Nobody Has A #personality Anymore - by Freya India - GIRLS
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The Economics of Artificial Intelligence (1) - Philippe Aghion (2024-2025) - YouTube
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#work #labor #artificialintelligence #automation #cognition #knowledge #codifiable #complexity #decisionmaking #management #capital #time #wage #displacement #competition #communication #economy #modeling #prospective #bestof
Lithium dans le #Finistère : en bord de mer gronde la #colère
À #Tréguennec, un article sur un gigantesque #gisement et une visite ministérielle ont mobilisé les citoyens contre tout projet de #mine.
L’affaire commence le 24 janvier 2022. « Sous le sol de Tréguennec, des milliers de tonnes de lithium, nouvel or blanc », titre ce matin-là Le Télégramme. Dans la minuscule bourgade du sud du Finistère – 320 habitants –, certains en recrachent leur café. Pourtant, le rapport du Bureau de recherches géologiques et minières qui mentionne le #gisement de 66 000 tonnes date de 2018, les sondages sur lesquels il s’appuie ont eu lieu entre 1977 et 2010. Mais jusqu’à peu, le lithium n’intéressait pas grand monde. C’était avant que ce métal ne devienne un composant essentiel des #batteries électriques et de la #transition_énergétique, et qu’il attise de plus en plus les appétits des industriels et des politiques (lire l’épisode 1, « Le lithium, de l’or blanc en barre » : ►https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep1-lithium-sous-sol-france).
« C’est un collègue, rédacteur en chef adjoint, qui avait vaguement entendu parler de ça et m’a suggéré de creuser », raconte Didier Deniel, l’auteur de l’article. Qui n’imaginait pas susciter un tel effarement. Le maire Stéphane Morel lui-même n’était pas au courant. « Quand je suis allé le voir la première fois, il en est presque tombé de sa chaise, sourit le journaliste. Et sur le moment, il a pris les choses avec humour, disant qu’ils pourraient s’acheter les meilleurs joueurs de foot et concurrencer le PSG. » Sauf que dans la région, la nouvelle n’a pas suscité le même enthousiasme. Dans la semaine suivant la parution de l’article, une figure de la vie associative locale, Stéphane Le Garrec, monte le groupe Facebook « Lithium à Tréguennec, Non merci ! », qui rassemble très vite plus de 8 000 personnes. Le 26 février, une manifestation a lieu dans le village. Le maire ne plaisante plus. « Tréguennec et le pays bigouden ne sont pas à vendre, même pour tout l’#or_blanc du monde », écrit-il au Télégramme. C’est que ledit gisement ne se situe pas n’importe où.
À quelques kilomètres du bourg, les vagues se fracassent sur la plage, fine bande de sable blanc séparée des terres par un cordon dunaire. À l’horizon, les bleus du ciel et de l’océan se confondent. Au lieu-dit #Prat-ar-C’Hastel, un tumulus abritant un cimetière préhistorique voisine une ancienne carrière de feldspath engloutie sous les eaux d’un étang. Le gisement de lithium, parmi les plus importants de l’Hexagone, est là, dans une zone à l’équilibre infiniment précaire, que les exploitations passées n’ont cessé de fragiliser. « Il y a un siècle, la #baie_d’Audierne était protégée par un mur naturel de galets de près de 20 kilomètres, formé il y a des dizaines de milliers d’années, lors de la dernière glaciation », raconte Benjamin Buisson, responsable du pôle littoral et biodiversité de la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud. L’#Ero_Vili, le « sillon de galets » en breton.
Mais dans les années 1940, ces galets sont une ressource précieuse pour l’armée allemande occupante, qui bâtit des bunkers tout le long de la côte ouest pour prévenir toute attaque maritime alliée – le mur de l’Atlantique. Fin 1941, les nazis installent une usine de concassage de #galets à Prat-ar-C’Hastel. En à peine plus de deux ans, quelque 400 000 m3 sont retirés du cordon protégeant la baie. Au cours des décennies suivantes, de nombreux autres prélèvements privés viendront le fragiliser encore davantage. Jusqu’à ce jour de février 1966 où l’Ero Vili se rompt sous les assauts de l’océan. L’eau envahit les terres, façonnant un nouveau paysage.
Aujourd’hui, le squelette de l’immense usine de concassage se dresse toujours, dominant le fragile cordon dunaire qui protège désormais les terres. Au loin, sur la plage, on aperçoit encore deux blockhaus à demi engloutis. Et de l’autre côté de la dune, la flore et la faune fourmillent. Quand on l’interroge sur les possibles impacts d’une #extraction_minière sur la zone, le responsable de la communauté de communes reste prudent : « Je suppose que beaucoup dépend de la technique d’#extraction. Mais le bruit, les poussières, le passage des camions, la gestion de l’eau, l’érosion, le risque que la mer s’engouffre dans les terres si l’on est trop près du trait de côte… Dans une zone sensible comme celle-ci, les #risques_environnementaux d’une extraction ne sont pas négligeables. »
Et pour preuve, la prairie dunaire et son #écosystème sont aujourd’hui triplement protégés. Depuis 1982, les 650 hectares des rives de la baie appartiennent au Conservatoire du littoral. « Ces terres sont quasi inaliénables », souligne Benjamin Buisson. Selon le Code de l’environnement, le Conservatoire ne pourrait s’en séparer qu’à l’autorisation expresse du Conseil d’État. La prairie dunaire est encore une zone #Natura_2000 et, à l’automne 2021, elle a reçu le #label_Ramsar (de la convention internationale du même nom). « Certes, il s’agit d’une protection essentiellement symbolique, reconnaît Benjamin Buisson, Mais il n’existe qu’une cinquantaine de #zones_humides labellisées Ramsar en France, c’est dire leur importance et la valeur morale qui s’y attache. » Depuis deux ans, les élus locaux préparent même la transformation en parc naturel régional. Extraire du lithium à Tréguennec impliquerait donc de surmonter tous ces obstacles administratifs, symboliques… et sociaux.
Car les gens d’ici sont férocement attachés à leur terre. Le 26 février 2022, quelque 600 personnes ont ainsi convergé vers Tréguennec. Dans la cour de l’ancienne école publique, on croise alors des pancartes « Pas touche à nos dunes » ou « Tréguennec n’est pas à vendre » et, dans la foule rassemblée, on ressort les mythiques anecdotes de la #résistance de Plogoff, à la fin des années 1970. À l’époque, l’État français prévoit de construire une centrale nucléaire dans cette commune à une trentaine de kilomètres de Tréguennec (dont les terres avaient été un temps considérées par EDF). Mais en juin 1978, les Plogoffites bloquent l’accès au site. Deux ans plus tard, ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui déferlent et affrontent la police. En 1981, le projet est finalement abandonné. La résistance de Plogoff devient mythique. La documentariste Nicole Le Garrec (sans lien avec Stéphane Le Garrec) se souvient : « Il y avait une détermination sans faille, qui a rassemblé toutes les classes sociales – des agriculteurs, des marins, des anciens militaires, pourtant peu prompts à la rébellion… Les femmes surtout ont formé le cœur de cette cette résistance. »
Le 26 février 2022, Nicole Le Garrec et son mari Félix sont allés manifester sans hésiter. Respectivement âgés de 80 et 90 ans, les deux documentaristes n’imaginaient pas se relancer dans la #lutte. « Mais quand nous avons appris qu’il y avait du lithium à Tréguennec, la question ne s’est pas posée », déclare Nicole. Elle raconte d’une voix douce et grave cette baie d’Audierne où ils ont vécu toute leur vie. « Je me rappelle encore l’époque où les vagues se brisaient sur l’Ero Vili. On entendait le roulement des galets à des kilomètres, comme un énorme grondement ! » Aujourd’hui, on ne l’entend plus, mais la beauté reste. « Nous pensions ce lieu magique à l’abri des appétits de l’industrie. Alors d’imaginer que l’on puisse le ravager, mon cœur s’est soulevé. »
Pourtant, d’appétit de l’industrie… il n’y a pas pour l’heure : la mobilisation citoyenne a eu lieu avant même qu’un hypothétique projet de mine de lithium n’ait été évoqué – à ce jour, il n’y en a toujours aucun. Mais la secrétaire d’État à la Biodiversité, #Bérangère_Abba, a elle-même attisé les craintes le 9 février 2022, quand elle est venue contempler le paysage qui avait reçu quelques mois plus tôt le label Ramsar. « C’est un site exceptionnel mais les besoins sont importants, la pression géostratégique est forte sur ce type de #métaux. Il faut mesurer plus précisément avec des scientifiques l’ampleur de ce gisement. » La course à l’or blanc est mondiale et la France est sur la ligne de départ dans l’Allier. Pourquoi pas dans le Finistère ?
« Le lithium n’est pas véritablement un métal “rare”, explique Guillaume Pitron, journaliste et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). D’un point de vue strictement théorique, les ressources en lithium ne manquent pas. Mais la question ne se pose pas uniquement en termes de réserves disponibles mais également de réserves exploitables. Du lithium, il y en a au fond des océans ou dans d’autres zones écologiquement sensibles. Mais l’impact de son extraction serait tel que celle-ci en devient écologiquement inacceptable. Une telle extraction a donc un coût – social, politique – auquel entreprises et gouvernants ne veulent pas se confronter. »
« Il y a des choses auxquelles il ne faut pas toucher », assène Nicole Le Garrec, en écho. Mais le monde fait alors face à un dilemme. Car les prévisions de croissance des besoins en lithium sont telles que les ressources actuellement exploitées pourraient bien ne pas suffire. Si la production mondiale a dépassé les 100 000 tonnes en 2021, elle devrait être multipliée par huit en 2040 pour répondre aux besoins annuels des seuls véhicules électriques, selon l’Agence internationale de l’#énergie. 800 000 tonnes par an, extraites de réserves mondiales prouvées de 22 millions de tonnes. La ruée vers l’or blanc prend des allures de course vers l’abîme.
« Les prévisions de consommation annuelle de lithium ne sont pas tenables », tranche Judith Pigneur. Pour la docteure en génie industriel et spécialiste de l’extraction minière de l’association #négaWatt, une telle augmentation de la production mondiale est un danger. « Dans l’industrie, plus on va vite, plus les risques sanitaires et environnementaux sont importants », dit-elle (lire l’épisode 2, « Lithium dans l’Allier : les dés sont-ils pipés ? » : ▻https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep2-mines-pollution). Mais au-delà, se pose la question de ce que nous sommes prêts à sacrifier pour accéder à cette précieuse ressource. Car à l’heure actuelle, le #recyclage du lithium n’est pas encore déployé : « La production massive n’en est qu’au début et nous ne pourrions pas recycler assez vite pour répondre aux besoins mondiaux tels qu’ils sont anticipés. » Reste donc la tentation d’extraire toujours plus, dans des zones potentiellement sensibles. « En comptabilisant les projets passés, actuels et futurs, 6,7 millions de km2 de la surface terrestre sont impactés par l’industrie minière, dont 8 % dans des aires protégées. L’accélération de la consommation annuelle de ressources comme le lithium constitue un péril majeur, dont les impacts sur la biodiversité pourraient dépasser ceux évités par l’atténuation du changement climatique », assure Judith Pigneur, s’appuyant sur une étude parue dans la revue Nature en 2020.
« Il ne s’agit pas pour autant de remettre en question la transition énergétique et de continuer comme avant, mais il faut fixer des lignes rouges à ne pas dépasser, comme le respect des zones protégées », poursuit l’experte. Et pour cela, freiner l’augmentation de la consommation du précieux métal : « Nous ne pouvons penser la transition énergétique sans questionner nos usages et penser des mesures de #sobriété. Penser un futur parc automobile électrique réduit, en autopartage, construire de petites voitures avec des batteries moins importantes… » Dans le cas français, de telles mesures permettraient de limiter cette consommation exponentielle de lithium à 128 000 tonnes entre 2020 et 2050 au lieu de 340 000 tonnes, d’après les études de négaWatt.
Guillaume Pitron, lui, cite volontiers Albert Einstein : « On ne résout pas un problème avec le mode de pensée qui l’a engendré. » Pour le journaliste, la transition énergétique n’aura de sens « que si elle nous invite à profondément changer la façon dont nous consommons le monde ». « Mais cela implique des changements organisationnels, politiques et des bouleversements intimes immenses, soupire-t-il. Je voudrais croire que si les mines se trouvaient sous nos fenêtres nous aurions tout à coup conscience de l’impact réel de nos modes de consommation. Mais c’est un vœu pieux. »
À Tréguennec, un an après l’article du Télégramme, le lithium est toujours à 130 mètres sous terre, il n’occupe plus les conversations. Mais la méfiance demeure. Sur les bords de la carrière de Prat-ar-C’Hastel, les habitants ont planté un arbre à la mémoire de Stéphane Le Garrec, décédé dans un accident de voiture l’hiver dernier. À son pied, quelqu’un a déposé une ardoise, avec ce message : « Restons vigilants ».
▻https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep3-treguennec-bretagne
#lithium #extractivisme #Bretagne #voitures_électriques
L’#Italie et le transfert des migrants en #Albanie : le laboratoire et les cobayes
Les gouvernements italien et albanais ont collaboré pour ouvrir deux centres, à #Shëngjin et à #Gjadër, destinés au #transfert_forcé, à la #détention et au #rapatriement des migrants arrivés en Italie. Ce laboratoire d’#externalisation des frontières, observé avec intérêt par d’autres pays, a un précédent : les #navires_de_quarantaine utilisés pendant la pandémie de Covid-19.
En novembre 2023, les gouvernements italien et albanais ont signé un #accord selon lequel que les migrants et migrantes secourues par les autorités italiennes en mer Méditerranée ne sont pas conduits vers un port italien, mais en Albanie, où on a ouvert de centres de détention, d’#identification et d’#expulsion et de rapatriement. Dans les récits et les analyses, y compris les plus critiques, de la création de ces centres, on dit souvent qu’il s’agit d’un #laboratoire : avant tout, un laboratoire pour les politiques répressives et autoritaires d’Europe et d’ailleurs. On pourrait se demander laboratoire pour quoi, laboratoire pour qui, et avec le consentement de qui. Ou plutôt, on pourrait partir d’un postulat fondamental : que les laboratoires supposent généralement des cobayes.
Le cas des centres extraterritoriaux albanais voulus par le gouvernement de Giorgia Meloni est en train de devenir un « #modèle » pour d’autres pays européens. Pourtant, ils ne sortent pas de nulle part. Ils sont eux aussi issus d’autres laboratoires. Plus précisément, d’autres tentatives d’#externalisation des frontières et de la gestion de ses migrants et demandeurs d’asile. Cependant, tout cela ne doit pas faire oublier que, tandis que les laboratoires procèdent habituellement par hypothèses potentielles, pour les personnes concernées, les mécanismes de #rétention, de #concentration et d’#exclusion sont tout sauf hypothétiques : elles les vivent en ce moment même, en cette heure.
Du laboratoire au modèle
En 2006, Ismaïl Kadaré avait intitulé l’un de ses derniers essais « L’identité européenne des Albanais ». On peut se demander si ce grand écrivain albanais, qui avait publié la plupart de ses œuvres sous une dictature si répressive, n’aurait jamais pu imaginer que l’Union européenne et l’Albanie seraient aujourd’hui liées par une tentative ambiguë d’externalisation de ces mêmes frontières européennes que Kadaré a vu changer au cours de sa vie.
En octobre 2024, le gouvernement italien avait déclaré avoir achevé la construction d’un centre de détention pour migrants à Gjadër, en Albanie. Ce centre avait été ouvert en octobre dernier et était initialement destiné à accueillir des demandeurs d’asile secourus en mer et provenant de pays considérés comme « sûrs » par le gouvernement italien et l’Union Européenne. Mais les centres construits par l’Italie en Albanie n’avaient encore jamais fonctionné, car les tribunaux italiens n’ont jamais confirmé la détention des trois groupes de demandeurs d’asile qui y ont été transférés.
Pourtant, le 11 avril 2025, alors que plusieurs centaines de migrants débarquaient à Lampedusa, une quarantaine de migrants, transférés depuis différents centres de rétention italiens, sont partis de Brindisi, dans les Pouilles, et arrivés dans le port et « #hotspot » albanais de Shëngjin, avant d’être emmenés au centre de Gjadër. Un mois plus tard, le 15 mai dernier, la Chambre des députés italienne a voté la #loi visant à transformer officiellement les centres albanais en « #centres_de_rapatriement ».
Pour ces personnes migrantes, le passage du statut de « transféré » à celui de « détenu » a été immédiat et injustifié. Tout s’est déroulé dans l’opacité la plus totale. Selon un communiqué d’un réseau d’associations, des sources gouvernementales ont déclaré que les personnes transférées constituaient un « #danger_social » et avaient commis des délits, mais rien de tout cela n’a été prouvé. Le caractère punitif du projet albanais est donc évident. Certaines de ces personnes ont découvert qu’elles allaient être transférées en Albanie au moment même où elles sont arrivées, souvent menottées. Aucune information, aucun avertissement, aucune mesure officielle. Cela nous ramène à la dimension de modèle : comme le souligne l’Association italienne d’études juridiques sur l’immigration dans son rapport, cette affaire marque en effet un tournant dans les politiques migratoires et de gestion des frontières, ouvrant la voie à des scénarios inédits dans le contexte européen.
Le précédent des #navires-quarantaine
Pourtant, ce laboratoire italo-albanais n’est pas sorti de nulle part. Les pratiques d’#externalisation_des_frontières sont une caractéristique récurrente du régime actuel de gestion des migrations qualifiées d’« illégales » – et aussi, de plus en plus souvent, de « légales », comme nous le constatons par exemple aux États-Unis ces derniers mois. Un exemple parmi d’autres, ou plutôt des précurseurs : les centres de détention pour demandeurs d’asile ouverts en 2001 par le gouvernement australien sur les îles de Manus et de #Nauru. Dans le même temps, je pense qu’il est important de se pencher en priorité sur un exemple interne, européen, qui concerne à nouveau le gouvernement italien, avant même l’arrivée du gouvernement de #Giorgia_Meloni : il s’agit des navires de quarantaine mis en service pendant l’épidémie de #Covid-19.
Le 7 avril 2020 le gouvernement italien publie un #décret dans lequel il déclare que les ports italiens ne devaient plus être considérés comme des « #POS – #Place_of_safety ». Peu de jours après ce décret, en collaboration encore une fois avec la Croix-Rouge italienne, le système de navires-quarantaine a été mis en place et rapidement rendu actif, à travers de nombreuses #dérogations et #exceptions légitimées par l’#urgence_sanitaire. Le premier navire a levé l’ancre le 7 mai 2020. Immédiatement après, cinq autres grands navires sont affrétés et immédiatement mis en service.
Exactement comme dans le cas des centres albanais, il n’y a jamais eu de communication officielle aux individus, qui n’ont même pas eu la possibilité d’un contact avec le monde extérieur. En outre, de nombreuses personnes contraintes d’embarquer sur des navires-quarantaine ont été soumises à l’obligation de quitter le territoire italien immédiatement après la fin de leur période d’isolement sur le navire en question, sans la possibilité de demander l’asile ou le regroupement familial. Les navires-quarantaine devenaient alors non seulement des centres d’expulsion externalisés et informels, mais aussi des espaces de droits suspendus : le confinement sur une base sanitaire se transformait immédiatement en un outil de gestion des frontières profondément ambigu. Ce que le gouvernement italien a pu faire sous prétexte de pandémie et de biosécurité, il tente désormais de le faire plus ouvertement à travers les centres albanais.
Les #cobayes, c’est nous
Les politiques migratoires sont classiquement un laboratoire d’expérimentation de pratiques et de normes à vocation autoritaire. Le cas des centres italiens en Albanie accélère ce processus. Tout cela repose avant tout sur le principe du chantage exercé sur les personnes classées comme migrants « illégaux » : désormais, tout migrant faisant l’objet d’un ordre de retour arbitraire et extrajudiciaire pourra être envoyé en Albanie et y être détenu.
Ce qui est préoccupant dans cette dimension d’exemple ou de laboratoire, et de leur triste efficacité réelle, c’est qu’il ne s’agit ni d’une hypothèse, ni d’un projet lointain dans le temps. Pour revenir aux navires-quarantaine, il faut noter comment, pendant la pandémie, l’exemple italien a effectivement été suivi par certains : le navire #Bibby_Stockholm mis en place à l’été 2023 par le gouvernement britannique pour le confinement des demandeurs·euses d’asile, par exemple ; ou la proposition du maire de New York, Eric Adams, d’utiliser des #navires_de_croisière comme « solution créative » pour les supposées « vagues de migrants » arrivées dans la ville au cours des mois précédents. Et c’est déjà le cas pour les centres albanais. Pendant sa visite récente en Albanie, Keir Starmer, premier ministre britannique, vient de déclarer : « Nous négocions actuellement avec plusieurs pays au sujet des centres de rapatriement, que je considère comme une #innovation vraiment importante. » Il appelle ces centres « #return_hubs ».
Face à la facilité avec laquelle ces types d’exemples répressifs sont aujourd’hui suivis et se propagent, il est nécessaire de rester vigilant et de se rappeler que, dans des situations où ces droits fondamentaux sont bafoués et où des personnes qui n’ont commis aucun crime sont soumises à des traitements inhumains et dégradants, le terme « laboratoire » s’avère alors pertinent : mais les cobayes de cette expérimentation sont nos démocraties, et nous tous et toutes.
▻https://blogs.mediapart.fr/carta-academica/blog/060625/l-italie-et-le-transfert-des-migrants-en-albanie-le-laboratoire-et-l
sur les #navi_quarantena :
►https://seenthis.net/messages/866072
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ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...
La scène post-punk française (et par association new wave, cold wave et tous les sous-courants plus ou moins synth-pop, indus ou expérimentaux qui ont gravité autour) a forcément regardé vers les grands centres urbains anglais (Londres, Manchester) et leur scènes, groupes et labels mirifiques. Elle a aussi contribué même en restant longtemps dans l’ombre à sortir de l’ennui et le conservatisme ambiant certaines villes (Rennes, Nancy…) et semer un terreaux propice au seuil des années 80 qui a engendré une multitude de groupes, d’artistes et d’activistes portés par quelques figures tutélaires comme le groupe KaS Product et le label DSA/les Disques Du Soleil et de l’Acier de Gérard Nguyen.
Otomo De Manuel – So Young But So Cold
▻https://icidailleurs.fr/otomo-de-manuel-so-young-but-so-cold
▻https://icidailleurs.bandcamp.com
▻https://www.youtube.com/watch?v=q9g-aJ0Cdr0
#post_punk #documentaire #compilation #label #cold_wave #icidailleurs #musique
DEAD - Paradise. coldgaze from Rennes. BZH
▻https://dead-band.bandcamp.com/album/paradise-lp
Une histoire de la musique populaire de Rennes à Manchester, de Seattle à Kingston, en passant par Berlin, Reykjavik...raconté par le SPI-cialiste JDB et illustré par Frédéric Peltier. 30 balles chez GM-éditions.
▻https://gm-editions.com/products/rock-city-guide
Civic, “Chrome Dipped” | Bandcamp Daily
▻https://daily.bandcamp.com/album-of-the-day/civic-chrome-dipped
First-time CIVIC producer Kirin J. Callinan has guided the band towards a sharper, more space-filled sound, stripping back the furious drumming of previous releases to a dry, precise cracking, and cutting way back on guitar pyrotechnics. You can hear the difference right away on lead-off track “The Fool,” where whiplash chords are set off by white space and you can hear every drum thwack separately and without blurring. This cleaner sound makes room for melody, as on the title track, where singer Jim McCullough sings rather than shouts or growls or harangues. He floats a mournful melody over guitar cacophony, and the sound breaks for choruses that drift like smoke. It’s not that they’ve softened the music—the guitar sound still swells in frenetic, obliterating waves—but now there’s room in it, somehow, for languid, trance-y tunefulness.
Poison tracks 8 de l’album édité chez ATO records
▻https://atorecords.bandcamp.com
▻https://civicivic.bandcamp.com/track/poison
Australia’s Post-Punk Underground Can’t Stop by Sims Hardin
#bandcamp_daily
▻https://daily.bandcamp.com/lists/australian-post-punk
Au cours des dernières décennies, l’underground australien nous a fourni un flot de sorties post-punk intéressantes et mémorables, débordant d’expressions familières et de bizarreries locales qui font que leur son se distingue de celui de leurs homologues américains, européens et britanniques.
Le Binic Folks Blues Festival c’est dans un mois The Darts uniquement le vendredi soir. Civic 26&27 ainsi que Party Dozen qui aura l’honneur de clôturer cette édition. Je ne connais quasiment rien du reste de la programmation et c’est ça qu’est bon !
▻https://lanefdfous.fr/horaires-de-passage
▻https://party-dozen.bandcamp.com/album/crime-in-australia
Kirsty Tickle et Jonathan Boulet sont en concert des ce jeudi 26 juin à la station - gare des mines à Paris.
À #Bordeaux, une chercheuse engagée pour l’#écologie se voit interdite de labo
De plus en plus de centres de recherche sont soumis à un #régime_administratif_spécial, qui conditionne leur #accès à une #autorisation. Les #refus – jamais motivés – sont de plus en plus nombreux.
Ada* aurait dû commencer le 3 mars son travail postdoctoral au Laboratoire bordelais de recherche en informatique (LaBRI). Mais quatre jours plus tard, alors qu’elle s’étonne de n’avoir toujours pas signé son contrat, un couperet imprévu tombe : l’accès au laboratoire lui est refusé.
Le #LaBRI est en effet classé #zone_à_régime_restrictif (#ZRR). On ne peut y pénétrer sans l’accord du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Et ce dernier a donné un avis défavorable, sans motivation.
C’est cette décision – exceptionnelle pour une personne de nationalité française – qu’Ada contestait pour « #excès_de_pouvoir » jeudi 15 mai devant le tribunal administratif de Bordeaux. L’affaire a été mise en délibéré.
Les zones à régime restrictif ont été créées par un #arrêté du 3 juillet 2012 relatif à « la protection du potentiel scientifique et technique de la nation ». Lorsqu’un laboratoire est classé en ZRR, il devient impossible d’y accéder sans autorisation du chef d’établissement, lequel est tenu de suivre l’avis rendu par le haut fonctionnaire de défense et de sécurité du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Quatre risques justifient l’interdiction de pénétrer dans une ZRR : l’atteinte aux #intérêts_économiques de la nation ; le renforcement d’arsenaux militaires étrangers ; la prolifération d’#armes_de_destruction_massive ; le #terrorisme.
L’#impact_environnemental de l’#intelligence_artificielle
Ada ne rentre dans aucune de ces catégories. Elle est de nationalité française. Son casier judiciaire est vierge. Elle ignore ce qui lui est reproché, réduite aux suppositions. Sa participation aux manifestations contre la réforme des retraites en 2023, durant lesquelles il lui arriva d’être prise dans une nasse policière ? Ses engagements écologistes au sein de divers collectifs, comme l’Atelier paysan ?
L’itinéraire intellectuel d’Ada est en cohérence avec son engagement. Sa thèse de doctorat, soutenue fin 2024, comprend deux parties distinctes, correspondant à l’évolution de sa réflexion en cours de thèse : la première de mathématiques, sa formation d’origine ; la seconde d’analyse du rôle politique du numérique inspirée de la philosophie critique des technologies.
Le postdoctorat qu’elle aurait dû commencer à Bordeaux prolongeait cette réflexion par un travail de sociologie des controverses sur l’impact environnemental de l’intelligence artificielle.
Ada ne s’attendait absolument pas à se voir, de fait, interdite de laboratoire. « Quand je l’ai appris, je me suis dit : alors ce ne sont pas que des mots lorsque les militants écologistes sont qualifiés d’écoterroristes. » Elle est à présent au chômage, et ses droits expireront bientôt.
Sollicité par Mediapart, le directeur du LaBRI renvoie prudemment vers le service de presse de l’#université_de_Bordeaux, une des tutelles du laboratoire, qui se montre quelque peu gêné. Formellement, c’est le président de l’université qui a pris la décision d’interdire à Ada l’accès au LaBRI, et c’est donc lui qui était assigné devant le tribunal administratif.
Mais même à l’issue de l’audience, l’université reconnaissait ne pas savoir encore totalement ce qui est imputé à la jeune chercheuse. « Ces dispositifs sont volontairement flous et opaques, dans le but d’empêcher les personnes mises en cause de se défendre, puisqu’elles ignorent ce qui leur est reproché », observe Ada.
Les #sciences_humaines_et_sociales concernées
L’#opacité entourant la mise en place des ZRR est manifeste. La liste n’en est pas publique mais leur nombre ne cesse clairement de s’accroître. En 2019, un rapport de l’Office parlementaire des choix scientifiques et techniques relevait déjà que « le rythme d’augmentation du nombre de ZRR, d’environ 20 % par an, ne laisse pas d’interroger ».
En 2024, une commission d’enquête sénatoriale sur les politiques publiques face aux ingérences étrangères recensait 931 ZRR en France, dont 201 créées en 2023. L’année prochaine, la totalité des laboratoires de l’Institut national de recherche en #informatique et en #automatique vont être classés en ZRR.
Et depuis l’arrêté du 24 octobre 2024, certaines sciences humaines et sociales sont également concernées. On voit pourtant mal en quoi des recherches en psychologie comme les « sciences et techniques des activités physiques et sportives » ou encore l’ergonomie devraient être protégées d’un risque d’espionnage.
Dans le même temps, les refus d’accès sont devenus de plus en plus fréquents : 1,7 % jusqu’en 2019, 2,7 % en 2023 selon les rapports parlementaires précédemment cités… et 7 % en 2024 pour les 6 000 demandes d’accès gérées par le CNRS, d’après les chiffres communiqués à Mediapart par l’organisme, qui n’a pu nous préciser le nombre, parmi eux, de ressortissant·es français·es.
Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a pas donné suite à nos demandes de chiffres récents sur le nombre de ZRR et de refus d’y accéder.
Pour Baptiste Pagnier, de la CGT des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, « il y a beaucoup de refus à bas bruit, concernant très majoritairement des étrangers. Les contestations en justice sont peu nombreuses, et rarement gagnantes ».
Christine Buisson, de SUD Recherche, estime que « l’extension des ZRR pose un problème de #conditions_de_travail, parce qu’elle génère des complications pour les recrutements, même de stagiaires, avec des refus réguliers qui perturbent le fonctionnement des laboratoires déjà contraints de recruter beaucoup de précaires ».
Les deux syndicats ont fait parvenir au tribunal administratif de Bordeaux des mémoires en intervention, au côté de la Ligue des droits de l’homme et de l’Assemblée des directions de laboratoire, elle aussi inquiète des contraintes administratives et des atteintes aux libertés académiques que portent en elles les ZRR.
Tous estiment que la confirmation par le tribunal administratif de l’interdiction faite à Ada d’accéder à son laboratoire postdoctoral créerait un précédent extrêmement grave.
►https://www.mediapart.fr/journal/france/160525/bordeaux-une-chercheuse-engagee-pour-l-ecologie-se-voit-interdite-de-labo
#ESR #recherche #université #France #justice #SHS #it_has_begun
Where May 1st Is Just Another Day
En Europe, les migrants premières victimes de l’intelligence artificielle
Alors que se tient à Paris cette semaine le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA), chefs d’État, chefs d’entreprise, chercheurs et société civile sont appelés à se prononcer sur les #risques et les #limites de ses usages. Des #biais_discriminatoires et des #pratiques_abusives ont déjà été observés, en particulier dans la gestion européenne de l’immigration.
Un #détecteur_d’émotions pour identifier les #mensonges dans un #récit, un #détecteur_d’accent pour trouver la provenance d’un ressortissant étranger, une analyse des #messages, des #photos, des #géolocalisations d’un #smartphone pour vérifier une #identité… voici quelques exemples de systèmes intelligents expérimentés dans l’Union européenne pour contrôler les corps et les mouvements.
« Ici, les migrations sont un #laboratoire_humain d’#expérimentation_technologique grandeur nature », résume Chloé Berthélémy, conseillère politique à l’EDRi (European Digital Rights), un réseau d’une cinquantaine d’ONG et d’experts sur les droits et libertés numériques. « Les gouvernements et les entreprises utilisent les environnements migratoires comme une phase de #test pour leurs produits, pour leurs nouveaux systèmes de contrôle. »
Des détecteurs de mensonges à la frontière
L’un des plus marquants a été le projet #iBorderCtrl. Financé partiellement par des fonds européens, le dispositif prévoyait le déploiement de détecteurs de mensonges, basés sur l’analyse des #émotions d’un individu qui entrerait sur le sol européen. « Les #visages des personnes, en particulier des demandeurs d’asile, étaient analysés pour détecter si, oui ou non, ils mentaient. Si le système considérait que la personne était un peu suspecte, les questions devenaient de plus en plus compliquées. Puis, éventuellement, on arrivait à un contrôle plus approfondi par un agent humain », explique-t-elle.
Expérimenté dans les #aéroports de Grèce, de Hongrie et de Lettonie, il ne serait officiellement plus utilisé, mais l’EDRi émet quelques doutes. « Dans ce milieu-là, on est souvent face à une #opacité complète et il est très dur d’obtenir des informations. Difficile de dire à l’heure actuelle si cette technologie est encore utilisée, mais dans tous les cas, c’est une volonté européenne que d’avoir ce genre de systèmes aux frontières. »
Drones de surveillance, caméras thermiques, capteurs divers, les technologies de surveillance sont la partie émergée de l’iceberg, la face visible de l’intelligence artificielle. Pour que ces systèmes puissent fonctionner, il leur faut un carburant : les #données.
Les bases de données se multiplient
L’Europe en a plusieurs en matière d’immigration. La plus connue, #Eurodac – le fichier des #empreintes_digitales – vise à ficher les demandeurs et demandeuses d’asile appréhendés lors d’un passage de frontière de manière irrégulière. Créée en 2002, la nouvelle réforme européenne sur l’asile étend considérablement son pouvoir. En plus des empreintes, on y trouve aujourd’hui des photos pour alimenter les systèmes de #reconnaissance_faciale. Les conditions d’accès à Eurodac pour les autorités policières ont également été assouplies. « Elles pourront le consulter pour des objectifs d’enquêtes criminelles, on retrouve donc cette idée que de facto, on traite les demandeurs d’asile, les réfugiés, avec une présomption d’illégalité », conclut Chloé Berthélémy.
Or, ces collectes d’informations mettent de côté un principe clef : celui du #consentement, condition sine qua non dans l’UE du traitement des données personnelles, et clairement encadré par le Règlement général de protection des données (#RGPD). Les politiques migratoires et de contrôles aux frontières semblent donc faire figures d’#exception. Lorsqu’une personne pose le pied sur le sol européen, ses empreintes seront collectées, qu’il soit d’accord ou non. Selon l’EDRi, « l’Union européenne est en train de construire deux standards différents. Un pour ceux qui ont les bons papiers, le bon statut migratoire, et un autre pour ceux qui ne les ont pas ».
Un nouveau cadre juridique qui a d’ailleurs été attaqué en justice. En 2021, en Allemagne, la GFF, la Société des droits civils (qui fait partie du réseau de l’EDRi) triomphe de l’Office allemand de l’immigration, condamné pour pratiques disproportionnées. Textos, données de géolocalisation, contacts, historique des appels et autres #fichiers_personnels étaient extraits des #smartphones des demandeurs d’asile à la recherche de preuve d’identité.
Automatisation des décisions
Une fois les frontières passées, l’intelligence artificielle continue à prendre pour cible des étrangers, à travers sa manifestation la plus concrète : les #algorithmes. Examiner les demandes de #visa ou de #naturalisation, attribuer un #hébergement, faciliter l’organisation des #expulsions, prédire les flux migratoires… la multiplication des usages fait craindre aux chercheurs une administration sans guichet, sans visage humain, entièrement automatisée. Problème : ces systèmes intelligents commettent encore beaucoup trop d’#erreurs, et leur prise de décisions est loin d’être objective.
En 2023, l’association La Quadrature du Net révèle que le code source de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) attribue un « score de risque » à chaque allocataire. La valeur de ce score est ensuite utilisée pour sélectionner ceux qui feront l’objet d’un contrôle. Parmi les critères de calcul : avoir de faibles revenus, être au chômage, ou encore être né en dehors de l’Union européenne. « En assimilant la précarité et le soupçon de fraude, l’algorithme participe à une politique de #stigmatisation et de #maltraitance institutionnelle des plus défavorisés », estime Anna Sibley, chargée d’étude au Gisti. Quinze ONG ont d’ailleurs attaqué cet algorithme devant le Conseil d’État en octobre 2024 au nom du droit à la protection des données personnelles et du principe de non-discrimination.
Autre exemple : l’IA a déjà été utilisée par le passé pour soutenir une prise de décision administrative. En 2023, le ministère de l’Intérieur a « appelé à la rescousse » le logiciel #Google_Bard, un outil d’aide à la prise de décision, pour traiter la demande d’asile d’une jeune Afghane. « Ce n’est pas tant le fait que l’intelligence artificielle ait donné une réponse négative qui est choquant. C’est plutôt le fait qu’un employé du ministère de l’Intérieur appuie sa réponse sur celle de l’IA, comme si cette dernière était un argument valable dans le cadre d’une décision de justice », analyse la chercheuse.
#Dématérialisation à marche forcée
En 2024, un rapport du Défenseur des droits pointait du doigt les atteintes massives aux droits des usagers de l’ANEF, l’administration numérique des étrangers en France. Conçue pour simplifier les démarches, l’interface permet le dépôt des demandes de titres de séjour en ligne.
Pourtant, les #dysfonctionnements sont criants et rendent la vie impossible à des milliers de ressortissants étrangers. Leurs réclamations auprès du Défenseur des droits ont augmenté de 400% en quatre ans. Des #plaintes allant du simple problème de connexion aux erreurs de décisions de la plateforme. Un casse-tête numérique contre lequel il est difficile de se prémunir. « Les services d’accompagnement déployés sont trop limités », constate Gabrielle de Boucher, chargée de mission numérique droits et libertés auprès du Défenseur des droits. Selon elle, il est important que la France reconnaisse aux étrangers le droit de réaliser toute démarche par un canal humain, non dématérialisé, un accueil physique.
Le biais discriminatoire
Autre écueil de la dématérialisation croissante des administrations : le biais discriminatoire. Puisque les systèmes intelligents sont entraînés par des êtres humains, ces derniers reproduisent leurs biais et les transmettent involontairement à l’IA. Illustration la plus concrète : les erreurs d’#identification.
En 2023, un homme a été arrêté aux États-Unis après que les logiciels de reconnaissance faciale l’ont désigné par erreur comme l’auteur de vols. « On peut légitimement avoir des craintes sur le respect des droits, puisqu’on sait, par exemple, que le taux d’erreur est plus élevé pour les personnes non blanches », s’inquiète Gabrielle du Boucher. Comme elles sont sous représentées dans les #bases_de_données qui nourrissent l’apprentissage de l’IA, celle-ci sera moins fiable que lorsqu’elle devra, par exemple, se concentrer sur les personnes blanches.
►https://www.infomigrants.net/fr/post/62762/en-europe-les-migrants-premieres-victimes-de-lintelligence-artificiell
#IA #AI #intelligence_artificielle #migrations #réfugiés #victimes #frontières #technologie #contrôle #surveillance #accent #langue #discrimination
Opinion | We Were Badly Misled About Covid - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2025/03/16/opinion/covid-pandemic-lab-leak.html
Since scientists began playing around with dangerous pathogens in laboratories, the world has experienced four or five pandemics, depending on how you count. One of them, the 1977 Russian flu, was almost certainly sparked by a research mishap. Some Western scientists quickly suspected the odd virus had resided in a lab freezer for a couple of decades, but they kept mostly quiet for fear of ruffling feathers.
Yet in 2020, when people started speculating that a laboratory accident might have been the spark that started the Covid-19 pandemic, they were treated like kooks and cranks. Many public health officials and prominent scientists dismissed the idea as a conspiracy theory, insisting that the virus had emerged from animals in a seafood market in Wuhan, China. And when a nonprofit called EcoHealth Alliance lost a grant because it was planning to conduct risky research into bat viruses with the Wuhan Institute of Virology — research that, if conducted with lax safety standards, could have resulted in a dangerous pathogen leaking out into the world — no fewer than 77 Nobel laureates and 31 scientific societies lined up to defend the organization.
So the Wuhan research was totally safe, and the pandemic was definitely caused by natural transmission — it certainly seemed like consensus.
Five years after the onset of the Covid pandemic, it’s tempting to think of all that as ancient history. We learned our lesson about lab safety — and about the need to be straight with the public — and now we can move on to new crises, like measles and the evolving bird flu, right?
Wrong. If anyone needs convincing that the next pandemic is only an accident away, check out a recent paper in Cell, a prestigious scientific journal. Researchers, many of whom work or have worked at the Wuhan Institute of Virology (yes, the same institution), describe taking samples of viruses found in bats (yes, the same animal) and experimenting to see if they could infect human cells and pose a pandemic risk.
Sounds like the kind of research that should be conducted — if at all — with the very highest safety protocols, as W. Ian Lipkin and Ralph Baric discussed in a recent guest essay. But if you scroll all the way down to Page 19 of the journal article and squint, you learn that the scientists did all this under what they call “BSL-2 plus” conditions, a designation that isn’t standardized and that Baric and Lipkin say is “insufficient for work with potentially dangerous respiratory viruses.” If just one lab worker unwittingly inhaled the virus and got infected, there’s no telling what the impact could be on Wuhan, a city of millions, or the world.
To this day, there is no strong scientific evidence ruling out a lab leak or proving that the virus arose from human-animal contact in that seafood market. The few papers cited for market origin were written by a small, overlapping group of authors, including those who didn’t tell the public how serious their doubts had been.
Only an honest conversation will lead us forward. Like any field with the potential to inflict harm on a global scale, research with dangerous, potentially supertransmissible pathogens cannot be left to self-regulation or lax and easily dodged rules, as is the case now. The goal should be an international treaty guiding biosafety, but we don’t have to be frozen in place until one appears. Leading journals could refuse to publish research that doesn’t conform to safety standards, the way they reject research that doesn’t conform to ethical standards. Funders — whether universities or private corporations or public agencies — can favor studies that use research methods like harmless pseudoviruses and computer simulations. These steps alone would help disincentivize such dangerous research, here or in China. If some risky research is truly irreplaceable, it should be held to the highest safety conditions and conducted far from cities.
We may not know exactly how the Covid pandemic started, but if research activities were involved, that would mean two out of the last four or five pandemics were caused by our own scientific mishaps. Let’s not make a third.
Guns Before Butter
▻https://tribunemag.co.uk/2025/03/guns-before-butter
3.3.2025 by Jeremy Corbyn - Running a government where starving children and freezing pensioners is the price to pay for funding endless wars, Keir Starmer’s only legacy will be a more dangerous and unequal world.
Mahra was just 31 years old when she was forced to seek refuge in a camp. A mother of four, and expecting a fifth, Mahra was one of 4.5 million people in Yemen displaced by the Saudi-led war, and one of 21 million people in need of urgent humanitarian aid. Conflict had compounded an already dire famine in a country ravaged by drought, causing widespread malnutrition.
One day, while fetching water, Mahra collapsed. With the help of UN-funded healthcare, Mahra survived. Her unborn child did not.
On Tuesday, MP after MP stood up in Parliament to defend the Prime Minister’s enormous annual increase in ‘defence spending’. Did any of them stop for a moment to think about what this actually means? Since 2015, more than half of Saudi Arabia’s combat aircraft used for the bombing raids were supplied by the UK. Over that period, British arms companies earned more than £6 billion in sales. Even before Britain started bombing Yemen directly in 2024, it was providing the weapons for a campaign that killed more than 150,000 people from military action, and left hundreds of thousands more dead from disease and famine. This is the reality of ‘defence spending’.
The government has been widely criticised for cutting foreign aid to fund its increase in military spending, and rightly so. This decision will not just harm the victims of war, like those in Yemen, but will fuel the very conditions that lead to war in the first place. Eight in ten of the world’s poorest countries are suffering – or have recently suffered – from violent conflict. A grown-up approach to foreign policy would look at the underlying causes of war and alleviate them. This government is choosing to accelerate the cycle of insecurity and war instead.
It was only this month that the government published videos bragging about the deportation of ‘illegal’ migrants, parroting right-wing attacks on asylum seekers. Now, by spending more on bombs and spending less on aid, the government is actively pursuing a strategy it knows will increase displacement. This may appear contradictory, but it makes perfect sense for a government intent on abandoning vulnerable people, home and abroad. Cutting foreign aid was a ‘tough choice’, we were told. So, too, was cutting winter fuel allowance, cutting disability benefits and keeping the two-child benefit cap. Why is it that the ‘tough choices’ always seem to hit the poor?
We will look back at this decision in years to come, and take stock of its lasting, catastrophic consequences. If the Prime Minister wants to take pride in militaristic jingoism, then he must accept the shame of a more unstable and unequal world it helps create. Perhaps he should take a moment to pause, reflect and ask himself what happened the last time a Labour Prime Minister appointed himself the messiah of the free world.
This month was the third anniversary of Russia’s invasion of Ukraine. Reflecting on the deadly, daily grind of First World War-style trench warfare, I asked a simple question in Parliament: ‘Could we just, for one moment, take a moment to reflect on the hundreds of thousands of lives that have been lost?’ From the beginning, I opposed Russia’s invasion and called for an end to the conflict as soon as possible to save human life. Three years on, and hundreds of thousands of grieving mothers later, I renew this call. There is no glory to war – there is only death and destruction. When leaders neglect to use the language of peace, they should remember that it’s those who are sent to die on the battlefield who end up paying the price.
Meanwhile, the government is failing to tackle what is by far the largest threat to global security: climate disaster. As we speak, people are dying from droughts and floods, yet their lives aren’t deemed important for emergency press conferences outside Downing Street. They don’t have a place in a macho political strategy based on beating one’s chest in the name of war.
Instead, the government’s thoughts are reserved for those who profit from destruction. This week, the Defence Secretary said that military spending can be ‘a driver of economic growth’. What he really means is that taxpayers’ money will be paid directly to arms companies. If the government was really interested in building a safer world, it would understand that there is no such thing as growth on a dead planet, and spend the £13.4 billion on species-saving resources like renewable energy instead.
The next time a politician tells you they need to increase ‘defence spending’ to keep people safe, think of people like Mahra, forced to escape British-made bombs. Think of the children in this country going hungry because money that could have been spent on their food is being spend on weapons and bombs instead. Security is not the ability to destroy your neighbour. Security is the ability to get on with your neighbour. Think of the kind of society we could build if politicians had the slightest interest in building a world of peace.
‘I hope this isn’t for weapons’ : How Syrian #data_workers train AI
The development and training of AI systems depend on hundreds of millions of data workers. Many of them are situated or displaced from the Global majority, and are generally kept in the dark on how the data they produce will be used.
I met Fatma in June 2019 in Sofia, Bulgaria. Four years prior, she had been forced to leave her home in Aleppo with her whole family: her mother, father, older brother, and two younger siblings. Fatma was 17 when her parents paid the equivalent of nine thousand euros to men who smuggled the seven family members in the back of a van across landscapes and borders, until reaching Finland via Sofia. The smugglers had promised a house and a car in Finland for the sum paid, but this promise went unfulfilled. Instead, after six months, Fatma’s family was deported to Bulgaria because their “fingerprints were registered in Sofia first.” “We lost everything to have a good life because our lives were in danger,” she lamented. “Were they in danger because of the war?” I asked. “It was personal,” she replied cryptically.
Fast forward to 2019, and Fatma, now 21, was living with her family in a refugee camp in the Bulgarian capital. While assisting her father at the camp’s hairdressing salon, she also worked part-time for the data-labeling company where I was conducting fieldwork. Interestingly, she was recruited by the company at the refugee camp. Following initial training in “digital skills” and English, Fatma was ready to assume her role as a data worker. During our initial conversation, she was at the company’s office, seated alongside Diana, another Syrian asylum seeker who was engaged in labeling images of people based on race, age, and gender. In contrast, Fatma was immersed in a project that involved satellite images and semantic segmentation—a critical task for computer vision that involves the meticulous separation and labeling of every pixel in an image. This form of data work holds particular importance in generating training data for AI, especially for computer vision systems embedded in devices such as cameras, drones, or even weapons. Fatma explained that the task basically consisted of separating “the trees from the bushes and cars from people, roads, and buildings.” Following this segmentation, she would attach corresponding labels to identify each object.
Data Work Requires Skill
Explained in this manner, the work might seem trivial and straightforward. Such tasks fall under what is known as microwork, clickwork, or, as I refer to it, data work. This constitutes the labor involved in generating data to train and validate AI systems. According to the World Bank, there are between 154 million and 435 million data workers globally, with many of them situated in or displaced from the World Majority. They often work for outsourcing platforms or companies, primarily as freelancers, earning a few cents per piece or task without the labor protections, such as paid sick leave, commonly found in more traditional employment relationships. Data workers generate data through various means that range from scraping information from the internet to recording their voices or uploading selfies. Similar to Fatma, they frequently engage in labeling tasks. Additionally, data workers may contribute to algorithm supervision, such as rating the outputs of recommender systems on platforms like Netflix or Spotify and assessing their usefulness, appropriateness, and toxicity. In other instances, data workers might be tasked with plainly impersonating non-existing AI systems and be instructed to “think like a robot” while pretending to be a chatbot, for instance.
Despite its crucial role in the development and maintenance of AI technologies, data work is often belittled as micro or small, involving only a few clicks, and dismissed as low-skill or blue-collar. In fact, the platform Clickworker, a prominent provider of on-demand data work, claims on its website that “the tasks are generally simple and do not require a lot of time or skill to complete.” However, this assertion is inaccurate. During my fieldwork in Bulgaria, for instance, I attempted to segment and label satellite imagery, finding it extremely challenging. The work demands precision when drawing polygons around different objects in the pictures, which is also strenuous on the eyes and hands. Moreover, it requires contextual knowledge, including an understanding of what vegetation and vehicles look like in specific regions. Following the segmentation and labeling process by Fatma and her team, a rigorous quality check is conducted by a woman in the client’s company. Fatma’s manager in Bulgaria mentioned that the quality control person was “remarkably fast with the quality check and feedback” and added, “She’s able to do this quickly because she knows the images and the ground.” While taking note of this, I wondered how well the quality controller knows the ground. Does she come from the area where these images were taken? Is she, like Fatma, a refugee? Has her displacement been leveraged as expertise?
I asked Fatma if the satellite images she was working on could be of Syria. She said she thought the architecture and vehicles looked familiar. Staring at the screen, she whispered, “I hope this isn’t for weapons.” Neither she nor I could be certain.
The Known and the Unknown
Fatma’s fear of the satellite images being used for AI weapons is not unfounded. The proliferation of autonomous drones and swarm technologies has experienced exponential growth in recent years, facilitated by the integration of AI in reconnaissance, target identification, and decision-making processes. Illustrating a poignant example, facial recognition technologies have been utilized to uphold the segregation and surveillance of the Palestinian people, while automated weapons have played a crucial role in the ongoing genocide in Gaza. Companies like the Israeli SmartShooter boast about their lethal capabilities with the slogan “One Shot, One Hit.”
Surveillance drones, predictive analytics, and decision support systems are utilized for strategic planning in “threat anticipation” and real-time monitoring along border regions. For instance, the German Federal Office for Migration and Refugees (BAMF) employs image biometrics for identity identification and voice biometrics for dialect analysis to ascertain asylum seekers’ country of origin and evaluate their eligibility for asylum. This system purportedly recognizes dialects of Arabic, Dari, Persian/Farsi, Pashto, and Kurdish. As revealed by BAMF in response to a query initiated by German MPs, data workers subcontracted through the platform Clickworker (the same platform that claims tasks are simple and low-skill) participated in producing the voice samples required to develop the system.
Fortunately, the data company in Bulgaria has a strong policy in place to reject requests related to warfare technologies. Fatma’s manager explained that “we have rejected projects related to (…) training artificial intelligence for different types of weapon applications. So, I felt that this really did not fit with our social mission, and when I responded to the client, I said that we’re working with conflict-affected people, and that’s why (…) But it was also a kind of boycott of such projects to be developed at all.” She added that the satellite imagery labeled by the team had been commissioned by a central European firm developing autonomous piloting systems for air transportation, not weapons. This information correlates with the client’s website. However, the website also states that their technology is additionally used for unmanned aerial vehicles (UAV), commonly known as drones, with applications including surveillance.
Workers’ Ethical Concerns
Privacy infringements and the potential for discriminatory profiling are among the most obvious concerns related to AI systems applied to border surveillance and warfare. Despite these risks disproportionately affecting their own communities, sometimes with lethal consequences, most data workers are kept in the dark concerning the ultimate purpose of the data they contribute to producing. The outsourcing of data work to external organizations, often situated far away from the requesters’ geographical location, complicates workers’ efforts to navigate the intricate supply chains that support the AI industry. Instructions given to data workers seldom provide details about the requester or the intended use of the data. Consequently, most data workers do not know the name and nature of the companies seeking their services, the products that will be trained on the datasets they generate, or the potential impacts of these technologies on individuals and communities. AI companies frequently rationalize the veil of secrecy as a means of safeguarding their competitive edge.
The fact that data workers are integrated into industrial structures designed to keep them uninformed and subject to surveillance, retaliation, and wage theft does not mean that they do not have ethical concerns about their work and the AI applications it supports. In fact, there have been instances where data workers have explicitly alerted consumers to privacy-related and other ethical issues associated with the data they generate. For example, in 2022, Venezuelan data workers reported anonymously that Roomba robot vacuum cleaners capture pictures of users at home, which are then viewed by human workers.
Amid the COVID-19 pandemic in 2021, I piloted a workshop series with fifteen data workers, this time located in Syria. The three-day event was designed to understand work practices and relationships in geographically distributed data-production contexts, creating a space for workers to discuss concerns. The workshop activities revealed that receiving information and having spaces to voice and discuss the ethical implications of the data they handle were of the utmost importance to the workers. They worried about the protection of data subjects’ privacy and advocated for a mandatory clause that would compel requesters to disclose the intended uses of the data. Additionally, the workers expressed concerns about the mental health implications of working with violent, offensive, or triggering data.
Data workers possess a unique vantage point that can play a crucial role in the early identification of ethical issues related to data and AI. Encouraging consumers and society at large to align with them in advocating for increased transparency in the AI data production pipeline is essential. Workers like Fatma and her colleagues could offer valuable insights into the utilization of satellite images for surveillance technologies, for instance. Similarly, the native speakers who contributed their voices to generate audio snippets for dialect recognition may shed light on the applications of such systems against asylum seekers in Germany.
Unfortunately, the challenge lies in the fact that the AI industry, for evident reasons, has structured its production processes for data workers to function more as silent tools than as whistleblowers.
▻https://untoldmag.org/i-hope-this-isnt-for-weapons-how-syrian-data-workers-train-ai
#travailleurs_de_données #entraînement #IA #AI #intelligence_artificielle #éthique #réfugiés #dublinés #camps_de_réfugiés #segmentation #travail #algorithmes #images_satellitaires #labeling #armes #armement #drones #voix #profiling #contrôles_frontaliers
#Cittaslow turques : un récit territorial alternatif aux métropoles
▻https://metropolitiques.eu/Cittaslow-turques-un-recit-territorial-alternatif-aux-metropoles.htm
Plusieurs villes turques ont rejoint le réseau international Cittaslow des « villes du bien vivre » (Sakin șehir en turc). Benoit Montabone montre que cette labellisation véhicule des valeurs en rupture avec le régime métropolitain dominant en #Turquie. Les expérimentations territoriales liées au mouvement slow ont émergé en Italie dans les années 1990, autour de questions alimentaires. Un réseau international s’est ensuite constitué, en institutionnalisant le concept de lenteur territoriale autour d’un #Terrains
/ Turquie, #petites_villes, #développement_territorial, #aménagement, #label, #récit, Cittaslow
Marc-André Selosse, biologiste : « Face aux inondations et aux sécheresses, nos sols sont une solution »
Inondations dans l’Ouest, en Haute-Loire, dans les Hauts-de-France, à Cannes ou à Valence [Espagne] : que d’eau, de désarroi et de pertes économiques… Nos océans, plus chauds, évaporent plus d’eau dans une atmosphère dont le réchauffement augmente la capacité en eau. Le changement climatique nous promet des précipitations annuelles semblables ou accrues, mais davantage automnales ou hivernales, avec plus de précipitations extrêmes – et à l’inverse, des sécheresses en été (− 10% de précipitations estivales en 2050). La misère humaine sous les pluies violentes ne fait que poindre. Comment éponger cette eau ? Nos #sols sont une solution !
En effet, sous une surface d’un mètre carré, le sol peut retenir de 40 à 500 litres d’#eau ! Les plus gros pores des sols laissent pénétrer l’eau, tandis que les plus petits la retiennent par capillarité. Entre deux pluies, les premiers se ressuient lentement dans les rivières et les nappes, tandis que les seconds nourrissent les plantes. Plus nos sols boiront d’eau, mieux nous écrêterons les #inondations et, du même coup, mieux nous mettrons en réserve pour les étés secs. Notre gestion des sols est-elle à la hauteur de ces enjeux ? Non.
Car les trous du sol sont ceux de la vie : terriers de vers de terre ou d’insectes, creusement par le déplacement de petits organismes unicellulaires, racines ou filaments de champignon qui meurent en laissant un vide… Or, la vie s’effondre dans beaucoup de sols agricoles. D’abord, le labour tue les animaux, les champignons et les racines : autant de porosité perdue. Certes, labourer crée des trous, mais, grossiers et non moulés comme ceux des êtres vivants, ils s’effondrent, se « tassent » : on doit relabourer l’année suivante.
Ensuite, nos sols manquent de matière organique, ces restes de végétaux morts : les engrais sont à présent en grande majorité minéraux ; nul engrais organique (fumier ou compost…) ne vient plus compenser la matière des plantes qu’on récolte. Paradoxalement, les bactéries survivent au #labour et, momentanément oxygénées par celui-ci, elles détruisent plus vite la matière organique du sol.
Résultat : depuis l’après-guerre, les sols labourés de France ont perdu une grande partie de leur matière organique. Or, c’est elle qui relie les particules des sols, empêche l’érosion et stabilise les pores… Sans elle, la porosité devient instable et l’eau est moins retenue. Enfin, la charrue tasse le sol profond et crée des « semelles de labour » : ces zones empêchent l’eau de pénétrer plus en profondeur. Elles réduisent la portion de sol retenant l’eau et les réserves accessibles en été.
Quand il pleut beaucoup, certains sols agricoles devenus moins capables de laisser entrer l’eau débordent, voire, s’ils ont perdu leur cohérence, se transforment en coulées de boue. Bien des inondations, comme à Valence ou dans les Hauts-de-France, sont faites de sols incohérents, qui s’écoulent : et c’est de la boue qu’on nettoie…
Les vertus de l’élevage extensif
En filigrane apparaissent les remèdes favorisant des sols plus gourmands en eau. Il faut réduire ou supprimer le labour et développer le semis direct, sur sol non labouré : cette agriculture dite « de conservation » occupe 33 % des surfaces cultivées en Amérique du Nord, contre seulement… 4 % chez nous. Il faut apporter de la matière organique au sol, comme le fait l’agriculture biologique, qui remplace les #engrais_minéraux par du fumier. Les déchets humains (nous produisons chacun un quintal de déchets organiques par an !) et les déchets de l’agroalimentaire doivent retourner massivement aux sols.
De fait, la concurrence de la #méthanisation qui utilise la matière organique à des fins énergétiques ne fait l’objet d’aucune réflexion sur la balance entre les utilisations bioénergétiques et le retour aux sols. Notons que les pâtures non labourées ont, elles, des sols riches en vie souterraine et en matière organique (celle des racines mortes des plantes broutées) : elles stockent bien l’eau et soulignent les vertus de l’élevage extensif.
La matière organique peut aussi provenir de cultures d’hiver, dites « intermédiaires » : elles remplacent les sols hivernaux bruns et nus, favorisent la vie souterraine et freinent l’érosion, puis livrent au sol de la matière organique à leur destruction au printemps. L’apport au sol de telles cultures intermédiaires représente 0,1 à 10 tonnes de carbone par hectare, soustraites au CO2 atmosphérique : enrichir les sols en matière organique lutte donc contre le réchauffement climatique.
Enfin, la plantation d’arbres, dont les racines cassent les semelles de labour et fracturent le sol profond, aide l’eau à pénétrer plus loin. C’est l’un des intérêts des haies ou de l’agroforesterie (qui plante des arbres au-dessus des cultures ou des pâtures). D’ailleurs, les troncs et les racines des arbres stockent du carbone (environ 100 tonnes par kilomètre de haie) et luttent également contre le réchauffement climatique.
Berlin, ville-éponge
Notre incapacité à entretenir la soif en eau des sols n’est pas seulement agricole : l’#artificialisation_des_sols par les infrastructures de transports et les zones pavillonnaires, commerciales ou industrielles annihile plus encore leur rôle de stockage. Depuis 1970, 10 % de notre surface agricole, au voisinage des villes surtout, a été artificialisée. Le rythme (26 m2 par seconde !) est 3,7 fois plus rapide que notre croissance démographique ! Nos villes deviennent d’autant plus vulnérables aux pluies violentes.
La loi « zéro artificialisation nette » (ZAN), qui veut enrayer l’artificialisation des sols en 2050, a donc un lien étroit avec le bien-être des habitants. Hélas, les difficultés à concilier le ZAN avec nos modes de développement local ont conduit le Sénat à détricoter ce texte… On comprend aussi la nécessité de restaurer des sols végétalisés dans nos rues et nos espaces urbains. La ville de Berlin fait ici figure de pionnière, restaurant ses sols pour devenir une ville-éponge et lutter contre les inondations et la sécheresse. Demain, notre #urbanisme doit gérer des sols urbains et périurbains salutaires.
On le voit, toute notre société méconnaît et mutile la capacité des sols à stocker l’eau. Bien sûr, adapter nos sols ne suffira pas à éviter toutes les inondations. Face à une inondation domestique, vous n’épongez pas avant d’avoir bouché la fuite : de même, préparer nos sols à éponger sans agir sur le changement climatique serait ridicule et inefficace. Mais l’adaptation par des sols plus gourmands en eau sauvera des vies et des biens : on la doit aux victimes potentielles des inondations de demain… d’autant plus que ces sols, en meilleure santé, seront plus nourriciers.
Marc-André Selosse est professeur du Muséum national d’histoire naturelle et à l’Institut universitaire de France. Spécialiste de la microbiologie des sols, il intervient dans des formations d’agriculteurs et plusieurs écoles d’#agronomie.
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/02/05/marc-andre-selosse-biologiste-face-aux-inondations-et-aux-secheresses-nos-so
#budget des labos : le #CNRS se sert pendant les arrêts de jeu
▻https://academia.hypotheses.org/58474
Lundi 6 janvier 2025, les gestionnaires des #laboratoires à tutelle CNRS, et les directions et membres avec elleux, ont reçu, avec la nouvelle année, une surprise de rentrée : une partie de leur budget a été ponctionnée par le CNRS … Continuer la lecture →
#Actualités_/_News #Démocratie_universitaire #Gouvernance_de_l'ESR #Antoine_Petit
Essor de l’#enseignement_privé, asphyxie des #universités : l’Etat joue contre son camp
Mathis d’Aquino, doctorant à Sciences Po Bordeaux, estime que les pouvoirs publics doivent cesser de financer l’offre d’enseignement supérieur privée et de placer les universités dans une situation financière intenable.
La chronique de fin d’année 2024 sur les aides à l’embauche d’apprentis1 soulève des interrogations quant au financement de l’enseignement supérieur privé. Depuis la réforme de 2018 sur l’#apprentissage, le secteur privé lucratif du supérieur connaît une croissance exponentielle, portée par la création massive de #centres_de_formation_d’apprentis (#CFA), captant les fonds publics de l’apprentissage.
Soutenues par un cadre législatif aussi libéral qu’obsolète, ces écoles jouissent d’une agilité déconcertante, là où les #universités_publiques subissent une #rigidité_structurelle. Le privé se déploie très vite, sur des niches sectorielles qui s’étendent du design jusqu’au droit.
Mais ce « succès » repose sur une demande artificielle créée par des dispositifs marchands, et sur un soutien de l’État dont il est difficile de comprendre les justifications.
Les #écoles_privées s’insèrent en effet dans un maquis informationnel, où l’#opacité devient une stratégie. La recherche empirique que j’ai menée à Bordeaux entre 2023 et 2024 révèle que familles et étudiants peinent à distinguer les degrés de reconnaissance d’une formation.
Certaines écoles vendent comme « #diplôme_d’Etat » de simples titres #RNCP [#Répertoire_national_des_certifications_professionnelles, NDLR.], alors que ces derniers ne sont qu’une #certification par le ministère du Travail de l’adéquation entre la #formation et les #besoins_économiques à un instant T, sans contrôle de la qualité des enseignements délivrés.
De même, les établissements privés jouent du halo terminologique qui entoure les noms des diplômes, comme « Bachelor » (terme non réglementé) ou « Mastère », jouant clairement sur l’ambiguïté avec le « Master » délivré par les universités publiques et reconnu, lui, par l’État. Malheureusement pour les étudiants qui peinent – légitimement – à s’y retrouver, un petit « e » en plus, ce sont de grandes opportunités en moins.
Au-delà de cette #confusion délibérément entretenue, les stratégies de captation versent parfois dans la #publicité_mensongère. En 2023, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mis en lumière l’usage illégal de mentions telles que « #licence » ou « #master », facilement observable dans les #salons_d’orientation et sur Internet.
Ces salons eux-mêmes, prétendument conçus pour éclairer les familles, deviennent des vitrines biaisées où les écoles lucratives sont surreprésentées. Ils sont devenus un véritable maquis d’où les familles ressortent désorientées, ce qui est un comble.
Discours trompeurs
Il est d’autant plus difficile de s’y retrouver que les établissements privés développent un discours transformant leurs vices en vertus. L’absence d’un corps professoral permanent, remplacé par des intervenants qui font quelques tours et puis s’en vont, est ainsi valorisée comme une marque de #professionnalisation, masquant en réalité une incapacité à recruter et maintenir des enseignants qualifiés.
Plus généralement, les écoles privées s’approprient le discours dominant sur « l’#employabilité » (relayé par les pouvoirs publics) en proposant des formations en #alternance rendues « gratuites » grâce aux #aides_publiques. Dans un contexte de réduction des aides à l’embauche d’apprentis, la contraction des offres de contrat d’apprentissage va rendre cette promesse de « gratuité » plus difficile à tenir, exigeant des étudiants et de leurs familles qu’ils redoublent de vigilance.
De la même façon, l’argument du recrutement « hors #Parcoursup » masque leur incapacité à répondre aux critères de la plate-forme d’accès à l’enseignement supérieur, tout en jouant sur les peurs et imaginaires des étudiants. Mais aujourd’hui ces établissements créent des alternatives telles que #ParcoursPrivé, revendiquant un rôle d’#anti-Parcoursup, tout en mimant son modèle.
Dépendance aux #subventions_publiques
Dernier ingrédient pour assurer au privé un avenir radieux : l’injection de #subventions. La loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » de 2018 a conduit à une explosion du supérieur lucratif, en faisant sauter toutes les barrières à l’entrée dans la création d’une école, et en finançant le secteur privé via l’apprentissage.
Ces écoles, qui derrière des noms rutilants sont souvent des Centres de Formation d’Apprentis (CFA), ne pourraient survivre sans ces aides publiques, qu’elles défendent naturellement avec une ardeur révélatrice. La « réussite » actuelle de la politique d’apprentissage ne dépend que des financements à guichet ouvert, alimentant des profits privés, à l’heure où les #universités sont, elles, assoiffées (d’aucuns diront volontairement ?).
Une des solutions récemment avancées par les pouvoirs publics était de créer un #label attestant de la qualité des formations. Mais on ne dénombre déjà pas moins d’une trentaine de labels dans le supérieur ! Ce chaos normatif reporte sur les familles la responsabilité du tri, alors qu’elles sont déjà perdues dans cet univers saturé de certifications. L’État a la responsabilité de faire le ménage, y compris au sein des gros groupes (chez qui pantouflent par ailleurs certains architectes de la loi de 2018).
Ce nettoyage est d’autant plus important qu’en parallèle, les universités publiques, en sous-financement chronique, envisagent de fermer des formations et des campus. Cette #asphyxie_budgétaire accélère la privatisation du supérieur et place l’État dans une position intenable de grand financier du privé et de grand désengagé du public.
La privatisation de l’#enseignement_supérieur pose de graves questions de #démocratie, de contrôle et de qualité. Par son financement aveugle et sa passivité réglementaire, l’État soutient sur fonds publics un système qui finance des profits privés.
À l’heure où les universités luttent pour leur survie, il est urgent que l’État reprenne la main : en régulant fermement, en surveillant les pratiques abusives et en soutenant et valorisant ses établissements publics, où la qualité de la formation et de la recherche est assurée.
L’État doit défendre ses propres établissements, réguler le secteur privé bien au-delà de la simple apposition d’un label, et ne pas faire reposer sur des familles endettées, déçues et désemparées, la #responsabilité de choisir l’incertain.
▻https://www.alternatives-economiques.fr/essor-prive-asphyxie-universites-letat-a-contre-emploi-lens/00113661
#privatisation #ESR #enseignement_supérieur #France #financement #facs #université #régulation
Pas d’épidémie, mais de nombreuses victimes des injections ! Décoder l’éco - Pierre Chaillot
Pierre Chaillot explique que les décisions prises par les gouvernements ont aggravé la situation, notamment en abandonnant les soins classiques et en prenant des mesures délétères. Il souligne que les tests PCR, souvent utilisés pour diagnostiquer le Covid-19, étaient en réalité inefficaces et produisaient de nombreux faux positifs. Ces tests n’avaient aucun lien avec la maladie elle-même, ce qui a conduit à une surévaluation des cas et à une panique généralisée.
Le statisticien insiste sur le fait que les vaccins, loin de protéger la population, ont en réalité causé des dommages significatifs, y compris des décès et des effets secondaires graves. Il met en avant des études et des données statistiques qui montrent une corrélation entre les campagnes de vaccination et les pics de décès, suggérant que les vaccins ont contribué à une augmentation de la mortalité.
Pierre Chaillot, statisticien de formation, affirme que les chiffres officiels ne soutiennent pas l’idée d’une pandémie. Il critique les tests PCR, qu’il juge non fiables, et pointe du doigt les effets néfastes des vaccins.
▻https://www.youtube.com/watch?v=G9aAarO3rVI
#covid-19 #sante #coronavirus #santé #france #confinement #pandémie #covid #vaccination #statistiques #Insee #enfumage #manipulation #argent #santé #gros_sous #capitalisme #big_pharma #laboratoires_pharmaceutiques #Pierre_Chaillot #victimes
Changement : maintenant c’est avec les #pfas qu’ils vont pomper le fric.
Tu veux dire que les PFAS n’existent pas et qu’ils vont prendre pour excuse leur existence supposée pour nous forcer à nous soigner et gagner plein d’argent en retour ?
Les PFAS existent.
Nos industries continuent à les produire, en se faisant pas mal de bénefs.
Et ensuite, pour soit disant nous soigner, ils auront plein d’argent en retour.
Soyons créatifs ! Foin des frileux ! Stop aux vaccins Polio et Tétanos ! On’estpasdesmoutons ! Nous sachons !
Li monsieur, li dit : « Les statistiques officielles justifiant le confinement covid n’existent pas ».
Les laboratoires pharmaceutiques, suivant leurs habitudes se sont gavé d’argent public, et c’est pas celui qui a racheté de l’OMS, Bill Gates, qui prouvera le contraire.
Ce serait bien, si les blogueurs salariés de médiaprout (moustache en brosse) vérifiaient avant de lancer des anathèmes.
Origine du Covid : entretien avec La Décroissance et Moins !
▻https://www.piecesetmaindoeuvre.com/necrotechnologies/origine-du-covid-entretien-avec-la-decroissance-et-moins
Toujours en librairie : Le Règne machinal (la crise sanitaire et au-delà). La Décroissance et Moins !, journaux d’écologie politiques français et suisse publient à l’automne 2024 un entretien avec Pièces et main d’œuvre sur les origines du Covid et l’hypothèse de la fuite de laboratoire. Où l’on fait le point sur l’enquête en cours. Pour lire l’entretien, ouvrir le PDF ci-dessus. Lire aussi : Fuite du Covid : des aveux scientifiques #Nécrotechnologies
▻https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_avec_la_de_croissance_et_moins_.pdf
Rappelons que nul parmi les enquêteurs de bonne foi n’affirme qu’une hypothèse l’emporte à 100 %. Les éléments collectés jusqu’ici penchent en faveur de la fuite de laboratoire, mais nous restons prudents et attentifs aux éventuelles trouvailles.
Pour l’heure, très peu de données accréditent la piste de la zoonose. Quatre ans après le début de l’épidémie, il n’y a nulle trace d’un animal infecté, qui aurait servi d’intermédiaire entre les chauve-souris porteuses de coronavirus et les humains – hormis les souris de laboratoire. En particulier sur le marché aux animaux de Wuhan, présenté comme l’origine probable de l’épidémie, aucun échantillon animal n’a révélé la présence du SARS-CoV2 (le virus qui cause le Covid-19) ou d’anticorps signalant une contamination. Il n’existe pas de commerce d’animaux entre Wuhan et les zones où vivent les chauve-souris infectées, dans le Yunnan et au Laos, à plus de 1000 km.
Tous ces indices manquants avaient été trouvés dans les zoonoses du SRAS en 2002 ou du virus MERS en 2012.
En outre, l’histoire génétique du SARS-CoV2 est troublante. Le virus aurait dû connaître une adaptation progressive, par des mutations dont on aurait trouvé des traces, jusqu’à devenir contagieux pour les humains (en passant par des animaux intermédiaires). Or, non seulement on ne trouve pas d’animaux infectés par des variants antérieurs du virus, mais on trouve dans tous les échantillons, depuis le début, des caractéristiques inédites qui le rendent immédiatement adapté à l’homme. Contrairement à tous les virus respiratoires, le SARS-CoV2 n’a eu besoin d’aucune adaptation pour se diffuser rapidement.
#enquête #zoonose #laboratoire #covid-19 #coronavirus #virus #pandémie
Professeur Didier RAOULT : Interview par Kairos
▻https://www.youtube.com/watch?v=HJmz6cHQNio
Lien vers l’article de Kairos : ▻https://www.kairospresse.be/linterview-pr-didier-raoult
#Santé #santé_publique #chloroquine #Sante #crise_sanitaire #microbes #virus #coronavirus #Marseille #covid-19 #confinement #pandémie #vaccination #vaccins #en_vedette #raoult #didier_raoult #big_pharma #laboratoires_pharmaceutiques
Bolt in Berlin: Legal, illegal, scheißegal
▻https://taxi-times.com/bolt-in-berlin-legal-illegal-scheissegal
31.10.2024 von Axel Rühle - Um die Wartezeit für Kunden zu verringern, vermittelt der Fahrdienst Bolt in Berlin offenbar auch behördlich gesperrte Mietwagen weiter. Tino Schopf: Bolt ist so kriminell wie gesperrte Firmen.
Immer mehr große Medien finden Interesse am Thema illegaler taxigleicher Verkehr durch Mietwagen (Taxi Times berichtete). Der Berliner „Tagesspiegel“ hat gestern die Ergebnisse einer investigativen Recherche bekanntgegeben, laut der mehrere Mietwagenunternehmen Fahrten in ihren Autos in der Bolt-App haben buchen lassen, obwohl sie keine Erlaubnis zur Personenbeförderung hatten. „Bolt hätte dies wissen müssen, denn der Vermittler wurde vom Landesamt für Bürger- und Ordnungsangelegenheiten (LABO) darüber informiert.“
Anhand konkreter Fälle hat der „Tagesspiegel“ nachgewiesen, dass Firmen, die zum Teil seit Monaten gesperrt waren, ihre Fahrten problemlos per Bolt-App vermitteln konnten. Die Recherchen „legen nahe, dass der Vermittler Bolt sich nicht immer an die Vorgaben der Behörde hält – und gesperrte Firmen und ihre Fahrer weiter auf seiner App anbietet“, was für Kunden unangenehme Folgen haben könne.
In einem Fall habe ein Fahrer, mit dem die Redakteure offenbar persönlichen Kontakt hatten, am 7. Oktober eine Fahrt in einem Mietwagen vermittelt bekommen, dessen Firma „an diesem Tag in Berlin keine Touren fahren“ durfte, was man sich von der Senatsverwaltung für Mobilität, Verkehr, Klimaschutz und Umwelt (SenMVKU) habe bestätigen lassen. Bereits am 2. August hatte das LABO, das der SenMVKU untergeordnet ist, den App-Vermittlern gemeldet, dass dem Unternehmen die Genehmigungen widerrufen worden seien, und die App-Betreiber aufgefordert, keine Fahrten mehr an dessen Mietwagen zu vermitteln. Über diese Aufforderung habe sich Bolt offenbar trotz bestehender schriftlicher Vereinbarung hinweggesetzt.
Die Mietwagen-Plattformen kritisieren ihrerseits eine ineffiziente Kommunikation seitens der Genehmigungsbehörde. So übermittle das LABO „viele Nachrichten mit Excel-Tabellen“, was „den Vermittlern und auch der Behörde viel Arbeit“ verursache, wie etwa Free-Now-Manager Alexander Mönch beklage. Das Vorgehen berge das Risiko, „dass wichtige Informationen sowohl seitens der Plattformen als auch seitens des LABO übersehen werden“, wird ein Bolt-Sprecher zitiert, der sich auf Anfrage zu dem konkreten Fall nicht äußern wollte. Stattdessen setzt man wie Uber auf Textbausteine mit Märchen-verdächtigen Einflechtungen: „Ein Sprecher erklärt, die Plattform stehe hinter den Vereinbarungen mit dem LABO und dem ‚Ziel eines konformen und lizenzierten Angebots auf der Plattform’.“ Würden „Verzögerungen und menschliche Fehler“ zu „Koordinierungsfehlern“ führen, augrund derer „einige der genannten Flotten im September nicht rechtzeitig gesperrt“ worden seien, so habe man diese inzwischen von der Plattform entfernt und setze sich dafür ein, dass dies nicht mehr vorkomme.
An Einzelfälle glaubt man bei der Zeitung nicht: Der Unternehmer, bei dem der erwähnte Fahrer beschäftigt war, habe auch zwei Monate nach der Sperr-Benachrichtigung vom LABO an die Plattformen noch Fahrten anbieten können. „Auch in anderen Fällen sind die Spannen teils wochenlang“, so der „Tagesspiegel“.
Der verkehrspolitische Sprecher der SPD-Fraktion im Abgeordnetenhaus von Berlin, Tino Schopf, der sich seit Langem gegen den illegalen Mietwagenverkehr einsetzt, sieht seine Vorwürfe bestätigt: Die Berichterstattung des „Tagesspiegel“ zeige einmal mehr, dass die Rahmenvereinbarung des LABO mit den Vermittlungsplattformen Uber, Bolt, Free Now und Bliq „in der Praxis nicht das Papier wert ist, auf dem sie verfasst wurde“, und „dass ein Flickenteppich an Maßnahmen bei Weitem nicht dazu führt, dass kriminelle Unternehmen vom Geschäft der Personenbeförderung ausgeschlossen werden.“ Die fortgesetzte Vermittlung von Fahraufträgen an Unternehmen mit widerrufenen Konzessionen durch und Bolt entgegen allen Beteuerungen sei „nicht nur in höchstem Maße fahrlässig, sondern auch von Seiten der Vermittlungsplattform ganz klar ein kriminelles Verhalten.“
Nach Schopfs Ansicht ist deutlich geworden, dass den Versprechen der Vermittlungsplattformen, bei widerrufenen Konzessionen keine Fahrten an die gesperrten Unternehmen zu vermitteln, kein Glauben geschenkt werden darf. Die Rahmenvereinbarung werde unterwandert und ignoriert – auf dem Rücken der Fahrgäste und der Fahrerinnen und Fahrer sowie der Berliner Steuerzahler. „Das LABO als Aufsichts- und Genehmigungsbehörde hat die Situation nach wie vor nicht im Griff.“ Auch der „Tagesspiegel“ bestätigt: „Aus politisch informierten Kreisen heißt es, das kleine Amt sei heillos überfordert.“
Tino Schopf resümiert: „Der Senat muss endlich die richtigen Maßnahmen ergreifen und umgehend Konsequenzen ziehen: Die Kontrollen ausweiten und alle bisher erteilten Genehmigungen im Mietwagenbereich auf den Prüfstand stellen.“ Darüber hinaus müsse geprüft werden, welche rechtlichen Schritte gegen die Vermittlungsplattform Bolt eingeleitet werden können.
Das fehlende Funktionieren der Behörden beschränkt sich in Berlin allerdings nicht auf das LABO: Würden alleine die Polizei und die Ordnungsämter einmal nur für wenige Tage sämtliche Verkehrsverstöße aller Mietwagenfahrer ahnden, wäre das Problem Uber/Bolt/Bliq/Free Now selbst bei Ignorieren der Rückkehrpflicht vermutlich innerhalb kürzester Zeit erledigt.
Bluetooth temperature and humidity data logger with display for laboratories, greenhouses, etc.
Bluetooth temperature and humidity data logger can use Bluetooth technology to read and analyze environmental temperature and humidity data directly through an app. It is very suitable for temperature and humidity monitoring in laboratories, greenhouses, museums, and other places, and improves the efficiency of temperature and humidity management.
Freshliance launched the BlueTag TH20, a Bluetooth temperature and humidity data logger with LCD display, which can intuitively view temperature and humidity data on the screen. This Bluetooth temperature sensor can be connected to the Tkeeper App provided free of charge by Freshliance, which supports multiple users to view, share and export data using different mobile phones, which helps to analyze and manage environmental temperature and humidity. This Bluetooth temperature logger can set high and low temperature/humidity alarm points. If the ambient temperature/humidity exceeds the safe range, not only will the LCD display the alarm status, but there will also be an alarm reminder on the APP, so that managers can take timely measures to ensure the safety and quality of items.
Temperature and humidity monitoring is very important for laboratories, greenhouses, medicine cabinets, etc. The Bluetooth temperature and humidity data logger provided by Freshliance can accurately and persistently collect environmental temperature and humidity data. While monitoring, it can also be used for subsequent analysis to help companies identify potential problems, optimize processes and improve decision-making.
#bluetooth #laboratories #greenhouses #temperaturehumidity #temperaturesensor
▻https://www.realtimelogger.com/products/bluetag-th20-bluetooth-temperature-and-humidity-data-logger.html
Mindesttarif für Uber-Fahrten kommt später
▻https://www.nd-aktuell.de/artikel/1184463.verkehrspolitik-mindesttarif-fuer-uber-fahrten-kommt-spaeter.html
13.8.2024 von David Rojas Kienzle - Der Berliner Senat plant für über Apps wie Uber und Bolt gebuchte Fahrten Mindesttarife, aber erst für Anfang 2025
Fahrdienstleister wie Bolt, Uber oder Freenow können in Berlin noch mindestens bis Ende 2024 Kampfpreise anbieten.
Man muss es Uber, Bolt, Freenow und Co. lassen: Das Angebot, dass die Plattformen machen, ist transparent. Bevor man eine Fahrt bucht, ist klar, wie viel man für die avisierte Strecke zahlt. Und meistens sind die Preise auch günstig. Günstiger zumindest als in klassischen Taxis.
Dieser Preisvorteil ist aber ein Problem. »Das ist ein ruinöser Dumpingwettbewerb«, sagt etwa der verkehrspolitische Sprecher der Linksfraktion im Abgeordnetenhaus, Kristian Ronneburg. Auch aus der Branche selber kommen kritische Stimmen. Der Geschäftsführer von Freenow hatte in einer Ausschusssitzung im Februar gesagt, dass das Geschäftsmodell legal wirtschaftlich langfristig nicht zu betreiben sei.
Der Senat plant nun, Mindesttarife für über in Apps gebuchte Fahrten einzuführen. Das ist aber ein langwieriger Prozess. Man strebe an, die Erarbeitung einer beschlussfähigen Anordnung im Wege der Allgemeinverfügung bis Jahresende abzuschließen, schreibt die Senatsverwaltung für Mobilität in der Antwort auf eine schriftliche Anfrage des Linke-Politikers Kristian Ronneburg. Ex-Verkehrssenatorin Manja Schreiner hatte noch im Februar angekündigt, dass dies im Sommer oder Herbst geschehen werde
Dabei sind die Folgen des Preisdumpings in dem Gewerbe genauso desaströs wie bekannt. Im Wettbewerb um die Beförderung von Personen greifen nicht wenige Mietwagenunternehmen, die für die großen Plattformen ihre Dienste anbieten, zu unlauteren Mitteln. Das für die Zulassung zuständige Landesamt für Bürger- und Ordnungsangelegenheiten hat schon mehr als 1600 Mietwagen wegen fehlender Zulassungen aus dem Verkehr gezogen. Und im Juli hatten Recherchen des RBB ergeben, dass ein Netzwerk von mindestens 61 Unternehmen mit mehr als 1300 Autos systematisch Steuern und Sozialabgaben hinterzogen hat.
Einer der Punkte, mit dem die Verkehrsverwaltung die Langwierigkeit der Erarbeitung der Verordnung für Mindesttarife begründet, ist, dass im Rahmen der Verhältnismäßigkeitsprüfung auch die Auswirkungen der im Juni eingeführten Festpreisoption auf die Taxinachfrage zu evaluieren seien. Diese neu eingeführte Festpreisoption ermöglicht es Taxiunternehmen seit dem 1. Juli, genau wie Uber und Co, vorab Preise oder Preiskorridore festzulegen. Mit dieser Regelung soll einer der Wettbewerbsnachteile für Taxen beseitigt werden. »Das eine hat mit dem anderen nichts zu tun«, meint hingegen Ronneburg. Das Problem seien nicht nur die Wettbewerbsnachteile für Taxen, sondern vielmehr die Praxis im Mietwagengewerbe mit all ihren Problemen.
»Gerade bei der Einhaltung des Mindestlohns gibt es in der Branche ein Problem«, sagt Ronneburg. Die Mindesttarife müssten sich an realistische Preisen orientieren. »Wir haben seit drei Jahren eine neues Personenbeförderungsgesetz und seither hat sich noch nichts geändert«, so Ronneburg weiter. Das sei ein Missstand, vor allem da Berlin im Fokus der Branche sei.
Die Verkehrsverwaltung hingegen verweist auf die juristische Komplexität der rechtlichen Umsetzung preisregulierender Vorgaben. Sowohl nationale als auch europarechtliche Vorgaben seien zu beachten. Auch externe Rechtsexpertise werde herangezogen. »Natürlich betritt man juristisches Neuland«, sagt Ronneburg, »aber dafür, ob man vorankommt, ist der politische Wille entscheidend.« Es habe den Anschein, dass die Verwaltung Klagen gegen die Mindesttarife befürchte.
Diese Befürchtung ist nicht von der Hand zu weisen. Die Stadt Leipzig hatte 2021 Mindesttarife eingeführt, wogegen ein Mietwagenunternehmer Klage eingereicht hat. Auch der Europäische Gerichtshof hat 2023 Mindesttarife in Barcelona kassiert. Diese könnten nicht mit dem Ziel gerechtfertigt werden, die wirtschaftliche Lebensfähigkeit der Taxidienste zu gewährleisten, so das Gericht. Argumente, um einzugreifen, gibt es aber auch ohne Vergleich mit dem Taxigewerbe genug. Einer der Anbieter, Freenow, hat schon im April angekündigt, sich zurückzuziehen, weil das Unternehmen zu dem Schluss gekommen sei, dass man Gesetze brechen müsse, um über die Runden zu kommen.
#Berlin #LABO #UBER #Regulierung
Dazu:
#Personenbeförderungsgesetz (#PBefG)
§ 51 Beförderungsentgelte und -bedingungen im Taxenverkehr
▻https://www.gesetze-im-internet.de/pbefg/__51.html
(1) Die Landesregierung wird ermächtigt, durch Rechtsverordnung Beförderungsentgelte und -bedingungen für den Taxenverkehr festzusetzen. Die Rechtsverordnung kann insbesondere Regelungen vorsehen über
1.
Grundpreise, Kilometerpreise und Zeitpreise sowie Festpreise für bestimmte Wegstrecken,
2.
Zuschläge,
3.
Vorauszahlungen,
4.
die Abrechnung,
5.
die Zahlungsweise und
6.
die Zulässigkeit von Sondervereinbarungen für den Pflichtfahrbereich.
Die Landesregierung kann die Ermächtigung durch Rechtsverordnung übertragen. Für Fahrten auf vorherige Bestellung können Festpreise bestimmt oder Regelungen über Mindest- und Höchstpreise getroffen werden, innerhalb derer das Beförderungsentgelt vor Fahrtantritt frei zu vereinbaren ist.
(2) Sondervereinbarungen für den Pflichtfahrbereich sind nur zulässig, wenn
1.
ein bestimmter Zeitraum, eine Mindestfahrtenzahl oder ein Mindestumsatz im Monat festgelegt wird,
2.
eine Ordnung des Verkehrsmarktes nicht gestört wird,
3.
die Beförderungsentgelte und -bedingungen schriftlich vereinbart sind und
4.
in der Rechtsverordnung eine Pflicht zur Genehmigung oder Anzeige vorgesehen ist.
(3) Bei der Festsetzung der Beförderungsentgelte und -bedingungen sind § 14 Abs. 2 und 3 sowie § 39 Abs. 2 entsprechend anzuwenden.
(4) Die ermächtigten Stellen können für einen Bereich, der über den Zuständigkeitsbereich einer die Beförderungsentgelte und -bedingungen festsetzenden Stelle hinausgeht, in gegenseitigem Einvernehmen einheitliche Beförderungsentgelte und -bedingungen vereinbaren.
(5) Für die Anwendung der Beförderungsentgelte und -bedingungen gilt § 39 Abs. 3 entsprechend.
I diritti negati e il trattamento dei cittadini stranieri all’#hotspot di #Pantelleria
Sull’isola, in una condizione di totale invisibilità, è attivo un centro utilizzato come primo soccorso e identificazione. Ogni anno sbarcano quasi 5mila persone, soprattutto di nazionalità tunisina. L’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione ha visitato la struttura identificando una serie di gravi criticità: dal sovraffollamento alla mancanza di comunicazioni con l’esterno.
Privazione della libertà personale, sequestro dei cellulari, impossibilità di presentare la domanda d’asilo. Sono solo alcuni dei diritti violati delle persone che sbarcano sull’isola di Pantelleria (Trapani) e che vengono trattenute nell’hotspot presente sull’isola per primo soccorso e identificazione.
Prassi che presto potrebbero ulteriormente rafforzarsi in tutta Europa data la recente approvazione del Parlamento europeo del Patto per le migrazioni e l’asilo dell’aprile 2024. “Nelle modifiche previste nei nuovi Regolamenti sembrano recepite le più importanti e illegittime prassi viste nel centro e quindi la sistematica detenzione in frontiera, la sospensione delle garanzie costituzionali in termini di libertà personale, diritto alla libera comunicazione con l’esterno, di controllo giurisdizionale e reclamabilità immediata dei propri diritti e accesso alle procedure di asilo”, denuncia l’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi) che, in collaborazione con Spazi Circolari, nell’ambito del Progetto InLimine, ha pubblicato a luglio un report sulle criticità della struttura visitata a metà maggio.
“L’esperimento Pantelleria’ si conferma di estremo interesse -scrivono i curatori dell’approfondimento-. Nell’ambito del nuovo assetto normativo e di fatto, riteniamo possibile che queste esperienze conosciute in Italia ormai da anni saranno implementate sempre più in altri luoghi”.
A Pantelleria è attivo come detto un hotspot utilizzato per il primo soccorso e l’identificazione dei cittadini stranieri, quasi esclusivamente tunisini, che fanno ingresso sul territorio italiano sbarcando sull’isola. Ogni anno arrivano in media nel centro cinquemila cittadini stranieri e, in particolare, tra l’11 agosto del 2023 e il 18 marzo 2024 vi hanno fatto ingresso 3.234 migranti di cui 2.918 uomini e 316 donne, 228 nuclei familiari e 663 minori stranieri non accompagnati.
Tutti i soggetti intervistati dall’Asgi hanno confermato che le persone ospitate nell’hotspot non possono uscire, salvo per motivi sanitari, nonostante non vi sia alcun provvedimento di arresto o di limitazione della libertà personale. Secondo quanto riportato dalla prefettura di Trapani il tempo di permanenza medio dei “trattenuti” è di due o tre giorni, tranne in caso di condizioni meteo avverse che non rendessero possibile il trasferimento via mare.
La delegazione ha effettuato l’accesso all’hotspot, vuoto al momento del sopralluogo. La struttura, che secondo la prefettura di Trapani ha una capienza di 40 posti, è divisa in due ambienti separati da una cancellata. Nel primo spazio si trovano gli alloggi per gli uomini, la mensa, i bagni e le docce e alcuni uffici. Il secondo è invece dedicato a ospitare donne e minori non accompagnati. Il centro è inoltre in fase di ampliamento per un totale di 60 posti, che si prevede siano destinati a donne e minori. Una scelta dovuta alla necessità di combattere il sovraffollamento della struttura che il 20 settembre 2023 è arrivata a ospitare 416 persone.
Secondo l’Asgi, le condizioni dei cittadini stranieri, in particolare dei minori, appaiono allarmanti. Nel periodo esaminato i minori non accompagnati ospitati nell’hotspot sono stati 663 per periodi anche lunghi nei casi in cui le condizioni del mare non ne permettevano un rapido trasferimento. Inoltre, secondo quanto riportato dalla prefettura, i loro spazi sono separati da quelli degli adulti solo quando le condizioni di affollamento lo consentono. Non vi sono, infine, procedure di verifica della minore età neppure in caso di dubbio, visto che gli accertamenti dell’età vengono svolti solo una volta trasferiti a Trapani.
Un’altra criticità riguarda l’accesso ai servizi: allo sbarco le persone ricevono una prima visita da parte di personale medico dell’azienda sanitaria provinciale che serve a verificare l’idoneità a vivere in comunità ma non vi è una valutazione rispetto a eventuali vulnerabilità psicologiche. I colloqui di assistenza psicologica si tengono solo su base volontaria.
Secondo l’Asgi, poi, il diritto alla corrispondenza è regolarmente compromesso: la struttura non dispone di telefoni fissi e i cellulari dei migranti sono sequestrati all’ingresso (senza che venga rilasciato alcun verbale). Le comunicazioni telefoniche possibili con l’esterno avvengono solo tramite un telefono gestito da un mediatore culturale e di conseguenza le conversazioni sono costantemente ascoltate e possono avvenire solo in orari prestabiliti.
Una volta giunte a Trapani le persone migranti (incluse donne e minori) sono fotosegnalate o direttamente sul molo di sbarco o presso i locali del Cpr di Milo, in attesa di essere trasportati in centri di accoglienza o strutture di trattenimento. Il centro di permanenza per il rimpatrio è chiuso ormai da mesi a causa delle rivolte dei trattenuti di inizio anno che hanno reso inagibile la struttura e il trasferimento verso i centri di accoglienza non ha una durata prestabilita. Una procedura che lascia i migranti senza tutele per un periodo anche lungo.
“Ciò viene confermato dalla prefettura di Trapani laddove le manifestazioni di volontà vengono registrate solo dopo la completa identificazione, successiva al trasferimento a Trapani, con conseguente grave mancanza di protezione per un tempo variabile- riporta l’Asgi-. Sembrerebbe che presso l’hotspot venga solo annotato, a fianco del nome, un simbolo con il quale riportare la volontà espressa di richiedere protezione internazionale, senza però riscontri effettivi sul recepimento di tali indicazioni a Trapani, dove al contrario alle persone viene fatto compilare un secondo foglio notizie. La procedura non è standardizzata e per questo risulta del tutto incontrollabile ed esposta al rischio di omissioni e ritardi”.
▻https://altreconomia.it/i-diritti-negati-e-il-trattamento-dei-cittadini-stranieri-allhotspot-di
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Labour has ordered the Home Office to begin mass deportations of undocumented migrants.
▻https://linke.social/@alanferrier@mastodon.scot/112826436911377669
Writing in The Sun, Yvette Cooper says she has told the Home Office to raid car washes, nail bars and salons. 1,000 staff will be deployed to fast-track deportations.“Change,” eh?
Uber, Bolt & Co: Keine neuen Konzessionen mehr in Berlin – das sagt der Senat zu der Forderung
▻https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/uber-bolt-und-co-keine-neuen-konzessionen-mehr-in-berlin-das-sagt-d
7.7.2024 vin Peter Neumann - Nach einer Überprüfung wichen schwarze Schafe nach Brandenburg aus. CDU und SPD fordern, dass sich die Berliner Behörde auf sie konzentriert. Was entgegnet das Land?
Keine neuen Konzessionen für Uber, Bolt, Freenow oder Bliq in Berlin mehr: Das haben Politiker der CDU und der SPD gefordert. Die zuständige Behörde sollte sich stattdessen lieber um die Mietwagenbetreiber kümmern, die ins Land Brandenburg ausgewichen sind, um dem Zugriff der Berliner Verwaltung zu entkommen. Jetzt hat der Senat mitgeteilt, ob er die Forderung der großen Koalition erfüllen möchte.
Es war die größte Aktion dieser Art, und sie hatte aus Sicht des Senats Erfolg. Im März verpflichtete das Landesamt für Bürger- und Ordnungsangelegenheiten (Labo) Fahrtenvermittler, kurzfristig die Daten der von ihnen vermittelten Mietwagen zu melden. Der Abgleich mit Uber, Bolt, Free Now und Bliq ergab, dass von 8940 überprüften Fahrzeugen rund 24 Prozent zu beanstanden waren. Für sie lagen entweder keine Genehmigungen vor oder bestehende Genehmigungen deckten den Einsatz nicht ab. Die beanstandeten Autos und Firmen sollen für Vermittlungen gesperrt werden.
Mit Brandenburger oder polnischem Kennzeichen in Berlin unterwegs
Hintergrund: Zwar sind die App-Fahrdienste bei ihren Nutzern beliebt – kein Wunder, da der Fahrpreis meist deutlich unter dem Taxitarif liegt. Doch deshalb könne der Betrieb solcher Fahrzeuge ohne Schwarzarbeit und Sozialversicherungsbetrug kaum die Kosten wieder hereinspielen, sagen Beobachter. Der SPD-Verkehrspolitiker Tino Schopf sieht in dem Bereich „Organisierte Kriminalität“ und „mafiöse Strukturen, die weit ins Bundesgebiet hineinreichen“. Die Fahrer bekämen meist Hungerlöhne und müssten ihre Einkünfte mit Geld vom Staat aufbessern, um über die Runden zu kommen.
Schopf: „Die Koalition hat das Ziel, den Sumpf auszutrocknen und dass geltendem Recht zur Geltung verholfen wird.“ Der CDU-Verkehrspolitiker Christopher Förster fordert: „Alles ermitteln, auswerten, schwarze Schafe aus dem Markt holen, anstelle jetzt weiter Konzessionen zu vergeben.“ Die Mietwagenbranche entgegnet, dass sie ihre Fahrzeuge effizient einsetzt und deshalb keine Probleme mit mangelnder Wirtschaftlichkeit habe.
Die Mitarbeiter des Landesamts ahnten bereits, dass nach der Überprüfungsaktion betroffene Mietwagenbetreiber versuchen werden, in andere Bundesländer auszuweichen. Aus diesem Grund verfügte das Labo, dass keine Aufträge an Fahrzeuge mehr vermittelt werden, deren Betriebssitz außerhalb Berlins und Brandenburgs liegt. Doch die Taxibranche berichtet, dass sich nicht jeder an diese Regel hält.
„Wir haben schon vereinzelte Fälle erlebt, in denen Autos mit polnischen Kennzeichen und der blauen Mietwagen-Nummer in der Heckscheibe in Berlin unterwegs waren“, sagte Hermann Waldner, Geschäftsführer von Taxi Berlin und Vizepräsident des Bundesverbandes Taxi und Mietwagen. „Die Frage nach den Steuern und Sozialabgaben, die auf diese Fahrten fällig werden, kann man sich wohl an fünf Fingern abzählen.“
Linke-Politiker: Senat bleibt Antworten schuldig
Aus Sicht der Taxibranche und anderer Beobachter gibt es aber auch mit dem Land Brandenburg ein Problem. „Wenn Berlin die Zügel anzieht, wandern die schwarzen Schafe ab – und versuchen so, dem Zugriff der Behörden zu entkommen“, berichtete Hermann Waldner. „In Berlin als Stadtstaat ist das einfacher als in Flächenländern. Oft reichen schon einige Meter, um sich dem Zugriff der Berliner Behörden entziehen zu können.“ Deshalb seien immer mehr Mietwagen mit Brandenburger Kennzeichen in Berlin unterwegs, berichtet auch der Linke-Verkehrspolitiker Kristian Ronneburg.
Wie geht der Senat weiter gegen illegale Mietwagen vor? Diesen Titel trägt die parlamentarische Anfrage, die Ronneburg an den Senat gerichtet hat. Seit Ende des vergangenen Jahres bestehe in Fragen des Taxi- und Mietwagenverkehrs ein „strukturierter Dialog“ des Berliner Landesamts mit den Genehmigungsbehörden im Land Brandenburg, berichtete Staatssekretär Johannes Wieczorek. Die Behörden könnten sich an das Berliner Amt wenden – etwa wenn ein Unternehmen den Sitz von Berlin ins Umland verlegt. Diese Möglichkeit werde „erkennbar genutzt“, teilte er mit.
Doch das reicht Ronneburg nicht aus. „Leider bleibt der Senat Antworten darauf schuldig, wie effektiv verhindert werden soll, dass nach Brandenburg geflohene Mietwagenunternehmen, die ihre Konzession in Berlin entzogen bekommen haben, wieder in Berlin fahren“, so der Abgeordnete.
Land Berlin beruft sich auf Artikel 12 des Grundgesetzes
Ebenso offenkundig werde die Benachteiligung des Taxigewerbes im Vergleich zum Mietwagengewerbe bei der Erteilung von Konzessionen, kritisierte der Linke-Politiker. „CDU und SPD fordern, dass aktuell die Konzessionierung von Mietwagen ausgesetzt werden sollte, um sich darauf konzentrieren zu können, den Sumpf endlich trockenzulegen. Ihr eigener Senat lehnt das ab und beruft sich dabei auf die Bestimmungen des Personenbeförderungsgesetzes.“
Eine formelle Aussetzung von Genehmigungsanträgen stelle einen Eingriff in die freie Wahl der Berufsausübung dar, die in Artikel 12 des Grundgesetzes garantiert sei, gibt Staatssekretär Wieczorek zu bedenken. Das Personenbeförderungsgesetz enthalte anders als bei Taxis keine Grundlage dafür. Damit ist klar, dass die Senatsverwaltung den Wunsch der CDU und SPD nach einem Konzessionsstopp nicht erfüllen möchte.
„Wir erwarten, dass der Senat alle rechtlichen Möglichkeiten nutzt und die Koalition eine Bundesratsinitiative dazu auf den Weg bringt, damit die Länder die Möglichkeit bekommen, Genehmigungen – wie bei Taxen – ebenfalls begrenzen zu können“, forderte Ronneburg.
Seit der Novelle des Personenbeförderungsgesetzes im Sommer 2021 haben Städte und Landkreise mehr Verantwortung für das Taxi- und Mietwagengewerbe. Allerdings nähmen sie diese Aufgabe unterschiedlich wahr, schätzt der Bundesverband Taxi und Mietwagen ein. Deshalb schult er gemeinsam mit dem Deutschen Städtetag Amtsvertreter. „Die Nachfrage ist riesig“, so der Verband.
„Wir wissen, wie wichtig der Austausch untereinander ist“, sagte Michael Oppermann, der Geschäftsführer des Bundesverbandes: „Städte lernen von Städten ist das Motto. In Vorträgen, Seminaren und in kleinen Gesprächsrunden am Abend tauscht man sich aus: Wie sind die rechtlichen Gegebenheiten? Welche Wege sind machbar? Und dazu sind auch Vertreter aus dem Berliner Umland herzlich eingeladen.“
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