• [NANTES] MAJ des blessé·e·s de ce samedi
    https://nantes.indymedia.org/articles/44836

    Après la mise en commun des différentes équipes medic présentes, et les nouveaux témoignages et photos que nous avons pu recevoir, nous comptons à présent à un minimum de 57 personnes blessés recencées sur l’après-midi de samedi. Bon rétablissement aux victimes de la #Répression, force à elles !Amour, maalox et serum phy.

    #gilets_jaunes #Nantes #Répression,gilets_jaunes

  • « Gilets jaunes » : l’ONU demande à la France d’enquêter sur « l’usage excessif de la force »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/06/l-onu-demande-a-la-france-une-enquete-sur-l-usage-excessif-de-la-force-penda

    La haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a demandé instamment à la France, mercredi 6 mars, une « enquête approfondie » sur les #violences_policières pendant les #manifestations des « #gilets_jaunes ».

    Mme Bachelet, qui s’exprimait devant le Conseil des droits de l’homme, à Genève (Suisse), a déclaré :

    « Nous encourageons le gouvernement [français] à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force. [...]

    enjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, a réagi en début d’après-midi, se disant étonné de voir la France « cité[e] dans une liste entre le Venezuela et Haïti, où il y a eu des morts ». « Est-ce bien raisonnable ? », s’est demandé le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, sur Twitter, rappelant qu’il y a eu « 41 morts » en Haïti et que le président vénézuélien « Nicolas Maduro refuse l’aide humanitaire à son peuple ». »

  • Quand l’etat policier sort les crocs - Communiqué de la Defense Collective Toulouse
    #toulouse
    #repression
    #gilets_jaunes

    Quand l’État policier sort les crocs… Depuis plus de trois mois les gilets jaunes et les gens qui partagent leur esprit de révolte foutent le bordel un peu partout, réclamant avec colère des conditions de vies moins pourries pour elles et eux.
    Nous luttons contre un Etat capitaliste et meurtrier, nous refusons de nous soumettre à une exploitation quotidienne sans broncher.

    La police fait son sale travail chaque samedi. Ce qu’ils nomment « maintien de l’ordre », consiste à essayer de faire plier les manifestants par la violence. Depuis de le début, la police a blessé, mutilé, tabassé passant.es et manifestant.es et allant jusqu’au meurtre de Zineb Redouane.

    L’acharnement des flics ne s’arrête pas dans la rue. Cela continue dans les commissariats, les bureaux d’enquête, les tribunaux, les prisons.

    Démonstrations de force, menaces permanentes et inquisitions…
    Répression coup de poing …

    L’état veut réaffirmer son pouvoir à travers des démonstrations de force,voilà quelques affaires marquantes :
    Le 8 Janvier à Bessan 46 personnes sont arrêtées et détenues en garde à vue jusqu’à 96h, depuis 12 personnes sont en détention provisoire. Elles sont réparties dans différentes taules de la région, soit disant pour empêcher la concertation, même si on sait que c’est pour faire galérer les proches qui doivent se taper parfois plus de 2h de bagnole pour un parloir de 45 mn. On leur reproche l’incendie d’un bâtiment du péage.
    Le 10 janvier à Pont-à-mousson, à 6h du matin une équipe du Raid s’abat dans l’appartement d’un gilet jaune pour le tirer du lit et l’embarquer. Il est suspecté d’avoir retourné une voiture de flic à Epinal.
    Le 6 février à Toulouse, 60 flics perquisitionnent deux domiciles suite à la mise en examen d’une personne fichée anarchiste. Pour la possession d’une clef PTT, et son un refus du fichage, dans le cadre d’une association de malfaiteurs.
    Le 19 février à Rennes, des équipes du raid sont lâchés pour arrêter deux personnes,elles passeront un peu moins de 48h en garde à vue avant d’être « libérées » avec un contrôle judiciaire et un procès en attente. Accusées de dégradations.
    Le 21 février à Ivry une quarantaine de keufs sont envoyés dans les domiciles de 6 lycéens, entre 24h et 36h de garde à vue pour des tags dans un lycée.
    Le 22 février à Toulouse, 8 personnes sont interpellées et leurs domiciles perquisitionnés. Elles feront 48h de garde à vue. Après un passage devant le juge d’instruction , elles sortent avec un contrôle judiciaire. On leur reproche leur participation au mouvement et l’instruction vise à les assimiler à une association de malfaiteurs.

    … et également insidieuse…

    En plus de ces démonstrations de violence physique, la justice tente d’instiller doucement mais sûrement l’isolement avec la mise en place de peines fermes mais sans mandat de dépôt, des interdictions de territoire, des contrôles judiciaire poussant les personnes à s’autofliquer, forcer les gens à pointer au commissariat, des interdictions de manifester, des amendes… Des convocations pour « une affaire vous concernant ».

    Les histoires médiatiques ‘bon grain mauvais grain’

    A Toulouse La Dépêche et les juges mettent le paquet sur lesanarchistes, l’extrême-gauche, etc... (faisant référence à des idéologies existantes ou totalement fantasmées). En conséquence, des maisons sont surveillées (voitures banalisées avec des renseignement généraux oreillettes et talkies bien en vues les samedis matins) et des personnes harcelées ( contrôles d’identité, fouilles à répétition).

    Parce qu’un monde sans responsable échappe à leur contrôle, ils cherchent à créer des catégories.

    Les médias bourgeois créent des représentations : le gilet jaune blanc comme neige manipulable, l’ultra-gauche « radicalisée » dirigeant et pilotant le mouvement, les casseurs opportuniste dénués d’idées politiques… Ce classement des gens est méprisant, mensonger et dangereux pour la lutte. Il ne sert que l’intérêt de ceux qui veulent nous briser. C’est pour créer la division, la dissociation et donc fracturer le mouvement en catégories artificielles.

    Ils sortent leurs armes…

    Ces tours de force et de passe-passe montrent que l’Etat répond toujours à la colère par la répression. Pour installer la peur et la panique dans nos têtes, isoler les gens et diviser le mouvement.
    Ils déploient leur un attirail visant à faire paniquer et à calmer la joie de la révolte qui brûle en nous.

    …On sort les boucliers

    Dans la rue les banderoles se renforcent, les manifestant.es apprennent à se protéger (masques, lunettes, casques…) et à rester uni.es. Malgré les coups durs on continue de sortir gueuler nos colères, d’occuper les ronds points malgré les amendes et parfois la destruction des cabanes.
    Le reste de la semaine, les gens partagent leurs histoires et s’organisent pour ne pas se laisser isoler.
    Le mouvement est toujours aussi incontrôlable parce qu’il refuse toute hiérarchie.
    Le soutien aux prisonnier.es se met en place.

    Notre réponse : amplifier la lutte, rester solidaires, garder le cap !

    source : defensecollectivetoulouse.noblogs.org

  • Avis aux citoyens
    https://nantes.indymedia.org/articles/44819

    Nous, citoyens de tous les horizons, de tous les pays, de tous les âges proclamons la nécessité d’un renversement total des lois obsolètes qui asservissent les populations et extirpent toute la richesse produite par les hommes et les femmes au profit d’une caste. Nous souhaitons bâtir sur les cendres du « vieux monde » une société juste où le pouvoir décisionnaire de chaque individu sur sa propre vie et sur les affaires de la cité serait rétabli. En d’autres termes, nous souhaitons l’avènement d’une libre entente entre les peuples et la reprise en main de notre destin tant individuel que collectif.

    #gilets_jaunes

  • Y a 10 gilets sur le rond-point
    https://www.youtube.com/watch?v=0vIktuFruAo

    Allons chercher Macron
    https://www.youtube.com/watch?v=bjO4U8U5xpI

    L’A.C.T.E, l’Atelier de Chant Traditionnel Etoc de la #zad vous propose ces deux chants bretonno-giletsjaunesques à reprendre dans vos manifs, sur vos rond-points et dans vos fest noz. De quoi se donner un peu d’allant pour les semaines qui viennent et ancrer dans notre mémoire les faits d’armes les plus marquants de ces derniers mois.

    #gilets_jaunes #chants

  • Les 66 propositions du « pacte pour le pouvoir de vivre » , où Berger sort de sa niche avec Hulot et qu’avec L’ImMonde ils se proposent d’amender et sauver le régime
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/05/les-66-propositions-du-pacte-pour-le-pouvoir-de-vivre_5431464_3232.html

    Dans une alliance inédite, dix-neuf organisations, ONG et syndicats présentent mardi 5 mars une série de mesures pour « faire face à l’urgence sociale et économique ».

    Document. Le ton est solennel. Dans un document publié mardi 5 mars, présenté dans Le Monde par Nicolas Hulot, le président de la fondation qui porte son nom, et le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, dix-neuf organisations, ONG et syndicats mettent en garde. « Les alarmes retentissent. Qu’elles viennent de nos organisations depuis des années ou plus récemment de citoyens éloignés de la vie publique, ces alarmes disent la même chose. Un modèle de société qui génère autant d’inégalités et d’injustices et met en péril la vie sur Terre de nos enfants et petits-enfants, et de millions d’êtres humains à travers le monde, n’est plus un modèle. C’est un non-sens », écrivent ces organisations.

    Ces structures – dont l’UNSA, ATD quart-monde, la Mutualité française, France terre d’asile, le Réseau action climat, la FAGE… – sont rassemblées dans une coalition inédite en faveur d’un « nouveau pacte politique, social et écologique », qu’elles définissent comme « un pacte pour l’humain et pour l’humanité (…). Un pacte du #pouvoir_de_vivre, aujourd’hui et demain, dans la dignité et le respect, un pacte qui nous engage tous ».
    A l’appui, 66 propositions, qui vont du logement à la formation, de la lutte contre l’exclusion à la mobilité, de la fiscalité à la politique du grand âge, avec comme exigence centrale la préservation de l’environnement et des conditions de vie futures de l’humanité.

    Avec une vidéo et la liste des propositions, "un quasi-programme politique"...
    #Pacte_social

    Nicolas Hulot et Laurent Berger : « 66 propositions pour un pacte social et écologique », Propos recueillis par Simon Roger, Audrey Garric et Rémi Barroux

    Au nom d’une coalition inédite de 19 organisations, l’ancien ministre et le secrétaire général de la CFDT présentent un pacte visant à concilier transition environnementale et équité.

    Représentant une alliance de dix-neuf organisations issues de la protection de l’environnement et du mouvement social, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique qui a démissionné de son poste en août 2018, aujourd’hui président de la fondation qui porte son nom, présentent un projet « pour donner à chacun le pouvoir de vivre ». Celui-ci rompt avec la politique du gouvernement, sur fond de crise des « gilets jaunes » et de mobilisations pour le climat.

    Vous présentez, mardi 5 mars, soixante-six propositions qui forment un « pacte social et écologique ». Qu’apportez-vous de plus dans le débat actuel sur l’enjeu climatique ?

    Nicolas Hulot Notre alliance : cette coalition veut rendre définitivement indissociable l’enjeu écologique et l’enjeu social. Ce n’est pas un front de dénonciation, mais de proposition. Notre responsabilité, dans un contexte très tendu, au niveau national, européen et, plus encore, au niveau mondial, est de ne pas rester dans le constat, mais d’aller vers la construction, dans la proposition, d’additionner les intelligences et cesser de les opposer.
    Toutes les initiatives en cours, marches, mobilisation des jeunes, etc., sont autant de signaux positifs, incitatifs, à destination des politiques. Dans une démocratie qui fonctionne bien, il faut trouver une forme de synchronisation entre les aspirations citoyennes et la volonté politique.
    Un dénominateur commun existe entre elles : la double soif de cohérence et de dignité. Ces mouvements posent des questions qui doivent être entendues, notamment la demande d’équité – que chacun prenne sa part à proportion de ses moyens –, et de dignité parce qu’il y a des injustices dont on s’est accommodé trop longtemps. Ce n’est plus possible dans un monde où tout se voit, tout se sait.

    Laurent Berger A l’urgence écologique a répondu une ambition très faible. Le mouvement social, qui a bien d’autres causes, s’est cristallisé au départ sur la question de la fiscalité écologique. L’ambition sociale n’est pas antinomique du respect de l’environnement et de l’ambition écologique, et doit être au contraire construite de façon concomitante. Dans notre pacte, se retrouvent des organisations environnementales, des syndicats, des associations de lutte contre la pauvreté, sur le logement, de jeunesse et des mouvements d’éducation populaire.
    Ensemble, nous voulons affirmer l’enjeu de la transition écologique. « L’Affaire du siècle » [quatre associations attaquent l’Etat en justice pour son « inaction climatique »], mais aussi la mobilisation internationale des jeunes, le 15 mars, et la marche du 16 mars pour le climat sont autant de raisons d’espérer. Ne lâchons rien, et même allons beaucoup plus loin sur la transition écologique. Elle contribue aux solidarités, à l’emploi, à la lutte contre la pauvreté. A la condition que l’on fasse les bons choix, notamment en termes de répartition des richesses, en termes de politique fiscale. Ce n’est pas ce qui se fait aujourd’hui.

    Qu’espérez-vous concrètement avec le lancement de la plate-forme ?

    N. H. Il faut rester réaliste, d’autant qu’on est à un point de bascule dans nos sociétés. Nous ne passerons pas d’un état de scepticisme et d’inquiétude à un état d’euphorie. Il en faudrait peu pour basculer vers l’irréversible. Et il n’en faudrait pas non plus beaucoup pour qu’en y mettant des moyens et de la cohérence, on puisse faire un saut qualitatif. Mais les délais sont très courts. Les choix qui vont être faits en Europe et en France sont déterminants sur l’amplitude de la crise écologique, qui se cumule à une crise sociale, économique, culturelle et de civilisation.
    A partir du moment où il y a une expression diversifiée, massive, une injonction presque amicale aux politiques, j’attends qu’ils se sentent pousser des ailes et piochent dans notre boîte à outils, dans les propositions de ceux qui représentent des citoyens, des hommes et des femmes de terrain. Qu’ils ne voient pas cela comme un affront, mais comme une aubaine.
    Il y a une nécessité de rétablir une forme de confiance entre le politique et le citoyen. Ne tombons pas dans le travers démagogique qui est de considérer que ce serait dû au fait que le politique ne comprend rien à rien. Il a les défauts et les qualités du reste de la population. Il faut essayer de comprendre pourquoi, tous les cinq ans, on se soumet à une forme d’illusion et pourquoi, un an et demi après, on retombe sur terre violemment.
    Ce qui ne fonctionne pas, c’est qu’on ne se donne pas les moyens, c’est-à-dire qu’on se débarrasse d’un certain nombre de sujets avec des feuilles de route, des plans mais, bien souvent, sans la capacité de les réaliser, et notamment sans le nerf de la guerre : l’argent. Dans une période de transition qu’il est nécessaire d’accompagner, afin de la rendre socialement acceptable et même désirable, il faut investir.

    Dans quels secteurs ?

    N. H. Les problèmes de précarité énergétique, de mobilité, d’alimentation saine, appellent des investissements massifs. Et l’on sait bien que les marges budgétaires des Etats, si l’on tient compte des critères maastrichtiens et de la réalité de notre budget, sont réduites comme peau de chagrin. Si on ne sort pas des sentiers battus, on entretiendra encore une fois une mystification et une grande désillusion collective.
    Dans nos propositions, il y a deux choses. Premièrement, être capable d’extraire les investissements des critères européens. Deuxièmement, il faut un big bang fiscal parce que la fiscalité actuelle n’est pas juste, que le partage de l’effort n’est pas équitable. La fiscalité s’est accommodée trop longtemps de ce que les plus malins se sont organisés pour échapper à la solidarité. Parce qu’aussi, la fiscalité écologique a toujours été pensée comme additionnelle et punitive – ce qui s’est passé avec la fameuse taxe carbone –, alors qu’il faut faire en sorte qu’elle soit incitative ou dissuasive, mais sans mettre en difficulté.
    Bercy [le ministère de l’économie] doit faire son deuil sur l’affectation de la taxe carbone au budget national. Les recettes doivent être affectées à un coussin social, destiné aux gens qui se retrouvent dans une impasse. Personne ne conteste la nécessité de mettre un prix à la pollution, mais, collectivement, on s’y est très mal pris.

    L. B. Notre objectif, c’est que le gouvernement entende l’ambition que portent un certain nombre d’organisations représentant les corps intermédiaires. Celle-ci ne consiste pas en une simple liste de mesures, c’est celle d’un pacte social pour la transition écologique, la construction d’un autre modèle de développement. Pour cela, il existe plusieurs leviers dont le principal est financier. Il faut des politiques d’investissement, au niveau national comme européen, dignes de ce nom et pour cela, il faut mettre à contribution les flux financiers et rendre la finance plus responsable socialement et écologiquement.
    Le gouvernement doit comprendre que s’il se contente de retenir le troisième tiret d’une proposition, puis le quatrième d’une autre, cela ne fera pas sens. Cette transition doit se faire à hauteur de femme et d’homme. C’est cela que nous appelons le pouvoir de vivre. Nous n’avons pas seulement rédigé une contribution pour le grand débat, nous voulons nous inscrire dans la durée et peser sur les politiques menées, durablement. Et nous espérons qu’elle ne sera pas traitée d’un revers de la main.

    Pourquoi seriez-vous plus entendu aujourd’hui, alors que vous évoquez un « manque d’écoute du gouvernement »…

    L. B. Nous n’avons certes pas la certitude d’être entendus. Le gouvernement peut décider de traverser cette crise en continuant, comme avant, dans une pure logique budgétaire, sans fixer un cap de politiques sociales dans le cadre d’une vraie transition écologique. Si, à la fin du grand débat, la conclusion est soit institutionnelle, soit faite de mesurettes s’inscrivant dans un cadre budgétaire contraint, ce sera un échec. La colère ressurgira sous d’autres formes, avec des issues qui nous inquiètent profondément. Il n’y a pas qu’un enjeu écologique et social, il y a un enjeu démocratique dans la crise que nous traversons.
    Il n’y a que ceux qui n’auront pas essayé de peser sur l’issue du grand débat qui auront fait une connerie. Moi, je suis un peu plus flippé qu’il y a quelques années sur la situation sociale, écologique et démocratique. On aurait tous préféré être écoutés plus en amont. Mais il vaut mieux maintenant que jamais.

    La taxe carbone, point de départ de la colère des « gilets jaunes », peut-elle être conjuguée aux attentes sociales ?

    N. H. Pas telle qu’elle a été mise en œuvre. C’est un vieux débat. A l’époque où l’idée de fixer un prix au carbone avait été mise sur la table, je rappelle que les ONG, dont je faisais partie, avaient parlé de cette contribution climat énergie pour aider ceux qui allaient se retrouver dans la difficulté. La recette de cette taxe doit être intégralement affectée à la dimension sociale. Mais il faut quand même inciter tout le monde à la vertu, et mettre un prix à la pollution. Il faut un dispositif d’ensemble. J’ai toujours fait partie des convaincus qui estimaient que si on voulait cette transition, il fallait intégrer l’élément social. Pourquoi, d’après vous, ai-je appelé mon ministère « de la transition écologique et solidaire » ?
    Mais l’heure n’est ni au constat ni au procès du passé, notre démarche n’est pas agressive, elle est constructive. Personne n’a seul la vérité, mais chacun en détient une part. Le citoyen avec son gilet jaune a sa part de réalité mais ne mésestimons pas les corps intermédiaires, les ONG qui se sont penchées depuis longtemps sur cette question et avaient tiré le signal d’alarme.
    La fiscalité dans son ensemble est un outil de recettes pour certains, mais c’est aussi un outil de régulation. En affirmant les principes de prévisibilité, de progressivité et d’irréversibilité, en quinze ans, on peut changer les modes de production et de consommation. Qu’est-ce qui nous interdit dans la perspective européenne de mettre sur la table une TVA modulable en fonction des impacts sociaux et environnementaux ? Qu’est-ce qui nous interdit d’y aller à fond sur la taxe sur les transactions financières, car si nous ne donnons pas une bouffée d’air aux Etats, nous serons toujours condamnés à l’austérité au Nord et à la misère au Sud. Qu’est-ce qui nous interdit d’inscrire dans les priorités la fin de l’optimisation fiscale dans l’espace européen ?

    La fiscalité apparaît centrale dans votre approche…

    N. H. Si on ne met pas fin à ces injustices, je peux comprendre que la taxe carbone paraisse injuste car dans le même temps l’ISF a été supprimé. En outre, on voit que l’aviation et le transport maritime sont exonérés de cette taxe. Même si j’entends les arguments d’Emmanuel Macron sur l’intérêt d’arrêter cet impôt, il faut mettre l’ensemble de ces sujets sur la table si on veut apaiser les esprits. Que le citoyen n’ait pas le sentiment d’être le seul mis à contribution et que les plus gros pollueurs, les plus puissants, y échappent. Le moment de l’équité et de la vérité fiscale est venu.
    Dans la perspective des élections européennes, il faut mettre la barre très haut. Rien qu’en France, on a besoin de 10 à 30 milliards d’euros en plus pour investir dans la transition. Il ne faut pas les voir comme des éléments de dépense mais comme des éléments d’indépendance. Tout ce qu’on investira dans les énergies renouvelables restera dans nos frontières. Tout ce qu’on économisera grâce à l’efficacité énergétique sera autant d’argent à investir dans le social, la santé, l’éducation. Quand j’étais ministre, on me disait en permanence que, « par principe », on ne pouvait pas sortir des critères de Maastricht. Ce dont je suis sûr, c’est qu’à force de dire « on ne peut pas par principe », cela se terminera forcément mal. On ne peut pas continuer comme cela.

    Etes-vous favorables à la relance de la hausse de la taxe carbone ?

    L. B. Il y a nécessité de relancer la taxe carbone. Est-ce qu’il faut repartir sur le même mécanisme, c’est un vrai sujet. Mais donner un prix au carbone est nécessaire. Il faut aller plus loin : répartir différemment les richesses, taxer davantage les dividendes, taxer les transactions financières.

    N. H. Il faut regarder toutes les possibilités pour donner un prix à la pollution. Certains parlent d’une taxe flottante. D’autres disent que cela n’est pas possible à piloter, mais il me semble qu’en d’autres temps [entre 2000 et 2002], on a eu une TIPP [taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers] flottante. En revanche, on sait ce qu’il ne faut plus faire : une augmentation de la taxe carbone qui ne soit pas redistribuée, soit dans la transition énergétique, soit pour aider les personnes impactées qui n’auraient pas la possibilité de compenser.

    Faut-il rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ?
    L. B. On a besoin d’une contribution fiscale des plus hauts revenus. Est-ce l’ISF ? Les combats perdus ne m’intéressent pas, le gouvernement ne reviendra pas sur la suppression de l’ISF. Une régulation de la finance, en renforçant la lutte contre l’évasion fiscale ou en taxant les GAFA [les géants du numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft], accompagnée par une fiscalité beaucoup plus redistributive avec, par exemple, une tranche d’impôts supplémentaire, peut permettre de dégager les moyens importants que nécessite la transition écologique. On doit mettre les moyens là où on en a le plus besoin – l’investissement productif au service de la transition écologique, la vie quotidienne des Français avec les déplacements, le logement –, et en direction des plus fragiles.

    N. H. La fiscalité écologique a été le bouc émissaire. Il y a eu un manque de transparence et la brutalité d’une hausse sans compensation. Vouloir dégager des marges de manœuvre grâce à la fiscalité écologique est une erreur. J’ai la conviction que pour Bercy, la taxe carbone a été une aubaine. Pour faire des économies, il faudrait plutôt remettre en cause les milliards de subventions aux énergies fossiles, ou revoir la fiscalité sur les dividendes et sur tout ce qui est exonéré en toute immoralité. C’est cela qui crée l’exaspération et la colère des citoyens, et qu’il faut remettre à plat.
    La transition, c’est aussi du concret. On propose, par exemple, un service public de la transition écologique avec un guichet unique. Cela fait partie de ces mille mesures qui restent lettre morte. On se fixe depuis plusieurs gouvernements des objectifs de rénovation des passoires thermiques, mais on ne met pas l’argent. Soit parce que l’on ne va pas le chercher là où il est, soit parce que l’on est prisonnier des critères de Maastricht.

    Comment trouver cet argent ?
    N. H. Les traités européens offrent des flexibilités que l’on n’exploite pas pleinement pour investir massivement dans la transition. L’urgence climatique ne justifie-t-elle pas de déroger, au moins quelques années, au court-termisme budgétaire ? Quand il y a eu la crise économique, on ne s’est pas posé la question de sortir de l’orthodoxie financière en faisant de la création monétaire, pour sauver pas seulement les banques mais aussi les épargnants. Cela a davantage servi à la spéculation plutôt qu’à l’investissement. Aujourd’hui, on s’interdit d’y penser pour sauver non seulement la planète, mais surtout l’avenir de nos enfants. Ça me rend dingue.
    On peut aussi étudier la proposition de Pierre Larrouturou et de Jean Jouzel du pacte finance-climat [qui prévoit notamment la création d’une banque et d’un fonds européen du climat, totalisant jusqu’à 300 milliards d’euros par an].

    L. B. Il faut aussi conditionner un certain nombre d’aides publiques versées aux entreprises au fait qu’elles investissent dans la transition écologique et dans des politiques sociales, comme l’intégration de personnes discriminées. Elles doivent aussi investir dans un partage de la gouvernance.

    Pourquoi la France ne sait-elle pas organiser concrètement la transition, comme assurer la mutation professionnelle liée à la fermeture d’une centrale nucléaire ?

    L. B. Notre pays ne vit que dans l’instant et pâtit d’une incapacité d’anticipation. Quand le moment des choix arrive, ils se déroulent toujours dans une forme d’hystérie et de confrontation stérile. On ne sait pas se fixer un cap clair ou tracer une trajectoire sans mettre les problèmes sous le tapis.

    N. H. Quand on s’est fixé l’objectif de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici à 2025, c’était un cas d’école : on met ça dans la loi de transition énergétique et plus personne ne s’en occupe. Quand on regarde après, c’est la panique. C’est pour ça que la transition doit être basée sur trois principes : prévisibilité, progressivité mais irréversibilité.

    Soutenez-vous la mobilisation des jeunes et la grève scolaire internationale du 15 mars ?

    L. B. Je préfère toujours voir des lycéens se mobiliser sur des causes nobles et justes, pour le climat, contre le racisme ou le rejet de l’autre, plutôt que sur des choix sur telle ou telle réforme de droit du travail qui les concernera un jour mais pas tout de suite. Je pense que la jeunesse a un devoir d’alerte et qu’elle l’exerce aujourd’hui. En revanche, je ne soutiens jamais la désobéissance civile. On vit avec des règles communes ; si on les respecte tous, on peut les faire évoluer.

    N. H. Je me réjouis simplement qu’ils se manifestent et expriment leur inquiétude car leur sort est entre nos mains. Je ne pratique pas la désobéissance civile, mais je n’ai pas à dire aux lycéens ce qu’ils doivent faire. Ce signal très intéressant ne peut pas laisser insensibles les uns et les autres.

    Nicolas Hulot, pensez-vous que votre démission ait été le catalyseur de ce mouvement ?

    N. H. Je ne suis pas le mieux placé pour y répondre, mais quand je regarde la chronologie des faits, je me dis que cela y a probablement contribué. Je ne l’avais pas imaginé. Je me réjouis de toutes ces initiatives, positives, constructives et pacifiques. Cela me redonne un peu d’espoir.

    Toujours prévoir un ersatz de #sociale-démocratie au cas où ça tangue trop fort.

    • « Le syndicat le plus constructif de France » : Comment Laurent Berger est devenu le premier opposant à Emmanuel Macron, [rire un peu avec] Françoise Fressoz
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/09/comment-laurent-berger-est-devenu-le-premier-opposant-a-emmanuel-macron_5433

      Depuis le début du quinquennat, le secrétaire général de la CFDT tente de s’inscrire dans une opposition constructive au chef de l’Etat pour rénover la social-démocratie.

      Ne dites pas à Laurent Berger qu’il fait de la politique, il vous répondra que « la CFDT assume ce qu’elle est : un syndicat de transformation sociale ». Ne lui rétorquez pas qu’il est en train de s’imposer comme l’opposant numéro un au chef de l’Etat dans le camp de la social-démocratie moribonde, il vous assurera la main sur le cœur qu’il n’est « ni dans le combat politique ni dans une opposition à Emmanuel Macron, mais dans une démarche constructive ». Et pourtant, à 50 ans, le secrétaire général de la CFDT est en train de changer de stature. [tadadam !]

      Naguère discret, le syndicaliste occupe le devant de la scène politique, comme s’il était le dernier survivant de la famille sociale-démocrate mise en déroute par l’élection du candidat d’En marche ! Son dernier coup d’éclat ? La publication, mardi 5 mars, d’un « pacte social et écologique » soutenu par dix-neuf organisations, comportant soixante-six propositions concrètes, doublée d’un entretien croisé dans Le Monde avec l’ex-ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot. L’emblématique défenseur de l’environnement avait dit oui à Emmanuel Macron en mai 2017, avant de quitter le gouvernement en août 2018, estimant n’avoir pas les moyens de son action.

      Ce que proposent aujourd’hui les deux hommes est un véritable manifeste politique centré sur la compatibilité entre l’écologie et le social avec des propositions qui sont autant de contestations de l’action en cours : plus grande progressivité de l’impôt, taxation des hauts patrimoines, fin des dérogations bénéficiant aux revenus du capital, etc. En plein grand débat national, le texte aurait dû être logiquement porté par la gauche réformiste, si celle-ci n’était sortie exsangue de l’élection présidentielle.

      Fin janvier, L’Obs avait consacré sa « une » au syndicaliste, voyant en lui le digne héritier d’Edmond Maire (ex-secrétaire général de la CFDT) et le phare de la reconstruction de la deuxième gauche. Et tant pis si sa visibilité reste encore faible. Dans les rangs syndicaux, on ne s’improvise pas leader comme cela. Laurent Berger le Nantais a été repéré en 2003 par François Chérèque et a gagné ses galons un à un, en se faisant élire puis réélire patron de la CFDT, au terme d’un minutieux travail de terrain. Puis, il a hissé son organisation au rang de premier syndicat de France et cela l’a libéré.

      « Heureusement qu’il est là ! »

      Dans un pays où la gauche réformiste a toujours eu du mal à s’assumer, rongée par la culpabilité de n’être jamais suffisamment révolutionnaire, lui revendique haut et fort le positionnement que la centrale assume avec constance depuis l’éviction des trotskistes en 2003. « Je ne me lève pas chaque matin en me demandant ce que va dire Philippe Martinez [le secrétaire général de la CGT] », s’amuse-t-il.

      Sous le précédent quinquennat, cela donnait lieu à des discussions épiques avec François Hollande. « Assume donc tes conquêtes au lieu de t’en excuser » , conseillait le syndicaliste au chef de l’Etat, qui n’a pourtant cessé de louvoyer entre son aile sociale-démocrate et son aile sociale-libérale, pour finir par être dépassé par cette dernière.

      Même s’il déplore un beau gâchis, le leader cédétiste n’a jamais rompu le dialogue avec l’ancien président. Lorsque la Fondation Jean-Jaurès l’a auditionné à l’automne 2018 pour tirer l’inventaire du précédent quinquennat, Laurent Berger n’a pas chargé la barque, contrairement à beaucoup d’autres. Les deux hommes continuent d’échanger avec plaisir mais sans exclusive.

      Article réservé à nos abonnés : L’autopsie sans complaisance du quinquennat Hollande par la Fondation Jean-Jaurès

      Le syndicaliste a aussi des contacts réguliers avec Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Michel Sapin et beaucoup d’autres dans les rangs #socialistes et #écologistes. « Heureusement qu’il est là ! », s’exclament ces derniers en substance.

      Mais plus les éloges fusent, plus le syndicaliste se braque. « Si la #gauche pense qu’elle peut me récupérer, elle se fourre le doigt dans l’œil ! », dit-il au Monde. Pas touche à l’autonomie de la CFDT, c’est son ADN [qu’une série de mutations génétiques initiées durant les 70 a totalement retournée] . Tout comme l’est sa volonté de s’affirmer encore et toujours comme le syndicat le plus constructif de France .

      Créer un rapport de force

      Oui, mais comment le démontrer sans débouché politique ? C’est la question autour de laquelle tourne Laurent Berger depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Pour prouver son utilité, il doit créer un rapport de force, donc jouer la surenchère. C’est la grande nouveauté par rapport à l’ère Hollande. Il n’y était pas forcément préparé car, a priori, rien d’incompatible entre lui et le président. A la fin de l’étrange printemps 2017, l’ex-secrétaire générale de la CFDT #Nicole_Notat avait d’ailleurs appelé à voter Macron. Et une grande partie des adhérents l’avait suivie, tout comme une majorité d’électeurs socialistes.

      Mais, depuis le début du quinquennat, le courant ne passe pas. « J’ai des discussions intéressantes avec le président mais, à certains moments-clés, lorsque certains mots sont prononcés comme ceux de solidarité ou de pauvreté, je vois son regard partir ailleurs », a récemment confié à un proche Laurent Berger, très troublé, de retour d’un tête-à-tête avec le chef de l’Etat.

      Lire aussi La gauche salue le « pacte » proposé par Laurent Berger et Nicolas Hulot [sic]

      Au sein de la majorité, un certain nombre d’élus ou de responsables regrettent d’ailleurs que le quinquennat se déporte trop à droite et néglige l’apport capital, à leurs yeux, du syndicat réformiste. Lorsque, en plein mouvement des « #gilets_jaunes », le premier ministre Edouard Philippe éconduit maladroitement le leader de la CFDT en refusant le « Grenelle du pouvoir de vivre » qu’il vient de proposer, le président du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, le rattrape par la manche en l’invitant, le 14 janvier, à intervenir devant les députés de la majorité. Laurent Berger y est ovationné.

      « Je n’ai pas de problème personnel avec Emmanuel Macron, je ne suis ni son ami ni son ennemi », tient aujourd’hui à préciser le leader syndical, faisant valoir que ce qui envenime leur relation dépasse largement le cadre du ressenti personnel.

      « Ce qui est en jeu, c’est la nature et l’ampleur de la recomposition politique en cours, analyse Gérard Grunberg, directeur de recherche émérite CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po. Soit il y a encore de la place pour une gauche sociale-démocrate rénovée, soit on va vers une recomposition à l’américaine autour d’un parti démocrate social-libéral. »

      Pour un retour en force des partenaires sociaux
      Laurent Berger joue clairement la première option. Le syndicaliste supporte mal le discours présidentiel autour des « premiers de cordée » qui néglige la notion « d’émancipation collective » chère à la CFDT. « On grandit avec les autres et dans les autres », martèle l’ancien adhérent de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), qui met en cause le bonapartisme du président, cette « vision personnelle » du pouvoir.

      Ce que reproche en retour Emmanuel Macron à la CFDT, comme aux autres syndicats, n’est pas moins lourd. Le président les tient pour responsables de ne pas vouloir assumer leur part dans la transformation qu’il appelle de ses vœux. « Si la CFDT avait fait son travail, on n’en serait pas là », soupire souvent M. Macron devant ses proches, en évoquant, entre autres, le chômage de masse qui gangrène le pays.
      Le mouvement des « gilets jaunes » n’a pas permis de solder la querelle. Certes, il a fait vaciller le pouvoir, mais sans épargner les syndicats, qui se sont sentis débordés et contestés. Là où Laurent Berger plaidait pour un retour en force des partenaires sociaux, le président a répondu par un grand débat national qui a conforté sa relation directe aux Français.
      L’idée que les syndicats, comme les partis, sont « mortels » s’ils ne se régénèrent pas, que le pays traverse un épisode dangereux pour la démocratie, parce que ses structures se désagrègent, éclaire toute sa démarche. « Il faut resserrer les liens avec la société civile et les territoires, martèle le syndicaliste. Si on veut éviter que le pays s’hystérise encore plus, il faut savoir entendre les différentes aspirations, dialoguer et concerter. »

      Depuis deux ans, le leader de la CFDT a intensifié le travail avec les intellectuels, les fondations, mais aussi les associations, pour faire émerger des propositions communes sur tous les grands sujets, devenant ainsi « le navire amiral de la société civile sociale-démocrate », selon l’expression du directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, Gilles Finchelstein. « Laurent Berger a parfaitement compris l’importance de l’enjeu environnemental. Il renoue avec ce qu’avait tenté de faire le syndicat dans les années 1970 en travaillant sur ce sujet avec les ONG », observe l’ancien secrétaire confédéral de la CFDT, Richard Robert, éditeur du site Internet Telos.

      « Je veux être utile », répète comme un mantra Laurent Berger, sans pour autant cacher que son alliance avec le très médiatique et populaire Nicolas Hulot est un pavé dans la mare. « Après ça, je ne crois pas qu’ils puissent nous mépriser totalement », jubile-t-il en désignant l’Elysée et Matignon. Quelques heures après la publication du manifeste, le chef de file de la CFDT a reçu ce SMS dithyrambique de Gilbert Cette, professeur d’économie associé à l’université Aix-Marseille, qui avait conseillé Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle : « Bravo pour ce texte, tu positionnes la CFDT comme le grand syndicat réformiste du XXIe siècle ! »

      La réaction de LRM, qui doit présenter sa contribution au grand débat dimanche 10 mars, est bien plus mesurée. « Je me retrouve sur le projet de société, sur le fait de remettre les citoyens au cœur et de penser les sujets de transition comme un tout », réagit le délégué général du parti présidentiel, Stanislas Guerini. Mais pas question pour autant d’avaliser les propositions du syndicaliste.
      « Je ne suis pas sûr qu’être dans la surenchère soit efficace. La période est tellement particulière qu’elle appelle chacun à se dépasser », souligne pour sa part le conseiller d’Emmanuel Macron Philippe Grangeon. Pas de doute, Laurent Berger fait de la politique.

      #CFDT #syndicat_jaune

  • #Nantes : échec d’une #ouverture de lieu par les #Gilets_Jaunes
    https://fr.squat.net/2019/03/04/nantes-echec-d-une-ouverture-gilets-jaunes

    ACTE XVI – 2 MARS À NANTES – LA TEMPÊTE QUI S’ANNONCE 5000 manifestants. Très forte répression. Une « maison du peuple » expulsée immédiatement. Pour la première fois depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, la ville de Nantes accueillait une #manifestation « inter-régionale », dans le sillage d’autres mobilisations à Angers, Rennes […]

    #émeutes #expulsion

  • Climate Politics After the Yellow Vests | Dissent Magazine
    https://www.dissentmagazine.org/article/the-yellow-vests-uncertain-future

    So far, the #gilets_jaunes have been far more effective in underlining the flaws of neoliberal climate policy than in proposing alternatives. But other movements are filling in the gaps. Since September, near-monthly climate marches in France and neighboring countries have brought tens of thousands of protesters into the streets to demand meaningful action on climate change, including about 200 in Montceau-les-Mines in December. Even those who weren’t wearing yellow vests overwhelmingly shared the sense that their struggles were one and the same. Borrowing a phrase from Nicolas Hulot, they chanted, “Fin du monde, fins de mois / Mêmes coupables, même combat” (“End of the world, end of the month / same culprits, same fight”). Poll after poll shows climate change to be a top concern for growing numbers of French voters, as for many of their counterparts around the world. Nicolas Hulot remains by far the most popular political figure in France, with a 75 percent approval rating. (He is practically the only one to clear the 50 percent mark.) A petition mounted by four environmental groups in mid-December, threatening legal action against the French government if it did not take immediate, concrete measures to honor its climate commitments, quickly became the most successful in French history. With 2.1 million signatures as of this writing, it outpaces the petition credited with kickstarting the yellow-vest movement by almost a million.

    Still, it took the gilets jaunes to send out the kind of SOS signal that the rest of the world was willing to hear. They have set the tone for the rest of Macron’s first term, and may yet augur a new era in French politics, if not European politics writ large.

  • Donner à voir les gilets jaunes
    https://visionscarto.net/donner-a-voir-les-gilets-jaunes

    Toute écriture sur le monde social est normative. Elle renferme sa part d’affect et, parfois, d’aspiration à un changement. De même, prendre une photographie et choisir de la diffuser est une démarche éminemment politique, même si certain·es ont la naïveté — ou font semblant — de l’ignorer. Texte et photographies de Brice Le Gall Photographe et doctorant en sociologie au CESSP-CSE de Paris. J’ai mené ce travail sur les gilets jaunes avec un ami, Thibault Cizeau, et ma compagne, Lou Traverse. Nous sommes (...)

    #Billets

  • Débordés, les agents des CAF sommés de traiter les dossiers de primes d’activité... au détriment des minimas sociaux
    https://www.marianne.net/societe/debordes-les-agents-des-caf-sommes-de-traiter-les-dossiers-de-primes-d-act

    Dans toute la France, les caisses d’allocations familiales se disent dans l’incapacité de traiter toutes les demandes. En cause, l’afflux provoqué par la hausse de la #prime_d'activité décidée par Emmanuel Macron. Pour limiter les dégâts, certaines agences décident de fermer leur boîte mail, voire leur accueil.

    Il y a comme un décalage entre le clinquant des annonces et les difficultés des forçats des Caisses d’allocations familiales (#Caf). 10 décembre 2018, mains à plats sur son bureau et la mine grave, Emmanuel Macron, secoué par le mouvement des #gilets_jaunes, annonce que « le salaire d’un travailleur au Smic » va « augmenter de 100 euros par mois » en 2019. Plutôt qu’une hausse du salaire minimum, le président de la République fait le choix d’une hausse de la prime d’activité [Faux : c’est le bonus individuel de cette prime qui est augmenté, ndc] , complément de #revenu destiné aux travailleurs modestes. En 2019, près de 5 millions de foyers éligibles à cette aide selon Édouard Philippe, interrogé dans Les Echos. Si, avant cette annonce, 3,8 millions la percevaient, ce chiffre doit rapidement monter en flèche à en croire les agents des centres locaux. Enfin, à une seule condition : qu’ils puissent se pencher sur tous les dossiers. Deux mois après ce discours, ces agents, dont la mission est de réceptionner et de traiter les demandes de versements de cette prime, se démènent tant bien que mal pour convertir ces mots en virements sur les comptes des #allocataires. Un défi qu’ils décrivent comme particulièrement ardu.

    Dans les Caf, touchées par les suppressions de postes depuis de nombreuses années, cette décision « improvisée » a fait dérailler un fonctionnement déjà bancal. Pour sortir la tête de l’eau, de nombreuses agences ont décidé de fermer leur boîte mail, dépassées par les demandes. D’autres s’apprêtent même à fermer leur accueil pour se pencher sur les dossiers en retard, dont beaucoup concernent le versement de minimas sociaux…

    Sur le mécanisme très sélectif, inégalitaire et « méritocratique » (qui gagne le plus dans l’emploi gagne plus) de ce #bonus_individuel de la prime d’activité
    https://seenthis.net/messages/752638

  • Différents comptes-rendus de l’Acte 16 des #gilets_jaunes à #Nantes
    https://nantes.indymedia.org/articles/44788

    Voici les comptes rendus des brèves publiées sur indymedia nantes, des Street Medic Nantes , des Action Medic 44 - Street-medics et secouristes et de Nantes Révoltée pour la journée du 2 mars 2019, journée de l’appel inter-régional des Gilets Jaunes à Nantes pour leur Acte 16. Beaucoup de monde, les estimations oscilent entre 3000 & 5000 personnes selon la source, ce qui fout déjà la misère aux chiffres officiels de la Prefecture 44 ou de Beauvau. Beaucoup de tentatives de mener à bien la manif, beaucoup trop de blessé-e-s, beaucoup trop d’interpellé-e-s... Et comme souvent beaucoup trop de sensationnel chez les mainstream et pas jamais assez de rédactionnel du réel. Rappel : des personnes se rassemblent tous les week-ends devant le commissariat Waldeck à Nantes pour soutenir les arrêtées. (...)

    #Répression #luttes #salariales #Répression,luttes,salariales,gilets_jaunes

  • Passe ta BAC d’abord - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2019/03/04/passe-ta-bac-dabord

    Comme je l’ai écrit, le mouvement des gilets jaunes est un révélateur sans fard de l’état réel et concret de la démocratie et donc des rapports de force en présence dans le champ social, ce qui devrait tous nous alarmer au plus haut point, quel que soit en fait notre bord politique de rattachement. Cependant — et à mon étonnement général —, cette épiphanie en jaune fluo ne parvient pas réellement à sortir du cadre imposé par les discours politiques et à surtout remettre en perspective les conditions de vie générales qui se sédimentent ces dernières décennies et plus particulièrement le sort qui est fait à nos concitoyens dits « de banlieue ».

    « Les gens de la BAC sont en guerre, notamment avec les gens des cités. »
    Quand David Dufresne analyse longuement l’évolution de la doctrine du maintien de l’ordre à la française, il parle bien de l’émergence d’une manière spécifique de traiter l’ensemble des manifestants — voire même toute personne s’aventurant sur l’espace public à un moment inopportun — comme sont déjà traitées depuis des années certaines populations bien ciblées, et ce, dans une indifférence quasi générale.

    #gilets_jaunes #violences_policières #démocratie #banlieues
    Avec beaucoup de @davduf dedans !

  • Précisions concernant le rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant
    https://nantes.indymedia.org/articles/44779

    Intervention d’un juif communiste sur la question de la prise en compte de l’antisémitisme dans nos luttes et milieux au rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant.

    #Racisme #antifascisme #gilets_jaunes #paris #Racisme,antifascisme,gilets_jaunes

  • [Repression judiciaire #Nantes] Compte-rendu des comparutions immédiates du 14/01/2019
    https://nantes.indymedia.org/articles/44784

    Résumé : Trois personnes sont passées en comparution immédiate le 14 janvier pour des accusations liées à la manif du 12 janvier 2019 à Nantes.

    1 personne accusée de violences sur PDAP, refus de signalétique et refus d’ADN a demandé un délai et a donc eu un report au 1/02/2019 avec un contrôle judiciaire qui lui interdit de se rendre en Loire-Atlantique jusqu’à cette date. 1 personne passe pour violence sur PDAP sans ITT et rebellion. Elle demande aussi un délai et son avocate demande un supplément d’information. Son procès est reporté au 8/02/2019 avec un contrôle judiciaire interdisant de se rendre à Nantes jusqu’à cette date et ouverture d’un supplément d’information. 1 personne passe pour violences PDAP sans ITT et rébellion. Elle écope de 1 mois de prison ferme sans mandat de dépôt. 150€ de dommages et (...)

    #Répression #anti-repression #gilets_jaunes #Répression,anti-repression,gilets_jaunes

  • [Repression judiciaire #Nantes] Compte-rendu des comparutions immédiates du 28/01/2019
    https://nantes.indymedia.org/articles/44785

    Résumé : une personne passe en compa pour des accusations liées à la manif du 26 janvier 2019 à Nantes. Elle est accusée de violences sur PDAP sans ITT, rebellion en étant porteur d’une arme et port d’arme. Elle prend un an de prison ferme dont 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve. Le tribunal décerne un mandat de dépôt à son encotre et d’une interdiction de paraître en Loire-Atlantique.

    #Répression #anti-repression #gilets_jaunes #Répression,anti-repression,gilets_jaunes

  • « Les manifs tuent le commerce », vraiment ?
    https://nantes.indymedia.org/articles/44759

    Démontage d’une intox médiatique - « Les manifs ont mis KO le commerçant ». C’est le titre choc d’un article du journal Ouest-France paru le 26 février. C’est l’histoire de Xavier, qui accuse les manifestations d’avoir mis son magasin sur la paille. En réalité, il faut lire l’article en détail pour comprendre que le titre dit le contraire de la réalité. Xavier a payé très cher pour ouvrir une énième boutique de babioles en centre-ville. Des produits que les gens « arrivaient à trouver moins cher sur internet ou dans d’autres magasins » dit-il. Faute de clients, il a du fermer. Xavier est donc victime du prix de l’immobilier toujours plus cher à #Nantes. Victime de la concurrence du commerce en ligne. Victime aussi de la multiplication des boutiques vendant exactement les mêmes produits dans (...)

    #Médias #gilets_jaunes #Médias,gilets_jaunes

  • S’enflammer, Cinétract 003 Gilets Jaunes de Montreuil
    https://vimeo.com/320227413

    Manifestation des #gilets_jaunes de Montreuil (93) du 21 février dans le Haut Montreuil. Avec les Camerounais de la brigade Anti Sardinards, nous avons fait le tour des quartiers, cités et foyers de travailleurs migrants du haut Montreuil en invitant les habitants et habitantes à nous rejoindre.

    Gilets Jaunes de Montreuil
    Antiracistes Antisexistes

    #cinétract

  • Assurance-chômage : des mesures seront présentées au printemps pour une mise en œuvre à l’été | Gouvernement.fr
    https://www.gouvernement.fr/assurance-chomage-des-mesures-seront-presentees-au-printemps-pour-une-m

    Edouard Philippe et Muriel Pénicaud ont précisé des éléments de méthode et de calendrier concernant la réforme de l’assurance-chômage que le Gouvernement va mettre en œuvre suite à l’échec des négociations entre les partenaires sociaux.
     
    Le Gouvernement reprend le dossier de l’assurance-chômage, avec deux objectifs majeurs : lutter contre la #précarité et inciter au retour à l’#emploi.

    L’enjeu de la transformation est double :
     
    Inciter les #entreprises à proposer des contrats de travail plus longs et privilégier les embauches en CDI ;
    Toujours s’assurer que la reprise d’emploi est plus intéressante que le maintien au chômage.

    Muriel Pénicaud engagera dans les prochains jours de très larges consultations auprès des différents acteurs du marché du travail – partenaires sociaux, mais également associations de #chômeurs, mouvements d’employeurs, parlementaires, organisations de #salariés non représentatives…

    Les mesures seront présentées au printemps. Elles feront l’objet d’un décret qui sera mis en œuvre cet été.

    La piste du #bonus-malus pour lutter contre la multiplication des contrats courts (< 1 mois) est sur la table : « Personne ne nous a proposé de meilleure solution à ce stade » pour lutter contre la précarité, a déclaré le Premier ministre. Le principe est de majorer les #cotisations des entreprises ayant le plus recours aux contrats courts, et de diminuer celles des employeurs dont les effectifs sont stables. Ce mécanisme avait été défendu par le président de la République pendant la campagne.❞

    #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit cuisinés avec un délai #gilets_jaunes

  • Macron au CRIF : ou l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme contre le mouvement social
    https://nantes.indymedia.org/articles/44715

    Après une première séquence qui a vu la lutte contre l’antisémitisme instrumentalisée contre les #gilets_jaunes, devenue le coupable idéal de la hausse des actes antisémite, il semblerait que Macron compte désormais ouvrir une nouvelle phase : sous couvert de lutte contre l’antisémitisme, il s’agit de criminaliser l’ensemble du mouvement social.

    #Racisme #Répression #Resistances #antifascisme #Racisme,Répression,Resistances,antifascisme,gilets_jaunes

  • Allo place Beauvau : le récapitweete
    http://www.davduf.net/alloplacebeauvau

    Depuis le 4 décembre, je récapitweete dans ma timeline Twitter et signale @Place_Beauvau les vidéos #violencespolicières sur les #giletsjaunes - aidez moi dans cette compilation. Merci d’avance. Tout est parti d’un coup, sans trop réfléchir, une réaction à l’inaction (globale) des médias (globaux). Tout est parti sur Twitter, là d’où tout part. Répertorier les vidéos (et quelques témoignages) de manifestants blessés, certains mutilés à vie, des traces de manquements graves (parfois possibles, souvent (...)

    #Police

    / Une, #Gilets_Jaunes, #Police, #Maintien_de_l'ordre

    « https://twitter.com/davduf/status/1070245704998838272 »
    « https://twitter.com/search?q=allo%20%40Place_Beauvau%20-%20c%27est%20pour%20un%20signalement%20 »
    « https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan »
    « https://www.etaminstudio.com »
    « https://visionscarto.net »
    « http://www.maximezoffoli.com »
    « http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/12/09/97001-20181209FILWWW00099-videos-gilets-jaunes-des-violences-policieres-den »
    « http://lavdn.lavoixdunord.fr/503860/article/2018-12-09/un-journaliste-repertorie-les-violences-policieres-dont-sont-vict »
    « https://www.franceinter.fr/emissions/la-revue-de-presse/la-revue-de-presse-10-decembre-2018 »
    « https://www.arretsurimages.net/articles/a-la-tele-deux-regimes-pour-les-videos-de-violences »
    « https://www.arretsurimages.net/articles/gilets-jaunes-cinq-videos-de-violences-policieres-passees-au-crible »
    « https://www.facebook.com/konbinifr/videos/613540952398427 »
    « https://www.france.tv/france-2/envoye-special/836859-envoye-special.html »
    « https://www.lepoint.fr/societe/le-maintien-de-l-ordre-a-la-francaise-a-explose-en-vol-14-12-2018-2279276_23 »
    « https://abonnes.lemonde.fr/police-justice/video/2018/12/15/pourquoi-est-il-si-difficile-de-maintenir-l-ordre-dans-certaines-manifestations_5397992_1653578.html?xtref=https://www.lemonde.fr »
    « https://youtu.be/7Xr4L8riOes

     »
    « https://www.youtube.com/watch?v=lp1LoauFhds
     »
    « https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/12/tirs-de-flashball-grenades-combien-y-a-t-il-eu-de-blesses-graves-parmi-le »
    « https://www.liberation.fr/france/2019/01/11/gilets-jaunes-eclats-de-grenades-brulures-membres-arraches-retour-sur-82- »
    « https://www.liberation.fr/france/2018/12/24/policiers-agresses-aux-champs-elysees-les-motos-de-tous-les-dangers_16995 »
    « https://www.franceinter.fr/justice/gilets-jaunes-on-a-soumis-8-videos-et-photos-de-violences-policieres-pre »
    « https://www.nouvelobs.com/societe/20190110.OBS8278/david-dufresne-la-police-s-est-enfermee-dans-une-logique-d-escalade-et-d- »
    « https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/police-assiste-t-a-une-montee-des-violences
     »
    « https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/01/16/maintien-de-l-ordre-le-lourd-bilan-des-lanceurs-de-balle-de-defense_5409630_ »
    « https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/16/violences-policieres-on-est-dans-le-mensonge-d-etat_5409824_3224.html »
    « https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/lanceurs-de-balles-de-defense-le-choix-qui-a-ete-fait-depuis-une-dizain »
    « https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-10/880189-il-denonce-les-violences-policieres-c-a-vous-16-01-2019.html »
    « http://www.francesoir.fr/actualites-france/gilets-jaunes-gravement-blesses-la-colere-monte-et-met-la-police-sous-pre »
    « https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/gilets-jaunes-les-bavures-policieres-cest-lomerta-absolue »
    « https://seenthis.net/tag/maintien_de_l%E2%80%99ordre?follow=davduf »
    « https://www.data.gouv.fr/fr/organizations/observatoire-national-de-la-delinquance-et-des-reponses-penales-ondrp »
    « https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2018/11/29/blessures-au-flashball-et-a-la-grenade-offensive-u »
    « https://www.dalloz-actualite.fr/flash/responsabilite-de-l-etat-du-fait-de-l-utilisation-d-un-flash-ball »
    « https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2014/04/22/conseils-juridiques-aux-personnes-blessees-par-des »
    « https://desarmons.net/index.php/2018/12/28/conseils-a-lattention-des-personnes-blessees-par-la-police-et-de-leurs-pr »
    « https://seenthis.net/tag/maintien_de_l%27ordre »
    « http://www.assemblee-nationale.fr/presidence/Rapport-MO-09-01-18.pdf »

  • Dépolitiser les gilets jaunes | André Gunther
    https://blogs.mediapart.fr/andre-gunthert/blog/220219/depolitiser-les-gilets-jaunes

    Depuis le début du mouvement, les Gilets jaunes sont identifiés par leur sociologie. Du gouvernement aux médias en passant par les intellectuels, le refus de prendre en compte la dimension politique de la révolte est la caractéristique majeure de sa description. Cette représentation ne va aucunement de soi à propos du premier mouvement transversal qui a largement mobilisé à travers le pays...

    La souffrance des plus faibles est-elle un état naturel contre lequel on ne peut rien ? Est-on certain qu’elle restera contingentée aux portions inférieures des classes moyennes, sans risque de contamination au-delà ? En réalité, la croissance exponentielle des inégalités indique que le monde de brutes que nous promet l’ordre néolibéral n’aura jamais de limite, et que ceux qui se croient protégés aujourd’hui seront les proies de demain. Si l’analyse politique des événements est bien la marque de leur intelligence, rien ne nous empêche de comprendre dès à présent de quel côté est notre intérêt.

    • VERBATIM
      Regards, le 26 février 2019
      http://www.regards.fr/la-midinale/article/monique-pincon-charlot-les-gilets-jaunes-sont-en-train-de-nous-rendre-le

      Sur le passage du président des riches (Nicolas Sarkozy) au président des ultra-riches (Emmanuel Macron)
      « Avec Macron, les cadeaux fiscaux se chiffrent en dizaines de milliards d’euros tandis qu’avec le bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy, c’était seulement un milliard d’euros. »`
      « Avec Macron, on est passé à un autre niveau de privilèges accordés depuis l’Elysée. »
      « Avec Macron, il y a, en plus de la violence verbale, des manipulations idéologiques et linguistique considérables, totalement cohérentes avec sa personnalité. »

      Sur les donateurs de Macron
      « Macron a fait des levées de fonds très importantes avec des diners qui étaient organisés dans les beaux quartiers de Belgique, de Londres et de France, de partout où il y avait de riches Français exilés. »
      « Ces gens-là [les donateurs] ont tous été largement récompensés après. »

      Sur ce qui caractérise la politique d’Emmanuel Macron
      « Emmanuel Macron symbolise la synthèse des intérêts de l’oligarchie au sommet de l’Etat. »
      « Aujourd’hui, il n’y a plus de champ politique autonome, ni de champ médiatique autonome. Tout a été pillé par le monde de la finance, tout a été marchandisé. »
      « L’oligarchie contrôle tous les secteurs de l’activité économique et sociale. Il n’y a plus d’intérêt général, il n’y a plus que des intérêts privés qui sont liés à la haute finance et à l’intérêt des plus riches. »

      Sur le rôle des médias
      « On assisté à une imposture médiatique absolument unique. »
      « On a réussi à faire passer un homme du sérail, un homme du système, le candidat du système le plus au cœur de l’oligarchie, pour quelqu’un de neuf, hors du système. »
      « C’est Macron qui a fait toute la politique économique de François Hollande : il fait du neuf avec du vieux. »
      « C’est parce que dix milliardaires possèdent 90% des médias en France,qu’il n’y a plus du tout d’indépendance de la presse. »

      Sur la maraude de Macron auprès des sans-abris
      « Il s’agit de faire croire que Macron se préoccupe des sans-abris alors que son meilleur ami Jean-Marc Borello fait de l’argent avec la misère et les sans-abris. »
      « Grâce à Emmanuel Macron, aujourd’hui, même la détresse la plus incroyable peut rapporter du fric aux actionnaires. »

      Sur le mépris et Macron
      « [Ce mépris] est à la fois calculé et en même temps naturel. »
      « On voit bien qu’il porte sur lui ce mépris de classe, ça transpire dans sa façon de parler, du fait qu’il est toujours maquillé, qu’il avance masqué, qu’il dégage toujours ses petites formules assassines. C’est quelque chose qui l’habite et qui est en cohérence avec tout le maillage oligarchique de ses réseaux. »

      Sur les gilets jaunes
      « Aujourd’hui, du fait que la sphère politique n’existe plus, qu’elle a été achetée et prédatée par le monde de la finance, Emmanuel Macron n’est finalement pas un président légitime. »
      « Emmanuel Macron est le chef d’entreprise de la start-up France. »
      « Il est intéressant de voir ce mouvement, classe contre classe, directement s’adresser au chef d’entreprise de la France, le responsable en chef du fait qu’aujourd’hui, il y a des millions de gens qui ne mangent plus à leur faim tellement les cadeaux fiscaux aux plus riches, sans aucun contrôle de leur usage, ont fini par appauvrir d’une façon considérable une grande partie des classes populaires et moyennes. »
      « Ce qui nous a vraiment frappé chez les gilets jaunes, c’est la conscience de classe, qui s’est construite grâce aux réseaux sociaux : ils s’adressent directement à celui qui leur apparait être comme celui qui doit rendre des comptes et prendre des mesures fortes pour plus de justice sociale et fiscale. »

      Sur Jean-Luc Mélenchon et la stratégie populiste
      « Je ne peux pas adhérer à ce eux et nous dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon parce que je le trouve très mal placé, lui qui a mangé à aux râteliers de la politique depuis son plus jeune âge et qui reste alors que la retraite a sonné et qu’il y a plein de jeunes qui pourraient mieux nous représenter que lui. »
      « Il est absolument nécessaire [qu’il passe la main]. »
      « Jean-Luc Mélenchon est une personnalité beaucoup trop clivante et qui veut absolument le pouvoir avant de partir. »
      « Je suis pour un rassemblement le plus large possible, des gilets jaunes, du Parti communiste, de la France insoumise. »
      « Il faut un grand rassemblement dans le respect mutuel des différences des uns et des autres. »
      « Nous devons faire comme les riches : nous devons nous assoir sur nos différences, voire de les valoriser, et être profondément solidaires dans notre conscience de classe. »
      « Je veux espérer que les gilets jaunes sont en train de nous rendre le service du siècle pour ce rassemblement qui j’espère va aboutir à une convergence des luttes, en dehors des petits chefs et des égos surdimensionnés. »

      #Gilets_Jaunes #France #Monique_Pinçon-Charlot