• Disparition de Steve à Nantes : de nouveaux éléments troublants
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/disparition-de-steve-de-nouveaux-elements-troublants-6450608
    par Jean-François MARTIN. Publié le 18/07/2019 à 23h12. Modifié le 19/07/2019 à 08h39.

    photo : Des jeunes sont tombées dans la Loire lors de l’intervention de la police, quai Wilson, à Nantes. Alertés, les policiers n’ont-ils pas prévenu de suite les sauveteurs ? | FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE

    En réalité les « nouveaux éléments troublants » sont disponibles via les automedias locaux #Nantes_Revoltée, #Radio_Cayenne et #indymedia depuis les premiers jours... cfhttps://seenthis.net/messages/788917 qui en rassemble quelques-uns :/

    Lors de son intervention quai Wilson, la police n’a-t-elle pas prévenu les sauveteurs de la chute de plusieurs personnes dans la Loire, alors qu’elle en avait été alertée par des participants de la soirée ?

    Que s’est-il donc passé cette nuit du 21 au 22 juin, quai Wilson, à Nantes, entre 4 h 30 et 5 h du matin ? Les zones d’ombre entourant l’intervention de la police la nuit de la Fête de la musique, quai Wilson, à Nantes, sont légion. La disparition de Steve Caniço, qui participait à la soirée électro organisée le long de la Loire, reste notamment mystérieuse.

    « Quand on est arrivé, ça piquait. C’était hyper confus », a redit, jeudi après-midi, ce bénévole de la Sécurité nautique à la juge d’instruction chargée de l’enquête sur la disparition de Steve Caniço. Ce sauveteur se trouvait sur le canot de sauvetage cette nuit-là, avec l’un de ses « collègues ». Leur association, la Fédération française de sauvetage et secouriste, avait été missionnée par la Ville de Nantes.

    Ce sont ces deux sauveteurs qui sont arrivés les premiers sur place. Quand débute l’intervention policière controversée, au cours de laquelle des gaz lacrymogènes ont été tirés, ils se trouvent du côté de la barge du Nantilus, en face des Chantiers, pour repêcher un homme.

    Selon nos informations, ce n’est pas la police qui les appelle, vers 4 h 40, mais un secouriste de la protection civile qui se trouve quai Wilson. Au milieu du nuage de gaz, il a vu ou entendu des personnes chuter dans la Loire. Combien ? Il l’ignore. Pendant ce temps, les policiers continuent à riposter aux jets de bouteilles ou de canettes (1). Sur les vidéos, révélées par Libération, on peut entendre des teufeurs crier aux policiers : « Y’a des mecs à l’eau. Il va y avoir un drame, arrêtez ! »

    « Y a-t-il eu non-assistance à personne en danger ? »

    La police n’aurait-elle pas prévenu les bénévoles de la Sécurité nautique, dont le numéro de téléphone portable figurait parmi les numéros d’urgence indiqués dans l’arrêté établi par la Ville de Nantes ? Sollicité, ce jeudi en fin de soirée, le procureur de la République de Nantes ne nous a pas répondu.

    « Les autorités savaient pourtant que l’embarcation de la sécurité nautique était la seule à assurer la sécurisation de la Loire à cette heure-là… », précise une source proche du dossier. « Étant en infériorité numérique, ils étaient peut-être embourbés et n’ont pas pu appeler les secours dès qu’ils ont su que des jeunes étaient tombés… », réfléchit un officier spécialiste du maintien de l’ordre.

    Juge d’instruction et enquêteurs sur les lieux

    Jeudi après-midi, les enquêteurs de la police judiciaire sont restés longuement sur les lieux où s’est déroulée l’intervention policière. L’objectif, nous indiquait, en fin de journée, Pierre Sennès ? « Faire des constatations, prendre des mesures et des photos. » Pour tenter d’éclairer les circonstances de la disparition de Steve Caniço.

    « L’enquête devra déterminer s’il y a eu non-assistance à personne en danger. Je ne l’exclus pas », affirme Me Rostan, l’avocate qui a déposé la plainte, au nom de 85 personnes, contre X pour mise en danger de la vie d’autrui et violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique. Et l’avocate de continuer : « J’ai le sentiment qu’on n’a jamais recherché Steve vivant. » Elle en veut pour preuve que, dès le lendemain, la disparition inquiétante, « les recherches se sont concentrées sur la Loire et continue à l’être ».

    Comme en écho, une source proche du dossier nous assure : « Les sauveteurs de la Sécurité nautique, rejoints par les plongeurs des sapeurs pompiers, ont effectué des recherches jusqu’à 8 h. On leur avait signalé qu’il y avait une forte suspicion qu’un homme s’était noyé après l’intervention de la police. » (1) Dix policiers blessés lors de l’intervention ont porté plainte.

    #OùEstSteve #Steve_Maia_Caniço #violences_policieres #maintien_de_l'ordre #foutage_de_gueule

  • Oh, encore une loi pour « réguler » les réseaux sociaux en concevant des « règles de droit innovantes » avec… Facebook. Si c’est pas la définition du #peigne_cul, ça…

    Edouard Philippe annonce une loi pour réguler les contenus sur les réseaux sociaux "avant l’été"
    https://www.ozap.com/actu/edouard-philippe-annonce-une-loi-pour-reguler-les-contenus-sur-les-reseaux-sociaux-avant-l-ete/574697

    Après la loi anti-fake news, les réseaux sociaux toujours dans le viseur du gouvernement. Hier soir, depuis l’hôtel de Matignon, Edouard Philippe a tenu un discours inaugural lors de la première cérémonie de remise du prix Ilan Halimi, dédié notamment à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Au cours de ce discours, le chef du gouvernement a évoqué l’arrivée d’un nouveau dispositif de lutte contre les dérives observées sur les réseaux sociaux. « Nous allons lancer avec Facebook une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les contenus sur les plateformes et les réseaux », a annoncé Edouard Philippe.

    Ah, donc, toujours cette même lubie de la responsabilité des intermédiaires techniques (« la vieille classification des éditeurs »… ?) et la censure privée, conneries qu’on en bouffe depuis 25 ans…

    « La consultation régulière de ces réseaux montre que le travail est devant nous (...) Notre objectif est d’inscrire les mesures nécessaires dans un texte législatif qui sera présenté avant l’été et de faire en sorte de ne pas s’arrêter à la vieille classification des éditeurs pour pouvoir effectivement obtenir des résultats et responsabiliser ceux qui n’ont pas le droit de ne dire qu’ils sont responsables de rien de ce qui est publié », a détaillé le Premier ministre. Reste à voir quels seront les contours de l’arsenal législatif à venir. Le rapport de 20 propositions sur la lutte contre la haine sur internet, commandé par Matignon dans le cadre de son deuxième plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme et remis par la député Laetitia Avia (LREM) en septembre dernier, semble tout désigné.

    Je signale à tout hasard que je n’ai pas 37,5 millions d’euros à dépenser sur Seenthis :

    Ce rapport propose notamment de s’aligner sur une loi allemande en obligeant les plateformes à retirer les publications signalées et qui apparaissent comme « manifestement » illégales dans un délai de vingt-quatre heures. Celui-ci serait ramené à seulement une heure pour les contenus à caractère terroriste. En cas de non-respect de cette disposition, les auteurs du rapport proposent une amende qui pourrait s’élever jusqu’à 37,5 millions d’euros. Ils préconisent également l’instauration d’un logo, qui serait commun à tous les réseaux sociaux et qui permettrait aux internautes de signaler la présence de contenus racistes.

    Et la très prévisible instrumentalisation de l’affaire de la « ligue du LOL », dont on sait pourtant très bien qui sont les acteurs, et lesquels d’entre eux sont désormais de respectables responsables dans de respectables journaux pas du tout anonymes…

    La question de l’anonymat pourrait aussi être un volet de la loi que prépare l’exécutif. Après l’éclatement de l’affaire de la « Ligue du LOL », Laetitia Avia s’est insurgée sur Twitter : « L’anonymat sur les réseaux sociaux encourage un sentiment d’impunité pour ceux qui s’autorisent à harceler, humilier et insulter ». « La loi contre la haine sur internet permettra de mieux lever cet anonymat lorsque ces délits sont commis » a-t-elle annoncé. Emmanuel Macron lui-même a fait connaître à plusieurs reprises sa position sur l’anonymat en ligne. Le 18 janvier dernier, à Souillac, le chef de l’État s’était dit favorable à « une levée progressive de toute forme d’anonymat (sur les plateformes) ».

    • Nous allons lancer avec Facebook une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les contenus sur les plateformes et les réseaux

      Suis-je seul à devoir me frotter les yeux pour comprendre cette phrase ? Est-ce que si je la transpose dans un autre contexte c’est plus facile à comprendre ? Je vais essayer.

      Nous allons lancer avec Total une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler la pollution en mer

      Nous allons lancer avec la BNP une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler les marchés financiers

      Nous allons lancer avec la mafia une expérimentation pour concevoir des règles de droit plus innovantes et plus adaptées afin de réguler le commerce des stupéfiants.

  • Blocage administratif : la personnalité qualifiée de la CNIL fait plier la police devant la justice
    [TW] Attention cette recension contient une bonne nouvelle pour la liberté d’informer (oui, je sais, le même jour que la tentative de perquisition de @mediapart, ça fait bizarre, c’est pour ça que je préviens !)
    Aujourd’hui donc Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise vient de donner raison à la personnalité qualifiée de la CNIL, qui avait contesté en justice plusieurs demandes de retrait et de #déréférencement émanant de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC). Une première.
    par Xavier Berne sur #nextinpact : https://www.nextinpact.com/news/107570-blocage-administratif-personnalite-qualifiee-cnil-fait-plier-oclc

    Drôle d’anniversaire. Il y a quasiment quatre ans jour pour jour, le gouvernement publiait le décret permettant aux policiers de l’#OCLCTIC d’exiger auprès des fournisseurs d’accès à #Internet français le #blocage de contenus pédopornographiques ou terroristes.
    Contre les dérives potentielles d’un tel dispositif – où le juge est mis à l’écart – le législateur avait souhaité qu’une personnalité qualifiée, désignée par la #CNIL, puisse contrôler l’ensemble des demandes de retrait, de blocage puis de déréférencement (dans les annuaires et moteurs de recherche) ordonnées par l’OCLCTIC. La gardienne des données personnelles avait ainsi confié cette tâche à Alexandre Linden, conseiller honoraire à la Cour de cassation.

    N’étant pas abonnée je n’ai pas accès à la suite mais :

    – cela fait donc référence aux coups de pressions contre les 2 plateformes #indymedia (#grenoble et #nantes) qui avaient reçu des supposées revendications d’actions directes, cf @indymedianantes https://seenthis.net/messages/755412 , @indygrrr https://seenthis.net/messages/754703 ... (je rajouterai les articles plus précis plus tard quand je les retrouverai mais si je me rappelle bien les deux sites avaient retirés les communiqués ... pour les republier ensuite dans leurs propres communiqués, créant ainsi un #effet_Streisand)

    – la décision du tribunal est résumée ici : http://cergy-pontoise.tribunal-administratif.fr/A-savoir/Communiques/Internet-premier-jugement-rendu-sur-saisine-de

    Se prononçant pour la première fois dans le cadre de ce type de contentieux, le tribunal a précisé la grille d’analyse applicable en la matière.

    Estimant que les mesures en cause constituaient des mesures de police, il a exercé un contrôle normal sur la qualification juridique des faits effectuée par l’administration.

    Il lui incombait de déterminer si les publications en cause constituaient une provocation directe ou faisaient l’apologie d’actes de terrorisme, au sens du code pénal.

    Concernant les publications litigieuses, il a estimé que celles-ci relataient des faits qui n’étaient pas qualifiables d’actes de terrorisme au sens de l’article 421-1 du code pénal. Le contenu de ces publications ne pouvait dès lors pas être analysé comme constitutif de l’infraction de provocation ou d’apologie à commettre des actes de terrorisme, telle que mentionnée à l’article 421-2-5 du code pénal.

    – le jugement complet est là : http://cergy-pontoise.tribunal-administratif.fr/content/download/154036/1559647/version/1/file/1801344.pdf (déso, pas eut le courage de le lire !)

    – l’article précédent de nextinpact par Marc Rees est en accès libre : Blocage administratif : le ministère de l’Intérieur attaqué par le représentant de la CNIL : https://www.nextinpact.com/news/107449-blocage-administratif-ministere-interieur-attaque-par-representan (seenthisé par @parleur ici : https://seenthis.net/messages/747414 )

    – vu comment @laquadrature scude à tours de bras sur twitter, je sens qu’il va y avoir bientôt un article gratiné :D

    Pendant que la censure sans juge est remise en question en France, elle continue d’avancer à grand pas en Europe. #ReglementTerro #CensureSecuritaire
    https://twitter.com/laquadrature/status/1092425719676846081
    Pour rappel : un site militant avait été censuré par la police au nom de la lutte antiterroriste. Un an et demi plus tard, cette censure est reconnue illégale par un juge. Le contrôle préalable du juge est indispensable, le règlement terro le contourne.
    https://twitter.com/laquadrature/status/1092418451535286272
    Et cette décision ne doit surtout pas nous rassurer : elle démontre exactement les dérives que permet la censure sans juge en France.
    https://twitter.com/laquadrature/status/1092425719676846081

    et aussi :

    Mme @DominiqueBilde, vous venez de dire en CULT que la censure anti-terro n’appelait pas à beaucoup de débats, contrairement à la censure politique qui vous inquiéterait davantage. Ignorez-vous que, en France, la censure anti-terro sans juge est détournée en censure politique ?
    https://twitter.com/laquadrature/status/1092450956493684736
    Aujourd’hui, un tribunal administratif vient de déclarer illicite la censure exigée par la police il y a 1,5 ans contre le site militant Indymedia, prétextant abusivement de l’anti-terrorisme. En défendant le règlement anti-terro, vous défendez ces abus.
    https://twitter.com/laquadrature/status/1092450957802250242

    Bon, je dis au début qu’il y a une bonne nouvelle, mais dans l’absolu, que la police se sente assez légitime pour faire pression comme ça sur des sites au prétexte qu’ils hébergent des supposés revendications, c’est tout sauf une bonne nouvelle....

    • Communiqué de @indymedianantes suite à ce rendu https://seenthis.net/messages/759682

      C’est un important précédent qui fait jurisprudence et laisse entrevoir la possibilité de mettre des bâtons dans les roues de la machine à censure de l’État. Cela dit, il y a de fortes chances pour que ce dernier s’adapte rapidement et trouve de nouvelles parades pour pouvoir censurer la contestation sur Internet en évitant les déboires de cette affaire. La prochaine loi européenne sur le sujet que nous avons déjà mentionnée leur donnera notamment un nouveau cadre légal [2]. Et de toute façon étant donné le nombre croissant de mesures de ce type, cette « victoire » n’est qu’une goutte dans un océan de coupures (sans compter celles que les entreprises privées comme facebook opèrent déjà sur leur propre site).

  • https://www.nextinpact.com/news/107449-blocage-administratif-ministere-interieur-attaque-par-representan

    #Indymedia #Grenoble #Nantes #Cnil #censure #ministère_de_linterieur

    Hier, à Cergy Pontoise, une affaire hors norme était auscultée par le tribunal administratif. Pour la première fois, la personnalité qualifiée de la CNIL s’est opposée au ministère de l’Intérieur s’agissant du retrait et du déréférencement administratifs de pages du site IndyMédia. Next INpact était sur place. Compte rendu.

    Depuis la loi du 13 novembre 2014 relative à la lutte contre le terrorisme, l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) a pour mission d’ordonner le blocage et le déréférencement de sites incitant ou faisant l’apologie du terrorisme. Ces mesures administratives, décidées sans juge, ne concernaient jusqu’alors que la pédopornographie.

    En pratique, l’office doit d’abord s’adresser à l’éditeur et à l’hébergeur et, faute d’évolution, peut se tourner devant les FAI et moteurs de recherche. Le texte, outre ses deux décrets d’application de février et mars 2015, prévoit néanmoins l’intervention d’une personnalité qualifiée désignée par la CNIL, à savoir Alexandre Linden, qui termine son mandat le 31 janvier.

    Sa mission ? Contrôler d’éventuelles atteintes à la liberté d’expression et de communication – en somme la régularité de cette liste noire. Il peut recommander à l’OCLCTIC de revoir ses demandes et, au besoin, saisir le juge administratif.

    Jusqu’à présent, l’antenne du ministère de l’Intérieur et cet intervenant extérieur travaillaient de concert. Dans une dizaine de cas, l’office a finalement suivi ses recommandations. Une seule fois, c’est la personnalité qualifiée qui a changé d’avis.

    Dans l’affaire que doit juger le tribunal administratif de Cergy Pontoise, l’antagonisme a été trop fort, Alexandre Linden ayant décidé de contester les positions de la Place Beauvau.

    Quatre publications sur IndyMédia ciblées par l’Intérieur

    Dans les nuits du 18 au 21 septembre 2017, à Grenoble, Meylan et Clermont-Ferrand, des véhicules et un local de gendarmerie sont incendiés. Quatre articles de revendications sont publiés sur IndyMédia (dont grenoble.indymedia.org et nantes.indymedia.org), sites libertaires qui fonctionnent sur le principe de la publication ouverte.

    En octobre et novembre, l’OCLCTIC réclame le retrait de ces billets. Ceux-ci sont considérés comme autant de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Il demande en outre le déréférencement de deux articles. IndyMedia dénonce ces méthodes, retire deux articles (non celui-ci ou celui-là).

    Dès le 7 novembre 2017, dans quatre recommandations, la personnalité qualifiée conteste lui-aussi ces mesures. Quoique graves, les faits sont d’après lui sans lien avec des actes de terrorisme. Ces décisions administratives sont malgré tout confirmées en février 2018 par le cabinet du ministre de l’Intérieur.

    Hier, la rapporteure Caroline Gabez a bien relevé la difficulté du contentieux qui s’est déporté devant la quatrième chambre du tribunal administratif de Cergy, puisque la juridiction se retrouve démunie du moindre antécédent jurisprudentiel. Ajoutons qu’aucune procédure n’a été initiée devant le parquet antiterroriste.

    La notion d’« entreprise terroriste » devant le juge administratif

    Hier, devant le juge administratif, la question pivot a été celle de la notion même d’acte de terrorisme, et ses satellites : l’apologie ou l’incitation à commettre ces actes. La magistrate a d’abord invité le tribunal à s’inspirer des articles 421-1 et 421-2-5 du Code pénal qui traitent de ces infractions graves afin de « déterminer si ces publications entrent dans ce périmètre ».

    Comme l’a rappelé l’affaire Tarnac, ces notions sont relatives à « des atteintes volontaires à l’intégrité physique de personnes, des dégradations ou destructions de biens publics (…) lorsqu’elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

    « Chaque mot compte », a insisté la rapporteure. L’entreprise terroriste est un « mode d’action » destiné à générer une épouvante, une sidération, une peur violente, qui veut faire naitre chez les citoyens « un sentiment de menace », une paralysie par l’effroi. Elle veut déstabiliser, voire détruire les structures politiques sociales, et se distingue des autres formes de violence comme la criminalité mafieuse.

    Pour l’Intérieur, qui n’était pas présent dans la salle, pas même son avocat, nul doute que ces violences commises à l’égard des forces de l’ordre se rattachent à ces infractions. Gendarmes et policiers sont régulièrement la cible d’attaques. Il existe des impacts personnels sur les services, quand ce n’est pas sur leurs proches. Dans le résumé dressé par la rapporteure, il devine une méthodologie, une apologie ou une provocation à mener de telles actions. Et l’élément intentionnel ne fait pas de doute : il y aurait un état d’esprit destiné à susciter des actes de même nature, d’autant que ces infractions seraient présentées sous un jour favorable.

    Les doutes de la rapporteure publique

    La rapporteure a eu beau lire et relire : l’administration ne démontre pas selon elle que les faits relatés relèvent de l’entreprise ou de l’intimidation terroriste. Ces revendications anarchistes n’ont pas eu de rebondissement national, il n’y a pas eu de déstabilisation de l’État, de sentiment d’épouvante, de sidération de la population ou de fracturation de la société.

    « Sans minimiser l’extrême gravité des faits, des revendications et des retentissements sur le personnel, sans nul doute affecté, il n’y a pas eu d’impact national » a-t-elle encore affirmé, avant de relever que « seule la presse locale en a parlé » (voir cet article du Dauphiné Libéré).

    Il y a certes une pensée anarchiste, mais aucune information sur leurs auteurs. Les éléments matériels manquent cruellement à l’appel. Les revendications restent finalement très générales. Indéniablement, elles ne relèvent pas du terrorisme.

    Devant le tribunal, Alexandre Linden, pas mécontent de voir la rapporteure se rallier à ses conclusions, commentera : « C’est la première fois que je plaide devant le tribunal administratif pour un tel litige (…). Je ne méconnais pas la gravité des faits, mais le plus important est de relever l’absence de lien avec l’entreprise terroriste ».

    Le jugement sera rendu le 31 janvier 2019. « Cela nous laisse un peu de temps pour échanger encore en interne avec les membres de la formation de jugement » a conclu le président, qui anticipe déjà l’écho de sa décision. Une première en France dans l’histoire du blocage administratif, qui montre toute l’importance des contrôles internes sur cette censure de bureau.

  • https://renverse.co/Le-reseau-Mutu-la-renaissance-des-medias-radicaux-1622

    Le Réseau Mutu a développé un nouveau modèle à succès pour les médias radicaux francophones, avec 15 sites web à travers la francophonie, intégrés dans leurs contextes locaux, rendant compte des luttes locales et luttant contre la monopolisation de l’information militante par les entreprises de médias sociaux.

    [...]

    Un camarade du collectif La Rotative à Tours, a décrit une situation où des mouvements étudiants « créent des comptes Facebook et Twitter et considèrent que leur travail de communication avec le monde extérieur est terminé ».

    « Nous risquons également de perdre des siècles de tradition de publication anarchiste collective parce que les gens préfèrent simplement afficher des choses sur leur compte Twitter personnel sans aucune contribution d’une autre personne »

    [... I]l ne fait aucun doute que quelque chose comme le réseau Mutu serait un énorme coup de pouce pour la diffusion d’idée anti-autoritaire au Royaume-Uni : des sites web locaux où les gens peuvent partager des informations et des réçits sur les différentes luttes et mouvements qui se déroulent dans leur région, enracinés dans les contextes locaux, et qui pourraient, comme Mutu, créer progressivement un réseau du bas vers le haut qui couvrirait ensuite les parties importantes du pays. ça semble loin et inaccessible, mais peut-être qu’illes se sont dit la même chose en France il y a cinq ans.

    #mutu #site #collectif #indymedia #automédia #anarchisme

  • #Journalisme : En finir avec la neutralité
    Article de Pierre Billaud et Léo Marron paru le 19 octobre 2018 sur La Fabrique de l’info, "webmagazine d’enquête et de réflexion sur le journalisme"

    À rebours d’une information « neutre » et « objective », certains journalistes font de leur engagement le moteur de leur travail. Une situation qui crée le débat au sein de la profession. Parfois décriés par leur pairs, eux assument une prise de parti.

    Combien de journalistes en France peuvent ajouter à leur CV une fiche S, une interdiction de manifestation ou un procès sans en avoir été prévenu à l’avance ? Assurément bien peu. Ils s’appellent Gaspard Glanz, Nnoman Cadoret, Alexis Kraland ou Gaspard d’Allens. Ils sont journalistes, travaillent en freelance, ont leur propre média ou collaborent régulièrement avec des références de la presse alternative.

    lire la suite : http://lafabriquedelinfo.fr/en-finir-avec-neutralite
    ou l’écouter : https://archive.org/details/Journalisme-Neutralite


    Photo : journalistes #mainstream pris à parti lors de la manifestation de réoccupation de la Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes, le 17 novembre 2012. En même temps que des instructions précises sur les limites à respecter (anonymat, lieux privés...) un brassard jaune leur avait été fourni afin de pourvoir visibiliser leur présence. Certain-e-s dépasseront les consentements qui avaient été donnés et rencontreront des problèmes pour « shooter » à tout va.
    Archives photos ValK : https://frama.link/valk

    • C’est amusant parce que c’est justement exactement ce que dit #Benjamin_Ferron dans l’interview qui lui est accordée à la fin :

      Cela a toujours plus ou moins existé. Dans les années 1970, on assiste à l’émergence du journalisme alternatif issu à la fois de l’univers du militantisme et du journalisme professionnel. Cette forme de production a plusieurs caractéristiques qui en fait un espace particulièrement flou. Il existe une presse underground, parallèle, alternative, qu’on retrouve récemment, notamment en marge des contestations contre la loi Travail. Mais ce phénomène est plus ancien. À ce titre, la première plateforme qui revendique cette double appartenance au champ journalistique et au champ militant est Indymedia.

      C’est une concentration de médias indépendants qui se crée à l’occasion des manifestations contre l’OMC à Seattle, en 1999. Ces journalistes militants mettent en place une organisation visant à produire de l’information sur le mouvement social en cour du point de vue des militants. Ils anticipent le traitement défavorable de leurs revendications par les médias dominants. Ils organisent alors leur propre production d’information. Donc ce qu’on a pu constater récemment, avec le mouvement Nuit debout, les manifestations contre la loi Travail s’observait déjà il y a 20 ans.

      Autre exemple : la Coordination Permanente des Médias Libres, créée en 1999 et qui regroupe aujourd’hui 74 médias. Ce groupe a évolué vers un pôle plus proche du champ journalistique et de ses enjeux. Lorsque cette coordination s’est reformée, (une deuxième fois en 2014, à l’occasion des rencontres des médias libres et du journalisme de résistance), les producteurs d’information étaient tous issus d’une nouvelle génération de personnes qui ont fait des formations de haut niveau, pour partie dans le journalisme et qui viennent de médias traditionnels. Ils investissent cet univers des médias libres comme espace de revendication militante. La trajectoire d’Hervé Kempf est à ce titre emblématique.

      Alors oui, il n’y a pas tous les médias dont tu parles dans la Coord des #Médias_Libres. Peut-être parce que certains ne se retrouvent pas dans l’aspect professionnel / salarié de cette coord. Pour rappel, elle est ici http://medias-libres.org/les-medias-libres
      Selon moi il manque plutôt toute la constellation née entre #indymedia et cette coordination : des médias libres qui tendent peut-être plus vers de l’#automedia : https://mediaslibres.org avec en particulier le réseau #Mutu qui s’est beaucoup développé. Un autre réseau qui se développe pas mal ces temps-ci est #demosphere, agendas militants locaux animés par des bénévoles (dont je fais partie ;) ) On pourrait aussi citer le réseau #Ritimo...

      Quand au collectif #photo #vidéo engagé « Bon Pied Bon Œil », #BPBO, j’en ai fait partie quelques années et je viens de déterrer une archive puisque le blog n’existe plus : https://web.archive.org/web/20161020193015/http://bonpiedbonoeil.net/index.php?p=gallery pour que tu puisses constater, si le cœur t’en dit, que si si, y’avait bien du #Riot_Porn à sa création, puisque ce collectif est né d’une (excitante) rencontre en pleine répression et de l’envie d’en témoigner. C’est au fur et à mesure de l’implication des un-e-s et des autres dans les mouvement sociaux, et aussi un peu à force de questionnements relous des unes sur la notion de #sécurité vs #spectacle, que cette dimension s’est estompée. On peut suivre encore certains des photographes et vidéastes sur facebook https://www.facebook.com/bonpiedbonoeil.net , twitter https://twitter.com/BonPiedBonOeil/lists/bpbo-team/members , et un peu par là : https://www.flickr.com/groups/2218195@N21

      Flickr
      . Une part de moi reste attachée à ce collectif, je n’exclue pas de refaire des choses avec elleux puisque son fonctionnement est basé sur l’anarchisme (pour faire court) : chacun-e fait ce qui lui semble bon de faire. Je l’ai quitté justement exactement pour les raisons qui me font un peu râler à la fin de l’enregistrement : la sensation d’être une secrétaire de l’ombre. C’est un rôle qui, clairement, invisibilise la place des femmes dans les luttes. Partout où je suis passée, de la zad au mexique en tout cas, j’ai vu le même schéma : on se met un peu à l’écart, « au service de », on ne fait pas d’auto-promo, ce qui justement généralement nous arrange particulièrement quand on est anticapitaliste... et paf, tour de passe passe mascu, quand il est question d’interroger des « personnes avisées », y’a que des mecs !
      Pardon, je m’égare, mais j’avoue, des fois... on en a gros !!!

  • « Des requêtes, par centaines, des actions, par milliers. » Nouvelle attaque contre Indymedia #Nantes
    https://nantes.indymedia.org/articles/39007

    Fin Septembre, nos camarades d’Indymedia Grenoble et nous avions dû retirer une contribution suite à une requête de l’OCLCTIC. Notre première réaction a été de nous dire qu’il s’agissait d’une tentative de l’Etat de faire un exemple afin d’effrayer les sites d’infos pour que ce genre de revendication ne soit à terme plus publiée.

    #Informatique #Médias #Répression #Resistances #contrôle #social #Informatique,Médias,Répression,Resistances,contrôle,social

    • Nous savions aussi que cette bataille n’était que la première, et que ce genre de situation risquait de se reproduire.

      Hé bien c’est chose faite, puisque le 26 Octobre, nous avons reçu une autre de ces requêtes de retrait pour la revendication de l’incendie de voitures de police municipale à Clermont-Ferrand. Et c’est sans surprise que nous en avons reçu une troisième requête le soir du 31 Octobre, demandant le retrait de la revendication de l’incendie de véhicules de gendarmerie à Meylan. Tout cela alors que la semaine prochaine un camarade passera devant le tribunal pour un appel passé sur le site cettesemaine.info. Comme à chaque répression contre des médias libres, nous apportons tout notre soutien à cette personne !

      #indymedia

  • [appel à solidarité] Incendie de gendarmerie : à Grenoble et à Nantes, l’État s’attaque au réseau Indymedia

    Communiqué de soutien de médias libres, ouvert à signature.
    https://nantes.indymedia.org/articles/38613

    Après la publication d’un communiqué revendiquant l’incendie d’un garage de la gendarmerie de Grenoble dans la nuit du 20 au 21 septembre, Indymedia Grenoble / @indygrrr https://grenoble.indymedia.org et Indymedia Nantes / @indymedianantes https://nantes.indymedia.org ont été menacés par la police française. Les équipes qui administrent ces sites ont reçu des courriels de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) exigeant la dépublication sous vingt-quatre heures des articles concernés, sous peine de blocage et déréférencement des sites.

    Les auteur·e·s du communiqué expliquaient que l’incendie du garage avait été mené « dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci » dans l’affaire de la voiture de police brûlée du quai de Valmy / https://infokiosques.net/spip.php?article1436. Dans l’incendie de ce garage à Grenoble, plusieurs dizaines de véhicules ont été brûlés. Voici le texte de ce communiqué :

    >> Solidarité incendiaire

    >> Ce jeudi, à trois heures du matin, deuxième jour du procès de la voiture brûlée.

    >> Avons pénétré dans la caserne de gendarmerie Vigny-Musset. Avons incendié six fourgons d’intervention et deux camions de logistique.

    >> Le garage et l’entrepôt ont été ravagés sur plus de 1500 mètres carrés.

    >> Cet acte s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci.

    >> Forte accolade à Kara et Krem. Une pensée pour Damien, récemment tabassé par les flics.

    >> Quelle que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice.

    >> Notre hostilité est un feu qui se propage.

    >> Des nocturnes

    Ce communiqué a également été repris par des médias comme Le Dauphiné Libéré (http://www.ledauphine.com/isere-sud/2017/09/21/grenoble-incendie-volontaire-a-la-gendarmerie) ou BFM-TV (http://www.bfmtv.com/police-justice/incendie-a-la-gendarmerie-de-grenoble-le-parquet-saisi-1260832.html), sans que ceux-ci soient apparemment inquiétés...

    « Provocation à des actes de terrorisme »

    Comme le souligne l’équipe d’Indymedia Grenoble dans un communiqué / https://grenoble.indymedia.org/2017-09-22-Communique-apres-Indymedia , « cette requête (...) fait directement écho à l’attaque qui a eu lieu en Allemagne le 25 août dernier contre Indymedia Linksunten, attaque qui s’est soldée par la perquisition de quatre domiciles et un centre social autogéré, et ce pour des prétextes similaires ». Dans les deux cas, c’est la notion de « terrorisme » qui est mobilisée par les gouvernements pour censurer des médias libres, puisque la police française s’appuie sur la loi du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme, et évoque une « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ».

    Alors que les notions de terrorisme et de provocation ne sont pas définies, la loi française permet depuis février 2015 de faire disparaître des sites ou des textes sans recours au juge, sur simple requête de l’administration policière. À notre connaissance, c’est la première fois que ces dispositions sont brandies contre des médias alternatifs appartenant à la sphère anti-autoritaire. Les deux sites visés par les menaces des autorités ont décidé de retirer le communiquéde revendication incriminé. Les collectifs de modération de chacun des deux sites s’en expliquent dans deux textes distincts :

    – Après Indymedia Linksunten, Indymedia Grenoble et Nantes sont victimes de l’antiterrorisme (Indymedia Grenoble) https://grenoble.indymedia.org/2017-09-22-Communique-apres-Indymedia

    – Entrepôt de gendarmerie en feu, que reste-t-il des libertés sur le Web ? (Indymedia Nantes) https://nantes.indymedia.org/articles/38602

    L’usage de lois anti-terroristes pour attaquer spécifiquement des sites d’informations indépendants renvoie à la violence des peines requises contre les personnes inculpées dans l’affaire de la voiture brûlée du quai Valmy. Il s’agit tout autant de dissuader les militant·e·s que d’en dépolitiser les actes.

    Depuis des années, les sites du réseau Indymedia permettent entre autres de rendre visible la nature politique d’actions directes. Cette nouvelle attaque contre des médias libres vise à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques sans le prisme déformant des médias traditionnels. Cette attaque est aussi à rapprocher des perquistions qui ont visé cette semaine les militant·e·s anti-nucléaires de Bure. Leurs ordinateurs, ainsi que la photocopieuse qui leur servait à imprimer des tracts, ont été saisis par les gendarmes. Tous les moyens semblent être mobilisés pour réprimer l’expression autonome des mouvements de lutte.

    Comme nous le disions en mai 2015, suite à des poursuites visant le site toulousain IAATA.info : « Face à la répression, l’information est une arme ». Malgré les nouvelles formes de censure qui se déploient, nous continuerons à animer et à multiplier les espaces d’expression autonome. Soutien à Indy Nantes et Indy Grenoble. Solidarité avec les inculpé·e·s du quai de Valmy, et avec celles et ceux qui mettent des bâtons dans les roues de la machine répressive.

    Premiers signataires : @rebellyon, @larotative, @paris Luttes, Expansive, Renversé, Rennes info, Brest mediaslibres, Marseille Infos Autonomes

    vous pouvez envoyer vos signatures de soutien à IMCnantes[at]riseup.net qui transmettra.

    #indymedia #Informatique #libertés #Médias #mediaslibres #automedias #Répression #contrôle_social #Grenoble #Nantes #Linksunten #OCLCTIC #Mutu

  • Incendie d’un entrepôt de gendarmerie : à Nantes et à Grenoble, l’État s’attaque au réseau #Indymedia
    http://paris-luttes.info/a-nantes-et-grenoble-le-reseau-8757
    Communiqué commun des sites #Mutu et d’autres après les menaces de blocage et de déréférencement des moteurs de recherches contre les Indymedias de Nantes et Grenoble

    Alors que les notions de terrorisme et de provocation ne sont pas définies, la loi française permet depuis février 2015 de faire disparaître des sites ou des textes sans recours au juge, sur simple requête de l’administration policière. A notre connaissance, c’est la première fois que ces dispositions sont brandies contre des médias alternatifs appartenant à la sphère anti-autoritaire. Les deux sites visés par les menaces des autorités ont décidé de retirer le communiqué de revendication incriminé. Les collectifs de modération de chacun des deux sites s’en expliquent dans deux textes distincts.

    L’usage de lois anti-terroriste pour attaquer spécifiquement des sites d’informations indépendants renvoie à la violence des peines requises contre les personnes inculpées dans l’affaire de la voiture brûlée du quai Valmy. Il s’agit tout autant de dissuader les militant.e.s que d’en dépolitiser les actes.

    #censure #oclctic #répression

  • Communiqué : après Indymedia Linksunten, Indymedia Grenoble est victime de l’antiterrorisme
    https://grenoble.indymedia.org/2017-09-22-Communique-apres-Indymedia

    Lors de la nuit de jeudi 21 septembre, à trois heures du matin, un incendie a ravagé un hangar de la gendarmerie de Grenoble, ainsi que la cinquantaine de véhicules qui s’y trouvaient. À treize heures, un article de revendications est publié sur Indymedia Grenoble. Quelques heures plus tard, l’équipe du site reçoit, par personnes interposées, un courriel de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) la sommant de retirer le (...)

    #Articles

    / #Infos_locales, Répression / Contrôle social, #Média

    #Répression_/_Contrôle_social

    • Entrepôt de gendarmerie en feu, que reste-t-il des libertés sur le Web ?
      https://nantes.indymedia.org/articles/38602

      Le soir même, les personnes hébergeant le nom de domaine indymedia.org reçoivent une injonction du ministère de l’intérieur de supprimer cette contribution d’Indymedia #Grenoble, suivie de près par une autre pour #Indymedia #Nantes.

      Comme on pouvait s’y attendre, la fumeuse raison invoquée est « la provocation à des actes de #terrorisme ou #apologie de tels actes » (article 421-2-5 du code pénal). Les dispositions de la LCEN (voire en fin d’article) sont utilisées pour menacer de blocage et de dé-référencement (supression du site des moteurs de recherche) si la contribution n’était pas supprimée
      avant les 24h.

      [...]

      Elle a même depuis été recopié sur de nombreux sites. Nos courageux.ses camarades du Daubé ont même pris l’initiative de la recopié intégralement (à 13h36), même s’il semble qu’iels n’aient toujours pas compris qu’"anarcho-libertaire" est encore une de ces inventions sans queue ni tête de journaleux.

      Décidement l’effet #Streisand (aussi appelé flamby dans nos contrées) aura raison des tentatives de censure de contenu sur le Web.

      #censure

    • L’État attaque Indymedia-Grenoble et Indymedia-Nantes... Solidarité ! - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
      http://cqfd-journal.org/L-Etat-attaque-Indymedia-Grenoble#nb1

      « Solidarité incendiaire

      Ce jeudi, à trois heures du matin, deuxième jour du procès de la voiture brûlée.

      Avons pénétré dans la caserne de gendarmerie Vigny-Musset. Avons incendié six fourgons d’intervention et deux camions de logistique. Le garage et l’entrepôt ont été ravagés sur plus de 1500 mètres carrés.

      Cet acte s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci.
      Forte accolade à Kara et Krem.
      Une pensée pour Damien, récemment tabassé par les flics.

      Quelle que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice.

      Notre hostilité est un feu qui se propage.

      Des nocturnes ».

      Ce communiqué a également été repris par des médias comme Le Dauphiné Libéré ou BFM-TV, sans que ceux-ci soient apparemment inquiétés...

      Donc à la tête du client ...

  • Communiqué du collectif d’animation de Barrikade.info avec #Indymedia #Linksunten
    https://atelier.mediaslibres.org/Solidarite-avec-Indymedia-Linksunten-Pour-un-Internet-libre-21
    Depuis vendredi 24 août, le site en publication ouverte, très actif durant le G20 à Hambourg, est interdit en Allemagne et la gestion du site internet est illégale. Le collectif de modération de Barrikade.info, un site de Suisse alémanique lancé au printemps, a publié un communiqué de soutien. Traduction par le réseau Mutu dont Barrikade est partie prenante.

  • Interior Ministry shuts down, raids left-wing #German #Indymedia site
    https://diasp.eu/p/5953473

    Interior Ministry shuts down, raids left-wing #German #Indymedia site

    #Germany has banned and raided an independent #news website popular with #left-wing readers. Officials found linksunten.indymedia.org’s “intent and activity contrary to criminal law.”

    The site was closed for “sowing hate against different opinions and representatives of the country,” Interior Minister Thomas de Maziere told a press conference on Friday. He said authorities were treating linksunten.indymedia.org as an “association” rather than a news outlet, which would help officials get around constitutional protections on freedom of expression. De Maziere said at least two people constituted an association - the site has up to seven administrators - and the ban would not affect the international award-winning (...)

  • Le gouvernement allemand interdit le site Linksunten Indymedia, solidarité !
    https://atelier.mediaslibres.org/Le-gouvernement-allemand-interdit-le-site-Linksunten-Indymedia

    Le gouvernement allemand a interdit aujourd’hui le site web linksunten.indymedia.org ainsi que son logo.
    Traduction de l’article et des mises à jour d’Enough is enough et ressources en français.

    En anglais : https://enoughisenough14.org/2017/08/25/german-government-bans-linksunten-indymedia
    #indymedia #répression #mediaslibres

    • Selon les médias traditionnels allemands, la décision a été transmise à trois supposés "opérateurs" de la plate-forme indymedia. Les policiers ont mené plusieurs perquisitions, confisqué des ordinateurs, mais jusqu’à maintenant, ils n’ont procédé à aucune arrestation. Thomas Strobl (CDU), ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg, a déclaré aux journalistes que des interventions sont en cours. Le ministre fédéral de l’Intérieur Thomas De Mazière a déclaré que l’activité de Linksunten était contraire à "l’ordre constitutionnel".

      Le ministère fédéral de l’Intérieur a de son côté motivé cette interdiction par le caractère « contraire aux lois pénales » des objectifs et de l’activité du site web Linksunten Indymedia. Tous les logos Linksunten Indymedia sont désormais également interdits en Allemagne. (...)

      Mise à jour 18h27 : l’un des immeubles qui a été attaqué aujourd’hui est le Kulturtreff in Selbstverwaltung (KTS) à Freiburg, un centre social autogéré. D’après le ministre de l’Intérieur de l’État du Bade-Wurtenberg, 250 policiers ont été déployés pour les raids contre Linksunten (capture ci-dessous). Cinq immeubles ont subi un assaut.

      Les autonomes allemands dans la tourmente, Spiegelration
      http://www.liberation.fr/planete/2017/08/25/les-autonomes-allemands-dans-la-tourmente_1591906

      Le forum [sic] a été alors particulièrement actif, servant à organiser les manifestations, barrages mais aussi violences et dégradations en marge de la rencontre. Le site était depuis des mois dans le collimateur des services de renseignements. « Indymedia est devenu un espace online de non-droit, dont il est impossible de poursuivre les auteurs, à cause du haut degré conspiratif » de son activité, écrivaient les services de renseignements intérieurs allemands dans une note confidentielle, citée par le magazine Der Spiegel.

      #Linksunten

    • L’Allemagne a toujours été un pays précurseur sur le plan fichage et Informatique.
      – Fichage des Juifs avec les machines IBM déhomag, fabriquées sous licence.
      – Fichage généralisé des allemands durant la traque de la bande à Baader.
      ( Facebook n’existait même pas encore dans les romans de Science Fiction)
      – Et maintenant les sites contestataires.
      La répression a des précédents.

  • #TAILS - un petit historique
    https://constellations.boum.org/spip.php?article83

    ce système est apparu publiquement en août 2009, sous le nom d’amnesia. Quelques mois plus tard, suite à des échanges avec le développeur d’un autre système à la vocation similaire (Incognito), nous décidons de fusionner les deux projets : Amnesia et Incognito donnent naissance à Tails, « The Amnesiac Incognito Live System ».

    (je progresse doucement dans ma lecture de http://seenthis.net/messages/334834 qui est vraiment très riche)

    #logiciel_libre #militer #anonymat #indymedia

  • Indymedia Nantes | Pourquoi je n’irai pas à l’Alternatiba le 28/09
    http://nantes.indymedia.org/articles/29939

    Depuis quelques mois, plusieurs associations nantaises se sont réunies dans l’optique d’organiser fin septembre un village des alternatives (clic) sous l’étiquette « Alternatiba ». (…)
    Après quelques recherches et plusieurs discussions, j’ai pris la décision de ne pas y participer et je m’en vais vous expliquer pourquoi. Mais d’abord, c’est quoi Alternatiba ?

    #infiltration #greenwashing #récupération_capitaliste #soudoiement #crowdfunding #manipulation #extrême-droite #nddl #développement_durable

    • Ha la la... #indymedia ! c’est bien ce nom, c’est comme anarchie : on peut dire tout et son contraire tant qu’on ne connait pas :p Pour faire un très bref résumé, parce que franchement, le sac de nœud #alternatiba est bien plus passionnant, donc pour résumer : chaque indymedia est indépendant (et certains détestent cordialement les pratiques d’autres :p )
      Pour en revenir aux rebondissement et boniments d’Alternatiba nantes, j’ai lu un autre article depuis : http://nantes.indymedia.org/articles/30073
      Il se dira bien peu d’autre choses : alternatiba a demandé à tout le monde de se taire, les militants sont partagés entre l’envie de montrer et l’envie de démonter, l’acipa et autres apposants officiels à #NDDL peuvent sans doute dire merci à celles et ceux qui l’ont néanmoins ouverte pour dénoncer ces tractations et chantages...
      Je ne sais toujours pas quoi en penser globalement, mais la sensation quand même d’un gros truc qui veut faire le boeuf quitte à prendre quelques hormones qu’il oublie la petite marre nécessaire pour coasser en père peinard...
      Tout le problème tient sans doute dans ce passage d’un communiqué national : « Ce logiciel lie radicalisme et pragmatisme ; sens du travail de masse et recherche des alliances ; non-violence et détermination ; efficacité, organisation et démocratie ; interpellation sur l’urgence et l’ampleur de la crise climatique mais également sociale, économique, énergétique, alimentaire et écologique et création, promotion, renforcement des alternatives permettant de combattre ces crises et de construire une société plus humaine, plus soutenable, plus solidaire, plus juste et plus conviviale. Ce même logiciel rejette les logiques mortifères de polémiques, de division, de courses au plus pur et au plus radical qui détourneraient nos énergies de la bataille centrale dans laquelle nous avons décidé de les investir, à savoir changer le système pour ne pas changer le climat. »

    • @rastapopoulos

      on en parle de lutte des classes, me semble-t-il

      oui oui, il te semble bien. En tout cas dans plusieurs des confs qu’ils ont organisées.

      La question de lier radicalisme et pragmatisme, comme ils disent dans la communiqué, me semble effectivement centrale : comment lier le problème de fond (sortir d’un système inégalitaire, pétrolophage et qui risque de vite, durablement et profondément bousiller le climat global) avec la réussite d’objectifs atteignables en pratique.
      Vu les délais qu’on a au niveau de l’évolution du climat, je crois pas qu’on puisse raisonnablement se fixer comme objectif de sortir de l’économie et vivre dans un autre système de travail et d’échanges matériels dans les 15-20 ans qui viennent. Ce qui bien sûr n’enlève rien à l’importance de cette question et à la nécessité de la creuser dans tous les cas. Mais parallèlement, si on veut garder des chances de vivre sous un climat encore à peu-près stable, une approche dite « réformiste » visant à faire bouger les lignes et rassemblant large me semble indispensable.

      Ou alors on acte le fait que le climat est de toute façons foutu et qu’on va droit au chaos, donc autant être radical tout en prenant son temps pour construire la suite. C’est une autre vision.

      Quand au billet initialement cité je me suis arrêté à

      Ce Village des Alternatives façon beurre blanc ne traite ni plus ni moins que d’aménager le système capitaliste de façon plus vivable pour (au moins) une part de la population.

      qui a fait sonner mon detector de gilipolleces
      https://www.youtube.com/watch?v=L0VyMvb3VAQ

    • Cette critique soulève la problématique de la politique qui use du principe de proximité et de la responsabilité individuelle pour noyer l’écologie politique dans le marketing bio. Parce que si les problèmes écologiques étaient résolus seulement en fabriquant des maisons de paille et en mangeant bio (avec 0,5% d’ogm dedans quand même pour soutenir la croissance), ça éviterait de questionner les inégalités sociales, les modes d’attribution des marchés, l’industrie de l’armement, les paradis fiscaux, les politiques migratoires … de surveillance et de se positionner politiquement.
      Sauf que ce programme là est vachement moins rigolo.
      On peut entendre que la foire des bons sentiments écologiques en famille est censée ramener de l’espoir et du baume au cœur. On en a besoin aussi. Mais ce mode d’action et de récupération, qui évite soigneusement de parler politique, puisqu’il se dit apolitique, peut servir aussi à délégitimer les plus impliqués dans un changement de société en assurant un nouvel élan à la mise en scène du spectacle du capitalisme. C’est toujours Mickey, mais en terre cuite labellisé non toxique.

    • Parce que si les problèmes écologiques étaient résolus seulement en fabriquant des maisons de paille et en mangeant bio (avec 0,5% d’ogm dedans quand même pour soutenir la croissance), ça éviterait de questionner les inégalités sociales, les modes d’attribution des marchés, l’industrie de l’armement, les paradis fiscaux, les politiques migratoires … de surveillance et de se positionner politiquement.

      A ma connaissance personne ne dit que ces quelques mesures seraient suffisantes. Les questions des inégalités sociales, des grand projets inutiles et des PPP, de la finance, des politiques migratoires entre autres étaient par ailleurs très présentes l’an dernier à Alternatiba Bayonne.
      Je me souviens d’ailleurs que quelques jours avant eut lieu une hécatombe dans le détroit de Sicile, dont ils avaient parlé dans le discours de clôture d’Alternatiba, en la reliant aux mêmes inégalités et aux mêmes logiques mortifères qui sont à la source du problème climatique.

    • @koldobika
      J’entends ce que tu dis, et tant mieux si cette position est suivi d’actes.
      Dans la citation que tu reprends, et au-delà d’alternatiba, je me questionne sur les nouvelles formes d’implications sociales et politiques qui sont encore autorisées, c’est à dire qui ne subissent pas de répression et vers lesquelles le citoyen, qui n’a rien à se reprocher, se tourne plus ou moins consciemment.
      On ne peut pas ignorer les violences policières et les accusations systématiquement perpétrés vis à vis des militants, radicaux (qui agissent à la racine) ou pas, et le discrédit médiatique entretenu à leur égard. Si la difficulté à se positionner en groupes créatifs, j’entends hors partis politiques, n’en dépend pas uniquement, l’espace de liberté qui est donné pour agir me parait de plus en plus restreint.
      Je pense qu’il ne faut pas ignorer les critiques et les questionnements induits par ce qui peut apparaitre comme la mise en spectacle de l’écologie.

    • @touti

      On ne peut pas ignorer les violences policières et les accusations systématiquement perpétrés vis à vis des militants radicaux (qui agissent à la racine) et le discrédit médiatique entretenu à leur égard.

      Je te rejoins tout à fait là-dessus. Vivant au Pays Basque et voyant comment y sont traités certains mouvements, ce n’est pas moi qui dirais l’inverse.

      l’espace de liberté qui est donné pour agir me parait de plus en plus restreint.

      Je trouve aussi.

      Je pense qu’il ne faut pas ignorer les critiques et les questionnements induits par ce qui peut apparaitre comme la mise en spectacle de l’écologie.

      Tout à fait. En revanche, pour avoir connu l’Alternatiba de Bayonne, l’extrait que je citais plus haut me semble vraiment de mauvaise foi. On est pas dans du greenwashing pour gentry, c’est vraiment pas la philosophie du truc, ni sa pratique.

    • Hum, y’a mieux comme dialectique, tu es d’accord avec ce que je dis pour m’asséner ensuite que la citation est de mauvaise foi, c’est dur internet comme moyen d’échange ! Je m’exprime surement mal, je dis qu’il ne reste pas vraiment d’espace pour échapper au diktat individualisant portant apparat écologiste. Je vais donc marquer un peu plus le trait ironique : manger bio et se brosser les dents avec de l’argile pour sauver la planète est exactement ce à quoi nous sommes parvenus en 50 ans d’écologie, pas très glorieux.
      Et je ne parlais pas spécifiquement d’Alternatiba, j’y serais bien allée, par curiosité et même avec mon scepticisme et pessimisme réunis, car les rencontres in vivo sont toujours la base d’échanges et de changements.

    • @touti

      tu es d’accord avec ce que je dis pour m’asséner ensuite que la citation est de mauvaise foi

      Oui, tout simplement car les propos que je relevais reprochent à Alternatiba des choses qui ne correspondent pas à ce mouvement, qui est probablement imparfait comme tout mouvement mais qui n’est sûrement pas ce pour quoi le texte initial voudrait le faire passer. C’est ces propos-là qui sont de mauvaise foi. Prendre Alternatiba comme porte-drapeau du greenwashing pour riches, c’est de mauvaise foi.
      Et ça n’enlève rien à ce que tu disais par ailleurs d’un point de vue plus large, et avec quoi je suis d’accord, autant sur les mises à l’index mensongères de mouvements radicaux, la restriction de l’espace pour agir, ou sur la mise en spectacle de l’écologie.

      manger bio et se brosser les dents avec de l’argile pour sauver la planète est exactement ce à quoi nous sommes parvenus en 50 ans d’écologie

      ben oui. c’est justement pour aller au delà de ça qu’on a besoin de choses qui fédèrent sans perdre leur fond et qui arrivent à rassembler des démarches les plus radicales (au sens de prendre les choses à la racine) aux plus « soft » (petits gestes de simplicité volontaire), en permettant par ailleurs aux secondes de connaître les premières. Et ce dans un constat que tous partagent : si dans les 15-20 ans qui viennent on n’arrive pas à faire infléchir le réchauffement du climat, ensuite ça sera définitivement foutu.

    • Arrête s’il te plait de mutiler mon propos, ou relis moi, je vais surtout finir par croire que tu ne veux entendre aucune critique ni question.

      De toute façon, celles-ci ne manqueront pas de surgir pour cet évènement, et tant mieux, ce qui est plus que normal dans le contexte de violence de Nantes.

    • Je vais finir par croire qu’on ne parle pas la même langue.
      Les mises à l’index mensongères de mouvements radicaux je sais très bien comment ça se passe, c’est monnaie courante là où je vis depuis des décennies.
      Critiquer le greenwashing, le #solutionnisme écolo et la mise en spectacle de l’écologie, en ce qu’ils réduisent de 1000 façons le champ de la réflexion et des possibilités d’actions : bien évidemment.
      En revanche quand je lis la phrase « Ce Village des Alternatives façon beurre blanc ne traite ni plus ni moins que d’aménager le système capitaliste de façon plus vivable pour (au moins) une part de la population. » dans le texte initialement cité, pour avoir connu Alternatiba Bayonne c’est une remarque que je ne peux pas tout simplement pas avaler car elle est mensongère. C’est tout.

    • Nous avions mis aussi à l’évidence que le mouvement du NDDL était noyauté par les identitaires qui prennent la forme d’écologistes et pas que...
      Il faut d’abord savoir qui sont les identitaires et ne pas verser dans les travers écologistes qu’ils préconisent et c’est là le challenge pour avoir aussi une société écologique sans que cela devienne un mouvement fasciste.

      Je vis en Suisse où l’écologie fait partie du gène helvète, même si il y a encore quelques unEs qui se baladent en ville avec des tanks 4x4.
      Toutefois, nous avons deux partis écologiques au parlement, un de « gauche » et un qui est « libéral ». Sans compter que l’écologie est une véritable préoccupation nationale, donc les partis du centre et les partis de droite prennent l’écologie à coeur pour se faire des électeurs-trices supplémentaires.

      Quoiqu’il en soit, nous sommes un peu comme nos cousins germaniques qui ont aussi le nucléaire en horreur et les manifestations sont entendues par les élus. C’est ainsi qu’on a réussi à obtenir la fermeture du vieux coucou qu’est Mülheberg. Mais cela n’arrange pas tout.
      Si le tri est une obligation, une taxe au sac à ordures est introduite, où on ne trouve plus une ampoule classique mais que des économiques (qui sont plus difficiles à recycler), si les différentes communes reçoivent des subsides de l’Etat pour que les bâtiments soient rénovés et les isolations refaites afin que les déperditions calorifiques soient moindres, toutes ces décisions et encore d’autres et d’autres à venir sont prises au plus haut niveau. Et tintin pour revenir en arrière ou pour trouver une simple ampoule. Pour cela, il faudra que nous allions chez nos voisins en chercher.
      Mais pas que !
      La voiture a perdu son statut social et les infrastructures ferroviaires, trams, bus sont bien développées, sans compter le réaménagement des villes afin que ce soit de plus en plus difficile pour une voiture d’accéder au centre sans se faire prendre dans un interminable embouteillage.
      La mobilité douce est aussi mise en valeur et des pistes cyclables sont aménagées, y compris des vélos à louer, au cas où. Idem pour les voitures dont on pourrait avoir besoin pendant quelques heures histoire d’accéder dans un endroit qui n’est pas desservi.
      Bref, on en est à en avoir mal aux yeux quand il y a des petits cons qui jettent le carton et la plaque alu de leur pizza dans les bosquets au point même que nous les prenons nous-mêmes pour les mettre dans des poubelles adéquates.
      Les étrangers sont-ils plus sales que les autres ? Que nenni ! Je vois sans arrêt des personnes âgées et étrangères qui ramassent les détritus pour les mettre dans une benne car cela leur fait mal aux yeux autant qu’à nous.
      L’écologie est avant tout une question d’éducation et si avant elle était rémunérée, maintenant, nous ramassons les déchets des autres par respect.
      Il n’y a pas une construction qui se fait sans qu’elle remplisse les conditions sine qua non d’écominergie. Il n’y a pas une bagnole neuve ou non qui ne rentre si elle ne répond pas à certaines conditions écologiques et chacune est passée au crible fin de la FDC. Et cela fâche bien des constructeurs d’automobiles.

      Mais aux USA, j’ai aussi vu un pays bien propre pour la grandeur de ces différents Etats qui sont unis. Cela doit être une responsabilité politique et une volonté politique . Et même si on râle comme des charretiers devant chaque nouvelle contrainte écologique, on s’y plie une fois qu’elle rentre en fonction et on s’aperçoit que ce n’est pas si emmerdant que ça !

      Des exemples, j’en ai à la pelle et nous avons même été les précurseurs avec le lisier de cochon qui était épandu dans les champs et dont les phosphates ou les nitrates ou failli tuer le lac Léman (ou lac de Genève...) avec les algues vertes et cela date depuis plus de 30 ans. Depuis plus de 30 ans, nos lessives sont chaque fois améliorées afin qu’elles nettoient le linge sans y ajouter des phosphates, toutes ces choses-là ont permis au lac Léman de redevenir un lac où il fait bon de se baigner, si on aime le mercure puisqu’on vient de s’apercevoir qu’on a la plus grosse pollution en Valais, faite par la Lonza et ce, depuis plus de 20 ans. Un comble !!!

      Ce que je veux dire par là c’est que l’écologie doit être un mouvement d’un grand tout, et ne pas être une petite cellule autonome noyautée par les identitaires, ou où les gens viennent en bagnole diesel pour acheter des produits bio !

    • Effectivement @koldobika, nous n’avons pas choisi les mêmes valeurs. Personnellement c’est les « silence, personne ne bouge dans les rangs » qui me gênent et réfuter toute critique quand on te donne des preuves comme le mail interne diffusé en commentaire sur indymedia, c’est pas radical comme forme de ...quoi déjà ? A chaque demande d’explication il m’a été dit d’attendre, de me taire, de pas gêner les copains, puis les commentaires ont été purgés des réseaux sociaux. Bref il ne restait que indymedia nantes qui permettait une critique, il ne faut pas s’étonner de l’y trouver. le texte initial n’est pas de moi mais les lièvres qu’il soulève, ainsi que le second que j’ai cité, me font penser qu’alternatiba a tout intérêt à revoir sa notion de transparence et d’indépendance : à ce jour, il n’est nul besoin de faire appel à des collectivités territoriales impliquées dans des #GPII pour organiser une foire à la #vertitude (propale de tag liant vertu + verdure + un soupçon d’autoritarisme déplacé... !)

      Merci @Aude_V de rappeler de quoi on parle ;)

      Quand à @geneghys... heu... comment dire.... #houla !!!

    • Aaah ça change quand même un peu, je ne vais pas défendre des propos tronqués qu’en plus je n’ai pas écrits :-)

      Sans connaitre la situation exacte sur Nantes (les copin·s qui y sont s’interrogent sur la pertinence de cet événement et les subventions allouées par la ville) j’ai effectivement fait le relais de ce texte car je trouve assez juste certaines interrogations dans le contexte écolo politique actuel.

      Si le texte comporte des critiques infondées avec des phrases à l’emporte pièces, je comprends tout à fait que si tu connais bien Alternatiba ça puisse t’énerver, dans tous les cas, ton retour pour contrebalancer sera intéressant.

    • Pour ma part je parle de ce que j’ai connu à Bayonne l’an dernier. Si à Nantes ça se passe comme tu dis @val_k, je comprends mieux le besoin de défouloir qui s’exprime sur indymedia, défouloir qui peut vite glisser dans des déclarations à l’emporte-pièce comme le dit @touti.

      Je trouverais vraiment triste que la dynamique Alternatiba s’embourbe dans des formes autoritaires ou dans de l’#administration_du_désastre, qui justement faisaient partie de ce qui était dénommé « fausses solutions » l’an dernier à Bayonne.

    • juste un truc, @geneghys , parce qu’en fait ça passe vraiment pas : quand tu daigneras voir par toi même Notre-Dame-des-Landes, préviens-moi histoire qu’on rigole avec ton relevé des identitaires. Soyons clairs, il y a eut de tentatives et il reste surement quelques faf et/ou soralien voire même des ... raéliens ? (et que sais-je encore) et beaucoup de râleurs. Mais c’est vraiment une méconnaissance crasse de cette lutte que dire qu’elle est contrôlée par les identitaires. Je t’invite par exemple à la prochaine AG mardi qui vient à la Vacherit : on verra combien de temps tu tiendras pendant que nous nous escrimerons à faire une consensus entre toutes les tendances présentes (agricultures, militances, ...) Les conspi ont peut-être fait quelques dégâts, mais les identitaires n’ont JAMAIS réussi à s’implanter dans une lutte « contre l’aéroport et son monde ».
      Je t’invite à lire « De la ZAD aux #Communaux ? Quelques pistes à explorer pour aller plus loin » : un des derniers texte vraiment collectif de la ZAD et dont parle @zad_poleon dans une de ses publications. L’histoire des communaux m’a beaucoup plus parlé que la fabrication artificielle d’une mouvance commune comme Alternatiba. Il faut dire que le processus n’est pas du tout le même et c’est sans doute ça qui échappe à certain-e-s : l’acceptation que sans conflit abouti sur un consensus, rien ne se construit de valable et je vous comprends, c’est tellement chronophage et énergivore qu’il est bien plus simple de ne pas s’y mettre, je suis la première a avoir du mal ! Il me semble cependant que la lutte d’ #EZLN au #Chiapas a pris ces mêmes chemins et que c’est ce qui en fait un mouvement passionnant...
      http://zad.nadir.org/spip.php?article2586

    • @val_k

      juste un truc, @koldobika, parce qu’en fait ça passe vraiment pas : quand tu digneras voir par toi même Notre-Dame-des-Landes, préviens-moi histoire qu’on rigole avec ton relevé des identitaires.

      je crois que ce passage s’adresse plutôt à @geneghys qui dit plus haut :

      Nous avions mis aussi à l’évidence que le mouvement du NDDL était noyauté par les identitaires qui prennent la forme d’écologistes et pas que...
      Il faut d’abord savoir qui sont les identitaires et ne pas verser dans les travers écologistes qu’ils préconisent et c’est là le challenge pour avoir aussi une société écologique sans que cela devienne un mouvement fasciste.

    • @geneghys, il y a du grabuge avec les identitaires sur la zone du Testet … et les Zadistes demandent de l’aide !

      Je me rappelle une femme partie vivre en pleine nature dans les Alpes avec enfants, maison en paille et potager bio. Au final, grand désespoir, car l’usine XXX déversait des dioxines détruisant leur rêve de vie naturelle.

      @aude_v tout à fait d’accord sur l’administration du désastre, merci pour la lecture prochaine.
      En même temps, j’envie un peu les suisses (ma grand-mère était de Zurich) ici à Toulouse, depuis le changement de maire, c’est la destruction des quelques avancées écolos de l’équipe précédente : zones piétonnes détruites et ouvertes aux autos qui sont beaucoup plus nombreuses partout avec des accidents graves, destruction des espaces de biodiversité, suppression des parkings à vélo ou enlèvement… pas cool.

    • @Aude tu as tout-à-fait raison et ce serait bien pire si il n’y avait pas des lois pour prendre le virage écologique, puisque depuis Fukushima, nous avons décidé de quitter le nucléaire et qu’il va bien falloir compenser si on ne veut pas tirer du nucléaire français en hiver.

      Que ce soit clair, je ne suis pas nationaliste ou quoi que ce soit. Mais je crois que la Suisse est en danger car elle est au coeur de l’Europe et se ramasse toute la saloperie de nanoparticules qui sont bloquées par les Alpes. Les nôtres et celles des autres, évidemment. Mais en tant que petit pays, il peut aussi montrer qu’un virage écologique peut se prendre et ses expériences peuvent être envisagées à plus grande échelle. Cela s’est passé pour l’essence sans plomb, pour les lessives sans phosphates, pour les CFC, du chauffage à distance, et pour bien d’autres choses aussi.

      De même que nous regardons dans d’autres pays des possibilités de faire la même chose ou peut-être l’améliorer pour l’adapter aux conditions du terrain.

      Et si les Verts ont des sièges au Parlement et qu’on peut parfois les traiter de fascistes écolos, il y a un problème de réchauffement climatique que nous ressentons plus que les pays alentours. Nous avons la fonte des glacers, ou des chaleurs anormales, ou des étés tropicaux. Le fait que beaucoup de chercheurs dans beaucoup de domaines nous permet de voir plus rapidement ce que le réchauffement climatique veut dire dans notre pays. Ne serait-ce que pour la fonte du permafrost où là, on rigole moins qu’avec la fonte des glaciers. Ou encore des pics de pollutions où on recommande aux asthmatiques de ne pas sortir. Ce qui n’empêche pas, et là, je te rejoins, de regarder ces conducteurs qui laissent leur diesel tourner pour avoir le chauffage en hiver et ainsi, se bécoter sans avoir à aller, ou chez l’un, ou chez l’autre.

      Cela ne nous empêche pas d’avoir des entreprises qui polluent ailleurs et d’en tirer le bénéfice qui nous permet de vivre, puisque nous n’avons aucune ressource naturelle. Cela montre à quel point nous pouvons être ambivalents et donneurs de leçons sur que faire et ne pas faire, comme dit dans le rapport du GIEC qui est sorti quand même d’une uni à Genève ! Mais l’objectif est quand même de vivre mieux avec les produits du coin, d’où les pubs parfois effarantes qui passent à la téloche. Mais il y a une réelle volonté politique écologique dans tous les cantons et dans la confédération. Et c’est ce qu’il faut dans certains pays. Le virage vers le vert permet aussi une nouvelle économie, de nouvelles recherches, et de ne pas foncer dans le mur en se disant qu’au point où on en est, on laisse tout aller à vau l’eau et qui vivra verra. A ce moment-là, pourquoi avoir fait des enfants ?!

      Et le site NDDL a tellement été noyauté qu’il n’existe plus depuis bien des mois...Quant à Indymedia, ils publient aussi ce qui leur pète ! Expérience faite.

    • « Et le site NDDL a tellement été noyauté qu’il n’existe plus depuis bien des mois... »
      Va falloir étayer, là, parce que je suis abonnée au flux rss du site et je viens de recevoir encore 2 nouvelles publications. Toutes les semaines, un billet des infos est mis à jour au fur et à mesure et l’agenda est plutôt bien remplis. Et le texte sur les communaux cité plus haut est paru cet été. Quand à indymedia, bah... non rien ! En fait, tu n’es peut-être pas nationaliste mais t’as l’air un chouillat borné, non ?

    • @ Val_K je suis bornée sur ce que je crois être bien pour la nature, que cela se passe sur le chantier du NDDL et du Testet. Comme le dit si bien Miguel Benasayag, nous habitons un territoire commun où il nous faut oublier les frontières et les propriétaires et de penser beaucoup plus aux écosystèmes que l’on détruit.

      Mais peut-être, et je te l’accorde, je me trompe de débat et vous n’êtes pas en train de parler d’écologie, mais de phénomènes de société que sont le racisme et autres ségrégations ! Dans ce cas, c’est clair que mes interventions tombent comme un cheveu dans la soupe et je m’en excuse. J’ai peut-être raté le coche !

    • @geneghys là pour l’instant tu parles surtout dans le vide au regard des questions posées : tu as affirmé plusieurs fois une chose que l’on t’a demandé d’argumenter et d’étayer de preuves. Il y a des gens ici qui ont participé et/ou participe encore directement à NDDL, sur place et sur internet, et qui connaissent ce qui s’y passe de l’intérieur. Donc si tu veux affirmer des choses péremptoires comme tu l’as fait plusieurs fois précédemment, va falloir apporter plus que deux phrases à la va-vite…

    • @aude_v
      Tant que nous serons dans l’illusion de la représentation démocratique par le vote, en déléguant nos vies et notre société à quelques tarés psychopathes mégalomanes qui tout les cinq ans fêtent leur prise de pouvoir et croient en légitimer l’établissement dans la destruction des idées qui leurs sont adverses (celles de l’autre), et cela uniquement dans l’optique d’influer sur le prochain vote, nous devrons subir ce cercle de revers absurdes qui se jouent sur le dos des démunis, de l’environnement, de la société sans jamais rien faire avancer de l’intelligence collective.

    • @RastaPopoulos Étayer ce que je dis va me fournir un effort incroyable car le site NDDL sur Wordpress n’existe plus ou ne donne des nouvelles qu’une fois l’an. Mais Steph (des AZA et des Nosotros.Incontrolados overblog.com) est décédé et habitait près du NDDL. Steph est décédé d’un cancer depuis, mais il avait mis en lumière l’auteur du « Breitz Journal » qui était du mouvement GRECE et avait plusieurs fois répondu sur le site des NDDL. De même qu’une certaine Clémentine ou Mandarine qui était complètement facho.
      Des mouvements anti-CRS avaient alors éclaté entre certains opposants du NDDL qui n’étaient pas du coin, mais qui étaient venus à la rescousse. Ils n’ont pas été les bienvenus et ont été violemment pris à partie par les gens locaux.
      Il me semble qu’ils avaient alors écrit à Steph par email de façon à ce qu’il puisse faire un texte pour Indymedia. Et Indymedia ne l’a jamais publié. Steph leur avait alors demandé des explications et il a semblé que ce texte n’était pas conforme aux critères d’Indimédia.
      Lorsqu’on sait le talent d’écriture et les mises au point de Steph, il n’apparaissait pas possible que ce texte soit refusé d’être mis en ligne.
      S’en est suivi d’une foire d’empoigne entre les gens d’Indymedia et les AZA/NI...
      Cela s’est passé fin 2012, début 2013 et depuis, nous ne prenons plus nos références sur ces deux sites.
      Les détails et les échanges de mails ont été malheureusement perdus, ce que je regrette profondément.
      Maintenant, ce sont nos paroles contre leurs paroles, mais nous avons pas mal de grabuge lors de notre enquête sur les réseaux fachos de France que nous avons regroupés là :
      http://lesazas.org/les-themes/extreme-droite/france

      Et on vient de m’envoyer ce lien-là :
      http://lutteaeroportnddl.com/2012/12/31/parce-que-nous-nous-battons-contre-laeroport-mais-aussi-son-monde

    • le rapport, je l’ai mis plus haut, mais je le remets ici :
      http://lutteaeroportnddl.com/2012/12/31/parce-que-nous-nous-battons-contre-laeroport-mais-aussi-son-monde
      Il faudra aussi lire les commentaires, car c’est là que tout se passe. Quant à Steph, il a bien publié sur Indymédia jusqu’à ce qu’on lui refuse un dernier texte.
      Mais je vais te mettre un lien que Steph publiait sur Indymedia jusqu’à cette affaire de NDDL
      Juste que je le recherche dans mon bordel !

    • Je commence à mieux comprendre @geneghys : tu parles d’une même personne pour deux choses différentes, c’est ça ? A la fois les très très très nombreuses publications de nosotros incontrolados sur indymedia, la plupart validées : https://www.google.fr/search?q=nosotros+incontrolados&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:off avec une tendance au fur et à mesure à prendre indymedia pour une poubelle qui a fini par saturer l’équipe, on dirait bien : https://www.google.fr/search?hl=fr&as_q=%22nosotros+incontrolados%22&as_epq=&as_oq=&as_eq=&as_nlo=&

      Et un blog tenu par des personnes prétendant parler pour la #ZAD #NDDL qui a été dénoncé par le site zad.nadir.org et par des gens sur indymedia justement parce qu’il foutait la merde entre les différentes composantes de la lutte et colportait souvent de fausses rumeurs (parce que rappelons le, indymedia, c’est ce que les gens y publient) . Mais l’article que tu mentionnes a bien été validé par indymedia malgré ça : http://nantes.indymedia.org/articles/26894

      Bref, avant de lancer des bruits, vérifies tes sources !
      Quand aux tentatives de récupération des luttes par l’extrême droite, j’irai jusqu’à dire que si ça n’existait qu’à nDDL ou au Testet, ça serait cool, parce que là, généralement, y’a du monde qui a du répondant, mais tu n’es pas sans savoir que c’est une chose désormais répandue partout.

    • Le dernier message de Steph est daté de 2013 : http://nantes.indymedia.org/articles/28191
      Sinon, je doute qu’il n’ait pas essayé de publier entre fin 2010 et 2013.
      Nous en avons d’ailleurs parlé entre nous et il était déçu d’Indymédia qui filtrait ses écrits une fois que le site était bien lancé.
      Mais je ne vais pas en chier une pendule tant il est vrai que les fachos de n’importe quelle idéologie infiltrent certains sites et il faut beaucoup de vigilance pour ne pas les laisser entrer par la petite porte.
      Et on parlait du NDDL et d’indymédia en premier abord. Je sais très bien qu’ils sont répandus partout et c’est d’ailleurs pourquoi j’ai dû abandonner le thème qui demeure incomplet sur la page : http://lesazas.org/les-themes/extreme-droite/france
      Et cela ne concerne que la France...Je n’en ai pas fini avec les autres pays. Le réseau identitaire étant tentaculaire.
      Mes sources sont vérifiées plutôt deux fois qu’une. Il est vrai que ce qui est dit par oral ne peut être trouvé sur les sites.
      Mais il y a un certain temps que les AZA/NI ne relaient plus les infos de NDDL et d’indymédia. Nous avons compris la leçon.

  • Été 2014 : un nouveau cycle répressif dans la continuité des dernières années

    La justice (main dans la main avec la police) s’acharne sur les manifestant-E-s du 22 février

    Les procès qui ont eu lieu en ce début d’été (les 19, 20 et 27 juin, puis les 7, 10, 16 et 18 juillet) font suite aux nombreuses arrestations – près d’une trentaine à ce jour – liées à la manifestation contre le projet d’aéroport de NDDL du 22 février à Nantes.

    Il s’insère dans un moment d’accélération de la répression qui ne fait que refléter l’ampleur croissante du mouvement d’opposition à ce projet destructeur, uniquement animé par une logique de profit.

    Mais cette logique répressive, que nous subissons plus intensément aujourd’hui, est à l’œuvre depuis plusieurs années. Elle s’est en effet abattue sur toutes les formes d’expression forte du mouvement.

    Déjà en 2009, elle se manifestait contre des personnes qui s’opposaient à la réalisation des travaux préliminaires au projet ou qui exprimaient leur colère en entartant un porteur du projet. De nouveau en 2011, pour un simple jet de fumier sur des locaux de Vinci à Couëron.

    Dans cette phase répressive, le pouvoir visait principalement des personnes identifiées comme des figures emblématiques du mouvement, tentant d’isoler les personnes poursuivies et de décourager toute expression des opposant-E-s.

    En automne 2012, lors de la tentative d’expulsion de la Zad et l’occupation militaire de la zone, la répression prenait un autre visage en instaurant des contrôles d’identité systématique et un fichage de toutes les personnes se rendant sur la Zad. L’opération César a déployé une violence extrême, faisant une centaine de blessé-E-s. Cette période s’est soldée par plus de 70 procès et des condamnations systématiques pour des faits uniquement suscités par l’occupation policière de la zone. On a alors assisté au recours généralisé à la procédure de comparution immédiate, à des poursuites répétées pour refus de prélèvement génétique et à des condamnations standardisées à des peines de prison ferme ou avec sursis, assorties d’interdictions de territoire. On voyait déjà se déployer une véritable justice d’abattage et la volonté de créer un profil de délinquant-E par la construction de la figure fantasmatique du « zadiste ».

    En parallèle, le mouvement d’occupation a été confronté à une répression quotidienne, faite de harcèlement constant allant des contrôles routiers incessants à la pénalisation de pratiques de survie comme la récup de nourriture dans les poubelles.

    La vague d’arrestation massive qui a suivi la manifestation du 22 février, que nous dénonçons, ne nous étonne pas. Elle n’est que la réponse d’un pouvoir impuissant à contrer l’amplification du mouvement d’opposition à cet aéroport. Les condamnations à des peines de prison ferme qui ont suivi, très lourdes pour des faits mineurs, montre encore une fois que les tribunaux fabriquent de la chair à prison sur la base de dossiers vides de preuve et de profils préconstitués par la DGSI (ancienne DCRI). Cette pratique n’est pas nouvelle, elle est couramment utilisée à l’encontre des populations en butte à l’injustice sociale.

    Nous ne sommes pas dupes de la volonté de l’État, qui cherche à travers cette prétendue justice à museler l’expression des opposant-E-s et à diviser le mouvement. Nous réaffirmons notre solidarité avec toutes les personnes confrontées à la répression, et en particulier avec les centaines de personnes blessées ou mutilées par la police, la trentaine de personnes condamnées suite à la manifestation du 22 février, et les 2 camarades actuellement incarcérés.

    Comité Anti Répression Issu de la Lutte Antiaéroport (CARILA) / « Legal Team »

    Pour plus d’infos : http://zad.nadir.org/spip.php?rubrique56&lang=fr

    http://nantes.indymedia.org/articles/29844

    #ZAD #NDDL #Nantes #Indymedia #Répression

  • NDDL : Appel pour les libertés publiques.

    Appel aux citoyens, organisations et collectifs du mouvement anti-aéroport et à tous ceux et toutes celles qui défendent les libertés publiques

    La manifestation historique du 22 février (50 000 manifestants à Nantes) a été l’occasion d’une nouvelle étape dans la répression du mouvement anti-aéroport. Interdiction de manifester, nombreuses blessures, graves mutilations, mensonges et manipulations médiatiques, surveillance policière, condamnations arbitraires de jeunes à partir de dossiers vides : un seuil inacceptable a été franchi.

    Loin d’être uniquement des condamnations individuelles, cette répression policière et judiciaire cible l’ensemble du mouvement contre l’aéroport et son monde. Elle s’attaque aussi à d’autres mouvements sociaux, ici et ailleurs.

    C’est notre manque de réaction collective, publique et unitaire, qui rend possible ce nouveau seuil dans la répression.

    C’est pourquoi nous lançons cet appel à nous réunir le 20 septembre prochain à 14 heures à la Manufacture des Tabacs de Nantes (lieu à confirmer) en vue d’engager des actions communes, publiques et unitaires, de tout le mouvement :
    nous sommes tous et toutes en liberté provisoire.

    Signez et faîtes signer cet appel, diffusez-le et venez participer à la réunion du 20 septembre.

    Collectif de Rezé
    Comité du Pays de Retz

    Pour signer l’appel, envoyez votre demande avec le texte par mail à col.reze.contre.aeroport.nddl [at] lists.riseup.net
    (mises à jour régulière des signataires à venir)

    http://nantes.indymedia.org/articles/29840

    #ZAD #NDDL #Répression #Indymedia

  • Communiqué suite au blocage de la 4 voies Nantes-Rennes

    L’association « Du bordel pour l’Ouest » motive le récent blocage d’un axe routier...

    Dans la matinée du 18 juillet, peu avant le procès de plusieurs personnes accusées « d’association de malfaiteurs », nous avons bloqué la quatre voies Nantes-Rennes à l’aide de barricades de pneus enflamés provoquant ainsi selon la presse plus de 3 kilomètres de bouchons.

    Par ce geste nous voulons :

    – Affirmer notre solidarité avec les personnes inculpées suite à la manifestation du 22 Février, mais aussi avec les camarades italiens incarcérés suite à l’attaque d’un chantier de la ligne TGV Lyon-Turin, et plus généralement avec tous les prisonniers, véritables otages de l’Etat.

    – Démontrer que notre solidarité en acte ne se limitera pas au parvis d’un tribunal bunkérisé, dans l’attente fébrile du rendu du procès, et que nous savons et nous saurons encore riposter ailleurs, par de multiples offensives inattendues.

    Dans cette lutte comme dans bien d’autres (piqueteros argentins, road protests britanniques, No Tav, mouvement stop castor en Allemagne...), le blocage qu’il s’agisse d’une gare, d’une autoroute, d’un train de déchet nucléaire, d’une raffinerie est une tactique qui de plus en plus s’impose comme une évidence. Que la presse en soit encore aujourd’hui le plus fervant détracteur, au même titre qu’avec les cheminots en lutte quelques semaine plus tôt, n’a rien d’étonnant. C’est simplement l’acharnement médiatique qui fait suite à chaque action réellement menaçante.

    Le mouvement contre l’aéroport, qui a largement éprouvé ces dernières années l’objet de cet acharnement médiatique, a pu également éprouver en miroir la puissance de ce type d’action, du hall occupé de l’aéroport de Nantes atlantiques aux barricades de l’opération César, des forages avortées de l’été dernier à la défense de la ferme de St Jean du Tertre. L’action d’hier n’est qu’un avant gout de ce qui pourrait se passer au niveau régional, sous de multiples formes (pique-niques, opérations escargots, barrages filtrants) en cas de tentative de travaux ou d’expulsion sur la ZAD.

    Signé : Alain Michelin, président de l’association « Du bordel pour l’Ouest »....

    http://nantes.indymedia.org/articles/29839

    #ZAD #NDDL #Nantes #Répression #Indymedia

  • Cette semaine sur reddit/r/nddl/
    (Semaine du 12 juillet au 19 juillet)

    Une sélection parmi les liens postés :
    [#Reuters] Les procès se succèdent contre les « anti-Notre-Dame-des-Landes »
    [#Constellations] Vivre et lutter au matin du 21ème siècle
    [#Reporterre] Contre les militants de Notre Dame des Landes, la justice devient folle
    [#Indymedia #Nantes] #NDDL : lourde condamnation... mais le prevenu s’est envolé
    [#OBSLAB - OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale] À propos de la police nantaise

    L’intégralité des liens postés cette semaine : http://www.reddit.com/r/nddl

    Pourquoi ce sub-reddit ? Une explication ici : http://seenthis.net/messages/275446
    Pour des infos en temps réel, suivez le HT #NDDL sur twitter

    http://justpaste.it/NDDL_du_12_07_au_19_07

    #ZAD

  • À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté du 11 juillet 2014
    http://nantes.indymedia.org/articles/29798

    Ainsi, nous n’étions pas seuls à nous étonner des nouvelles méthodes de la police nantaise contre les anti-aéroport...
    Voir notamment à ce propos notre chronique de mardi dernier : « Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les suites du 22 février. - En ce début juillet 2014, la police et la justice nantaise commencent à inquiéter singulièrement les partisans de la Loi et de l’Ordre républicain. - Quatre dérives. »

    #ZAD #NDDL #Répression #Indymedia