• Le bonus aux héritiers de La République en marche : une gifle pour la France populaire.

    Une exonération de 100 000 euros par enfant de droits de donation a été votée cet été. Une mesure choquante dans une période de crise profonde et contradictoire avec le discours de la majorité sur « les inégalités de destin », qu’elle renforce. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
    https://www.inegalites.fr/Le-bonus-aux-heritiers-de-La-Republique-en-marche-une-gifle-pour-la-Franc
    #société #politique #inégalités #lrem #la_potence

  • Photographie - Soumgaït, complexe industriel, mai 2004
    https://visionscarto.net/photographie-soumgait

    Titre : Photographie - Héritage soviétique - Soumgaït, ancien complexe industriel, mai 2004 Lieu : Azerbaïdjan Mots-clés : #photographie #caucase #azerbaïdjan #industrie #urss #ex-urss #friches_industrielles #mémoire #héritage #traces Matériel : Photographies Auteur : Philippe Rekacewicz Date : Mai 2004 Complexe pétro-chimique, Soumgaït, 2004. Complexe pétro-chimique, administration, Soumgaït, 2004. Complexe pétro-chimique, Soumgaït, 2004. Complexe pétro-chimique, Soumgaït, (...) #Inspirations

  • Comment les microagressions instillent en #France un #racisme #inconscient, mais ravageur
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/07/20/comment-les-micro-agressions-instillent-en-france-un-racisme-inconscient-mai

    Relancé dans le sillage de la mort de George Floyd, aux Etats-Unis, et de l’affaire Adama Traoré, le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce racisme implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.

    Cette réalité n’est pas neuve. Décrite dès la fin des années 1960 aux Etats-Unis, elle a ensuite été largement documentée et analysée. Dénommée « racisme #systémique, #structurel ou #institutionnel, [elle] repose sur des modalités de discrimination qui n’ont pas besoin d’être portées par des individus explicitement racistes », rappelle le sociologue Michel Wieviorka, spécialiste du racisme et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, dans Pour une démocratie de combat.

    • « Vous venez de quel pays ? » « Tu dois aimer quand il fait chaud ! », « Comme vous parlez bien français ! » Ces petites #remarques_anodines se veulent souvent bienveillantes. En réalité, elles pétrifient les français d’origine africaine. Signe d’#ethnocentrisme_blanc, ignorance ou #racisme_euphémisé, ces expressions assénées « sans penser à mal » mais ressenties douloureusement sont partie intégrante d’une #expérience_de_vie que seules connaissent les personnes appartenant aux #minorités_visibles, mais qu’il n’est pas interdit aux autres de chercher à comprendre, voire à combattre.
      « Ce sont des microagressions, si petites que les auteurs ne les perçoivent jamais, mais qui blessent »
      « C’est comme le supplice de la goutte d’eau. Une fois, cela n’a rien de grave, mais un million de fois, c’est insupportable »
      #Paternalisme, #héritage_colonial, #assignation_à_identité… Les explications possibles dépassent le cadre d’un attrait pour la différence ou du simple quiproquo : elles relèvent d’une #essentialisation de la couleur de la peau, du soupçon d’#extranéité. « Etre français, c’est encore être blanc ; être non-blanc, c’est être d’ailleurs », analyse Pap Ndiaye. Ainsi, les microagressions révéleraient notre difficulté à « penser le fait d’être français indépendamment de la #couleur_de_la_peau ».
      Le débat français sur le racisme met en lumière la diversité des registres dans lesquels se manifestent les #préjugés. A côté d’un noyau dur (violence, injure, incitation à la haine), réprimé par la loi, existe toute une gamme d’expressions plus diffuses, moins explicites et donc plus difficiles à cerner et à combattre, mais largement plus courantes. Les microagressions en question sont une manifestation de ce #racisme_implicite, voilé, souvent inconscient mais ravageur.
      (...)
      Les critiques de cette prolifération de microagressions « à l’américaine » pointent non seulement l’aseptisation des rapports sociaux mais aussi la tendance à figer les individus dans des #identités, sans considération pour les multiples strates des personnalités. Est aussi mis en lumière l’imposition d’un schéma opposant des dominants involontaires à d’éternelles victimes. (...)
      La norme sociale rejette le racisme, constate Pap Ndiaye, en référence au sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme qui reflète un rejet massif des Français à l’égard des manifestations explicites d’hostilité ou de haine raciale. Il reste à sensibiliser l’opinion à l’imperceptible, au latéral, et aussi à l’éduquer : on ne demande pas d’emblée aux gens de quel pays ils viennent. » Mais ce travail de #sensibilisation a un préalable : reconnaître la réalité de #blessures_invisibles."

      #microagressions #racisme_ordinaire #racisme_inconscient

      #racisme_systémique #racisme_structurel #racisme_institutionnel #bienveillance

      ping @isskein @karine4

    • Et le résultat : #minority_fatigue.

      Le coût mental du racisme – Binge Audio
      https://www.binge.audio/le-cout-mental-du-racisme

      Stress, anxiété, dépression… Les propos et actes racistes éprouvés au quotidien ont des conséquences sur la qualité de vie et la santé mentale. En quoi le racisme peut-il être un facteur aggravant des problèmes psychologiques ? Quelles sont les barrières culturelles et de classe qui limitent l’accès aux divans pour les personnes racisé·e·s ? En quoi un stéréotype, même s’il est positif, est toujours violent ?

      Grace Ly et Rokhaya Diallo reçoivent Racky Ka, psychologue et docteure en psychologie sociale, qui a pour patientèle des femmes noires entre 20 et 50 ans, majoritairement en situation de burn-out lié à du racisme sur leur lieu de travail.

  • La #Suisse et ses colonies

    La Suisse n’avait pas de colonies – et pourtant, des Suisses fonctionnaient en harmonie avec les puissances coloniales et bénéficiaient, en tant que resquilleurs économiques, de l’appropriation militaire des #terres et des #ressources.

    Vers 1800, les naturalistes européens décrivaient les Confédérés comme des « semi-sauvages » qui rappelaient les visites aux « peuples non éduqués sur des côtes pacifiques ». L’Europe intellectuelle voyait dans les Suisses des gens qui vivaient encore dans leur état naturel — une image déformée que les Suisses se sont appropriée. Aucune publicité pour des yaourts et aucun concept touristique ne peut se passer d’images exotiques où les Suisses apparaissent comme de « nobles sauvages ». Cette image de soi se retrouve encore dans la rhétorique politique qui s’embrase de temps en temps, selon laquelle la Suisse menace de devenir une colonie de l’Union européenne.

    Pourtant, dans leur histoire moderne, les Suisses se sont rarement rangés du côté des colonisés, mais plus souvent du côté des colonisateurs. Il est vrai que la Suisse, en tant qu’État-nation, n’a pas poursuivi de politique impérialiste et n’a soumis aucune colonie. Même des tentatives de création d’organisations économiques comme la Compagnie des Indes orientales ont échoué.

    Cependant, le colonialisme inclut la conviction que les habitants des zones colonisées étaient inférieurs aux Européens blancs. Cette idée faisait également partie de la compréhension générale du monde dans la Suisse du 19e siècle.

    Des générations de Suisses ont grandi avec des histoires pour enfants présentant des « négrillons stupides », des reportages sur des sauvages naïfs et enfantins et des images publicitaires dans lesquelles les colonisés apparaissaient au mieux comme des figurants pour les produits coloniaux. Cet #héritage continue de marquer le pays jusqu’à aujourd’hui.

    Des #soldats_suisses dans les colonies

    Mais le problème de l’enchevêtrement historique de la Suisse avec le colonialisme va bien au-delà de polémiques sur des noms ou du déboulonnage de statues. Cela semble particulièrement évident dans les colonies où des Suisses ont combattu comme soldats.

    Quand, en 1800, les esclaves noirs de l’île de #Saint-Domingue — dans l’actuelle Haïti — se sont soulevés contre leurs maîtres français, Napoléon a fait combattre 600 Suisses, qui avaient été mis contractuellement à la disposition de la France par le gouvernement helvétique contre rémunération. Mais ce ne fut pas un cas isolé. Même après la fondation de l’État fédéral en 1848, des Suisses ont continué à se battre pour les puissances coloniales — bien qu’illégalement.

    L’une des motivations était la solde des #mercenaires. Ils touchaient en effet une bonne rente s’ils ne mouraient pas d’une maladie tropicale dans leurs premiers mois de services ou s’ils ne mettaient pas prématurément fin à leur engagement.

    Commerce des esclaves

    Cependant, les grandes sommes d’argent des colonies n’allaient pas aux mercenaires, qui venaient souvent de familles démunies et voyaient le fait de servir les Pays-Bas ou la France comme une grande aventure, mais dans le #commerce des marchandises coloniales — et dans le commerce des habitants des colonies.

    L’une des imbrications les plus problématiques de la Suisse avec le colonialisme mondial est celle de la #traite_des_esclaves.

    Des Suisses et des entreprises suisses ont profité de l’#esclavage en tant qu’#investisseurs et #commerçants. Ils ont organisé des #expéditions_d’esclaves, acheté et vendu des personnes et cultivé des #plantations dans des colonies en tant que #propriétaires_d’esclaves.

    Le système de l’esclavage a fonctionné dans l’Atlantique jusqu’au XIXe siècle sous forme de commerce triangulaire : des navires chargés de marchandises de troc naviguaient vers les côtes africaines, où ils échangeaient leur cargaison contre des esclaves. Ces derniers étaient ensuite transportés à travers l’océan. Enfin, les navires revenaient d’Amérique vers l’Europe chargés de produits fabriqués par les esclaves : le sucre, le café et surtout le coton.

    Selon Hans Fässler, qui fait des recherches sur l’histoire des relations suisses et de l’esclavage depuis des décennies, la Suisse a importé plus de #coton que l’Angleterre au XVIIIe siècle. Il souligne également que la traite des esclaves était une industrie clef qui a rendu possible la production de nombreux biens. Pour dire les choses crûment : sans le coton cueilli par les esclaves, l’#industrialisation de la production #textile suisse aurait été impossible.

    Une branche de cette industrie a manifestement bénéficié directement de la traite des esclaves : les producteurs de ce que l’on appelle les #tissus_indiens. Ceux-ci ont été produits pour le marché européen, mais aussi spécifiquement comme moyen d’échange pour le #commerce_triangulaire. Souvent, même les modèles ont été conçus pour répondre au goût des trafiquants d’êtres humains qui échangeaient des personnes contre des produits de luxe sur les côtes africaines.

    Une famille suisse qui produisait ce genre de tissus faisait la publicité suivante dans une annonce de 1815 : « La société #Favre, #Petitpierre & Cie attire l’attention des armateurs de navires négriers et coloniaux sur le fait que leurs ateliers tournent à plein régime pour fabriquer et fournir tous les articles nécessaires au troc des noirs, tels que des indiennes et des mouchoirs ».

    Passage à un colonialisme sans esclaves

    Après l’interdiction de la traite des esclaves aux États-Unis, l’industrie textile mondiale a sombré dans une crise des #matières_premières : les marchés du coton en #Inde redevenaient plus attractifs. La société suisse #Volkart, qui opérait en Inde depuis 1851, en a profité et s’est spécialisée dans le commerce du coton brut en Inde. Ici, les Britanniques contrôlaient la production : les agriculteurs indiens étaient obligés de produire du coton au lieu de denrées alimentaires. Grâce à une étroite collaboration avec les Britanniques, Volkart a pu rapidement prendre en charge un dixième de toutes les exportations indiennes de coton vers les usines textiles de toute l’Europe.

    Une autre entreprise qui a bien survécu à la crise provoquée par la fin de l’esclavage est la #Mission_de_Bâle, la communauté missionnaire évangélique. Soutenue par les mêmes familles bâloises qui avaient auparavant investi dans la traite des esclaves, la mission a ouvert un nouveau modèle commercial : elle a converti les « païens » au christianisme en Inde. Les convertis étaient abandonnés par leurs communautés et la Mission de Bâle les laissait alors travailler dans ses usines de tissage.

    Un missionnaire faisait ainsi l’éloge de ce modèle vers 1860 : « Si des païens veulent se convertir au Christ (...) nous les aiderons à trouver un abri autour des #fermes_missionnaires et à trouver un emploi pour gagner leur vie, que ce soit dans l’agriculture ou dans tout autre commerce. C’est ce qu’on appelle la colonisation. »

    Le colonialisme comprend également l’exploitation de relations de pouvoir asymétriques au profit économique des colons. Cependant, l’État suisse a laissé la recherche de ce profit dans les colonies entièrement à l’initiative privée. Des demandes parlementaires appelant à un plus grand soutien à « l’émigration et au colonialisme » par l’État fédéral ont été rejetées. Le Conseil fédéral objectait notamment qu’un pays sans accès à la mer ne pouvait pas coloniser et que la Confédération n’était pas à même d’assumer une telle responsabilité.

    Il est intéressant de noter que ces demandes ont été faites dans les années 1860 par les démocrates radicaux, ceux-là mêmes qui préconisaient des réformes sociales et se battaient pour une plus grande influence de la démocratie directe face à la bourgeoisie au pouvoir. Les démocrates radicaux qui soutenaient le colonialisme se considéraient comme les représentants de ceux qui fuyaient la pauvreté et la faim en Suisse.

    La politique d’émigration de la Suisse a en effet changé au XIXe siècle : si, au début du siècle, les colonies étaient encore considérées comme des lieux d’accueil de personnes que l’on ne pouvait plus nourrir, elles sont devenues de plus en plus la base de réseaux mondiaux. Les colonies offraient un terrain d’essai à de nombreux jeunes commerçants.

    Les Suisses jouissaient des mêmes privilèges que les membres des régimes coloniaux européens — ils étaient des colons, mais sans patrie impérialiste. En 1861, l’économiste allemand #Arwed_Emminghaus admirait cette stratégie des « liens commerciaux étendus » de la Suisse et la considérait comme une variation de la politique expansionniste impériale des puissances coloniales : « Nul besoin de flottes coûteuses, ni d’administration coûteuse, ni de guerre ou d’oppression ; les #conquêtes se font par la voie la plus pacifique et la plus facile du monde. »

    Sources (en allemand)

    – Andreas Zangger: Koloniale Schweiz. Ein Stück Globalgeschichte zwischen Europa und Südostasien (1860-1930). Berlin 2011.
    - Lea Haller: Transithandel: Geld- und Warenströme im globalen Kapitalismus. Frankfurt am Main 2019.
    - Patricia Purtschert, Barbara Lüthi, Francesca (Hg.): Postkoloniale Schweiz: Formen und Folgen eines Kolonialismus ohne Kolonien
    - Thomas David, Bouda Etemad, Janick Marina Schaufelbuehl: Schwarze Geschäfte. Die Beteiligung von Schweizern an Sklaverei und Sklavenhandel im 18. und 19. Jahrhundert. Zürich 2005.
    - Hans Fässler: Reise in schwarz-weiss: Schweizer Ortstermine in Sachen Sklaverei. Zürich 2005.

    https://www.swissinfo.ch/fre/la-suisse-et-ses-colonies/45906046

    #colonialisme_suisse #Suisse_coloniale #colonialisme #colonisation #impérialisme

    –—

    Ajouté à la métaliste sur la Suisse coloniale:
    https://seenthis.net/messages/868109

  • Le patrimoine, enjeu capital – Binge Audio
    https://www.binge.audio/le-patrimoine-enjeu-capital

    Si les inégalités de revenus sont bien connues, on ignore souvent que les #inégalités de #patrimoine entre hommes et #femmes sont en train d’augmenter en France. L’inégalité patrimoniale entre hommes et femmes est passée de 9 % en 1998 à 16 % en 2015.

    Céline Bessière est professeure de sociologie à l’Université Paris Dauphine, Sibylle Gollac est sociologue et chercheuse au CNRS. Elles signent ensemble un livre, Le Genre du Capital, publié aux éditions La Découverte, résultat de quinze ans de recherche passées à fouiller dans les rapports statistiques, s’entretenir avec des notaires, des avocats et des juges.

    #audio #héritage
    Passionnante enquête sur comment le droit égalitaire de l’héritage est contourné par les acteurs des #successions.

  • #ChileDespertó
    Le Chili : 30 ans après la fin de la dictature

    Depuis le 17 octobre dernier, des millions de Chilien.ne.s sont dans les rues pour protester contre le gouvernement en place de Sebastián #Piñera, dont le #néolibéralisme extrême est hérité de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). C’est pour un nouveau modèle de société mais aussi contre la #répression_étatique que les Chilien.es se mobilisent. En effet, depuis cette date, les violations des droits de l’homme se multiplient de la part des #forces_armées et de la police : #arrestations_sommaires, #violences_sexuelles, #assassinats, #blessures graves sont rapportés par les ONG nationales et internationales pour le respect des droits de l’homme.

    Face à l’urgence chilienne, l’équipe d’espagnol de l’IEP de Grenoble et leurs étudiants ont jugé nécessaire de communiquer. Un contact via les réseaux sociaux a été établi avec plusieurs photographes chiliens amateurs basés sur Santiago. Ceux-ci ont répondu à l’appel dans l’objectif de donner de la #visibilité, au-delà des frontières, à la situation actuelle dans leur pays. Ce projet de soutien au Chili entend diffuser une vision nationale-populaire de la crise sociale, grâce à ces clichés qui sont autant d’actes artistiques de résistance.
    Ce travail est le fruit d’une collaboration riche entre les enseignants d’espagnol et les bibliothécaires de Sciences Po Grenoble en charge de la médiation culturelle, qui ont réalisé ce site afin de finaliser ce projet malgré les contraintes de confinement. C’est pourquoi l’évènement, qui aurait dû avoir lieu dans l’institut, est ainsi proposé en exposition virtuelle.

    https://sites.google.com/iepg.fr/chiledesperto

    Les photographes :
    #Luis_Fernández_Garrido
    #Camilo_Aragón_Guajardo
    #Patricio_Acuña_Pérez
    #Yerko_Jofre_Amaru
    #Roberto_Vega_Sotelo

    –-> zéro #femmes (sic)
    #femmes_photographes

    https://sites.google.com/iepg.fr/chiledesperto/lexpo/les-photographes

    #Chili #exposition #droits_humains #police #héritage #dictature #résistance #visibilisation #photographie

    ping @reka @albertocampiphoto

  • C’est vrai que la période est un peu particulière et les réseaux sociaux me donnent l’impression que les centres d’intérêt sont concentrés à 90 % sur le coronavirus, ce qui est légitime, on a le droit de calmer nos angoisses comme on veut y compris en ne lisant QUE sur l’épidémie.

    Je dis ça parce que pour visionscarto, nous avons beaucoup de projets en cours de préparation (et même prêts) que nous aimerions publier bien que ça n’ai rien à voir avec la période actuelle, mais plutôt le monde d’avant. Alors nous poursuivons la publication en sachant très bien que beaucoup n’ont pas « plus de temps qu’avant » mais plutôt moins vu qu’il faut s’occuper de la logistique, des kids, du rangement, du ménage, du ravitaillement, de la bouffe, de l’école... mais bon.

    Nous commençons à publier les archives photographiques, que nous avons regroupé par petites histoires, par petites expériences, à propos de lieux où d’événements insolites, géographiques ou historiques que le hasard à mis sur notre chemin au cours des trois ou quatre dernières décennies.

    L’idée est aussi de proposer une manière de garder les traces de sociétés qui s’effacent. Dans quelques années, que restera-t-il de cette mémoire quand ces structures auront été détruites ?

    Aujourd’hui, un témoignage photographique sur un « atelier de maintenance associé à un petit complexe industriel », à tukums (Lettonie soviétique), un beau jour de septembre 2006.

    https://visionscarto.net/photographie-heritage-sovietique

    #urss #ex-urss #union_soviétique #Lettonie #photographie #héritage_industriel #mémoire

  • Retraites : défendre l’héritage d’#Ambroise_Croizat

    Plébiscitant la réforme des retraites, un élu LREM a repris, à tort, les mots du ministre communiste Ambroise Croizat, père de la Sécurité sociale. La journaliste Lucie Chopin procède à quelques rappels historiques utiles.

    Le 28 décembre dernier, en pleine grève des cheminots contre la réforme des retraites, Julien Bargeton, sénateur de la majorité, annonce sur Twitter sa venue sur une chaîne d’info continue en citant Ambroise Croizat : « L’unité de la Sécurité sociale est la condition de son efficacité. » Sortie de son contexte, la phrase ne dit rien du conflit en cours, l’« unité de la Sécurité sociale » désignant la prise en charge au sein d’un même organisme de plusieurs risques sociaux, comme la maladie, les accidents du travail ou la vieillesse. Mais cette intervention fait affleurer dans le débat public le nom d’Ambroise Croizat, maître d’œuvre, après la Seconde Guerre mondiale, de la Sécurité sociale et du système de retraite par répartition.

    Choqué de ce qu’il appelle une « imposture », Pierre Caillaud-Croizat, petit-fils d’Ambroise, se fend d’une lettre ouverte à l’attention du sénateur, dans laquelle il lui refuse le droit de revendiquer l’héritage de son aïeul, communiste de la première heure. Rappelant « l’engagement viscéral » pour la « défense des plus démunis » de Croizat, il accuse le gouvernement de se livrer à des « turpitudes de démantèlement du système » et précise : « Une originalité du système Croizat, c’était justement de mettre les cotisations à l’abri des appétits de la finance en général et de l’assurance privée en particulier. »
    La Sécu fondée par un communiste

    Mais qui était Ambroise Croizat ? Il y a soixante-neuf ans, au moment où on porte en terre son corps vaincu par l’épuisement et la maladie, il est loin d’être ce quasi-inconnu que l’on peut aujourd’hui convoquer sans rappeler ses engagements : une foule reconnaissante d’un million de personnes est alors dans la rue pour l’accompagner au Père-Lachaise.

    C’est que, ministre du Travail de novembre 1945 à mai 1947, l’homme est à l’origine de toute une série de mesures entrées dans l’histoire sociale : la Sécurité sociale (souvent attribuée exclusivement au haut fonctionnaire gaulliste Pierre Laroque), le système de retraite par répartition, les comités d’entreprise, la médecine du travail…

    De nos jours, sa mémoire n’est plus guère entretenue que par des responsables cégétistes et des militants communistes, même si cela est peut-être en train de changer1. Son nom n’est associé communément à aucune loi. Une explication possible : un certain fétichisme du progrès qui, en se détournant de l’idée de « bien commun », fait mauvais ménage avec ce que Croizat appelait les « conquis » – dénué de connotation de lutte des classes, le mot « acquis » lui paraissait trop faible. « Le patronat ne désarme jamais », disait-il. Pourquoi nommer ce qu’on souhaite voir disparaître ?

    Une fenêtre historique

    Pierre Caillaud-Croizat, né bien après sa disparition, raconte avec admiration et affection un homme qui, malgré ses responsabilités, est resté « un prolo toute sa vie », rémunéré comme un ouvrier spécialisé par le Parti, auquel il reversait l’intégralité de son salaire (cette règle vaut toujours, même si le salaire de référence n’est plus celui d’un ouvrier, mais celui de l’élu avant le début de son mandat). Apprenant qu’elle allait déménager au ministère, sa femme, Denise, s’était exclamée : « C’est beaucoup trop grand ! », inquiète à l’idée de toutes les heures de ménage qui, pensait-elle, l’attendaient. Sur les photos d’époque, on le découvre un peu austère, souvent coiffé d’un chapeau de feutre. Son regard clair semble voilé d’une mélancolie qu’on devine causée par le spectacle de ce qu’il appelait la « désespérance ouvrière ».

    La courte vie de Croizat, mort à 50 ans d’un cancer du poumon, est jalonnée d’épreuves et de luttes. Militant, ce fils d’un manœuvre en ferblanterie savoyard, qui a commencé à travailler à 13 ans, devient secrétaire général de la Fédération CGTU des Métaux en 1928. En 1936, il fait partie des 72 députés communistes élus au sein du Front populaire, à l’origine des congés payés, de la semaine de 40 heures, mais aussi des conventions collectives, du libre exercice du droit syndical… – des avancées sur lesquelles Edouard Daladier s’empressera de revenir avec ses « décrets misère ». En 1939, un mois et demi après la signature du pacte germano-soviétique, Ambroise Croizat est arrêté comme d’autres députés communistes. Condamné pour « trahison », il est déporté au bagne d’Alger. A sa sortie, en 1943, il lui reste à peine huit ans à vivre.

    Après la guerre, il est nommé ministre du Travail du général de Gaulle. Il parvient à bâtir, en quelques mois, la Sécurité sociale telle qu’elle a été rêvée par le Conseil national de la Résistance (CNR) : « Un plan complet de Sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail », inscrit au programme « Les Jours heureux », du 15 mars 1944. Pour y parvenir, il s’adresse à ses relais syndicaux dans les départements français. La Sécurité sociale « réclame vos mains », leur dit-il. De simples travailleurs, sur leurs heures de repos, construisent des bureaux, rédigent des fiches au nom des assurés sociaux.

    Le gaulliste Pierre Laroque le reconnaissait, rien n’eût été possible sans Croizat, ni sans l’enthousiasme qu’il sut transmettre sur le terrain. Rien non plus sans un rapport de force favorable : la CGT fait alors le plein d’adhérents, et les communistes, qui sont arrivés premiers aux élections constituantes de 1945, brillent de leur participation à la Résistance et de leur sacrifice – parmi les compagnons de route et de déportation de Croizat, on trouve Prosper Môquet, le père de Guy. « Ce qui se joue en 1946, c’est la démonstration de la capacité de pouvoir du mouvement ouvrier », résume l’économiste Bernard Friot, adhérent au Parti communiste, dans La Sociale (2016), le documentaire de Gilles Perret sur la « Sécu ».

    « Ministre des travailleurs »

    L’antienne qui veut que nos existences, parce qu’elles n’auraient pas grand-chose à voir avec ces vies de labeur des contemporains de Croizat, nés à l’aube du XXe siècle, n’ont pas besoin de tant de compensations est contestée par de nombreux opposants à la réforme, qui rappellent que l’espérance de vie des ouvriers est inférieure à la moyenne générale (de 17 ans pour les égoutiers). Une crainte s’exprime souvent, avec le système de retraite universel par points, celle de « crever au boulot ». Pierre Caillaud-Croizat en est certain, son grand-père aurait désavoué une réforme qui nivelle par le bas le niveau des pensions. La « solidarité » et la « dignité » ont toujours été ses mots d’ordre. Avec la Sécurité sociale, il voulait « libérer les Français de l’angoisse du lendemain ». La retraite devait cesser d’être « l’antichambre de la mort » pour devenir « une nouvelle étape de la vie ».

    Le système par points, en indexant les pensions sur des indicateurs économiques (par définition, sujets à des variations), avec un impératif d’équilibre financier, rompt avec cette résolution. La rentabilité de la Sécu n’était pas un objectif pour Croizat. Afin de la préserver des convoitises qu’attirerait immanquablement un budget supérieur à celui de l’Etat, la gestion en avait été confiée aux assurés eux-mêmes. « Faire appel au budget des contribuables […] serait subordonner l’efficacité de la politique sociale à des considérations purement financières. Ce que nous refusons », disait-il. Financé par des cotisations, et non par l’impôt, le dispositif se distingue, par exemple, du modèle britannique, né un peu plus tôt.

    Bien sûr, cet héritage a déjà subi de nombreuses charges de la part des gouvernements successifs : dès 1967, le général de Gaulle instituait le régime du paritarisme, donnant le dernier mot au patronat dans les décisions, quand la Sécu de 1946 confiait, elle, le pouvoir aux travailleurs. Ambroise Croizat n’aura pas assisté au démantèlement de son œuvre. En octobre 1950, quatre mois avant sa mort, devant l’Assemblée nationale, il prévenait : « Jamais nous ne tolérerons que soit renié un seul des avantages de la Sécurité sociale. Nous défendrons à en mourir, et avec la dernière énergie, cette loi humaine et de progrès. »

    C’est là le sens du rappel à l’ordre de Julien Bargeton par Pierre Caillaud-Croizat. A la décharge du sénateur, l’histoire de Croizat n’est pas enseignée à l’école, il n’a fait son apparition dans le Petit Larousse qu’en 2011. Et même l’Ecole nationale supérieure de la Sécurité sociale (EN3S), à Saint-Etienne, n’a pas de salle Ambroise-Croizat2. Peut-être la cause de cette occultation est-elle à chercher du côté de l’engagement communiste et cégétiste de Croizat. Peut-être aussi, comme nous le suggère son petit-fils, faut-il y voir une forme de complexe du gouvernant : en quinze mois, un ouvrier métallurgiste qui n’avait pas fait d’études aura obtenu davantage, en termes de progrès social, que la quarantaine de ministres du Travail qui lui ont succédé. De quoi mériter son beau surnom de « ministre des travailleurs ».

    https://www.alternatives-economiques.fr/retraites-defendre-lheritage-dambroise-croizat/00091939
    #histoire #sécu #sécurité_sociale #héritage #retraites #retraite

  • Retraites amères pour les #classes_populaires

    Le projet de réforme ne permet pas de garantir une réduction des #inégalités. Il existe au contraire de bonnes raisons de penser que celles-ci risquent de s’accroître.

    Bien sûr, il existe encore de nombreuses inconnues sur le fonctionnement du futur système de retraite liées à l’#âge_pivot à 64 ans, aux règles sur l’évolution de la #valeur_du_point, aux conditions concrètes de prise en compte de la #pénibilité, aux conditions de #revalorisation des #salaires des #enseignants et des autres #fonctionnaires, à l’avenir des #pensions_de_réversion ou encore au devenir des 24 milliards d’euros de recettes annuelles de la #Cades [Caisse d’amortissement de la dette sociale] à partir de 2024… Tous ces sujets sont encore sur la table après deux ans de concertation dont on peut se demander à quoi elle a servi pour en arriver à un tel gâchis : mis à part le Medef, plus aucun partenaire social n’a confiance en la parole du gouvernement. Mais pour celles et ceux qui sont attachés au système par #répartition tout en considérant qu’il doit être unifié et amélioré, le cœur du sujet, c’est qu’un #système_universel par points n’est pas forcément juste, ni même plus juste que l’actuel.

    L’#universalité est un moyen, pas un but. Les points ou les trimestres sont des outils, pas des formules magiques. Or, en l’espèce, le mantra « un euro cotisé donne les mêmes droits à tous » pour séduisant qu’il puisse paraître dans sa simplicité conduit à des #injustices difficilement justifiables. Tout d’abord parce qu’il ne tient aucun compte des différences d’espérances de vie suivant la #trajectoire_sociale, et en particulier des espérances de vie en bonne santé. Dans notre société où l’#héritage_social est celui qui est le mieux partagé, cette #fausse_égalité conduirait à ce que les #classes_moyennes et populaires continuent plus que jamais de payer massivement pour les retraites bien plus longues des plus aisés. La mise en place d’un âge pivot à 64 ans, comme le veut le gouvernement, aggraverait encore ce défaut.

    On nous explique que ce serait un progrès de passer du système actuel qui prévoit la prise en compte des 25 meilleures années dans le privé ou des 6 derniers mois dans public pour le calcul de la retraite, à un calcul sur la totalité de la carrière grâce au système par points. C’en serait indéniablement un pour celles et ceux qui ont travaillé longtemps moins de 150 heures par trimestre dont les cotisations ne leur donnent aucun droit aujourd’hui. Mais fallait-il absolument changer de système pour y parvenir ? Non, il suffirait de modifier cette règle.

    Qu’en sera-t-il pour les autres ? Si, pour les « carrières plates » en termes de rémunération, il n’y aura pas de pertes et que, au contraire, les grandes fulgurances de fin de carrière seront moins profitables, aucune simulation ne permet aujourd’hui de garantir une réduction des inégalités si on prend en compte l’ensemble des situations. Il existe au contraire de bonnes raisons de penser que celles-ci risquent de s’accroître. Les #cadres sortis à 23 ou 24 ans d’une grande école, avec tout de suite un CDI bien payé en poche, n’auront plus à travailler jusqu’à 67 ans pour percevoir une retraite à taux plein et seront à coup sûr gagnants. Ainsi que les #hauts_fonctionnaires, de Bercy et d’ailleurs, qui reçoivent des #primes conséquentes. Ils n’ont par nature jamais de trous dans leur carrière et pourront eux aussi s’arrêter de travailler plus tôt.

    Ce ne sera pas le cas pour les plus nombreux. Bien entendu pour les enseignants et toutes les autres catégories de fonctionnaires qui reçoivent peu de primes, sauf revalorisation improbable massive de leurs rémunérations. Mais aussi pour les ouvrier·e·s, les employé·e·s, les technicien·ne·s qui ont commencé à travailler à 20 ans en étant mal payés, qui ont connu le chômage à plusieurs reprises, avant de décrocher un CDI vers 30 ans et commencer alors une carrière un peu plus rémunératrice. Ce ne sera pas le cas non plus pour les employé·e·s sous statut privé pendant des années dans les services publics avant d’être titularisé·e·s. Ni pour les #mères_célibataires obligées de travailler moins pour éduquer plus. Tous verront leur retraite amputée du fait que la règle des meilleures années ne permettra plus d’effacer les années de galère pour le calcul du niveau de leurs pensions.

    Ceux-ci et celles-ci sont pour l’essentiel les enfants des classes populaires et moyennes. Ils vont, d’une génération à l’autre, devoir travailler au-delà de 64 ans pour glaner suffisamment de points afin de rendre leurs pensions tout juste acceptables. Il ne nous a pas échappé bien sûr que ce fonctionnement par points était déjà celui des régimes complémentaires actuels du secteur privé. Il n’en reste pas moins que sa généralisation dans le cadre du nouveau système universel renforcerait beaucoup les injustices qu’il engendre déjà. En prenant en compte de la même manière les rémunérations perçues à l’âge de 25 ans et à 60 ans, les systèmes par points dénaturent la fonction sociale fondamentale d’un système de retraite par répartition : offrir aux retraités une pension qui reflète leur niveau de vie en fin de carrière ou durant les meilleures années de celle-ci.

    Au lieu de promouvoir une telle injustice à travers la retraite par #capitalisation, la majorité actuelle réussit à le faire en prétendant défendre et améliorer la retraite par #répartition. Tout en parachevant l’étatisation de la #protection_sociale et en dotant le pays d’un mécanisme qui permettrait, en jouant sur la valeur du point, de réduire peu à peu les retraites futures sans avoir besoin de changer les règles du jeu. C’est un exploit qu’il convient de saluer, mais à force de détourner de leur sens les #valeurs de la République, cela conduit le pays dans une #impasse.

    https://www.liberation.fr/debats/2019/12/19/retraites-ameres-pour-les-classes-populaires_1770224

    –-> un ami économiste me signale que cette analyse de la réforme des #retraites est très intéressante...

  • Palaces of the people: Soviet metro stations - in pictures | Cities | The Guardian

    https://www.theguardian.com/cities/gallery/2019/oct/08/palaces-of-the-people-soviet-metro-stations-in-pictures

    Christopher Herwig spent many early mornings capturing the pre-rush-hour emptiness of Soviet metro stations with their exhilarating mix of propaganda, exquisite mosaics and cosmic lighting fixtures

    #soviétisme #ex-urss #mosaïque #métro #héritage #mémoire

  • Glasgow launches detailed study of its historical links with transatlantic slavery

    THIRTY years ago, Glasgow gave the name “#Merchant_City” to a historic quarter of the city centre.

    Few eyebrows were raised at the time but, as Susan Aitken, the present leader of Glasgow City Council, said this week, such a move would today be “unthinkable”, for Merchant City, a popular residential, shopping and leisure area, has streets named after merchants – tobacco lords, and members of the “sugar aristocracy” – who profited on a substantial scale from the slave trade.

    As the historian Professor Michael Lynch observed a decade ago, “nowhere in Britain does the built environment act as a more overt reminder of the ’Horrible Traffik’ than the streets and buildings of Glasgow’s Merchant City”.

    This week the council became the first in the UK to launch a major academic study into historic bequests linked to transatlantic slavery.

    To be carried out by Dr Stephen Mullen, a noted academic historian who has studied the city’s links with the trade, it will leave no stone unturned.

    There will be four specific stages. A detailed audit will be carried out into historic bequests made to Glasgow Town Council, to see if there are any connections with transatlantic slavery. Statues, street-names, buildings and Lords Provost with any such connections will also be examined.

    Records relating to the City Chambers, a striking Victorian building completed in 1888, will be scrutinised to see what proportion of funds came from donors with connections to the slave trade.

    The fourth area will compile evidence to inform any future strategy for Glasgow itself. The council says that Dr Mullen’s year-long study will lead to a wide-ranging public consultation on its findings and on how Glasgow should move forward.

    The move comes a few months after Glasgow University said it would pay £20 million in reparative justice over the next 20 years to atone for its historical links to the transatlantic slave trade.

    A detailed report into the issue, co-authored by Dr Mullen and thought to be the first of its kind in the UK, found that though the university never owned enslaved people or traded in goods they produced, it “indirectly benefited from racial slavery” by anything between £16.7 million and £198 million in today’s money.

    One of the donors to the university was the celebrated inventor, James Watt, the son of a West India merchant and slave-trader, who supported him in his career. Watt also worked for his father as a mercantile agent in Glasgow during the 1750s. His statue has stood in George Square, within sight of the City Chambers, for some 200 years.

    Speaking on Thursday, Dr Mullen, who in 2009 wrote an influential book, “It Wisnae Us: The Truth About Glasgow and Slavery”, discussed the extent to which Glasgow’s links with the transatlantic slave trade are embedded in the modern city.

    He said: "Some street names are well known. We already know that Buchanan Street was named after a slave-trader. We already know that Glassford Street [in the Merchant City] was named after John Glassford, whose Shawfield Mansion was on the site.

    “We already know from the Glassford portrait in the People’s Palace that a young enslaved boy lived on that street. We already know that the Cunninghame Mansion [on Royal Exchange Square – the core of which is now the Gallery of Modern Art – was built by a tobacco lord and had successive associations with colonial merchants.”

    Dr Mullen added: “The exact nature of the slavery connections of these individuals will be confirmed and further research could elucidate hitherto unknown connections of individuals connected to other streets, buildings and/or statues”.

    He said his study would be the “first systematic attempt at a holistic study of these aspects of Glasgow’s built heritage”.

    In terms of statues, he said he currently was unaware of any dedicated to tobacco lords or members of the “sugar aristocracy”, though some examples might yet arise. For the time being, he did not believe that Glasgow has the same celebration of slave-traders as does Bristol, with Edward Colston.

    Dr Mullen noted that cities such as Bristol, London and Liverpool have already renamed bridges and international museums, or have erected additional plaques, to recognise the presence of slave-owners and enslaved people in certain sites.

    “Cities in the USA, such as Philadelphia,” he added, “have also developed strategies to address the unacknowledged slavery past of prominent figures such as George Washington. These strategies will be taken into consideration.”

    Ms Aitken, the council leader, acknowledged that the authority would face criticism, from ancestors of those “deeply affected” by the slave trade, or from others accusing it of “needless self-flagellation or of dredging up aspects of our past that we can’t change, in the cause of political correctness.”

    But asking Dr Mullen to study the city’s troubling historical links was the right thing to do, she added. Pointing out that slavery fortunes continued after the system was abolished in the West Indies in 1834, she said, “I believe that as a city we now have to know the reach of that slave-economy wealth. We need to know how to properly address our past, and we need to know to allow Glasgow to move forward from its past”.

    The announcement received an enthusiastic welcome from Sir Geoff Palmer, Professor Emeritus in the School of Life Sciences at Edinburgh’s Heriot-Watt University and a noted human rights activist. “We cannot change the past - that is impossible - but what we can change are the consequences of the past”, he said.

    Ms Aitken told The Herald that there would be “no more ‘Merchant Cities’, no more things being named after people like John Glassford”.

    She added that discussions were taking place as to whether a line could now be drawn under the name of Buchanan.

    This could affect the huge Barclays Bank development in the Tradeston district. “The developers are calling it Buchanan Wharf. I’m not able to say anything specific about that but what I can say is that these are conversations that we are having, and I think there are open ears and open minds to this conversation”.

    She believes there is a lingering sense of “discomfort” in Glasgow around the legacy of slavery.

    “We should be deeply uncomfortable about what happened, and about Glasgow’s role was.

    “But we need Glaswegians, and future generations of them, to have a sense of comfort in confronting it - comfort in understanding that this is something we cannot ignore. We cannot just say, ‘It was a long time ago’.

    “We want them to have comfort in the knowledge that we’re doing the right thing by not only uncovering as many of the facts as we can establish now, but most of all in understanding what the impact is now”.

    She added: “There will be a lot of Glaswegians who will have no problem in understanding that when you look at what is happening to African Americans in terms of the Black Lives Matter campaign, and the dreadful things that they see … We have no difficulty in intellectually making the connection with slavery, and what was done to African Americans, and what they have suffered in the years since, and seeing that this is part of a continuum of racism".

    She added: “What the concrete outcomes will be of this new study are open to question. Maybe by this time next year, by the time of Black History Month, we will be getting closer to answering that question.

    “Stephen’s work will be almost completed and we will have been having those conversations with the city, and we may have answers around maybe changing some street names, or maybe elucidating some street names rather than changing them.” ‘Elucidating’ could mean displaying supplementary historical background information.

    Ms Aitken accepted that there was a “difference of opinion in those things’ and said her own view leans more towards elucidation than to changing street names.

    “Most importantly, those people who are still living with this legacy [of slavery] need to tell us what is the best thing for them”.

    She said she “genuinely doesn’t know” whether the council will consider making any sort of reparations. Reparations did not always have to be strictly financial.They could take the form of the council embedding what it learns from Dr Mullen’s work in the curriculum - “making sure that ignorance stops with this generation”.

    Reparation could also mean “investing in the people who continue to live with that legacy and addressing that legacy”.

    More immediately, the Glasgow Life organisation will appoint a curator who will develop a strategy for the interpretation of slavery and empire in Glasgow Museums. A display on the legacies of empire, race and globalisation will take place in the City Chambers.

    “It’s not about having an exhibition here and an exhibition there,” Ms Aitken said. “It’s about having on display, right the way through everything, a consciousness of that legacy and that history, and that that it is reflected in the language that we use”.

    https://www.heraldscotland.com/news/18026659.glasgow-launches-detailed-study-historical-links-transatlantic-slavery/?ref=twtrec
    #histoire #esclavage #Glasgow #toponymie #toponymie_politique #architecture #James_Watt #université #Buchanan_Street #Buchanan #Glassford_Street #John_Glassford #Shawfield_Mansion #Cunninghame_Mansion #esclavagistes #villes #géographie_urbaine #urban_matter #héritage #mémoire #statues #noms_de_rue #économie #Barclays_Bank #Buchanan_Wharf

    ping @reka

  • Et un autre article à lire ou relire, extrait de notre dossier consacré aux réflexions alternatives sur l’héritage.

    Matière à vies collectives
    Voyage à Muche : conditions, usages et enjeux d’une expérience d’ancrage

    https://pantherepremiere.org/texte/matiere-a-vies-collectives

    Comment une expérience concrète de vie communautaire, passant notamment par la propriété collective, intègre-t-elle la question des disparités économiques des membres qui y prennent part ? De la famille « biologique » à la famille politique, comment se réorganise la solidarité matérielle ? En février 2018, plusieurs membres d’une communauté politique composée d’une soixantaine de personnes ont pris le temps de revenir sur leur installation dans le village de Muche en abordant plus précisément les enjeux collectifs, notamment matériels, auxquels ils et elles font face.

    #héritage #patrimoine #communauté #solidarité

  • Ordre successoral et inégalités de genre
    Inventaire alphabétique du patrimoine

    https://pantherepremiere.org/texte/ordre-successoral-et-inegalites-de-genre

    Dès lors qu’une famille possède du patrimoine, comment et à qui est-il transmis ? Un acrostiche critique qui montre que les arrangements patrimoniaux se font encore largement au détriment des femmes.

    P comme (le nom du) Père

    A comme Aînesse

    T comme Terres productives

    ...

    par #Sybille_Gollac #Céline_Bessière

    #patrimoine #héritage #genre #discrimination

  • Le comité d’éthique de Google sur l’intelligence artificielle n’aura existé qu’une semaine
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/04/05/intelligence-artificielle-google-renonce-a-son-comite-d-ethique-une-semaine-

    Plus de 2 000 employés de l’entreprise ont protesté contre la présence, dans ce comité, d’une conservatrice, dont ils qualifient les positions d’« anti-trans, anti-LGBTQ et anti-immigrants ». « Il est désormais clair que dans le contexte actuel, le comité ne peut pas fonctionner comme nous le souhaitons. Nous y mettons donc fin et recommençons tout à zéro. » C’est un message laconique qu’a publié Google, jeudi 4 avril, pour annoncer l’échec de son projet de comité d’éthique de l’intelligence artificielle (...)

    #Google #éthique #migration #LGBT #travail #HeritageFoundation

  • Google employees call for removal of rightwing thinktank leader from AI council
    https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/01/google-kay-coles-james-removal-employees-letter

    Staffers criticized the appointment of Heritage Foundation president Kay Coles James in a letter published on Monday A group of Google employees have called for the removal of a rightwing thinktank leader from the company’s new artificial intelligence council, citing her anti-LGBT and anti-immigrant record. Employees published a letter on Monday criticizing the appointment of Kay Coles James, the president of the Heritage Foundation, to Google’s newly formed advisory council for “the (...)

    #Google #HeritageFoundation #GoogleSearch #algorithme #Dragonfly #drone #éthique #censure #migration #LGBT #ProjectMaven (...)

    ##travail
    https://i.guim.co.uk/img/media/0bbbd5584385eba24f16d9e96a94dd50c3327e9e/0_184_3874_2326/master/3874.jpg

  • Google Employees Call on Company to Kick Heritage Foundation Ghoul Off AI Ethics Board
    https://gizmodo.com/google-employees-call-on-company-to-kick-heritage-found-1833714236

    Google announced the formation of a global council on technology ethics last week to some deserved trepidation. Sure, the company had amassed some highly qualified individuals to fill seats on this board—but Google’s track record of following its own internal ethics codes is less than spotless. What provoked the most outrage, however, was the appointment of Kay Coles James to the Advanced Technology External Advisory Council, a former lackey in the George W. Bush administration and the (...)

    #Google #algorithme #Dragonfly #drone #éthique #discrimination #HeritageFoundation #LGBT (...)

    ##ProjectMaven

  • Mosaïques foncières en #Arizona : paradoxe et complexités de la domination des #terres publiques au pays de la #propriété_privée

    La structure foncière des États de l’Ouest américain, en particulier les plus récents, est fortement marquée par les processus pionniers qui ont pris place après l’annexion du Nord du Mexique par les États-Unis en 1848. Elle se caractérise notamment par une très forte proportion de #terres_publiques (fédérales ou d’État) et par une configuration dans laquelle les héritages du #homesteading et des #cessions_de_terres au profit des compagnies de #chemin_de_fer sont encore très visibles. Mais un autre aspect des #héritages de cette #histoire est la complexité des #droits_de_propriété et d’usage, l’empilement des agences responsables du #patrimoine public et la multiplicité des échelles impliquées dans la gestion. L’État d’Arizona est un bon exemple de ces dynamiques. L’article s’attache donc à décrire l’émergence et l’emprise du foncier privé, l’histoire et les catégories de #foncier public avant de pointer les difficultés posées par la configuration actuelle et les impasses qu’elle représente pour l’action au niveau local.


    https://journals.openedition.org/cybergeo/31934
    #USA #Etats-Unis
    #cartographie #visualisation

  • Drone Surveillance Operations in the Mediterranean: The Central Role of the Portuguese Economy and State in EU Border Control

    Much has been written in the past years about the dystopic vision of EU borders increasingly equipped with drone surveillance (see here: http://www.europeanpublicaffairs.eu/high-tech-fortress-europe-frontex-and-the-dronization-of-borde, here: http://eulawanalysis.blogspot.com/2018/10/the-next-phase-of-european-border-and.html, here: https://www.heise.de/tp/features/EU-startet-Langstreckendrohnen-zur-Grenzueberwachung-4038306.html and here: https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2018/11/role-technology). Yet, when the first joint drone surveillance operation of #Frontex, the #European_Maritime_Safety_Agency (#EMSA) and Portuguese authorities was launched on 25 September 2018, there was a lack of response both from the media and concerned activists or researchers. Yet, the EMSA offered details about the operation on its website, and Frontex as well. In addition, Frontex mentioned in its press statement parallel operations undertaken in Italy and Greece in the same period.

    These operations were a crucial step for the setup of the joint European information system for border surveillance, #EUROSUR. The drone surveillance program in the context of Frontex operations is a major step in the operational setup of the EUROSUR program that aims to integrate databases and national coordination centres of 24 European countries. EUROSUR was officially introduced with a policy paper in 2008, and the system itself was launched on 1 December 2013 as a mechanism of information exchange among EU member states. But it is not yet fully operational, and drone surveillance is commonly seen as a central component for full operationability. Thus, the cooperation between the EMSA, Frontex and the Portuguese state in the recent operation is a crucial milestone to achieve the aim of EUROSUR to create a unified European border surveillance system.

    This is why the operation launched in Portugal in September 2018 is of higher significance to the ones in Italy and Greece since it includes not only national authorities but also the EMSA, located in Lisbon, as a new key actor for border surveillance. EMSA was founded in 2002 as a response to various shipping disasters that lead to environmental pollution and originally focuses on monitoring the movement of ships, with a focus on the safety of shipping operations, environmental safety at sea and the trading of illegal goods via maritime transport.

    In 2016 the EMSA was allocated 76 million Euros in a bid for the production of drones for the surveillance of the Mediterranenan in the context of Frontex missions. EMSA`s bid foresaw that drones would be hired by EMSA itself. EMSA would run the operation of drones and share real-time data with Frontex. The largest part of this bid, 66 million Euros, went to the Portuguese company #Tekever, while smaller portions went to the Italian defence company #Leonardo and to the Portuguese air force that will operate drones produced by the Portuguese company #UA_Vision. At the same time, the successful bid of Tekever and the integration of Portuguese authorities in surveillance operations catapults Portugal onto the map of the defence and surveillance industry that profits immensely from the recent technological craze around border surveillance (see here, here and here).

    Lisbon-based Tekever set up a factory for the production of drones in the Portuguese mainland in #Ponte_de_Sor, an emerging new hub for the aerospace industry. Together with French #Collecte_Localisation_Service, which specialises in maritime surveillance, Tekever founded the consortium #REACT in order to produce those specific drones. Under the Portuguese operation, ground control, i.e. the technical coordination of the flight of the drones, was located in Portugal under the authority of the Portuguese air force, while the operation was coordinated remotely by Frontex experts and Portuguese authorities in the #Frontex_Situational_Centre in Poland where data were shared in real-time with EMSA. This first operation is a crucial step, testing the technical and administrative cooperation between EMSA and Frontex, and the functionality of the drones that were specifically produced for this purpose. These drones are lighter than the ones used in Greece and Italy, and they are equipped with special cameras and #radars that can detect ship movements and receive emergency calls from the sea. This allows to run data collected by the drones through an algorithm that is programmed to distinguish so-called ´#migrant_vessels´ from other ships and boats.

    The Portuguese government has set up a number of initiatives to foster this industry. For example, a national strategy called #Space_2030 (#Estratégia_Portugal_Espaço_2030) was launched in 2018, and the newly founded #Portuguese_Space_Agency (#Agência_Espacial_Portuguesa) will begin to work in the first months of 2019. The fact that border surveillance is one of the larger European programs boosting the defence and surveillance industry financially has not generated any controversy in Portugal; neither the fact that a center-left government, supported by two radical left parties is propping up surveillance, aerospace and defence industries. The colonial continuities of this industrial strategy are all too visible since narratives like ‘from the discovery of the sea to the technology of space’ are used not only by industry actors, but also, for example, by the Portuguese Chamber of Commerce in the UK on its website. In this way, social and political #domination of non-European territories and the control of the movement of racialized bodies are reduced to the fact of technological capability – in the colonial period the navigation of the seas with optical instruments, astronomic knowledge and ships, and today the electronic monitoring of movements on the sea with drones and integrated computer systems. The Portuguese aerospace industry is therefore presented as a cultural heritage that continues earlier technological achievements that became instruments to set up a global empire.

    The lack of any mention about the start of the drone surveillance programme does not only demonstrate that border surveillance goes largely unquestioned in Europe, but also that the sums spent for surveillance and defence by EU agencies create incentives to engage more in the defence and surveillance industry. This goes all the more for countries that have been hit hard by austerity and deindustrialisation, such as Portugal. The recent increase of 9.3 billion Euros for the period 2021 to 2027 for border surveillance funding in the EU with the creation of the #Integrated_Border_Management_Fund focused on border protection, is a telling example of the focus of current EU industrial policies. For the same period, the European Commission has earmarked 2.2 billion Euro for Frontex in order to acquire, operate and maintain surveillance assets like drones, cameras, fences, and the like. In this situation, the political consensus among EU governments to restrict migration reinforces the economic interests of the defence industry and vice versa, and the interest of national governments to attract #high-tech investment adds to this. Those lock-in effects could probably only be dismantled through a public debate about the selective nature of the entrepreneurial state whose funding has decisive influence on which industries prosper.

    While the Portuguese government does not currently have a single helicopter operating in order to control and fight forest fires that have caused more than 100 deaths in the past two years, much EU and national public funding goes into technology aimed at the control of racialized bodies and the observation of earth from space. At the same time, there is considerable concern among experts that surveillance technology used for military means and border security will be rolled out over the entire population in the future for general policing purposes. For this reason, it remains important to keep an eye on which technologies are receiving large public funds and what are its possible uses.


    https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2019/02/drone
    #drones #contrôles_frontaliers #frontières #technologie #complexe_militaro-industriel #technologie_de_la_surveillance #externalisation #business #algorithme #colonialisme #néo-colonialisme #impérialisme #héritage_culturel #austérité #désindustrialisation

    ping @daphne @marty @albertocampiphoto @fil

    • Des drones en renfort dans l’#opération_Sophia

      Pour renforcer la surveillance aérienne, après le départ des navires, l’opération Sophia déployée en Méditerranée (alias #EUNAVFOR_Med) va bénéficier d’un renfort d’au moins un drone #Predator de l’aeronautica militare.

      L’#Italie a indiqué sa disponibilité à fournir un drone à l’opération Sophia, selon nos informations confirmées à bonne source. Ce pourrait être un #MQ-9A Predator B, la version la plus avancée et la plus récente du drone, d’une longueur de 10,80 m avec une envergure de plus de 20 mètres, qui peut voler à 445 km / heure. De façon alternative, selon les moyens disponibles, un MQ-1C Predator A, plus modeste (longueur de 8,20 m et envergure de 14,80 m), pouvant voler à 160 km/heure, pourrait aussi être déployé.

      http://www.bruxelles2.eu/2019/04/09/des-drones-en-renfort-dans-loperation-sophia
      #operation_Sophia

  • #Architecture et #patrimoine des #frontières. Entre identités nationales et #héritage partagé

    La destruction du mur de Berlin (1989), la fin de la guerre froide ainsi que la mise en place des accords de Schengen (entrés en vigueur à partir de 1995) ont conduit à un effacement progressif des frontières en Europe. Alors que certains postes douaniers disparaissaient, d’autres trouvaient de nouveaux usages, à l’instar de celui de Lauterbourg (Bas-Rhin), transformé en restaurant. Dans le même temps, on assiste dans le courant des années 1990 à une multiplication des recherches portant sur la frontière, aboutissant à l’affirmation d’un nouveau champ : les border studies1. Certes, on peut y voir la traduction du principe même de la patrimonialisation, qui tend à s’intéresser à un objet quand celui-ci est moribond, mais également l’ambiguïté de la notion même de frontière, entre coupure et couture, soulignée dès l’entre-deux-guerres par Lucien Febvre2. Dès lors, la frontière-porte s’efface progressivement au profit de l’espace frontalier, territoire perméable où l’autre se dévoile. De nombreuses expositions dédiées aux migrations, dès les années 1980 pour les plus novatrices3, ont abordé la question de la frontière et de son franchissement. Comme celle récemment présentée au Musée lorrain de Nancy4, elles permettaient d’écrire une histoire commune où l’ici et l’ailleurs se conjuguent. Ce fut aussi le cas de l’exposition « Frontières », présentée en 2015 au musée national de l’Histoire de l’immigration5. Ainsi que le rappelle Thomas Serrier6, la sculpture Borne-frontière de Constantin Brancusi y accueillait le visiteur par ses deux figures atemporelles scellées dans un éternel baiser. Œuvre et exposition manifestes, faisant de la frontière un espace de tolérance et d’amour de l’autre ?

    3C’est en effet dans un contexte sensiblement différent que s’inscrit le regard que nous portons depuis les années 2000 sur la question frontalière. La montée des enjeux liés à la mondialisation et à la dématérialisation des échanges, la menace terroriste et les questions migratoires posent de manière on ne peut plus aiguë la notion de frontière. Celle-ci devient à nouveau nécessaire, rassurante, structurante7. Matérialisée par la mer, la construction d’un mur ou des camps de réfugiés, elle devient aussi le signe de l’impuissance des politiques face à un phénomène d’une ampleur sans précédent quand elle ne traduit pas le cynisme de certains hommes d’État.


    https://journals.openedition.org/insitu
    #identité #revue #frontière

    Articles :

    Alain Bottaro
    Le patrimoine monumental du comté de Nice entre France et Piémont, d’une #histoire nationale à l’autre 1830-1930 [Texte intégral]
    Between France and Piedmont, the monuments of the County of Nice between national histories, 1830-1930

    Lucie Abdul-Lévêque
    À la frontière entre la #France et l’#Espagne : la création d’une #architecture_nationale catalane. Étude des écrits du critique et historien d’art #Raimon_Casellas (1901-1905) [Texte intégral]
    At the border between France and Spain : the creation of a Catalan national architecture. A study of the writings of the art critic and historian Raimon Casellas (1901-1905)

    #Patrimonialisation de la frontière

    Jean-Pierre Legendre
    Les #vestiges d’une frontière oubliée : Le #Vallo_Alpino dans les #Alpes_françaises [Texte intégral]
    Remains of a forgotten frontier, the Vallo Alpino in the French Alps

    Philippe Hanus
    Les secrets d’une frontière, à #Modane et dans les Alpes franco-italiennes, de 1860 à nos jours. Traces, patrimoines et mémoires [Texte intégral]
    The secrets of a frontier, at Modane and in the Franco-Italian Alps, from 1860 to the present day ; traces, heritage and memory

    Marie-Laure Loizeau et Jean-Luc Leleu
    Quand tombe la frontière… Appropriation mémorielle et processus de patrimonialisation du « #mur_de_l’Atlantique » en #Basse-Normandie [Texte intégral]
    When the frontier falls… The Atlantic Wall in the Basse-Normandy region, appropriation by the collective memory and recognition as heritage

    Eva Mendgen
    #Mémoire architecturale au miroir de la France et de l’#Allemagne. L’ancienne #ambassade de France en #Sarre 1945 – 1955 / 2018 [Texte intégral]
    The former French Embassy in Saarbrücken, Saarland, a bridge to Europe, 1945-1955

    Hélène Braeuner
    À la frontière de l’#Égypte : les représentations du #canal_de_Suez [Texte intégral]
    At the frontier of Egypt, representations of the Suez canal

    La #matérialisation de la frontière

    Benoît Vaillot
    Un #monument sur la frontière : commémorer la guerre de 1870 à Mars-la-Tour (1871-1914) [Texte intégral]
    A monument on the border, commemorating the Franco-Prussian war at Mars-la-Tour (1871-1914)

    Xiyan Wang
    Une frontière ouverte à tous les vents : la construction de l’identité collective de l’île de #Kinmen [Texte intégral]
    A frontier open to all the winds ; the construction of the collective identity of the Kinmen island

    Dépassement de la frontière : l’exemple de l’espace alsacien

    Amandine Diener
    Le quartier et la #tour_de_l’Europe à #Mulhouse (1959-2015). Perspectives européennes d’un #patrimoine_transfrontalier [Texte intégral]
    The European quarter and the Tour de l’Europe at Mulhouse, European perspectives on a cross-border heritage (1959-2015)

    Gauthier Bolle
    L’architecture du quartier européen à #Strasbourg depuis 1949 : enjeux locaux d’un développement institutionnel supranational [Texte intégral]
    The architecture of the European quarter in Strasbourg since 1949 ; local issues in a supranational institutional development

    Éric Chenderowsky
    Strasbourg : la frontière à l’œuvre dans la construction du projet urbain des #Deux-Rives [Texte intégral]
    Strasbourg, the frontier in the construction of the Deux-Rives urban project

  • #Counter_Mapping on Vimeo
    https://vimeo.com/265994601

    Jim Enote, a traditional #Zuni farmer and director of the A:shiwi A:wan Museum and #Heritage Center, is working with Zuni artists to create #maps that bring an indigenous voice and perspective back to the land, countering Western notions of place and geography and challenging the arbitrary borders imposed on the Zuni world.

    #IndigenousMaps #Cartography #CounterCartography #Decolonialism #TheStoryWeTell

  • How the Hogwarts Express was saved from a Welsh scrapyard - BBC News

    https://www.bbc.com/news/uk-wales-45303331

    Olton Hall was left to rust at Woodham’s scrapyard between 1964 and 1981

    The Hogwarts Express in all its glory

    More than 80% of steam locomotives on heritage railways in the UK today can be traced back to Woodham’s

    Emerging from the clouds of steam engulfing platform nine and three-quarters, the gleaming Hogwarts Express commands a special place in the hearts of Harry Potter fans.

    Yet there was a time when the only place this engine could call home, was a south Wales scrapyard where it lay rotting among the hulks of a bygone era.

    That is because the locomotive that entranced millions of Potter viewers and now sits proudly in Warner Brothers Studios, was once earmarked to be dismantled for the furnace.

    Written off, abandoned and forgotten for 17 years, this lowly engine’s final destiny was originally far from Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry.

    #transport #héritage #mémoire #Train #nostalgie #présence-du_passé ou #le_passé_présent ou encore #garder_le_passé_présent pourquoi c’est important #garder_le_mémoire etc...

  • Contested waters: Conflict on Africa′s Great Lakes | Africa | DW | 27.08.2018
    https://www.dw.com/en/contested-waters-conflict-on-africas-great-lakes/a-45245425

    The colonial power artificially drew the borders between the states — and often along the lakes — explains Clark. As a result, there is a higher potential for conflict in the border regions today. In the ongoing dispute over their claims to land and resources, some states still invoke this colonial-era demarcation.

    #conflits #héritage #colonisation #Afrique #frontières

  • Saint-Exupéry, le droit moral, la succession et la transaction (1/2) | Livres Hebdo
    http://www.livreshebdo.fr/article/saint-exupery-le-droit-moral-la-succession-et-la-transaction-12

    L’économie de la rente passe quand même avant la littérature. Faut pas exagérer, isn’t it ?
    Où l’on voit également que le « droit moral » n’est qu’une carte dans la main d’un négociateur, et nullement un outil pour le respect d’une oeuvre. Dommage, l’idée était bonne, mais la réalisation désastreuse (et ce n’est pas la première fois, cf. le livre « Cosette » et la famille Hugo - heureusement déboutée... versqatilité et insécruité juridique sur le statut du droit moral.

    Les revenus générés par l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry restent au cœur de batailles juridiques.
    La Cour de cassation a statué, le 5 avril 2018, dans une nouvelle affaire Saint-Exupéry, rendant une décision instructive sur la possibilité de transiger sur le droit moral d’un auteur et sur sa dévolution successorale. L’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry reste en effet une des plus intéressantes… financièrement.

    Car celui qui eut sa vie durant de récurrentes peines d’argent génère depuis sa disparition, en 1944, de colossaux revenus. Si l’auteur du Petit Prince, publié à New York en 1943 et en France en 1945, n’a pas bénéficié des avantages que ne tarda pas à produire son œuvre, ses héritiers et son éditeur, eux, contemplent leurs escarcelles se remplir des dividendes que leur procure depuis plus d’un demi-siècle la vente de ses livres.

    C’est simple, Le Petit Prince est l’un des textes qui s’écoule le plus dans le monde (trente millions d’exemplaires), avec la Bible et Le Capital de Marx. Il est traduit en près de deux-cents langues, y compris le toba, langue amérindienne de l’Argentine où n’avait jusque-là été transposé que le Nouveau Testament...

    Héritage

    Quelles sommes les éditions Gallimard, qui perçoivent les droits étrangers avec la succession, engrangent-elles chaque année sur le nom de Saint-Exupéry ? C’est un secret. Le reste du pactole revient donc à la famille, du moins pour la moitié, l’autre étant dévolue à José Martinez Fructuoso, ancien secrétaire particulier de Consuelo de Saint-Exupéry, veuve de l’aviateur, qui, à sa mort en 1979, lui lègue ses biens et ceux dont elle a hérité de son mari.

    N’ayant pas eu d’enfant, l’écrivain avait désigné sa famille comme dévolutaire des droits sur son œuvre et son nom, c’est-à-dire ses deux sœurs survivantes, Simone, morte en 1979 (comme Consuelo), et Gabrielle, disparue en 1986 – son frère, François, et sa sœur, Marie-Madeleine, étaient morts avant lui.

    Gabrielle d’Agay —elle avait épousé Pierre, comte de Giraud d’Agay en 1923—, cadette de la famille, est la seule à avoir eu des enfants. Les quatre neveux d’Antoine de Saint-Exupéry sont donc devenus les héritiers et ayants droit de son œuvre. Tous se sont regroupés au sein de la Succession Antoine de Saint-Exupéry-d’Agay.

    Partage par moitié

    Précisions que, quand Consuelo meurt en 1979, elle lègue ses biens et ceux dont elle avait hérité de son mari —lesquels se composaient de lettres, cahiers de notes, papiers divers et manuscrits, ainsi que la moitié des royalties de son œuvre— à José Martinez Fructuoso. Le légataire de Consuelo de Saint-Exupéry partage donc les droits d’auteur engendrés par ces documents et l’ensemble des textes de l’écrivain avec la famille d’Agay, qui dispose en sus de l’exclusivité du droit moral. Ce qui signifie qu’elle seule est en mesure d’autoriser, ou non, les nouvelles exploitations des œuvres de Saint-Exupéry et des produits dérivés qui en sont issus, indépendamment de toute question de propriété patrimoniale.

    La Cour de cassation décrit, dans son arrêt de 2018, l’accord intervenu en 1947 entre les deux branches de la succession : "par une convention conclue le 29 mai 1947, pour « régler les droits respectifs des parties (relatifs) à la propriété littéraire des ouvrages de Saint-Exupéry », Consuelo, d’une part, Simone et Gabrielle d’Agay, d’autre part, ont décidé que « les héritiers du sang (auraient) seuls la propriété morale de l’oeuvre d’Antoine, le droit de décider quelles (seraient) les oeuvres à publier ou à rééditer, ainsi que... tous les droits qu’avait sur l’oeuvre l’auteur de son vivant » ; que les parties ont convenu, en outre, que « les produits de l’oeuvre (…) tant publiée de son vivant que posthume », seraient partagés par moitié".

    Atteinte au droit moral

    Malgré cet accord originel, les relations sont en apparence tendues entre les deux branches, puisque, déjà, le 17 octobre 2008, Les Arènes étaient condamnées pour atteinte au droit moral, et sommées de verser 68500 euros (sur les 100000 d’abord réclamés) de dommages et intérêts et frais de justice. Trois ans plus tôt, l’éditeur avait publié sans autorisation des lettres inédites de Saint-Exupéry à Consuelo, reproduites dans Antoine et Consuelo de Saint-Exupéry, un amour de légende, ouvrage coécrit par Alain Vircondelet et José Martinez Fructuoso.

    Dans la mesure où ni le légataire universel de Consuelo ni Les Arènes n’ont sollicité l’accord des d’Agay, ceux-ci ont porté l’affaire devant la justice. Et celle-ci leur a donné raison. Le tribunal a considéré que la reproduction de « 51 œuvres originales inédites d’Antoine de Saint-Exupéry, sans solliciter préalablement l’accord des consorts Giraud d’Agay » portait « atteinte au droit de divulgation post-mortem dont ces derniers sont titulaires ».

    Réhabilitation

    Le livre d’Alain Vircondelet et José Martinez Fructuoso montre des photographies, des reproductions d’objets, de télégrammes, qui sont des documents inédits sur lesquels, selon Laurent Beccaria, directeur des Arènes, les d’Agay ne détiennent pas de droits. Le directeur des Arènes explique aussi : « C’est un livre de charme, d’atmosphère, qui réhabilite une histoire d’amour émouvante et méconnue. La famille d’Agay nous reproche la divulgation d’extraits inédits, qui ne sont qu’une tête d’épingle des trésors qui reposent dans les archives de Consuelo. Le litige porte sur une dizaine de documents, quand le livre en contient environ quatre cents et pourrait en contenir des milliers d’autres, qui dorment encore dans des coffres, à cause du climat conflictuel qui entoure ce dossier. »

    Ce livre est aussi une entreprise de réhabilitation après les mots très virulents dont Consuelo était l’objet dans un catalogue paru à l’occasion d’une exposition organisée à la BNF, et à travers lesquels il était sous-entendu que son épouse n’avait été qu’une sorte d’erreur dans l’existence de l’écrivain.

    Or, poursuit Laurent Beccaria, « dans la réalité, Saint-Exupéry était un homme incroyablement vulnérable, déchiré, avec des amours multiples, mais qui a toujours gardé un lien fusionnel avec Consuelo. Les lettres qu’il lui a écrites montrent une tendresse forte et durable pour sa femme. Toutes les archives conservées par José Martinez-Fructuoso confirment qu’elle a joué un rôle important jusqu’à la fin. Comme les Mémoires de la rose, ses souvenirs posthumes publiés par Plon, ce livre lui rend justice. » Cela n’a pas convaincu les juges.

    #Edition #Domaine_public #Héritage #Droit_moral