• Israel-Hamas war opens up German debate over meaning of ‘Never again’ | Germany | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2023/nov/22/israel-hamas-war-opens-up-german-debate-over-meaning-of-never-again

    A letter published in the Guardian pits several prominent German and international figures influenced by the Frankfurt School of neo-Marxist “critical theory” against its most prominent living member, Jürgen Habermas. They argue that “Never again” must also mean staying alert to the possibility that what is unfolding in Gaza could amount to genocide.

    In a statement published on 13 November, Habermas made the case that the “Never again” principle must above all lead to a German commitment to protecting Jewish life and Israel’s right to exist.

    Habermas, 94, sometimes described as a contemporary successor to the Enlightenment philosophers for his writing on themes of power and justice, argued that Israel’s military retaliation following the 7 October Hamas attacks was “justified in principle”. Likening the resulting bloodshed in Gaza to a genocide was beyond the boundaries of acceptable debate, he said.

    “Despite all the concern for the fate of the Palestinian population […], the standards of judgment slip completely when genocidal intentions are attributed to Israel’s actions,” said the statement, which was also signed by the political scientist Rainer Forst, the lawyer Klaus Günther and the peace researcher Nicole Deitelhoff.

    In response, the letter published on Wednesday echoes Habermas’s condemnation of the Hamas attack and hostage-taking, but expresses concern over the “apparent limits of the solidarity expressed” by the philosopher and his co-authors.

    “The statement’s concern for human dignity is not adequately extended to Palestinian civilians in Gaza who are facing death and destruction,” it adds. “Nor is it applied or extended to Muslims in Germany experiencing rising Islamophobia. Solidarity means that the principle of human dignity must apply to all people. This requires us to recognise and address the suffering of all those affected by an armed conflict.”

    The letter continues: “We are concerned that there is no mention of upholding international law, which also prohibits war crimes and crimes against humanity such as collective punishment, persecution, and the destruction of civilian infrastructure including schools, hospitals and places of worship.”

    While “not all signatories believe that the legal standards for genocide have been met” by the situation in Gaza, the letter says, all of them “agree this is a matter of legitimate debate”.

    On Sunday, a group of UN experts said there was “evidence of increasing genocidal incitement” against the Palestinian people. Israeli officials reject this.

    #génocide #gaza

  • Philosoph Habermas lehnt Buchpreis ab : souveräne Entscheidung nach SPIEGEL-Kritik souveräne Ents - DER SPIEGEL
    https://www.spiegel.de/kultur/literatur/philosoph-habermas-lehnt-buchpreis-ab-souveraene-entscheidung-nach-spiegel-k

    Parce qu’il n’est pas en accord avec la forme de gouvernement qui est en place dans ce pays, Jürgen Habermas choisit (après quelque hésitation) de ne pas accepter le prix du cheikh Zayed (225 000 euros donnés par Abu Dhabi). Curieusement, la nouvelle ne semble pas intéresser la presse intellectuelle francophone !

    https://www.dw.com/en/j%C3%BCrgen-habermas-turns-down-uae-award-over-human-rights-concerns/a-57405254

    #Emirats #Habermas

  • Quand l’#histoire chante un air #populaire (#Gérard_Noiriel)
    https://grozeille.co/quand-lhistoire-chante-un-air-populaire-gerard-noiriel

    « Le populaire dans tous ses états »
    https://noiriel.wordpress.com

    je me situerais moi-même suivant un troisième profil qui a été historiquement incarné par des sociologues comme #Durkheim ou #Bourdieu, #Foucault également. C’est d’ailleurs de lui que vient la formule pour le nommer : « intellectuel spécifique ». Je conçois donc mon engagement dans la mesure où je ne me contente pas de produire des connaissances, chose que je suis censé faire suivant ma profession d’enseignant-chercheur. J’essaye aussi de transmettre les connaissances que j’ai produites, dans un langage adapté à des publics qui ne sont pas spécialistes. Beaucoup de chercheurs restent dans la sphère universitaire : ils sont ce que j’appelle des « savants purs ».

    Je trouve cela très clair dans un passage où Bourdieu explique pourquoi, dans les années 1970, les syndicats privilégiaient les revendications salariales. En disant « j’ai mal au salaire » au lieu de dire « j’ai mal partout », ils cherchaient à unifier, grâce au langage, les souffrances multiples qui affectent les classes populaires. Au XVIe siècle par contre, les classes populaires ne disaient pas « j’ai mal au salaire » mais « j’ai mal à la foi ». La Réforme 3 ouvre la voie à toute une série de révoltes qui, si elles n’expriment pas forcément un malaise chrétien, passent par les canaux religieux.

    Ce qui se passe dans la sphère domestique, c’est très important. Dans mon livre sur le clown Chocolat, j’avais essayé de montrer que, dès qu’on rentre dans la sphère domestique, on rentre aussi dans une logique de familiarité. Les catégories construites rationnellement et intellectuellement explosent : vous ne verrez plus seulement des « races » : le nègre, ou le noir, ou le juif, parce que vous faites face à une personne qui est définie par de multiples critères. C’est là où je suis en désaccord avec d’autres courants de la recherche sur ces questions : ce qui compte pour moi, ce sont les individus, « la société des individus » comme disait Norbert #Elias. De ce fait, je pars aussi de la diversité des critères identitaires. Chacun d’entre nous est le produit de nombreux critères identitaires qui se combinent différemment à chaque fois. Si l’on ne s’intéresse qu’à l’un d’entre eux, on tombe dans le piège de l’essentialisme. Essentialisme que l’on retrouve autant dans l’extrême droite que dans l’extrême gauche identitaire. J’ai donc choisi de parler de ces formes paradoxales de résistance plutôt que d’autres formes plus connues, comme le marronnage (fuite d’un esclave hors de la propriété de son maître).

    J’étais content de voir que Jürgen #Habermas, dans un texte que j’ai lu il y a peu, disait qu’au lieu d’être « ni de droite ni de gauche », il fallait que les partis se repositionnent clairement sur les deux pôles qui structurent le champ politique. Car cette tendance au « ni de droite ni de gauche » a correspondu à une évolution malheureuse de la sociale-démocratie en Europe : Schroeder en Allemagne, Tony Blair en Angleterre. Ces gens-là ont repositionné la gauche du côté du libéralisme. Je crois qu’on est en train de sortir de cette phase. Même une fraction du capitalisme se rend compte qu’on va droit dans le mur. C’est qu’il y a aussi des tensions internes au capitalisme, les dominants ne sont pas tous unis, ils ont des intérêts divergents ! Et donc il y a des opportunités qui peuvent s’avérer positives pour ceux qui aspirent à ce que le monde change et soit moins injuste…

  • Habermas, dans l’espace public
    http://www.laviedesidees.fr/Habermas-publiciste-offensif.html

    Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première #biographie nous donne à parcourir.

    #Recensions

    / #critique, #espace_public, biographie

  • Philosophy: Jürgen #Habermas: “For God’s sake, spare us governing philosophers!” | In English | EL PAÍS
    https://elpais.com/elpais/2018/05/07/inenglish/1525683618_145760.html

    On the eve of his 89th birthday, one of the world’s most influential living thinkers is looking spry as he offers his view on the most pressing issues of our time from his home in Starnberg, including nationalism, immigration, the internet and Europe

    • Le président François Hollande veut définir un « état de guerre » adapté à la situation. Que pensez-vous de cette discussion ? Croyez-vous plus généralement qu’une modification de la Constitution soit une réponse adaptée aux attentats du 13 novembre ?

      Jürgen Habermas .- Il me semble sensé d’adapter à la situation actuelle les deux dispositions de la Constitution française relatives à l’état d’urgence. Si cette question est désormais à l’ordre du jour, c’est parce que le président a proclamé l’état d’urgence à la suite des événements choquants de la nuit du 13 au 14 novembre, et entend le prolonger trois mois durant. Je peux difficilement juger de la nécessité de cette politique et de ses raisons. Je ne suis en rien un expert des questions de sécurité.

      Mais, envisagée à distance, cette décision ressemble à un acte symbolique permettant au gouvernement de réagir – vraisemblablement de la manière qui convient – au climat régnant dans le pays. En Allemagne, la rhétorique guerrière du président français, guidée semble-t-il par des considérations de politique intérieure, suscite plutôt des réserves.

      Le président Hollande a aussi décidé d’accroître son niveau d’intervention en Syrie, notamment en bombardant Rakka, la « capitale » de l’Etat islamique, et en se rapprochant de la Russie. Que pensez-vous de l’interventionnisme en général ?

      Il ne s’agit pas d’une décision politique inédite mais seulement de l’intensification de l’engagement de l’aviation française, qui est en action depuis déjà un certain temps. Certes, les experts se montrent d’accord pour dire qu’un phénomène aussi déconcertant que l’Etat islamique – ce mélange de « califat » n’ayant pas encore trouvé son territoire définitif et de commandos de tueurs essaimant à l’échelle du globe – ne peut être vaincu uniquement par les armes aériennes.

      Mais l’intervention au sol de troupes américaines et européennes n’est pas seulement irréaliste, elle serait avant tout d’une grande imprudence. Il ne sert à rien d’agir en court-circuitant les pouvoirs locaux. Obama a appris des interventions de ses prédécesseurs et de leurs échecs, et a insisté sur un point important lors du dernier sommet du G20 qui s’est déroulé il y a peu en Turquie. Il a souligné que des troupes étrangères ne peuvent garantir très longtemps, après leur retrait, le résultat de leurs succès militaires.

      Du reste, on ne peut prendre à la gorge l’Etat islamique en recourant aux seuls moyens militaires. Les experts se montrent également d’accord sur ce point. Nous pouvons considérer ces barbares comme des ennemis, et nous devons lutter contre eux, inconditionnellement ; mais, si nous voulons vaincre cette barbarie sur le long terme, nous ne devons pas nous leurrer quant à ses raisons, qui sont complexes.

      Ce n’est sans doute pas le moment pour une nation française profondément blessée, pour une Europe bouleversée et une civilisation occidentale ébranlée, de se souvenir de l’origine de ce potentiel de conflit explosif et momentanément non maîtrisé du Proche-Orient – de l’Afghanistan et de l’Iran jusqu’à l’Arabie saoudite, l’Egypte et le Soudan.

      Que l’on se remémore seulement ce qui s’est passé dans cette région depuis la crise de Suez de 1956. Une politique des Etats-Unis, de l’Europe et de la Russie déterminée presque exclusivement par des intérêts géopolitiques et économiques s’est, dans cette fragile région du monde, heurtée à un héritage de l’époque coloniale à la fois artificiel et fait de déchirements ; et cette politique a tiré profit des conflits locaux sans stabiliser quoi que ce soit.

      Comme chacun sait, les conflits opposant les sunnites et les chiites, dont le fondamentalisme de l’Etat islamique tire aujourd’hui en premier lieu ses énergies, se sont à l’évidence déchaînés à la suite de l’intervention américaine en Irak décidée par George W. Bush, qui a bafoué les règles du droit international.

      Le coup d’arrêt au processus de modernisation de ces sociétés s’explique également par certains aspects spécifiques de la très fière culture arabe. Mais l’absence de perspective et d’espoir en l’avenir qui afflige les jeunes générations de ces pays, avides de mener une vie meilleure, avides aussi de reconnaissance, est en partie le fait de la politique occidentale.
      Ces jeunes générations, lorsque échouent toutes les tentatives politiques, se radicalisent afin de regagner leur amour-propre. Tel est le mécanisme de cette pathologie sociale. Une dynamique psychologique semblablement désespérée, qui trouve là encore son origine dans ce défaut de
      reconnaissance, semble aussi faire de petits criminels isolés, issus des populations immigrées européennes, les héros pervers de commandos de tueurs téléguidés. Les premières enquêtes journalistiques consacrées au milieu et aux itinéraires respectifs des terroristes du 13 novembre le laissent en tout cas supposer. A côté de la chaîne de causalité qui conduit en Syrie, il en existe une autre, qui attire l’attention sur les destins ratés de l’intégration dans les foyers sociaux de nos grandes villes.

      Lors des attentats du 11 septembre 2001, des intellectuels, dont le philosophe Jacques Derrida et vous-même, s’étaient inquiétés du recul des libertés démocratiques que risquaient de provoquer la pression de la lutte contre le terrorisme et le recours à des notions comme la « guerre des civilisations » ou « les Etats voyous ». Le diagnostic a été largement vérifié par l’usage de la torture, les contrôles de la NSA, les détentions arbitraires de Guantanamo, etc. Une lutte contre le terrorisme qui maintiendrait l’espace public démocratique intact est-elle, selon vous, possible ou pensable ? Et à quelles conditions ?

      Un regard rétrospectif sur le 11-Septembre ne peut que nous conduire à constater, comme nombre de nos amis américains, que la « guerre à la terreur » de Bush, Cheney et Rumsfeld a abîmé la constitution politique et mentale de la société américaine. Le Patriot Act adopté à l’époque par le Congrès, encore en vigueur aujourd’hui, porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et touche à la substance même de la Constitution américaine.

      Et il est permis d’en dire de même de l’extension fatale de la notion de combattant ennemi, qui a légitimé Guantanamo et d’autres crimes, et qui n’a été écartée que par l’administration Obama. Cette réaction irréfléchie aux attentats du 11-Septembre, qui avaient été jusqu’alors inconcevables, explique en bonne part la propagation d’une mentalité incarnée aujourd’hui par une personnalité aussi innommable que Donald Trump, candidat aux primaires républicaines. Ce n’est en rien une réponse à votre question. Mais ne pouvons-nous pas, comme les Norvégiens en 2011, après l’effroyable attentat commis sur l’île d’Utoya, résister au premier réflexe du repli sur soi face à l’inconnu incompréhensible et de l’agression contre l’« ennemi intérieur » ?

      J’ai bon espoir que la nation française donne au monde un exemple à suivre, comme elle l’a fait après l’attentat ayant visé Charlie Hebdo. Il n’est pas besoin pour cela de riposter à un péril fictif tel que l’« asservissement » à une culture étrangère qui, soi-disant, menacerait. Le danger est bien plus tangible. La société civile doit se garder de sacrifier sur l’autel de la sécurité toutes ces vertus démocratiques d’une société ouverte que sont la liberté de l’individu, la tolérance vis-à-vis de la diversité des formes de vie et la bonne disposition à adopter la perspective d’autrui. En face d’un Front national qui se renforce, cela est plus facile à dire qu’à faire.

      Mais il existe de bonnes raisons de réagir ainsi, qui ont peu à voir avec des incantations. La plus importante est évidente : le préjugé, la méfiance et le rejet de l’islam, la peur de l’islam, et la lutte préventive contre lui, doivent beaucoup à une pure et simple projection.

      En effet, le fondamentalisme djihadiste a certes recours dans ses manières de s’exprimer à tout un code religieux ; mais il n’est en rien une religion. Il pourrait recourir, à la place du langage religieux qu’il utilise, à n’importe quel autre langage religieux, et même à n’importe quelle idéologie promettant une justice rédemptrice.

      Les grands monothéismes ont des origines qui remontent très loin dans le temps. Le djihadisme, en revanche, est une forme absolument moderne de réaction à des conditions de vie caractérisées par le déracinement. Attirer l’attention, dans un but préventif, sur une intégration sociale en panne ou sur une modernisation sociale défaillante, ce n’est naturellement pas exempter les auteurs de ces méfaits de leur responsabilité personnelle.

      L’attitude de l’Allemagne face à l’afflux des réfugiés a surpris
      positivement, malgré les reculs récents. Pensez-vous que la vague terroriste puisse modifier cet état d’esprit - puisque certains islamistes ont cherché à s’infiltrer dans le flot des réfugiés ?

      J’espère que non. Nous sommes tous dans le même bateau. Le terrorisme comme la crise des réfugiés constituent des défis dramatiques, peut-être ultimes, et exigent une coopération étroitement solidaire à laquelle les nations européennes ne se sont jusqu’à présent pas encore résolues, y compris dans le cadre de l’union monétaire.

      (Traduit de l’allemand par Frédéric Joly).

      Jürgen Habermas est né en 1929. Son nom est associé à l’école de Francfort. Il développe dans son œuvre une philosophie de l’espace public démocratique

      paywall = lecture zen + imprimer la page et afficher PDF ...

    • En fait de communicant :
      http://www.lcp.fr/actualites/politique/177066--terreau-du-jihadisme-la-societe-francaise-a-une-part-de-responsabilite-m

      Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a affirmé samedi que la société française devait assumer une « part de responsabilité » dans le « terreau » sur lequel le jihadisme a pu prospérer, en évoquant une disparition de l’idéal républicain de mobilité sociale.

  • https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=HERM_064_0184

    Du consensus de cœur au consensus des arguments : la conception de la démocratie chez Rousseau et Habermas

    Résumé de l’article :

    Rousseau et Habermas viennent confirmer l’appréhension de la démocratie, ce régime politique révolutionnaire, en la considérant comme la forme rationnelle de gestion consensuelle des affaires publiques de la société des êtres humains. En révélant leurs conceptions de la démocratie, ces penseurs vont prôner un consensus particulier. Pour Rousseau, la démocratie est favorable au consensus de cœur en permettant aux citoyens d’être des citoyens magistrats dans le processus de démocratisation de la société. Quant à Habermas, il va prôner un consensus des arguments en démocratie. Sans doute, la participation, sur la base de la logique informelle ou théorie de l’argumentation, permet-elle à la délibération de donner à la démocratie radicale toute sa crédibilité.

    #démocratie #Rousseau #Habermass #philosophie #consensus #accord

  • Dans « L’intégration républicaine ; Essai de théorie politique », Habermas prolonge et ajuste les réflexions de « Droit et démocratie », essai majeur de son répertoire paru pour la première fois en 1992. Grâce à une judicieuse et passionnante articulation entre philosophie normative et sciences sociales, le sociologue entend ici démontrer qu’il est possible, au travers d’une « théorie normative de la démocratie et du droit », d’expliquer les enjeux pivots du monde du XXI° siècle.

    http://www.trop-libre.fr/livresque/unir-le-monde

    #habermas

  • Jurgen Habermas, le vieux philosophe allemand, interpelle les politiques allemands :

    La ligne politique suivie par le gouvernement fédéral allemand a pour seul souci de complaire aux investisseurs. Elle prescrit aux Etats en crise, aux côtés des réformes nécessaires de l’administration et des marchés du travail, une politique d’austérité, et ce au détriment des salaires, des prestations sociales, des services publics et des investissements en matière d’infrastructures étatiques, de façon contre-productive.

    Au lieu de cela, c’est au véritable vice de construction de l’union monétaire qu’est son absence d’union politique qu’il s’agirait de remédier. Sans les cadres institutionnels d’une politique fiscale et économique commune cohérente (ayant des conséquences pour une politique sociale commune), les déséquilibres structurels entre les différentes économies s’aggraveront.

    et nous invite à faire de la politique avant les élections européennes :

    Les très prochaines élections du Parlement européen offrent pour la première fois l’occasion d’une politisation de l’agenda, avec pour toile de fond une gestion de crise vivement controversée à l’échelle de l’Europe entière. Tout d’abord, des candidats communs peuvent, par-delà les frontières nationales, rendre visibles différents programmes – et de cette façon différentes possibilités de votes véritablement alternatifs.

    Sans une telle politisation, les élections du Parlement européen ne peuvent absolument pas mériter le nom de scrutin démocratique – et une telle politisation n’a pas encore effectivement eu lieu.

    On n’attend que ça !

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/23/repolitisons-le-debat-europeen-par-jurgen-habermas_4366441_3232.html?xtmc=ha

    #Habermas #UE #Europe #Politique #élections #Parlement #Merkel #Barroso #Schulz

  • « Les démocrates doivent avoir du respect pour des personnes comme Snowden »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/08/12/les-democrates-doivent-avoir-du-respect-pour-des-personnes-comme-snowden_346

    Le scandale déclenché par l’affaire Snowden et la révélation de la surveillance exercée sur les citoyens, les entreprises, etc., par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), se prolonge par celui de la complicité entre services de renseignement occidentaux, notamment allemands, et américains. Cette affaire a soulevé plus de protestations et de réactions en Allemagne qu’en France. En dépit de la trêve estivale, des manifestations ont été organisées outre-Rhin et la presse y consacre une place importante. Le Monde a recueilli l’opinion du philosophe Jürgen Habermas.

    #Snowden #démocratie #Habermas