motion à ce site sous le nom de « mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif » ressemblait à une preuve que la résolution dénie aux Juifs toute connexion ou vénération des Juifs pour ce site, que les Juifs appellent Mont du Temple.

    En avril, l’UNESCO a voté une résolution similaire qui a subi une critique presque identique.

    La France a voté en faveur de cette résolution, mais a par la suite désavoué son soutien après que le Premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahu ait écrit une lettre de protestation au président français François Hollande.

    https://seenthis.net/messages/533193
    #israël #palestine #onu #UNESCO #colonisation #destructions #démolition #occupation

    • L’Unesco adopte formellement une résolution controversée sur la vieille ville de Jérusalem
      Dernière modification : 18/10/2016
      http://www.france24.com/fr/20161018-unesco-adopte-formellement-resolution-vieille-ville-jerusalem-isr

      L’Unesco a formellement adopté une résolution sur Jérusalem-Est soutenue par plusieurs pays arabes, mais vivement contestée en Israël. Le pays avait pour cette raison suspendu sa coopération avec l’institution internationale la semaine passée.

      L’Unesco, l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, a formellement adopté, mardi à Paris, une résolution sur Jérusalem-Est portée par des pays arabes, au nom de la protection du patrimoine culturel palestinien. Mais le texte est vivement dénoncé par Israël, comme niant le lien millénaire unissant les juifs à la Vieille ville.

      Porté par l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, le texte a été examiné par les 58 États-membres du Conseil exécutif de l’organisation pour la paix et la culture de l’ONU, réunis en plénière.

      Aucun des membres du Conseil exécutif n’ayant demandé à rouvrir le débat, le texte a été entériné assez rapidement sans qu’il n’y ait de nouveau vote, a expliqué une porte-parole de l’Unesco.

      Sans surprise, les Palestiniens se sont réjouis de ce vote. « La résolution rappelle qu’Israël est une puissance occupante à Jérusalem-Est et lui demande d’arrêter ses abus », a déclaré à la presse Mounir Anastas, ambassadeur adjoint à l’Unesco.

      Après un premier vote jeudi en commission de deux projets de décision sur « la Palestine occupée » (24 voix pour, 6 contre et 28 abstentions), Israël avait annoncé la suspension de sa coopération avec l’Unesco.

    • UNESCO : une résolution qui dérange l’ordre du plus fort
      lundi 17 octobre 2016 par le Bureau national de l’UJFP
      http://www.ujfp.org/spip.php?article5186

      Rapport accablant qui décrit avec une précision scientifique la politique israélienne de destruction systématique du patrimoine archéologique et spirituel musulman de Jérusalem, des deux côtés des remparts de la vieille ville, le transfert illicite de propriété des biens culturels musulmans - tous inscrits au patrimoine de l’Humanité - au mépris des textes internationaux et des multiples conventions internationales portant sur la protection les biens culturels des peuples sous occupation, au mépris aussi du statut juridique de Jérusalem tel qu’il est défini par les Nations Unies.

      Rapport accablant qui nomme, un point après l’autre, les causes de ce désastre : occupation, illégalité des travaux entrepris, obstruction face à toutes les tentatives de sauvegarde de ces biens précieux de l’Humanité, transfert de propriété illégale, constructions multiples et illégales.

      Sans oublier les responsabilités des entreprises internationales qui participent à ce désastre tels les constructeurs français du tramway de Jérusalem.

      Alors même que cette résolution fait explicitement référence (point 3) aux résolutions pertinentes de l’ONU sur le statut juridique de Jérusalem, les dirigeants politiques israéliens crient au « négationnisme » qui « décapite la mémoire du peuple juif », rien que cela !

      Ils se retirent de cette instance de l’ONU faute de pouvoir lui déclarer la guerre et bombarder ses bâtiments comme ils le font régulièrement à Gaza.

      En réalité, c’est l’aveu de leur rage d’être remis à leur place exacte devant la vérité de ce qui se passe dans la ville de Jérusalem vandalisée et annexée par la force.

      Jérusalem a toujours été la ville des musulmans, des chrétiens, des juifs et des non-croyants. Tous ont cohabité dans cette ville pendant des siècles.
      Les négationnistes, ce sont ceux qui nient l’existence, l’histoire, la mémoire et la dignité du peuple palestinien. Ce sont ceux qui décrètent que Jérusalem est, et a toujours été, uniquement juive, ce qui est un mensonge historique flagrant. Ce sont ceux qui ont expulsé dès 1967 plusieurs milliers de Palestiniens de la vieille ville, vivant près du mur des Lamentations (c’est à Jérusalem qu’a été créée la première colonie). Ce sont ceux qui creusent des tunnels sous l’esplanade des mosquées. Ce sont ceux qui détruisent des maisons à Silwan et expulsent des milliers d’habitants de ce quartier de Jérusalem-Est parce qu’ils affirment, contre toute réalité historique, que le roi David a vécu là. Ce sont ceux qui ont transformé les principaux vestiges historiques palestiniens (Qumran, Hérodion) en parcs nationaux israéliens.(...)

    • Palestinian envoy: UNESCO vote was about ’occupation’, not Temple Mount
      Elias Sanbar claims contentious resolution omitted any references to the Jewish holy site because the Geneva Conventions prohibit the use of an occupier’s term.
      By Shirli Sitbon | Oct. 18, 2016 | 9:12 PM
      http://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.748013

      PARIS - A Palestinian representative to UNESCO defended on Tuesday the omission of any reference to Jewish claims to the Temple Mount in a contentious resolution passed last week about Jerusalem.

      Mounir Anastas told reporters in Paris, where UNESCO is headquartered, that the vote was “about occupation.”

      Israel has protested the resolution’s failure to include any reference to the site where al-Aqsa Mosque stands as revered by Jews as the Temple Mount, or the site where two ancient temples once stood.

      Elias Sanbar, a second Palestinian representative to the organization, said that Jordan had “wanted” to include the Jewish reference.

      Sanbar asserted that this was “impossible.” He claimed that the Geneva Conventions required referring to the site by its pre-occupation name, or the period before Israel captured east Jerusalem in the 1967 Six-Day War.

      Sanbar also suggested, however, that it may have been possible to revise the resolution to include a Jewish reference to the site. “This text is not holy, it can be changed,” he said.

      Anastas accused reporters of going around in circles about the issue. "You’re just asking the same question over and over again,” he said. "This resolution is about occupation not about a name.”

      UNESCO officials, who have already issued clarifications to Israel about the resolution, said they would have preferred a more consensual process.

      “UNESCO has always worked by consensus, but not this time. Twenty-four member states voted in favor of the resolution, 26 abstained 6 voted against it,” UNESCO media chief George Papagiannis said.

      Israel’s ambassador to UNESCO, Carmel Shama Hacohen called Palestinian diplomacy over the resolution “brutal.”

      “This was not a resolution aiming to protect Jerusalem, it was a political initiative meant to harm Israel’s sovereignty and to rewrite history” Hacohen said. “It’s not legitimate morally or historically.”

      “No other country has been treated this way in UNESCO," Hacohen added.

      Hacohen said was hopeful, though, that Israel would someday reverse the decision the same as a 1975 United Nations resolution condemning Zionism as racism was eventually revoked.

      #Elias_Sanbar #Mounir_Anastas
      #Carmel_Shama_Hacohen

  • Appel à l’UNESCO pour sauver des affiches palestiniennes pour la Mémoire de l’humanité - AURDIP
    http://www.aurdip.fr/appel-a-l-unesco-pour-sauver-des.html

    Irina Bocova, directrice générale de l’UNESCO et candidate au poste de Secrétaire Générale des Nations Unies, a publiquement déclaré qu’elle mettra son veto sur l’ensemble d’une collection d’éléments du patrimoine documentaire palestinien nominée dans le cadre du programme des Nations Unies « Mémoire du Monde ».

    Mme Bokova a pris position contre la collection d’affiches palestiniennes de dessins de la Libération, sous l’effet d’un lobbying dont elle a été l’objet de la part du Congrès Juif Mondial. Elle a déclaré son opposition à cette nomination au motif que son inscription « pourrait alimenter la haine et des perceptions antisémites ».

    L’accusation est fausse. Cette collection de quelque 1 600 affiches des années 1960 aux années 1990 comprend des travaux de centaines d’artistes palestiniens et internationaux. Ces affiches révèlent la façon dont les Palestiniens se sont organisés et affirmés en réponse à l’invasion, à l’occupation, au déplacement et à l’exil. Elles célèbrent aussi la culture palestinienne. Cet ensemble d’affiches contient des données de base uniques sur l’histoire politique, militaire culturelle et sociale de la Palestine.

    Lien pour voir les affiches nommées :
    Nominated to UNESCO’s Memory of the World Program - 2014-2015
    http://www.palestineposterproject.org/special-collection/liberation-graphics-collection-of-palestine-postersmemory-of

    • Elias Sanbar, ambassadeur de l’Autorité Palestinienne auprès de l’UNESCO a refusé d’apporter son aide.

      Dans un courriel, qu’a pu voir The Electronic Intifada, M. Sanbar disait qu’il n’interviendrait pas parce que Irena Bokova, Directrice générale de l’UNESCO partageait le sentiment que certaines affiches étaient antisémites.

      « Certaines affiches, m’a-t-on dit, sont ’antisémites, » a écrit M. Sanbar, dont le siège est à Paris. « Comme je n’ai pas vu les affiches, je n’ai pas d’opinion personnelle sur la question. Mais c’est l’opinion officielle de la DG de l’UNESCO. Aussi vous comprendrez que je ne laisserai pas ma délégation prendre part à ce débat. »

      Le courriel fut envoyé fin février.

      On a du mal à y croire...