#touti, non, raclure de merde puante me parait pas « mieux », c’est beaucoup plus littéral et « vrai » mais c’est tout autre chose. Donc je vais m’enferrer, être trop long pour commenter un jeu de mots, sorry.
J’ai vu sur un écran cette phrase taguée à Rennes, et l’ai entendu gueuler, et je la trouve plutôt extra, j’insiste, inouïe en fait.
L’avantage de la formule, il me semble, c’est sa puissance de déstabilisation, quelque chose toute à fait opposé au fait d’être « contre les putes » (mais on ne la perçoit visiblement pas pareil, et cette fois, sur toi, ça a pas du tout marché). Ce jeu de mots subvertit précisément le « fils de pute », bien trop courant et « évident ». Il met en branle une espèce de jeu dans cette expression de mépris qui vient chez beaucoup mécaniquement, faute d’autres mots aussi, parce qu’on est pris par la langue (autre exemple, tout le monde sait bien que le mot « enculé » ne décrit pas une pratique mais impose une signification, il suffit de s’être posé la question en constatant l’étonante fréquence de l’usage de cette expression).
Primo, être « fils de » n’entraine pas mécaniquement qq chose, deuxio, « flic de pute », ça signifie non seulement « flic », une insulte en soi (sauf dans des milieux très restreints), mais ça laisse aussi entendre, malgré le singulier à « pute », un « qui flique les putes », et là, il y a encore une brèche dans la signification établie, ça n’a rien à voir avec les automatismes en vigueur, ça les bouscule, les fait vaciller, et si on force le trait, c’est toute une éducation qui tangue à le lire (sur un mur par exemple). Bref, l’effet péjoratif, est loin de porter ici sur « la pute ». Toute la péjoration est dans le « flic ».
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#détournement #jeu