• Sepideh - Un ciel plein d’étoiles

    Sepideh, une jeune iranienne de 16 ans, se rend avec sa mère (elle a perdue son père avec qui elle allait se ballader sur les collines) et son jeune frère chez son oncle pour discuter de sa passion pour l’astronomie.

    Dialogues. L’oncle parle en premier :

    - La où vous allez pour faire de l’observation, c’est bien comme ca qu’on dit, non ?
    – Oui.
    – Là où vous emmenez tout votre matériel. Il y a un endroit particulier ou plusieurs ?
    – La plupart du temps on va dans les collines.
    – A quelle heure la lune se lève t-elle ?
    – Après minuit.
    – Plutôt vers 3h ou 4h du matin, non ?
    – En fin de cycle, oui.
    – Ca veut dire que vous devez sortir à minuit, c’est ça ? Une fille qui n’est pas chez elle à cette heure-là c’est très dangereux. Tu as de la chance qu’il ne te soit rien arrivé jusqu’ici. Je t’ai déja raconté qu’on avait enlevé et tué une fille ici, en plein jour. C’était une étudiante.
    – Mais toute les filles de mon âge ont besoin de distractions. On a besoin d’un endroit pour évacuer les tensions, toutes les frustrations qu’on subit dans la société, et pour moi et Nazanin c’est le ciel !
    – Tu veux dire que Dieu vous a choisies pour pratiquer l’astronomie en Iran ?
    – Quand papa est mort, mon monde s’est effondré. Je me suis renfermée sur moi-même. Et aujourd’hui je suis à nouveau dans la vie, je parle, je vois des gens ... alors que je n’y arrivais plus.
    – Mais ça ne rapporte rien !
    – Je suis en paix !
    – Tu n’atteindras jamais ton but !
    – Si ! Mes choix ne vont pas à l’encontre des règles de notre société. Seulement le problème, c’est que si je décide de devenir pilote d’avion, tout le monde va dire : « ahlala, mais pourquoi elle fait ça ? La fille de madame untel fait des études de pilote, elle est dehors à 7h, seule avec des garçons ! ».
    – Justement.
    – Mais Dieu me voit, non ?
    – Si tu fais une bêtise, je te tue, je le jure devant Dieu, que tu sois ma fille ou celle de ma soeur ! Je te tue ! Mets toi a ma place... Il y a eu bien des cas de ce genre.

    (Stupéfaction, rires, puis pleures de Sepideh et de sa maman. Sépideh se tourne vers sa maman.)

    – Qu’est-ce qu’il y a maman ? où est le probleme ? Je ne fais rien de mal ! Quand je vais à l’observatoire je ne suis jamais seule, y a au moins 10 personnes avec moi !

    http://www.arte.tv/guide/fr/047826-000/sepideh-un-ciel-plein-d-etoiles
    https://www.youtube.com/watch?v=wTzbIc6oiqs

    #éducation #système_patriarcal #religion

  • N’oubliez pas qu’il existe d’autres possibilités ! (épisode 3)
    http://www.politis.fr/N-oubliez-pas-qu-il-existe-d,27890.html

    Suite et fin des chroniques pour ne pas bronzer idiot(e)s avec un cocktail de livres et de vidéos à déguster à la fraîche pendant les longues soirées d’été. La sélection est, de fait, éclectique : récits et propos d’artistes « illuminés », films et écrits sur des artistes, écrivains, philosophes et scientifiques « engagé(e)s » qui ont parfois cher payé leur différence, et documentaires ou essais sur des sujets de société à controverse, bien connus des lecteurs de Politis. Tous ont des points communs : ils véhiculent une pensée différente, critique, insoumise au « on va vous expliquer », bref libre et en quête de possibles. Certaines de ces réalisations relatent des œuvres ou une vie faisant – selon les termes de #Foucault, « l’histoire de la manière dont les choses font problème [2] ».

    Pour commencer, trois entrées au choix : Femmes de sciences de l’Antiquité au XIXe siècle aux Éditions universitaires de Dijon. Cet ensemble de textes de chercheurs, réunis par Adeline Gargam, permet de découvrir des femmes scientifiques, mathématiciennes et physiciennes cachées, comme tant d’autres, dans les replis de l’histoire. Leurs noms – Hypatie, Hildegarde de Bingen, Christine de Pizan, Angélique du Coudray, Maria Gaetana Agnesi ou Mary Somerville – semblent tout droit sortis de romans épiques ; leurs vies sont riches de découvertes et de luttes pour les mener à bien, en particulier du XIIe siècle au XVe, où universitaires et clergé réaffirmèrent une « propriété » masculine sur les savoirs. Cette relative exclusion des « femmes savantes » a duré jusqu’au début du XXe, et elles n’ont eu droit à l’appelation « femmes de science » qu’à partir de… 1948.....

    #Femmes_de_sciences_de_l’Antiquité_au_XIXe_siècle #Le_Manteau_de_Spinoza #Ivan_Segré #Le_Fil_perdu #Jacques-Rancière # la-Face-cachée-du-numérique #Théorie-du-drône #la Reproduction-artificielle-de-l’humain #PMO_et_la_PMA #Pour l’amour de l’eau #la-Vente-du-Bocal-Vide #Emmerio_Walpoden #la-Possibilité-d’être-humain #Jorge-Louis-Borges