• J’aime toujours autant la position des vigiles, éternels valets qu’on a bien persuadé de leur importance :

      Une demi-heure plus tard, les portes s’ouvrent pour quelques minutes avec une consigne du vigile : « Nous sommes en confinement. Si vous rentrez on ne sait pas quand vous pourrez ressortir ! » Une manifestation de Gilets jaunes est attendue…

      #soumission #ordre_établi #dormez_braves_gens

  • Hausse des blessures aux yeux par LBD depuis les « gilets jaunes », selon une étude menée auprès des CHU de France
    + suivi de témoignages de « gilets jaunes » éborgnés

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/hausse-des-blessures-aux-yeux-par-lbd-depuis-les-gilets-jaunes-selon-une-et

    Le nombre de blessures oculaires suspectées d’avoir été causées par les lanceurs de balle de défense (LBD) est en forte hausse depuis la crise des « gilets jaunes », relève une étude menée auprès des CHU de France et publiée dans la revue médicale britannique The Lancet. Les auteurs de l’étude « blessures oculaires causées par des armes non-létales en France » ont fait parvenir une « enquête rétrospective » à tous les CHU de France, où sont traités les patients les plus gravement atteints, pour recenser les cas suspectés de blessures oculaires par LBD, sur la période allant de février 2016 à août 2019.

    /.../

    Vingt-cinq patients présentent des blessures ouvertes au globe oculaire et 18 d’autres traumatismes, notamment à la rétine (10 cas). Il y a 25 cas de fractures orbitales, 12 de fractures de la face et deux de dommages au cerveau. Trente des 43 patients ont dû être opérés, à une ou plusieurs reprises. Parmi eux, neuf ont dû être énucléés. Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », une polémique a éclaté sur les méthodes d’intervention et les violences attribuées aux forces de l’ordre. Depuis le 17 novembre 2018, 2500 manifestants et 1800 membres des forces de l’ordre ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur.

    + Le recensement des blessures aux yeux par LBD en forte hausse avec les « gilets jaunes »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/01/le-recensement-des-blessures-aux-yeux-par-lbd-en-forte-hausse-avec-les-gilet

    L’étude a été signalée sur twitter par #Martin_Hirsch, l’homme qui ne cille jamais,
    que ce soit pour ficher les gilets jaunes ( https://seenthis.net/messages/780206 )
    ou pour accréditer une infox de Castaner ( https://seenthis.net/messages/778352 )

    Le premier bilan publié dans une revue scientifique ⁦@TheLancet
    ⁩ des blessures oculaires par l’ensemble des CHU ⁦@APHP
    Ocular injuries caused by less-lethal weapons in France - The Lancet
    https://twitter.com/MartinHirsch/status/1190279265230700544

    L’étude complète est donc à retrouver par ici : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)31807-0/fulltext

    A compléter par la lecture de « La morphine parfois n’agit même plus » : les vies à l’arrêt des « gilets jaunes » éborgnés [témoignages]
    https://www.charentelibre.fr/2019/10/31/la-morphine-parfois-n-agit-meme-plus-les-vies-a-l-arret-des-gilets-jau

    Réinterrogés en octobre, dix des 24 « éborgnés » blessés lors des manifestations de « gilets jaunes » – selon le décompte du journaliste indépendant @davduf David Dufresne – racontent des vies à l’arrêt, parfois pires qu’au printemps, quand l’AFP avait recueilli leurs témoignages. La grande majorité a perdu un oeil en décembre et en janvier lors des manifestations émaillées de violents affrontements. Depuis le 17 novembre 2018, 2.500 manifestants et 1.800 membres des forces de l’ordre ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur.

    Concernant David Bredenstein, j’avais fais une note particulière sur le moment où il avait été mutilé, à côté du Fouquet’s : https://seenthis.net/messages/767705#message767780

    ++ "Gilets jaunes" blessés par LBD : "Devant l’évidence scientifique, le gouvernement devrait dire : on arrête"
    https://www.franceinter.fr/societe/gilets-jaunes-blesses-par-lbd-devant-l-evidence-scientifique-le-gouverne

    #maintien_de_l'ordre #gilets_jaunes #violences_policieres

  • Têtes de mule | Cahiers du Cinéma, Édito n°752 – février 2019
    https://www.cahiersducinema.com/produit/edito-n752-fevrier-2019

    (…) On voit déjà les accusations de « récupération » pleuvoir sur le cinéaste / journaliste / acteur / député qu’est François Ruffin, mais alors que devrait faire un représentant sinon rencontrer, écouter la parole et s’en faire l’écho ? Faire un #film, c’est aussi représenter. Il faut d’ailleurs défendre plus largement l’idée de #représentation, avec la mise à distance qu’elle implique, la réflexion, la composition, mais aussi le jeu et l’humour. Quand on voit l’état ne pas supporter des simulacres de pendaison ou de décapitation dans les manifestations, alors qu’ils tiennent du théâtre de rue ou du Grand-Guignol, il est clair que les notions de mise en scène et de représentation sont en train d’être niées par un pouvoir incapable de penser le symbolique et qui raisonne immédiatement en termes archaïques d’ »outrage » et de « provocation ». Or l’État ne peut avoir deux sons de cloche, car c’est précisément ce qu’on reprochait aux fanatiques terroristes : prendre tout au pied de la lettre, rejeter la satire, être incapable d’adopter la distance que requiert toute représentation. Il faut que le pouvoir accepte de voir représenter l’expression des passions, sinon c’en est fini pour tous de la liberté d’expression.

    cc @opironet

    Dans ce numéro, un dossier « Filmer les #gilets_jaunes » :
    – Aller voir de plus près - entretien avec François Ruffin et Gilles Perret
    – Dans l’urgence - entretien avec Pierre Carles
    – Les gilets jaunes et l’intelligence artificielle - entretien avec Florent Marcie
    – « Monter n’est pas manipuler » - rencontre avec Street Politics

    Dont @lucile parlait ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-dispute/cinema-le-petit-salon-synonymes-los-silencios

  • Radio parleur : entretien autour d’une « Dernière sommation » sans concession
    http://www.davduf.net/radio-parleur-entretien-autour-d-une-derniere

    « #Dernière_Sommation », c’est le nom du premier roman de David Dufresne, paru aux éditions Grasset. Par la fiction, le journaliste nous parle du mouvement des #Gilets_Jaunes, de la détresse humaine et d’une guerre sociale, qui fait rage dans le pays. Un ouvrage qui sonne comme un avertissement face aux dérives autoritaires du #Maintien_de_l'ordre et aux éditorialistes compromis. Entre mensonges et raison (...) Dernière Sommation

    / #Allo_Place_Beauvau, Gilets Jaunes, Maintien de l’ordre, Une

  • #Climat, etc… 24 Oct 2019 - Michèle Janss - Investigaction
    https://www.investigaction.net/fr/climat-etc

    La pollution et l’exploitation abusive des matières premières sont le résultat de l’activité des grandes entreprises. Celles qui exploitent le gaz, le pétrole et le charbon, bien sûr, mais aussi celles qui mettent l’eau en bouteille, fabriquent des armes, des voitures et des avions, celles qui produisent de l’informatique, des vêtements, de la nourriture industrielle, celles qui profitent de moyens de transport extrêmement bon marché afin de délocaliser leur production…

    

 Les causes

    En gros, c’est surtout notre manière de produire des richesses qui est à l’origine de la prédation de la planète. Une production sans réflexion sur son impact, sans planification, une course en avant vers plus de profit et plus d’emplois comme seul moyen de fonctionner. Notre façon de produire a même inventé le droit de polluer ou de sur-consommer contre paiement. Si on en a les moyens, on peut détruire. Et pourvu qu’il reste suffisamment de pauvres, sinon on étoufferait.
     
    Tant que cela ne sera pas étudié et dénoncé, on restera dans les petites mesures au coup par coup qui ne mèneront pas à grand chose, du genre COP-je-ne sais-quel-numéro. Au mieux, on sauvera des miettes de nature. En espérant que le génie des scientifiques fasse le reste. Mais les scientifiques et les politiques ne pourront rien empêcher si on continue dans un système de compétition effrénée qui creuse les inégalités, qui empêche systématiquement toute redistribution des richesses et qui ne peut pas grand chose contre les activités nuisibles.
     
    Le spectacle
    Dans un tel contexte, les grandes entreprises qui voient monter le mécontentement de la rue, ces mêmes grandes fortunes qui possèdent aussi les médias, doivent certainement être en train de réfléchir. Des équipes spécialisées pour cela sont à l’oeuvre, des think tank. Ces boites à penser, adossées à la presse dominante, sont redoutables. Elles sont capables de vendre une guerre à ceux qui savent qu’ils risquent d’y laisser leur peau.
     
    Elles sont en train de réfléchir et de faire feu de tout bois. C’est ainsi qu’on débat actuellement de Greta Thunberg plutôt que de l’état de la planète. Je ne sais pas si cette jeune fille est manipulée, mal informée, intelligente, sincère, si sa jeunesse est un handicap ou au contraire un atout… peu importe. Surtout, elle tombe à pic. Aussi bien pour les spécialistes du « greenwashing » que pour les climatosceptiques d’extrême droite. Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. Et les médias dominants ont trouvé Greta. De quoi organiser le spectacle à moindre frais et occuper les esprits inquiets. Greta, c’est le doigt et tout le monde regarde le doigt.
     
    Organiser la résistance
    A présent, des activistes, prônant la désobéissance civile mais garantissant zéro violence et zéro dégradation, prennent le relai. Heureusement parce que tôt ou tard, on oubliera Greta. Extinction Rébellion assurera la suite. Les activistes se contentent pour le moment de bloquer la circulation, d’occuper un centre commercial… Leur sincérité ne fait aucun doute et leurs actions ont le mérite de mobiliser les consciences. Mais Extinction-Rébellion ne prend pas de position radicale contre l’organisation de notre production. Il faut changer le système, oui, mais l’analyse est plus que confuse. Invité par Amnesty International, Roger Hallam, co-fondateur d’Extinction-Rébellion prononce un curieux discours[1] où il évoque sa mère (qui était pasteure méthodiste) et prédit la famine et la mort pour la génération prochaine [2]. Pour les formateurs du mouvement, il s’agit aussi de contourner les forces d’extrême gauche pour atteindre et mobiliser les citoyens apolitiques[3]. Si on entend bien une dénonciation du « système », tout cela reste très vague. Le catastrophisme est partout, la fin du monde est proche mais l’analyse des causes reste légère. La non-violence est mise au service du mouvement Extinction-Rébellion qui doit durer pour prodiguer la bonne parole. On se trouve face à un discours presque religieux et millénariste, accompagné d’une liste d’exemples de problèmes environnementaux. Mais sans action politique visant directement les industries à l’origine de ces dégradations. Extinction Rébellion en appelle aux gouvernements, aux scientifiques, à l’arrêt de la destruction, à la réduction immédiate de la consommation, à former des assemblées citoyennes…
     
    Les entendra-t-on appeler au boycott des 100 entreprises les plus polluantes de la planète ? A la redistribution des 100 plus grandes fortunes ? A la disparition de l’actionnariat et de la course au profit qu’il génère ? Lorsqu’on sait que les 26 plus grandes fortunes[4] possèdent autant que la moitié des plus pauvres de la planète, il pourrait être tentant de ne s’en prendre qu’à… 26 fortunés !
     
    Diabolisation
    Il est intéressant de noter que les médias s’empressent de diaboliser toutes les tentatives de boycotts. La sortie du capitalisme n’est pas encore à l’ordre du jour, même si de plus en plus d’experts[5] se prononcent pour cette solution qui semble incontournable. Le communisme est également visé par la diabolisation. On ne sait jamais, si certains proposaient aux peuples de reprendre en main les usines, de mettre fin à l’actionnariat et de nationaliser la production d’énergie…
     
    Les grandes entreprises et surtout leurs actionnaires ont tout intérêt à ce qu’on reste dans l’appel aux politiques plutôt que dans l’analyse des causes. Et surtout dans la non-violence. Les gilets jaunes ont dû réellement faire très peur aux puissants et la casse coûte cher. Y compris quand il est question de la répression et de l’image qu’elle renvoie de nos gouvernements. Alors maintenant qu’il s’agit du climat, il faudra canaliser les rebellions. Tout changer pour que rien ne change, polluer moins pour pouvoir polluer plus longtemps.
     
    Reprendre le contrôle
    C’est d’une autre organisation des moyens de production dont nous avons besoin. Où, démocratiquement, nous pourrions contrôler directement ce qui se fait et comment organiser la vie sur notre planète pour le bien de tous. Il faudra arrêter la course au profit et redistribuer les richesses, mais aussi mieux partager les savoirs et les expertises, éduquer aux changements, bousculer les habitudes…
     
    Comment pourrons-nous arriver à un tel résultat ?

    C’est à cela que nous devrons travailler.
     

     
    Notes :
    [1] https://www.youtube.com/watch?v=llNFIuIMPhw


    [2] https://www.youtube.com/watch?v=BrcBYWC4B9M
     
    [3] http://www.entelekheia.fr/2019/10/11/extinction-rebellion-dispense-une-formation-concue-pour-contourner-les-o
    [4] Rapport Oxfam
    [5] Naomi Klein, Thomas Piketti (pour un socialisme participatif), Hervé Kempf, Olivier Bonfond, Géraldine Thiry…

    #extinction_rebellion #Greta_Thunberg #résistance #climat #xr #catastrophe #gilets_jaunes #changement_climatique #politique #écologie #désobéissance #COP #greenwashing #climatosceptiques #boycott
    #gaz #pétrole #charbon #eau en bouteille #armes #voitures #avions #informatique #vêtements #nourriture industrielle #transports

  • Climat, Gilets jaunes, jeunesse… les confidences de Macron en route pour l’ONU - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/politique/climat-gilets-jaunes-les-confidences-de-macron-en-route-pour-le-sommet-de

    « Les dénonciations, on est au courant. Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c’est sympathique, mais ce n’est pas le problème », relève Emmanuel Macron. Que préconise-t-il ? « On doit rentrer dans une forme d’action collective. Je préfère que tous les vendredis on fasse de grandes opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses. »

    Et volte-face sur les #gilets_jaunes maintenant qu’il a trouvé d’autres boucs émissaires.

    Dans un registre tout en #humilité, le président assure que le sujet ne se pose pas en ces termes. « Ce serait malhonnête d’opposer les Gilets jaunes à la transition climatique, nous confie Emmanuel Macron. Les gens ont dit une souffrance sociale mais aussi, pour certains, une vraie conscience écologique. Ils nous ont simplement dit, ne nous mettez pas dans une impasse. Ils ont dit on a le droit de ne pas avoir les moyens de changer de voiture et être sensible au climat. C’est au pays de s’adapter, et on doit donner les moyens aux gens de faire cette transition. Ça, c’est notre boulot. »

    #avant_la_honte #petit_colibri

  • Célébrités engagées et transformations de la parole politique | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2019/10/23/celebrites-engagees-et-transformations-de-la-parole-politique

    Dans le même temps, en raison de transformations internes au jeu professionnel d’Hollywood, l’intégration d’une dimension d’engagement civique au profil d’un artiste fait très souvent partie de la construction de sa « marque » et de son statut de star. Les nominations de George Clooney comme Messager de la paix de l’ONU et d’Angelina Jolie comme Envoyée spéciale du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ont ainsi contribué à leur réinvention professionnelle, à travers la figure de la célébrité engagée.

    Ces constructions identitaires en miroir concourent à redessiner les rôles de porte-parole populaire et posent un défi aux logiques de la démocratie représentative telle que nous la connaissons. Les confrontations qui opposent Donald Trump à des personnalités des arts et du spectacle qui dénoncent ses prises de position et ses politiques signalent donc des mutations plus générales de la représentation politique démocratique, aux États-Unis mais aussi au-delà, et participent à les faire advenir.
    S’engager hors des œuvres

    En disant cela, je n’entends pas suggérer que les artistes se mobilisent désormais massivement en politique, ou que l’art se politise. Bien au contraire. Un détour par les modes et formes de cet engagement s’impose ici. Les artistes s’engagent en tant que citoyen-ne-s mais aussi et surtout en tant que personnalités publiques. L’engagement en tant que personnalité, c’est-à-dire « par le nom », se distingue de l’engagement « par les œuvres », dans lequel la création est mise au service d’enjeux politiques ou militants.

    Les artistes réputés et les célébrités ont en effet la possibilité d’utiliser leur nom et la visibilité que le statut d’artiste leur confère pour prendre position publiquement ; ils ont d’entrée accès aux médias de masse, alors que s’y faire entendre est un casse-tête pour d’autres types d’activistes et de mouvements. Les célébrités engagées peuvent donc mettre leur capital de notoriété au service d’une cause, de manière efficace socialement.

    Si cette figure d’engagement n’est pas radicalement nouvelle, elle diffère néanmoins clairement du personnage sartrien de l’artiste engagé (intellectuel public responsable, historiquement lié à la figure de l’écrivain, à la fois savant et engagé). D’une part, parce que la dimension savante et cultivée n’est plus au centre du rôle que les artistes s’attribuent. D’autre part et surtout, parce que les artistes contemporains ont à cœur de préserver leur crédit professionnel et artistique en tendant à séparer strictement leur engagement comme personnalité publique de leur activité de créateur professionnel. L’engagement explicitement politique ou militant dans l’art, « par les œuvres », est en effet généralement vu comme risqué et discréditant professionnellement, et donc évité.

    Les mobilisations d’artistes pourraient sembler simplement se couler dans les formes et modes d’action déjà identifiés comme caractérisant les nouveaux mouvements sociaux : un engagement en faveur de causes plus sociales ou humanitaires que politiques, à distance des organisations partisanes. La réalité est plus complexe, et donne à voir la contribution des artistes au façonnage de ces « causes ». Aux États-Unis, la victoire inattendue de Donald Trump est décrite comme un choc qui paralyse un temps les mobilisations et engendre le scepticisme des personnalités qui s’étaient faites « compagnes de route » du Parti Démocrate quant à l’efficacité de ce mode d’engagement.

    Notre enquête montre comment, au bout de quelques mois, dans le monde professionnel d’Hollywood, des basculements successifs des perceptions conduisent à la construction d’une nouvelle cause centrale : celle de la lutte contre les inégalités de genre et les abus sexuels, articulée à la cascade de scandales qui suit l’affaire Weinstein. Le « Mouvement Me Too » devient l’enjeu saillant de mobilisations que les acteurs de cet espace lient étroitement à la question de l’activisme anti-Trump. Alors que les célébrités de la musique étaient très visibles dans les protestations de l’immédiat après-élection, ce sont les professionnel-le-s des du cinéma et de la télévision qui sont désormais au centre du jeu. Leurs interventions dans l’espace public façonnent une cause du genre aux contours flous, qui va de la lutte contre les inégalités et le harcèlement aux dénonciations de différents types d’atteintes sexuelles.

    Une critique plus délicate à gérer pour les artistes est celle de leur déconnexion sociale vis-à-vis des groupes qu’ils se proposent de défendre : comment des personnalités célébrées et économiquement privilégiées pourraient-elles savoir ce qu’est la détresse sociale des Gilets Jaunes de la première heure, ou celle des immigrants illégaux aux situations tragiques ou des populations américaines racisées ciblés par les politiques de Donald Trump ? C’est un dilemme classique des mobilisations que rencontrent ici les artistes. Les groupes dominés doivent souvent s’en remettre à des porte-parole distants socialement de leur situation afin de pouvoir faire entendre leur cause – pensons par exemple aux mobilisations de sans-papiers. Les groupes dominés le sont néanmoins inégalement : ainsi les membres du mouvement des Gilets Jaunes ne sont-ils pas tous dépourvus du capital culturel permettant de prendre la parole publiquement et de « se représenter », loin de là.

    #Engagement #Gilets_jaunes #Artistes #Personnalités_publiques

  • #Crises sociales, crises démocratiques, crise du #néolibéralisme
    21 OCTOBRE 2019
    PAR #ROMARIC #GODIN

    Les tensions sociales dans le monde ont un point commun : le rejet des #inégalités et de la perte de contrôle démocratique. Le moteur de la #contestation pourrait bien être la perte de pertinence face aux défis actuels du néolibéralisme, qui aggrave sa propre #crise et ouvre la porte à l’affrontement.

    Les militaires dans les rues de Santiago du #Chili, la place Urquinaona de #Barcelone en flammes, des barricades qui hérissent les rues de #Beyrouth… Pendant que la France politique et médiatique se passionne pour un voile, le monde semble s’embraser. Car ces scènes d’#émeutes violentes qui ont marqué les derniers jours ne sont pas isolées. Elles viennent après des scènes similaires en #Équateur, en #Haïti (où le soulèvement populaire se poursuit), en #Irak, en #Égypte, en #Indonésie, à #Hong_Kong, en #Colombie… Sans compter les mouvements moins récents au Zimbabwe, au Nicaragua, en Roumanie et en Serbie durant l’hiver dernier ou, bien sûr, le mouvement des #gilets_jaunes en France.

    Évidemment, il est possible de ne voir dans tous ces événements que des mouvements locaux répondant à des cas précis : la pauvreté endémique en Haïti, la persistance du militarisme de la droite chilienne, la dollarisation partielle ou totale des économies équatorienne et libanaise, le refus de l’#Espagne de reconnaître l’existence d’une « question catalane » ou encore l’aspiration démocratique de Hong Kong. Toutes ces explications sont justes. Mais sont-elles suffisantes ? Les mouvements sociaux ou démocratiques locaux ont toujours existé, mais qu’on le veuille ou non, la particularité du moment est bien qu’ils surgissent au même moment. Immanquablement, cet aspect contemporain des #révoltes sur les cinq continents amène à penser qu’il existe bien un lien entre elles.

    Le néolibéralisme veut vivre et aggrave sa propre crise

    Ce lien pourrait bien se trouver dans la grande crise dans laquelle le monde est entré en 2007-2008. Au-delà de ce qu’en retiennent la plupart des observateurs, le « grand krach » qui a suivi la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008, cette crise est bien plus profonde et elle s’est poursuivie jusqu’à nos jours. Car ce n’est pas une simple crise financière ou économique, c’est la crise d’un mode de gestion du capitalisme, le néolibéralisme, qui se fonde sur la mise au service du capital de l’État, la financiarisation de l’économie et la marchandisation de la société.

    Comme celle des années 1930 ou 1970, la crise actuelle remet en cause profondément le fonctionnement contemporain du capitalisme. Ces crises sont souvent longues et accompagnées de périodes de troubles. Comme l’a montré l’historien Adam Tooze dans Le Déluge (Les Belles Lettres, 2015), la crise de 1929 n’est pas le début d’une perturbation du capitalisme, laquelle a commencé pendant la Première Guerre mondiale et n’a réellement trouvé son issue qu’après cette Grande Guerre. Quant au néolibéralisme, il ne s’est imposé que dans les années 1990, vingt ans après le début de la crise de l’ancien paradigme.

    Aujourd’hui encore, la crise est longue et s’approfondit à mesure que le néolibéralisme se débat pour ne pas mourir. Or en voulant survivre, il pousse le monde dans l’abîme. Car, certes, le néolibéralisme a survécu au choc de 2008 et il a même pu revenir après 2010 pour proposer comme solutions au monde l’austérité budgétaire et les « réformes structurelles » visant à détruire les protections des travailleurs et des plus fragiles. Mais en cherchant à rester dominant, le néolibéralisme a encore approfondi sa propre crise.

    Le premier salut de ce système économique mondial a été en effet une fuite en avant dans la croissance menée principalement par un régime chinois soucieux de continuer à alimenter la demande occidentale, dont vit son système économique. Et cette fuite en avant s’est traduite par une surproduction industrielle inouïe qui n’est pas pour rien dans la dégradation brutale de la situation climatique actuelle. Quelques chiffres le prouveront aisément. La Chine produit en deux ans plus d’acier que le Royaume-Uni, qui fut longtemps le premier producteur mondial, en 150 ans et plus de ciment que les États-Unis au cours de tout le XXe siècle. Cette stratégie a échoué. Elle a conduit à un ajustement de l’économie chinoise qui a frappé directement ses fournisseurs émergents, du Brésil à l’Argentine en passant par l’Équateur et le Venezuela. Tous ont vu disparaître la manne des matières premières et ont dû ajuster leurs politiques.

    L’autre moteur de la sauvegarde du néolibéralisme a été la politique monétaire conçue comme un moyen d’éviter toute relance budgétaire dans les pays occidentaux, mais qui, en réalité, n’est parvenue à sauver que le secteur financier et les grands groupes multinationaux. Ce plan de sauvetage du néolibéralisme a profondément échoué. La croissance mondiale n’a pas redécollé et la productivité est au plus bas malgré la « révolution technologique ». Le secteur privé investit trop peu et souvent mal. Depuis quelques mois, l’économie mondiale est entrée dans une phase de nouveau ralentissement.

    Dans ces conditions, l’application continuelle des réformes néolibérales pour sauvegarder les marges des entreprises et les revenus des plus riches a eu également un effet aggravant. On l’a vu : les profits sont mal ou peu investis, la productivité ne cesse de ralentir et la richesse à partager est donc moins abondante. Mais puisque, pour réagir à ce ralentissement, on donne encore la priorité aux riches et aux entreprises, donc à ceux qui investissent mal ou peu, alors les inégalités se creusent encore plus. Dans cette logique, dès qu’un ajustement doit avoir lieu, on réclame aux plus modestes une part d’effort plus importante : par une taxe proportionnelle comme celle sur les appels Whatsapp au Liban, par la fin des subventions pour les carburants en Équateur ou en Haïti ou encore par la hausse du prix des transports publics au Chili. Toutes ces mesures touchent de plein fouet les besoins des populations pour travailler et générer des revenus.

    Quand bien même le différentiel de croissance rapprocherait les économies émergentes de celles de pays dits plus avancés et ainsi réduirait les inégalités au niveau mondial, dans tous les pays, les inégalités nationales se creusent plus que jamais. C’était le constat que faisait l’économiste Branko Milanović dans Inégalités Mondiales (2016, traduit par La Découverte en 2018) qui y voyait un retour de la question des classes sociales. C’est donc bien à un retour de la lutte de classes que l’on assiste au niveau mondial.

    Longtemps, on a pensé que la critique du néolibéralisme était un « privilège de riches », réservée aux pays les plus avancés qui ne connaissaient pas les bienfaits de ce système. D’une certaine façon, la hausse des inégalités était le prix à payer pour le développement. Et il fallait l’accepter au nom de ces populations que l’on sortait de la misère. Mais ce discours ne peut plus fonctionner désormais et c’est la nouveauté de la situation actuelle. La contestation atteint les pays émergents. Le coup d’envoi avait été donné dès 2013 au Brésil, juste après le retournement du marché des matières premières, avec un mouvement social inédit contre les mesures de Dilma Rousseff prévoyant une hausse du prix des transports publics. Désormais, la vague s’intensifie et touche des pays qui, comme le Chili, ont longtemps été présentés par les institutions internationales comme des exemples de réussite et de stabilité.

    Dans ces pays émergents, le ressort du néolibéralisme s’est aussi brisé. Son besoin de croissance et de concurrence le mène dans l’impasse : alors que la croissance est moins forte, la réalité des inégalités apparaît tandis que les hausses passées du niveau de vie font perdre de la compétitivité dans un contexte de ralentissement du commerce mondial. Le mirage d’un rattrapage des niveaux de vie avec les pays les plus avancés, la grande promesse néolibérale, disparaît avec les mesures déjà citées. Aucune solution n’est proposée à ces populations autre qu’une nouvelle paupérisation.

    Le retour de la question sociale

    Mais le néolibéralisme n’en a que faire. Enfermé dans sa logique de croissance extractiviste et comptable, il s’accroche à ses fantômes : la « théorie du ruissellement », la courbe de Laffer ou encore le « théorème de Coase » voulant que les questions de justice distributive doivent être séparées de la réalité économique. Il le fait grâce à un autre de ses traits saillants : « l’encadrement » de la démocratie. « L’économique » ne saurait relever du choix démocratique, il doit donc être préservé des « affects » de la foule ou, pour reprendre le mot devenu célèbre d’Emmanuel Macron, de ses « passions tristes ». Mais cet enfermement est de moins en moins possible alors que les inégalités se creusent et que la crise climatique s’exacerbe. Après cinq décennies de démocratie encadrée, les populations réclament que l’on prenne en compte leurs urgences et non plus celles des « marchés » ou des « investisseurs ».

    La crise actuelle du néolibéralisme a donc trois faces : une crise écologique, une crise sociale et une crise démocratique. Le système économique actuel est incapable de répondre à ce qui devient trois exigences profondes. Face à l’urgence écologique, il propose de répondre par les marchés et la répression fiscale de la consommation des plus faibles. Face à l’urgence sociale et démocratique, la réponse est l’indifférence. Car en réalité, répondre à ces demandes supposerait un changement profond de paradigme économique.

    Investir pour le climat supposerait ainsi de réorienter entièrement les investissements et de ne plus fonder l’économie uniquement sur une croissance tirée par les bulles immobilières et financières. Cela supposerait donc une remise à plat complète du système de création monétaire, ce qui est en germe dans le Green New Deal proposé aux États-Unis et qui effraie tant les économistes néolibéraux. Car, dès lors, la transition climatique ne se fera plus contre les classes sociales fragilisées mais avec elles. En assurant une redistribution massive des ressources au détriment des plus riches, on donnera ainsi aux classes les plus modestes les moyens de vivre mieux sans détruire la planète. Enfin, une association plus étroite des populations aux décisions permettrait de contrôler que ces dernières ne se font pas pour l’avantage des plus riches et du capital, mais bien de l’intérêt commun. Or, c’est précisément ce que le néolibéralisme a toujours rejeté : cette capacité de la démocratie à « changer la donne » économique. Précisément ce dont le monde a besoin aujourd’hui.

    Autrement dit : ces trois urgences et ces trois exigences sont profondément liées. Reposer la question sociale, c’est nécessairement aujourd’hui poser une question démocratique et écologique. Mais comme ce changement est profondément rejeté par le néolibéralisme et les États qui sont acquis à sa logique, il ne reste alors que la rue pour exprimer son besoin. C’est ce qui est sur le point de se cristalliser aujourd’hui. Selon les régions, les priorités peuvent être différentes, mais c’est bien un même système qui est remis en cause, ce néolibéralisme global. Au reste, tous les mouvements connaissent une évolution où la question démocratique et sociale se retrouve, parfois avec des préoccupations écologiques conscientes. Partout, donc, la contestation est profonde et touche au système économique, social et politique.

    Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux samedi 19 octobre, on voit des policiers espagnols frappant les manifestants indépendantistes catalans dans les rues de Barcelone. Sur le mur, un graffiti en catalan se détache : « aço és llutta de classe », « ceci est une lutte de classe ». Derrière la question nationale catalane s’est toujours placée la revendication d’une société plus juste et redistributive. Lorsque frappe la répression, cette réalité reprend le dessus. La volonté de reprendre le contrôle démocratique en Catalogne traduit aussi des priorités sociales et écologiques (un des condamnés par la justice espagnol, Raül Romeva, a été un élu écologiste avant de rejoindre le mouvement indépendantiste).

    En France, le mouvement des gilets jaunes ne s’est pas arrêté à une simple « jacquerie fiscale » et la fin de la hausse de la taxe carbone n’a pas mis fin au mouvement. Ce dernier a remis en cause la pratique démocratique du pays et la politique anti-redistributive du gouvernement et le mouvement a même rejoint les mouvements écologistes, comme l’a montré l’occupation d’Italie 2 début octobre. Les angoisses de « fin du mois » et de « fin du monde » commencent à converger. En Équateur, la situation est assez comparable : la lutte contre la fin des subventions à l’essence a permis de mettre en avant l’ampleur des inégalités touchant les populations autochtones, lesquelles sont depuis des années en révolte contre la logique extractiviste de gouvernements à la recherche de dollars.

    Au Liban, où sept personnes détiennent l’équivalent d’un quart du PIB, le rejet du plan de « réformes » prévoyant taxes pour les plus pauvres et privatisations s’est aussi accompagné d’un rejet du gouvernement qui, pourtant, regroupe l’essentiel des partis du pays. Ce lien entre mouvement social et démocratisation est également évident au Chili. À Hong Kong, la contestation démocratique contre un régime chinois qui cherche à tout prix à cacher la crise de son modèle économique a pris un tournant social évident.

    Cette crise n’est qu’un début. Rien ne permet d’espérer que cette crise néolibérale se règle rapidement, bien au contraire. Aux pressions sociales vont s’ajouter les catastrophes climatiques à répétition, comme celles qu’ont connues les Caraïbes depuis quelques années, qui ne feront que dégrader les conditions sociales. Surtout, les États semblent incapables de trouver d’autres solutions que celles issues du bréviaire néolibéral. Certes, en Équateur ou au Liban, les manifestants ont obtenu satisfaction avec le retrait des projets contestés. Au Liban, une mesure redistributive, une taxe sur les bénéfices bancaires a même été accordée. Mais ces victoires sont fragiles et, comme on l’a vu, elles n’épuisent ni les problèmes sous-jacents, ni les revendications démocratiques.

    Confronté à ce conflit permanent et à la contestation de son efficacité, le néolibéralisme pourrait alors se durcir et se réfugier derrière la « violence légitime » de l’État pour survivre. Comme Emmanuel Macron en France qui justifie toutes les violences policières, Pedro Sánchez en Espagne, qui n’a visité que des policiers blessés à Barcelone ce 21 octobre ou Sebastián Piñera, le président chilien invité du G7 de Biarritz en septembre, qui a fait ses annonces sous le regard de militaires comme jadis Augusto Pinochet… Ce dernier a ouvertement déclaré : « Nous sommes en guerre », à propos des manifestants. La guerre sociale devient donc mondiale et elle implique le néolibéralisme et ses défenseurs contre ses opposants.

    Devant la violence de cette guerre et l’incapacité des gouvernants à dépasser le néolibéralisme, on assisterait alors à une convergence du néolibéralisme, autrement dit de la défense étatique des intérêts du capital, avec les mouvements néofascistes et nationalistes, comme cela est le cas depuis longtemps déjà dans les anciens pays de l’Est ou, plus récemment, dans les pays anglophones, mais aussi désormais en Inde et en Chine. Le besoin de stabilité dont le capital a si impérieusement besoin ne pourrait alors être acquis que par une « militarisation » de la société qui accompagnerait sa marchandisation. Le néolibéralisme a prouvé qu’il n’était pas incompatible avec cette évolution : son laboratoire a été… le Chili de Pinochet, un pays alors verrouillé pour les libertés, mais fort ouvert aux capitaux étrangers. Ce retour de l’histoire pourrait être un présage sinistre qui appelle désormais à une réflexion urgente sur la construction d’une alternative sociale, écologique et démocratique.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/211019/crises-sociales-crises-democratiques-crise-du-neoliberalisme?onglet=full

  • Allo Place Beauvau, les Violences policières, Castaner et sa « sonfusion »
    http://www.davduf.net/allo-place-beauvau-les-violences-policieres

    Quand, pour la première fois, Christophe Castaner met en cause mon travail, hier, en prime time, sur France 2, au bout de... 11 mois après le 1er allo @Place_Beauvau, et que, le lendemain... son entourage rétropédale... Une #Enquête du Monde. #Police

    / Enquête, #Paris, #Gilets_Jaunes, #Police, #Maintien_de_l'ordre

  • Parole de gilets jaunes - 9 - Julie [24 septembre 2019] - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=AkTQ5BqS2C0

    Engagée dès le 17 novembre 2018 dans le mouvement, Julie s’en est retirée après le 10 décembre à cause de l’arrestation de Yannick, son compagnon. Elle raconte ici son vécu de l’emprisonnement, ses visites à la prison et fait part de ses réflexion sur l’état de la France aujourd’hui.

    #video #témoignage #gilets_jaunes #justice

  • GJ : le Monde affirme…
    il faut dire, la séquence vidéo diffusée initialement ne laissait guère place au doute, mais là, c’est modélisé. Et, surtout, c’est signé par un grand média.

    « Gilet jaune » blessé à Bordeaux : l’enquête vidéo du « Monde » sur les circonstances d’un tir de LBD contesté
    (vidéo de 15 minutes)
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2019/10/17/gilets-jaunes-comment-un-policier-a-tire-au-lbd-40-dans-la-tete-d-un-manifes

    Grâce à l’analyse de centaines d’images, la modélisation 3D des lieux et une quinzaine d’interviews, l’enquête vidéo du Monde révèle comment ce manifestant a été la cible d’un tir de LBD 40 dans la tête alors qu’il ne présentait pas de menace, mais aussi d’un jet de grenade de désencerclement non autorisé. Des images qui illustrent comment les forces de l’ordre ont fait usage d’armes dangereuses sans respecter les principes de nécessité et de proportionnalité, ni les règles en matière d’assistance et de premiers secours.

  • Police, jamais sans mon arme

    Oui ! On protège un gouvernement qui n’est pas aimé. Mais c’est notre job. Benoit

    Quelle police offre-t-on à la société ? Quelle est la véritable mission d’un policier ? Protéger les personnes et les biens, enquêter, secourir et réprimer aussi.

    À partir du moment où les manifestants se comportent en combattant, je me transforme en combattant. Et le plus fort gagnera. Je n’ai aucune pitié. Benoit

    Il faut savoir assimiler ces 3 fonctions quand on est policier et ne pas en avoir peur. Arme à la ceinture, symbole de leur pouvoir, Marc, Benoit et Anthony questionnent le sens de leur mission.

    J’ai toujours mon arme avec moi. Je fais mes courses, j’ai mon arme avec moi. Je pars en vacances avec mon arme. C’est comme si je prenais mon téléphone portable, mes lunettes, mes clés de voiture ou ma carte bancaire. Ça fait partie de mon quotidien. Benoit

    L’excitation, l’adrénaline, la déception et la désillusion parfois font partie de leur quotidien.

    L’excitation et l’adrénaline m’empêchent d’avoir peur. J’ai peur après. A posteriori, je me dis : « Là c’était chaud quand même ! ». Benoit

    Comment on peut accepter aujourd’hui pour 1600€ de monter en région parisienne pour se faire cracher à la gueule avec une hiérarchie qui ne vous soutient pas ? Marc

    Avec

    Marc, policier
    Benoit, policier
    Anthony Caillé, policier, secrétaire national de la CGT intérieur.

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-14-le-maintien-de-lordre-a-la-francaise

    –------

    #Mantes-la-Jolie, des lycéens à genoux

    On doit éviter les policiers ! Alors que les policiers, normalement, ils ont des yeux, ils voient qu’on est des enfants, qu’on est des élèves. un lycéen

    C’est l’histoire d’une interpellation qui survient en pleine mobilisation lycéenne à Mantes-la-Jolie, dans un climat de haute tension.

    La première infraction, c’est d’abord la violation de liberté individuelle, c’est le fait d’avoir été séquestré dans un enclos pendant plusieurs heures. C’est une séquestration commise par une personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir les fonctionnaires de police. C’est une infraction pénale. Maître Alimi

    L’histoire de 151 jeunes interpellés par les forces de l’ordre qui sont restés agenouillés plusieurs heures durant, les mains dans le dos ou sur la tête avant d’être transférés dans différents postes de police des Yvelines. Un événement qui va laisser des traces.

    Nous sommes restés 2/3 heures à terre, les mains sur la tête jusqu’à ce qu’ils nous embarquent dans leur voiture par petits groupes. une lycéenne

    Pour les familles plus que blessées, il s’agit d’une arrestation humiliante et inacceptable.

    L’important c’est de faire comprendre que l’autorité est du côté de la police, pas de la loi et que l’important c’est de le faire comprendre... Ce qui est préoccupant c’est que cette attitude est souvent encouragée par la hiérarchie et couverte aussi par le pouvoir politique. Jean-Marie Delarue

    Pour le commissaire de la ville, il s’agissait d’ « interrompre un processus incontrôlé ». Depuis, l’enquête préliminaire, confiée à I’Inspection Générale de la Police (IGPN), qui avait déjà établi « qu’il n’y avait pas de faute » commise par la police lors de cette arrestation, a été classée sans suite.

    Le recteur d’académie m’a appelé personnellement pour me remercier du travail que j’avais fait pour garantir la sécurité de cet établissement scolaire. C’est ça la vérité ! Arnaud Verhille

    Tous les éléments factuels ne peuvent qu’aboutir au constat que nous avons fait le travail de manière professionnelle avec la volonté de ne blesser aucun jeune pendant les quatre jours d’émeute malgré la violence. Arnaud Verhille

    Mais que s’est-il réellement passé ?

    On a ciblé des lycéens à un moment donné de leur vie, au moment d’une grève, au moment d’un blocus c’est-à-dire le moment où d’adolescent on passe à citoyen. Peut-être que l’État inconsciemment se rend compte que s’il veut diriger plus facilement des populations, et bien il faut taper à la racine et faire peur tout de suite. Maître Alimi

    Avec

    Yessa, Hanane, Myriam et Rachida et les jeunes du Collectif de Défense des Jeunes du Mantois
    Maître Alimi, avocat
    Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme
    Edouard Durand, juge pour enfants
    Arnaud Verhille, Officier et Commissaire de police de Mantes-la-Jolie
    Geneviève Bernanos du Collectif de Mères solidaires

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-34-mantes-la-jolie-des-lyceens-a-genou

    –------------

    "Allô, Place Beauvau ?", davduf lanceur d’alerte

    Mais qu’est-ce que ça veut dire qu’une république qui tire sur ses enfants ? David Dufresne

    Ancien de Best, de Libé, d’I-Télé et de Mediapart, David Dufresne est écrivain, documentariste, explorateur de récits et du web. Mais d’où vient- il ? Des radios libres ? Des fanzines rocks ? Du mouvement punk ? C’est au milieu des années 1980 dans la presse alternative que David Dufresne démarre.

    Ce qui m’intéresse dans le Punk et le Rap, c’est le rapport à la police. David Dufresne

    Préoccupé par les libertés publiques et individuelles, il recense et dénonce sur son compte Twitter jour et nuit les blessés par les forces de l’ordre lors des manifestations des « gilets jaunes ».

    Twitter, en France, c’est un peu le nouveau fil AFP des journalistes... Recenser les violences policières sur mon fil Twitter, c’était une façon de dire : "maintenant les gars ! ça existe vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas". David Dufresne

    Aujourd’hui, on peut raisonnablement dire que l’État a fait le pari de la violence. David Dufresne

    Avec

    David Dufresne, écrivain, documentariste (@davduf)
    Gérard Desportes, écrivain et journaliste
    Mireille Paolini, éditrice aux éditions du Seuil
    Yannick Bourg, écrivain
    Perline, ingénieure informaticienne
    Anita Hugi, réalisatrice et directrice de festival des journées de Soleure en Suisse

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-24-allo-place-beauvau-davduf-lanceur-dalerte

    –--------

    Le #maintien_de_l’ordre à la française

    L’histoire du maintien de l’ordre c’est celle d’une disciplinarisation à la fois des forces de l’ordre mais aussi des manifestants des protestataires. Fabien Jobard

    Les manifestations des gilets jaunes nous ont bien rappelé que l’encadrement d’une foule nécessite des compétences, un savoir-faire, né dans notre pays après le drame de la Commune.

    Les manifestations "#loi_travail" et "#gilets_jaunes" ont donné lieu à des dégâts physiques et des dommages corporels qu’on n’avait jamais vu auparavant.

    Depuis cette date la question du contrôle des foules dans la « #légalité_républicaine » ne va cesser de se poser, et progressivement une doctrine à la française va se construire.

    Le préfet Lépine a marqué l’histoire du maintien de l’ordre, notamment en essayant de trouver des moyens alternatifs à la charge dans la foule. Ce qu’il a tenté de faire, c’est montrer le plus de force possible, pour ne pas avoir à s’en servir. Fabien Jobard

    Quelle est l’histoire du maintien de l’ordre à la française ? Quelles sont les évolutions majeures et les césures ? Aujourd’hui les autorités sont-elles plus violentes ou est-ce la perception de cette violence qui évolue ?

    Les forces de l’ordre savent parfaitement bien gérer le maintien de l’ordre ordinaire mais pas quand le pouvoir politique leur demande d’être plus répressif. Patrick Bruneteaux

    Avec :

    Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS, rattaché au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP)
    Olivier Filleule, professeur de sociologie politique à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales de l’Université de Lausanne (IEPHI) et membre du Centre de recherche sur l’action politique de l’Université de Lausanne (CRAPUL)
    Patrick Bruneteaux, chercheur en sociologie politique au CNRS et membre du CRPS
    Jean-Marc Berlière, historien, spécialiste de l’histoire des polices en France et professeur émérite à l’université de Bourgogne
    Vanessa Codaccioni, historienne et politologue, maîtresse de conférences en science politique à l’Université Paris 8
    Cédric Moreau de Bellaing, maître de conférences en sociologie du droit à l’ École Normale Supérieure
    Jean-Marie Delarue, président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/force-de-lordre-44-police-jamais-sans-mon-arme

    #audio #police #forces_de_l'ordre #métier #travail #France #témoignage #policier #policiers

    ping @isskein @karine4 @cede @nepthys

  • Graines de ronds-points Bande-annonce VF (2019) Jean-Paul Julliand - Vidéo dailymotion
    https://www.dailymotion.com/video/x7kfsvk


    https://s1.dmcdn.net/v/RHa_m1TcTcBN4q35Y/526x297

    Sortie le 13 novembre 2019

    Graines de #ronds-points raconte les trois « camps » qu’ont connus les #gilets_jaunes de Vienne, en Isère, entre novembre 2018 et juin 2019. Il croise cette chronologie avec les grandes questions que (se) pose cet OVNI politique. Importance de la croissance du pouvoir d’achat pour les citoyens mais aussi pour la relance économique. Exigence de plus d’égalités, notamment de plus de justice fiscale. Quels contrôles de l’activité des élus, une fois ceux-ci élus ? Quel fonctionnement démocratique ? Voire quelles organisations politiques ne confisquant pas le pouvoir des mains des citoyens ? Quels rapports entretenir avec les associations citoyennes, les syndicats et les partis politiques ? Autre préoccupation très présente sur les ronds-points Viennois : lier « lutte pour la fin du mois et lutte contre la fin du Monde ». Sans oublier, les aventures humaines qui ont, six mois durant, bousculé les vies de ces hommes et de ces femmes, de ces jeunes et de ces retraités, de ces chômeurs et de ces travailleurs, de ces militants et de ces désabusés de la politique, qui tous ont, soudain, basculé dans une utopie qu’ils n’espéraient plus.

    #documentaire

  • #Toulouse by night
    https://fr.squat.net/2019/10/08/toulouse-by-night

    Depuis plusieurs mois, les chantiers de construction d’une zone d’affaires autour de la gare Matabiau à Toulouse continuent dans leur vaste entreprise de destruction de maisons et vieux quartiers. Le projet TESO (Toulouse Euro Sud Ouest) veut reconfigurer la ville en une métropole technologique, policière et touristique. Projet gargantuesque qui curieusement implique ces mêmes entreprises […]

    #actions_directes #gentrification #Gilets_Jaunes

  • Sur les #Gilets_Jaunes, l’État et le #fascisme
    http://www.platenqmil.com/blog/2019/10/07/sur-les-gilets-jaunes-letat-et-le-fascisme
    #bernanos

    suite à une confrontation ayant opposé des #antifascistes à des militants d’extrême-droite. Cela fait près de six mois que je suis enfermé, six mois au cours desquels j’ai subi différents types de pressions de la part de l’institution judiciaire et de l’administration pénitentiaire. J’ai dans un premier temps été écroué à la maison d’arrêt de Fresnes, où la direction m’a placé sous le régime de l’isolement médiatique en raison de mon appartenance à des « mouvances radicales et violentes d’extrême-gauche. J’ai été ensuite transféré du jour au lendemain à la #Santé, en transit pour un transfert dans un établissement sécurisé en dehors de l’Île-de-France - puisque je bénéficierais, selon la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, de « soutiens extérieurs pouvant nuire à la sécurité des établissements franciliens ». Par ailleurs, il y a deux mois, la juge des libertés et de la détention en charge de mon dossier a ordonné la fin de ma détention provisoire et ma remise en liberté, décision aussitôt annulée par une cour d’appel aux ordres du parquet de Paris, qui a mobilisé son attirail judiciaire pour empêcher ma libération. Cet acharnement, assez typique de la justice et de l’administration pénitentiaire, est exercé à mon encontre alors que toutes les autres personnes incriminées ont été libérées et placées sous contrôle judiciaire, et qu’il n’existe aucun élément dans le dossier permettant de m’associer d’une quelconque façon à l’affrontement. Aucun élément, sauf la déclaration d’un militant identitaire, Antoine Oziol de Pignol, hooligan du Kop of Boulogne, au sein du groupe de la Milice Paris, militant actif de Génération identitaire, et proche du groupuscule nationaliste des Zouaves Paris, avec qui il était au moment de l’affrontement. Ce dernier a donc porté plainte et s’est constitué partie civile, affirmant reconnaître des militants antifascistes parmi les auteurs des violences dont il aurait été victime, et déclarant que je faisais partie du groupe qui a mis en déroute ses camarades et lui-même le soir des faits.

    • accès sous #TOR vu le mur des gafam …

      …platenqmil.com
      …ajax.googleapis.com
      …cloudflare.com
      …google-analytics.com
      …google-analytics.com
      …gstatic.com
      …jsdelivr.net

  • Nous ne demandons rien à l’État, nous voulons tout reprendre : la joie, la liberté, la beauté, la vie
    Acta, Cerveaux non disponibles, Comité Adama, Comité de libération et d’autonomie queer, Deep Green Resistance IDF, Désobéissance écolo Paris, Eodra, des membres d’Extinction Rebellion France, Gilets jaunes Argenteuil, Gilets jaunes Place des fêtes, Gilets jaunes Rungis IDF, Plate-forme d’enquêtes militantes, collectif Peuple révolté, Radiaction, Youth for Climate IDF
    Reporterre, le 3 octobre 2019
    https://reporterre.net/Nous-ne-demandons-rien-a-l-Etat-nous-voulons-tout-reprendre-la-joie-la-l

    À la colère contre la catastrophe écologique, humaine et sociale en cours, le pouvoir ne propose que des « mesurettes », expliquent les auteurs de cette tribune. Qui, déterminés à changer le système, occuperont le 5 octobre « un lieu emblématique du système pour le transformer en maison du peuple ».

    Nous, #écologistes, #Gilets_jaunes, #Gilets_noirs, jeunes, habitant.e.s des banlieues, militant.e.s de tous bords avons manifesté, signé des pétitions, fait la grève, dialogué avec les dirigeants pour les alerter de la catastrophe écologique, humaine et sociale en cours.

    Loin d’entendre notre colère légitime, le pouvoir réprime nos mobilisations et convoque des simulacres de « participations citoyennes » : « grand débat », « convention citoyenne sur le climat », etc. Ces dispositifs ne proposent que des mesurettes ou des promesses lointaines et jamais tenues. Ils ne servent qu’à lui faire gagner du temps. L’écologie, dans sa conception étatique et libérale, trace alors une frontière entre les riches et les pauvres. Elle culpabilise les « écocitoyen.ne.s », lance des projets de « transition écologique »… et tout devient prétexte à un productivisme opportunément devenu « vert ». Mais le capitalisme, responsable de la catastrophe que nous vivons, est irréformable.

    Nous avons donc décidé de résister autrement à la destruction généralisée et programmée du monde vivant. Samedi 5 octobre, nous occuperons un lieu emblématique du système pour le transformer en maison du peuple. À la suite des retrouvailles entre mouvements sociaux et écolos le 21 septembre, nous ferons entendre nos voix, riches car plurielles. Nous affirmerons notre détermination à changer de modèle sociétal et économique. Nous construirons les prémices d’un monde respectueux des êtres vivants, humains et non humains.

    Car l’anéantissement du vivant est le symptôme terminal d’un système fondé sur la domination. Le modèle économique et social actuel creuse les inégalités entre les classes dominantes et les classes populaires. Sous couvert de rationalité et d’efficacité, le néolibéralisme grignote progressivement les acquis sociaux. De nombreuses travailleuses et travailleurs connaissent une précarisation croissante de leurs conditions de travail. Mais surtout, il nous est imposé de travailler toujours plus sans questionner l’impact néfaste que celui-ci peut avoir sur nos vies et sur la nature.

    Plus largement, le ravage causé au vivant a pour racine une idéologie occidentale selon laquelle l’autre n’est que territoire à conquérir, ressource à exploiter, trophée à exposer. Les femmes, résistant à l’infériorisation qui leur est faite depuis des siècles, en sont parmi les premières victimes. Les sujets échappant au modèle reproductif hétérosexuel et cisgenre, catégorisés comme « contre nature » ou déviants, sont également tantôt exclu.e.s, dominé.e.s ou « corrigé.e.s » afin de pouvoir être exploité.e.s à leur tour.

    Historiquement, s’accaparer les terres, détruire les écosystèmes et nier l’humanité des esclaves et des populations colonisées a été le triptyque sur lequel le développement de ce système s’est appuyé. Aujourd’hui, cette logique prédatrice et raciste se retrouve partout, qu’elle soit soutenue par des régimes politiques nationalistes ou néolibéraux. Dans le cynisme le plus total, elle est à l’origine de guerres néocoloniales et provoque l’exil de millions de personnes pour des raisons politiques, économiques et climatiques tout en cadenassant les frontières.

    Malgré tout cela, le capitalisme possède un double pouvoir d’attraction : son imaginaire économique de frustration-consommation et sa capacité inouïe à l’échelle de l’histoire à rendre chacun.e d’entre nous captif sur le plan de la vie matérielle. Nous sommes baigné.e.s depuis notre naissance dans un imaginaire où le bonheur se trouve dans l’accumulation de biens matériels. La nature productiviste du capitalisme, son dogme de la croissance, ont enfanté une vie toxique et aliénante. Plus intimement, le capitalisme a su pénétrer notre quotidien, coloniser nos systèmes de pensée et étendre son pouvoir sur nos corps et l’ensemble des milieux vivants. Chacun.e de nous est pris en otage par cette mégamachine qui martèle son discours dominant au travers des institutions étatiques, de la publicité et des médias.

    Toutes celles et ceux qui résistent à ce pouvoir de séduction-aliénation connaissent une répression féroce.

    Mais l’autoritarisme qui se généralise aujourd’hui est la norme depuis des décennies dans les quartiers populaires, avec plusieurs centaines de morts entre les mains de la police dans une impunité judiciaire systémique. L’État n’a eu de cesse de mettre en place des mesures d’exception sécuritaires dans les quartiers populaires contre toute forme de révolte. Les Gilets jaunes, les Zad et les mouvements écologistes voient désormais l’extension de la répression policière avec les mêmes outils permettant le maintien du pouvoir d’une élite face aux contestations. Cette répression est le seul outil derrière lequel l’État peut se cacher. Elle révèle son rôle d’armée d’occupation de sa propre population.

    À tout cela, nous opposerons notre détermination à construire ensemble. Ce que nous allons chercher, c’est d’autres manières d’être heureuses et heureux et redonner de la profondeur à nos existences, sans dévaster le monde vivant.

    Ces derniers mois, les Gilets jaunes ont déclenché une vaste envie de reprendre démocratiquement nos vies en main : assemblées populaires, démocratie directe, solidarité, autoorganisation, sont des mots dont la population s’est ressaisie, des pratiques qui ont redonné un élan considérable pour affronter la suite. Que ce soit au Chiapas ou dans le Rojava, en Égypte ou à Hong Kong, au Brésil, en Russie ou en Grèce, les luttes populaires continuent à rappeler que la révolte doit être internationale et internationaliste pour pouvoir réellement bouleverser le cours des choses. Ainsi, nous ne demandons rien à l’État, car nous n’attendons rien de lui.

    Nous ne demandons rien mais nous voulons tout reprendre : la joie, la liberté, la beauté, la vie. Nous appelons chacun.e à s’organiser collectivement pour reprendre du pouvoir, à entrer en résistance, à faire front commun. C’est dans l’intensité de nos luttes que fleuriront des mondes désirables.

    #Résistance

    Je l’ajouterai aussi bientôt à la troisième compilation #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène #USA :
    https://seenthis.net/messages/680147

  • #Politique : sécurité intérieure & maintien de l’ordre
    |> Comment le ministère de l’Intérieur veut s’adapter à la « subversion violente »
    |+|> cas pratiques ce week-end : comment la #Police maintient, non pas l’ordre, mais la terreur.

    Tout d’abord, lecture de l’article de Jean-Dominique Merchet [qui prépare] L’Opinion : https://www.lopinion.fr/edition/politique/comment-ministere-l-interieur-veut-s-adapter-a-subversion-violente-198969

    A la menace terroriste est donc venue s’ajouter celle de la « subversion violente ». C’est dans ce contexte décrit par Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, que se prépare le Livre blanc sur la #sécurité_intérieure. Annoncé en juin dernier par le Premier ministre, ce document devrait être rédigé d’ici à la fin de l’année et servir de base à une loi de programmation. Le précédent livre blanc sur la « sécurité publique » date de 2011, alors qu’un autre, spécifiquement consacré à la lutte contre le terrorisme remonte à 2006. En plein effort doctrinal, comment l’exécutif aborde-t-il la « sécurité intérieure » ?

    La lecture de l’article fait froid dans le dos mais pour qui a suivi de près l’évolution du #maintien_de_l'ordre ces dernières années et la mutation de ces 3 derniers mois, rien de vraiment surprenant... hélas. Le scandale des #violences_policières, le nombre astronomique de blessures graves du mouvement des #gilets_jaunes a obligé les décideurs politiques à trouver une parade. Oui mais voilà, ils sont dans une panique totale d’une révolte qui les vire du pouvoir et au vu des choix d’orientation politique d’extrême-centre du président des riches, on ne saurait donner tord à ceux qui les font flipper. Ainsi donc au fur et à mesure, les #violences_judiciaires faisant beaucoup moins parler d’elles, c’est vers une répression à deux vitesses que souhaite s’orienter le pouvoir en place, et l’expérience du #G7 semble avoir conforté leur choix : arrêter préventivement, même avec des dossiers vides, même avec la plus parfaite mauvaise foi, des cibles connues ou totalement inconnues, et, ils imaginent, paralyser ainsi les "fomentateurs" de révolte. Un passage dans l’article est particulièrement significatif :

    « Nous avons modifié nos modes d’action opérationnels en un temps record, mais nous devons finaliser la doctrine dans les semaines qui viennent ». Un séminaire de travail sur le « schéma national du maintien de l’ordre » a eu lieu en juin place Beauvau, mais peu de voix critiques y avaient été conviées. Depuis lors, le sociologue de la police Sebastian Roché, qui plaide pour une politique alternative de « désescalade », s’est même vu retirer son cours à l’Ecole des commissaires… Le ministère de l’Intérieure ne manque pourtant pas de plaider pour « la concertation la plus large possible. »

    Ainsi donc ce samedi on apprend deux évènements qui font penser que ce nouvel ordre du maintient est acté :

    – à #Toulouse des observateurs de la LDH se font charger, puis prennent une pseudo leçon de loi par [le préfet ?] parce que l’un d’eux a voulu ramasser un projectile d’arme policière que les avait touchés. C’est la troisième fois qu’ils se font ainsi malmener :
    https://twitter.com/Maxime_Reynie/status/1177984007386140674 + chez @gonzo : https://seenthis.net/messages/804242
    Communiqué de la #LDH : https://www.ldh-france.org/agressions-policieres-contre-des-observations-citoyennes-ca-suffit

    – à #Montpellier, c’est Ian B. de Desarmons-les, collectif contre les armes de la police, qui se fait arrêter pour la deuxième fois alors qu’il devait faire une conférence le soir même sur les armes de la police. A cette heure, il n’y a toujours pas de nouvelles.
    https://twitter.com/ValKphotos/status/1178342218895171586
    Pour mémoire, la fois précédente : https://desarmons.net/index.php/2019/03/30/ianb-revient-plus-precisement-sur-son-arrestation-des-25-et-26-mars-2019-

    Pendant ce temps, le CM du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police s’amuse à titiller @davduf / David Dufresne, tranquilou : https://twitter.com/davduf/status/1178376236395089920 , le syndicat Alliance fait des communiqués auxmenaces à peine voilées : https://twitter.com/davduf/status/1178285515730239488 & https://twitter.com/ValKphotos/status/1178294536155611142 et Linda Kebbab continue de se lâcher avec désormais une photo de profil des plus explicites : https://twitter.com/LindaKebbab/photo

    Bref : #ça_pue !

  • Journée de lutte
    Paris, 21 septembre 2019

    Maya

    https://lavoiedujaguar.net/Journee-de-lutte-Paris-21-septembre-2019

    Hier nous étions quatre de chez nous à Paris. Partis de bon matin pour éviter les contrôles au péage de Paris, lorsque nous sommes arrivés à ce péage, pas un condé ! on se dit que toutes les infos reçues sont des fausses infos ! ça commence bien ! on continue notre route pour nous garer dans la capitale et nous rendre à la Madeleine au rendez-vous fixé. La lune vue le matin de chez nous en pleine nuit est encore là présente en plein jour à Paris ! joli et rassurant clin d’œil de la nature imperturbable... On avance, des gens se promènent, discutent, pas besoin de gilet pour nous reconnaître, en deux temps trois mouvements les sourires se font sur les visages et les rencontres achoppent, comme on dit. Chacun·e y va de son vécu et de sa pensée. Attendre le bon moment, s’approcher, faire la masse. On nous dit que la Madeleine est bloquée, déjà nassée. En effet on s’approche et on voit les camions blancs bien rangés et la maréchaussée prête à défendre ou plutôt prête à l’attaque. Les voltigeurs d’un seul coup surgissent dans la rue et font des allers et retours pétaradants ! c’est du grand n’importe quoi ! Cette bande de motards invisibles sous leurs costumes pensent peut-être nous impressionner, nous faire peur, ils ne font que du bruit ! (...)

    #Gilets_jaunes #témoignage #manifestation #Paris #répression #réflexion #foule

  • « L’avocat [...] a rappelé au tribunal que son rôle n’était pas de faire des exemples ni d’adresser des messages aux manifestant·e·s. »... en vain !
    Déjà que j’avais pas le moral aujourd’hui mais la lecture du compte-rendu des comparutions immédiates du 16 septembre à #Nantes ...
    [Antirep Nantes] CR des compas du 16/09/2019
    https://nantes.indymedia.org/articles/46666

    #antirep #legal_team #justice #violences_judiciares #repression #gilets_jaunes #acte44

  • https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-champs-elysees-justice-repression-condamnations-violences-po
    Selon le ministère de la Justice, plus de 3000 condamnations ont été prononcées depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes », dont un tiers ont donné lieu à des peines d’emprisonnement ferme. Les violences contre les forces de l’ordre et les dégradations restent les principaux motifs de condamnation à de la prison. Muriel Ruef, avocate au barreau de Lille qui a défendu de nombreux « Gilets jaunes » témoigne :

    « Nous avons eu des poursuites pour violences contre les forces de l’ordre, la plupart du temps niées. Ce sont souvent des gens qui n’ont pas de casier. Les condamnations ne sont pas délirantes. Mais il y a une sorte de systématisation à partir de la seule parole de la police. Les condamnations ne sont pas sévères, ça ne pousse pas à faire appel, mais ça reste quand même des condamnations de personnes qui se disent innocentes. »

    #justice #gilets_jaunes

  • Pas d’icône pour les Gilets jaunes – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/7816

    Pas d’icône pour les Gilets jaunes
    André Gunthert 19 septembre 2019 - 6 h 20 min

    (Chronique Fisheye #38) Par sa durée, son extension territoriale, comme par le niveau élevé des violences, la révolte des Gilets jaunes est l’une des plus graves crises sociales françaises depuis Mai 1968. Parmi ses conséquences immédiates, on peut observer une altération profonde du climat politique et une dégradation de l’image d’un gouvernement dont les débuts, à peine un an et demi plus tôt, paraissaient prometteurs.

    Au regard de la signification historique du conflit, et en attendant l’examen rétrospectif qui permettra d’en approfondir la compréhension, on peut se demander comment la photographie a contribué à sa perception contemporaine. Il va sans dire qu’il n’est pas question de procéder ici à l’étude, même sommaire, des centaines de milliers de clichés produits au cours des affrontements. En revanche, on peut dresser un premier bilan de la représentation de la crise dans l’espace public, à travers le filtre proposé par le dialogue des grands médias et des réseaux sociaux.

    Constamment abreuvé par des milliers de sources, ce filtre a été d’une extrême efficacité pour sélectionner les images les plus représentatives d’un conflit, dans lequel elles ont joué un rôle de premier plan. Car la crise des Gilets jaunes n’a pas seulement été illustrée par des documents visuels : elle a été en permanence remodelée par l’affrontement des images, photos ou vidéos, brandies comme les preuves de visions contradictoires par les télévisions, les journaux ou les réseaux sociaux.

    Dans le cas des Gilets jaunes, deux facteurs vont considérablement modifier la donne. L’extension sur plusieurs mois de la crise fait apparaître les défauts de la couverture médiatique, et la carence d’une expression organisée du mouvement encourage une implication plus large du public dans la discussion et l’interprétation des événements.

    Nouveaux outils du dialogue social, les réseaux sociaux fournissent à cette extension de l’échange un terrain apparemment chaotique, mais en réalité fortement structuré par les mécaniques d’amplification de l’attention. Dans un contexte d’affrontement aux racines profondes, qui n’oppose pas seulement les Gilets jaunes au gouvernement, mais plus largement les classes sociales et les sensibilités politiques entre elles, les vidéos et les photos apportent à l’argumentation leur précieuse valeur documentaire, et deviennent rapidement les éléments autour desquels se structure la controverse. Ces échanges sont également suivis de près par les grands médias, en particulier les télévisions d’information continue, qui recyclent volontiers les images sélectionnées par la conversation.

    Si l’on est conduit à se pencher longuement sur les images des réseaux sociaux, c’est qu’aucune photo n’aura entretemps émergé comme une image emblématique du conflit, selon la tradition désormais bien connue des « icônes » photographiques multidiffusées en couverture des principaux organes de presse, comme l’image de la petite haïtienne en 2010 (Daniel Morel), du petit Aylan en 2015 (Nilüfer Demir), ou encore celle de la petite immigrée hondurienne en 2018 (John Moore), qui témoignent d’un large consensus.

    Cette courte liste livre immédiatement la clé de l’énigme. Si ces figures mettant en scène des victimes innocentes n’ont jamais trouvé d’équivalent pendant la crise française, s’il n’y a pas eu d’icône des Gilets jaunes, c’est parce que la majeure partie de la presse, malgré le nombre jamais vu des blessés et des mutilés, ne les a jamais perçus et encore moins montrés comme des victimes. Deux photos ayant rencontré un certain succès, celle de Geneviève Legay à Nice le 23 mars, et celle du manifestant étranglé à Nantes le 3 août, en dehors des Actes des Gilets jaunes, confirment a posteriori ce constat.

    #Image #Icone #Médias #Gilets_jaunes

  • 21/09 : L’écologie est un champ de bataille
    http://www.platenqmil.com/blog/2019/09/17/2109--lecologie-est-un-champ-de-bataille
    http://www.platenqmil.com/file/si473778/CCChh-fi18579701.jpeg

    Le samedi 21 septembre s’annonce comme une journée importante. Ce sera d’abord l’Acte 45 d’un mouvement qui s’institue dans la durée, transformant la temporalité des luttes vers des séquences longues et évolutives, marquées par des pics d’intensité réguliers. Mais ce 21 septembre est aussi la date d’une nouvelle Manifestation Climat, juste après un G7 dont on a surtout retenu l’énergie déployée à encadrer les révoltes et les discours creux des fossoyeurs de la planète. 
     
    Nous l’avons déjà dit : en se mobilisant contre une taxe sur le diesel, aussi inutile pour le climat que socialement injuste, les Gilets Jaunes ont redéfini les lignes politiques du combat écologique. Non seulement en y accolant fermement la question sociale, mais aussi en repensant les modalités de la lutte et les formes de l’affrontement. Que ce soit en paralysant le 8ème arrondissement ou en bloquant des entrepôts Amazon, les Gilets Jaunes visent directement ceux qui sont tout autant responsables de la fin du monde que de nos galères de fins de mois. 
     
    Parallèlement, le mouvement écologiste est en train d’émerger comme une composante essentielle de la période, avec d’un côté des manifestations climats rassemblant plusieurs dizaines de milliers de personnes et de l’autre un renouveau des modes d’action directs de type blocage et perturbation des grandes institutions pollueuses. Si les grands médias et les politiques ont pour le moment réservé un accueil plutôt positif à cette vague (sans rien faire pour autant), la moindre émergence d’une radicalité au sein de ces mouvements est guettée de prêt et les condamnations publiques, judiciaires ou policières sont en réalité prêtes à tomber.
     

     
    La répétition en boucle du mantra de la « non-violence » est utilisée par certaines ONG écologistes pour se protéger de la mise au banc médiatique. Les éditorialistes ne les désignent pas comme des « foules haineuses » et les politiques continuent de les inviter à leur table. Mais en retour, cette stratégie légitime la violence produite à l’encontre des Gilets Jaunes. Elle construit un « méchant Gilet Jaune » et un « gentil écolo » que le pouvoir a tout intérêt à maintenir et à renforcer. C’est ce qui s’est passé lors de l’Acte 18 du 16 Mars, lorsque les écrans de TV semblaient comme divisés entre l’image apocalyptique d’un Fouquets en flamme et celle bonne enfant de familles défilant pour les abeilles et les fleurs. Cette fausse dichotomie entre violence et non-violence est en outre complètement mystifiante et elle masque la radicalité qui caractérise déjà de nombreuses luttes écologistes, des ZADs au mouvement NO TAV, en passant par l’Amérique Latine et bien d’autres foyers.

    @kaparia ;-)

    #écologie #Gilets_jaunes

  • Interrompre la destruction du monde

    Ernest London

    https://lavoiedujaguar.net/Interrompre-la-destruction-du-monde

    Jérôme Baschet
    Une juste colère. Interrompre la destruction du monde

    En automne 2018, « une véritable irruption populaire a fait vaciller le pouvoir », en France. Depuis le Chiapas rebelle où il vit, Jérôme Baschet a observé le mouvement des Gilets jaunes comme annonciateur de nouvelles formes d’explosions sociales vouées à se multiplier, expression d’une « juste colère », pendant de la « digne rage » des zapatistes. Avec méthode, il cherche à encourager et à amplifier cette dynamique afin d’« interrompre la destruction du monde ».

    La goutte d’eau a fait déborder le vase. « Et là où beaucoup s’affligeaient de ne voir que le marécage stagnant d’une majorité dite silencieuse et passive ont surgi mille torrents impétueux et imprévisibles, qui sortent de leur cours, ouvrent des voies inimaginables il y a un mois encore, renversent tout sur leur passage et, malgré quelques dévoiements initiaux, démontrent une maturité et une intelligence collective impressionnante. » (...)

    #Jérôme_Baschet #Gilets_jaunes #Chiapas #Macron #démocratie #économie #Capitalocène #Wallerstein #collapsologie #blocage #dépossession #soulèvement #autonomie

  • #CLIMAT : l’assemblée tirée au sort susciste l’espoir d’une démocratie directe
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120919/climat-l-assemblee-tiree-au-sort-susciste-lespoir-dune-democratie-directe

    À partir du 4 octobre, 150 citoyen·ne·s se réuniront pour délibérer des politiques à appliquer pour réduire les gaz à effet de serre. Leurs propositions pourraient être soumises à référendum. Cette première en France soulève des espoirs. Mais quel crédit lui accorder face à un pouvoir qui terrorise et mutile les manifestant·e·s ?

    #gilets_jaunes,_Climat,_référendum,_démocratie,_RIC,_Démocratie_directe

  • Convoqués pour avoir soutenu #Christophe_Dettinger : « C’est presque de la police politique », dénonce leur avocate
    https://www.europe1.fr/societe/convoques-pour-avoir-soutenu-dettinger-cest-presque-de-la-police-politique-d

    En janvier, ils ont participé à la cagnotte Leetchi en soutien à l’ex-boxeur Christophe Dettinger. Aujourd’hui, ils sont convoqués par la police pour témoigner. Des centaines de donateurs ont reçu des emails de la Brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), un mois après l’ouverture d’une enquête pour « abus de confiance ». « On va sonder les cœurs et les esprits pour savoir pourquoi les gens ont donné. C’est presque de la police politique ou de la police des pensées », dénonce sur Europe 1 Me Laurence Léger, avocate du couple Dettinger, mais aussi de l’homme qui avait lancé cette cagnotte et de certains donateurs.

    #gj #gilets_jaunes #harcèlement_judiciaire