• Immigration et travail : la grande #hypocrisie française ?

    C’est une tribune parue mardi dans Libération et qui a relancé un éternel débat : “Travailleurs sans papiers, l’appel à régulariser”. Une tribune transpartisane pour dénoncer notre “#hypocrisie_collective” sur la question migratoire.

    Une initiative qui intervient à quelques semaines de la future loi immigration, qui prévoit d’introduire un titre de séjour “#métiers_en_tension”, et qui divise aussi bien à gauche qu’à droite. Les uns craignent un #appel_d’air, la mise en danger de l’#identité française… Les autres dénoncent une vision utilitariste et immorale de l’immigration. Alors comment sortir de la politisation permanente de la question migratoire ? L’immigration est-elle un risque, une opportunité, voire une nécessité pour l’économie française ? Une approche à la fois pragmatique et humaniste est-elle possible ? on en débat avec :

    - Marie-Pierre De La Gontrie, Sénatrice PS de Paris, vice-présidente de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d’administration générale, co-signataire de la tribune "Nous demandons des mesures urgentes, humanistes et concrètes pour la régularisation des travailleurs sans papiers" dans Libération (11.09.23)

    - #Constance_Rivière, Directrice générale du Palais de la Porte Dorée, autrice de "La vie des ombres" aux éditions Stock (06.09.23)

    - #Olivier_Babeau, Essayiste, président de l’Institut Sapiens, professeur en sciences de gestion à l’université de Bordeaux

    - #Sami_Biasoni, Docteur en philosophie de l’École normale supérieure, professeur chargé de cours à l’ESSEC, auteur de "Le statistiquement correct" aux éditions du Cerf (21.09.23)

    - #François_Héran, Démographe, sociologue, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire "Migrations et sociétés", auteur de "Immigration : le grand déni" aux éditions du Seuil (03/03/2023)

    https://www.france.tv/france-5/c-ce-soir/saison-4/5204787-immigration-et-travail-la-grande-hypocrisie-francaise.html
    #France #travail #migrations #immigration #sans-papiers #travailleurs_sans-papiers #régularisation #utilitarisme

    ping @karine4 @isskein

    • Loi immigration : « Nous demandons des mesures urgentes, humanistes et concrètes pour la régularisation des travailleurs sans papiers »

      Dans une tribune transpartisane, une trentaine de parlementaires allant du Modem à EE-LV proposent trois mesures pour la régularisation des travailleurs sans papiers, souvent en première ligne dans des secteurs en tension.

      Nous portons un projet humaniste et concret. Nous souhaitons l’adoption de trois mesures urgentes pour l’accès des personnes étrangères au travail.

      Tout d’abord, nous assumons la nécessité d’une régularisation de travailleuses et de travailleurs sans papiers, dans tous ces métiers qui connaissent une forte proportion de personnes placées en situation irrégulière. Ce sont bien souvent ceux que l’on retrouve en première ligne dans les secteurs en tension comme le BTP, l’hôtellerie-restauration, la propreté, la manutention, l’aide à la personne. Des milliers de personnes sont maintenues dans la précarité, a fortiori les vrais-faux indépendants comme auto-entrepreneurs, dans les métiers les plus pénibles comme les plus utiles socialement.

      Ces travailleurs sans papiers contribuent à l’économie et à la vie sociale de notre pays. Sans eux, ces secteurs et des pans entiers de notre pays ne pourraient fonctionner. La France qui se lève tôt, ce sont aussi elles et eux, si utiles, si nécessaires. Et pourtant ils n’ont pas officiellement le droit de travailler faute de pouvoir disposer d’un titre de séjour.

      Si ces immigrés travaillent tout de même, c’est pour survivre et parce que les employeurs ont besoin de salariés. Les pouvoirs publics ferment les yeux ou ignorent leur situation en raison du caractère indispensable de ces travailleurs pour notre économie et pour répondre aux besoins sociaux. Leur précarisation est le résultat d’une hypocrisie collective : ne pas les autoriser légalement à travailler mais continuer à solliciter leurs concours. Sans papiers, sans reconnaissance, ils éprouvent les plus grandes difficultés pour se nourrir, se loger, se soigner et accéder à une vie sociale normale. La clandestinité les invisibilise, les fragilise et les condamne à la précarisation et à la désocialisation. Faute de pouvoir faire valoir leurs droits, ils acceptent de faibles salaires qui pèsent sur le niveau des rémunérations dans certains secteurs.

      A cela s’ajoutent toutes celles et ceux qui sont présents sur le territoire national et qui sont empêchés de travailler faute de papiers. Ils n’ont d’autres solutions que de recourir à l’hébergement d’urgence ou à d’autres solutions de fortune. Alors qu’ils ne demandent qu’à travailler. Ils pourraient le faire directement ou après une formation que de nombreuses branches professionnelles et des centres de formation publics sont prêts à développer. L’accent doit être en particulier mis sur l’accès des femmes étrangères au travail, l’un des plus faibles de l’OCDE.

      La régularisation de leurs situations, demande de longue date des associations qui les accueillent dans la précarité, émane tout autant des organisations syndicales et patronales.

      Il s’agit également de rétablir le droit au travail pour les demandeurs d’asile. La loi leur impose six mois d’attente avant de pouvoir demander une autorisation de travail. Cette règle a pour conséquence d’augmenter à la fois le coût budgétaire de l’allocation pour demandeur d’asile et le recours à l’emploi non déclaré pour pouvoir survivre. Cette logique nuit considérablement à leur autonomie et donc à leurs facultés ultérieures d’intégration.

      Enfin, il faut d’urgence remédier à la situation d’embolie des préfectures qui conduit à fabriquer chaque jour de nouveaux sans-papiers.

      Pas une semaine, pas une journée sans que nos permanences de parlementaires ne soient sollicitées pour un titre de séjour dont le renouvellement est compromis faute de rendez-vous en préfecture. Le rapport de l’Assemblée nationale sur « les moyens des préfectures pour l’instruction des demandes de séjour » de 2021 décrit très précisément une situation qui a encore empiré depuis lors : du jour au lendemain, faute de rendez-vous, des personnes en situation parfaitement régulière, insérées professionnellement et socialement, basculent en situation irrégulière entre deux titres et perdent leurs droits. Leurs employeurs sont quant à eux confrontés à un dilemme : perdre un employé qui répond pourtant à leurs attentes ou basculer dans le travail non déclaré pour garder cet employé. Cette situation kafkaïenne est à l’origine d’un contentieux de masse qui engorge les tribunaux administratifs sous les référés « mesures-utiles » visant à contraindre l’administration à accorder un rendez-vous en préfecture.

      Il est temps de fixer un délai maximal à l’administration pour accorder un rendez-vous en préfecture, comme c’est la règle pour les passeports « talent », et d’augmenter considérablement le nombre de rendez-vous y compris en présentiel en affectant davantage de moyens aux services chargés du séjour des étrangers au sein des préfectures.

      Ces trois mesures sont à la fois urgentes, humanistes et concrètes. Si le gouvernement n’est pas en mesure de les faire rapidement adopter par le Parlement, nous en prendrons l’initiative.

      Avançons.

      Signataires

      Julien Bayou (député EE-LV) ; Mélanie Vogel (sénatrice EE-LV) ; Guillaume Gontard (sénateur EE-LV) ; Sabrina Sebaihi (députée EE-LV) ; Guy Benarroche (sénateur EE-LV) ; Francesca Pasquini (députée EE-LV) ; Maud Gatel (députée Modem) ; Elodie Jacquier-Laforge (députée Modem) ; Erwan Balanant (député Modem) ; Mathilde Desjonquères (députée Modem) ; Eric Martineau (député Modem) ; Jimmy Pahun (député Modem) ; Fabien Roussel (député PCF) ; André Chassaigne (député PCF) ; Marie-Claude Varaillas (sénatrice PCF) ; Stéphane Peu (député PCF) ; Davy Rimane (député PCF) ; Gérard Lahellec (sénateur PCF) ; Boris Vallaud (député PS) ; Marie-Pierre de La Gontrie (sénatrice PS) ; Marietta Karamanli (députée PS) ; Hervé Saulignac (député PS) ; Jean-Yves Leconte (sénateur PS) ; Laurence Rossignol (sénatrice PS) ; Sacha Houlié (député Renaissance) ; Stella Dupont (députée Renaissance et apparentés) ; Bruno Studer (député Renaissance) ; Fanta Berete (députée Renaissance) ; Cécile Rilhac (députée Renaissance) ; Benoît Bordat (député Renaissance et apparentés) ; Jean-Louis Bricout (député Liot) ; Martine Froger (députée Liot) ; Benjamin Saint-Huile (député Liot) ; Laurent Panifous (député Liot) ; David Taupiac (député Liot)
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/loi-immigration-nous-demandons-des-mesures-urgentes-humanistes-et-concret

  • Santé Publique France, 09/08/2021 :
    positivité et incidence, toujours en plateau (depuis plus de 15 jours, le taux de positivité n’évolue pratiquement pas entre 4,1% et 4,3%)

    alors que, bizarrement, il est plutôt orienté à la hausse dans la plupart des régions

    les flux hospitaliers toujours sur une croissance au rythme assez régulier, moins rapide toutefois qu’au début de la vague

    en évolutions relatives, le ralentissement coïncide plus ou moins – compte tenu des décalages – avec le début du plateau du taux de positivité (c’est pour tester ce genre d’hypothèses que j’ai bricolé le graphique)

    du côté des taux d’occupation, ça continue à grimper, traduisant le fait que si les admissions (hospits et réas) restent à un niveau relativement modeste, elles ne sont compensées par des sorties et donc que les stocks (hospits et réas) grimpent sans discontinuer depuis plus de 15 jours (les réas plus vite que les hospits)

    • Il n’y a pas d’attaque en soit 🙂, j’ai effectivement pensé à toi entre autre, mais ce n’était pas une attaque ni un jugement. Je suis très logique comme personne.
      Ça serait aussi très abusé et absurde de ma part vu que je ne te connais pas du tout, donc encore moins tes compétences.
      Ceci dit mes propos sont un clin d’œil légèrement hautain et surtout moqueur face à nombre de personnes qui prennent comme argument que si tu n’a pas de domaine de compétences tes propos sont peu recevable ou sérieux. Je rejoins donc évidemment les propos de @colporteur, même si concrètement j’écris le contraire #hypocrisie_&_moquerie
      Et le cas du directeur de recherche machin est donc un exemple inverse... 😒

      Mes excuses si je t’ai froissé, tu n’est pas complétement parano 😉

    • Merci de me rassurer sur ma parano… ;-)

      En biologie, épidémiologie etc. je ne connais pas grand chose. Ici, je me contente d’appliquer des méthodes plutôt élémentaires de séries chronologiques et d’utiliser des représentations graphiques pour l’analyse conjoncturelle et la prévision à court terme qui sont dans mon domaine de compétences.

  • Plus de chargeur pour les produits apple, afin d’augmenter la marge. L’écologie a bon dos.
    https://www.lefigaro.fr/medias/pour-moins-polluer-les-marques-suppriment-les-chargeurs-20201228

    apple a donné le la. Lors du lancement de ses derniers iPhone 12, en octobre, la marque a annoncé qu’ils seraient livrés sans bloc de charge dans la boîte, ni écouteurs (sauf en France). . . . .

    Lisa Jackson, vice-présidente chargée du développement durable chez Apple, avait alors expliqué que les consommateurs étaient déjà largement équipés. « Plus de 2 milliards de chargeurs sont déjà en circulation dans le monde, avait-elle expliqué.En ne les produisant pas, nous allons économiser 2 millions de tonnes d’émission de CO2. C’est comme si nous avions retiré de la circulation 450.000 voitures ». Sans chargeur, les boîtes en carton sont plus petites, et donc les coûts de transport réduits.
    . . . . . .

    #apple #bénéfices #marge #smartphone #iphone #gafam #mac #prétexte #écologique

  • #Jessica_Taylor : Chers hommes : alors vous pensez vraiment avoir envie d’une « femme forte et indépendante »
    https://tradfem.wordpress.com/2020/10/06/jessica-taylor-chers-hommes-alors-vous-pensez-vraiment-avoir-envi

    Les femmes indépendantes n’ont pas besoin de vous

    Le point le plus important avec lequel vous devez être rapidement super à l’aise est que la « femme forte et indépendante » dont vous avez envie n’a en fait pas besoin de vous pour quoi que ce soit. Elle n’a pas besoin de vous pour mener sa vie. Elle n’a pas besoin que vous la sauviez. Elle n’a pas besoin d’être ensevelie sous les cadeaux ou les compliments. Elle n’a pas besoin de vous pour se protéger. Elle n’a pas besoin de vous pour subvenir à ses besoins.

    Non, elle n’a pas besoin de vous. Par contre, elle s’intéresse à vous.

    Chercher un-e partenaire est différent d’avoir besoin d’un-e partenaire. Les femmes qui vous intéressent n’ont pas besoin de vous parce qu’elles sont déjà autonomes. Si vous cherchez une femme à réparer, à sauver, à entretenir et à contrôler, vous devez vous regarder en face et chercher à comprendre pourquoi vous voulez être un dominant dans vos relations au lieu d’être un égal.

    La « femme forte et indépendante » que vous voulez souhaite une contribution égale dans la relation, elle ne cherche pas quelqu’un qui espère la sauver ou la contrôler.

    Il vous faut être à l’aise avec le fait d’être désiré mais pas indispensable. Si vous voulez une relation dans laquelle la femme dépend de vous pour tout, c’est votre problème. D’ailleurs, n’est-ce pas le plus grand compliment que d’être désiré au lieu d’être indispensable ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://victimfocusblog.com/2020/01/04/dear-men-so-you-think-you-want-a-strong-independent-woman
    #antiféminisme #hypocrisie_masculine #indépendance

  • Fires in the Void : The Need for Migrant Solidarity

    For most, Barcelona’s immigrant detention center is a difficult place to find. Tucked away in the Zona Franca logistics and industrial area, just beyond the Montjuïc Cemetery, it is shrouded in an alien stillness. It may be the quietest place in the city on a Saturday afternoon, but it is not a contemplative quiet. It is a no-one-can-hear-you-scream quiet.

    The area is often described as a perfect example of what anthropologist Marc Augé calls a non-place: neither relational nor historical, nor concerned with identity. Yet this opaque institution is situated in the economic motor of the city, next to the port, the airport, the public transportation company, the wholesale market that provides most of the city’s produce and the printing plant for Spain’s most widely read newspaper. The detention center is a void in the heart of a sovereign body.

    Alik Manukyan died in this void. On the morning of December 3, 2013, officers found the 32-year-old Armenian dead in his isolation cell, hanged using his own shoelaces. Police claimed that Manukyan was a “violent” and “conflictive” person who caused trouble with his cellmates. This account of his alleged suicide was contradicted, however, by three detainees. They claimed Alik had had a confrontation with some officers, who then entered the cell, assaulted him and forced him into isolation. They heard Alik scream and wail all through the night. Two of these witnesses were deported before the case made it to court. An “undetectable technical error” prevented the judge from viewing any surveillance footage.

    The void extends beyond the detention center. In 2013, nearly a decade after moving to Spain, a young Senegalese man named #Alpha_Pam died of tuberculosis. When he went to a hospital for treatment, Pam was denied medical attention because his papers were not in order. His case was a clear example of the apartheid logic underlying a 2012 decree by Mariano Rajoy’s right-wing government, which excluded undocumented people from Spain’s once-universal public health care system. As a result, the country’s hospitals went from being places of universal care to spaces of systematic neglect. The science of healing, warped by nationalist politics.

    Not that science had not played a role in perpetuating the void before. In 2007, during the Socialist government of José Luis Rodríguez Zapatero, #Osamuyi_Aikpitanyi died during a deportation flight after being gagged and restrained by police escorts. The medical experts who investigated Aikpitanyi’s death concluded that the Nigerian man had died due to a series of factors they called “a vicious spiral”. There was an increase in catecholamine, a neurotransmitter related to stress, fear, panic and flight instincts. This was compounded by a lack of oxygen due to the flight altitude and, possibly, the gag. Ultimately, these experts could not determine what percentage of the death had been directly caused by the gag, and the police were fined 600 euros for the non-criminal offense of “light negligence”.

    The Romans had a term for lives like these, lives that vanish in the void. That term was #homo_sacer, the “sacred man”, who one could kill without being found guilty of murder. An obscure figure from archaic law revived by the philosopher #Giorgio_Agamben, it was used to incorporate human life, stripped of personhood, into the juridical order. Around this figure, a state of exception was produced, in which power could be exercised in its crudest form, opaque and unaccountable. For Agamben, this is the unspoken ground upon which modern sovereignty stands. Perhaps the best example of it is the mass grave that the Mediterranean has become.

    Organized Hypocrisy

    Its name suggests that the Mediterranean was once the world’s center. Today it is its deadliest divide. According to the International Organization for Migration, over 9,000 people died trying to cross the sea between January 1, 2014 and July 5, 2018. A conservative estimate, perhaps. The UN Refugee Agency estimates that the number of people found dead or missing during this period is closer to 17,000.

    Concern for the situation peaks when spectacular images make the horror unavoidable. A crisis mentality takes over, and politicians make sweeping gestures with a solemn sense of urgency. One such gesture was made after nearly 400 people died en route to Lampedusa in October 2013. The Italian government responded by launching Operation #Mare_Nostrum, a search-and-rescue program led by the country’s navy and coast guard. It cost €11 million per month, deploying 34 warships and about 900 sailors per working day. Over 150,000 people were rescued by the operation in one year.

    Despite its cost, Mare Nostrum was initially supported by much of the Italian public. It was less popular, however, with other European member states, who accused the mission of encouraging “illegal” migration by making it less deadly. Within a year, Europe’s refusal to share the responsibility had produced a substantial degree of discontent in Italy. In October 2014, Mare Nostrum was scrapped and replaced by #Triton, an operation led by the European border agency #Frontex.

    With a third of Mare Nostrum’s budget, Triton was oriented not towards protecting lives but towards surveillance and border control. As a result, the deadliest incidents in the region’s history occurred less than half a year into the operation. Between April 13 and April 19, 2015, over one thousand people drowned in the waters abandoned by European search and rescue efforts. Once again, the images produced a public outcry. Once again, European leaders shed crocodile tears for the dead.

    Instead of strengthening search and rescue efforts, the EU increased Frontex’s budget and complemented Triton with #Operation_Sophia, a military effort to disrupt the networks of so-called “smugglers”. #Eugenio_Cusumano, an assistant professor of international relations at the University of Leiden, has written extensively on the consequences of this approach, which he describes as “organized hypocrisy”. In an article for the Cambridge Review of International Affairs (https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0010836718780175), Cusumano shows how the shortage of search and rescue assets caused by the termination of Mare Nostrum led non-governmental organizations to become the main source of these activities off the Libyan shore. Between 2014 and 2017, NGOs aided over 100,000 people.

    Their efforts have been admirable. Yet the precariousness of their resources and their dependence on private donors mean that NGOs have neither the power nor the capacity to provide aid on the scale required to prevent thousands of deaths at the border. To make matters worse, for the last several months governments have been targeting NGOs and individual activists as smugglers or human traffickers, criminalizing their solidarity. It is hardly surprising, then, that the border has become even deadlier in recent years. According to the UN Refugee Agency, although the number of attempted crossings has fallen over 80 percent from its peak in 2015, the percentage of people who have died or vanished has quadrupled.

    It is not my intention, with the litany of deaths described here, to simply name some of the people killed by Europe’s border regime. What I hope to have done instead is show the scale of the void at its heart and give a sense of its ruthlessness and verticality. There is a tendency to refer to this void as a gap, as a space beyond the reach of European institutions, the European gaze or European epistemologies. If this were true, the void could be filled by simply extending Europe’s reach, by producing new concepts, mapping new terrains, building new institutions.

    But, in fact, Europe has been treating the void as a site of production all along. As political theorist #Sandro_Mezzadra writes, the border is the method through which the sovereign machine of governmentality was built. Its construction must be sabotaged, subverted and disrupted at every level.

    A Crisis of Solidarity

    When the ultranationalist Italian interior minister Matteo Salvini refused to allow the MV #Aquarius to dock in June 2018, he was applauded by an alarmingly large number of Italians. Many blamed his racism and that of the Italians for putting over 600 lives at risk, including those of 123 unaccompanied minors, eleven young children and seven pregnant women.

    Certainly, the willingness to make a political point by sacrificing hundreds of migrant lives confirms that racism. But another part of what made Salvini’s gesture so horrifying was that, presumably, many of those who had once celebrated increasing search and rescue efforts now supported the opposite. Meanwhile, many of the same European politicians who had refused to share Italy’s responsibilities five years earlier were now expressing moral outrage over Salvini’s lack of solidarity.

    Once again, the crisis mode of European border politics was activated. Once again, European politicians and media talked about a “migrant crisis”, about “flows” of people causing unprecedented “pressure” on the southern border. But attempted crossings were at their lowest level in years, a fact that led many migration scholars to claim this was not a “migrant crisis”, but a crisis of solidarity. In this sense, Italy’s shift reflects the nature of the problem. By leaving it up to individual member states, the EU has made responding to the deaths at the border a matter of national conviction. When international solidarity is absent, national self-interest takes over.

    Fortunately, Spain’s freshly sworn-in Socialist Party government granted the Aquarius permission to dock in the Port of #Valencia. This happened only after Mayor Ada Colau of Barcelona, a self-declared “City of Refuge”, pressured Spanish President Pedro Sánchez by publicly offering to receive the ship at the Port of Barcelona. Party politics being as they are, Sánchez authorized a port where his party’s relationship with the governing left-wing platform was less conflictive than in Barcelona.

    The media celebrated Sánchez’s authorization as an example of moral virtue. Yet it would not have happened if solidarity with refugees had not been considered politically profitable by institutional actors. In Spain’s highly fractured political arena, younger left-wing parties and the Catalan independence movement are constantly pressuring a weakened Socialist Party to prove their progressive credentials. Meanwhile, tireless mobilization by social movements has made welcoming refugees a matter of common sense and basic human decency.

    The best known example of this mobilization was the massive protest that took place in February 2017, when 150,000 people took to the streets of Barcelona to demand that Mariano Rajoy’s government take in more refugees and migrants. It is likely because of actions like these that, according to the June 2018 Eurobarometer, over 80 percent of people in Spain believe the country should help those fleeing disaster.

    Yet even where the situation might be more favorable to bottom-up pressure, those in power will not only limit the degree to which demands are met, but actively distort those demands. The February 2017 protest is a good example. Though it also called for the abolition of detention centers, racial profiling and Spain’s racist immigration law, the march is best remembered for the single demand of welcoming refugees.

    The adoption of this demand by the Socialist Party was predictably cynical. After authorizing the Aquarius, President Sánchez used his momentarily boosted credibility to present, alongside Emmanuel Macron, a “progressive” European alternative to Salvini’s closed border. It involved creating detention centers all over the continent, with the excuse of determining people’s documentation status. Gears turn in the sovereign machine of governmentality. The void expands.

    Today the border is a sprawling, parasitic entity linking governments, private companies and supranational institutions. It is not enough for NGOs to rescue refugees, when their efforts can be turned into spot-mopping for the state. It is not enough for social movements to pressure national governments to change their policies, when individual demands can be distorted to mean anything. It is not enough for cities to declare themselves places of refuge, when they can be compelled to enforce racist laws. It is not enough for political parties to take power, when they can be conditioned by private interests, the media and public opinion polls.

    To overcome these limitations, we must understand borders as highly vertical transnational constructions. Dismantling those constructions will require organization, confrontation, direct action, sabotage and, above all, that borderless praxis of mutual aid and solidarity known as internationalism. If we truly hope to abolish the border, we must start fires in the void.

    https://roarmag.org/magazine/migrant-solidarity-fires-in-the-void
    #solidarité #frontières #migrations #réfugiés #asile #détention_administrative #rétention #Barcelone #non-lieu #Espagne #mourir_en_détention_administrative #mort #décès #mourir_en_rétention #Alik_Manukyan #renvois #expulsions #vie_nue #Méditerranée #hypocrisie #hypocrisie_organisée #ONG #sauvetage #sabotage #nationalisme #crise #villes-refuge #Valence #internationalisme #ouverture_des_frontières #action_directe

    signalé par @isskein

  • Procès « pétrole contre nourriture » : Charles Pasqua et Total relaxés
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/08/charles-pasqua-et-total-relaxes-dans-le-proces-petrole-contre-nourriture_344

    L’ensemble des prévenus du procès « Pétrole contre nourriture », dont l’ancien ministre Charles Pasqua et le groupe pétrolier Total, ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Paris, lundi 8 juillet. Ils étaient poursuivis dans ce volet français d’une affaire aux ramifications mondiales, pour « corruption, trafic d’influence ou complicité d’abus de biens sociaux ». Parmi les prévenus figuraient également Jean-Bernard Mérimée, ambassadeur de France à l’ONU de 1991 à 1995 puis conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU de 1998 à 2002, l’homme d’affaires Claude Kaspereitou encore l’ancien diplomate Serge Boidevaix.

    Et ça donne des leçons sur les droits humains et la « bonne gouvernance. » #parodie_de_justice #impunité #scandale #hypocrisie_éhontée